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Saison 2Saison 4

NCIS : Nouvelle Orléans

Saison 3



1. CONTRE-COUPS 
(AFTERSHOCKS)



Scénario : Brad Kern. Réalisation : James Hayman.

Résumé :

Un sniper terrorise la Nouvelle-Orléans. Dwayne Pride et son équipe, diminuée de Brody, doivent résoudre l’affaire tout en étant sous tutelle du FBI qui recherche un agent double au sein de NCIS.

Critique :

La particularité de cette saison 3 est l’abandon d’un certain nombre de références : il n’est plus question de la fille et du père de Pride, ni du frère bipolaire de LaSalle, et seule une brève allusion est faite à Danny, fils adoptif de Loretta.  La romance ébauchée entre ce dernier et Sonja Percy tourne court, et Percy ne veut plus y faire allusion. On perd un personnage attachant, Meredith Brody (Zoe McLellan), qui nous avait pourtant, au fil des deux premières saisons, promis que l’on en saurait plus sur elle progressivement. Les raisons de son départ sont nébuleuses. Selon la légiste Loretta Wade, qui la logeait, elle y pensait depuis longtemps. Ces explications tirées par le cheveux, ajoutés à l’arrivée d’une nouvelle actrice et d’un nouveau personnage peu attachants, Tammy Gregorio (Vanessa Ferlito), encore agent du FBI, sont peu enthousiasmantes.

Mais le pire est l’âge de Scott Bakula, qui accuse ses 63 ans, et dont on peut penser qu’après Code Quantum et Star Trek Enterprise, il nous propose là sa dernière série d’action. D’ailleurs, lors de la diffusion américaine, deux épisodes ont battu les records de plus mauvaise écoute lors de cette saison. « Bak » semble avoir perdu son dynamisme. En fait, la série perd son originalité pour se rapprocher de la série mère NCIS Enquêtes spéciales, or Bak n’est pas doué pour faire du Mark Harmon.

Toutefois, le scénariste s’est surpassé pour nous offrir une intrigue à suspense et nous faire dresser les cheveux sur la tête, avec ce sniper qui terrorise la ville. Gregorio se montre douée comme tireuse d’élite, mais ne dégage aucun charisme.

Ce qui rendait la série attachante était qu’elle prenait son temps avec des pauses typiques de l’histoire de la Nouvelle Orléans. Le téléspectateur qui prend en cours la série avec cette saison 3 est lésé, car tout se concentre sur l’action. Le fil rouge Syc Temper Tyrannis, malgré la mort du chef John Russo, agent double du FBI et amant de Brody, est bien fragile.

Avec la mort du créateur de la série Gary Glasberg le 28 septembre 2016, les rumeurs sur un prochain départ de Harmon de la série mère (qui mettrait la franchise en péril), puisqu’il incarne Leroy Jethro Gibbs depuis 14 saisons, l’optimisme n’est pas de mise.

Globalement, il y a trop d’action, de violence, pour permettre à Bak de faire son numéro habituel.

Le réalisateur James Hayman nous offre de superbes vues aériennes de la ville. Cela nous vaut une scène de couardise de la part de Sebastian Lund, victime du vertige.

Bella (Doris Morgado) est la femme d’une des victimes du sniper. Une belle scène d’émotion s’amorce avec « Bak », mais le scénariste va plus vite que la musique.

L’intrigue rappelle parfois Sans mobile apparent de Philippe Labro.

Brody démissionne de son poste et veut changer de travail. Nous ne la verrons pas faire ses adieux dans l’épisode. L’esprit d’équipe de la série s’en trouve dévasté.

Hamilton le maire panique à l’idée que le NCIS ne trouve pas de solution rapide, mais se glorifiera à l’épilogue de la victoire, dans laquelle il n’est pour rien.

L’épisode privilégie l’action et l’intrigue policière sur les rapports humains, ce qui pénalise le jeu de Bakula. La scène où Loretta et Pride évoquent le départ de Brody est à ce titre ratée.

Les numéros musicaux du festival d’automne sont sacrifiés en raison des tirs du sniper. L’aspect « provincial » de la série est passé à la trappe, et l’on se croirait, sans les décors, à Washington.

Le lien entre les victimes est tiré par les cheveux. De ce point de vue, voulant faire un pont avec la saison 2, le scénariste ne m’a pas convaincu.

Les scènes où le NCIS se trouve mis sous tutelle du FBI sont bavardes. On perd un peu le fil de l’intrigue. L’hypothèse émise par le directeur-adjoint du FBI Isler sur l’existence d’une taupe au sein de l’équipe de Pride est une faute scénaristique, d’ailleurs oubliée en cours de route. On nous sort un méchant de derrière les fagots pour la fin de l’opus, guère convaincant.

En résumé, ce retour raté vaut à peine deux étoiles et nous fait de la peine pour Scott Bakula jamais en capacité de nous faire son numéro comme lors des autres saisons.

Anecdotes :

  • Cet épisode se déroule durant le festival d’automne de la Nouvelle Orléans.

  • Scott Bakula est désormais crédité producteur de la série.

  • La nouvelle recrue Vanessa Ferlito (1977-) a joué dans Spide-rman 2 et Boulevard de la mort.

  • Derek Webster ( ?-) va jouer dans huit épisodes son personnage de représentant du FBI Raymond Isler. Il tourne depuis 1981. On l’a vu dans Le retour de l’homme de fer, Stargate la porte des étoiles et la version 1998 de Godzilla.

  • Doris Morgado ( ?-) tourne depuis 2007. Elle incarne ici le personnage de Bella Pearl. Pas de rôles marquants dans sa carrière.

  • Jared Day, après deux apparitions dans la saison 2 comme barman, fait ses adieux à la série dans ce pilote de la saison 3.

  • Steven Webber revient en maire Hamilton ennemi de Pride. Son personnage va être beaucoup plus développé dans cette saison que dans les précédentes.

  • Pride se souvient qu’il y a 40 ans, une affaire de sniper dans la ville avait terrorisé sa mère.

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2. COMME CHIEN ET CHAT 
(SUSPICIOUS MINDS)

Scénario : Christopher Silber. Réalisation : Michael Zinberg.

Résumé :

Un ami de Pride, Elvis Bertrand, joueur de poker, hacker, est soupçonné d’un triple meurtre, tandis que Raymond Isler continue d’interroger le NCIS sur sa gestion de l’affaire John Russo.

Critique :

L’amitié entre Elvis Bertrand, le roi des hackers, et Pride domine cet épisode, qui nous permet de retrouver un peu l’atmosphère des deux premières saisons.

Le comédien Tom Arnold donne l’impression de s’amuser dans son interprétation du personnage. Sa complicité avec Bakula est évidente au premier abord.

On regrettera les numéros chantés par une médiocre interprète qui cassent un peu le rythme de l’épisode.

On est tout de même heureux que Bak puisse à nouveau faire ses numéros d’humanité au sein de cette franchise policière. Un certain humour s’insère avec ce personnage d’Elvis, qui à l’épilogue refusera une place alléchante au FBI.

Tammy Gregorio joue les trouble-fêtes et se montre sous son jour le plus antipathique. Le cartel du crime « Nota » se substitue au Sic Semper Tyrannis de la saison 2. Cette organisation mystérieuse est aussi appelée en VF « Sub Al Natal ».

L’histoire passe un peu au second plan, au profit de la relation Pride-Elvis. Le débit des comédiens est si rapide que le téléspectateur passe à côté des méandres de l’intrigue. Elvis est accusé du meurtre d’un certain capitaine Warbeck, mais les soupçons se portent sur une jolie Anne Foreman (vénéneuse Sprague Grayden). On renoue avec les personnages de femme fatale espionne.

On se moque vite de l’intrigue pour s’intéresser aux personnages, Elvis Bertrand le pirate informatique dominant le jeu. C’est un véritable jeu du chat et de la souris entre lui et Pride.

On ne croit jamais que l’épisode se terminera de façon dramatique, et ce en raison du jeu trop décontracté de Bak et de Tom Arnold. Au sein d’une tornade, les deux comédiens prennent leur temps et rendent la relation amicale de leurs personnages parfaitement crédible.

Toutefois, on nage parfois dans l’invraisemblance, lorsque Percy et LaSalle se croient capables de filer sans se faire repérer l’agent Gregorio. LaSalle est toujours amoureux de sa coéquipière, elle non. En pleine dispute amoureuse, ils se font braquer par le FBI.

Quittant le registre de l’émotion, Bak nous propose une belle scène de poursuite entre automobile et moto en pleine ville, tentant de capturer un tueur, James Conner, qui veut faire porter le chapeau de son meurtre à Elvis Bertrand.

Pour apprécier l’épisode, il faut faire abstraction des méandres de l’intrigue. Gregorio, qui doit la vie sauve à Pride, propose à son chef de collaborer avec les agents de NCIS, premier signe de son intégration difficile à l’équipe.

L’opus est plaisant. Elvis est un vrai personnage, et sans lui, l’intrigue serait fade.

Bak nous fait son numéro en évitant à Elvis de tuer Anne Foreman et se faire justice lui-même. Grand moment d’émotion auquel le comédien nous a habitué.

Anecdotes :

  • Tom Arnold (1959- ) a joué dans True Lies, le caméléon.

  • La jolie Sprague Grayden (1980-) est surtout connue pour sa participation à la saga Paranormal Activity.

  • L’interprète du personnage du tueur James Conner n’est pas crédité au générique.

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3. LE JUSTE CHOIX 
(MAN ON FIRE)

Scénario : Zach Strauss. Réalisation : Rob Morrow.

Résumé :

Gregorio intègre l’équipe de Pride à la place de Brody. Leur première enquête concerne la mort d’un marin, Collin Barrett. Très vite, l’histoire s’oriente vers le kidnapping d’un jeune marin.

Critique :

Dans cet épisode, les méthodes des agents de Washington et la Nouvelle Orléans sont confrontées suite à l’intégration de Tammy Gregorio. Elle est mal acceptée dans l’équipe.

Par rapport à l’opus précédent, on rétrograde en qualité. Cela est dû à un scénario mal travaillé, et pas vraiment en rapport avec la lutte de NCIS contre le cartel, motif pour lequel Gregorio remplace Brody et qui justifie le maintien à la Nouvelle Orléans de Raymond Isler.

Susan et Hank Clarkson (Debbon Ayer et Demetrius Grosse) sont les parents d’un jeune quartier maître kidnappé. Collin Barrett a été tué pour avoir voulu intervenir auprès des ravisseurs.

L’épisode est résolument dramatique. Drew Clarkson, 19 ans, a été enlevé dans une boîte de nuit au Mexique pendant une permission.

Le Mexique est ici présenté comme un pays de non droit, où règne la violence et la loi du plus fort.

Le sauvetage de Drew est du ressort du département d’état, mais le NCIS n’en a cure.

Les histoires de kidnapping se ressemblent toutes, et on a déjà vu maintes fois cette intrigue dans d’autres films ou séries.

Drew est tué car les ravisseurs comprennent que l’on a tenté de les localiser. Patton pense que Drew est toujours en vie, après avoir étudié l’enregistrement.

Une superbe vue de la vieille ville nous est montrée lorsque Gregorio emménage dans son appartement. Le réalisateur nous montre des plans fabuleux.

Cette pause est appréciable dans un épisode à cent à l’heure. Dès que le réalisateur prend le temps de conter l’histoire, on se régale.

On recherche un certain Diego Martinez, membre du gang qui a enlevé Drew. Isler veut que l’on observe le protocole et qu’aucune intervention au Mexique ne soit faite, ce qui obligera Tammy Gregorio à mentir pour se mettre du côté de Pride.

Cette délocalisation de la Nouvelle Orléans au Mexique nous laisse un peu sceptique.

Lorsque Pride annonce à Susan Clarkson que son fils est en vie, on se croit dans Code Quantum.

L’intervention au Mexique et le sauvetage de Drew sont d’une violence inouie. La réalisation manque de crédibilité, tout semble tourné en studios, ou dans les environs de la Nouvelle Orléans en guise de Mexique.

L’épisode a le mérite de montrer Tammy Gregorio passer du camp du FBI au NCIS.

Il manque cependant à l’intrigue les petits à côté familiaux des deux premières saisons. Mais Bak tient à faire une ultime pirouette humaniste lorsque son personnage montre à Gregorio la joie de la famille Clarkson.

Anecdotes :

  • Debbon Ayer ( ?-) est connue pour le film de Steve Pink Admis à tout prix (2006).

  • Demetrius Grosse (1981-) a joué dans la série Banshee.

  • A la fin de l’épisode, un carton à la mémoire du créateur Gary Glasberg nous est montré.

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4. LA GRANDE ÉVASION 
(ESCAPE PLAN)

Scénario : David Appelbaum. Réalisation : James Whitmore Jr.

Résumé :

Sebastian Lund est kidnappé par des tueurs serbes qui veulent faire évader l’un des leurs d’une prison en utilisant ses compétences informatiques.

Critique :

Cet épisode démontre que production et scénaristes ont fait le choix de rendre la série plus violente. La torture et l’assassinat de l’ami de Lund sont cependant atténués par la présence de la mère du personnage qui à force d’en rajouter pour être comique finit par ne plus être crédible. Wendie Malick en mère, Sylvia Lund, qualifiant son fils de « bichounet », rend le personnage de geek Sebastian ridicule.

Le contraste est étonnant avec les bandits serbes, Alex Novak (Nick Gracer), et le chef emprisonné Gordan Bogdan (Patrick Kilpatrick). Par exemple, dans l’appartement de Lund, on trouve des jouets et il passe pour un adolescent attardé. Ces effets comiques sont là pour atténuer la tension et la violence menées par les ravisseurs serbes qui abattent froidement un gardien de prison sous les yeux de Sebastian Lund.

C’est le défaut majeur de l’épisode qui à vouloir jouer sur deux registres à la fois (la violence et le comique) échoue sur les deux plans. L’absence de Shalita Grant et le manque total de charisme de Vanessa Ferlito n’arrangent rien.

Rob Kerkovich en Sebastian peine à nous convaincre quand il garde son calme face à la menace des serbes. La naïveté du gang de Bogdan face aux ruses de Sebastian est confondante.

C’est Scott Bakula qui sauve l’épisode du naufrage. Le comédien prend le script au sérieux, et donne de l’intensité dramatique à son personnage de Dwayne Pride. Ce dernier veut sauver désespérément le membre de son équipe. Il parvient à nous faire croire à ce scénario improbable. Lucas Black en LaSalle l’aide par son jeu. Sans ces deux comédiens, j’aurais mis la note minimum.

On ne croit pas une seconde à la façon dont les serbes pénètrent dans le pénitencier sécurisé. Vanessa Ferlito joue comme si elle voulait que Tammy Gregorio se fasse éjecter de la distribution de la saison suivante. C’est, de loin, le personnage le moins attachant de l’équipe. Peu séduisante, arrogante, méprisante, elle suscite le rejet du spectateur.

Rob Kerkovich, en voulant faire le comique en situation dramatique, rate le coche et montre ses limites de comédien. On ne l’a jamais tant vu jusqu’ici. On atteint le comble de l’invraisemblance lorsque Sebastian parvient à contacter Loretta Wade et Dwayne Pride par téléphone alors qu’il est aux mains des kidnappeurs dans la prison.

Par contre, Nick Gracer et Patrick Kilpatrick n’ont pas à se forcer pour démontrer la dangerosité de leurs personnages.

Néanmoins, c’est un opus vraiment faible, et pas digne du niveau de la série. Quant au titre français, il est ridicule.

Cette tentative d’approfondir le personnage de Sebastian Lund nous laisse sceptique. Tout cela rend sa présence dans l’équipe de NCIS improbable.

Bak parvient à garder son sérieux et son professionnalisme dans ce mélange de parodie et de tragédie. Pour cela, il évite le moindre effet comique qui décrédibiliserait l’édifice. Il joue donc au premier degré, évitant de faire son numéro. Il était vraiment difficile de trouver le ton juste face à ce script. Lucas Black en Christopher LaSalle lui emboîte le pas avec raison. Lorsque Pride prend dans ses bras Lund, il le considère comme un fils plus que comme un membre de son équipe.

Sebastian jouant les héros à la fin au péril de sa vie n’est pas crédible une seconde.

Anecdotes :

  • Percy est absente de l’épisode.

  • Sebastian Lund a été muet les trois premières années de sa vie.

  • Dans son « atelier », Sebastian possède un panneau « Messes à St-Martin Lacaussade » avec les horaires, en français.

  • Wendie Malick (1950-) est célèbre pour la série Dream On.

  • Nick Gracer ( ?-) a commencé sa carrière en 2009 sous le nom d’Arman Torosyan et ce jusqu’en 2013. On l’a vu dans Des jours et des vies, Mentalist, Marvel les agents du S.H.I.E.L.D et Fast and furious 8.

  • Patrick Kilpatrick (1949-) a tourné près de 150 rôles, comprenant Minority Report, Piège à grande vitesse, L’effaceur. Son personnage est censé être né… le 12 mars 1976 sur la fiche informatique d’Interpol ! Il est appelé aussi « Gordan the butcher » (Gordan le boucher).

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5. LES VRAIS HÉROS NE SE REPOSENT JAMAIS 
(COURSE CORRECTION)

Histoire de Cathryn Humphris et Chad Gomez Creasey. Adaptation : Chad Gomez Creasey. Réalisation : Tony Wharmby.

Résumé :

L’équipe enquête sur le crash mystérieux d’un avion dans lequel pourrait être impliqué le cartel Ciudad Natal.

Critique :

Retour du supérieur de Gregorio, Raymond Isler, toujours en guerre contre le cartel. LaSalle et Percy font passer des entretiens d’embauche pour remplacer Meredith Brody, puisque Gregorio n’est pas censée rester. Terry Jenkins (Reggie Austin) pose sa candidature mais est recalé. Et heureusement, car il est un agent double, à la fois de la CIA et du cartel !

Bak excelle dans le registre émotionnel, notamment lorsqu’il fait un discours aux parents des victimes. Il est l’acteur idéal pour ce genre de scènes. Mais dans la suite, purement policière, il est moins à l’aise.

On soupçonne le quartier maitre Saad mort dans le crash d’être le responsable. L’enquête se porte donc sur sa fille Emily (Hina Abdullah). Mais cette piste est vite écartée et revient vers le cartel colombien. La femme du pilote, Maria Rodriguez (Susan Santiago), est interrogée. Son mari était colombien.

