Open menu

 saison 1 saison 3

MISSION CASSE COU

SAISON 3

 


1. L’ÉTINCELLE – 1re PARTIE
(THE BURNING – PART 1)

Le passé de Dempsey ressurgit. Afin de coincer le flic véreux new-yorkais qui a provoqué sa venue à Londres, Dempsey disparaît et se transforme en Johnny Lupino, moustachu et marginal.

C’est un épisode très particulier car il est en deux parties. Les neuf premières minutes dans la brume des docks de Londres sont magistrales et inquiétantes, dignes des grands films policiers ; le sinistre tireur cagoulé fait froid dans le dos. Malheureusement, la suite est loin de tenir le rythme, alternant le meilleur et le moins bon. Cette première partie est assez lente, avec une (trop) longue infiltration de Dempsey/Lupino et des séquences fastidieuses. Néanmoins, la présence importante de Jill St. John, en fille de mafioso, fait passer un bon moment et certaines zones d’ombre du pilote sont expliquées.

Les plus : la séquence d’ouverture dans les entrepôts désaffectés des docks (une des plus belles entames de la série), les beaux ‘restes’ de Jill St. John – quinze ans après avoir été James Bond girl –, la boîte de nuit (la danse Harriet/Dempsey et Blossom de la ‘police academy’), le récit de Dempsey, ponctué de flashbacks, dans la chambre de Makepeace.

Les moins : Ray Smith, très amaigri (malade ?), Conrad, le méchant transparent, la partie de billards, la moustache de Lupino/Dempsey, Butch, le gros lourdaud, la visite guidée de Londres avec ‘Galactica’ : ‘Show us the sights !’ et le peu d’action de cette première partie.

o Ce double épisode a rassemblé plus de 15 millions de téléspectateurs lors de sa première diffusion au Royaume-Uni, ce qui représente à peu près trois fois ce qu’une série enregistre de nos jours.

o Pas de générique habituel. L’épisode commence comme le téléfilm. À noter que Jill St. John est en special guest star avant Ray Smith (Spikings) au générique.

o Il y a de nombreux flashbacks provenant du pilote et il est préférable d’avoir vu ce pilote avant cet épisode dans un souci de compréhension.

o Le sniper : ‘Dempsey, remember Joey ? This is from Coltrane !’

o Butch met une glace sous le nez de Galactica/Harriet : ‘Wanna lick ?’ [Un coup de langue ?]. Harriet : ‘No thanks’. [Non, merci]

o Dernière image de la première partie. Coltrane, à New York, sachant que Dempsey et Lupino ne font qu’une seule personne : ‘He’s just the man for the job !’ To be continued.

Retour à l'index


2. L’ÉTINCELLE – 2de PARTIE
(THE BURNING – PART 2)

Le gang que Dempsey/Lupino a infiltré est prêt à commettre un énorme casse pour financer un arrivage de drogues. L’Américain ne se doute pas que Coltrane l’a démasqué. Tout se complique lorsque Makepeace est faite prisonnière…

L’enlèvement de Makepeace, bottée et en Emmapeeler, donne plus de rythme à ce second volet mais la fin est loin de valoir le début de la première partie et déçoit profondément. La série pourrait s’arrêter là car, comme le souligne Jarvis à Spikings : ‘Nothing to stop him going back to the States now, gov’. [Plus rien ne l’empêche de retourner aux USA maintenant, chef]. Spikings répond en regardant Dempsey s’entretenir avec Harriet : ‘ I wouldn’t bet on that !’ [Je ne parierais pas là-dessus !]. Ouf, on a un (léger) sursis !

Les plus : les tenues sexy de Makepeace (le top jaune ‘révélateur’, l’Emmapeeler bleu marine), la visite d’Harriet chez ‘Lupino’, le coup de bluff de Dempsey (‘She’s a cop, undercover’), l’échange Makepeace/Mara, le vol de lingots, la réaction de Dempsey apprenant le ‘décès’ d’Harriet.

Les moins : le début de l’épisode (répétition de l’attaque, Mara et le trafiquant), Makepeace piégée comme une débutante et reprise à chaque évasion, les lieux glauques de tournage, les longs préparatifs du casse, les perpétuels ‘Gov’ [chef] de Chas, le lèche-bottes, le final avec la réapparition théâtrale de Makepeace et sa réplique stupide : ‘I care about you Dempsey, but if you fire that gun I swear I'll shoot you.’

o Coltrane, l’ennemi récurrent de Dempsey, n’est pas interprété par le même acteur. Dans le pilote, Un homme dangereux, Desmond Cullum-Jones (1924-2002) est Coltrane. Dans cet entame de la saison 3, le rôle est repris par l’acteur canadien Bruce Boa (1930-2004).

o La première minute, pré-distribution, est un résumé de la première partie.

o Lors de l’accrochage, la Ford de Makepeace n’est pas endommagée. On ne voit pas le côté censé être abimé lors de la collision et dans le plan suivant (l’arrivée à l’entrepôt), la voiture est filmée du ‘bon’ coté. Économie oblige !

o Makepeace à Mara après avoir pris une bonne gifle : ‘Hurts, doesn’t it? The truth !’

Retour à l'index


3. LE MARIAGE
(JERICHO SCAM)

Dempsey s’emploie à confondre un puissant entrepreneur en bâtiment véreux. Lorsque le principal suspect est retrouvé dans une bétonneuse, l’Américain est piégé et soupçonné du meurtre !

Trop peu de bons points dans cet épisode. Le prologue – Dempsey et Makepeace, endimanchés pour le mariage de Chas, poursuivent en Rolls un malfrat (‘a good cop is never off duty’) – le combat de pelleteuses et le vilain, Jack Watson, loin de ses prestations Avengeresques de La poussière qui tue et Le mort vivant.

Les plus : pas grand-chose – la poursuite sous la pluie en Rolls, séquence pré-générique, Makepeace sifflée, le choc des pelleteuses.

Les moins : l’intrigue dans le bâtiment, aussi fine que du papier à cigarette, l’horripilant inspecteur Lacey, le rythme de l’épisode excessivement lent, l’humour défaillant, les travaux dans les bureaux du SI10, l’attitude mitigée de Makepeace pour aider son collègue (‘My duty to arrest you’), le final bâclé dans le chantier.

o Le générique de la troisième saison (pour la première fois à l’écran) comporte de nombreux extraits de la seconde saison.

o Le lieu de résidence de Simmons se trouve à Fox Hill.

o Le restaurant L’escargot, où Makepeace dinent avec des amis, se trouve à Greek Street dans le quartier de Soho.

o Le jeu de mots sur ‘late’ intraduisible pour ‘retard’ et ‘décédé’ lorsque Dempsey s’entretient avec Harris.

Retour à l'index


4. LE BOXEUR À MAINS NUES
(THE PRIZEFIGHTER)

La mort d’un boxeur n’a pas trop d’intérêt pour les enquêteurs jusqu’à ce qu’ils découvrent qu’il avait en sa possession cinq faux billets de £10. Un blanchiment d’argent est rapidement suspecté…

La série a son Emily ! En plus, le fil rouge est… une voiture (la femme de Spikings signale le vol de sa Metro bleue). Pas grand-chose à noter dans un épisode ennuyeux. Dempsey et Makepeace se font passer pour un couple de riches Américains afin d’infiltrer les combats de boxe clandestins ; Dempsey en profite pour dire à sa collègue : ‘Don’t drop the American accent, it’s sexy !’. De la comédie qui tire vers le ridicule lorsque Dempsey boxe contre ‘le gorille’ : ‘Did I win ?’ ‘You came second !’. À la vue de cette ‘catastrophe’, on comprend pourquoi il n’y a pas eu de quatrième saison. La suite de la troisième, chargée de nuages noirs comme cet épisode, n’aura, en fait, que deux rayons de soleil…

Les plus : y a-t-il quelque chose à sauver ? La scène pré-générique avec le retour de Dempsey et Makepeace d’une soirée au petit matin.

Les moins : tout ce qu’il y a après le générique ! Plus on avance dans l’épisode, plus l’essence de la série est absente. Beaucoup de bavardages (les écoutes lors du premier combat n’en finissent pas), pas d’humour mais des niaiseries et une histoire de voiture volée récurrente, superflue et stupide. Dempsey et Makepeace en couple américain sont ridicules, les seconds rôles sont transparents et le final est nul à pleurer. Même les tenues de nos deux héros laissent à désirer.

o Dempsey fait allusion au boxeur Jack Dempsey (1895-1983) au stand de hot-dogs.

o Dempsey donne à Makepeace le verre dans lequel il a bu (celui de la main droite).

o D.C. Fry (interprété par Kim Wall) reviendra dans l’épisode The Cortez Connection.

o Jetez un coup d’œil sur le calendrier dans le van de la police pendant les écoutes ; ça aide à passer le temps !

o Mountaintop, le boxeur impressionnant du final, est George Lane Cooper vu dans l’épisode Otage des New Avengers.

Retour à l'index


5. PRÉJUDICE
(EXTREME PREJUDICE)

Un membre haut placé du ministère organise des vols d’armes dans les dépôts de l’armée afin de les revendre. Il essaie d’orienter l’enquête de Dempsey et Makepeace…

Un épisode rythmé et violent avec une excellente séquence pré-générique où action et humour sont présents ; Dempsey, en laitier, se présente dans une maison où des terroristes sont en planque et une parole malheureuse déclenche les hostilités. Dans la scène forte de l’aventure, Dempsey interroge un terroriste en simulant le jeu de la roulette russe : ‘A vermin has no rights’. Makepeace est plus subtile et entrevoit la vérité bien plus rapidement que son collègue américain. Réalisé par John Hough, pas un inconnu pour les fans des Avengers, cet épisode est un des deux excellents de cette ultime saison. Un méchant cynique et manipulateur, une enquête qui mène des terrains militaires à une boîte de strip et un excellent tempo… Même James Bond est évoqué !

Les plus : un des deux sommets de la saison. L’arrestation des terroristes (séquence pré-générique), l’interrogatoire choc à la roulette russe (‘I wouldn’t hurt a mouse’), l’attaque de l’entrepôt, Big Ben, le géant mentalement retardé et amateur d’armes, la tentative de vol du tank, la boite de strip, Hot Kat club.

