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 saison 1 saison 3

Code Quantum (1989-1993)

Saison 4

 


1. BOND EN ARRIÈRE
(THE LEAP BACK)


L’épisode est la suite de “Choc en retour” : frappés par la foudre au moment de la transmutation, Al et Sam ont changé de rôle. Sam est enfin rentré chez lui et nous allons retrouver sa femme Donna Elisee (Mais lorsque nous l’avions vue, elle avait le visage de Teri Hatcher, rappelez-vous 01.02 « Amours croisées », cette-fois c’est Mimi Kuzyk qui la remplace (On l’a vue dans « The L World », « XXIII », « Ghost Whisperer »).

Al a du mal à se souvenir de son passé. De plus, nous sommes en 1945 et Ziggie n’existe pas.

La porte du temps est bloquée de l’intérieur, et Sam est coincé dans le « caisson » entre 1945 et 1999, dans la peau d’un hologramme, mais sans pouvoir au début entrer dans l’enceinte du laboratoire du programme Quantum.

Cette situation permet aux deux comédiens de la série de nous faire un formidable numéro d’acteur : Dean Stockwell se croit toujours Al l’hologramme, et Scott Bakula s’en donne à cœur joie à la place que tient Al dans la série.

De plus, Sam n’a jamais voyagé si loin dans le temps, puisqu’il est né en 1953 et Al lui peut aller jusqu’en 1945. Mais dans la dernière saison, Bellisario ne respectera pas sa règle en propulsant Sam en 1862 dans l’épisode « Les tuniques bleues ». Le principe est que le voyageur temporel ne peut se déplacer que dans l’espace temps entre sa date de naissance et sa mort.

Al est entré dans la peau d’un soldat, Tom.Jarrett. Mais Sam a trouvé un moyen d’ouvrir la porte, car il a découvert que Al se trouvait le jour de l’échange d’identités le 18 septembre 1999. Pour cela, il leur faut, en 1945, envoyer une lettre qui sera reçue 54 plus tard par Gushie, qui dirige le programme Quantum.

Teri Hatcher n’était-elle plus libre ? Mimi Kuzyk ne lui ressemble absolument pas, et c’est un peu dommage de ne pas avoir assuré la continuité comme le fera l’actrice qui joue Beth, la femme de Al, Susan Diol.

Al prend du bon temps avec une fiancée, Suzanne Elsinger (Amanda Wyss) en 1945 que la personne qu’il incarne doit épouser. Mais l’amoureux de Suzanne veut les tuer en poussant la voiture où ils s'enlacent dans un ravin.

Sam aussi profite de ce qui sera son unique retour dans son époque durant les 96 épisodes de la série. Les images qui font SF cheap évoquent des séries comme « « l’âge de cristal ».

Bien entendu, c’est avec déchirement que Sam, pour sauver Al, va quitter Donna Elisee et repartir pour toujours dans le voyage temporel. Encore une fois, cette série, plus que la SF, évoque les séries pleines de bons sentiments comme « Les routes du Paradis ».

Al risque mourir si Sam ne réussit pas son saut temporel. Donna voudrait retenir son mari près d’elle mais le devoir et le sens de l’amitié sont les plus forts pour Sam et il se projette en 1945.

Lorsque Donna veut le récupérer, Sam ne revient pas en 1999 et ne fait pas de nouveau saut dans le temps que nous verrons, puisque Al dit à Donna que Sam est en 1956 et est dans la peau d’un fantaisiste. Pour la première fois, nous ne voyons pas de nouveau saut temporel à la fin de l’épisode.

Un très bon début de saison, tout comme celui de la saison 3.

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2. LE MATCH DE LA DERNIÈRE CHANCE
(PLAY BALL)


Sam se retrouve dans la peau d’un joueur de base ball de deuxième division, Lester Doc Fuller. Or, il a accidentellement tué un joueur lors d’un match et il est en train d’essayer de saisir sa seconde chance. Cela est arrivé à une époque où le casque n’était pas obligatoire, et un joueur a pris une balle en pleine tempe.

Sam doit sauver Doc qui dans la vie non transformée finira comme alcoolique. Al essaie de lui prodiguer des conseils pour jouer.

Chucky, pas la poupée diabolique mais le jeune partenaire de Doc, (Neal Mc Donough) a des problèmes, il est très violent et n’arrête pas de se bagarrer et Sam vient à son aide. Il rencontre son père, Warren Monroe (Casey Sander) mais n’arrive pas à lui faire partager ses préoccupations pour le fils.

Chucky de son côté rejette son père, ainsi que Sam/Doc. Om a découvert le passé de Doc et la jeune victime de 21 ans morte d’une balle à la tempe.

La propriétaire de l’équipe, Margareth (Mary Cheatam) tourne autour de Doc, mais surprend Doc et Chucky dans la chambre de sa fille, Bunny (Courtney Gebhart), elle décide de les chasser.

Pendant le match de la dernière chance, Doc/Sam jette l’éponge, obligeant Chucky à rejoindre le terrrain. Lors du match, Sam réussit une récupération absolument incroyable ce qui attire un sélectionneur national qui va proposer à Doc un poste d’entraîneur pour New York et à Chucky un de joueur. Sam réussit aussi le miracle de réconcilier Chucky avec son père. Warren qui a quitté sa famille parce qu’il était au chômage.

A défaut de SF, cet épisode est fort émouvant et nous propose un happy end. Il découragera peut être les français pas forcément au fait du base ball, mais ceux qui iront au-delà de cet aspect un peu rebutant découvriront une très belle histoire.

A noter la présence de cet épisode de Don Stroud (« Permis de tuer ») et dans un petit rôle, Billy, Michael Bellisario, le propre fils du producteur.

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3. L'OURAGAN
(HURRICANE)



De prime abord, cet épisode rappelle un peu l’un de la saison 1 des Envahisseurs, « La tornade », pour le cadre, avec bien sûr une image bien moderne, mais infiniment moins angoissante.

Sam se retrouve dans la peau d’Archie Mc Cabes, un policier du Mississipi, accompagné de Cissy Davis, sa petite amie (Marylin Jones) qui travaille pour la croix rouge. Marylin qui tournait depuis les années soixante a arrêté sa carrière peu après cet épisode.
Sam commence par venir au secours de son ex Lisa (Tracy Kolis), une jeune femme un peu perdue, puis d’un hippie qui visiblement voie des éléphants roses dans la tornade.
Al révèle à Sam qu’il est là pour sauver l’infirmière Cissy de l’ouragan Camille qui fit 350 morts en août 1969. Avec le désastre de Louisiane (Katrina en 2005 à la Nouvelle Orléans) et les tsunamis en décembre 2004 en Asie du Sud et en 2011 au Japon, cet épisode, réalisé en 1991 prend une autre résonnance que lors de sa diffusion sur M6 en 1993.

Ensuite, c’est un couple de personnes âgés qui refuse de quitter leur maison. Sam se méfie de l’ex de sa copine, Joe Deever (James Morrison vu dans « NCIS », « Numbers », «X files », « Millennium », « The mentalist » et un rôle récurrent dans « 24 heures chrono ») qui pourrait bien avoir tué Cissy en profitant de la tempête. Dans la vraie vie, avant le programme Quantum, Cissy est retrouvée morte mais l’on ignore les circonstances.

Sam devant la violence de l’ouragan se voit obligé d’évacuer de force les récalcitrants , tandis que Cissy se rend chez Lisa qui est elle aussi restée dans sa maison. Lisa, pour récupérer Archie/Sam tente de la poignarder. Cissy a donc été initialement tuée par Lisa (qui tente aussi de tuer Sam). Sam incite Cissy à reprendre ses études et à devenir psy. Quant à Lisa, Al révèle que dans le futur transformé, elle guérira de sa névrose au bout de quelques années.

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4. L'OMBRE DU PASSÉ
(JUSTICE)



Sam se retrouve dans la peau d’un membre du Ku Klux Klan pour sauver du lynchage un militant noir pour les droits civils.

Le pré-générique commence par l’intronisation de Sam en tant que membre.