J’ai trouvé le jeu d’Hina Abdullah caricatural et exécrable. Elle donne tous les clichés à son personnage d’Emily.

Néanmoins, l’épisode est bien écrit et frôle les trois étoiles. C’est surtout la distribution qui pêche. Les invités vedettes ont été engagés au rabais !

La piste du cartel est renforcée par un certain Osiel Esparza (Luis R. Hernandez), membre du cartel.

L’épisode évoque l’actualité avec les kamikazes et les attentats aériens. On voit pour la première fois dans la série des drônes.

Les scènes entre Loretta et Dwayne évoquent les deux premières saisons pour notre plus grand bonheur.

Les scènes dans le bayou rappellent le James Bond Vivre et laisser mourir. Mais les canots ont changé de look ! Toutefois, ici aussi, les canots traversent la terre. Sans doute un clin d’œil.

Un bon épisode, qui aurait mérité de meilleurs acteurs pour accompagner l’équipe.

Anecdotes :

  • Patton est en congé.

  • Hina Abdullah ( ?-) est encore peu connue. Elle tourne depuis 2009. On l’a vue dans Gossip girl.

  • Reggie Austin (1979-) qui incarne Jenkins a joué dans le remake 2006 de La malédiction.

  • Susan Santiago est née en Espagne le 5 novembre d’une année qu’elle cache. On l’a vue dans Scandal et Fast and Furious 7.

  • Tony Wharmby est connu pour la réalisation d’épisodes de Mission Casse-Cou.

  • Nouvelle allusion au fait que Sebastian collectionne les jouets.

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6. AUX AGUETS 
(ONE GOOD MAN)

Scénario : Gwendolyn M. Parker. Réalisation : Rob J. Greenlea.

Résumé :

Danny Malloy, le fils adoptif de Loretta, veut s’engager dans la Navy. Dans une école de la Navy Seal, Dwayne Pride découvre une affaire de pédophilie étouffée par le maire Hamilton.

Critique :

Cet épisode constitue le début d’un arc scénaristique sur le maire de la Nouvelle Orléans, Douglas Hamilton, dont on sait depuis la saison 1 qu’il est un vieil ennemi de Dwayne Pride.

L’histoire de Danny Malloy (Christopher Meyer) sert d’intermède à l’intrigue. Elle est parfaitement incompréhensible pour ceux qui n’ont pas suivi les autres saisons. Danny veut convaincre sa mère adoptive d’entrer dans la marine plutôt qu’à l’université.

Pour nous distraire d’une intrigue glauque, on nous a ajouté la présence d’une ex de LaSalle, Melody (Brianna Brown), qu’il a fréquenté il y a deux ans, et dont il aurait…un enfant !

C’est la première réussite de la saison 3. Episode sans temps mort, menant en parallèle trois intrigues : la mort du quartier-maître Marchand et les histoires de Danny et Melody.

L’instructeur officier Jolly (Troy Winbush) est le premier suspect, ayant donné de mauvais traitement à l’élève Corey Marchand. Mais la piste s’essouffle vite. Bien entendu, le fait que Danny veuille rejoindre la Navy et que Marchand en ait fait partie trouble Loretta Wade.

Les scènes entre Bak et Christopher Meyer sont un régal, mélange d’humanité et d’humour au second degré. Le comédien vedette multiplie aussi les échanges avec Loretta.

L’enquête conduit NCIS à un restaurant et à un jeune employé, Mason Holt (Dalpre Grayer) qui en sait long. Les caméras de vidéo surveillance permettent de montrer que la victime a voulu rencontrer le maire Hamilton (Steven Weber) et que le jeune marin a été refoulé.

Hamilton parraine l’équipe de basket ball de la ville, mais surtout veut couvrir un de ses collaborateurs, le restaurateur Charles Fox (John Posey), un pédophile.

La haine qu’éprouve Dwayne Pride pour le maire est familière pour les amateurs de la série, on ne s’étonnera pas de l’acharnement que va mettre dans cet opus notre héros pour faire éclater la vérité.

L’enquête est passionnante, et Steven Weber odieux à souhait comme d’habitude en Hamilton. On retrouve ici tout ce qui fait le succès et la saveur de cette série. L’histoire des abus sexuels remonte à cinq ans, et seul Hamilton se trouvait déjà à la Nouvelle-Orléans.

Cette-fois, la guerre est déclarée entre Hamilton et Dwayne. Ce dernier l’accuse d’avoir fermé les yeux sur les agissements de Fox.

Le réalisateur prend le temps de raconter l’histoire, et nous livre de grands moments où chacun des comédiens excelle. Meilleur opus depuis le début de cette saison, on a hâte de savoir la suite de cette série/feuilleton, les choses étant allées trop loin dans la lutte entre le maire et le héros.

Anecdotes :

  • Retour de Christopher Meyer qui incarne Danny, le fils adoptif de Loretta. Ce sera sa seule apparition dans la saison.

  • Brianna Brown (1979-) a joué dans Spider- man 2, En cloque mode d’emploi, 40 ans toujours puceau et le soap Hopital Central.

  • Troy Winbush (1970-) a joué dans Benjamin Gates et le livre des secrets.

  • John Posey (1956-) est notamment apparu dans De la Terre à la Lune et Legendary.

  • Dalpre Grayer (1986-) a joué dans la série Grimm.

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7. GUERRE DE GANGS 
(OUTLAWS)

Scénario : Greta Heinemann. Réalisation : Mary Lou Belli.

Résumé :

L’équipe enquête sur la mort d’un motard assassiné au départ d’une compétition. Percy pour l’occasion va se retrouver face à un ex petit ami.

Critique :

Incontestablement, la série baisse en qualité durant cette saison. L’une des raisons est le manque de liens avec les deux précédentes.

Si l’enquête s’oriente sur la guerre entre deux bandes de motards, les niners et les vétérans, c’est vers une autre piste que se trouve la solution.

On a du mal à se passionner pour l’épisode. Ray Campbell en ex amant latino de Percy et bad boy, Ramon, est crédible. John Ecker, le vétéran retraité capitaine Mike Hogan, m’a semblé moins convaincant, plus stéréotypé.

Jusqu’ici, la série fonctionnait sur la base d’une sorte de « famille ». Or, depuis le départ de Brody, son remplacement approximatif par Gregorio, le manque de charisme de Percy qui était plus un second rôle qu’un premier auparavant, on tombe vite dans l’ennui, la série devenant un copier coller des séries policières modernes.

L’absence de références au passé semble une volonté de s’adresser à un nouveau public. Par voie de conséquence, le spectateur fidèle depuis la saison 1 est frustré et déçu.

Scott Bakula semble avoir perdu son enthousiasme et sa verve. Il semble parfois fatigué et faire le minimum syndical sans plus y croire.

Cette histoire de rivalité entre gangs de motards a été vue et revue mille fois ailleurs. On peine à s’y intéresser.

La relation entre Percy et Gregorio sonne creux. La différence de taille accentue une divergence dans l’interprétation qui nuit à toute complicité.

Quant aux décors, ils ne sont plus guère mis en valeur. Le secret de polichinelle de Tammy Gregorio ne constitue pas un élément solide du scénario.

Lors des briefings, les discussions tournent aux bavardages inutiles et ne sont guère palpitants.

La romance de Percy avec Ramon ne nous émeut jamais. De la même manière, on ne croit jamais l’agent féminin en danger. Son sauvetage par Gregorio est improbable.

Le spectateur a du mal à croire qu’il s’agit toujours de la même série. Vanessa Ferlito nous laisse de marbre côté émotion.

Le suspense final ne parvient pas à rehausser un ensemble fade. Lorsque Sebastian Lund tente une pointe d’humour, cela tombe à plat.

La piste scénaristique sur un projet immobilier nous fait croire un instant que le maire Hamilton (absent de l’épisode) est mêlé à l’intrigue, mais ce n’est pas le cas. 

Anecdotes :

  • Jon Ecker ( ?-) a joué dans Gossip Girl.

  • Ray Campbell ( ?-) a joué dans Breaking Bad et The Shield.

  • En marge l’épisode, signalons que la presse se fait écho que le départ de Zoe McLellan (Meredith Brody) serait dû à une mésentente avec Scott Bakula (divergence de vue artistique).

  • Une référence est faite par LaSalle au détour d’un dialogue avec Pride au sujet de Savannah, son grand amour tué dans la saison 1. Sans explication, le spectateur nouveau reste de marbre.

  • Courte allusion à la paternité de LaSalle lors d’une discussion avec Pride.

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8. DOUCE MÉLODIE 
(MUSIC TO MY EARS)

Scénario : Kate Sargeant Curtis. Réalisation : Michael Zinberg.

Résumé :

La tante d’un jeune musicien noir de 9 ans, Dustin, est assassinée sous ses yeux. Pride le prend sous sa protection durant l’enquête

Critique :

Cet épisode est placé sous le signe de l’enfance. Le jeune témoin du meurtre a 9 ans, Dustin Matthews (Zailand Adams).

Gregorio se voit offrir un poste dans son équipe, mais elle attend trop, et Sebastian Lund a envie de changer de casquette, de passer d’informaticien à agent.

Avec ses écouteurs, Dustin s’enferme dans un mutisme. Le scénario permet à Bak de jouer les pères poule. La victime donnait des cours de musique. L’émotion a du mal à s’installer.

Le principal suspect est le quartier maître Gordon (Michael Daniel Cassady). Le mobile du crime serait le vol d’une trompette !

Garcia (Julian Acosta) travaille dans la construction pour le compte de la mairie. Il a offert de bâtir une annexe de l’académie de musique. Le FBI le soupçonne de faire partie du cartel.

Les scènes les plus intéressantes sont lorsque Pride montre, dans son bar, son piano à Dustin. Ils évoquent les musiciens de blues, et le réalisateur prend son temps pour nous montrer la relation entre notre héros et l’enfant. On retrouve l’ambiance des premières saisons.

Percy est un peu agaçante dans sa jalousie envers son partenaire LaSalle qu’elle a pourtant repoussé en début de saison.

La victime, Heather Cobb, tante de Dustin, aurait découvert une pollution importante due à un matériau interdit pour la construction, le PCB, qui provoque de l’asthme. Javier Garcia était le responsable des travaux.

L’hypothèse de Garcia appartenant au cartel semble probable. Son contremaître, Theo Beattie (Joshua Bitton) serait l’assassin. Bien que décrit comme le méchant de l’épisode, Javier Garcia se profile comme un futur devil mastermind.

Un épisode moyen.

Anecdotes :

  • Julian Acosta ( ?-) en Javier Garcia participe à cinq épisodes de cette saison.

  • Joshua Bitton (1973-) a joué dans Castle et Mentalist.

  • Michael Daniel Cassady ( ?-) est aussi compositeur.

  • Zailand Adams ( ?-) qui incarne Dustin est un débutant.

  • Sebastian fait allusion à l’enlèvement qu’il a subi, et depuis a envie de devenir agent du NCIS.

  • La mère de Pride était chanteuse.

  • Brève allusion de LaSalle à l’ex femme et à la fille de Pride.

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9.  À TOUTE VITESSE 
(OVERDRIVE) 

Scénario : Ron McGee. Réalisation : Gordon Lonsdale.

Résumé :

LaSalle découvre qu’il n’est pas le père de l’enfant de Melody. L’équipe enquête sur un accident mortel du caporal Jared Connors dont la voiture de course a été sabotée. C’est ce que pense son père, Russ. Le FBI enquête sur Javier Garcia.

Critique :

Encore un épisode très moyen. Un marine meurt dans un accident lors d’un essai de voiture de course sur un circuit. Il apprenait le pilotage à sa petite amie Dana Wells (Laura Seay). L’argument de départ du scénario est faible.

Jared Connors venait de subir une grave agression. Mais l’arrivée de Darrell (Wil Traval), véritable père de l’enfant de Melody vient perturber l’enquête.

L’équipe est en sous-effectif puisque Brody n’est pas remplacée et Gregorio a regagné le FBI.

Le coureur mort aurait été mêlé à un braquage de banque. Durant tout l’épisode, LaSalle est perturbé. Le téléspectateur se demande où le scénariste veut en venir. Les intrigues se mêlent avec maladresse.

Bien que mêlée au braquage, Dana Welles au péril de sa vie accepte de coopérer avec Pride et son équipe.

Le mélodrame que constitue l’affaire de Melody, dont le compagnon Darrell est violent, tombe comme un cheveu sur la soupe dans la série. C’est assez pénible à suivre.

Il faut aussi supporter la relation équivoque de Gregorio avec sa partenaire Hannah Lee (Meghan Ory).

La fin de l’épisode joue la carte de l’action et du suspense après tant d’éléments sur la vie privée des héros.

J’ai failli mettre une étoile tant l’épisode s’étire avec ennui et artifices mièvres. Quand on regarde un opus comme celui-ci, on comprend les faibles audiences de la série, et l’on s’étonne de son renouvellement pour une saison 4.

Bakula fait ce qu’il peut pour sauver l’entreprise du naufrage. Mais son talent ne suffit pas. Des braqueurs qui se servent de courses automobiles comme façon de se préparer et de s’introduire dans les villes visées est un argument scénaristique improbable. D’autre part, lorsque Pride fait la morale à LaSalle, on n’y croit pas une seconde. Il lui reproche de négliger son travail pour protéger Melody qui l’a pourtant trompée sur son statut de père de son enfant.

Le FBI et NCIS n’arrêtent pas de se marcher dans les platebandes. Ce qui brouille les cartes, et semble fait juste pour permettre la présence de Gregorio. On espère de meilleurs épisodes par la suite.

Anecdotes :

  • Meghan Ory (1982-) incarne dans ce seul épisode la coéquipière au FBI de Gregorio, Hannah Lee.

  • A Russell Andrews ( ?-) incarne Russ Connors.

  • Laura Seay ( ?-) a joué dans Marvel, les agents du S H I E L D.

  • Wil Traval (1980-) a joué dans Arrow. Il est Darrell, le père violent de l’enfant de Melody.

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10. MAUVAISE ALLIANCE 
(FOLLOW THE MONEY)

Scénario : Christopher Silber. Réalisation : Stacey K. Black.

Résumé :

Une amie de Dwayne Pride, Eliza West, s’apprête à épouser Javier Garcia, ignorant que ce dernier est membre du cartel Sub Al Natal. Des meurtres ont été commis sur le yacht de Garcia qui transportait de la drogue.

Critique :

On s’écarte de plus en plus de l’ambiance exotique propre à la Nouvelle-Orléans pour tomber dans la série policière lambda des années 2010. Scott Bakula joue sans conviction, et son personnage qui avait fait l’objet de toute une histoire (père, ex-femme, fille) se désincarne en ce qui pourrait être n’importe quel policier de série.

Eliza West (Amanda Clayton) est une amie à lui. Il n’en a jamais été question auparavant dans les autres intrigues, et sa mort dans cet opus ne permettra pas de développer le personnage. J’avais remarqué la belle Amanda Clayton dans un épisode de Mentalist.

En Javier Garcia, Julian Acosta n’est guère passionnant comme méchant. C’est l’ensemble qui s’affadit dans cette saison. La complicité entre Eliza et Dwayne Pride ne s’établit vraiment jamais.

Shalita Grant/Percy est absente de l’épisode, or de morphologie, elle ressemble un peu à Toni Trucks. Le téléspectateur distrait se fera leurrer.

L’épisode est vite ennuyeux, avec des clichés à la pelle et des situations vues déjà souvent ailleurs. Trop d’action et une écriture trop négligente ne relèvent pas le niveau.

L’intrigue veut jouer sur des ressorts mélodramatiques avec le destin d’Eliza, mais la mayonnaise ne prend pas. Le spectateur devine tout d’avance. Même l’épilogue, et ce à mi parcours de l’histoire.

Julian Acosta en voulant jouer les innocents avec un personnage comme Garcia est déconcertant. Les meurtres se succèdent mais l’on ne comprend pas toujours le fil à suivre.

Raymond Isler du FBI continue de jouer les empêcheurs de tourner en rond tant envers Gregorio que Dwayne Pride. Ce jeu devient lassant. Derek Webster qui l’incarne donne peu de corps à son personnage.

Quant à Eliza espionnant son mari, on n’y croit pas une seconde. C’est une idée brillante d’Isler. Elle se révèlera une catastrophe. Amanda Clayton a du mal à nous faire croire à cette future mariée qui si vite se mêle à la police pour trahir son fiancé.

Anecdotes :

  • Toni Trucks (1980-) retrouve le rôle de l’agent Swanson qu’elle tenait dans l’épisode final de la saison 2 Sous couverture. Elle reviendra dans le 24e épisode de cette saison.

  • Amanda Clayton ( ?-) a joué dans Mentalist.

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11. PARI GAGNANT 
(LET IT RIDE)

Scénario : Brad Kern et Taylor Streitz. Réalisation : Nina Lopez-Corrado.

Résumé :

Dwayne Pride veut venger son amie Eliza assassinée et arrêter Javier Garcia. Il découvre alors une piste qui mène au maire Hamilton. Tammy Gregorio est renvoyée du FBI. Garcia semble en savoir long sur le maire.

Critique :

Suite directe de l’opus précédent, l’épisode commence par l’enterrement d’Eliza West.

On ne comprend pas trop les absences de Sonja Percy assez régulières dans la série. C’est un peu comme si elle ne faisait pas partie vraiment de l’équipe.

Garcia doit envoyer de l’argent à Bogota à son patron, Pablo Hortiz. L’argent d’Eliza étant bloqué, il veut essayer de se refaire en infiltrant des courses hippiques truquées.

La crédibilité est mise de côté avec Gregorio qui continue son enquête, lâchée par le FBI et pas encore intégrée au NCIS.

Le but de l’équipe de Pride est de faire perdre la course au cheval de Garcia. La présence du maire Hamilton aux côtés de ce dernier est la poursuite de l’arc qui aboutira en fin de saison sur ce personnage.

Percy (après son absence) prend l’affaire en cours de route et semble parfois perdue.

On se demande vraiment pourquoi cette saison sombre dans la banalité et est si mauvaise. L’élimination du personnage de Meredith Brody n’est pas une explication suffisante car son rôle restait mineur dans l’édifice et son succès.

Les scénaristes semblent à bout d’imagination et Bak fatigué. L’enthousiasme n’est plus de mise. Il ne reste que les intrigues et l’action, mais l’originalité que constituait la Nouvelle-Orléans semble avoir été sacrifiée.