Les moins : l’inutile psychiatre, le ‘cerveau de l’opération’ trop vite connu, le petit jeu puéril au micro (‘Tell…, tell…’ ), le final un peu trop convenu.

o L’erreur de Dempsey qui provoque la fusillade de la scène d’ouverture est intraduisible en français. ‘Wrong yoghurt ?’ [Yaourt périmé ?] et Makepeace répond : ‘Wrong word, we don’t go on vacation, we go on holiday !’ [Mauvais mot…]. En fait, un terme différent entre l’anglais et l’américain pour le mot vacances.

o James Gaddas (1960), le terroriste interrogé par Dempsey à la roulette russe, fut candidat conservateur aux élections de mai 2005.

o Roy Boyd (1938), le sergent de l’entrepôt, est Fred Bradshaw dans Cible des New Avengers.

o Linzi Drew, la stripteaseuse du Hot Kat club, a joué souvent des rôles similaires et dans des films beaucoup plus ‘coquins’. Elle est même productrice et metteur en scène dans le genre…

o Edwards fait une allusion à James Bond à Big Ben : ‘You aren’t James Bond. Nobody licensed you to kill.’

o Le videur de la boîte de striptease est Terence Plummer qui a de nombreuses petites apparitions dans The Avengers. Il était cascadeur sur les premiers James Bond.

Retour à l'index


6. L’OISEAU DE PROIE
(BIRD OF PREY)

Une fillette de onze ans est enlevée et sa mère, témoin capital dans un procès, risque de se rétracter si Dempsey et Makepeace ne la retrouvent pas dans les deux jours. Un détenu, arrêté par Dempsey, est relâché afin de les mettre sur la piste.

Un épisode très laborieux et sans grand intérêt. La majeure partie de l’aventure est constituée de bavardages entrecoupés de flashbacks. À croire qu’il fallait replacer le personnage Lymon à n’importe quel prix. Un épisode ennuyeux où même le thème musical est exaspérant. Comme Dempsey et Makepeace pour Lymon, on attend une heure (en fait 46 minutes) que quelque chose se passe. En vain.

Les plus : en cherchant bien, on peut citer la scène chez l’ancienne petite amie de Lymon où Dempsey abat en légitime défense la personne recherchée (‘I thought we had a deal’).

Les moins : tout, mais en particulier : l’intrigue plate sans suspense, l’absence de scènes ou de répliques humoristiques, les nombreux flashbacks parfois au ralenti, les discussions lassantes Spikings/la femme témoin, les quelques notes de musique répétitives, sans oublier le grand dadais qui va se chercher ses plumes au zoo et l’affreuse robe à fleurs de mamie de Makepeace au début de l’épisode !

o Les nombreux flashbacks proviennent du dixième épisode de la seconde saison, The Bogeyman. C’est en quelque sorte la première partie de cet épisode. Il est préférable d’avoir vu The Bogeyman avant cet épisode, surtout qu’il est nettement meilleur.

Retour à l'index


7. LE TUEUR
(OUT OF DARKNESS)

Un tueur en série nargue la police en lui distillant des indices et désigne Harriet Makepeace comme interlocutrice. Elle devient ainsi sa prochaine cible.

Un épisode très noir et l’entame angoissante fait même penser à un film d’horreur ! Comme toujours, la série a la capacité d’alterner la comédie et le drame, y compris dans le choix de la partition musicale. Tournée en hiver dans un Londres gris et parfois enneigé, cette histoire a une atmosphère glauque et prenante, inhabituelle à la série. Elle fait inévitablement penser à l’épisode référence en la matière de Kojak : Girl in the River, saison 1.

La particularité de Thriller Killer est qu’il vit avec ses victimes, toutes brunes et ressemblant à son ex-femme, avant de les assassiner dans les vingt heures. Il joue au chat et à la souris avec les enquêteurs en leur envoyant des enregistrements et le pub à l’orchestre de jazz permet à Dempsey et Makepeace de localiser l’appartement de la dernière victime, ce qu’avait anticipé le tueur. Dempsey a la certitude que le psychopathe veut se faire attraper – ce qui est confirmé par l’envoi des enregistrements, le délai de survie de sa dernière proie et le dénouement dans St James’s Park.

Les plus : l’atmosphère de l’épisode, l’intrusion du psychopathe chez sa victime (scène pré-générique), Makepeace affectée par le sort des femmes assassinées, les seconds rôles (le tueur et Terry, sa victime), la piste du parc enneigé à la longue séquence dans le vieil entrepôt, le final dans St James’s Park et les onze coups de Big Ben.

Les moins : seulement le manque d’humour, néanmoins très compréhensible pour ce type d’épisode.

o Makepeace regarde dans la baignoire dans l’appartement car c’est là que furent découvertes les deux premières victimes.

o Dans l’appartement de Terry, il y a un livre en allemand sur les chocolats suisses dont le titre est bizarrement orthographié, ‘Feine Schweizer Chocolade’, et un livre de l’écrivain américain Chester Himes (1909-1984), The Crazy Kill écrit en 1959 (sorti en France sous le titre Couché dans le pain).

o Il existe effectivement un pub Carlton Tavern à Londres mais pas à l’adresse High Road, W2 comme précisé par Spikings.

o Le réveil dans l’évier qui sonne à midi est à l’effigie de Roland Rat : The Series (1986), un peu dans le genre du Muppets Show.

Retour à l'index


8. UNE MORT ÉTRANGE
(THE CORTEZ CONNECTION)

Cortez, un trafiquant de drogue sud-américain impitoyable, est à Londres. Le SI10 est chargé de le neutraliser. Dempsey est embarrassé par la visite impromptue d’une ancienne conquête new yorkaise.

Un épisode moyen, sans grande saveur, malgré quelques bonnes scènes. Le scénario d’une traque d’un gros bonnet de la drogue à Londres n’est pas assez étoffé pour soutenir la longueur d’un épisode. Une ex-petite amie de Dempsey débarque des États-Unis et ‘bouffe’ beaucoup de temps dans des passages souvent pesants. Le clou de l’épisode est la fusillade finale, la plus longue de la série, sur les docks et au milieu de camions Volvo comme d’habitude...

Les plus : le début de l’épisode - le policier photographe démasqué (scène pré-générique) et la tentative d’interception du camion rouge qui ressemble à une séquence tirée d’un James Bond, l’arrestation de l’homme de main, Cortez trafiquant convaincant et le final ‘western’.

Les moins : l’apparition de Simone sur Tower Bridge hélant un taxi ; scène ‘bouche-trou’ annonciatrice de beaucoup trop d’autres comme le pas de danse dans l’appartement de Dempsey, l’essayage de vêtements avec Makepeace et surtout la longue séquence du trio au bar de pianiste, certains seconds rôles comme Fry (discussion administrative avec Chas) et, par moments, Simone la picolo.

o Quelques échanges en espagnol non sous-titrés mais ne présentant pas un intérêt primordial (scène pré-générique, dans les docks).

o D.C. Fry (interprété par Kim Wall) était déjà dans la distribution de l’épisode The Prizefighter.

o Où a-t-on pêché ce titre français sans aucune… ‘connection’ avec l’histoire ou le titre original ?

o Lorsque Simone appelle Gordon Spikings, elle lui demande : ‘Are you Irish ?’. Réponse de Spikings : ‘Irish? I’m Welsh !’. Ray Smith (1936-1991) est, en effet, né et décédé au Pays de Galles et il fut membre du Plaid Cymru, le parti nationaliste gallois. Il vécut au Pays de Galles jusqu’à son décès d’une crise cardiaque à l’âge de 55 ans.

o Simone et Dempsey dansent sur Hippy Hippy Shake des Beatles.

o La réplique de Dempsey : ‘There is only one thing worse than waiting for one woman, it’s waiting for two !’ [Il n’y a qu’une seule chose pire que d’attendre une femme, c’est d’en attendre deux !]

o La doublure de Michael Brandon est visible lorsque Dempsey s’accroche au camion.

o Makepeace surprise que Simone ait retrouvé la trace de Dempsey : ‘So eh, how come she could find you when the whole of the New York Police Department don't know where you are ?’. Pourtant, depuis l’épisode en deux parties du début de saison The Burning, la police new yorkaise n’est plus censée être dans le secret de la localisation de Dempsey…

Retour à l'index


9. L’HOMME TRAQUÉ
(MANTRAP)

Des pilleurs de bijouterie craignent les investigations de Dempsey et Makepeace et ils décident de les attirer dans un piège en prétextant un nouveau casse.

Après un pré-générique palpitant, l’épisode s’enlise de plus en plus et déçoit beaucoup. Spikings a un rôle plus important que d’ordinaire et fait même preuve d’humour (‘This is Big Daddy speaking’) mais l’intrigue n’est, en fait, qu’une longue attente, deux tiers de l’épisode (comptez le nombre de plans où la Daimler roule !).

Quelques rares bonnes scènes mais l’ensemble est plat et ennuyeux et, surtout, alourdi par les préparatifs d’un mariage juif qui cassent le rythme jusque dans la bagarre finale. La présence de Christopher Benjamin ne sauve rien : il est sous-employé et à des années-lumière de ses prestations dans les Avengers et Sherlock Holmes. La saison se traîne…

Les plus : comme très souvent, la séquence pré-générique, avec Dempsey en joaillier à la barbichette et Dempsey et Makepeace en vendeurs de hot-dogs. That’s all folks !

Les moins : le ‘worst’, le plus mauvais des 30. Le mariage en fil rouge, Christopher Benjamin pas crédible en vilain, les autres seconds rôles pâlots dont les deux mamies pénibles, toutes les scènes de mauvais burlesque des préparatifs du mariage, les discussions stériles dans les bureaux du SI10, la musique, le final mal conçu et puis, l’attente ennuyeuse qui n’en finit pas…

o Encore une fois, le titre français ne se rapporte à rien du tout ! À se demander si les responsables ne les ont pas mis au hasard !

o Deuxième épisode consécutif où Dempsey fait mine de ne pas connaître le quartier Elephant & Castle. ‘What’s the Elephant ?’

o Spikings compare Chas, qui couvre les agissements de Dempsey et Makepeace, à Fletcher Christian ; une référence directe aux Révoltés du Bounty.

o Lorsque Christopher Benjamin parle au téléphone, on aperçoit de longs instants un micro télescopique (33’).