Réalisé par Rob Bowman (X Files), mais avec une distribution loin d’être éblouissante (pas de comédiens connus si ce n’est Lisa Waltz vedette de soap (« Les feux de l’amour », « Hôpital central ») dans le rôle de Lily, l’épouse de Clyde, et accessoirement sosie ricaine de Anne Roumanof, et Michael Beach de la saga « Stargate », l’épisode montre la répulsion de Sam pour son personnage. Toute sa vie, ses parents ont combattu ces idées de haine. Un parallèle est fait entre l’entraide entre fermiers du KKK et les parents fermiers de Sam et leurs voisins qui eux aussi s’entraidaient.

Al met en garde Sam contre ses impulsions qui risquent le trahir. Sam en effet se révèle être tout le contraire de son personnage. Sam/Clyde reprend son fils qui a parlé de « nègres » en présence de la domestique noire.

Nous sommes en 1965 et Sam nous dit en voix of que c’est la mission la plus dérangeante qu’il ait eu à accomplir.

D’emblée, Bellisario nous refait « Miss Melny et son chauffeur » en moins bien. Dans « L’amour n’a pas de couleurs, il avait été plus nuancé (des noirs racistes voulaient tuer une blanche amoureuse du personnage qu’interprétait Sam), cette fois le manichéisme revient complètement « bondieusard » en nous assénant une leçon de morale.

Michael Beach interprète le rôle de Nathaniel Simpson, le militant fils de la domestique citée plus haut. La tâche est rude pour Sam avec une femme et un enfant racistes. Ce manque de nuance nuit à l’épisode et montre que la série peine à se renouveler puisque le sujet est abordé pour la énième fois (Il y eut aussi « Que Dieu me punisse »).

Nathaniel fait une manifestation pour les droits civiques et le beau père de Sam/Clyde veut le tuer. Dans le monde non transformé par Sam, Nathaniel a été pendu par le KKK. Certes, les gens du KKK sont nauséabonds, mais l’on n’avait pas attendu Bellisario pour le savoir. On est mal à l’aise de voir Scott Bakula dans ce costume infâme.

Sam réussit à convaincre Nathaniel de renoncer à la marche. Mais il est alors pris à partie par le KKK.

Il est considéré comme un espion venu infiltrer le Klan. Al découvre avec effarement que dans le passé modifié, le KKK va mettre une bombe dans une église où mourront plusieurs petits enfants. Le beau père se montre soit disant « patriote ». Le suspense est bien agencé et finalement on préfèrera la réalisation habile de Rob Bowman à l’histoire déjà vue cent fois.
Al que les enfants peuvent voir, leur explique ce qui arrive et dit de se sauver de l’église qui explose peu après en laissant tout le monde sain et sauf. Trouvant son père ligoté, Cody le libère. Sam devant l’église fait basculer sa femme et son fils dans son camp. Comme le KKK veut pendre Nathaniel, Sam/Clyde demande qu’on le pende lui aussi. Pari risqué. C’est le beau père qui fait changer le destin en refusant que l’on pende son gendre. Les autres du KKK veulent se rebeller contre lui, mais abandonnent piteusement la partie. Un épisode sans surprises.

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5. COIFFÉE AU POTEAU
(PERMANENT WAVE)


Premier des trois épisodes réalisés par Scott Bakula, qui dans la même saison signera « Le roi du direct » et dans la cinquième « Enchères frauduleuses » dans lequel il incarne à nouveau son père.

Sam est devenu coiffeur, il doit protéger le jeune fils handicapé de son amie qui a été témoin d’un meurtre.

On ne peut pas dire que la réalisation de Bakula se différencie de celle d’un Joe Napolitano ou de James Whitmore Jr.

Laura (Doran Clark) ne veut pas que son fils témoigne. Dans la peau du coiffeur Frank Bianca, Sam ne sait que faire, même s’il aimerait que l’enfant témoigne.

L’épisode est censé se dérouler en 1983, mais l’inspecteur Ward (Harry Groener), un policier moustachu a un look très seventies.

Cet épisode fait allusion à « Futur boy », un autre épisode, puisque Frank/Sam se déguise et joue avec l’enfant, Kyle (Joseph Gordon Levitt). Il faut croire que bien que petit, Kyle n’est pas « innocent » puisqu’il ne voit pas l’hologramme de Al.

La mission de Sam est de retrouver l’assassin de Phil, le commerçant que Kyle a vu mourir. Dans la vie non transformée, Laura et Kyle ont été assassinés. Le père de Kyle trois ans plus tôt a été tué pour avoir témoigné lors d’un meurtre. L’intrigue, si j’ose dire, est un peu « tirée par les cheveux » dans ce salon de coiffure.

Peu après Kyle, Laura et Sam échappent aux balles du tueur. Chloé (Lela Ivey) qui travaille avec Frank manque être tuée elle aussi, et est légèrement blessée. Laura et Kyle se réfugient dans un chalet de montagne.

Tandis que Kyle et Frank se sont aventurés dans une rivière le soir, ils sont menacés par le flic au look 70, Ward se révèle être le tueur de Phil et au moment où il va abattre notre héros et l’enfant, il se fait tuer par…sa patronne, Chloé, trafiquante de drogue.

Sam réussit à retourner la situation avec l'aide de Laura et tue Chloé, qui dans la VF a une voix insupportable de crécelle et un air de bécasse absolu.

Scénario médiocre, relevé tout de même par la mise en scène de Bakula, un épisode moyen.

 


6. Y A-T-IL UNE VIE APRÈS LE VIOL ?
(RAPED)



Episode grave, thème que la série de Bellisario se devait d’aborder : le viol. Sam est une adolescente, Kathie Mc Bain, qui vient d’être abusée.

Sam/Kathie (Une fois de plus, le voyageur temporel est dans la peau d’une femme) veut porter plainte et mener l’affaire jusqu’au bout.

On retrouve dans cet épisode une héroïne de série perdue de vue : Penny Peyser, Ramona dans « Le riche et le pauvre saison 2 » Elle est ici un juge attorney, Nancy Hudson.
Sam pense que son violeur est son petit ami, Kevin. Le père de Kathie a le look d’un des chanteurs de Abba en plus dégarni. La famille se montre réticente à la plainte que pose Kathy, même si l’histoire se déroule en 1980, époque où le viol était reconnu et ne faisait plus l’objet de tabou.

Al en chantant « volare » évoque « de l’épisode « Veule mais pas trop ».
L’attorney, comme Kathie connaissait son violeur, est peu enclin à poursuivre l’affaire devant la justice. Le policier noir, qui a recueilli en premier le témoignage de Kathie, est furieux. La famille s’en mêle pour tenter d’étouffer l’affaire après que la plainte ait fait l’objet d’un article dans le journal.

L’épisode évite les poncifs éculés et Bakula fait un grand numéro d’acteur, sans nous faire rire malgré sa tenue travestie, il nous fait partager la détresse de cette femme que personne ne veut croire. Al dit à Sam que Kathie aurait été violée par quelqu’un d’autre que Kevin, son petit ami (Matthew Sheehan).

Contre l’avis de Kevin, Sam-Kathie pense que Kevin est bien le violeur.

Nous nous retrouvons ensuite dans une scène de procès, comme les américains les aiment. Kevin est dans le banc des accusés.

Sam a l’idée de faire venir la vraie Kathie depuis le caisson temporel afin qu’elle souffle ce qui s’est passé « en direct » lors de la déposition de Sam au procès. Une première dans la série où le personnage placé dans le caisson du laboratoire Quantum revient dans son époque et rencontre Sam.

Acquitté, Kyle triomphe et revient tenter de violer Kathie, sauf qu’il tombe sur Sam qui lui donne une correction sévère. La famille porte à nouveau plainte, le père étant cette-fois convaincu du bien fondé de l’action de sa fille contre le violeur récidiviste.

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7. SINGE EST ASTRONAUTE
(THE WRONG STUFF)


Un des meilleurs épisodes de la série, mêlant rires et drames, et traitant de la condition animale dans le domaine spatial, ici en l’occurrence des singes cobayes.