Steven Weber en maire Douglas Hamilton a cependant une belle scène avec Bakula. Pride feint d’avoir besoin de son ennemi pour coincer Garcia.

L’âme de la série a disparu, ce qui inquiétant en saison 3. Loretta Wade déguisée en mission sur le terrain, loin de sa fonction de médecin légiste, est ridicule.

Vanessa Ferlito n’est guère convaincante, jouant de façon stéréotypée. Quant à Sebastian Lund en mission, alors qu’il n’est pas encore officiellement un agent du NCIS, il ne fait jamais illusion.

Le gros problème est que Bak n’apporte plus ce bonus humanitaire façon Code Quantum qu’il insufflait jusqu’ici à la série.

Cet épisode se concentre sur le piège tendu à Javier Garcia. On sent que tout est joué d’avance. Cela nuit énormément au suspense. Le réalisateur avait misé toute la tension de l’opus sur cet argument. Le piège dans lequel tombe Garcia rappelle la série Mission Impossible.

Un ratage de plus.

Anecdotes :

  • Révélation sur le passé de Patton qui fut mêlé à des courses hippiques truquées et a évité la prison en travaillant pour le NCIS. L’affaire remonte à huit ans.

  • A la fin de cet épisode, Tammy Gregorio devient officiellement agent du NCIS.

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12. HUIS CLOS EXPLOSIF 
(HELL ON THE HIGH WATER)

Scénario : Zach Strauss. Réalisation : Michael Zinberg.

Résumé :

Tandis que Sebastian Lund a commencé son entraînement d’agent du NCIS en Georgie, Pride se retrouve coincé en haute mer sur une plateforme pétrolière qui va exploser.

Critique :

Cet épisode est à part dans la série. Il ne se déroule pas à la Nouvelle-Orléans et consiste en une mission de compte à rebours pleine de suspense dont on se demande quel lien elle a avec le reste de la série.

Pas de psychologie ici, essentiellement de l’action, des moments d’humour lors de l’entraînement de Lund qui suit à distance, malgré l’ire d’un sergent instructeur les enquêtes de Pride.

Le nombre d’invitées vedettes au générique de début est impressionnant : Bonnie Madigan (Christine Woods) est la jeune aventurière qui aide Pride sur la plateforme pétrolière à sauver leur vie. Une plateforme qui appartient à Sarah Laroche (Debra Monk) et son fils spéculateur sur le pétrole, Elliot (Cliff Chamberlain).

James Black est l’agent spécial Perkins, le sergent instructeur de Lund que l’on pourrait trouver dans Officier et Gentleman. Un rôle comico-dramatique qui met un peu de piment dans l’épisode.

Jim Beaver est Jackson Hauser, l’une des brutes de la plateforme, au départ l’homme qui accueille Pride. Ainsi que David Kallaway en Darren Meade, suspect de meurtre, tueur au chalumeau. Ces acteurs ont des rôles anecdotiques, et l’on peut dire que tout l’épisode repose sur les épaules de Scott Bakula.

Pourquoi cette épisode loin de la Nouvelle-Orléans ? Volonté de sortir de la routine, de chercher l’originalité ? Ce n’est que partiellement réussi, l’épisode atteint tout juste les deux étoiles.

Avec un casque d’ouvrier du pétrole, Bakula semble être dans un épisode de Code Quantum.

L’épisode aborde un nouveau thème, les relations orageuses entre Gregorio et LaSalle qui en viennent presque aux mains. La production tente de redonner un peu de vie à un ensemble qui a tendance à devenir morne.

L’opus se résume à un duel et une partie de cache-cache entre Bonnie et Pride d’une part, Hauser et Meade de l’autre. Au bout d’un moment, on se lasse, on a l’impression d’être dans un téléfilm de série B.

Tant Sebastian que l’équipe de NCIS ne peuvent qu’intervenir à distance pour aider Pride sur sa plateforme pétrolière.

Le suspense est convenu, avec tous les poncifs du genre. Mais encore une fois, on se demande ce que cela vient faire dans NCIS Nouvelle Orléans.

Christine Woods est caricaturale en Bonnie, celle qui aide Pride. Une fois l’effet de surprise passé, on se prend à regarder sa montre, réveillé de temps en temps par les aboiements de Perkins/James Black. Lequel est drôle au début et poussif à la fin de l’opus.

Personne ne croit à ce compte à rebours avant explosion, tout le monde sait que la série va continuer avec Bak. Au fil des épisodes, Percy joue les utilités et devient inexistante.

Je reste donc sceptique sur l’orientation curieuse de cette saison. Avec de tels épisodes (et ce dernier est moins mauvais que les précédents), on se demande comment la série a évité le couperet de l’annulation, par contre les faibles audiences sont aisément compréhensibles.

Anecdotes :

  • Première enquête officielle de Tammy Gregorio en qualité d’agent du NCIS.

  • Christine Woods (1983-) a joué dans la série Flash Forward.

  • Debra Monk (1949-) est connue pour L’associé du diable et Sur la route de Madison.

  • Jim Beaver (1950-) a joué dans Supernatural et Breaking Bad.

  • James Black (1960-) est connu pour Universal Soldier.

  • Cliff Chamberlain ( ?-) a participé à Grey’s Anatomy.

  • David Kallaway ( ?-) a tourné dans le remake des Sept mercenaires.

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13. LE RETOUR DU PIRATE 
(RETURN OF THE KING)

Scénario : David Appelbaum. Réalisation : James Hayman

Résumé :

Quatre personnes qui assuraient la vidéosurveillance pour plusieurs services de sécurité sont froidement abattues. Cela fait du pain sur la planche pour Sebastian Lund, dont c’est la première mission en tant qu’agent de NCIS.

Critique :

La violence des meurtres du prégénérique est désamorcée par Sebastian, qui débarque chez Pride à cinq heures du matin, manquant se faire abattre par ce dernier qui l’a pris pour un rôdeur. Lund ne se rend pas compte qu’il laisse exploser sa joie d’enquêter lorsque Dwayne Pride lui annonce qu’il vient d’y avoir quatre victimes.

Scott Bakula qui semblait s’ennuyer dans cette saison retrouve sa verve. On remarque que Percy et Gregorio sont toutes les deux typées, et que Brody manque sérieusement, les deux autres étant un peu le même personnage en petite et grande taille.

On retrouve avec plaisir Tom Arnold en pirate informatique ami de Pride Elvis Bertrand. Il était dans l’épisode 2 de cette saison.

Le maire Hamilton se présente en victime car sa boîte mail a été piratée.  Puis une sextape de lui avec la femme d’un ami est mise en ligne. Dans la suite de l’épisode, Sebastian est à nouveau drôle, véritable admirateur d’Elvis Bertrand qui aurait motivé sa vocation d’informaticien.

L’équipe doit arrêter un certain Ethan Beck (Timothy J. Richardson), ex complice de Bertrand. La mise en lumière de mails provoque des disputes, par exemple Percy découvre que LaSalle ne voulait pas d’elle dans l’équipe.

NCIS arrête une complice de Beck, Aviva (Lorna Street Dopson). Puis le maire lors d’une scène avec Dwayne lui dit qu’il sait être sous surveillance. Il se fait menaçant.

Moment de scène de ménage lorsque Gregorio se révèle l’auteur d’un mail « sensible » disant que Percy et LaSalle ont une liaison, ce qui est faux.

Lorsque l’on retrouve le cadavre de Beck, l’enquête s’oriente vers un certain Damon Yang (Lawrence Kao, qui a joué dans le remake de Hawai 5-0 et NCIS Los Angeles.

Sebastian est mal à l’aise. Pride finit par comprendre pourquoi : dans un mail, Pride disait douter de ses capacités pour être agent du NCIS.

Damon Yang se révèle un membre de la triade chinoise, expert en cybercriminalité. Ce dernier cherche en fait un certain Harper afin de pouvoir retrouver son père Eric Yang. La bataille finale est particulièrement violente.

Cet épisode passionnant sans atteindre la perfection retrouve la veine des deux premières saisons.

Chaque opus se termine par un numéro musical dans la boîte de jazz de Dwayne, et il n’est pas fait exception ici.

Anecdotes :

  • Lorna Street Dopson (1988-) tourne depuis 2007. Elle incarne Aviva.

  • Sebastian se montre maladroit durant tout l’épisode, et de toute évidence, il n’a pas sa place comme agent. Il ne sait notamment pas se battre.

  • Dwayne : "On a quatre cadavres, dont un officier de la Navy". Sebastian : "Yes, trop génial!"

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NCIS 14-15 PANDORA'S BOX, PART 1 

INÉDIT EN FRANCE

 

Episode de la série NCIS. Scénario : Christopher J. Waild. Réalisation : Alrick Riley.

Cet épisode commence dans la saison 14 de la série mère pour continuer dans le spin off.

Résumé :

Earl Goddard demande à Abby, du NCIS, de participer à une simulation d’attaque au gaz sarin. Mais on lui confie en réalité une vraie bombe qui manque de peu exploser.

Critique :

Nouveau crossover entre les deux séries. On est un peu perdu si l’on n’est pas familier de la série d’origine et de sa foule de personnages.

L’agent Abby Sciuto (Pauley Perrette) travaille avec Earl Goddard (Barry Shabaka Henley) participe à une simulation d’attaque terroriste qui est en fait bien réelle. On retrouve Goddard assassiné.

Il faut attendre la 30e minute pour que LaSalle apparaisse, et encore en visioconférence. On se rend compte que la série avec Bakula, après deux saisons, a commencé à ressembler à l’original, perdant sa singularité et son exotisme.

La déception vient de la faible participation de Scott Bakula et Lucas Black, et ce crossover via visioconférence laisse sceptique. Toutefois, l’intrigue est très bonne, et l’on attend avec impatience la suite. Mais tout aurait pu se condenser en un épisode de NCIS Nouvelle Orléans après une brève introduction avec Abby et Gibbs.

On profite de cet épisode pour évoquer le génocide en Bosnie. L’intrigue à être trop sérieuse et réaliste perd son aspect spectacle de distraction.

Anecdotes :

  • Barry Shabaka Henley (1954-) a joué dans Le Terminal, Collatéral, Quatre frères.

  • De l’équipe Nouvelle-Orléans, il y a deux seuls membres : Scott Bakula et Lucas Black.

14. PANDORA'S BOX, PART 2 

 

INÉDIT EN FRANCE

Scénario : Christopher Silber. Réalisation : Levar Burton.

Résumé :

L’agent Nick Torres du NCIS se rend à la Nouvelle Orléans sans avertir Pride pour poursuivre l’enquête sur la tentative d’attentat au gaz sarin et récupérer un ordinateur portable volé à la société Homeland. Mal lui en prend, car en menaçant un suspect, il est lui-même arrêté par la police. Pride craint un attentat au gaz en plein Mardi-Gras.

Critique :

Généralement, dans un crossover, le scénariste est le même, ce qui n’est pas le cas ici. Waild laisse la place à Silber. De plus, la première partie était centrée sur Abby Sciuto, dont il n’est plus question.

Le décor change du tout au tout. Dans NCIS, le tournage utilisait beaucoup les studios, alors qu’à la Nouvelle-Orléans, c’est Mardi Gras et les décors naturels sont mis à contribution. Dans la première partie, Bakula et Lucas Black ne se déplaçaient pas, alors que nous avons ici deux acteurs de la série mère, Sean Murray et Wilmer Valdemara. Cela crée un déséquilibre au profit de la première des deux séries.

Torres et Gregorio échangent sur leurs expériences d’agents infiltrés le premier parmi les trafiquants de drogue, la seconde en Extrême Orient, mais ces bavardages n’installent jamais une véritable complicité en raison du manque de charisme de Wilmer Valdemera qui ressemble plus à un voyou qu’à un agent. Bak se prend très au sérieux, oubliant toute dérision. Heureusement, le réalisateur utilise à fond le décor de carnaval, ce qui sauve l’épisode.

La piste mène à un agent russe, Eva Azarova (Cassidy Freeman), que Dwayne Pride repère en étant costumé et masqué, ce qui vaut le coup d’œil. Gregorio se fait passer pour une Monika Grange (qui vient d’être assassinée) auprès d’elle et réussit à la duper en parlant égyptien. La scène évoque la bisexualité de Gregorio  au début de façon discrète. Ceux qui n’ont pas vu les autres épisodes ne comprendront pas l’allusion. Mais ensuite, avec un baiser sur la bouche, Tammy Gregorio ne laisse plus aucun doute sur son coming out, d’autant que la scène est située vers la fin, lorsque l’agent russe Eva va finir sa vie en prison.

Le numéro chanté de l’artiste Maren Morris est nettement trop long et ennuyeux, servant à combler le temps.

Le chef d’Eva est un certain Victor (Erik Passoja). Il est amoureux d’elle, mais alors qu’un échange est prévu avec l’agent Torres prisonnier, elle poignarde son mentor.

Scott Bakula dans cette saison 3 a perdu son dynamisme et son humour, il semble fatigué et s’ennuyer. La scène où il est masqué aurait jadis prêté à un grand moment d’humour que nous n’aurons pas.

Une relation amicale se noue entre Sebastian et Timothy McGee. Par son suspense, l’épisode mérite largement trois étoiles et se révèle plus passionnant que la première partie.

Anecdotes :

  • Cet épisode insiste beaucoup à la fois sur l’orientation sexuelle de Tammy Gregorio mais son goût de la vengeance contre son ex-mari, qu’elle compare avec celui d’Eva contre Victor.

  • Tammy Gregorio parle l’égyptien.

  • Mark Harmon alias Gibbs apparaît le temps d’une courte scène en visioconférence. Puis en studio lors du happy end.

  • Sean Murray (1977-) a joué dans Hocus Pocus les trois sorcières et Blessures secrètes. Dans NCIS, il est Timothy McGee.

  • Wilmer Valdemara (1980-) est surtout connu pour son rôle d’agent Nick Torres dans la saison 14 de NCIS Enquêtes Spéciales.

  • Cassidy Freeman (1982-) a joué un rôle récurrent dans Smallville.

  • Erik Passoja ( ?-) a joué dans Nip/Tuck, Esprits criminels, Hawaii 5-0.

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15. TERMINUS 
(END OF THE LINE)

Scénario : Chad Gomez Creasey. Réalisation : Edward Ornelas.

Résumé :

Lorsqu'elle découvre le corps d'une femme de la Navy pendu et mutilé, Loretta reconnaît immédiatement le mode opératoire de Jack Gordon, un schizophrène conducteur de tramway qu'elle avait fait condamner 20 ans plus tôt grâce à son témoignage d'experte. Libéré de prison, l'homme pourrait s'en prendre à la légiste pour se venger…

Critique :

C’est l’épisode de CCH Pounder alias Loretta Wade, responsable d’une erreur judiciaire il y a vingt ans. Elle va devoir vivre avec, et trouve en Dwayne Pride un réconfort précieux.

On regrette certaines scènes gores de l’épisode, la série devenant de plus en plus violente. On atteint des sommets ici avec les cadavres de femmes aux yeux crevés, suspendues à des panneaux comme si elles avaient été crucifiées.

L’enquête s’oriente vers Jack Gordon (Mustafa Shakir), qui vient d’être libéré de prison, mais se révèlera innocent. L’opus aborde le divorce de Loretta, à l’époque du procès, en 1997, furieuse après son mari, elle a témoigné avec haine contre Jack.

Si Loretta ne serait pas contre se remarier si l’occasion se présentait, notre héros Dwayne ne s’est lui pas encore remis de son divorce, il est « marié avec son métier ». Gregorio aimerait bien le caser.

Sebastian continue à détendre l’atmosphère disant à Loretta « Vous êtes une mère pour moi », laquelle lui réplique « Tu as une mère Sebastian, je l’ai déjà rencontrée ». Rob Kerkovich a fait des progrès comme comédien et assure désormais la partie comique de la série. Il multiplie les gaffes, exemple lorsque Loretta lui montre ses photos de jeunesse, il s’exclame « vous étiez magnifique alors », puis s’enfonce en tentant de dire que Loretta n’a pas pris une ride ! « Allez, ça va, ne te fatigue pas ». Cela nous vaut une saine partie de rigolade, surtout après le début traumatisant.

L’enquête se déroule le long d’une ligne de tramway. On suspecte d’abord un ancien chauffeur, Jack Gordon. La victime a été tuée et pendue devant la ligne de tramway. Cela nous vaut des scènes de flashback par rapport à l’affaire d’il y a vingt ans. Pour la première fois, Loretta craque, Dwayne dit à Gregorio et LaSalle qu’il ne l’a jamais vue aussi secouée. Jack Gordon était conducteur de tramway en 1997, mais l’équipe hésite entre deux autres coupables potentiels : l’avocat et procureur Devon Mitchell (David Alan Bashe) et le conducteur de tram Todd Borger (John Jalabay). J’ai trouvé ce dernier comédien excellent et criant de vérité dans son personnage. Lorsque l’on comprend que Gordon est innocent, il devient évident que le coupable est l’un des deux

Bak nous fait son numéro, l’épisode s’y prête. Il console Loretta. Il retrouve cette humanité qui lui fait tant défaut dans cette saison. Il était temps.

Reste à résoudre le mystère d’il y a vingt ans, dont le meurtrier a récidivé. Jack Gordon avait plaidé coupable pour éviter la peine de mort. Il a aussi été considéré schizophrène. La victime était la petite amie de Gordon, Janet Ortega. La seconde, le premier maître Decker, qui aurait pu prouver l’innocence de Gordon. Il donne une piste à Dwayne Pride à partir d’un collier qui en étant arraché a blessé Janet.

On exhume le corps de Janet Ortega, enterrée près d’un marécage, et qui ne s’est pas décomposée, se momifiant. Il faut avouer qu’entre les yeux arrachés aux victimes et cela, l’épisode n’est pas à présenter à tous les publics.

Mitchell se révèle l’auteur de l’achat d’un collier en platine, ce qui nous vaut un coupable un peu tiré par les cheveux. Il a agi par amour et parce-que Janet Ortega ne voulait pas de lui. Loretta trouvera une vengeance à sa mesure lorsqu’il la menacera de mort dans son laboratoire.

Un épisode violent mais excellent.

Anecdotes :

  • Retour le temps d’un seul épisode du personnage de CJ Malloy, deuxième fils adoptif de Loretta, toujours incarné par Dani Dare.