Retour à l'index


10. LE GARDIEN
(GUARDIAN ANGEL)

Lors d’une fusillade, Dempsey échappe de peu à la mort et Makepeace décide de quitter la police. Le policier américain va essayer de convaincre sa partenaire de revenir pour l’aider à coincer un membre de la mafia.

Cet épisode clôt malheureusement la série. Pas excellent ni mauvais, il est à l’image de cette ultime saison, mais c’est une meilleure fin que celle des Avengers !

Réalisé par Michael Brandon himself, il alterne les bons moments et les longueurs. La scène pré-générique, dans l’obscurité et au milieu de statues, est angoissante et surprenante. Brandon assassine Dempsey ! En fait, un cauchemar de Makepeace qui la fait se poser des questions et démissionner. L’intrigue passe au second plan mais elle est néanmoins intéressante. Crazy Joe, liquidé dans l’entame, n’est qu’un petit truand qui doit fournir une voiture à un mafieux qui veut doubler l’organisation et couler ses derniers jours au soleil italien.

Les seconds rôles ne sont pas inoubliables, Joyce a l’air même revêche, et l’intérêt de l’épisode réside, bien entendu, dans le fait que Dempsey et Makepeace s’avouent enfin leurs sentiments respectifs. La dernière scène laisse la porte ouverte à une éventuelle quatrième saison qui ne verra jamais le jour : Makepeace répond, après hésitation, à l’appel de Charlie Five.

Une fin de série moyenne ; on aurait pu espérer mieux mais on aurait pu avoir pire…

Les plus : la séquence pré-générique proche du fantastique avec la musique envoutante et les visions cauchemardesques de Makepeace, la discussion Harriet/Dempsey devant la grille du cimetière (‘I saw Crazy Joe shoot you dead’), Dempsey et Spikings au pub (‘I mean really care’), le final avec la Rolls dans la Tamise.

Les moins : les deux longues séquences Dempsey/Dan, le clochard indic, la discussion Harriet/Joyce, l’attitude cavalière d’Harry, la scène ridicule au musée, fermé et désert, où Dempsey implore Makepeace, à genoux et avec l’écho.

o Lorsque la femme flic, Joyce Hargreaves, se fait renverser, il n’y a personne dans la rue. Juste après, un piéton est visible à l’arrière-plan puis invisible l’image suivante.

o Dempsey appelle Spikings par son prénom pour la première fois de la série : ‘Gordon, do you think I’m boring ?’.

o Pour la dernière fois, Dempsey place sa réplique fétiche, de circonstance car devant un cimetière : ‘Life is hard, then you die’.

o Au générique de fin, la production remercie le British Museum pour avoir permis le tournage : Our thanks to British Museum (Natural History). The National History Museum est un des trois grands musées le long de Exhibition Road dans le quartier de Kensington. Ce musée ouvrit en 1881. Sir Richard Owen (1804-1892), imminent biologiste et spécialiste des dinosaures (domaine sur lequel travaille Harriet dans l’épisode), créa ce musée pour le séparer du British Museum. C’est devant sa statue que Dempsey s’agenouille pour convaincre Makepeace de l’aider.

o Dempsey à Dan qui lui dit que sa peinture abstraite représente une femme : ‘I guess you ain't seen one in a while.’ [Je pense que vous n’en avez pas vue une depuis quelques temps.]

o Kate O’Mara (1939-2014), Joyce, a participé comme assistante de Moneypenny au documentaire Welcome to Japan, Mr Bond (1967), film promotionnel pour On ne vit que deux fois. Son premier rôle est dans la série Destination danger (1965) puis Le Saint, Département S, Amicalement vôtre, Dynasty, Doctor Who… Elle a déclaré : "I would like to be where Diana Rigg or Judi Dench is, but I expect it is as good as it is going to get." [J’aurais aimé atteindre le statut de Diana Rigg ou de Judi Dench et j’espère que cela arrivera.]

o Richard Johnson (1927), Daish, aurait été, selon certaines sources, approché pour être James Bond dans Dr No et il aurait refusé, ne voulant pas être lié pour plusieurs films.

Retour à l'index

Captures réalisées par Denis Chauvet.

Crédits photo: Universal.

 saison 1 saison 3

MISSION CASSE COU

SAISON 2

 


1. UN DOLLAR EN ARGENT
(SILVER DOLLAR)

Une société, qui investit en Afrique, est victime d’attaques répétées d’un commando prônant la libération du continent noir. Makepeace va découvrir que le commando est manipulé.

Épisode très moyen ; la série d'attaques contre une société est une intrigue très mince. Les bons moments se passent avec le duo Dempsey/Makepeace, bien que l'histoire des clés perdues soit lassante. À voir : la planque en clochards et l'arrivée de Dempsey dans les bureaux... à cheval ! Le titre fait référence au soi-disant porte-bonheur de Dempsey ; donc, fi de l'histoire !

Les plus : l’intervention ratée pour stopper la camionnette, la poursuite du chien en 2CV, la tenue rouge vamp de Makepeace, Dempsey à cheval dans le bureau.

Les moins : énormément – la scène d’intro bâclée et bardée de pubs pour Coca et Michelin, les discussions puériles sur les clés, l’African Liberation Army, la scène du bar où Makepeace poursuit Dempsey chez les ‘gents’ (celui-ci a une ‘petite envie’ et ne se lave pas les mains mais touche l’épaule de sa partenaire !), le baratin de D&M au feu de camp de la décharge, déguisés en clochards, l’intervention musclée invraisemblable de Dempsey dans le bar, sa démission si tôt dans la saison et son prétexte pour revenir, l’arrogance de Makepeace (‘I don’t need his help’), le final escamoté.

o Le générique a quelques nouvelles scènes qui proviennent de la seconde saison.

o Dempsey à Makepeace, qui a hésité à tirer : ‘You froze like an iceberg !’.

o Spikings fait une référence à Clint Eastwood : ‘a crazy Yank who thinks he’s Clint Eastwood.’

o La doublure de Michael Brandon est visible dans la scène finale à moto.

Retour à l'index


2. MOROCCO JACK
(WHEELMAN)

Un malfrat 'français', ancien complice de Spaggiari (cité dans l'épisode), cherche un chauffeur (wheelman) pour faire un casse. L'occasion pour Dempsey de jouer les Steve McQueen dans Londres.

Épisode correct sans plus. À voir : la voiture de Dempsey face aux deux véhicules de la police sur une musique d’Ennio Morricone et Makepeace maniant la mitraillette aussi bien que Mrs Peel.

Les plus : l’attaque du bateau-mouche (séquence pré-générique), le duel de voitures avec la musique de Morricone, la fusillade au restaurant et le final dans l’Arcade.

Les moins : l’interrogatoire caricatural du suspect, le journaliste criminel bien jeunot, les couvertures des deux policiers – ‘Debby Smith’ et son passé turbulent à Rio (et la naïveté de Morocco Jack : ‘You can’t be a cop !’), l’air de demeuré de ‘Sallapuccio’ avec gants, lunettes de soleil et chewing-gum – la présence excessive du commissionner et pourquoi attendre la marée pour se débarrasser de Jack Cade ?

o Deux passages de cet épisode sont utilisés dans le générique de la saison 2 : la scène où Dempsey fonce vers les deux voitures de police et celle où il conduit à l'intérieur d'un magasin.

o Lors du duel de voiture Dempsey/Police, la musique entendue est celle composée par Ennio Morricone pour Le bon, la brute et le truand. Le titre du morceau est Ectasy of Gold.

o Lieux de tournage : sur la Tamise. On reconnaît, à plusieurs reprises, St Paul’s et le Parliament en arrière-plans.

o Dempsey ne fait pas de différence entre Marseille et Lyon (‘What’s the difference ?’)

o La coiffeuse parle de Boy George, Tatum O’Neal et de la Princess Di, pas encore Lady.

o Spikings évoque le film French Connection.

o Au restaurant, le serveur est français, Gaston, et on y parle la langue de Molière en VO : ‘Gaston, qu’est-ce qu’on va manger ?’ ‘Du boudin noir suivi par du coq au vin.’

o Dempsey prononce sa phrase mythique pour la seconde fois : ‘Life is hard, then you die !’.

Retour à l'index


3. AMOUR À MORT
(LOVE YOU TO DEATH)

Une psychopathe (interprétée par Suzi Quatro, la chanteuse), amoureuse folle de Dempsey, est prête à tout pour arriver à ses fins....

Un excellent épisode, un des meilleurs de la série, malgré quelques invraisemblances (comment Dempsey ne remarque-t-il pas que la femme est venue dans son appartement en son absence ?). La seule histoire, malheureusement, écrite par Roger Marshall. Suspense, tension, humour mais beaucoup plus de noirceur que dans les deux premiers épisodes de cette seconde saison.

Les plus : presque tout – les aspects films d’horreur de la mise en scène (la voix au téléphone, les petites frayeurs avec le gardien de l’immeuble, l’attaque sur Makepeace : ‘Hey, bitch, leave my man alone !’), Cathy Warren, l’excellente psychopathe, serveuse et ‘fille d’en face’, la scène pré-générique, la visite chez la veuve, la musique caractéristique de l’épisode, particulièrement dans la superbe séquence de la maison abandonnée, la visite au photographe, la folle dans l’appartement de Dempsey, la réaction de jalousie du bar, la scène ‘jouée’ pour exciter la psychopathe (les deux acteurs sont déjà un couple à la ville), le final sur les toits.