En effet, loin de « La planète des singes », ceux-ci sont utilisés ici sans qu’on leur ménage la moindre atrocité afin de préparer de bien inutiles vols spatiaux. Sam se retrouve pour la première fois dans la peau d’un chimpanzé, et doit affronter un savant déterminé et cruel. Dans l’ultime scène de l’épisode, alors que l’homme se noie, le chimpanzé plonge et vient le sauver, en faisant désormais un défenseur de la cause animale alors qu’il était un bourreau
Les scènes drôles se succède : Leslie (Caroline Goodal), qui défend la condition de singes, sera amenée à …prendre la température à Sam, puis à lui faire boire du lait avec des chenilles ! Et à lui mettre un…suppositoire. Bien entendu, elle ne voit pas un homme, mais Bobo, le chimpanzé.

Le cruel et stoïque scientifique Docteur Winger (Gary Swanson) qui dans la vie non transformée par Code Quantum va tuer Bobo en lui faisant subir des chocs à la tête se montre diabolique à souhait. Il veut tester les traumatismes crâniens sur les futurs astronautes.

Sam-Bobo découvre aussi que le soir, les gardiens viennent par plaisir tourmenter les animaux.

Leslie tente de démontrer à Frank Winger que les animaux sont sensibles et comprennent ce qui leur arrive, mais lui n’en a cure.

Un épisode qui fera peut être sourire les blasés mais amusera et émouvra les amateurs de la série.

La scène finale montrant l’évasion de Bobo et de sa fiancée est un morceau d’anthologie de la série. Le réalisateur Paul Brown assure la crédibilité nécessaire à une histoire qui s’écarte quand même un peu du canevas de la série !

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8. CAUCHEMARS
(DREAMS)



Plusieurs épisodes portent presque le même titre, le 04-19 s'intitule dans la même saison "Le cauchemar" ! ("Moments to live" que l'édition DVD a rebaptisé "Tranche de vie".

L'épisode rappelle "Le diable par la queue" de la saison 3.


Climat cauchemardesque, musique qui rappelle presque le thème des envahisseurs, Sam se retrouve avec un certain Peter de Caro dans une maison vide où se trouvent une petite fille et le cadavre d’une femme.

La police arrive. Al explique que Ziggy n’arrivait plus à le repérer dans l’échelle du temps.

Pam Roselli (Jocelyn O’Brien) est la partenaire de Sam alias Jack Stone, qui dans la vraie vie a été éventré ! Pam et Jack sont un couple de policiers à la ville et comme flics.
Al se rend compte que Sam n’est pas dans son état normal. L’épisode distille un climat de terreur proche de certains X Files. Certaines images percutantes sont inhabituelles pour la série. Notamment ce rêve en noir et blanc où Sam est confronté à son double au visage mutilé.

Le légiste découvre que le cadavre de Mme De Caro n’avait plus de cœur. De Caro est fasciné par son psychiatre, Crane (Alan Scarfe). De Caro est inculpé et dans la vraie vie, il a été exécuté.

Sam va voir Crane en se faisant passer pour un patient, mais le psy le démasque. L’homme est inquiétant. Il évoque plus un malade mental qu’un docteur. Il demande à Sam de lui raconter ses cauchemars. Ceux-ci sont représentés toujours en noir et blanc.

Le comédien Alan Scarfe nous est toujours montré dans une semi-obscurité. Sam se retrouve en grand danger car Crane l’hypnotise. Pour une fois, Al perd le contact avec Sam qui dans la peau de Jack Stone revit l’autopsie de sa mère qu’il a vue, souvenir qui lui est revenu en surface lorsqu’il a vu le cadavre de Mme De Caro. Le psy Crane avoue le meurtre et la mutilation de Janice Caro.qui était sa maîtresse. Tentant de provoquer le suicide de Sam, Crane meurt d’une balle de révolver que notre héros s’était mis sur la tempe avant de réagir.

Un épisode glauque, qui laisse un sentiment de frustration devant beaucoup de cauchemars inexpliqués où Sam voit un enfant (toujours en noir et blanc).

La série se recentre sur le fantastique, et nous découvrirons "le cauchemar" et "La malédiction du pharaon" avec des scènes horrifiques dans cette même saison 4.

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9. QUAND L'ORAGE GRONDE
(A SINGLE DROP OF RAIN)


Il s’agit là d’un des épisodes les plus connus de la série, mais pas pour ses qualités fantastique comme le précédent. Sam y joue un charlatant faiseur de pluie, Billy Beaumont, de retour chez lui en pleine période de sécheresse. Mais Ziggy dit qu’il ne pleuvra pas avant huit mois.

Si Sam/Billy est accueilli en fils prodigue, très vite des tensions arrivent avec son frère Ralph (Patrick Massett), d’autant plus que ce dernier est jaloux en imaginant une histoire entre Billy et sa femme Annie (Phillis Lyons). La réconciliation, et l’orage seront au bout après une bagarre mémorable. Cet épisode nous permet de retrouver le comédien R G Armstrong, familier des séries sixties, vu notamment dans l’épisode « Panique » des « Envahisseurs ».

L’histoire prend place dans un cadre fermier, et les mauvais esprits diront que l’épisode bourré de bons sentiments n’est pas très loin de « La petite maison dans la prairie ». Bellisario ici retrouve sa veine humaniste. Ecrit d’ailleurs par le dit Bellisario, la mise en scène est due au téléaste Virgin W Vogel (1919-1996), vétéran des séries américaines.

La qualité de « Code Quantum » est de ne jamais tomber trop dans la mièvrerie, de s’arrêter à temps, mais l’aspect fantastique est ici négligé et ne sert de prétexte qu'à la réconciliation d’une famille.

L’appareil de Billy à vapeur d’eau et vanté par son bonimenteur, Clinton joué par Carl Anthony Payne. Curieusement, cet excellent comédien du « Cosby show » n’a fait que des apparitions dans des séries sans intérêt depuis cet épisode de « Code Quantum ».

Sam accepte de promettre l’impossible à ses pauvres fermiers dupes de son charlatanisme. Son frère Ralph lui n’entre pas dans le jeu et reste amer et dubitatif. La famille en veut un peu à Billy de ne pas avoir assisté à l’enterrement de leur père. Le vrai Billy Beaumont est parti en 1953 avec sa belle-sœur et Ralph ne s’en est pas remis. Dieu et le programme Quantum ont donc envoyé Sam Beckett remplir une double mission : changer le destin familial et faire pleuvoir. Billy réclame 250 dollars à chaque fermier, en parfait escroc.

Si vous êtes tenté par la série, vous pouvez commencer par cet épisode qui est bien représentatif de la création de Bellisario. Une fête est organisée en l’honneur de Billy. Il incite à envoyer des ballons, mais et le message bondieusard de Bellisario est lancé par Sam : « Le plus important dans cette histoire, c’est d’avoir la foi, vous devez avoir la foi, les miracles peuvent arriver ».

Les deux frères finissent par se bagarrer pour Annie, surprise d’être tant aimée par son mari au moment où elle veut filer avec Billy. C’est le moment où le ciel décide de lancer la pluie sur la petite cité fermière.

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10. LA VIE NE TIENT QU'À UNE CHAINE
(UNCHAINED)


Grosse déception que cet épisode qui ne fait que s'inspirer, évidemment, du film "la chaîne" avec Tony Curtis et Sidney Poitier.

Sam s'appelle Chance Cool et le noir enchaîné à lui Jazz Boone (Basil Wallace). Cet épisode de trop sur le racisme est sans doute là pour meubler la saison et lui permettre d'atteindre les 22 épisodes syndicaux.

Sans ménager absolument aucune surprise, les deux "innocents" en fuite vont devoir se débarrasser de leur chaîne. La chasse à l'homme a été vue cent fois à l'écran et en mieux, et tous les poncifs nous sont servis comme un suspense ayant un goût de mégot refroidi.

Bien entendu, nous avons droit au chef de pénitencier sadique et corrompu. Un certain Cooley (J C Quinn), qui organise des combats clandestins entre prisonniers.