  • Mustafa Shakir ( ?-) a joué dans Docteur House, New York Police Judiciaire, Cold Case.

  • David Alan Bashe (1968-) a joué dans Sex and the city 2, Equity, Les reines de Manhattan.

  • C.J Malloy aimerait bien récupérer la chambre de son frère Danny parti pour la Navy.

  • Avant d’être mariée, Loretta se consacrait à la peinture, son hobby.

  • Le mari de Loretta s’appelait Adinald.

  • John Jalabay (1969-) a joué dans Buffy contre les vampires, Firefly, Los Angeles Heat, Dragnet. Mais la majeure partie de sa filmographie n’a pas traversé l’Atlantique.

  • Pour les scènes de 1997 en flashback, on a imaginé mettre des cheveux longs à CCH Pounder. Cela fait illusion.

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16. ENVERS ET CONTRE TOUT 
(THE LAST STAND)

Scénario : Greta Heinemann. Réalisation : Sharat Raju.

Résumé :

Rita Devereaux, une amie de Pride devenue procureure, vient l'alerter de la disparition d'un avocat du JAG. L'homme consacrait son temps libre comme bénévole au Fort MacArthur, une académie militaire privée prenant en charge des jeunes désœuvrés…

Critique :

Ce qui déçoit dans cet épisode, c’est le choix de la peu attirante et charismatique Chelsa Field. On en ferait presque la nouvelle chérie de Dwayne Pride si l’on écoutait Gregorio. Mais Rita est un personnage qui aurait mérité une meilleure comédienne.

On ne tarde pas à retrouver le cadavre de l’avocat disparu Noah Sandler, du JAG. Vanessa Ferlito en Gregorio est fort peu convaincante dans les scènes psychologiques, voulant coûte que coûte que Rita et Dwayne soient amants.

Le cadavre de Noah a été dévoré par un crocodile. Scène destinée à nous rappeler que nous sommes bien à la Nouvelle-Orléans. Nous avons droit à de belles scènes brumeuses de marécage.

 La victime travaillait à Fort McArthur comme bénévole. L’enquête commence à égrener les suspects : premier suspect le cadet Terence Lewis, un gamin à problèmes.

Les scènes de l’académie militaire nous offrent des décors naturels superbes. Le général Walsh (Michael Reilly Burke) dirige Fort Arthur et accueille nos héros. Terence Lewis a déserté depuis trois semaines.

Le capitaine Dorsey (Brandon Fobbs) s’occupait de Lewis. Il n’apprend pas grand-chose aux enquêteurs, sauf qu’il ne s’entendait guère avec Lewis. Noah Sandler a voulu l’aider. En vain.

Obligé de retourner dans les marécages pour fouiller avec un détecteur, Sebastian Lund découvre le cadavre de Lewis, battu à mort.

Première piste : un bizutage qui aurait dégénéré. On apprécie ce scénario bien construit, solide. Le suspect pour les deux meurtres est le cadet Max Cabral (Kelvin Harrison).

Chelsa Field ne renvoie pas la balle à Bak, et cela nuit à l’épisode. Elle joue horriblement mal, de façon caricaturale. Dwayne Pride veut sauver Fort Arthur de la fermeture, car l’endroit sert à remettre sur le droit chemin des cas difficiles. LaSalle et Percy mettent le nez où il ne faut pas, ce qui accable Max Cabral. Ce dernier, avec des complices, prend en otage Percy et LaSalle.

On comprend alors que derrière Cabral, qui n’est qu’une petite frappe, se cache quelqu’un qui est le véritable instigateur des crimes. Le SWAT, une unité d’élite, intervient à Fort Arthur avec des tireurs d’élite.

Le général met involontairement Pride sur la piste du coupable, le capitaine Dorsey, qui a organisé le bizutage contre toutes les règles. Dorsey use de son influence sur les cadets rebelles. Pride plaide pour que l’on innocente Cabral et démontre la culpabilité de Dorsey.

C’est Gregorio qui mettra un terme aux agissements de Dorsey avec ses talents de tireuse d’élite en désarmant Cabral qui allait tuer son supérieur. On échappe au bain de sang.

L’épilogue au piano dans le bar est dans la tradition de la série.

Anecdotes :

  • Chelsa Field (1957-) a joué dans Le dernier samaritain, Commando, FBI portés disparus, Cold Case, Dream On, Supercopter, Les contes de la crypte. Son personnage de Rita reviendra deux fois dans la saison.

  • On a vu Michael Reilly Burke (1964-) dans Mars attacks, Bones, Grey’s anatomy, Mentalist, Esprits criminels, Urgences, Les experts Manhattan, Castle, Ghost Whisperer, 24 heures chrono, A la maison blanche, Jag, FBI portés disparus, Tru calling compte à rebours, Heroes, Les experts Miami, Star Trek Enterprise, Cold Case, Le Caméléon, Beverly Hills, Melrose Place.

  • Brandon Fobbs ( ?-) a joué dans Mentalist, Bones, The Walking dead.

  • Kelvin Harrison (1994-) a tourné dans le remake de Racines.

  • Rita évoque le divorce de Dwayne d’avec sa femme Linda.

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17. RAPIDE, SILENCIEUX, MORTEL 
(SWIFT, SILENT, DEADLY)

Scénario : Ron McGee.  Réalisation : Randy Zisk.

Résumé :

Le sergent Brossette met KO six personnes et en tue une. En fait, il cherche à démanteler un trafic d’êtres humains (traite des blanches), sa femme Amelia ayant été enlevée.

Critique :

Episode spectaculaire avec un homme, Brossette (Cedric Sanders) capable à mains nues de mettre KO toute l’équipe de Pride, et un abordage dans les eaux internationales d’un criminel par Pride et Christopher LaSalle.

Reznik (Michael Filipowich) se révèle un méchant à la hauteur de l’histoire, trafiquant humain. Vers la fin de l’épisode, il est supplanté par Micha Draganov, son chef, que l’on ne voit pas assez.

Insaisissable, pratiquant un art martial avec un bâton, Brossette nous ramène à l’époque de Bruce Lee. Il réussit à blesser sérieusement au visage Gregorio.

Nouvel affrontement entre Pride et le maire Hamilton qui veut épingler le NCIS. Désormais, c’est un combat à mort entre le maire corrompu et notre héros. Pride est persuadé qu’il a fait abattre Garcia Sanchez et est de mèche avec la mafia. Il lui appartient de le prouver.

Le personnage de Rita s’incruste après l’épisode précédent. Gregorio est persuadé qu’elle a une liaison avec Pride. Hélas, Chelsa Field n’est toujours pas convaincante en Rita. On a du mal à croire à cette romance.

L’épisode nous dévoile une facette inconnue de Dwayne Pride capable pour sauver Amelia de mettre en application « la fin justifie les moyens », laissant un tueur bulgare, Micha Draganov (Gil Darnell, un comédien australien) manquer se noyer en haute mer car il refuse de parler.

Au-delà de l’action, l’intrigue revient sur l’ouragan Katrina et le quartier défavorisé de Clearwater que le maire Hamilton a refusé de réhabiliter. Le sergent Brossette a décidé de mener une croisade pour sauver ce quartier, où des gens disparaissent et font l’objet d’enlèvement et de trafic humain à l’étranger en Bulgarie. Il est rare qu’un pays soit ainsi cité dans la série comme appartenant aux forces du mal.

On peut trouver incroyable la façon dont Brossette joue les Bruce Lee mettant KO des hommes armés par légion.

Bak a retrouvé la forme, et l’on s’en rend compte après plusieurs épisodes passifs. Il est à nouveau le Dwayne des deux premières saisons. Toute la série s’en ressent au niveau de la qualité. Action et psychologie se mêlent avec bonheur. On est scotchés sur notre fauteuil.

En revanche, en dehors de Lucas Black en LaSalle, Scott Bakula n’est guère aidé par son équipe, ici plutôt transparente.

Steven Weber en maire Douglas Hamilton se livre à un trafic, empêchant tout projet immobilier dans le quartier de Clearwater. Weber est fabuleux en méchant de la série. Présent depuis la saison 1, il livre une composition savoureuse de salaud intégral.

Un épisode sans faute. 

Anecdotes :

  • Cedric Sanders (1982-) est apparu dans Bones et New York Police Judiciaire.

  • Michael Filipowich ( ?-) tourne depuis 1995. On l’a vu dans Kung Fu, la légende continue, Les Experts Miami, Invasion planète Terre, F/X effets spéciaux, Nikita (avec Peta Wilson).

  • Rita fait allusion à une liaison passée entre elle et Pride, chose confirmée par le maire Hamilton lors d’une dispute. L’épisode se termine par un baiser échangé entre Rita et Dwayne.

  • Né en Australie, Gil Darnell ( ?-) a joué sur scène à Londres Le fantôme de l’Opéra. A la TV, on l’a vu dans Supernatural.

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18. UN PASSÉ ENCOMBRANT 
(SLAY THE DRAGON)

Scénario : Kate Sargeant Curtis. Réalisation : Mary Lou Belli.

Résumé :

Tammy Gregorio doit faire face au retour de son ex-mari, Ethan McKinley, escroc notoire et travaillant avec la mafia, la famille Aufiero.

Critique :

Gregorio tente de mener une enquête en solitaire sans en informer ses collègues, ce que Pride évidemment n’apprécie pas. On se demande s’il ne va éjecter sa collègue de l’enquête.

Ce qui ne va pas dans cet épisode, c’est Ed Quinn, qui incarne l’ex-mari de Gregorio. Ethan McKinley est censé être un dangereux personnage, Quinn le rend sympathique, et l’écriture en fait un mélange de Simon Templar et d’Arsène Lupin. Cette alternance entre drame (les frères Aufiero) et comédie donne un résultat mitigé.

Car les méchants, Theo et Matt Aufiero (John Hensley et Tom Degnan) ont fait tuer leur frère Alex et veulent récupérer 80 000 dollars détournés par Quinn après l’ouragan Katrina.

Au lieu du méchant que l’on croyait trouver en mari de Gregorio, nous avons affaire à un voleur semblant sorti de l’imagination de Maurice Leblanc, rappelant parfois Robert Wagner en Al Mundy dans Opération vol. Ed Quinn est une erreur de casting, et le personnage de McKinley est mal écrit, car l’homme qui a détourné les fonds d’urgence pour les sinistrés de l’ouragan Katrina ne nous paraît jamais antipathique.

On comprend vite que les frères Aufiero, malgré l’invraisemblance, ont mis un contrat sur la tête de leur jeune frère Alex pour récupérer le magot.

L’épisode s’éloigne du réalisme de la série pour rejoindre les intrigues fantaisistes des années 70. C’est particulièrement évidemment dans la scène de la banque où McKinley se fait passer pour Alex Aufiero et vole l’argent au mépris de toute crédibilité.

McKinley n’arrête pas de disparaître et de revenir dans les circonstances les plus improbables, de se déjouer des forces du NCIS. On s’attendait à une histoire sombre, et l’on se retrouve devant une comédie.

Scott Bakula apparaît comme en retrait par rapport au couple Vanessa Ferlito-Ed Quinn. On est assez frustrés, car ce n’est pas ce que l’on attend de la série.

Prenons la scène de l’interrogatoire entre Dwayne et McKinley : le premier garde son sérieux, le second fait le pitre. La scénariste aurait dû mieux travailler sa copie.

John Hensley et Tom Degnan sont crédibles en mafieux redoutables, fils de Joe, et jouent fort bien. Ed Quinn jure à leurs côtés. La mayonnaise ne prend pas. Quant à Vanessa Ferlito, je trouve qu’elle est peu crédible en interprétant une lesbienne.

Pour sauver l’épisode du naufrage, la réalisatrice nous offre de belles images des vieux quartiers de la Nouvelle-Orléans.

Anecdotes :

  • Dwayne fait allusion à son père que l’on n’a plus vu depuis la saison 1, comme criminel incarcéré qu’il a souvent vu avec Joe Aufiero dans la cour de la prison en allant lui rendre visite.

  • Tammy Gregorio déclare à son ex avoir fait son coming-out est être lesbienne. Ce que l’on sait depuis l’épisode 9 A toute vitesse.

  • Ed Quinn (1968-) a joué dans Dharma et Gregg, Les Experts, Jag, True Blood, Les Experts Manhattan, Desperate housewives, Castle, Revenge.

  • John Hensley (1977-) est connu pour sa participation à la série Nip/Tuck.

  • Tom Degnan ( ?-) tourne depuis 2008. On l’a vu dans le soap On ne vit qu’une fois, The good wife, Following, Person of interest.

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19. ANTIDOTE 
(QUID PRO QUO)

Scénario : Zach Strauss. Réalisation : Alex Zakrzewski.

Résumé :

Le NCIS se rend sur un chantier où un Marine s'est donné la mort après s'être plaint d'un mal de tête insupportable. Les agents découvrent qu'il s'agit d'un virus contagieux, injecté dans un gâteau, qui infecte progressivement les autres Marines sur le chantier, ainsi que Loretta Wade…

Critique :

Dwayne veut la peau du maire Hamilton et continue de chercher des preuves du côté du meurtre de Javier Garcia avec Sebastian. Mais il est appelé sur une nouvelle affaire de virus dangereux. Toutefois, en filigrane, l’affrontement entre le maire et Pride continue, Hamilton voulant faire muter notre héros loin de la Nouvelle-Orléans.

Cette histoire de gâteau contaminé par un virus et livré à la base de la Navy est vite ennuyeuse.

Loretta se trouve touchée par le virus, pour lequel Sebastian pense qu’il n’existe pas d’antidote. Une course contre la montre s’engage pour sauver la médecin légiste.

On a l’impression d’être dans un épisode de Burning Zone, menace imminente.

Les vedettes invitées ont peu de charisme : Randy Vasquez en commander Downey et Candice Coke en lieutenant Lopez.

On ne craint jamais pour la vie de Loretta Wade comme on le faisait pour Joe Mannix dans La petite souris est morte. Les chinois sont derrière l’affaire, l’empoisonnement n’étant qu’un moyen de s’emparer d’une arme secrète de la Navy.

Beaucoup d’action mais un scénario vraiment trop faible. Nous sommes ici dans l’espionnage réaliste loin des combats de Mc Garrett contre les agents chinois et Wo Fat dans Hawaii Police d’état.

Dwayne Pride se trouve ici jouer les agents secrets, ce qui n’est pas son métier. 

Anecdotes :

  • Randy Vasquez (1961-) a joué dans Jag, Les Experts : Miami, Agence Acapulco, Les dessous de Palm Beach, Sliders les mondes parallèles, Côte Ouest, Santa Barbara, Les routes du Paradis.

  • Candice Coke ( ?-) tenait un petit rôle dans La la land. On l’a vue aussi dans la nouvelle version de Dallas et le soap Des jours et des vies. Elle a également joué au cinéma dans Tentation, confessions d’une femme mariée.

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20. UN MENTOR TRÈS SPÉCIAL
 
(NOLA CONFIDENTIAL)

Résumé :

Enquêtant sur une affaire de trafic de drogue, l’équipe de Dwayne est amenée à soupçonner Marino, l’ancien mentor de Christopher LaSalle. En fait, le policier s’est fait piéger par un collègue.

Scénario : David Appelbaum et Taylor Streitz. Réalisation : Geary McLeod.

Critique :

Dans cet épisode, nous disons adieu à la nouvelle conquête de Pride, Rita Devereaux (Chelsea Field) qui obtient une promotion à Washington. On ne la regrette pas car la comédienne était peu convaincante dans le rôle.

Elle continue cependant le temps d’un épisode à aider Pride contre le maire Hamilton. Elle a des éléments sur une entreprise qui fait de la spéculation immobilière à laquelle est mêlée le maire.

LaSalle veut innocenter son ami Richard Marino (Jeremy Ratchford). Le suspense ne dure pas longtemps car les soupçons se portent sur le lieutenant Jordan Spencer (Wolé Parks). Mais Marino, depuis que sa femme l’a quitté, a sombré dans l’alcool et est le suspect idéal. Seul LaSalle au sein de l’équipe devrait croire en son innocence, mais est persuadé du contraire malgré le passé. Nous assistons à la l’arrestation de Marino, qui constitue un moment poignant de l’épisode. Pride est plus modéré sur la culpabilité de Marino, mais son esprit est ailleurs (Il pense à Rita et surtout à Hamilton).

C’est une enquête policière routinière sans éclat et qui atteint tout juste les deux étoiles. Bak n’est pas au mieux de sa forme, et son jeu lors de son au revoir (ou ses adieux) avec Rita est vraiment minimal.

Si Rob Kerkovich en Sebastian se déchaîne, c’est Lucas Black qui tire son épingle du jeu en sauvant son mentor. La scène où Sebastian met KO un dealer est peu crédible.

On comprend que les jours du maire Hamilton sont comptés. Le fil rouge de son combat avec Dwayne Pride continue le temps de cet opus, même si Pride va perdre un précieux allié en Rita (qui manque se faire tuer dans cet épisode, un camion fonçant sur sa voiture). 

Anecdotes :

  • Jeremy Ratchford (1965-) a joué dans Cold Case.

  • Wolé Parks (?-) a joué au cinema dans L’honneur d’un marine.

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21. REPRÉSAILLES 
(KREWE)

Scénario : Judith McCreary. Réalisation : Tony Wharmby.

Résumé :

Le NCIS est mobilisé sur un braquage d'armes d'un important constructeur, déjà attaqué à deux reprises. Fait étonnant, les braqueurs ont utilisé des balles en caoutchouc, mais l'une des participantes, une Marine blessée par les policiers, est retrouvée assassinée chez elle plus tard… Par ailleurs, Pride obtient un mandat pour mettre sur écoute le maire Hamilton…

Critique :

Moment savoureux : le maire Hamilton engage une équipe pour ne plus être surveillé tant par téléphone fixe que portable, mais Patton a un moyen pour écouter le portable !

L’épisode bénéficie d’une belle scène au début dans les vieux quartiers de la Nouvelle-Orléans, l’atout de la série.

L’intrigue se concentre sur un complice du maire, Justus Bancroft (J.Downing). Il nous permet de retrouver un ancien personnage, le procureur général Karen Izzo (Sharon Conley), ce qui permet un lien avec les deux premières saisons.

Les Bancroft, Justus et son fille Nadine (Sara Lindsey) organisent une fête de charité à laquelle se produit la chanteuse Sheryl Crow. Toutefois, lorsqu’elle parle au public, elle est doublée, et la voix française est gênante est fort éloignée de l’original. On l’a vue souvent en France dans des émissions lors d’interviews. On regrette sa trop courte apparition, qui enchante le regard et l’oreille.