Les moins : presque rien – comment Dempsey ne se rend-il pas compte que sa vaisselle a été faite ?, la veste rouge et blanche de Dempsey.

o Dempsey essaie de regarder un film dans son appartement. Il s'agit du Troisième Homme (1949), réalisé par Carol Reed et interprété par Joseph Cotton et Orson Welles. La célèbre musique à la cithare est signée Anton Karas.

o Description de Londres par Spikings (allusion à l’assassinat de Kennedy) : ‘This is not Dallas, this is dull old London, remember ?... a tower, a Queen and some warm beer but not many snipers.’

o Dempsey à Makepeace qui demande si une ancienne petite amie pourrait lui en vouloir au point d’essayer de lui loger une balle dans la tête : ‘It wouldn't be my head they'd be trying to blow off. ’ [Cela ne serait pas ma tête qu’elles essaieraient d’exploser.]

o Premier appel téléphonique : ‘Should have been you, Dempsey, with a bullet in the head.’ [Cela aurait dû être vous, Dempsey, avec une balle dans la tête.]

o Le SI 10 n’est pas dans le bottin.

o Dempsey au photographe, après avoir balancé son repas par la fenêtre : ‘Do you want to follow your lunch ?’ [Voulez-vous suivre votre déjeuner ?]

o Jetez un coup d’œil sur le calendrier du photographe…

o Au bar : Dempsey commence la réplique : ‘Life is hard’ et Warren, la serveuse, la termine : ‘…And then you die.’ Sous-entendant qu’ils se connaissent relativement bien !

o Jeu de mots entre Foley, le gardien, et Dempsey au sujet de la visite à son appartement : ‘She was in the bath’ ‘She was in the butt’. Légère différence de prononciation mais pas le même sens : ‘in the bath’ (dans le bain), ‘in the butt’ (à poil).

Retour à l'index


4. PAS DE QUARTIER
(NO SURRENDER)

Après un braquage raté dans une banque, trois truands se séquestrent dans les locaux en prenant des otages. Une tentative de libération des prisonniers échoue et Makepeace se substitue à une femme cardiaque.

Toute bonne série policière a un épisode prise d'otages ! C'était le tout premier pour Kojak ! Celui-ci est également excellent et très noir à l'exception de la séquence d'ouverture et de la première scène, rythmées et drôles (ah, les fleurs) mais elles n'ont rien à voir avec l'intrigue principale. Un gangster fait froid dans le dos et l'exécution d'un otage met mal à l'aise.

Les plus : une histoire rythmée, noire et sans temps mort, Levey, le paumé nerveux prêt à ‘popping heads’, en lice pour le meilleur ‘méchant’ de la série, la scène d’introduction (‘Police, freeze !’) et le combat Makepeace/voleur de bijoux sur l’échafaudage, les deux scénettes à l’hôpital (les fleurs en plastique et Dempsey sexiste dans la première, Dempsey en docteur et la ‘real rose’ dans la seconde), les tentatives pour s’introduire dans la banque (toits et égouts), l’échange, le final qui fait penser à celui de Dirty Harry (le bus, l’enfant maltraité…).

Les moins : le personnage superflu de ‘Rockefeller’ (une grosse huile quelconque), Makepeace veut prouver ‘quelque chose’ à Dempsey en prenant la place de l’otage (trop mélo).

o Le titre, littéralement 'Pas de reddition', est à mettre du côté de la police. Il signifie que la police ne cède pas aux conditions.

o La phrase ‘politiquement incorrecte’ de Spikings au sujet des preneurs d’otages : ‘You have fifteen minutes to get those animals, dead or alive, I don’t care.’ [Vous avez quinze minutes pour coincer ces animaux. Morts ou vifs, ça m’est égal.]

o Lieu de tournage : Old Bond Street (magasin Cartier) dans le premier plan.

o Dempsey révèle qu’il a le vertige.

o Colin McFarlane (1961) incarne pour la troisième, et dernière fois, le rôle du sergent Watson.

o L’exécution de l’otage est une des scènes les plus dures de la série.

o Les deux petits rats dans les égouts de Londres n’ont rien à voir avec… Gnaws !

Retour à l'index


5. TEQUILA
(TEQUILA SUNRISE)

Un malfrat fait régner la terreur sur un quartier de Londres. Lorsqu’un indic, une connaissance de Harriet, est rossé, la femme flic en fait une affaire personnelle.

Épisode type qui démontre que toute bonne série n’a pas besoin de bonnes intrigues pour faire de bons épisodes ! Le titre correspond, en fait, à la boisson préférée de Makepeace ! L’histoire d’un petit malfrat sadique, qui terrorise tout un secteur en rackettant des petits commerces, passe au second plan. La scène de la boîte de nuit est culte pour les amateurs de la série : Makepeace, complètement saoule, allume Dempsey et va jusqu’à échanger une robe sexy avec une amie ! Une grosse ‘devil mind’ dans cette séquence avec un jeu de mots intraduisible : « He belongs to me, he’s my private dick ! ». La scène du lendemain ‘Did we or didn’t we ?’ est très Avengeresque ! Sans oublier l’arrestation du coq dans la scène d’ouverture ! À voir ou revoir !

Le sommet de la série. Un peu de violence mais surtout beaucoup d’humour.

Les plus : l’humour régnant dans tout l’épisode, l’intro du poulet (‘I’ve got a reputation to consider’), la justesse des seconds rôles (le caïd vicieux Lowe, l’informateur – et ami d’Harriet- Jock), le combat Jock/les truands (qui semble bien tourner), la scène de l’hôpital et du verre d’eau, l’assiette de spaghettis au Ristorante Fiori, la séquence à la boîte de nuit Stringfellows, une des meilleures de toute la série (Makepeace saoule, la ‘devil mind’ et l’échange de la robe rouge), la discussion ‘Did we or didn’t we ?’ et le final dans la salle de rollers.

Les moins : le différend Makepeace/Dempsey sur le parking du restaurant.

o Dempsey à Stavros, patron du snack, après l’arrestation du ‘poulet’ : ‘Is this a chicken take-away ? We’re taking away your chicken !’

o La visite d’intimidation de Lowe à Stavros pourrait être amputée. On a l’impression qu’il manque quelque chose.

o Le pub devant lequel Jock est balancé de la voiture est The Bramcote Arms. Ce pub est dans la scène d’introduction d'Actes de violence, saison 1.

o Dempsey en voyant la robe rouge sexy de l’amie de Harriet: ‘I like that dress !’. Harriet : ‘Oh, you do, do you ?’

o Dempsey après avoir admis qu’il ne s’était rien passé : ‘You are satisfied ? No irony intended !’ mais la dernière réplique de l’épisode est pleine de sous-entendus : ‘Next time, you mightn’t be so lucky !’. [La prochaine fois, vous pourriez avoir moins de chance.]

o La boîte londonienne Stringfellows est très prisée… et recommandée !

Retour à l'index


6. LE PRIX DU SANG
(BLOOD MONEY)

Des membres d’une ambassade arabe détournent leurs propres objets d’art afin de financer un groupe terroriste.

Épisode moyen. Quelques bons moments comme Dempsey en pédale américaine fortunée et maniérée dans la boutique de tapis rares et un final digne d’un western, mais l’ensemble déçoit. Néanmoins, cet épisode démontre que le politiquement correct n’était pas de mise dans les années 80 ce qui est une bonne chose.

Les plus : le politiquement incorrect de l’histoire et des dialogues, Dempsey en folle a des faux airs de… Danny Wilde, la tueuse (qui blesse Spikings) est précurseur des femmes terroristes des attentats actuels, l’arrestation de Bailey, la fusillade finale dans le hangar.

Les moins : la scène pré-générique sponsorisée par les véhicules Volvo !, l’intrigue très décousue, la plupart des seconds rôles (Scott et Bailey, le duo d’escrocs anglais inconsistants, le colonel Rasheed et ses sbires violents, Redgrave, l’efféminé marchand d’art corrompu), de nombreuses petites scènes superflues et ennuyeuses qui servent à rallonger un épisode déjà court (moins de 47’), les photos Polaroïd bien dépassées, le manque de passages et de répliques humoristiques caractéristiques à la série, le cigare de Dempsey dans un hôpital.

o Makepeace faisant feu dans le hangar et l’explosion font partie du générique de cette seconde saison.

o La scène qui suit le générique est un échange ‘politiquement incorrect’ au sujet d’un tapis d’Orient. Dempsey : ‘Looks like a fancy schmancy doormat.’ [Ca ressemble à un paillasson fantaisiste]. Harriet : ‘It’s not meant for wiping your feet on, it’s a prayer mat and it’s made of silk.’ [Ce n’est pas fait pour essuyer vos pieds, c’est un tapis de prière et c’est fait en soie.] Plus tard, Dempsey en acheteur américain, saisit un tapis : ‘Wouldn’t this look divine in the john ?’ [Cela ne serait-il pas super dans les cabinets ?]

o Harriet : ‘Dempsey, you’re disgusting !’ Dempsey : ‘Thank you’.

o L’Égypte n’est pas mentionnée mais bien sous-entendue.

Retour à l'index


7. AU VOLEUR
(SET A THIEF)

Une modèle est renversée par un chauffard sous les yeux de Dempsey et Makepeace. L’enquête va conduire le couple dans les milieux de la photographie et de la politique. Un haut fonctionnaire de l’État utilise des modèles pour faire passer des diamants.

Bon épisode avec un rythme soutenu mais l’intrigue est trop alambiquée et révélée à la va-vite par le photographe à la fin ! La meilleure scène est celle où Dempsey rend visite au club d’aérobics. Dempsey : ‘Everybody should read The New York Times !’. [Tout le monde devrait lire The New York Times !]

Les plus : la scène pré-générique (The New York Times, Janine renversée, ‘Bastard’), Dempsey chez le photographe, la corruption des politiques britanniques toujours d’actualité, quelques seconds rôles (le méchant Van Gelder, la grosse brute et la jolie Lucy), l’apparition de Dempsey au club d’aérobics réservé aux mannequins, l’arrestation mouvementée de Davis, la filature du cab en pick-up, le final sur la péniche.

Les moins : l’intrigue incroyablement confuse, les encombrants ronds-de-cuir de Whitehall, Davis – personnage transparent et son long interrogatoire (‘Waiting !’) –, le chapeau et la chemise à carreaux de Dempsey, l’inconsistance du petit bonhomme au melon censé chapeauter l’organisation (rien à voir avec Steed !).

o C'est le troisième épisode où figure le pub The Bramcote Arms. Il apparaît dans les épisodes Actes de violence (1re saison) et Tequila (2e saison).

o Après avoir fait référence à Cagney & Lacey dans Enlèvement (saison 1), Spikings évoque une autre série policière américaine, Starsky & Hutch : ‘By the way, where is Starsky or Butch, or whatever he calls himself ?’

o Harriet après la remarque de Dempsey sur le NYT : ‘Well if you want something big enough to sleep under, at least buy The London Times’.

o Dempsey au photographe (en photographiant une modèle sur une moto) : ‘Life is hard, then you die’.

o Lieux de tournage : Whitehall, Albert Bridge, Covent Garden.

o Jeu de mots sur ‘legwork’ : travail administratif pour Harriet mais autre chose pour Dempsey qui caresse la jambe de la modèle en téléphonant à sa collègue !

o Harriet au sujet du photographe : ‘He photographed a collection for a Bond Street shop. Quite sought after. More for mistresses than for wives, you know the sort of thing.’ [Il fait des photos d’une collection pour une boutique de Bond Street. Très prisée. Plus pour les maitresses que pour les épouses, vous voyez le genre de choses.]

o Les doublures de Glynis Barber et Michael Brandon sont visibles dans le pick-up lors de la filature du taxi dans les plans éloignés.