Il y avait déjà un épisode des "Mystères de l'ouest" : "La nuit des bagnards", sur un thème approchant, ainsi qu'un autre de la série "The sentinel" avec Richard Burgi. Ziggy a découvert le vrai coupable braqueur de bijouterie qui se déguise en noir, Jack Wiles (Don Sparks).

Autre problème, le prisonnier noir, Jazz, est claustrophobe. Il devient donc à moitié fou.
L'histoire se situe en 1956, dans un sud raciste. Le chef de la prison est caricatural.
Sam ne pense qu'à s'évader et à multiplier les projets en ce sens. Hélas, on se croirait dans "Walker Texas Ranger" c'est dire!

La seule chance des prisonniers est le fait que Cooley est dans "le coup" et reproche à son complice Jack Wiles d'avoir trop parlé, ne pouvant évidemment pas deviner que "Ziggy" a parlé à l'hologramme Al.

Après avoir liquidé le complice, le chef sadique oblige Sam et le noir à se livrer à un combat à mort dans une rivière. Sam persuade Jazz de simuler une noyade et ils s'échappent. Lorsqu'il les rattrape, Cooley a le bon goût de se fracasser la tête.

Bref, un scénariste peu inspiré et une réalisation prévisible. Un épisode dans lequel l'innocence des bagnards n'est pas établie. On cesse simplement de les chercher d'après l'avenir que voit Al dans son ordinateur.


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11. ÊTRE OU NE PAS ÊTRE
(THE PLAY'S THE THING)


La vie et la télévision n'échappent pas au temps cruel qui passe. En 1974, dans la série "Banacek" et l'épisode "Une collection impressionnante", on voyait, fait rarissime pour l'époque, une belle actrice américaine nue : Penny Fuller. L'épisode avait été tourné en 1973 et Penny jouait le rôle de Gloria Hamilton. Si les ados de l'époque ont dû sursauter devant leur poste car l'ORTF était prude, et la télé américaine aussi, aujourd'hui cela ne surprendrait plus personne. Penny Fuller née en 1940 n'a pas fait parler d'elle, tout au plus a-t-elle joué dans "Les hommes du Président" en 1976. Mais même sur la toile, on ne trouve plus de photo d'elle jeune. Alors en 1993, quand fut diffusé cet épisode de "Code Quantum", et que Penny Fuller y apparaît comme une femme assez âgée, le choc est brutal. D'autant plus que c'est un mauvais épisode de "Code Quantum".

Aussi navrant que l'autre épisode sur le théâtre, "La chute de l'étoile", l'histoire nous raconte l'histoire d'un jeune comédien, Joe Thurlow, dont Sam prend l'identité, qui vit avec une femme beaucoup plus âgée. On le comprend, il ne se passe rien dans cet épisode si ce n'est que Jane Lindhurst (Penny Fuller méconnaissable par rapport à son rôle osé dans "Banacek") doit faire accepter à sa famille qu'elle vit avec un homme plus jeune. De toute évidence, les scénaristes étaient tombés en panne.

Il est question ici de la pièce « Hair », qui fut jouée en 1969 en France par Julien Clerc, puis Gérard Lenorman alors peu connus. Leur rôle est nu ! Il raconte l’histoire d’une bande de hippies. Jane et Sam/Joe sont surpris dans la chambre à coucher mais c’est surtout le gendre qui prend mal les choses et pas tellement la fille.

"Ils pensent que je suis trop vieille pour commencer à chanter" dira Jane à Sam à propos de ses enfants. Nous voyons des répétitions de théâtre. Rien de passionnant.

Dans un night club où se trouve ses enfants, Jane est amenée à chanter, mais renonce au dernier moment, perdant confiance en elle et se sentant ridicule.

Sam, en jouant nu "Hair", va devenir mannequin pour "Boxer boy", mais il refuse en disant qu'il ne signera le contrat que si le producteur qui lui fait cette offre signe comme chanteuse Jane !

Intrigue palpitante au plus haut point, n'est-ce pas ? De plus, une jeune minette amoureuse de Sam, Petra (Eva Loseth) pénètre dans sa loge et Jane s'imagine des choses. Sam la convainc de revenir vers lui et de tenter sa chance comme chanteuse devant l'imprésario.

Happy end, l'imprésario signe, mais franchement, l'épisode n'est pas exaltant.

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12. CHASSE À L'HOMME
(RUNNING FOR HONOR)


Cet épisode traite de l'homophobie, et lorsque les publicitaires eurent connaissance du contenu, ils furent réticents à placer, sur NBC, leurs spots qui coupent trois à quatre fois un épisode. Preuve que Bellisario ne s'attaque pas ici à un préjugé dépassé.

NBC se souvenant qu'un programme semblable avait coûté beaucoup d'argent, il demanda une garantie financière à Bellisario et lui imposa de réécrire l'histoire. Le script initial mettait Sam dans la peau d'un adolescent gay qui avait du mal à faire accepter à sa famille la situation. Finalement, Bellisario, cédant aux pressions, a accouché d'un épisode médiocre qui se passe dans une école militaire.

Sam joue le rôle de Tommy H York, il doit empêcher un camarade homo d'être assassiné par une bande d'homophobes. De bons sentiments ne font pas un bon scénario.

Le début de l'épisode laisse Sam dans l'ignorance de son identité sexuelle. Il cherche des pistes pour savoir ce qu'il en est. Les autres feignent de vouloir le pendre (La similitude avec les noirs dans la série victimes de racisme est assez évidente ici).

Le camarade de chambre de Tommy, Ronnie Chambers (Anthony Palermo vu dans "Jag" et "Poltergeist") est le chef de la bande qui pourchasse les homosexuels, tandis qu'un militant de la cause gay, Philip Ashcroft (Sean O' Bryan), ex-élève de l'école militaire renvoyé, fait campagne pour la tolérance et veut révéler les noms de tous les homos de l'école. Ronnie veut tuer Philip.

Mis aux arrêts, Sam doit convaincre son gardien de le laisser fuir pour sauver Philip. Intrigue embrouillée,clichés, l'épisode se prend les pieds dans le tapis.

Al découvre que Philip va se suicider et mettre le lynchage sur le dos de Ronnie. Sam, prévenu par Al, vient lui tenir un discours sur le fait de devoir assumer son homosexualité. Mais le commandant Martz, entraîneur sportif de l'équipe en personne vient avouer qu'il est gay et Philip renonce à se suicider.

Ronnie furieux quitte l'école, tandis que Sam réussit à gagner à sa cause les autres. A l'arrivée, Bellisario a gâché son épisode à force de partir dans tous les sens. Pas sûr que cet épisode médiocre ait en quoi que ce soit aidé à la tolérance.

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13. MEURTRE À CHINATOWN
(TEMPTATION EYES)


Cet épisode est un pur suspense policier qui passionnera même ceux qui ne s’intéressent pas à la série. Ils peuvent le regarder sans crainte de s'ennuyer.

Sam joue le rôle du reporter Dylan Powell, aidé de son caméraman Ross, qui assiste la police pour retrouver un étrangleur appelé "l'assassin de la pleine lune".

La police, pour retrouver l’étrangleur, est aidée d’un médium Tamlyn Matsuta, joué par la jolie Tamlyn Tomita qui a fait une belle carrière depuis. Jouant dans « Burning zone, menace imminente », « Jag », « Eureka », « 24 heures chrono », « Los Angeles, police judiciaire ». et qui fut la vedette de « Bienvenue au Paradis » d’Alan Parker.

Tamlyn (qui porte son vrai prénom dans « Code Quantum ») sera la prochaine victime de l’étrangleur et ne le sait pas. Mais elle a de réels dons de voyance puisqu’elle appelle Dylan …Sam et qu’elle ressent la présence de Al Calavicci.

L’assassin n’est autre que le caméraman, Ross Tyler (James Handy, un des héros de la série « The practice). Nous ne le saurons que dans les scènes finales.

Une histoire d’amour naît entre Sam et Tamlyn, qui a deviné qu’il n’était pas Dylan mais Sam Beckett. Elle voit son vrai visage. Elle sait qu’il arrive d’un voyage temporel pour la sauver. Sam accepte de lui révéler pourquoi il est là. Il lui dit qu’elle sera la prochaine victime. Il lui donne des détails sur le programme Quantum, une première dans la série.