Bancroft se révèle une crapule qui a volé ses propres armes, et est un complice du maire. Pride lui laisse entendre une écoute téléphonique où il parle au maire Hamilton. Karen Izzo est furieuse car Dwayne n’avait pas le droit de procéder à des écoutes et qu’il a sans doute perdu sa seule chance de neutraliser le maire.

Nadine Bancroft est suspectée par NCIS d’être mêlée au braquage, ce qui semble bien improbable. Peu après, elle est victime d’une tentative de meurtre du groupe terroriste Boko Haram. On est surpris de trouver ce groupe terroriste réel dans la série et à la Nouvelle-Orléans ! Volonté de coller à l’actualité ?

C’est Nadine qui a aidé à voler les armes de son père. Elle revient du Soudan et faisait de l’aide humanitaire. Cette voleuse nous paraît finalement bien sympathique, ayant assisté à des atrocités au Soudan. Elle veut fournir les armes aux victimes de Boko Haram.

Malgré cela, la série n’a plus le dynamisme des deux premières saisons et l’on se demande bien si la saison 4 ne sera pas la dernière. La grande erreur est d’avoir brisé la continuité en faisant disparaître nombre de personnages des premières saisons.

Percy laisse Nadine s’enfuir. Pride n’est pas dupe. Il lui fait une leçon sévère. Percy pense qu’elle risque perdre sa place, et se rend compte que LaSalle tient vraiment à elle.

Sonja Percy est convoqué devant le juge avec Pride, et cette-fois, confronté à une vidéo montrant Percy laissant s’échapper Nadine Bancroft, il la défend.

L’épisode se termine par un cliffhanger, avec Percy en détention, ceci étant une vengeance du maire Hamilton qui a indiqué au juge où se trouvait la vidéo accablante pour l’agent du NCIS.

Anecdotes :

  • J. Downing  ( ?-) est marié à la comédienne Christina Carlisi. Il était l’un des principaux personnages de la série Viper. Il a joué dans Star Trek la nouvelle génération, Arabesque, Les feux de l’amour, Jag, Cold Case, Les Experts : Miami, Esprits criminels, Scandal.

  • Sara Lindsey ( ?-) a joué dans Jack Reacher.  Elle incarne Nadine, la fille de Bancroft.

  • L’épisode bénéficie de la présence de la chanteuse Sheryl Crow qui tient son propre rôle.

  • Sharon Conley (1971-) a joué en 2012 dans Hunger Games. Elle incarne le procureur Karen Izzo qui a joué dans un épisode de chacune des deux premières saisons et reviendra une fois dans celle-ci.

  • LaSalle est amoureux de Percy et lui fait une scène de jalousie pour l’avoir vu embrasser un petit ami, Tom.

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22. AIE FOI EN LA PAROLE 
(KNOCKOUT)

Scénario : Chad Gomez Creasey et Greta Heinemann. Réalisation : Gordon Lonsdale.

Résumé :

Sonja Percy est en prison, sous la pression du maire Hamilton. Ce dernier assiste à un match de boxe. L’un des spectateurs, Morgan, un aumônier de la Navy, est assassiné. Sur les lieux, Hamilton provoque Dwayne. Entre eux, c’est la lutte à mort.

Critique :

Scott Bakula a complètement changé sa façon de jouer la comédie, passant pour donner un exemple de Roger Moore à Daniel Craig. Il incarne ici un homme ivre de vengeance, qui a perdu tout sens de l’humour. Habituellement, il détournait les scripts pour les adapter à son jeu, et faire son numéro.  Ce qu’il faisait dans Enterprise et dans les deux premières saisons de la présente série.

Le fan est un peu déconcerté par ce changement de cap, d’autant plus que la saison 3 est globalement ennuyeuse et pas à la hauteur de ce qui a précédé.

Très vite, l’équipe arrête un suspect, Carlton Boone (Arjav Smith) qui incite à penser que le maire Hamilton est derrière l’affaire, ce que le spectateur le plus distrait à déjà compris. Dans le quartier dévasté par l’ouragan Katrina de Clearwater, Hamilton veut faire des opérations immobilières avec la mafia, et l’aumônier Morgan s’y opposait. Johnny Rudd (Rome Flynn), le boxeur qui considérait le prêtre comme son père a manqué de peu tuer Boone.

Percy, connue comme agent fédéral, est mise en prison avec des détenues de droit commun, ce qui la place en péril de mort.

Entre fusillades et bagarres à Clearwater, l’épisode est d’une extrême violence. En témoigne à la 20e minute le visage ensanglanté de Pride après un mitraillage de la mafia dans un entrepôt.

Loretta Wade dit à Pride qu’il est aveuglé par la rage et plus en capacité de mener son équipe. C’est la première fois qu’une tension extrême s’installe entre eux.

La vérité finit par éclater après un carnage dans l’église : l’aumônier avait caché une carte mère de téléphone portable qui montre l’identité de son meurtrier, Stone (Maury Sterling), l’homme de confiance d’Hamilton.

Pour autant, Dwayne Pride après l’enterrement du pasteur Morgan, décide de ne pas le faire arrêter afin qu’il le mène à prouver la culpabilité d’Hamilton.

L’épisode se termine sur un cliffhanger. Le téléspectateur est scotché sur son fauteuil. Mais je le répète, on aimerait un Bakula moins teigneux. 

Anecdotes :

  • Maury Sterling (1971-) a tourné dans l’adaptation cinéma de L’agence tous risques.

  • Rome Flynn ( ?-) est principalement connu pour Amour, gloire et beauté.

  • Arjay Smith (1983-) a joué dans Le jour d’après.

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23. CHANTIER À HAUT RISQUE 
(DOWN THE RABBIT HOLE)

Scénario : Brad Kern. Réalisation : Edward Ornelas.

Résumé :

Stone, suivi par Pride, ouvre le feu dans une rue de la ville, puis disparaît. Patton découvre une liste de VIP’s parmi lesquelles l’une est la cible de Stone. Le directeur du NCIS, Dan Sanchez, mute Pride, tandis que Percy est enfin libérée de prison.

Critique :

Si la fin de cette saison est bien écrite et passionnante, contrairement à l’ensemble, Scott Bakula continue de jouer de façon hystérique.

Loretta conseille à Pride de ne pas faire de son enquête une affaire personnelle. Il est muté par Dan Sanchez (Carlos Gomez), le directeur du NCIS.

Hamilton tombe dans un piège un peu grossier. Dwayne le provoque et lui met une puce électronique micro espion dans sa veste. Désormais, tout semble trop facile. Cela permet à l’équipe d’apprendre que la cible de Stone est une députée du congrès, Michelle Angelou (April Grace) qui s’oppose à l’expulsion des habitants du quartier de Clearwater, pour lequel le maire a d’importants projets lucratifs immobiliers à mettre en œuvre. Pour cela, il a besoin des autres élus du congrès.

Pride devient fou, est à bout de nerfs, et son équipe s’en rend compte. Il ne dort plus, éructe ses ordres, bref se trouve en situation de faiblesse.

En méga-méchant diabolique, Steven Weber, dont le jeu est trop sobre, n’est pas toujours à la hauteur. Maury Sterling en Stone joue mieux et nous fait croire à un fauve menaçant et dangereux.

Pride tente de prévenir Michelle Angelou qu’elle est en danger de mort, mais elle le prend pour un complice du maire. En voulant la sauver, Dwayne perd sa place au NCIS.

Finalement, Hamilton empoisonne Michelle, tandis que Pride profite de l’explosion de son bar pour se faire passer pour mort. L’épisode donne trop dans l’outrance et récolte seulement trois étoiles.

Anecdotes :

  • April Grace (1962-) a joué dans Je suis une légende, A I Intelligence artificielle, Constantine.

  • Carlos Gomez (1962-) a joué dans Desperado et Le négociateur.

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24. LA CHUTE 
(POETIC JUSTICE)

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Histoire de Christopher Silber et Katherine Beattie. Adaptation : Christopher Silber. Réalisation : James Hayman.

Résumé :

Pride kidnappe le maire Hamilton. Il veut le faire parler. Ses agents obtiennent l’aide du directeur du FBI, Isler.

Critique :

On peut reprocher à cet ultime épisode de tomber dans la bande dessinée. L’enlèvement du maire, qui devient un pantin pathétique, le retour d’entre les morts de Pride, la menace d’un virus empoisonnant la rivière à Clearwater, tout est un peu au-delà de la mesure. Le combat Hamilton-Pride perd en crédibilité à force d’outrances.

A la place de Bak, on a l’impression de voir Bruce Willis dans un Die Hard. Il est à souhaiter que pour la saison suivante, on revienne à une certaine normalité, à ce que la série demeure dans son domaine pour une question de crédibilité.

Isler devient sympathique : il est l’homme qui sauve la mise et la vie de Pride. Les dernières dix minutes nous font croire que l’on est dans un James Bond. Ensuite, nous assistons à une scène théâtrale, où Pride feint de vouloir exécuter le maire avant de baisser son arme « Douglas Hamilton, you’re under arrest ».

Cette fin est à l’image d’une saison 3 qui n’a pas tenu ses promesses. On espère retrouver le gentil Bak de Code Quantum se glissant dans la peau du chef de file de la branche NCIS de la Nouvelle Orléans entre deux morceaux au piano. A ce titre, à mon avis, la prochaine saison va être décisive, et il serait opportun de faire revenir la fille et le père du héros, de développer des intrigues plus humaines, car on sombre trop souvent dans la caricature.

Malgré une fin qui tente de dérider le spectateur avec Pride dans le bar détruit et son équipe qui vient pour tout remettre en ordre, ce qui semble impossible, Scott Bakula ne nous livrera pas un sourire. Ou alors, c’est un sourire intérieur. La notion que l’équipe forme une famille prime lors ce final.

On mettra trois étoiles, mais on croise les doigts pour une meilleure saison à venir.

Anecdotes :

  • Matt Servitto (1965-) qui joue le garde du corps du maire fut l’un des interprètes de la série Les Soprano.

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Saison 2Saison 4

NCIS : Nouvelle Orléans

Saison 3



1. CONTRE-COUPS 
(AFTERSHOCKS)



Scénario : Andrew W. Marlowe

Réalisation : Rob Bowman

Résumé :

Appelée sur une scène de crime, Kate Beckett y découvre Richard Castle, absent depuis des mois !

Critique :

Un démarrage sur les chapeaux de route ! Déjà, l’épisode s’ouvre par une séquence ultradynamique avec un splendide jeu de miroirs (un travail impeccable de Rob Bowman) qui se termine par Castle et Beckett se mettant respectivement en joue !

La victime, une dénommée Chloé, avait une adresse dans la main. En s’y rendant, le trio Beckett/Esposito/Ryan y découvrent Richard Castle, une arme à la main ! Beckett passe les menottes à son ex-partenaire ; le réalisateur zoome d’abord sur les mains de l’écrivain puis sur le visage de Nathan Fillion. C’est un plaisir de voir le visage si mobile, si ouvert de l’acteur. L’interrogatoire que mène Beckett est très serré. Stana Katic montre avec talent à la fois le professionnalisme de son personnage (questions sur l’affaire) et l’irritation de cette dernière (parce que Castle ne lui a donné de nouvelles depuis qu’il est revenu des Hamptons). On appréciera les vacheries réciproques des duettistes. Innocenté, Castle est sèchement renvoyé chez lui. Nathan Fillion rend parfaitement compte du désarroi de l’écrivain qui ne comprend pas la froideur de ses amis.

Avec sa maestria habituelle, Andrew W. Marlowe fait progresser son intrigue et parvient à replacer Castle sur la route des policiers en une parfaite symétrie de la première scène de crime ! C’est drôle et brillant. Le plus beau c’est la parfaite explication logique qui a amené le tandem au même endroit, la troisième scène de crime, en partant de deux points de départ différents. Comprenant qu’elle ne se débarrasserait jamais de Castle, Beckett l’admet « pour cette enquête » à ses côtés et il parie qu’il trouvera la solution. L’enjeu : sa présence au poste. Il est évident que Castle restera mais ce jeu fait partie de l’ADN du personnage et c’est une série qui joue avec les codes et avec son public. Comment rendre cette évidence plausible ? C’est le réel enjeu. Le spectateur s’amuse de retrouver les passages obligés de sa série : le café apporté le matin (ne manquez pas le visage de Stana Katic ; l’actrice rend parfaitement visible le plaisir qu’éprouve son personnage de retrouver son binôme), les théories farfelues et surtout l’idée qui relance l’enquête. Ici, il prouve le lien entre les victimes. Le scénariste parvient à nous surprendre en plaçant ledit lien dans un cabaret burlesque ! On note une marotte des réalisateurs dans les interrogatoires. Alors que la caméra est statique dans l’interrogatoire dans un cas, elle est très mobile dans un autre ; ce qui signifie qu’un élément important va nous être communiqué. Une réflexion de Beckett fait bingo dans son esprit puis ça fait tilt entre eux. Quelle série aime tant ses fans pour leur présenter tous les passages obligés tout en jouant avec ?

L’arrestation nous ramène à la scène de départ et l’explicite avec une redoutable efficacité. Beckett considère que Castle a gagné. Le duo est reformé. La saison peut commencer !

Anecdotes :

  • Le premier épisode de cette saison a été suivi par près de 12 millions de téléspectateurs sur ABC, aux États-Unis. Face à cette audience, la chaîne a commandé 2 épisodes supplémentaires pour la saison.

  • Stana Katic et Tamala Jones continuent à se laisser pousser les cheveux.

  • Michael Rady/Evan Murphy : acteur américain, surtout présent à la télévision : Greek (2008-2009), Melrose Place : Nouvelle génération (2009-2010), Mentalist (2011-2012), Jane the Virgin (depuis 2014).

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2. COMME CHIEN ET CHAT 
(SUSPICIOUS MINDS)

Scénario : Moira Kirland

Réalisation : John Terleski

Résumé :

L’enquête sur la mort d’une voyante amène Castle et Beckett sur la piste d’un autre meurtre.

Critique :

Castle et la voyante ! Une évidence pour cet amateur de fantastique ! Dommage que l’intrigue avec ses multiples personnages soit un peu confuse. On peut heureusement compter sur notre duo, très Mulder et Scully sur ce coup-là, pour nous distraire. Castle est bien entendu Mulder et Beckett Scully ; d’ailleurs elle reçoit très officiellement ce surnom.

Difficile d’isoler l’intrigue principale de ses sous-intrigues. La victime, Vivienne Marchand, avait déjà collaboré avec la police mais Ryan démonte la réputation de la voyante, mise en cause par un producteur de télé-réalité à qui elle propose de confier la vérité sur un « vrai » meurtre pour qu’il efface des images qui lui nuisent. La victime prétendue aurait fait une crise cardiaque mais pourrait avoir été empoisonné. Cet homme, Emilio, avait une liaison avec la femme d’un de ses employés, une gourde blonde. C’est compliqué de bien suivre et la résolution de l’énigme est un peu tirée par les cheveux. Le plus intéressant, c’est la différence entre un Castle ouvert au mystère et une Beckett matérialiste. La scène où les policiers démontrent comment la voyante aurait pu tout découvrir sur le meurtre d’Emilio est sans doute une des meilleures. Mais c’est Castle qui a la plus belle réplique décochée à son amie : « Si vous ne croyez pas à la possibilité que la magie existe, vous ne la trouverez jamais ».

Là-dessus, la fille de la voyante, Penny, elle aussi médium – Rachel Boston est le meilleur second rôle de l’épisode émouvante dans son deuil, un peu exaltée par ses visions ; d’abord hésitante à dire la première à Beckett puis gagnant en assurance – nous gratifie d’un pronostic sur l’avenir de Beckett.

Comme souvent, la famille de l’écrivain fournit l’intrigue secondaire ; aujourd’hui c’est Martha qui s’y colle. Cette partie de l’épisode est la plus solide et la plus forte, notamment dans l’émotion. Martha – merveilleuse Susan Sullivan éblouissante, la « Castle girl » de l’épisode – s’est vu demandé en mariage par son amant Chet. Elle veut réfléchir mais, en fait, elle pense que leur histoire est finie. Plus de flamme et c’est un moment touchant. Mais voilà que Chet meurt avant qu’elle n’ait rompu ! La scène entre Susan Sullivan, effondrée, et Nathan Fillion, magnifique en fils soutenant sa mère, est très émouvante. Cette sous-intrigue sauve le 3ème melon.

Anecdotes :

  • Absence Ruben Santiago-Hudson

  • Beckett a cessé de croire au Père Noël à l’âge de 3 ans.

  • Castle nous révèle que, si son nom de plume est « Richard Edgar Castle » (en hommage à Edgar Allan Poe), son véritable nom est Richard Alexandre Rodgers.

  • Rachel Boston/Penny Marchand : actrice américaine, vue dans les séries Mes plus belles années (2002-2005), NCIS (2006), The Ex List (2008-2009), US Marshall : protection de témoins  (2011-2012), Witches of the East End (2013-2014).

  • Mercedes Masöhn/Marina Casillas : actrice suédoise, vue dans les séries Entourage (2008), NCIS (2009), Three Rivers (2009-2010), 666 Park Avenue (2012-2013), Californication (2014), NCIS : Los Angeles (2014, 5 épisodes), Fear the walking dead (depuis 2015).

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3. LE JUSTE CHOIX 
(MAN ON FIRE)

Scénario : Alexi Hawley

Réalisation : Bryan Spicer

Résumé :

Le meurtre d’un garant de caution envoie Castle et Beckett à la fois dans le passé de cette dernière et sur la piste d’un trésor

Critique :

A travers une enquête très classique, Castle s’offre un beau moment dans l’approfondissement du personnage de Kate Beckett tout en rendant hommage quelque part au Faucon maltais. Le mort est trouvé dans son bureau et c’est de là que va découler toute l’enquête. Sur son corps, Lanie trouve un papier rempli de traits. Castle pense d’emblée à un (Da Vinci) code quand Beckett le compare à un vulgaire bout de papier. Faute du scénariste puisque rien n’est inutile dans une série policière et que, d’autre part, Beckett ne pourrait jamais considérer un élément quel qu’il soit comme anodin. Dans le bureau, les enquêteurs trouveront un micro qui relie l’épouse de la victime à la scène de crime. Sur le corps, Lanie, à nouveau, découvre une croix faite de baume et d’huile qui amène un prêtre en salle d’interrogatoire ! Enfin, une empreint fait tomber dans l’escarcelle un ancien criminel visiblement complètement décati !! Mais le plus beau, c’est qu’en coursant un suspect, Beckett tombe sur Mike Royce, son ancien instructeur. Jason Beghe est impeccable dans ce rôle de mentor, à la fois distancié par l’âge et l’humour tout en montrant une affection certaine pour son ancienne élève. Stana Katic est tout aussi remarquable car l’actrice rend elle aussi palpable cette affection. Les deux acteurs réussissent à créer et à rendre tangible et partant crédible cette connexion entre leurs personnages.