Retour à l'index


8. CET HOMME EST DANGEREUX
(THE HIT)

Un mac et un policier se font descendre en pleine rue. Règlement de comptes ? Dempsey et Makepeace découvrent que le mac a essayé de faire chanter un tueur professionnel venu des USA, mais qui est le contrat ?

Très bon épisode avec des seconds rôles convaincants (la ravissante Amanda Pays alias Tiffany). À noter que le titre français est la traduction d’une réplique en VO de Dempsey ! Beaucoup de jeux de mots et d’humour dans les répliques (‘It’s difficult to pick up teeth with two broken arms !’) et une référence à Sherlock Holmes (‘Who knows ? I’m not Sherlock Holmes’). Un insert de Miami surprenant lorsque Dempsey appelle un de ses collègues américains. Étonnant que toutes les anciennes copines de Makepeace, au moins deux, finissent par faire le trottoir… ce qui fait dire à Dempsey dans l’épilogue : ‘Where is the school ?’. Un petit bémol : la poursuite finale interminable qui ‘meuble’ trop visiblement !

Les plus : la fusillade de l’introduction, les seconds rôles et particulièrement Tiffany Grace – la prostituée de luxe junkie amie d’enfance d’Harriet qui circule en Porsche, un des plus jolis minois de la série –, sans oublier le tueur et Billy, le mac, la rencontre fortuite dans l’appartement (I should’ve shot him), l’interrogatoire Tiffany/Harriet, l’arrestation de Billy, le tueur surpris par D&M au moment d’exécuter le banquier.

Les moins : le répugnant client trafiquant, le coup de téléphone à Miami, la trop longue poursuite finale (cinq minutes) qui se termine par le plongeon du tueur dans l’acide.

o Tiffany Grace quitte l’appartement en robe rouge (sans soutien-gorge) mais elle arrive chez son ‘client’ en robe beige.

o Le chauffeur de la Daimler, qui conduit Radley au tribunal, est Paul Weston. Il doubla Patrick Macnee en particulier dans la fameuse scène de départ de Ne m’oubliez pas.

o Lieux de tournage : Trafalgar Square, St Katharine Docks, Bank of England, quartier industriel aux alentours de Morden Wharf Road.

o Petite plaisanterie intraduisible : Harriet utilise le mot américain ‘precinct’ (quartier) pour que Dempsey ‘se sente comme à la maison’ ce qui fait réagir Spikings.

o Jeu de mots lorsque Dempsey sent que quelque chose ne colle pas dans l’affaire de la fusillade. Harriet, après une nuit de planque : ‘Well, while you smell it, I’m going to shower and change my clothes.’

o Tiffany a des notions de français en reprenant Billy au restaurant sur la prononciation de ‘loup de mer’.

o Dempsey à son homologue américain : ‘Life is hard, then you die.’

o Lorsque Dempsey prend le volant de la Daimler, la plaque d’immatriculation ne tient que par un côté mais elle est miraculeusement refixée dès la première image de la poursuite.

Retour à l'index


9. CONTREFAÇON
(IN THE DARK)

Un flic, infiltré, est assassiné. Dempsey et Makepeace n’ont que la photo d’une jolie fille et les dernières paroles d’un mourant, ‘It’s the man in the red coat’, pour les mettre sur la voie.

Cet indice se révèlera (tout comme le piège tendu à Dempsey et la révélation de l’intrigue), a posteriori, tiré par les cheveux : un complot extrémiste a pour but d’arroser le royaume de faux billets et de renverser le gouvernement en place. La séquence pré-générique est ratée (très rare dans cette série), le méchant est identifié dès le générique passé… et Dempsey devrait donner sa recette pour emballer aussi rapidement ! Sinon, l’histoire se suit avec plaisir ; de l’humour (dans l’appartement du flic) et de l’action (garage puis arrestation). La fusillade dans la salle de théâtre est la meilleure scène et le final a lieu, comme souvent, dans les docks de Londres.

Les plus : le suspense préservé (d’où le titre VO), ‘the man in the red coat’ (cela aurait pu être le titre de l’épisode !), l’humour lors de la fouille de l’appartement de Bishop (et l’air de Dempsey lorsque Harriet lui révèle qu’il était gay), l’arrestation de Lucky, la fusillade au théâtre et le final de Dempsey, dans l’entrepôt et à l’assaut du paquebot.

Les moins : la scène d’introduction incohérente, la visite nocturne dans les bureaux, le coup de la lecture enregistrée, les seconds rôles pas inoubliables.

o Différence de ‘langue’ intraduisible en français : en se rendant à l’appartement de Bishop, le flic abattu, Dempsey demande : ‘Which apartment is it ?’ ; réponse d’Harriet : ‘It’s the flat around here.’

o Caroline Bliss fut Miss Moneypenny dans deux James Bond avec Timothy Dalton, la seule à porter des lunettes. C’est sa copine d’enfance, Debbie McWilliams, qui la remplaça.

o Makepeace : ‘Let’s go to bed’ puis devant l’air interrogatif de Dempsey : ‘Me in my bed, you in yours !’ et le téléphone sonne...

o Deux similitudes avec l’épisode précédent : un collègue des deux policiers est de nouveau abattu et une fille roule encore en Porsche.

o Déjà à l’époque, 1985, Dempsey évoquait les temps modernes où tout le monde doit vivre avec un ordinateur !

o Référence à Cendrillon, Cinderella en anglais et son ‘Prince Charming’. Harriet : ‘Lindsay’s chum, Prince Charming. Whom I went after while you were amusing yourself with Cinderella.’

o Le pub ‘Duke of Cumberland’ (the man in the red coat) se trouve au 235 New Kings Road.

o Bien que ne figurant pas au générique, la société Volvo a dû participer à la série vu le nombre de véhicules présents dans chaque épisode (ici, les camions de l’entrepôt).

o On remarque la doublure apparente lorsque Lindsay fait le plongeon, le cascadeur ayant les cheveux bruns et pas blancs !

Retour à l'index


10. FLAGRANT DÉLIT
(THE BOGEYMAN)

Dempsey se lance dans une chasse à l’homme presque personnelle avec un ancien boxeur. Aussi déterminé et violent que Dempsey, il a réussi deux fois à lui échapper.

Un épisode qui sort de l’ordinaire : le subalterne Chas n’est pas un pion cette fois et il se plaint à Spikings des agissements de Dempsey, une discussion Dempsey/Harriet met en évidence les doutes du flic américain et Dempsey est blessé par balle dans le final. Beaucoup d’humour comme très souvent ; l’échange sur les armes, l’indic qui demande à Dempsey si Harriet est avec lui : « No, he can’t afford me, love ! » et de l’action – le début western, la poursuite jusqu’à l’écluse et le final. Glynis Barber est, comme toujours, très élégante ! Quelques bémols : Dempsey abuse du chewing-gum et du cigare et l’absence de portable qui fait vieillir l’épisode (Dempsey doit faire 3 miles pour trouver la cabine rouge !).

Les plus : les trois confrontations ‘rounds’ Dempsey/Lymon (la séquence d’introduction dans le chantier style western, la scène de la poursuite sur les toits et de l’écluse et le final), Keith Lymon, le vilain de la série, la tenue en soie beige de Makepeace, Jim Kelly, l’ancien manager de boxe pouilleux amateur de Guinness, un grand échange Makepeace/Dempsey et les confidences de l’Américain sur son boulot : ‘Maybe I'm burned out’.

Les moins : Makepeace effacée dans le scénario, Chas qui joue la balance, le chewing-gum (qui rend invisible au croquemitaine !, bogeyman en anglais) et le cigare de Dempsey, le vieillissement de l’épisode (la discussion Harriet/Dempsey sur les ordinateurs, l’absence de ‘call box’), Dempsey couvert de sang mais bien debout !

o Le personnage de Keith Lymon, toujours interprété par Nick Brimble, sera repris dans un épisode, moins réussi, de la troisième saison, L’oiseau de proie. Le dernier échange laisse prévoir ce retour. Dempsey : ‘Piece o’ gum ?’, Lymon : ‘I’ll get out. And I’ll have you’.

o Terry Downes (qui joue Terry) fut champion du monde de boxe en 1961.

o À noter que le final se déroule dans un entrepôt où on peut lire sur les cartons : ‘Topsail Australian Corned Beef’ !

o La marque de bière, Guinness, a-t-elle touché des droits vu les deux packs, marque en évidence, que ramène Dempsey à l’entraîneur de boxe, sale comme un cochon ?

o Le promoteur Harry Rose a la définition exacte : ‘SI 10 : a firm within a firm !’. Il a des photos d’acteurs au mur de son bureau : Fred Astaire, Edward G Robinson, Marilyn Monroe.

o Les doublures sont apparentes lors de la poursuite sur les toits.

o Makepeace fait une comparaison entre Dempsey et Lymon : ‘Maybe he's what you would've been, if you weren't a cop.’ [C’est peut-être ce que vous auriez été si vous n’aviez pas été flic.]

o Dempsey évoque, à la stupéfaction de Spikings et de Makepeace, le poète britannique Percy Shelley (1792-1822).

Retour à l'index

Captures réalisées par Denis Chauvet.