Tamlyn Tomita, que beaucoup avait repéré dès le film de Parker, est crédible et superbe dans son personnage. Des scènes romantiques nous sont proposées sur fond de la chanson de Foreigner « I want to know what love is ». qui est restée dans le DVD à la différence de « Georgia on my mind » de Ray Charles dans l’épisode « Beth ».

Comme dans tous les bons thriller, il y a une fausse piste, un tueur nommé Tony Beche (Rob Labelle), criminel recherché que Tamlyn a identifié sur photo auprès de la police. Sauf que sa vision est erronée

Sam réussit à procéder à l’arrestation de Tony Beche et le livre à la police. Mais Al révèle à Sam que Tamlyn va tout de même mourir. Peu après, une voix anonyme au téléphone annonce à Sam que la prochaine victime sera Tamlyn. Celle-ci devine qu’il est tout proche, et pour cause puisque c’est Ross.

Notons que la police dans cet épisode est inexistante, le fade Kent Williams dans le rôle du lieutenant Collins ne faisant que de courtes apparitions.

Le final dans « Chinatown » est un monument de suspense. Tandis qu’elle est seule avec Ross, Tamlyn découvre qu’il est le tueur et ses motivations. Il ne veut pas que Tamlyn se mettre entre Dylan et lui dans leur équipe, comme une sorte d’homosexualité inavouée.

Divorcé parce qu’il battait sa femme et était alcoolique, Ross a accidentellement tué une femme et a couvert l’évènement obtenant un scoop, Depuis, il tuait des prostituées pour assouvir ses instincts pervers et bénéficier de scoops. Une ultime scène – celle du suicide de Ross – nous fait trembler. Il se jette du haut d’une terrasse et manque entraîner Sam avec lui.

C’est un des meilleurs épisodes de « Quantum Leap » toutes saisons confondues, car il permet au néophyte d’entrer dans la série même s’il ne l’a jamais vue. Sans jamais tomber dans la mièvrerie d’autres épisodes, il nous propose une belle histoire d’amour et un suspense comme un vrai polar de cinéma réduit à cinquante minutes. Paul Brown, le réalisateur de « Singe et astronaute », n’est sans doute pas pour rien dans cette réussite. Mais il faut avouer que nous n’avons d’yeux que pour la superbe Tamlyn Tomita comme dans « Bienvenue au Paradis ». Tout contribue ici à faire passer au téléspectateur un grand et inoubliable moment.

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14. DUEL AU DOUZE COUPS DE MIDI
(THE LAST GUNFIGHTER)


Après le formidable épisode qu'était "Meurtre à Chinatown", nous tombons sur un autre mi figue mi raison qui raconte l'histoire d'une vengeance.

Sam devient Tyler Means, un "héros cow boy" en retraite, qui vit sur un mensonge. Il fait l'admiration de tous, jusqu'à ses petits enfants.

Les affabulateurs sont un jour ou l'autre confrontés à la réalité de leurs mensonges. Cet épisode, qui s'inspire de l'ambiance de "Wyat Earp", rappelle le héros du film "L'adversaire" avec Daniel Auteuil, tiré d'une histoire vraie. Le héros de l'adversaire s'était inventé une vie et confronté à la réalité, a tué sa famille. il s'agit de l'affaire Jean Claude Romand.

Ici, le grand père Tyler Means a jadis débarrassé la ville des nuisances de quatre voyous, mais s'en est attribué seul la gloire, alors qu'il avait accompli cette action avec un autre.

Aujourd'hui (en 1957), la télévision lui propose de faire une adaptation en série télé de son histoire avec un jeune acteur.

Mais l'autre, l'oublié, Pat Knight (John Anderson - le père de Ramona/Penny Peyser dans "Le riche et le pauvre"), arrive en ville et défie en duel son ancien partenaire.
En effet, Tyler s'est fait une réputation sur un fait d'armes qu'il n'a pas fait seul. Knight va s'attacher à détruire sa réputation et à le faire passer pour un lâche et un usurpateur.

Dans la vraie vie, Tyler se fait tuer par Knight. La mission du programme Quantum est de changer l'histoire et de désamorcer la violence de l'homme qui s'est senti trahi.

Avouons le, cet épisode est tiré par les cheveux, en 1957, nous n'étions plus à l'époque du far west où l'on réglait ses comptes par un duel.

Le scénario est de Sam Rolfe (le père de "Des agents très spéciaux") mais cette histoire existait avant "Code Quantum" et Bellisario l'a rachetée et confiée au scénariste Chris Ruppenthal pour l'adapter.

Pourtant, John Anderson est réellement menaçant dans son rôle d'homme trahi et ivre de vengeance. Et il arrive à ce que Sam/Tyler devienne méprisé par son petit fils.

De vedette locale, Tyler devient du jour au lendemain un lâche et un menteur. Petite idôle d'une bourgade aussi petite d'Arizona, il tombe de son piédestal.

Bien évidemment, nous sommes très loin de l'ambiance des western de Sergio Leone ou du "Train sifflera trois fois". Le petit fils vient défier en duel Knight. Sam vient remplacer le petit garçon.

Sam se bat et dégaîne avant l'autre ! Toutefois, il ne le tue pas et beau joueur, propose au producteur d'engager Knight dans la série télé en préparation.

Une fin guimauve peu crédible dans un épisode qui ne l'a pas été d'un bout à l'autre.

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15. CHANSON POUR UNE ÂME EN PEINE
(A SONG FOR THE SOUL)


Cet épisode bénéficie de la présence d'une des vedettes de la série "Urgences" : Eriq la Salle.

Sam à nouveau incarne une femme, Cherea, une choriste noire. Il doit convaincre le père de la soliste du groupe "Les lovettes", Lynell (Tammy Towsend), de la laisser faire carrière, mais aussi la protéger d'un proxénéte.

Episode musical sur la musique soul, il se déroule en 1963. L'une des premières scènes montre des voyous ennuyer les trois filles du groupe, et Sam les met KO à la stupeur des deux autres lovettes!

Le drame de Lynell est la mort de sa mère, cloîtrée par son mari, le révérend Walters (Harrison Page), et la jeune fille ne veut pas subir le même destin. Elle décide donc de quitter le foyer.

Il est certain que le Gospel de son révérend de père ne procure pas l'extase à Lynette. L'épisode est composé de nombreux numéros chantés, ce qui limite un peu les dialogues et les méandres des intrigues habituelles, mais à la différence de "La chute de l'étoile", ce n'est jamais ennuyeux et l'on adhère assez à l'histoire.

Le méchant, un proxénéte, Bobby Lee (Eric La Salle) convoite Lynette et la guerre est déclenchée entre lui et le révérend.

Nous avons une bonne illustration de la vie de la communauté noire au début des années 60 et des milieux du gospell et de la soul. Pour ceux qui aiment ces genres musicaux, la description faite dans "Code Quantum" n'est pas caricaturale. C'est un bon point à mettre au crédit de Bellisario à qui l'on reproche parfois son décalage avec la réalité, qui atteindra son summum avec le double premier épisode de la saison 5, "Lee Harvey Oswald".

Bobby tente de violer Lynette, il se fait remettre en place par Sam. Toutefois Lynette ne lui en est pas reconnaissante, ne voyant que par sa carrière à venir. Sam se rapproche du révérend pour tenter de le consoler du départ de sa fille et arranger son destin.

L'épisode appartient au cycle des "bondieuseries" de Bellisario, chose facilitée ici par les scènes de Gospel. Le révérend et sa fille finissent par faire la paix, après qu'il ait vu la beauté de la musique soul dans un club. On pourra reprocher à l'épisode d'abuser des parties chantées au détriment de l'intrigue. Mais la musique ici est bien meilleure que dans "Concert hard rock" et s'intègre de façon moins artificielle à la série. On est nostalgique de l'époque des Supreme en voyant "Chanson pour une âme en peine".