Evidemment que le papier découvert était important et même qu’il est une carte menant au butin d’un vol de bijoux d’un montant pour lequel on pourrait aisément tuer ! Rien n’étant ce qu’il paraissait être, la seconde partie de l’épisode déconstruit les figures qu’il nous avait précédemment présentées ! C’est très bien écrit et la chasse au trésor amène à une scène d’un cliché absolu qui devient un morceau de bravoure : tout le monde s’y retrouve et se menace réciproquement avec des armes de tous les calibres !!! Castle sauve la mise et résout l’énigme.

L’épisode comporte une intrigue mineure, celle d’Alexis qui veut un scooter. C’est mignonnet surtout avec le charme de Molly C. Quinn mais on n’y croit qu’à moitié et, surtout, c’est clairement ajouté pour donner du temps de jeu à la « famille Castle ». Pas grave, Nathan Fillion et consorts auront réussi à nous amuser quand même !

Anecdotes :

  • « Les filles rêvent d’un deux roues quand on réalise qu’on n’aura jamais de poney » affirme Beckett

  • « J’ai toujours rêvé de faire ça ! » s’exclame hilare Castle en poursuivant un suspect !

  • Castle a écrit « Le tueur n’avait pas le son » ; il a trouvé mieux comme titre !

  • Jason Beghe/Mike Royce : acteur américain vu au cinéma dans The X-Files : le film (1998) mais plus souvent à la télévision : X-Files (1994), Les Experts (2002), Veronica Mars (2006), Californication (2009/2011-2013), Chicago Fire (2012-2015), Chicago Police Department (depuis 2013).

  • Sophina Brown/Gayle Carver :  actrice américaine vue dans les séries New York Unité spéciale (2001), Shark (2006-2008), Numb3rs (2008-2010), NCIS : Los Angeles (2011), Ravenswood (2013-2014), Scream (2015).

  • Absence de Ruben Santiago-Hudson.

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4. LA GRANDE ÉVASION 
(ESCAPE PLAN)

Scénario : David Grae

Réalisation : Rob Bowman

Résumé :

Un homme est retrouvé mort tué par une balle en plomb vieille de 200 ans !

Critique :

Très joli titre français qui, sans vendre la mèche, en allume toutefois une partie. Une des forces de cet épisode c’est son travail visuel. D’entrée de jeu, Rob Bowman nous captive par cette scène dans une lumière bleu-noir mêlant silence autour du cadavre et bruits de chevaux au galop. Un déphasage qui illustre que le temps sera une des données du problème.

La victime, un certain Daniel Goldstein créait des produits financiers complexes. Un de ces produits a justement fait perdre beaucoup d’argent à plein de monde. Suivez l’agent est un poncif du récif policier sauf que nous sommes chez Castle et que ce n’est qu’un aspect de la réponse. Car Lanie apporte plus de questions qu’elle ne donne de réponse : la victime a été tuée par une balle remontant au XVIIIème siècle tirée par une arme de la même époque ! Il n’en faut pas plus à Castle pour imaginer un tueur spatio-temporel venu par un portail dimensionnel ! L’énergie que met Nathan Fillion dans son personnage le préserve du ridicule pour le faire passer dans l’autre dimension des huluberlus sympathiques, un excentrique ! Devinez le modèle de la voiture de Daniel et vous imaginerez les sommets de jubilation de l’écrivain !

Castle et Beckett vont remonter jusqu’à un club de farfelus, éminemment délirants mais bons enfants. Le décor est chargé mais il crée une véritable identité visuelle au club, un décalage entre l’extérieur du XXIème siècle et l’intérieur qui se revendique du Londres victorien (costumes notamment) mais comme si le futur imaginé à l’époque (référence à Jules Verne) s’était justement arrêté là. Rob Bowman, bien aidé par les décorateurs, opère une présentation en deux/trois images, de vrais tableaux d’originaux saisis sur le vif. Mais si le club est original, c’est aussi lui qui donnera la clé de l’énigme. Grâce aussi à une séance de tir devant mesurer la précision des armes du siècle des Lumières ; d’abord sérieuse, cette séance vire au déjanté et on remercie Nathan Fillion à genoux tellement c’est fou !!

L’intrigue mineure du jour, ce sont les premiers émois d’Alexis. C’est très touchant grâce à l’implication de Molly C. Quinn, absolument géniale quand elle entreprend de se demander à voix haute comment on sait qu’on est amoureux. C’est à la fois drôle et touchant et Nathan Fillion n’est pas en reste. Sur cette scène, il est lui aussi attendrissant et nous fait bien sourire. Il a carrément su nous faire rire par la jalousie de Castle, vexé que ce soit à Martha et non à lui, le « papa cool » qu’Alexis se soit confiée la première ! Quant à la première rencontre du père et du petit ami, il n’y a que dans cette série qu’elle pouvait avoir lieu de cette façon !!

Anecdotes :

  • Humour noir toujours pour ouvrir l’épisode lorsque Martha dit à son fils : « Rien de tel qu’un petit meurtre pour te remonter le moral » !

  • Le premier mot de bébé Alexis a été « Dénouement » mais c’est parce que Castle « lui a appris très tôt à structurer sa pensée » !!

  • Première apparition du nouveau compagnon de Kate Beckett.

  • Andrew Leeds/ Adam Murphy : acteur américain vu dans les séries Nip/Tuck (2003-2004), Bones (Pelant, 2012), NCIS : Los Angeles (2013-2014).

  • Victor Webster/Josh Davidson : acteur canadien, vu dans les séries Sunset Beach (1998-1999), Mutant X (2001-2004), Related (2005-2006), Esprits criminels (2009), Continuum (2012-2015).

  • Hommage à Stephen J. Cannell. 

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5. LES VRAIS HÉROS NE SE REPOSENT JAMAIS 
(COURSE CORRECTION)

Scénario : Terence Paul Winter

Réalisation : John Terlesky

Résumé :

Lors d’un enterrement un cercueil se renverse libérant deux corps !

Critique :

Au tour des séries hospitalières de passer à la moulinette de Castle ! Humour et ironie à tous les étages mais aussi beaucoup de sentiments voire du sentimentalisme si l’on est peu charitable. La victime, Valérie Monroe, était médecin dans un hôpital et elle a été tuée avec une « précision chirurgicale » selon la formule agréée. Le mode opératoire, et plus largement l’injection de formules médicales, permettent à Tamala Jones de sortir de son registre habituel pour développer une réelle expertise. La mise en scène de John Terlesky permet de donner un aspect fluide à une scène d’explication qui aurait été bavarde et pesante s’il l’avait tourné platement.

L’écriture de la série est bien rodée mais absolument pas mécanique. Ainsi, le premier suspect, Greg McClinctock, est-il bien entendu innocent du crime puisqu’il est le premier justement. Sauf que c’est bien plus subtil ! L’explication finale est stupéfiante par la maîtrise d’écriture et le jeu avec le spectateur qui a toutes les cartes en main mais tombe dans le panneau qu’on lui présente ! Comment faire autrement quand le scénario mêle un baron de la drogue qui employait la victime comme médecin personnel ? Comment passer sous silence le fait qu’elle était une informatrice du ministère de la justice ? Et que vient faire dans tout cela une recherche du docteur Monroe concernant la ville de Katona, État de New York, prototype selon le capitaine Montgomery « de la ville où il ne se passe jamais rien » ? La réponse à la question est fournie par le capitaine Montgomery lui-même ! Ruben Santiago-Hudson a peu de temps de présence mais il l’emploie bien, chaleureux, proche de ses troupes.

Et puis il y a de l’amour dans cet épisode. L’amour d’Alexis pour Ashley (absent bien qu’on parle beaucoup de lui) et le couple qui a « sa » chanson (de Taylor Swift). Celui de Castle pour Gina ; une crise entre eux dû à la jalousie de ce dernier déjà constatée quand on parle de sa fille mais qu’ils parviennent à surmonter grâce à un travail sur soi de cet égotiste de première qu’est Richard Castle. Nathan Fillion est impeccable et l’on sent les efforts que son personnage a fait par amour pour les autres. C’est aussi avec délice que l’on assiste à la lecture entre Castle et Beckett d’une correspondance amoureuse où ils espèrent trouver une piste. Non seulement c’est amusant mais c’est loin d’être purement anecdotique. Quant au mobile du meurtre, il est quelque part lié à l’amour, décidément un grand meurtrier !

Anecdotes :

  • Michael Cassidy/Greg McClinctock : acteur américain vu dans les séries Newport Beach (2004-2005), Smallville (2007-2008), Scandal (2012), Men at Work (2012-2014), The Magicians (2016).

  • L’épisode comprend de multiples références à des séries hospitalières, comme un « docteur Rhonda Shimes » ! Selon Castle, les médecins sont connus pour « leur fornication galopante » et le triolisme serait « courant » !

  • Retour de Monet Mazur (Gina).

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6. AUX AGUETS 
(ONE GOOD MAN)

Scénario : David Amann

Réalisation : Bill Roe

Résumé :

Le meurtre d’une femme blonde indique à la police de New York qu’un tueur en série, le Triple Tueur, est de retour en ville.

Critique :

Un épisode remarquable à l’intrigue complexe mais maîtrisé, aux dialogues froids et à la mise en scène lente et grave ; profondément noir, cet épisode, éclairci par l’intrigue secondaire qui aura son importance sur l’intrigue principale, ce qui est rare, réussit une figure imposée des séries policières : introduire la Némésis du (des) héros.

L’entrée dans l’épisode est déjà un signe de maîtrise narrative, visuelle et sonore. Quand tout va bien, la jeune femme blonde est éclairée par les lumières de la ville et on entend clairement Phil Collins. Puis, progressivement, le silence se fait. Très vite, Lanie relie ce crime à ceux du Triple Tueur. Ruben Santiago-Hudson enfile les habits du commandant Montgomery et, avec autorité, nous donne un topo sur ce meurtrier. Survient une seconde victime et seulement le générique ! Avec efficacité, mais en ayant tout de même pris le temps d’une scène d’émotion, le scénario introduit le héros noir de l’épisode, Marcus Gates incarné avec un talent fou par Lee Tergesen. L’acteur donne un détachement ironique à son personnage (il faut voir le sang-froid qu’il conserve alors qu’une armada de flics surarmés le mettent en joue). Les interrogatoires de Gates par Beckett seule sont des bijoux. Le ton est toujours calme mais la tension est palpable surtout que la froideur de Gates le rend de plus en plus affreux mais, comme il a réponse à tout, c’est une anguille qui se tient devant nous. Le second interrogatoire semble rejouer la même scène mais on notera alors que le réalisateur zoome sur les visages. Quelque chose de nouveau va sortir de tout cela.

Pour coincer Gates, les enquêteurs ont fouillé le passé du roi de Sing Sing et découvert son co-détenu, Jerry Tyson. Autant Gates est glacial, autant Tyson paraît émotif, mal à l’aise. Il faut que la police lui arrache les bribes d’information qui vont lui être utile. Mais, nous sommes dans Castle et c’est chez notre écrivain préféré qu’un détail fait tilt permettant de sauver une femme ! On s’achemine vers le happy end traditionnel mais on aurait dû mieux écouter Castle, insatisfait du dénouement. Parce ce que, cette fois, l’imagination débordante de ce dernier lui fait entrevoir trop tard la vérité. Le final sera éminemment fort et noir, et pourtant, il conservera jusqu’au bout une brindille d’humour.

Ce petit éclat d’humour, pareil à la noisette dans le chocolat noir, provient de la résolution de l’intrigue secondaire du jour : l’admirateur secret d’Alexis. Ce qui est amusant et bien écrit, c’est le caractère évolutif de cette histoire et la manière dont les protagonistes, Alexis mais surtout Castle, la vivent. Cette intrigue et la principale interagissent et se renforcent ou plutôt s’équilibrent ; la noirceur de l’intrigue principale est en partie compensée par la relative légèreté de l’intrigue secondaire. Ensuite, quand Alexis, très insouciante sur ce coup-là, décide de se rendre au rendez-vous fixé, Martha défend à son fils de la surveiller…se réservant ce rôle ! Bonne composition de Susan Sullivan qui rend très convainquant et savoureux le changement de pied de son personnage et donne à voir, mine de rien, l’amour profond que cette famille se porte. C’est le coup de fil qu’elle passera à son fils pour le rassurer qui va jouer un rôle déterminant dans le final de l’épisode.

Anecdotes :

  • Brian Klugman/Paul McCardle : acteur américain, surtout connu pour avoir joué dans Bones (2013).

  • Michael Mosley/Jerry Tyson : acteur américain, vu au cinéma dans La Proposition (2009) mais plus souvent à la télévision : Scrubs (2009-2010), The Closer (2010), Pan Am (2011-2012).

  • Lee Tergesen/Marcus Gates : acteur américain, peu de films notables mais une longue carrière télévisuelle : New York Police Judiciaire (1990), Homicide (1993-1994), Code Lisa (1994-1998), Oz (1997-2003), Desperate Housewives (2006), Dr House (2009), American Wiwes (2010-2011), Longmire (2013-2014), The Strain (2016).

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7. GUERRE DE GANGS 
(OUTLAWS)

Scénario : Elisabeth Davis

Réalisation : Felix Alcala

Résumé :

La mort d’un comédien minable conduit Castle et Beckett dans une histoire de faux-semblants.

Critique :

Un épisode pas déplaisant certes mais extrêmement banal et pour tout dire peu inspiré. L’intrigue est confuse, passant d’une chose à une autre sans s’en fixer sur une seule tout en étant très linéaire. La révélation de l’identité du coupable tombe comme un cheveu sur la soupe.

On avait pourtant commencé par une entrée contrastée comme la série sait si bien les faire. D’un côté, un policier en uniforme disparaît brusquement happé depuis l’intérieur d’un appartement d’où venait des cris. D’un autre côté, Alexis et Martha font des vocalises à 5 heures du matin !

C’est ce policier qui est mort sauf que c’était un comédien ! Un strip-teaser pour être précis. Et l’appartement abrite une colonie de jeunes femmes totalement effondrées quand Castle et Beckett y arrivent : enterrement de vie de jeune fille ! Mais passé cette ouverture hilarante, on va rire beaucoup moins et, dans Castle, c’est quand même plutôt gênant.

Tout le reste de l’épisode va dérouler la pelote que le patron de la boîte qui employait la victime a donné à Ryan et Esposito. Le club de strip-tease (passage assez drôle grâce à nos duettistes) amène à une « cougar » qui était la maîtresse de la victime mais avait rompu parce qu’il lui avait demandé 25 000 $. Argent qui amène à…etc. Tout cela pour nous amener à une histoire d’escroquerie très classique mais que la scénariste (pourtant talentueuse) n’a plus tellement le temps de développer et doit même bâcler la scène où le coupable est confondu. Et le spectateur avec lui.

L’intrigue secondaire est amusante (Alexis veut auditionner pour un rôle dans Grease à son lycée et Martha la coache) mais parfaitement anecdotique et complètement périphérique à notre intrigue. Seule la frimousse mutine de Molly C. Quinn et l’allant que met Susan Sullivan nous font passer un bon moment et, en fait, nous évite l’ennui.

Anecdotes :

  • La victime lisait des bouquins de Donald Trump parlant de finances.

  • Castle trouve que la victime ne valait pas 300$/heure : Lanie, elle, achète tout de suite !

  • Selon le patron qui reçoit Ryan et Esposito, les filles sont « dingues des petits maigrichons genre Twilight ». Ce qui date l’épisode !

  • Sagesse de Martha Rodgers : « Les auditions, c’est comme les hommes. Une de perdue… »

  • Mary Page Keller/Rebecca Dalton : actrice américaine, elle tourne surtout pour la télévision: Providence (1999), JAG (3 épisodes, 2002-2003), New York Police Blue (4 épisodes, 2004), Commander in Chief (4 épisodes, 2005), 24 heures chrono (2 épisodes, 2009), Castle (2010), NCIS : Los Angeles (2011), Supernatural (2011), Pretty Little Liars (4 épisodes, 2012), Chasing Life  (2014-2015).

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8. DOUCE MÉLODIE 
(MUSIC TO MY EARS)

Scénario : Matt Pyken

Réalisation : Bryan Spicer

Résumé :

La mort d’un employé municipal emmène Castle et Beckett vers une toute autre affaire.

Critique :

Solide épisode : une première affaire qui ouvre sur une seconde et relance complètement l’intrigue tout en faisant monter la pression. L’humour est bien dosé ; très présent au départ, il se fait plus rare ensuite à la mesure de l’élévation des enjeux. Un parfait tempo empêche tout ennui. Tout juste peut-on regretter que tous les acteurs ne soient pas au top niveau.

C’est à Central Park que nos duettistes préférés se retrouvent autour du cadavre d’un certain « Lenny les bonnes ampoules », un électricien chargé de changer les ampoules dans le métro de New York. D’emblée, le scénariste nous dit que ce n’est pas une affaire simple : la victime a été tuée de trois balles au terme d’une chasse à l’homme. Pourquoi le tuer ? Ryan et Esposito pensent avoir trouvé du matériel d’espionnage chez lui à moins que ce ne soit son peu scrupuleux supérieur ? Matt Pyken nous présente ces pistes avec une parfaite crédibilité mais elles sont fausses ! L’explication de la présence du matériel est absolument hilarante !