Crédits photo: Universal.

 saison 1 saison 3

Mission Casse-Cou

Présentation 


A PARTAGER! LES GÉNÉRIQUES CULTES DE SÉRIES TV - Mission Casse-Cou (Saison 1)Fan de la série Mission Casse-Cou? Retrouvez notre dossier complet sur la série par Denis Chauvet sur Le Monde des Avengers:http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1980/mission-casse-cou-1984-1986Rejoignez la discussion sur Mission Casse-Cou sur notre forum: http://avengers.easyforumpro.com/t478-serie-mission-casse-cou

Posted by Le Monde des Avengers on Sunday, November 1, 2015

Série britannique composée d'un pilote de 105 minutes et 29 épisodes de 50 minutes.

Elle fut créée par Tony Wharmby et diffusée entre le 11 janvier 1985 et le 1er novembre 1986 en Grande-Bretagne. En France, la série a été diffusée à partir du 17 mai 1986 sur FR3.

James Dempsey, lieutenant de police à New York, découvre que la corruption règne au sein de son service. Afin que sa protection soit assurée, il est muté à Londres où il devient l’équipier d’Harriet Makepeace, membre du SI-10, une unité d'élite.

Les aventures sont très marquées par les différences de cultures entre les deux héros qui font inévitablement penser à une autre série britannique, Amicalement vôtre. D’un côté, Dempsey (Michael Brandon) est un flic, courageux, intègre et il va appliquer à Londres les méthodes qu’il appliquait à New York… au grand dam du chef du SI-10, Spikings (Ray Smith). De l’autre côté, le Sergent Harriet Makepeace, très séduisante et stylée, interprétée par la ravissante actrice d’origine sud-africaine, Glynis Barber.

Cette série vaut surtout pour les échanges et situations cocasses entre les deux héros ; les intrigues ne sont pas toujours à la hauteur mais il est à noter que la série est tournée exclusivement dans Londres (et à New York lors du pilote) ce qui permet de découvrir la capitale britannique au milieu des années 80 ; les docks n’étaient pas encore réaménagés.

 saison 1 saison 3

MISSION CASSE COU

SAISON 1

 


1. UN HOMME DANGEREUX
(ARMED AND EXTREMELY DANGEROUS)

Dempsey a mis à jour une corruption en haut lieu dans la police new-yorkaise. Pour sa sécurité, il est envoyé à Londres dans une nouvelle unité de la police britannique. Il fait la connaissance de Harriet Makepeace avec laquelle il doit travailler sur des mystérieux vols de caviar. Un policier infiltré est retrouvé assassiné, les poches pleines de cette denrée estimée.

La première partie est excellente – le premier quart d’heure tourné à New York, le baiser à la soirée et la séquence à hôtel, mais surtout la scène culte de la première rencontre des deux policiers. Makepeace en serveuse délurée est superbe : ‘If I remember !’. Sinon, l’intrigue part ensuite en quenouille avec cette histoire de missiles ; d’ailleurs, Barber et Brandon ont avoué n’avoir rien compris au scénario dans une interview quelques années après le tournage de la série ! La fin rocambolesque dans l’immeuble miné n’est pas inoubliable.

Les plus : la première rencontre dans le pub où Makepeace, en couverture, est serveuse. À voir absolument en VO avec l’accent cockney exagéré de Glynis Barber. Elle fait partie des top three des scènes de la série ; l’introduction tendue sur le port new yorkais, les tenues de Makepeace (pub, soirée).

Les moins : l’intrigue abracadabrante (troc missiles/caviar avec les russes !), la poursuite en camion, le final aberrant.

o Cet épisode d’une durée de 104 minutes est le pilote de la série. Il n’a pas le générique habituel.

o Le premier épisode, en deux parties, de la troisième saison intitulé The Burning reprend des éléments du pilote sous forme de flash-back. À noter que le personnage de Coltrane, dans la voiture, sera interprété par un autre acteur.

o Le Cénotaphe et deux bus rouges sur Whitehall sont les premières images de la capitale britannique.

o Spikings est ‘allergique’ aux Américains dans toute la série. « Are you offering me a bloody Yank ? »

o Les différences de langues entre l’anglais et l’américain sont souvent mises en avant dans l’épisode (intraduisibles en français). Pour la prononciation de ‘lieutenant’ (‘Leftenant’ en anglais, ‘Lootenant’ en américain’) ainsi que pour le mot camion (‘lorry’ en anglais, ‘truck’ en américain) et l’argot anglais (quid est une £ par exemple)…

o Le passage à l’hôtel fut réellement tourné à l’hôtel Park Lane. ‘You never know when you might get lucky !’. Harriet : ‘You can have the bed, I have the couch.’

o Il y a une allusion à la guerre des Falkland (1982) et la révolution en Iran (1979).

o L’oncle de Makepeace est interprété par Terence Alexander qui a joué dans les Avengers (Voyage sans retour, Meurtres distingués, Amour quand tu nous tiens) et The New Avengers (Les anges de la mort).

o Ralph Michael (1907-1994) dans le rôle de Lord Winfield, le père d’Harriet, reviendra dans deux autres épisodes.

o Lieux de tournage : Smithfield Market, Fortnum & Mason, Park Lane Hotel…

Retour à l'index


2. ENLÈVEMENT
(THE SQUEEZE)

Un fourgon bancaire s’est volatilisé avec un demi-million de livres. Mais a-t-il vraiment quitté Londres ?

Un épisode culte de la série ! Une séquence pré-générique captivante (le type à vélo avec le masque de gorille !), de l’action parsemée de violence (un convoyeur est abattu) mais aussi de l’humour – le discours macho de Dempsey s’en allant dans la salle de bains les fesses à l’air devant Harriet médusée, la visite chez Gloria, la pute indic, et l’échange dans le pub. Dempsey manie le Magnum comme Harry et il a remplacé le légendaire Make my day par : ‘Go ahead, I need the practise !’ Le clou de l’épisode est, évidemment, la scène finale dans la casse (d’où le titre en VO) longuement analysée par Barber et Brandon dans les commentaires audio du DVD.

Les plus : l’enlèvement du fourgon, la visite chez Gloria, ‘the French model’ qui prend la carte American Express, l’attaque de la péniche et la scène culte très réaliste de la casse ou comment exploser une Mini Austin.

Les moins : l’intrigue très mince (récurrent à la série), les séquences pour camoufler la camionnette sur la péniche.

o Une bonne partie de l’épisode est tournée dans les docks, très utilisés pendant les trois saisons. Cela coûtait moins cher. Néanmoins, le quartier où se trouvent St Paul’s et la Banque d’Angleterre est utilisé dans la séquence pré-générique de cet épisode. Lorsque les policiers rendent visite à Gloria, la scène fut tournée au marché aux fruits de Berwick Street.

o Pour plusieurs détails, cet épisode doit être vu en début de saison. Makepeace précise que Dempsey est depuis seulement quelques jours en Angleterre. Dempsey demande à Makepeace si elle est mariée. Celle-ci répond qu’elle est séparée d’un juriste. Spikings veut également confisquer l’arme de Dempsey par deux fois dans l’épisode. ‘You’re the boss !’

o Harriet Makepeace conduit encore une Mini (noire après la rouge du pilote) mais elle va vite la remplacer (il n’en reste plus grand-chose après l’épisode) par une Ford Escort grise puis blanche pour la 3e saison.

o Spikings fait référence à la série américaine Cagney and Lacey.

o Le conseil de Spikings à Makepeace pour supporter les 12 mois de collaboration avec Dempsey : "Lie back and think of England". C’est une expression anglaise, un conseil qu’on donnait à une femme quant à son devoir d’avoir des relations sexuelles avec son mari.

o Dans la scène finale, les deux acteurs étaient réellement dans la voiture et dans une vraie presse hydraulique. Brandon raconte qu'aux États-Unis, dans une même situation, lorsque la presse aurait touché le toit de l'auto, le réalisateur aurait coupé et fait sortir les acteurs de la voiture... Mais pas en Angleterre et le réalisateur a continué de tourner jusqu'à ce que les vitres de la voiture explosent.

o Le jeu de mots au pub. Dempsey demande au barman une bière ( ‘a bottle of beer’ ) et il est étonné qu’on lui précise : ‘from the straight glass ?’. Il se tourne vers Harriet, surpris de ce que veut ce type et s’il est gay. Référence à GLASS – "Gay, Lesbian, and Straight Society".

Retour à l'index


3. COUP DE GRÂCE
(LUCKY STREAK)

Dempsey flambe dans un casino alors qu’un membre de la sécurité est dévalisé et assassiné. Y a-t-il un lien avec le type expulsé peu de temps auparavant après un scandale ? Y a-t-il eu complicité de l’intérieur ?

L’intrigue est convenable mais l’épisode est surtout bourré de répliques drôles et à double sens : ‘Just the body’ lorsque Dempsey va réveiller Makepeace et qu’il joue au ‘voyeur’. Moins de tiraillements entre les deux policiers et plus de flirt, Dempsey proposant à Makepeace de prendre une douche chez lui ; réponse de celle-ci : ‘Try to take a cold one, that might help !’. À noter qu’on rencontre une copine de classe de Makepeace ; pas une pute (voir The Hit, S3) mais une libraire chaudasse ! Un bon final où Harriet se bat comme… Emma Peel !

Les plus : le réveil d’Harriet (Dempsey : ‘Wake up Harry ? Any time, Sir !’) avec le jeu de mots sur ‘Just the body’, le passage à la librairie d’Annabel à Chelsea et le final sur les voies de chemin de fer.

Les moins : le trio de malfrats insipide, le Black Jack (séquence pré-générique), la longue scène à la piscine.

o Annabel, la copine d’Harriet, fait référence à la page 3 des tabloïds (photo de fille déshabillée) ce que Dempsey, américain, ne comprend pas. (« Boobs and bums for the popular press. »)

o Dempsey fait référence à des JO lointains, ceux de… 1992 !

o Dans le parc, Makepeace est censée rouler à la hauteur du joggeur-indic mais la Ford va nettement trop vite dans les plans opposés (sans l’indic). On le voit aux arbres qui défilent.

o Makepeace souligne les origines américaines de Dempsey : ‘a refugee from Batman and Robin’ lorsque celui-ci lui reproche son manque d’humour.

o Dempsey prononce pour la première fois de la série sa phrase culte : ‘Life is hard and then you die.’

o Dempsey imite Bela Lugosi, Dracula de 1931. (source : IMDB)

o Lieu de tournage : Porchester Hall and Baths.