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16. PANIQUE Á BORD
(GHOST SHIP)


Devenu stewart à bord d’un avion taxi sous le nom de Eddie Brackett, Sam traverse le triangle des bermudes. Sur ce thème rappelons « Le triangle du diable », téléfilm avec Kim Novak (« Satan’s triangle » de Sutton Rolley, 1975), que TF1 nous proposa l’année de réalisation en novembre.

Il y à bord un couple de jeunes mariés, Michelle et Grant Cutter (Kurt Deutsch et Carla Cugino). Le pilote, Cooper (Scott Hoxby) a été traumatisé pendant la guerre dans le triangle des Bermudes. En novembre 1944, les trois avions qui l’accompagnaient ont disparu et il a été repêché par miracle par un bateau.

Al prévoit grâce à Ziggy que la jeune mariée va faire une crise d’appendicite fatale.
Il était tout à fait prévisible qu’une série fantastique aborde le thème du triangle des Bermudes et l’épisode est à la hauteur du mythe, même s’il ne sombre pas dans le seul surnaturel et garde une intrigue très réaliste en fond. Le suspense va ici consister à sauver Michelle Cutter. Le fan est déjà rassuré en sachant que Sam est docteur. Mais le pilote ne veut pas faire demi tour pour se rendre dans un hôpital aux Bermudes tant il a peur.
Coup de théâtre : Cooper veut aller voir Michelle et laisse les commandes à Sam qui ne sait toujours pas piloter (malgré le premier épisode mémorable).

Heureusement, il se met en pilotage automatique, tandis qu’une tempête se prépare.

Premier phénomène surnaturel : Sam et Al voient depuis le poste du pilotage un cargo, mais lorsque Cooper revient, le bâteau a disparu. 

Peu après, Cooper se croit en 1944 et revit ce qui s’est passé avec son escadrille. Il voit un sous-marin et à d’autres hallucinations qui lui font perdre les commandes. Le pilote automatique ne fonctionne plus.

L’avion se perd et même le programme Quantum ne retrouve pas sa trace. Heureusement, Cooper se reprend et les sauve de la tempête. Michelle est confiée à un médecin.
L’épisode nous a ménagé un bon suspense et que demander de plus à une bonne série fantastique ?

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17. LE ROI DU DIRECT
(ROBERTO!)


Cet épisode est inspiré d'une histoire vraie : un animateur de talk show, Gerardo Riviera, reçut un coup de poing en pleine émission lors d'un débat mouvementé, façon "Droit de réponse" de Michel Polac.

Ici, Sam prend la peau de Roberto Guttierez, mais l’histoire est infiniment plus dramatique que le coup de poing reçu par le Gerardo dans la réalité. Dieu a envoyé Sam pour empêcher un meurtre. Celui de Jani, une journaliste.

Nous retrouvons dans la distribution Delane Matthews (« Le retour des envahisseurs » avec aussi Scott Bakula) , Alan Oppenheimer (le docteur Rudy Wells dans « L’homme qui valait trois milliards ») et surtout Jerry Hardin, (gorge profonde de « The X Files ) dans le rôle du méchant de l’histoire,, Sexton, directeur d’une usine de soi-disant pesticides.
Delane Matthews qui était l’ex-femme de Nolan Wood/Bakula dans « les envahisseurs est ici Jani Eisenberg une animatrice de radio. Elle mène une enquête sur une usine juste avant (dans la vraie vie) de trouver la mort dans un accident d’auto bizarre qui rappelle le fameux cas Silkwood, dont fut tiré un film avec Meryl Streep.

L’émission de Sam est censée choquer et, tandis qu’il est défié par une féministe invitée devant deux jolies filles en maillot de bain, il se déshabille et se retrouve en caleçon. Roberto veut ainsi montrer qu’il ne se dégonfle pas, et l’on a vu parfois même en France des animateurs se trouver dans pareille situation, Dechavane si mon souvenir est exact.
Pendant ce temps, Jani continue son enquête sur la mystérieuse usine et doit rencontrer un contact, un ouvrier de l’usine Sexton, Rick Upfield (Marcus Gimatti) qui est assassiné juste avant. Malade d’asthme, Jani a déjà eu un malaise au début de l’épisode en visitant la partie « visible » de l’usine Sexton. Sam et Jani décident d’y faire une visite clandestine. Sam grâce à un passe partout récupéré sur le cadavre de Rick, pénètre dans le laboratoire secret dissmulé dans les fins fonds de l’usine. Là, le duo de journalistes découvre que l’usine sert de facade à un centre de guerre bactériologique. Sam, dans la journée, a reçu à la radio un huluberlu prétendant avoir vu des extra-terrestres, et il fait le lien avec l’usine. Ce que le témoin a vu, ce sont des hommes en combinaison venus récupérer des moutons morts tués par les bactéries.

On peut s’étonner que les deux héros ne soient pas plus sensibilisés au danger que cela, et évoluent dans cette intrigue avec un flegme déroutant alors qu’ils mettent leur vie en jeu. L’épisode évoque aussi « Zône rouge » avec Richard Anconina et Sabine Azéma (1986), un film oublié. Les deux reporters ont l’idée de faire retransmettre en direct leur évolution dans l’usine. Al sait que le laboratoire secret se trouve toujours où il est. Sexton a changé les passe-partout et celui récupéré sur le cadavre de Rick ne fonctionne plus lorsque Sam veut s’en servir pour entrer dans la pièce remplacée par un mur. Nous avons vu des situations semblables dans les avengers (l’invason des terriens) et les envahisseurs (guerre subversive).

Sam téléphone à Sexton pour lui annoncer la mort de Jani par une crise d’asthme (une feinte) et l’accuse d’avoir fait substituer son médicament par un spray contenant un gaz mortel. Il accepte de se taire comme s’il était à vendre mais tient à interviewer en direct Sexton le lendemain. Là, il le confond en direct et le fait arrêté tandis que Jani réapparaît bien vivante. Il est plaisant de retrouver le comédien si populaire de la saison 1 de « X Files », l’informateur Gorge Profonde, dans ce rôle de patron gangster d’une usine bactériologique. Cela lance un pont entre les deux séries fantastique des années 90.

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18. L'ANGE
(IT'S A WONDERFUL LEAP)


Cette-fois, « Code Quantum » bascule dans le fantastique pur. Sam dans la peau du chauffeur de taxi Max Greenman renverse une femme, Angela (Liz Torres) qui est un fantôme, plus exactement l’ange gardien de Sam. Pour une fois, la série se démarque de ses intrigues humanistes pour un bond dans le surnaturel. Liz Torres est copiée sur Fanny Brice, célèbre comique des années 20-30 que Barbra Streisand incarna à l’écran. Angela n’a pas spécialement le style des anges de série, c’est une femme assez forte et sans complexes.
Max doit obtenir sa plaque de chauffeur de taxi. L’épisode est inspiré d’une histoire de Danielle Alexandra qui existait avant « Code Quantum ». L’histoire a été rachetée par Bellisario. Le traitement de l’épisode s’écarte un peu du canevas habituel de la série. Déjà, à sa grande surprise, Al Calavicci découvre qu’Angela le voit. Angela est la première des anges ou créatures surnaturelles équivalentes de Al à apparaître dans la série. Dans la cinquième saison, nous découvrirons Zoey et Alia, qui voyagent elles aussi dans le temps, approfondissant l’aspect fantastique de la série.

Sam doit sauver Max, chauffeur de taxi, d’une agression mortelle le lendemain. Max fait un concours pour décrocher sa licence de taxi à New York. L’humour est omniprésent, prenons par exemple cet extrait de dialogue : « Je ne mange jamais, parce que je suis un ange ». La multiplication d’interventions de créatures surnaturelles va compliquer la mission de Sam, mais aussi compliquer l’intrigue, surtout pour ceux qui prennent le train en route et commencent par cet épisode qui les déroutera. A éviter donc pour débuter la vision de « Code Quantum ».

Le passage chanté au piano par Angela est sublime et rappelle au père de Max son épouse disparue. Toutefois, nous assistons ici à une contradiction : Angela admet avoir été envoyé par le ciel, mais elle vient interférer dans une mission de Sam dont le programme Quantum a lui-même été détourné par Dieu. On oubliera cette petite incohérence, les voies du seigneur étant impénétrables.