Et c’est là que le scénariste nous inflige un rebondissement dramatique : la victime a été tuée pour avoir assisté à un enlèvement d’enfant ! La tension est installée d’emblée puisque les enquêteurs ignorent l’identité de l’enfant et doivent la découvrir. En outre, Nathan Fillion nous permet d’apprécier la partie dramatique de Castle ; un père qui comprend quelle épreuve traverse le père du gamin. Père joué par John Pyper-Ferguson qui est très juste. L’acteur est très impliqué et on croit à sa peine beaucoup plus qu’à celle de la mère, tellement plus fade et dans un rôle extrêmement convenu. Un père qui passe aussi un temps pour le coupable et clame son innocence alors que le temps presse. A ce stade de l’épisode, il pourrait très bien être un kidnappeur. Ça oui mais tueur, cela était plus difficile et les enquêteurs en sont conscients. Leurs interprètes aussi et on est à fond avec eux. Le final, dynamisé par Nathan Fillion dont le personnage a deux éclairs de génie qui décide du succès et Stana Katic, très convaincante dans l’action. Ruben Santiago-Hudson est très bien aussi dans un registre plus dur que d’habitude.

L’intrigue secondaire est amusante quoique résolument mineure : Alexis garde le rat domestique de son petit ami Ashley (Ken Baumann, peu expressif), une bestiole nommée Théodore, et qui disparaît. Elle le cherche en vain et craint la réaction du jeune garçon. Pas vraiment de quoi fouetter un chat. L’intrigue ne passionne pas Molly C. Quinn outre mesure même si l’actrice a déjà suffisamment de talent pour nous garder avec elle.

Anecdotes :

  • Quand Castle parle de Ben par rapport au rat, il fait référence au film d’horreur Ben de Phil Karlson sorti en 1972.

  • Pour Beckett, l’animal de compagnie le plus courant à New York, c’est le cafard ! L’animal le plus étrange qu’elle ait eu ? Castle bien sûr !

  • Castle fait référence à « Flamme d’argent », une nouvelle de Sherlock Holmes où c’est l’absence d’une chose (en l’occurrence un aboiement) qui en révèle une autre.

  • Carmen Argenziano/Marco Rivera : acteur américain actif sur les deux écrans. Au cinéma, on a pu le voir dans Le Parrain II (1974), Le retour de l’inspecteur Harry (1983), Broken Arrow (1996), Anges et Démons (2009). A la télévision dans Columbo (1973), L’Agence tous risques (1983), La loi de Los Angeles (1986-1990), Urgences (1995), Stargate SG-1 (1998-2005), Docteur House (2007), Hawaï Five-0 (2014).

  • John Pyper-Ferguson/Dean Donegal : acteur canadien d’origine australienne, on a pu le voir dans X-Men l’affrontement final (2006) mais plus souvent à la télévision : Brisco County (1993-1994), MilleniuM (1997-1998), Les Experts (2000, 2010), Brothers & Sisters (2006-2007), Terminator : Les chroniques de Sarah Connors (2009), Grimm (2012), Once upon a time (2013), The Last Ship (depuis 2014), Marvel : les agents du SHIELDS (2017).

  • Eve Carradine/Mirielle Lefcourt : Ever Dawn Carradine est la nièce de David Carradine. On a pu la voir essentiellement à la télévision : Les Dessous de Veronica (1998), Les Experts (2004), Supernatural (2009).

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9.  À TOUTE VITESSE 
(OVERDRIVE) 

Scénario : Shalisha Harris

Réalisation : Bethany Rooney

Résumé :

La mort très étrange d’une astrophysicienne amène Castle et Beckett aux frontières du réel.

Critique :

Savoureux hommage à une glorieuse ainée tout autant que passage au tamis de la question extraterrestre, cet épisode est un régal ultra-référencé (Castle est une série « geek » à l’image de son héros) qui insère avec bonheur une enquête policière dans un cadre baignant dans l’étrange. L’on est toutefois plus proche de Jean Ray avec un « fantastique expliqué ».

La victime était une astrophysicienne retrouvée victime d’une « décompression explosive » ; ce qui se produit lorsqu’un corps est situé hors de l’atmosphère ! Tamala Jones rend bien la perplexité de Lanie et la suite de l’autopsie ne va pas lui rendre le sourire ; il y a bien plus de questions que de réponses. Mais si la légiste est perdue, Castle, lui, est tout sourire ! La victime a été enlevée par des aliens ! Lorsque le générique est lancé après 10 minutes d’épisode, cette hypothèse n’a pas pu être démentie par Beckett !

Il est intéressant de revoir nos duellistes dans leurs rôles de sceptique et de convaincu d’autant qu’à la différence de la magie, l’hypothèse d’une vie (et d’une intelligence) extra-terrestre est toujours valable scientifiquement même sans aller jusqu’aux élucubrations de la littérature et du cinéma fantastique. Jusqu’au bout, Beckett refusera d’admettre que les aliens existent même si, un instant, la logique policière semble vaciller. Le scénario donne évidemment un peu de temps à la thèse ufologique et s’offre Lance Henrikssen en invité de luxe ! Certains pourront regretter le temps relativement bref de sa présence mais c’est en fait cohérent avec la série : Castle est une série policière et non une série fantastique. Disons que c’est un témoignage de sympathie et une révérence faite à un acteur reconnu dans ce domaine tout autant qu’un hommage à la célèbre série où la vérité est ailleurs. En tout cas, en peu de minutes, l’acteur est très juste. Très posé, Benny Stryker n’a rien d’un gourou illuminé et il a même des informations pour les enquêteurs. Impossible de ne pas sourire quand il affirme avec un sérieux académique que le Gouvernement est derrière tout cela ! Et ce n’est pas la suite qui va le démentir !! Des « agents fédéraux » enlèvent les affaires de la malheureuse et interrogent dans des conditions ultraclichées nos héros !!!

Cet « enlèvement » est le climax de l’hommage. Par la suite, la vérité va se faire jour sous un angle réaliste de plus en plus affirmé. Castle a une idée pour le moins cocasse pour joindre ces mystérieux agents et le fait que ça marche souligne le côté fictionnel de la série. C’est encore l’écrivain qui va comprendre que quelque chose ne va pas du côté de la victime. Bien vu de la part de la scénariste que de ne pas faire de l’écrivain un obstiné. S’il croit en la magie et aux « petits hommes gris » (merci Mulder !), il n’en fait pas l’alpha et l’oméga. Si la prosaïque réalité doit l’emporter, alors tant pis ! Mais on sait qu’il ne renoncera pas à ses convictions. C’est finalement la coopération entre la police et un agent fédéral secret mais bien réel qui permettra à la vérité de se faire jour.

Anecdotes :

  • L’épisode ne compte pas d’accroche. La séquence « Il y a deux catégories de personnes qui réfléchissent à des façons de tuer » est supprimée.

  • « Les parents d’Ashley vous aimeront. Il vous suffit de ne pas être vous-même », assène avec gourmandise Beckett à Castle qui doit dîner avec les parents du petit ami d’Alexis !

  • Le titre original de cet épisode est un jeu de mot avec le titre original du film Rencontres du troisième type à savoir Close Encounters of the Third Kind.

  • Cet épisode multiplie les références à la série X-Files : Aux frontières du réel. Le titre français l’avait déjà annoncé !

  • Un des acteurs invités, Lance Henriksen, a interprété le personnage principal de la série MillenniuM, créée par Chris Carter à l'instar de X-Files.

  • Castle, après avoir parlé chinois, explique qu'il parle chinois parce qu'il adorait une série télévisée. Une autre référence à la série Firefly dans laquelle Nathan Fillion jouait dans un monde où l'anglais et le chinois mandarin sont parlés couramment par tout le monde.

  • Lance Henriksen/Benny Stryker : acteur américain, vu au cinéma dans Rencontre du troisième type (1977), Terminator (1984), Aliens, le retour (1986), Aliens 3 (1992), Mort ou vif (1995), Scream 3 (2000), Appaloosa (2008). Il a également joué pour la télévision où il est surtout connu pour MilléniuM (1996-1999). On l’a vu aussi dans NCIS (2007) et The Blacklist (2015).

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10. MAUVAISE ALLIANCE 
(FOLLOW THE MONEY)

Scénario : Scott Williams

Réalisation : Bryan Spicer

Résumé :

La mort d’un ancien docker fauché, un ancien bar et la Prohibition sont les ingrédients du nouveau cocktail pour Castle et Beckett.

Critique :

Bel hommage au passé sulfureux de l’Amérique mais aussi à une certaine ambiance quand « atmosphère » voulait dire quelque chose de l’esprit d’un lieu.

Tout commence quand le corps d’un certain Donnie est sorti de l’East River. Les enquêteurs trouvent très vite que c’est un ancien docker et Castle fantasme déjà sur l’implication de la Mafia ! Il y a bien un ancien type louche mais il a juste vendu un bar, le Old Haunt à Donnie qui y avait des souvenirs. Castle fait un éloge vibrant du lieu et c’est un régal d’entendre vibrer ces mots d’autant que Nathan Fillion est vraiment excellent dans l’incarnation de son personnage. Sur cet épisode, il vole la vedette à Stana Katic qui se rattrape pour partie dans l’interrogatoire du barman. C’est ultra-sexy et plein d’humour. On a encore l’occasion de rire avec le troisième suspect de l’épisode, complètement « chargé » mais blanc comme neige. C’est sans doute le point faible de cet épisode ; le coupable n’est pas si dur à trouver quand on a éliminé presque tout le monde très vite. A défaut d’un whodunit à la Duchesse de la mort, il reste le whydunit.

Le Old Haunt est au cœur de l’intrigue et le décor a été particulièrement soigné. Il y a un bel effort de reconstitution avec ce souci de lier le beau à l’utile, à savoir donner l’illusion qu’il s’agit d’un lieu lié à la Prohibition. Le tunnel qu’empruntent nos duettistes est un classique de la littérature policière de l’époque (lire Sax Rohmer ou Dashiell Hammett) mais il s’insère avec aisance dans l’histoire et joue un rôle déterminant dans l’explication et la résolution de l’intrigue. Le scénariste s’offre en plus le luxe de se payer la jeunesse branchée par cette confrontation entre un Castle amoureux et respectueux du passé et une tête à claque patron de start-up ; le genre à se gargariser d’avoir inventé la roue et de l’avoir fait breveter. La charge caustique est à déguster sans modération.

Dans une histoire où le passé se rappelle et se confronte au présent, l’intrigue secondaire avec la copine d’Alexis venue du Kansas est certes très mineure mais elle résonne plutôt bien avec l’ensemble.

Anecdotes :

  • Castle a écrit « Pour une poignée de balles » au Old Haunt.

  • L’écrivain multiplie les références au cinéma dont Les Dents de la mer et Alien.

  • Beckett fait référence aux « alligators » dans les égouts. Légende urbaine, elle s’appuie sur un fait véridique : un crocodile est sorti des égouts de New York le 10 février 1935. Dès 1936, la municipalité lança une campagne d’éradication. Il est de toute façon impossible à un reptile de vivre dans un environnement aussi froid.

  • La Prohibition : le terme renvoie à la campagne contre la production, la vente et la consommation d’alcool. Elle fut institutionnalisée par le 18ème amendement en 1919 mais suscita une puissante contrebande. Roosevelt la supprima en 1933 (21ème amendement).

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11. PARI GAGNANT 
(LET IT RIDE)

Scénario : David Grae

Réalisation : Jeff Blekner

Résumé :

Alors que l’équipe enquête sur la mort d’une marieuse, elle accueille l’actrice qui doit incarner Nikki Heat au cinéma et veut s’inspirer de Beckett !

Critique :

Attention ! Idée brillante ! Un scénario signé David Grae est en général gage de qualité mais ici, il fait preuve d’une belle inventivité et d’un grand humour car c’est la série qui se moque d’elle-même ! La mise en abîme est hilarante et nos duettistes interprètent une symphonie en trois temps impeccable. Comme l’intrigue policière n’est nullement sacrifiée à cet exercice de style, le spectateur est à la noce !

A la noce parce que la victime, Stacy Collins, veillait à ce que des couples se rencontrent. « Un petit meurtre te fera du bien » avait dit Alexis à son père affligé par le choix de l’actrice Natalie Rhodes pour interpréter Nikki Heat. C’est vrai que les premières images dont on nous gratifie n’ont rien de gratifiant pour elle et l’énoncé de sa filmographie – qu’Alexis n’a « pas vu » mais qu’elle connaît bien – a de quoi faire fuir en effet !! Or, voilà que ladite Natalie Rhodes débarque sur la scène de crime !!! Beckett avait donné son accord pour qu’elle la suive et prenne des notes (elle a l’habitude !). C’est le premier mouvement de la symphonie : Beckett confiante, collaborant de bonne grâce avec une Natalie à l’écoute, concentrée et un Castle proprement snobé et dont toutes les tentatives pour se rendre intéressant virent au pathétique. Il a des répliques d’une platitude confondante prononcées avec le sérieux qui ne va pas. Même Chuck Norris s’en sortirait mieux ! Nathan Fillion est juste génial ; une mimique suffit pour nous faire comprendre la solitude d’un auteur à qui sa muse et sa création échappent. Que Natalie n’ait pas lu Vague de chaleur, roman justement porté à l’écran, est juste le dernier clou du cercueil de Richard Castle !

Le second mouvement correspond à l’approfondissement de l’enquête. La victime versait beaucoup d’argent à un détective miteux qui se renseignant sur les clients de celle-ci. A ce moment, Natalie avoue à Castle qu’elle trouve le personnage de Nikki « complexe » et qu’elle espère parvenir à lui ressembler un peu. Cela n’a l’air de rien mais ces quelques mots rassénèrent le romancier qui amorce sa « réévaluation » de l’actrice. Laquelle, pour s’immerger dans le personnage, va jusqu’à copier la gestuelle de Beckett et à lui ressembler physiquement ! C’est bluffant ! Du coup, Beckett commence à paniquer. Il faut dire que Laura Prépon en brune ressemble effectivement beaucoup à Stana Katic ! On est aussi obligé de rire devant la mine rêveuse de Nathan Fillion !!! Le réalisateur s’amuse avec des gros plans sur les visages montrant la palette des sentiments des acteurs. Ce mouvement se termine lorsque, pour « rentrer dans le personnage », Natalie « chauffe » Castle puisque celui-ci s’est inspiré de lui-même pour créer le personnage de Jameson Rook, journaliste qui suit Nikki Heat de près (de très près même).

Enfin, le troisième mouvement voit Natalie demander à Beckett si Castle est gay : ce dernier a refusé de coucher avec elle ! Du côté de l’enquête, les policiers se sont concentrés sur la jolie secrétaire du miteux et celle-ci avoue piéger des hommes à la demande de Stacy. Le final baigne dans le mélodramatique mais c’est justement l’effet recherché et c’est vraiment drôle. Natalie Rhodes en est quasiment arrivé à faire plus Beckett que Beckett et celle-ci est soulagée que cela soit fini. Tout au long de l’épisode, Stana Katic et Nathan Fillion auront été à leur meilleur niveau mais Laura Prépon se sera révélée excellente. Qu’elle commence avec un look de bimbo ne fait que renforcer la mue de l’actrice qui joue une actrice devenant meilleure à mesure qu’elle comprend le personnage. C’est une jolie réflexion sur l’image et le monde du spectacle, plus originale d’autant que Castle s’est justement inspiré de Beckett pour créer Nikki et voilà Natalie copiant Beckett pour comprendre Nikki. Pour une fois, Frankenstein a réussi son œuvre !

En petite musique de fond, l’intrigue mineure du jour prend Kevin Ryan en personnage principal. Il va demander sa petite amie Jenny en mariage. Castle lui donne quelques conseils farfelus qui lancent l’épisode ! Et il se trouve que Natalie est un fantasme du policier ! Seamus Dever est épatant dans cet homme simple, qui s’efforce d’être un bon policier et un amoureux sincère malgré la présence d’une bombe sexuelle à ses côtés. L’épisode se termine sous les applaudissements. Rien de plus normal.

Anecdotes :

  • Nikki Heat est le nom original de l’héroïne créée par Castle. En VF, elle est appelée « Nikki Hard » mais, dans les traductions françaises des romans, c’est bien son nom original qui est utilisé.

  • Après le record d'audience de près de 10 millions de téléspectateurs sur la chaîne ABC, celle-ci a commandé une quatrième saison pour la série.

  • Lorsque Ryan montre sa bague à Castle, celui-ci fait un simulacre de demande à Beckett. C’est la seconde fois qu’il lui présente une bague de fiançailles.

  • Laura Prépon/Natalie Rhodes : actrice américaine, essentiellement présente à la télévision : That 70’Show (1998-2006), How I met your mother (2009-2010), Docteur House (2010), Orange is the new black (depuis 2013).

  • Absence de Tamala Jones et de Ruben Santiago-Hudson.

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12. HUIS CLOS EXPLOSIF 
(HELL ON THE HIGH WATER)

Scénario :Terri Edda Miller

Réalisation : Millicent Shelton

Résumé :

Castle et Beckett enquêtent sur la mort d’un magicien mais il y a un lapin dans le chapeau !

Critique :

Consacrer un épisode de Castle à la magie relève tellement de l’évidence qu’on se demande comment les scénaristes n’y ont pas pensé plus tôt. Il est aussi agréable que la magie constitue un élément de constitution du « Caskett » par les souvenirs qu’elle évoque à nos duellistes.

Faux semblant. C’est ce qui qualifie le mieux la magie. Tout est différent de ce qu’il paraît être et le scénario parvient à rendre tangible sans gratuité cette évidence. La mort paraît être un suicide mais la lettre laissée par la victime révèle autre chose. Ladite victime paraît soudain vivante mais c’est un frère jumeau (d’où la théorie farfelue du jour de Castle). Un vieil artisan construit un automate mais les enquêteurs ont découvert des traces d’explosif. Pour finir, deux morts sortent de leurs tombes ! Pour résoudre le meurtre et confondre le coupable, la police va devoir avoir recours…à la magie ! C’est brillant, bien joué et ce coup final couronne aussi un épisode où l’humour n’aura pas manqué.

Faux semblant donc. Deux intrigues secondaires utilisent ce procédé. D’abord, Lanie et Esposito qui sont en couple mais le cache aux autres. L’épisode est généreux avec Tamala Jones qui dispose de bien plus de temps de présence et l’utilise à bon escient réussissant en une scène à être à la fois glamour et factuelle. Ensuite, Castle et Gina dont l’histoire prend fin. Ainsi que l’avoue le romancier à sa mère (brève mais utilise présence de Susan Sullivan parfaite en mère attentive et présente), il vivait quelque chose de banal et rêvait de magie. C’est aussi la morale de cette histoire : la magie détourne le réel, elle ne s’y substitue pas.