Retour à l'index


4. ACTES DE VIOLENCE
(GIVEN TO ACTS OF VIOLENCE)

Les protagonistes d’un règlement de compte préparent un gros coup : prendre possession de l’avion qui ramène les livres écossaises (peu appréciées en Angleterre) au pays. Dempsey prend la place du pilote.

Une intrigue mince (mais incroyablement plausible !) pour un épisode moyen. La scène pré-générique et surtout le dénouement, long et ridicule, dans les airs sont ratés. Les points positifs : de belles vues de Londres lors des filatures, quelques échanges entre les héros (sur les fast-foods, le café et le haggis) et la scène de l’épisode à mettre dans le best of : Makepeace, en petite tenue, aguiche le comparse pilote dans une chambre d’hôtel, pensant que Dempsey est dans la salle de bain alors qu’il est dans le placard : « I get a better view from the closet ! ».

Les plus : une des scènes top 3 de la série : Makepeace, en sous-vêtements, tend un piège au pilote d’avion, The Birdman, et Dempsey en profite pour se rincer l’œil comme lors de l’épisode précédent – l’intrigue bien British (le vol de livres écossaises !), la scène du parc (et la poêle à frire pour capter le son), la séquence du passage à niveau et la musique agréable.

Les moins : la scène d’intro, la blague de Dempsey sur les combats de coqs et surtout les douze dernières minutes dans les airs, un quart de l’épisode, qui constituent un final long, peu crédible et complètement absurde !

o Le pub du pré-générique, The Bramcote Arms, sera de nouveau utilisé pour l’épisode Set a Thief (Au voleur), saison 2. L’épisode fut également tourné à Grosvenor House (hôtel de luxe dans Mayfair), Dolphin Square, aux alentours de la Banque d’Angleterre et d’Albert Bridge (pont enjambant la Tamise entre Chelsea et Battersea) et dans le Kent entre autres.

o La “scène” de l’épisode fait partie du générique.

o Spikings au sujet des Écossais : ‘I hate the Scotch ; I hate them even more than the bloody Yanks.’ L’acteur Ian McCulloch, qui interprète l’Écossais McAllister, est réellement né à Glasgow.

o Le quiproquo lorsque Dempsey demande à Harriet dans le parc : ‘What’s haggis ?’. Elle répond :’It’s offal’ [des abas] ce que l’Américain comprend par ‘awful’ [horrible] surement dû à la différence d’accent.

o Lieux de tournage : la scène du passage à niveau fut tournée à la gare de Wittersham Road dans le Kent et l’aérodrome est celui de Duxton.

o La dernière réplique de l’épisode est pour Spikings lorsque Makepeace découvre que les billets sont faux après avoir risqué sa vie : ‘Do you think I take chance with something important ?’

Retour à l'index


5. HORS DE COMBAT
(HORS DE COMBAT)

Un truand, qui vient de s’évader de prison, est immédiatement liquidé par un tireur d’élite. C’est le début d’une guerre des gangs orchestrée par les lieutenants des ‘parrains’.

Un bon début et une bonne fin. Entre-temps, on s’ennuie un peu surtout avec l’interminable séquence du désamorçage de la bombe qui a le temps de péter dix fois ! La plus ennuyeuse de toute la série. Après un pré-générique surprenant, la visite de l’exposition Washington est le meilleur moment de l’épisode. ‘Popcorn’ est le mot de passe convenu par Dempsey et Makepeace pour s’éclipser mais voilà que Dempsey fait la connaissance d’une Américaine sexy. Harriet sort la réplique qui fait mouche : ‘We are wanted now !’. Cela ne vous rappelle rien ? Le final et le face-à-face Makepeace/la tueuse sont très biens.

Les plus : le vernissage ‘Popcorn’ de l’exposition Daughters of George Washington, l’évasion surprenante (scène pré-générique), la réception café/gâteau chez le papy gangster, Makepeace jalouse : ‘I hope she made you breakfast’, la réaction de la tueuse professionnelle mortellement touchée.

Les moins : la séquence au casino et le désamorçage de la bombe, plus de six longues minutes ennuyeuses et ridicules qui vous plombent un épisode, Dempsey qui s’emmourache trop facilement de cette femme au galurin rouge et cigarette alors qu’il a mieux sous la main, les pâlots parrains qui n’impressionnent personne.

o Catriona MacColl tient un hôtel dans le sud de la France. Elle a tourné dans de nombreux films d’horreur italiens. Elle est dans la série… Plus belle la vie. « Ils recherchaient des acteurs installés dans la région, et comme je n’habitais pas très loin, ils m’ont appelée. Contrairement à ce qu’on pense, ce n’est pas évident à faire. Tout doit être réalisé en un temps très limité. »

o Rocky Taylor, la doublure de Patrick Macnee, joue le rôle d’un gardien de prison.

o Dempsey de nouveau au casino après l’épisode Lucky Streak. Du français en VO pendant plus d’une minute sur le jeu de roulette.

o Comment Dempsey sort-il du coffre tel Zébulon sans une égratignure alors que Makepeace a tiré dessus ?

o Juste après la scène de l’exposition, remarquez comment Dempsey tend la main pensant qu’Harriet lui passe un café !

o Lieu de tournage : Scandrett Street.

o La phrase de Dempsey qui privilégie sa nouvelle rencontre à l’enquête : “Everything is important, Makepeace, it depends on how you look at it !”

o Lorsque la petite fille du gangster va être kidnappée, l’équipe de tournage se reflète dans le van vert (19’29).

o Le générique final est différent ; il défile sur la dernière image de l’épisode.

Retour à l'index


6. SANS ISSUE
(NOWHERE TO RUN)

Dempsey et Makepeace recherchent un trafiquant responsable d’un meurtre et du vol d’une camionnette. Le contenu du fourgon va orienter le SI 10 vers un trafic d’armes impliquant également des terroristes arabes.

Une histoire alambiquée sans intérêt. Peu de répliques habituelles entre les deux héros, pas de second rôle intéressant et un manque de rythme. Beaucoup de baratins et de scènes trop longues (Dempsey en photographe, la planque chez la maîtresse du truand…). La meilleure scène de l’épisode est celle qui suit le générique. Dempsey, une banane à la main, déconcentre Harriet sur le pas de tir à l’arc et lui parle de Cupidon ; celle-ci répond : « I get a gorilla from America ! ».

Les plus : la courte scène sur le pas de tir à l’arc, les extérieurs (le port de Douvres, P&O Ferries et les mouettes qui rappellent mes voyages en Angleterre dans les années 80, Covent Garden), la jolie Julie (Tracy Hyde) et c’est tout !

Les moins : l’intrigue inintéressante et ses longueurs, le manque d’humour dans les répliques et situations si caractéristique à la série, les terroristes arabes avec leur accent à couper au couteau, présents à Londres bien avant 2005, le final et la fusillade bâclés.

o Le titre en VO est mal orthographié, No Where en deux mots !

o Lorsque Dempsey retrouve Harriet au tir à l’arc, il fait allusion à la bataille d’Agincourt en 1415 où les archers anglais mirent une déculottée à l’armée française. ‘The crap has hit the fan at Agincourt, and Spikings V hath need of thee and thy funny bow and arrow.’

o Allusion également à Terence Donovan, un photographe de mode des années 60.

o L’organisation terroriste Septembre Noir est mentionnée et il est surprenant que Dempsey ne la connaisse pas et demande si c’est ‘An English weather report’ !

o L’épisode fut tourné à Douvres (pré-générique) et dans le quartier de Covent Garden entre autres.

o Tracy Hyde fut danseuse et mannequin et elle vécut en France dans les années 90. Elle est connue outre-Manche et elle a un site web qui lui est consacré.

o Chief Superintendant Spikings après la séance de tir à l’arc : ‘Ah, Makepeace. Welcome back to the 20th century. No bows and arrows in this one, I’m afraid, just big nasty bullets.’ [‘Ah, Makepeace. Bienvenue au 20e siècle. Pas d’arcs ni de flèches, j'en ai peur, mais de méchantes grosses balles.’]

o Makepeace fait référence à l’acteur Humphrey Bogart lors d’une conversation avec Dempsey.

o Le restaurant Crusting Pipe à Covent Garden, où travaille Julie, existe toujours.

o Allusion aux retards récurrents des trains britanniques lorsque Marshall constate que la camionnette est à l’heure : ‘ I should be running British Rail !’

Retour à l'index


7. À BAS LA VIOLENCE
(MAKE PEACE NOT WAR)

L’enquête sur un cambriolage d’entrepôt va mener Dempsey et Makepeace vers un trafic de drogue. Dempsey infiltre l’organisation en se faisant passer pour un dealer américain tandis que Makepeace fait une visite inopinée dans le repaire.

Un excellent épisode mouvementé et violent. On oubliera les t-shirts imprégnés d’héroïne ! Les seconds rôles sont consistants, la Veuve Noire à l’épingle à cheveux et l’homme de main barbu sont de vrais méchants. Deux séquences fortes dans cette aventure : lorsque Dempsey feint d’abattre Makepeace (et lui retire son t-shirt, la laissant en soutien-gorge sur le trottoir) et la scène finale, grand moment de la série, lorsque Dempsey, Magnum en pogne tel Harry, fait feu sur la Rolls en plein milieu du mythique Tower Bridge. La réplique de Spikings à Makepeace, s’inquiétant pour sa ‘couverture’, est la meilleure : « Dempsey won’t let anyone lay a finger on it, doll. »

Les plus : tous les seconds rôles qui, pour une fois, sont particulièrement intéressants, à commencer par Merle, la Veuve Noire, qui rappelle celle d’Opération Tonnerre, et Davros, le chauffeur de la Rolls – l’arrivée de Makepeace à l’entrepôt, l’ ‘exécution’ de Makepeace, le face-à-face sur Tower Bridge et les personnages excentriques (Jimmy-le-Horn, l’indic à Piccadilly Circus, et Lord Winfield) qui renvoient à une série britannique très prestigieuse…