La réalisation soignée est une fois de plus due à l’excellent Paul Brown (« Singe et Astronaute »). Il nous dépeint cette histoire sans tomber dans les travers de « Joséphine Ange Gardien » ou d’une autre série us méconnue en France mais diffusée sur M6 « Les anges du bonheur ». Angela sait que Max va être tué demain et elle doit le sauver, puis repartira pour une autre mission. « Code Quantum » avec ce fantôme d’une chanteuse morte en 1928 nous montre que le fantastique n’est pas forcément sanguinolent sans tomber pour autant dans la mièvrerie. Il est fait référence ici au film de Frank Capra « La vie est belle », mais la VF trahit cette allusion en parlant de « Une vie magnifique ».

Qui sauvera Max ? Sam ou Angela ? Deux anges sur la même mission pour sauver un mortel dans le passé prouve que le mieux est l’excès du bien puisque les indications d’Al et d’Angela sont contradictoires. Toutefois, à la différence de Sam, Angela est immortelle puisque déjà morte, et peut changer le cours de l’histoire en n’hésitant pas à se faire « tuer » par un gangster pour se relever aussitôt une fois l’homme parti. Bellisario joue ici sur du velours avec une intrigue en or.

Il est dommage que Bellisario ait attendu la quatrième saison, puis la cinquième avec Zoé et Alia, pour faire basculer sa série dans le fantastique pur. « Code Quantum » en ne se limitant pas au message humaniste et bondieusard aurait gagné un public plus large auprès des amateurs de fantastique. Lenny, le père de Max, veut tuer Frank, l’homme qui a dupé Max en engageant le gangster qui a « tué » Angela. Cela permet à Max de gagner sa licence de taxi et d’engager son père.

Angela, sa mission achevée, est sur le départ. Mais elle a le pouvoir d’effacer la mémoire de Sam qui dès son intervention terminée ne se souvient plus d’elle, à la différence de Al.
Un excellent épisode.

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19. LE CAUCHEMAR
(MOMENTS TO LIVE)


Cet épisode est un hommage à « Misery » de Stephen King, et évoque aussi le film « La cage » avec Lino Ventura. Le héros est Kyle Hart, vedette de soap opera genre « Les feux de l’amour » où il joue un chirurgien, dans lequel Sam vient d’être transmuté. Il est enlevé par une admiratrice, Norma (Kathleen Wilhoite)

Norma est une désaxée mentale qui confond la réalité et la fiction, elle mélange personnage et acteur et kidnappe Kyle, le comédien. Norma enlève la vedette avec la complicité de …son mari.

La kidnappeuse suscite plus la pitié ou la compassion que la peur tant l’on peut reconnaître une forme de désespoir. Elle rappelle les paumés qui ne voient que par une idole tel Marc Chapman (assassin de John Lennon) ou le jeune qui tira sur Reegan pour prouver son amour à Jodie Foster. En DVD, Universal a donné un nouveau titre à l’épisode : « Tranches de vie », qui est le titre du soap opera.

Malheureusement, l’épisode tourne vite court et ne tient pas ses promesses. Il n’a rien à voir avec un épisode typiquement fantastique (comme son presque éponyme « Cauchemar »). D’une part, les grimaces et gesticulations du mari, joué par le comédien Pruitt Taylor Vince, gâchent considérablement le suspense. La comédienne Katthleen Wilhoite surjoue son personnage d’hystérique et tape sur les nerfs du spectateur. Il est difficile d’adhérer à cette histoire dans ces conditions. On obtient un pâle ersatz de « Misery » Face à ce script, Scott Bakula et Dean Stockwell font ce qu’ils peuvent pour sauver l’entreprise du naufrage. Dans la « vraie vie », la folle a tué le comédien héros de soap. La complaisance du mari est totalement improbable. Il accepte que l’acteur fasse à un enfant à sa femme !

Norma parle à Sam comme si toutes les situations vécues dans le soap « Moments to live » étaient réelles. Murée dans sa folie, elle ne veut rien entendre et Sam est obligé de fuir. Il tente de prévenir la police. Le cas du mari qui tire sur le fuyard et fait exploser le téléphone n’est pas plus rassurant. Esprit faible, il est difficile à convaincre lorsque Sam lui parle de la folie de sa femme. Sam joue son va-tout et le mari feint un malaise cardiaque. La folle qui prend Sam pour un véritable docteur et non un acteur de télévision libère le prisonnier.. Norma comprend que son idole n’est qu’un chirurgien de fiction et découvrant qu’elle a été jouée, veut se suicider.

L’épisode parle des « coach potatoes », qui passent leur vie devant la télévision aux Etats-Unis. « Pourquoi est ce que tout n’est pas comme à la télévision ? » pleure Norma en renonçant au suicide. Le policier venu sauver Sam lui demande … une autographe. Quant au producteur du soap, il veut se servir de l’histoire de ce rapt pour l’inclure dans le feuilleton télé.

Un épisode très très moyen avant une grandissime frayeur : Sam reviendra dans « La malédiction du Pharaon » qui contient l’une des scènes les plus horrifiques de la série.

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20. LA MALÉDICTION DU PHARAON
(THE CURSE OF PTAH HOTEP)


Cet épisode d’épouvante est directement tiré de la malédiction de Toutankhamon, avec viol de sépulture d’un pharaon. Ici, nous n’allons pas nous interroger sur les causes de la mort du profanateur, comme on le fit pour Lord Carnavon et Howard Carter. Sombrant dans le film d’horreur, nous voyons (ou plutôt devinons) le pharaon se réveiller et massacrer l’homme qui a profané son tombeau.

Cet épisode de fantastique pur échappe à toute logique. Il reprend à son compte la malédiction de Toutankhamon dont le tombeau fut découvert en 1922. Ici, l’action se passe en 1957.

Très vite, Sam qui remplace Dale Conway, un égyptologue accompagné de la jolie Ginny (Lisa Darr) est confronté à la terreur pure. Le canari de Ginny a disparu, il a été dévoré par un cobra qui manque de mordre Dale et Ginny.

La musique et les échos lugubres, l’obscurité des grottes, les torches lumineuses rappellent un peu Mulder et Scully. Ali, un guide est tué par d’horribles petites bêtes : des scorpions. La malédiction est inscrite sur les murs. Plus effrayant que « La malédiction des Pharaons » de la Hammer Films avec Christopher Lee ou « La momie » avec Boris Karloff, plus sérieux que « La momie » version 1999 et ses séquelles frisant la parodie, nous avons là, en cinquante minutes, un bijou de petit film d’horreur.

Le pharaon mort vivant arrive à troubler une puce du programme Quantum. La voiture de l’un des égyptologues a sa direction soudainement faussée.

Le réalisateur Joe Napolitano s’en donne à cœur joie. Travelling vers la tombe, caméra qui s’approche lentement de Ginny dans son dos, cris affreux d’outre tombe.

Gamal, un membre de l’équipe, est tué dans un accident mystérieux. Les trois membres restants, Sam, Ginny et le docteur El Razul sont les seuls survivants. Tous trois visitent la chambre funéraire. Ginny suggère d’ouvrir le sarcophage. Malgré l’énormité du fabuleux trésor, supérieur à celui de Toutankhamon, Sam se refuse à croire aux malédictions.
Oubliant son humanisme habituel, Bellisario a choisi de nous faire peur : il n’y a pas ici de second degré. Les yeux peints sur les statues semblent menaçants. L’ouverture du sarcophage nous montre la tension qui grimpe encore. Loin de se comporter comme à l’accoutumée, Sam redevient ici le scientifique de génie qu'il est et son enthousiasme fait peur à Al qui ne le contrôle plus. Voulant prouver que ce n’est qu’une momie qui se trouve dans le sarcophage, Sam cherche à provoquer le défunt. Il vole à la momie un bijou mais aussitôt, les murs du tombeau s’effondrent et les trois égyptologues se retrouvent prisonniers.

