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Miss Marple (1984-1992) - Joan Hickson

Présentation


Présentation :

Situé au cœur d’une Angleterre profonde quasi immuable, le petit village de St Mary Mead abrite en son sein la plupart des caractères d’une comédie humaine virant parfois au tragique. La localité connaît en effet un nombre relativement élevé de meurtres, mais fort heureusement ceux-ci se voient élucidés grâce à la sagacité de Miss Jane Marple. Cette digne demoiselle se sert de sa vive intelligence et d’une connaissance approfondie de ses semblables afin de percer à jour ces assassinats, élaborés par des esprits diaboliques ou tourmentés. A travers ses succès, elle aime à rappeler l’immuabilité de l’âme humaine, en toutes époques et en tous lieux.

Souvent sous-estimée par ses contemporains ne l’ayant pas encore vue à l’œuvre, Miss Marple, désormais âgée, ne voyage guère, pas plus qu’elle ne vit de spectaculaires aventures dans les bas-fonds de Londres ou à travers le vaste monde, accompagnée d’un confident confit en admiration. Elle ne célèbre pas non plus à satiété la prodigieuse infaillibilité de ses petites cellules grises, ni ne manifeste une approche affable et sybarite de l’existence. Manifestant au contraire une retenue et une modestie de bon ton, ainsi qu’une pudeur demeurée très victorienne, Jane n’en constitue pas moins une aussi redoutable et acharnée justicière que ses collègues masculins.

Ne cédant qu’à Hercule Poirot en personne, Miss Marple constitue le second personnage le plus présent dans l’œuvre d’Agatha Christie. Ses enquêtes recouvrent douze romans et vingt nouvelles, publiés sur presque un demi-siècle, depuis la fin des années 1920. Mais elle reste sans nul doute la création dans laquelle la Duchesse de la Mort a insufflé le plus d’elle-même, elle qui connut une relation complexe, parfois tumultueuse, avec le Belge. Figure emblématique de la notion très anglaise de l’Armchair detective (résolvant l’énigme par l’observation et la déduction, non par l’action), Jane snobe superbement les contraintes que sa féminité et son âge pourraient lui valoir dans le roman à énigmes traditionnel, tout en se laissant parfois libre cours à un charmant romantisme.

Personnage immensément populaire, à l’image de l’œuvre d’Agatha Christie Jane Marple a connu des adaptations sur tous les supports imaginables : cinéma, télévision, théâtre, livres audio, radio, etc. L’actrice Margareth Rutherford créa le personnage à l’écran, au cours d’une série de quatre films à l’affiche durant les années 60 (quitte à partiellement adapter des enquêtes de Poirot, ce qui fâchera Agatha Christie). Si la chronique relève un téléfilm américain diffusé durant les années 50, la première incarnation remémorée de Miss Marple dans l’Etrange Lucarne reste pour beaucoup Joan Hickson (1906-1998). Celle-ci incarna l’Oracle de St Mary Mead de 1984 à 1992, tout au long de téléfilms produits et diffusés par la BBC.

Tout comme pour le Sherlock Holmes de Jeremy Brett, la Miss Marple de Joan Hickson demeure la plus fidèle au personnage littéraire, pour la plupart des amateurs de Dame Agatha. Pour autant un personnage frêle et sortant peu de son fauteuil passerait difficilement à l’écran, aussi cette Miss Marple, à l’instar de toutes les autres adaptations, se voit passablement dynamisée et partiellement dépouillée des différents attributs encore très victoriens contribuant à dater l’héroïne livresque. Mais l’évolution demeure ici à minima, bien loin d’une Margareth Rutherford qui interprétait une dame d’à peine la soixantaine, excentrique et tonique, n’ayant que bien peu à voir avec les textes d’Agatha Christie. Surtout les scénarios restèrent, autant que possible, scrupuleusement fidèles aux intrigues originales, contrairement à la série ultérieure Agatha Christie’s Marple, sur ITV (2004-2013), qui s’autorisera de grandes libertés, à l’instar d’Agatha Christie’s Poirot de David Suchet.

Les douze romans de Miss Marple furent adaptés par la BBC, le plus souvent dans leur ordre de parution, avec une diffusion française assurée à partir de 1987 sur La Cinq, puis sur France 3. La production fut décidée après le succès rencontré par la BBC avec la série Agatha Christie's Partners in Crime (Le crime est notre affaire, 1983-1984), démontrant une appétence du public pour les adaptations télévisuelles d’Agatha Christie. Joan Hickson fut retenue du fait de son excellente carrière au West End, mais aussi du fait que, désormais octogénaire, elle avait le même âge que Miss Marple. Afin de structurer les romans en série télévisée, des figures semi récurrentes de St Mary Mead participèrent à l’ensemble des épisodes, même si absents des œuvres originelles. Ce sera notamment le cas pour l’Inspecteur Slack et le Sergent Lake, qui sauront reconnaitre les talents de l’héroïne.

Afin d’instaurer une continuité, les intrigues furent également insérées dans les années 50 anglaises débutantes. Le charmant village de Nether Wallop, dans l’Hampshire, fut choisi pour représenter le célébrissime mais néanmoins fictif St Mary Mead. La demeure de Miss Marple fut Dane Cottage, située dans la rue de Five Bells Lane. Aussi bien Critique que populaire, le succès fut immédiat, les observateurs pointant aussi bien la qualité de la transposition des récits qu’un travail de production et de reconstitution historique de grande qualité. La prestation de Joan Hickson fut également applaudie de tous comme composant la Miss Marple définitive. La série se vendit également fort bien à l’international, étant diffusée dans une trentaine de pays, dont l’URSS et la Chine.

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A Chicago, malgré le scepticisme de son rédacteur en chef et ami de longue date Tony Vincenzo, le journaliste Carl Kolchak s’acharne à enquêter sur des crimes aussi abominables que mystérieux, le plus souvent nocturnes. Surnommé le Guetteur de Nuit, Kolchak s’intéresse particulièrement aux meurtres relevant du Surnaturel, allant plus loin que ne le peut, ou ne le désire, aller la police de la ville. Celle-ci est représentée par le Capitaine Siska, souvent exaspéré par ce journaliste venant régulièrement perturber son travail, tandis que la Goule, employé de la morgue, s’avère un allié précieux. Mais Kolchak doit avant tout faire face aux monstres qu’il découvre au terme des pistes qu’il remonte avec une passion opiniâtre, encore et toujours en quête de la vérité.

Malgré l’aide de son appareil photo et de son magnétophone, Kolchak doit malgré tout souvent composer avec le manque de preuves matérielles. Adorant sa Ford Mustang jaune, New-yorkais jusqu’au bout des ongles, toujours vêtu en journaliste des années 50 et au faîte de toutes les ficelles de son métier, il forme également une figure pittoresque de son agence d’informations, l’Independant News Service. Lié d’amitié avec Miss Emily Cowles, en charge du courrier des lecteurs, son mépris des conventions sociales et des puissants lui vaut par contre l’hostilité du chroniqueur mondain Ron Updyke. Malgré ses sonores colères devant les théories farfelues avancées par Kolchak, Tony Vincenzo, grande gueule sympathique, lui maintient son amitié et le laisse œuvrer à sa guise, tout au long de ses périlleuses enquêtes hors normes menées au cœur de la nuit de Chicago.