Les moins : quelques bizarreries du scénario un peu passoire, récurrent à la série : les t-shirts imprégnés d’héroïne ; pourquoi Makepeace se pointe-t-elle à l’entrepôt avec un de ces t-shirts qu’on vient de lui offrir ? S’est-elle changée dans sa voiture ? Si on croit ce qu’on entend, Makepeace a escaladé la gouttière pour passer la nuit dans la même pièce que Dempsey…

o Le titre est orthographié de plusieurs façons : Makepeace, Not War aussi. Il fait référence à l’inscription sur le t-shirt. Le titre français est, une nouvelle fois, ridicule. À croire que les personnes responsables n’ont pas regardé les épisodes !

o Pour la scène finale, un cascadeur s’est cassé deux côtes en tombant de Tower Bridge dans la Tamise. Fort heureusement, la première prise de cette scène fut la bonne.

o L’épisode fut également tourné à Heathrow, Piccadilly Circus entre autres.

o La scène où Makepeace s’échappe de l’entrepôt fait partie du générique.

o Makepeace : ‘Police ! On the floor ! Face down ! Spread your arms and legs !’ Dempsey : ‘I love it when you talk to me like that.’

o Deuxième apparition de Lord Winfield, le père d’Harriet, après celle du pilote. Il reviendra une dernière fois et plus longuement dans Pitié pour Harriet.

o Spikings fait allusion à sa femme, qu’on verra dans un des plus mauvais épisodes de la série : The Prizefighter, saison 3.

o L’échange argent/drogue doit avoir lieu un dimanche matin, ce qui fait dire à Merle : ‘Sunday in the City, it’s the quietest grave !’ [Le dimanche à la City est plus calme qu’une tombe.]

o La Veuve Noire a des gestes attendrissants pour Dempsey (caresses sur l’épaule et proposition) ce qui fait dire à Makepeace après avoir découvert que c’est un homme déguisé : ‘If only you haven’t been so tired !’.

o Makepeace habiterait dans Stories Road, Southwark.

Retour à l'index


8. LE PIÈGE
(BLIND EYE)

Le petit garçon d’un détenu est enlevé afin d’empêcher ce dernier de révéler le nom de ses complices. Les comploteurs planifient également l’assassinat de Spikings, très gênant… surtout pour le ‘Commander’ !

Un épisode mixant le noir (enlèvement d’un enfant, truand coulé dans le ciment), l’action (poursuite à motos sur les docks) et l’humour lors des nombreux échanges, souvent sexistes, entre Jim Dempsey et Harriet Makepeace. Ainsi, Dempsey envoie sa collègue racoler pour faire diversion : « Come on, Makepeace. You can ooze sex for thirty seconds, can't ya ? ». Par contre, il aurait pu nous épargner son rot de couscous ! Spikings, cible d’un attentat dans le métro – un lieu trop peu utilisé dans la série – est le meilleur moment de l’épisode. Victime d’une mallette piégée, Spikings est, en effet, rarement au cœur de l’action.

Les plus : la bombe dans le ‘tube’, une des scènes les plus prenantes de la série (qui prend toute sa signification de nos jours), Makepeace racoleuse, les propos sexistes et machistes, très ‘politiquement incorrect’, de Dempsey et la poursuite à motos.

Les moins : les incohérences : Spikings a un supérieur inconnu jusqu’ alors mais il a mûri un piège depuis trois ans, Dempsey vulgaire en mécano, l’enfant maltraité, la réaction lente et stupide de Makepeace : ‘regardless of the boy’ et la dernière séquence inutile du chien.

o Spikings lit The Times dans le métro.

o L’instant où Dempsey se rend compte que le numéro de téléphone correspond au boss du SI 10 fait partie du générique.

o Un épisode très sexiste qui pourrait être censuré de nos jours, vu les règles strictes (et absurdes) en vigueur qui suppriment tout humour. Un exemple, lorsque Dempsey demande à Harriet de se baisser dans la scène finale, celle-ci s’écrit : ‘I’m on the floor again. I don’t believe it !’ Réponse de Dempsey : ‘It’s where you belong’. Également lorsque le truand paye Dempsey pour la réparation de la voiture, l’Américain, billets à la main, fait allusion à la scène de la veille lorsque Harriet jouait la racoleuse : ‘Shall we get a room ?’.

o Le titre VO fait référence aux agissements du Commander passés sous silence ces dernières années, tandis que le titre français évoque le piège tendu par Spikings à son supérieur. En règle générale, les titres français de la série sont très mal choisis.

o Les doublures des deux acteurs sont apparentes lors de la poursuite à motos dans les plans éloignés (remarquez la perruque blonde qui a du mal à tenir).

o On aperçoit Tower Bridge en arrière-plan du chantier où le ciment est coulé.

o La scène de la libération de l’enfant a été tournée à Halesworth Road.

Retour à l'index


9. PITIÉ POUR HARRIET
(CRY GOD FOR HARRY)

Une collection de jade très estimée a été dérobée dans la demeure du père d’Harriet, Lord Winfield. Makepeace et Dempsey réalisent rapidement que le coupable fait partie des invités du Lord et que les objets d’art sont toujours dans la propriété. Deux meurtres vont précipiter l’enquête.

Après un début plutôt mou, ce whodunit à l’atmosphère particulière est ensuite un épisode rythmé dans un décor somptueux et inhabituel, ce qui fait oublier les incohérences du scénario (champagne drogué, femme assassinée, Magnum dans la cheminée…). Un bon épisode néanmoins qui nous fait respirer l’air pur de la campagne anglaise. Et puis Makepeace a son derringer dans son porte-jarretelles !

Les plus : la campagne anglaise et son château, la musique adaptée, l’atmosphère à la Agatha Christie avec les huit suspects, la réplique de Dempsey sur les Chinois, les combats du final où toutes les armes ancestrales sont utilisées.

Les moins : l’intrigue cousue de fil blanc – Qui a drogué le verre du Lord ? Comment la femme se retrouve-t-elle noyée dans le lac peu après avoir discuté avec Dempsey ? Qui a cloué Naismith, le secrétaire, sur la porte avec l’hallebarde ? Pourquoi l’attaque de Cheng sur Dempsey ?... la liste est longue mais ‘The rest is history’ comme dit Cheng !, la scène de chasse, longue et dérangeante, la balle et son explosion dans la cheminée.

o Winfield Hall est Chilham Castle dans le Kent. C’est le seul épisode de la série qui soit exclusivement tourné hors de Londres. Lord Winfield : « Get away from that metropolitan pollution ! »

o D’après Harriet, son grand-père était excentrique et collectionneur. Il a même voyagé à dos de chameau !

o À l’instar des Avengers, peu de sang visible. Dempsey décroche de la porte la victime transpercée par une hallebarde mais le ‘rouge’ est discret !

o Alf Joint, coordinateur des combats à l’épée dans la série The Avengers, a le même rôle pour cette série (sword master).

o De nombreuses scènes font partie du générique. Celles d’escrime, lorsque Dempsey force une porte et qu'une lame le manque de peu.

o Makepeace : ‘I suppose bed is out of the question’. Dempsey : ‘Makepeace, you choose the wildest times.’

o Ralph Michael (1907-1994) dans le rôle de Lord Winfield, le père d’Harriet, a tenu le même rôle dans le pilote et l’épisode Make Peace Not War mais Harriet le présente pour la première fois à Dempsey. Il est considéré, au début, comme l’ « awful American »!

o Dempsey au sujet des Chinois : ‘Prawn balls give me indigestion.’

Retour à l'index


10. LE JUGEMENT
(JUDGEMENT)

Harriet accompagne sa meilleure amie, qui doit se marier, à la gare. Elle est violée et assassinée dans le train. Le portrait-robot d’un suspect est élaboré et le père de la victime, juge de son état, reconnaît l’individu et décide d’exécuter lui-même la sanction, mais il s’avère que ce n’est pas le coupable.

La première saison se termine par un épisode très noir qui laisse néanmoins un peu de place à l’humour (les quatre adjectifs sur le calepin de Dempsey par exemple). C’est une histoire qui a un peu vieilli car on ne parle pas encore d’ADN, l’autopsie étant essentielle pour faire avancer l’enquête, mais il fait découvrir Makepeace sous un autre jour : triste et affectée.

Les plus : la noirceur de l’épisode, les seconds rôles (le juge Hackett, meurtri, et Bates, le déficient mental violent aux faux airs de Mr Bean !), le suspense bien entretenu par le faux suspect (incident devant la gare, perte du portefeuille, portrait-robot), Makepeace affectée par la mort de son amie (‘You stupid bastard’ à Dempsey), le désespoir du juge/justicier, accentué par les flashbacks, et l’arrestation mouvementée du coupable.

Les moins : l’épisode a mal vieilli (vétusté des ordinateurs et du système de recherche des voyageurs du train, absence d’ADN dans les années 80), l’incohérence du scénario : le refus de l’autopsie par le père n’empêche pas un prélèvement suite au viol ; la longue scène de la morgue est, par conséquent, peu crédible. La virginité de la future mariée (la raison pour laquelle elle veut acheter du linge de lit à Harrods ?) est ainsi précisée au début pour disculper le suspect plus tard.

o L’épisode fut tourné à la gare de Marylebone et on reconnaît St Paul’s lors de la discussion des deux policiers après la visite chez le juge (image du générique). Le bureau du juge donne sur la Tamise et on aperçoit aussi St Paul’s à l’arrière-plan.

o La première image du générique (la Ford retournée) fait partie de cet épisode.

o Sarah Hackett, la future mariée, désire faire ses courses à Harrods, célèbre magasin londonien, fournisseur de la reine herself !

o Dempsey demande à Makepeace d’écrire quatre adjectifs qualifiant ‘the ideal vacation’ [les vacances idéales] mais l’Américain précise ensuite : ‘These four adjectives tell how a person really feels about sex !’. Réponse laconique de Makepeace : ‘You’re disgusting !’.

o La police londonienne en prend pour son grade. Le chef de brigade offre du whiskey à Dempsey et Makepeace dans la tasse de thé ‘to keep the cold away’ [pour préserver du froid… en été !]

o Makepeace donne un portrait-robot au juge. La feuille est pliée mais le pli a disparu lorsque Hackett découpe le visage du suspect.

o Jeu de mots : ‘partner’ pour coéquipier et amant. Makepeace : ‘I use the term loosely.’

o Spikings déclare au sujet des recherches informatiques de l’époque : ‘Big Brother is watching you…’.

Retour à l'index

Captures réalisées par Denis Chauvet.

Crédits photo: Universal.