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Banacek

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A PARTAGER! LES GÉNÉRIQUES CULTES DE SÉRIES TV - Banacek (Saison 2)Fan de Banacek? Retrouvez notre dossier complet sur la série culte avec George Peppard par Patrick Sansano sur Le Monde des Avengers:http://theavengers.fr/index.php/hors-serie/annees-1990/angel-1999-2004Rejoignez la discussion sur Banacek sur notre forum: http://avengers.easyforumpro.com/t1256p60-serie-banacek-avec-george-peppard

Posted by Le Monde des Avengers on Saturday, November 28, 2015

LA DIFFUSION ET SON CONTEXTE

Le vendredi 4 janvier 1974, les téléspectateurs français découvrent sur la chaîne 1 de l’ORTF un nouveau héros : le détective américano-polonais Thomas Banacek. Encore un nouveau policier commentent les magazines télé de l’époque. « Banacek » arrive, chronologiquement, après le renouveau qu’a constitué en 1972-73 l’apparition de deux séries encore populaires aujourd’hui : « Columbo » et une série d’aventures policières plus qu’appartenant vraiment au sens strict du genre : « Amicalement vôtre ». Jusqu’en 1972, les policiers et détectives américains qui ont squatté le petit écran ont été Eliot Ness et ses incorruptibles, Robert Dacier « l’homme de fer » et le privé Joe Mannix. Lorsque la diffusion de « Banacek » commence chez nous, une sélection d’épisodes de 4 saisons de « Mannix » (soit 52 épisodes) a été diffusée, 39 de « L’homme de fer », quant aux « Incorruptibles », 91 des 118 épisodes ont été diffusés entre 1964 et 1972 en prime time. Les autres séries appartiennent à des genres voisins du policier : « Gant de velours », « Opération vol », « Mission Impossible ». « Banacek » va avoir du mal à s’imposer en raison de la pléthore de nouveaux flics et privés qui viennent de débarquer avec des fortunes diverses : Steve Mc Garrett le temps de 12 épisodes de « Hawaii Police d’état » a été vu en catimini de juillet à septembre 1973 sur la 3e chaîne ORTF encore peu développée car peu de régions peuvent la recevoir. « Cannon » idem, sur la même chaîne. « Sam Cade » à l’automne 1972 malgré sa vedette Glenn Ford a été aussitôt vue, aussitôt oubliée, et l’année suivante sur la Une, « Madigan » avec Richard Widmark a agrémenté les vendredis soirs mais le faible nombre d’épisodes (six) provoquera son rapide oubli dans l’hexagone.

Lorsque la France découvre « Banacek », la série en est à sa saison 2 aux USA, mais elle n’est pas diffusée de la même façon.  Elle fait partie d’un programme ambitieux, le NBC Mystery Movie, une collection de miniséries aux épisodes d’une longueur inhabituelle : 90 minutes. Dans ces collections, on trouve « Madigan » déjà cité, « Un shérif à New York » avec Dennis Weaver (diffusé en France en 1976-77), « Columbo », « Mc Millan » avec Rock Hudson, « Mc Coy » avec Tony Curtis », « Hec Ramsey » série western et de mystère avec  Richard Boone. En France, nous avons vu ces séries comme des entités indépendantes, les téléspectateurs américains non. D’autre part, « Les traces fantômes », le pilote de « Banacek » a été diffusé le 20 mars 1972 comme un téléfilm pouvant inspirer une série, ce qui fut le cas, tandis que chez nous, c’est le premier épisode.

En France, après avoir ébahi le spectateur avec les deux premiers opus programmés, « Les traces fantômes » et « Le projet Phénix », la série a vite lassé. Tout d’abord en raison du nombre d’épisodes achetés : 7 en comptant le pilote. Ensuite, par l’absence de rediffusions. En 1975, l’épisode « La croix de Madère » est rediffusé dans « Samedi est à vous », puis il faut attendre 1987 pour une rediffusion des sept épisodes. Lorsque Jacques Baudou fait un dossier sur la série dans le N°10 de « Génération séries » en juin 1994, seuls les sept épisodes connus sont encore les seuls doublés. Il faudra attendre une diffusion sur le satellite (13e rue) pour que d’autres épisodes soient montrés aux français. Pour les américains, la saison 2 permet d’atteindre, pilote compris, 17 épisodes de 90 minutes. Mais le succès est insuffisant pour que la série soit renouvelée pour une troisième saison. Il faut dire que, tournée en décors naturels, la série coûte cher. En France, Télé 7 Jours après la diffusion de quelques épisodes écrit « La rédaction a détesté la banalité inépuisable de Banacek qui encombre la case horaire du vendredi soir ». Notre inénarrable speakerine Jacqueline Huet annoncera un soir « Et maintenant voici votre feuilleton Bananacek » !