Razul étant coincé dans une autre partie du tombeau, il peut sortir. Une tempête que Ziggy avait annoncée à Al Calavicci arrive. Ledit Al est terrifié, bien qu’en hologramme, il ne risque rien. La puce du programme Quantum est en panne, des interférences étant provoquées par une force inconnue. L’horreur qui grandit à chaque minute fait de cet épisode de « Code Quantum » un hors série, un épisode à part. Sam pense qu’il y a une clef permettant de sortir du tombeau, il la cherche dans la momie. Il prend le cœur, ce qui provoque une ouverture dans le mur, puis remet l’organe en place.

Sam constate qu’il n’y a pas de traces d’incision sur le corps du pharaon, ni de vase avec les viscères. « On dirait qu’il est prêt à se lever ». Sam et Ginny sortent mais tombent sur Razul qui avoue avoir tué tout le monde pour garder seul le trésor. Razul les ramène à l’intérieur sous la menace d’un pistolet. Mais Razul prend le cœur et n’arrive pas à le remettre à sa place. Il est séparé du couple qu’il menace par une cloison qui s’abat. Il appelle au secours. En vain, car le pharaon se réveille et le massacre. Cela va être au tour de Sam et Ginny mais grâce à Al ils parviennent à s’échapper par un trou. Entre temps, le programme Quantum détermine que des interférences provenant d’Egypte sabotent les contacts avec Al, qui le révèle à Sam.

Un grand moment d’épouvante.

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21. LA CRÈME DES HOMMES
(STAND UP)


« La crème des hommes » est l’histoire d’un duo comique, Dave Parker (sont Sam prend l’identité) et Mac MacKay (Bob Saget de la série « La fête à la maison »). Sam doit sauver son partenaire qui, susceptible, va être tué par un gangster Carlo Degorio, qu’il aura apostrophé.
Il faut dire que Mac MacKay est une véritable tête à claques qui cherche dispute à tout le monde et l’on éprouve difficilement de la compassion pour un tel mufle.

Degorio est inspiré d’un vrai gangster, Benjamin Bugsy Siegel, un mafieux trafiquant de la Yiddish Connection. Robert Miranda lui prête ses traits dans « Code Quantum ».

Degorio est en fait intéressé par la fille qui sert de partenaire au duo, « Frankie » (Amy Yasbeck). Al révèle à Sam que MacKay a disparu à Las Vegas en 1959, liquidé par la mafia. On n’a jamais retrouvé son corps. Les épisodes se suivent et ne se ressemblent pas : après le fabuleux « La malédiction du pharaon », nous nous retrouvons devant un épisode à l’argument plutôt faible. Degorio veut transformer le duo en trio, chose que Sam trouve pertinente aussi, mais MacKay est tellement imbu de sa personne qu’il refuse. Al révèle à Sam que le corps de Mackay sera retrouvé en 1982, 1985, 1989 et encore il manque des morceaux.

Sans doute est-ce son rôle qui le veut mais Bob Saget est vite insupportable. A cause de lui, qui se met à insulter les clients et à se bagarrer avec, les comiques perdent leur emploi. Degorio leur en offre un autre pour Frankie. Juste avant la fin de la saison, l’épisode est loin d’être à la hauteur. Les fans de la série trouvent qu’il s’agit de l’épisode le moins réussi. Mackay s’avère être en réalité un écorché vif, un grand timide, défaut qu’il cache derrière une agressivité permanente.

Les jeux de mots du duo comique sont dignes des pires humoristes. Bellisario nous prend pour des naïfs en nous laissant croire que l’on peut vivre de son métier en étant aussi mauvais. Mackay agresse Degorio parce qu’il le voit avec Frankie dont il est amoureux, signant son arrêt de mort. Le réalisateur Michael Zinberg n’apporte hélas aucune amélioration à ce script déficient. C’est un Las Vegas de pacotille qui nous est présenté, sans doute tourné au sein des studios Universal. Pour meubler les temps morts, Sam joue les crooners.

Le trio chante aussi des airs de music hall. La fin grandement improbable rappelle celle de « Veule mais pas trop » : le méchant gangster apprenant que MacKau et Frankie étant fiancés, il leur fait grâce et assiste au mariage, après avoir donné un coup de poing au comique pas drôle. Deborah Pratt, alors la femme de Bellisario (Ils divorcèrent en 1991) a signé le scénario. Un épisode vraiment destiné à faire patienter avant le cliffhanger de fin de saison.

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22. LISA
(A LEAP FOR LISA)


Nous retrouvons Sam dans la peau de Bingo, une enseigne de marine, dans les bras de Lisa (Terry Farrel de « Star Trek deep space nine »). Le début de l’épisode est assez érotique, nous montrant le couple enlacé sur la plage. En réalité, Sam/Bingo rêve. Il est aux arrêts pour le meurtre de Marci (Debbie James), la femme du commandant Riker (Charles Rocket). Bingo va passer en cour d’assises. Lisa, en infirmière, vient trouver Sam dans sa cellule, mais elle est prête à dire qu’elle était avec l’accusé au moment du meurtre alors qu’elle est une femme mariée.

Coup de théâtre : Sam s’est transféré en Al jeune officier, Bingo n’est autre que Al Calavicci jeune !

Lisa hélas meurt dans un accident de voiture et brûle dans les flammes, comme cela est déjà arrivé le 25 juin 1957. Al est catastrophé car Sam n’a pas sauvé Lisa. Du coup, Al jeune alias Bingo n’a plus d’alibi et va être condamné à mort. Dans la vraie vie, Al n’a jamais été accusé de meurtre puisque Lisa avait témoigné. Mais en sautant dans le temps et en persuadant Lisa de ne rien dire, Sam a changé l’histoire.

Ce qui signifie que sans alibi, Al se retrouve accusé de meurtre. A tel point que durant l’épisode, Al est à un moment considéré comme mort exécuté et que devant le programme Quantum, c’est Edward St John V (Roddy Mc Dowall) qui prend la place de Al. Le commandant Riker accuse Bingo/Al jeune/Sam d’avoir violé et tué sa femme et se déclare témoin. Al adulte découvre sur son ordinateur Ziggy qu’il y a 81% de chances qu’il soit exécuté dans la chambre à gaz. C’est la seconde fois que Al et Sam échangent leur place après « Bond en arrière », le pilote de la saison 4.Mais cette-fois, ce n’est pas Sam qui est arrivé en 1999 mais Al jeune en 1957.

Lorsque Ziggy atteint 100% de chance de peine capitale pour Al, Ziggy est remplacé par Alpha, Al par Edward St John V. La relation de Sam avec Edward est stupéfiante : Edward appelle notre héros Samuel. Nous sommes passés dans une nouvelle histoire où Calavicci n’est jamais devenu amiral. Mais autant Al était enjoué et taquin, autant St John est un bloc de glace. Il y a toujours un programme Quantum mais pas du tout celui créé par Al et Sam. L’avocat de la défense tente de confondre le commandant Riker comme faux témoin. Sam depuis le début de l’aventure ne s’est jamais retrouvé dans une situation aussi inextricable.

L’ordinateur Alpha donne 85% de chances à Sam de trouver la solution du crime dans la Chevrolet Corvette de Bingo/Al jeune, dernier lieu où l’on a vu vivante Marci Riker. Ayant retrouvé des chances de prouver son innocence, Al l’hologramme revient. Sam a trouvé un mégot de cigarette appartenant au meilleur ami d’Al, Chip Fergusson(Jeff Corbett), le véritable assassin de Lisa. Dans un flash back en noir et blanc suivant le récit de Chip, James Whitmore Jr nous montre comment les choses se sont passées. En faisant l’amour avec Chip, Marci a heurté de la tête un rocher et s’est tuée. Dans le caisson temporel du programme Quantum, les deux Al, celui de 1957 et de 1999 discutent et Al fait la leçon à son double jeune : il doit surveiller Chip et ne pas le laisser seul. De cette façon, Lisa ne meurt pas et l’innocente.

Soudain, Al définitivement innocenté, Sam fait un nouveau saut temporel : il se retrouve dans la peau de… Lee Harvey Oswald, l’assassin de John F Kennedy…

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Crédits photo: Universal.

Images capturées par Patrick Sansano.