LE PERSONNAGE

Thomas Banacek est le fils d’un mathématicien qui au bout de vingt ans de carrière a été remercié pour être remplacé par un ordinateur. Il a refusé d’américaniser son nom (en « Banning ») et tient à ses origines polonaises. Dans chaque épisode, un proverbe polonais est cité. Immensément intelligent, le sort de son père a brisé chez lui toute forme de sentiments. Il est intelligent et il le sait, l’affiche avec une certaine vanité. Sa façon de se comporter avec les femmes, qu’il considère comme de simples femmes objets, ne contribue pas à le rendre sympathique. Dans le pilote, il couche avec Carlie Kirkland (Christine Belford), mais il lui ment de façon éhontée, il sait qu’elle travaille pour compagnie d’assurance (qui lui donne 10% du magot disparu) et lorsqu’elle s’en émeut lui rétorque qu’il apprécie davantage son chauffeur Jay (Ralph Manza), un fils d’italien immigré, parce qu’ils partagent ensemble une limousine (ce qui laisse penser que Banacek est quelque part un homosexuel refoulé). A sa façon, mais cela a échappé au téléspectateur français de 1974, Banacek est un anti-héros. La modestie n’est pas son fort, et son cœur n’est pas bien ouvert aux autres, aux femmes notamment.

Narcissique, Banacek n’accepte que les affaires qu’il sait pouvoir élucider, et n’échoue jamais. Il comprend généralement tout dès le début, mais il lui faut ensuite étayer sa déduction par des preuves. Il sait se battre et a généralement le dessus, mais il est avant tout « un cérébral ». Dans le pilote, Mc Kinney, employé de la compagnie d’assurance dit à son patron que ce n’est pas Superman, et il n’a pas tort. Banacek, c’est « super cerveau », et on a parfois un peu de mal à le suivre dans ses raisonnements. A chaque fin d’épisode, il fait le professeur et explique en détail comment il a trouvé la solution.

Lorsque l’on cherche les origines du personnage, on pense tout de suite à Sherlock Holmes, d’ailleurs dès le pilote, le libraire ami du détective, Felix Mulholland cite « Lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qui reste est nécessairement la vérité ». Banacek évoque également le personnage littéraire d’Harry Dickson, toujours confronté à des mystères insondables, et l’écrivain français Gaston Leroux, le mystère de la chambre jaune aurait pu être une énigme de la série. On peut penser aussi à la série "Département S" et aux romans de John Dickson Carr dont fut tiré la série "Le Colonel March".

Banacek a été créé par le scénariste Anthony Wilson, qui signa le pilote des envahisseurs « Première preuve ». Il ne peut s’agir de hasard lorsque dans les envahisseurs, Wilson écrit que la ville fantôme de Kinney doit être sous l’impulsion de Mr Coogan qui l’a rachetée un centre de repos pour personnes fortunées, et dans « Les traces fantômes »,  le milliardaire Holden veut faire de Vantage, ville proche du délit, la même chose. Le duo de scénaristes William Link et Richard Levinson, créateur de « Columbo » et « Arabesque » a aussi contribué à l’édification de la série.

LES AUTRES PERSONNAGES

Dans le pilote, Banacek engage le chauffeur Jay Drury, fils de sicilien : son véritable nom est Jay Ducinello. Il restera son complice tout au long de la série.

En revanche, Felix Mulholland (Murray Matheson) est une vieille connaissance du privé. Il l’aide par ses connaissances à confirmer à chaque fois ses déductions.

Carlie Kirkland travaille pour la National Meridian Insurance Company, et si elle trouve la solution avant Banacek, elle n’empoche pas elle 10% de la valeur des objets disparus. Elle n’est la maîtresse de Banacek que dans le pilote. Très vite, elle va le jalouser et le détester.

Un autre enquêteur de l’assurance, Penniman (Linden Chiles) intervient dans quatre des dix sept enquêtes, mais on lui préfèrera évidemment Carlie !

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Toucher le fond… (Broken - Part 1)