Anecdotes :

  • « Alakazam » invoque Beckett : c’est une formule contraire au traditionnel « Abracadabra » dont l’origine est moyen-orientale mais l’étymologie contestée. C’est une invocation performative (la prononcer provoque quelque chose) et c’est la formule utilisée pour animer le Golem.

  • Brett Cullen/Christian Dahl : acteur américain, vu au cinéma dans Wyatt Earp (1994), La vie devant ses yeux (2007) mais plus souvent à la télévision : Les oiseaux se cachent pour mourir (1983), Falcon Crest (1986-1988), L’Equipée du Pony Express (1989-1990), Ally McBeal (1997), FBI : Portés Disparus (2002), Desperate Housewifes (2004-2005), A la Maison-Blanche (2005-2006), Lost (2005-2008), Ugly Betty (2006-2007), Person of Interest (2011-2013), Under the Dome (2014-2015).

  • Jeff Hephner/Edmund et Zalman Drake : acteur américain né Jeffrey Lane Hephner. On l’a vu dans les séries Newport Beach (2005), Docteur House (2008), Chicago Fire (2013), Chicago Med (2016).

  • Absence de Ruben Santiago-Hudson.

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13. LE RETOUR DU PIRATE 
(RETURN OF THE KING)

 

Scénario : Will Beall

Réalisation : Tom Wright

Résumé :

Un ancien policier contacte Kate Beckett pour lui parler du meurtre de sa mère mais il est abattu devant elle.

Critique :

Il y a deux catégories d’épisodes excellents dans Castle : ceux qui poussent l’humour au plus loin en pastichant les films et séries de genre et ceux qui sont des œuvres au noir. Cet épisode est de la seconde catégorie et de la meilleure eau.

Exceptionnellement, il ne débute pas par la découverte d’un corps ; ce qui est déjà une indication que ce n’est pas un épisode ordinaire. John Raglan est mourant et veut tout raconter à Beckett (venue en compagnie de Castle) mais il est tué. Il a tout de même eu le temps d’apporter un élément nouveau qui, dans un premier temps, complexifie l’histoire. A rebours de l’épisode type, aucune des personnes interrogées n’est innocente à un degré ou à un autre mais toute sont des pièces d’un sinistre puzzle qui prend sens dans une époque pas si lointaine où New York vivait sous la coupe de la Mafia. Presque tous les interrogatoires sont des confrontations ; celle avec Vulcan Simmons est la plus violente psychologiquement. Jonathan Adam est prodigieux dans l’incarnation d’un véritable serpent, malveillant, à la fausse élégance, mais fin renard et sachant pousser à bout Kate Beckett. Sans faute de Stana Katic qui fait ressentir toutes les émotions par lesquelles passent son personnage. Il faut la voir complètement livide par exemple. On est avec elle du début à la fin sans la lâcher et on apprécie que Richard Castle vienne la soutenir. Le romancier, à qui sa mère a demandé d’être honnête sur la raison qui le fait aller au poste de police tous les jours, ne se dérobe pas. Il apportera une aide importante et il sera déterminant dans le final éprouvant.

Le grand mérite de cet épisode est de replacer un fait – le meurtre de Johanna Beckett – dans un contexte plus large ; lui donnant une profondeur et une consistance et partant un intérêt. Intérêt renouvelé puisque l’épisode ne résout pas le crime originel tout en faisant avancer l’histoire générale. Les nouveaux personnages impliqués sont importants chacun à leur manière, ce qui construit une narration riche et passionnante à suivre et qui rend crédible la présence du « dragon » ; le puissant commanditaire in fine. Avec une réalisation alerte qui joue à fond la carte du mouvement, tout en réussissant à placer de courts mais précieux moments plus intimes, c’est un des sommets de la saison.

Anecdotes :

  • Jonathan Adam/Vulcan Simmons : acteur américain, très peu de films à son actif mais plusieurs séries : Bones, Nikita, NCIS : Los Angeles.

  • Max Martini/Hal Lockwood : acteur américain présent sur les deux écrans. Au cinéma, on a pu le voir dans Il faut sauver le soldat Ryan (1998), Colombiana (2011), Captain Phillips (2013), Cinquante nuances de Grey (2015), Cinquante nuances plus sombres (2017). A la télévision : Le Caméléon (1997), Les Experts (2002), Les Experts : Miami (2003), The Unit (2006-2009), Mentalist (2012).

  • Absence de Molly C. Quinn et de Tamala Jones.

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14. PANDORA'S BOX, PART 2 
INÉDIT EN FRANCE

Scénario : Alexi Hawley

Réalisation : Émile Levisetti

Résumé :

Castle et Beckett enquêtent sur la mort d’un ancien gagnant de la loterie.

Critique :

Un épisode sympathique mais un peu banal. Le thème de « l’argent ne fait pas le bonheur » est par trop cliché pour être un moteur d’intrigue satisfaisant.

De fait, si l’histoire se suit sans déplaisir et avec un certain nombre de rebondissements intéressants voire amusants, elle n’a pas d’éléments de fantaisie qui font le sel de cette série. Elle reprend un certain nombre de clichés (enfant toxico, passé qui ne passe pas) ou de figures rituelles (dealer jouisseur, gagnant qui culpabilise, majordome guindé). Il y a cependant un bon rebondissement pour relancer l’intrigue dans la dernière partie de l’épisode, ce qui donne un coupable convainquant et qu’on avait trop facilement laissé passer. On appréciera aussi l’astuce de Castle pour résoudre l’énigme. Le fil rouge de ce que ferait les personnages principaux avec le gros lot est plaisant mais sans plus. Sauf le final qui est réellement touchant parce qu’il concerne nos héros.

L’intrigue secondaire du jour concerne Martha désemparée par l’héritage fabuleux que lui a laissé Chet. Il est agréable que ce soit Beckett qui lui souffle le moyen d’en user sans mal agir et sans remords.

Anecdotes :

  • Pour Castle, le coupable c’est le majordome ! Un classique du roman policier dont Chapeau melon avait su faire son miel (Les espions font le service).

  • « La richesse ne fait qu’accentuer tous les aspects de notre personnalité » philosophe Castle…qui avoue que c’est son côté enfantin qui en a profité.

  • Castle s’est acheté un cratère de la Lune ! Depuis le traité sur l’espace de 1967, la Lune est considérée comme un espace international (comme les mers). En revanche, l’appropriation dans des buts commerciaux et économiques reste juridiquement floue.

  • Ned Bellamy/Logan Meech : acteur américain, vu dans Les enquêtes de Remington Steele (1986), Arabesque (1993), Les Experts : Miami (2004), The Unit (2006-2007), Terminator : les chroniques de Sarah Connors (2008-2009), Treme (2011-2013), Resurrection (2014).il a aussi joué au cinéma : Ed Wood (1994), Dans la peau de John Malkovitch (1999), Saw (2004), Twilight chapitre I-Fascination (2008), Django Unchained (2012).

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15. TERMINUS 
(END OF THE LINE)

Scénario : Moira Kirland

Réalisation : John Terlesky

Résumé :

La mort de l’épouse d’un vieil ami de Richard Castle provoque une crise avec Kate Beckett.

Critique :

Moira Kirland a brillamment mis en forme cette idée géniale que de mettre à l’épreuve la solidité du « Caskett » sur un autre terrain que celui des sentiments ; en plaçant cette opposition sur le terrain qui les réunit : le crime.

La victime était l’épouse de Damian Weslake, ami de Castle. Les explications que donne celui-ci à sa défense acharnée sont très convaincantes ; en plus, Nathan Fillion donne beaucoup de chaleur à celles-ci. L’acteur est impeccable, tant dans son obstruction initiale que dans son repentir et sa soif de justice. « Écoute ton cœur » lui dit Martha, toujours de bon conseil. Le scénario est véritablement habile puisqu’il charge Damian mais indirectement. L’élément le plus lourd étant la « coïncidence » entre ce crime et la mort du père de Damian, 20 ans auparavant. Or, que dit-on des coïncidences dans les séries policières ?

La série joue sur ses habitudes, comme le « bon » suspect initial mais innocent. Le fait qu’il soit relativement vite expédié signifie que le scénario va appuyer ailleurs et, de fait, il multiplie les suspects. Ils sont relativement bien dessinés même si un peu schématiques. Par contre, Jason Wiles n’est pas tout à fait le bon choix pour Damian. Emprunté, peu à l’aise et sans beaucoup d’expression, il ne crée que partiellement une connexion avec Nathan Fillion. Mais il y a beaucoup de rebondissements, tous crédibles et la rivalité entre Castle et Beckett rajoute un allant et pas mal de suspense. L’enquête à double hélice accouche d’une double résolution absolument stupéfiante et d’un final doux-amer.

Anecdotes :

  • « Chez les riches, les meurtres sont toujours bizarres » affirme Esposito

  • L’épisode se passe aux alentours de la Saint Valentin.

  • Alicia Coppola/Amber Patinelli : actrice américaine diplômée d’anthropologie et ancien mannequin n’a aucun lien de parenté avec Francis Ford Coppola. Vue au cinéma dans Benjamin Gates et le trésor des Templiers (2008) mais plus souvent à la télévision, notamment Another World (1991-1993), Trinity (1998-1999), Cold Feet (1999-2000), JAG (2003), Preuves à l’appui (2003-2005), NCIS (2004-2005, 3 épisodes), Mon oncle Charlie (2005-2013), NCIS : Los Angeles (2010, 2015), Esprits criminels (2014), Shameless (2016).

  • Tom Irwing/Simon Campbell : acteur américain, vu dans les séries Angela, 15 ans (1998-1999), Les Experts (2002), Related (2005-2006), Saving Grace (2007-2010), Grey’s Anatomy (2010-2011), Devious Maids (2013-2016).

  • Jason Wiles/Damian Westlake : acteur américain, surtout actif à la télévision : New York 911 (1999-2005), American Wives (2007), Esprits criminels (2010), Scream (2015).

  • Absence de Tamala Jones.

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16. ENVERS ET CONTRE TOUT 
(THE LAST STAND)

Scénario : David Amann

Réalisation : Rob Bowman

Résumé :

Croyant enquêter sur la mort d’un simple chauffeur de taxi, Castle et Beckett se retrouvent à chercher une arme de destruction massive !

Critique :

L’excellent épisode par nature : partir d’un fait banal et amener doucement à quelque chose de beaucoup plus gros, mettre de l’humour au départ puis le réduire progressivement tout en faisant monter la pression, doubler l’enquête habituelle du soupçon de la manipulation, et vous obtenez 40 minutes  (quasiment) sans faute qui vous scotchent à votre fauteuil.

D’entrée de jeu, Rob Bowman – sûrement le meilleur réalisateur de la série et un très bon réalisateur tout court – installe une tension, un rythme rapide marqué par une musique forte, qui scande les secondes et que l’on retrouvera plus tard. Tout commence donc par la mort d’Amir, un chauffeur de taxi dans un entrepôt abandonné. Ainsi que le souligne Lanie, tout pourrait faire paraître à un vol qui aurait mal tourné mais pourquoi avoir brisé les doigts du défunt ? David Amann, une des meilleures plumes du staff, nous invite ainsi à ne pas prendre ce que nous allons voir comme allant de soi, plus que d’habitude. La présence d’un diplomate syrien semble convenue mais c’est efficace pour troubler l’onde et cela nous vaut l’habituelle mais toujours réjouissante théorie de Castle ! Lequel devant un garde-meuble nous régalera une dernière fois d’une référence cinématographique amusante.

Une dernière fois parce que voilà que des traces de radioactivité sont détectées. Avant que l’enquête n’atteigne un climax de tension, le scénario s’est accordé une pause pour que Beckett évoque ses états d’âme, dise son amertume devant la tournure de sa vie amoureuse et trace le portrait du compagnon idéal. Intéressant que, sur ce passage, Nathan Fillion n’ait aucune ligne de texte. L’arrivée de Mark Fallon, de la Sécurité Intérieure, n’apaise pas vraiment les esprits ; d’autant qu’Adrian Pasdar est diablement convainquant en homme d’autorité. L’enquête suit un rythme trépidant car il y a urgence et ce moteur, pour être classique, n’en reste pas moins efficace. Tout comme le procédé un brin éculé d’éjecter les héros de l’enquête, histoire de dramatiser encore un peu les enjeux. Alors, certes, du coup, il n’y a plus de surprise désormais mais cela n’enlève rien à la qualité de l’ensemble car David Amann a su doser les révélations, amener chaque élément à temps et s’il ne surprend pas, c’est qu’il avait gardé une terrible carte dans son jeu qu’il abat à la dernière minute nous laissant tétanisé !

Anecdotes :

  • Cet épisode et le suivant forment un double épisode.

  • Alon Moni Aboutboul/Fariq Yusef : acteur israélien, vu au cinéma dans Rambo 3 (1988), Munich (2005), The Dark Knight Rises (2012), La chute de Londres (2016). Il travaille aussi pour la télévision : NCIS (2010), Fringe (2011), NCIS : Los Angeles (2013), The Blacklist (2014), The Leftovers (2015).

  • Lochlyn Munro/Kevin McCann : acteur canadien, vu dans Highlander (1994), JAG (1999), Monk (2004), Hawaï Five-0 (2012), Rizzoli & Isles (2015). Au cinéma, dans Dracula 2001 (2000), Freddy contre Jason (2003), Assaut sur Wall Street (2013), A la poursuite de demain (2015).

  • Adrian Pasdar/agent Mark Fallon : acteur américain, vu au cinéma dans Top Gun (1986), Aux frontières de l’aube (1987), L’impasse (1993) mais surtout à la télévision : Profit (1996-1997), Les Chemins de l’étrange (2000-2002), Amy (2003-2005), Heroes (2006-2010), The Lying Game (2011), Agents of SHIELD (2014), Colony (2016).

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17. RAPIDE, SILENCIEUX, MORTEL 
(SWIFT, SILENT, DEADLY)

Scénario : Andrew W. Marlowe

Réalisation : Bill Roe

Résumé :

Les enquêteurs n’ont que quelques heures pour découvrir la bombe.

Critique :

La surprise ne joue plus ici puisque le spectateur sait quels sont les tenants et les aboutissants mais le scénario d’Andrew W. Marlowe sait parfaitement user du contre-la-montre, gérer la tension et garder un peu de temps pour ses personnages. La réalisation est sans faute. L’orchestration est cependant moins présente et moins signifiante que pour le premier volet.

Tout le départ de l’épisode (jusqu’au générique) se joue sur trois fronts qui se renforcent mutuellement générant un effet d’angoisse croissant : Castle et Beckett se congelant à petit feu, Martha et Alexis rentrées inopinément et se demandant où est Richard, les enquêteurs à cran ayant autre chose à faire que les chercher. Évidemment que notre couple préféré s’en sortira mais, par un coup de vice dont on aurait pourtant pu s’attendre de la part de Marlowe, le « Caskett » subit un coup d’arrêt.

Castle va véritablement être le moteur de tout l’épisode. Ce sont ses intuitions, ses suggestions qui vont réellement permettre à l’enquête de progresser. Du grand Nathan Fillion. Pourtant, Mark Fallon ne passe pas au second plan grâce à l’énergie que met Adrian Pasdar dans son personnage. Il ne le rend vraiment pas sympathique mais c’est parfaitement voulu et pleinement réalisé. Juste une anecdote glissée par Ryan éclairera sur les motivations de l’agent Fallon. Après la séquence Dana Delany en saison 2, c’est une autre séquence de haut vol que s’offre la série avec Adrian Pasdar. C’est moins chaleureux mais, du moins, c’est complètement différent et pas moins intéressant. Coup de génie du scénariste que la « méthode Castle » qui sauve New York ! C’est à peine croyable mais c’est tellement bon !!

Anecdotes :

  • Générique différent : il est bleu glacier et l’orchestration n’est pas la même.

  • « On est programmé par la peur » énonce Beckett

  • Approximativement au 3/4 de l’épisode, Esposito cite deux noms, Evan Bauer et Jack Cochran ; en prenant le nom du premier et le prénom du second, il est possible d'obtenir Jack Bauer, le personnage principal de 24 heures chrono. Cochran est sans doute une référence à Robert Cochran, co-créateur de la série (avec Joel Surnow). Quant à Evan peut être une référence à Evan Katz, scénariste/executive producer durant toute la série 24 heures chrono, et co-créateur avec Manny Coto du spin-off 24 : Legacy.

  • Absence de Tamala Jones.

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18. UN PASSÉ ENCOMBRANT 
(SLAY THE DRAGON)

Scénario : Elisabeth Davis

Réalisation : David M. Barrett

Résumé :

Castle et Beckett enquêtent dans le monde impitoyable du soap-opera.

Critique :

Une fois encore, Castle se paye un genre et c’est le soap qui trinque. L’épisode est amusant, surjoué évidemment mais il aurait pu être meilleur cependant. Les différents éléments donnent plus l’impression d’être juxtaposés que réellement mêlés. On passe donc de l’un à l’autre sans vrai lien. L’écriture d’un soap a peut-être déteint sur Elisabeth Davis. En tout cas, on rit pas mal.

La mort de la victime est déjà une satire en soi : c’est un auteur ! L’effet miroir joue et on savoure d’autant que Castle et Beckett la prolonge d’une certaine façon. Néanmoins, ensuite, c’est un déroulement beaucoup plus classique qui survient même si les interrogatoires des comédiens sont très cocasses. Très drôles certes mais on a quand même connu plus désopilant. Elisabeth Davis s’amuse à doter tous les suspects d’alibis et on sourit devant la perplexité croissante des enquêteurs. Le problème c’est que quand Castle trouve la solution, l’impression laissé c’est qu’elle sort de nulle part. On aura une dernière occasion de sourire avec la scène écrite par le romancier pour le soap.

Heureusement, les divas vont sauver le médiocre pour le tirer vers le mieux. Susan Sullivan se déchaîne dans cet épisode qui a dû lui rappeler des souvenirs ! Martha est littéralement dans son élément puisqu’elle a joué dans ce soap…trente ans avant ! Elle veut se la jouer « agent infiltré » et c’est vraiment très drôle. Surtout dans deux moments ne paraissant pas du tout être ce qu’ils sont. Là, on est plié et la complicité entre Susan Sullivan et Nathan Fillion est exquise. Et puis il y a Jane Seymour, en invité de luxe. L’actrice surjoue une grande partie du temps (elle incarne la mère de la victime et il ne faut pas rater le moment où elle est amenée au poste) mais, quand son personnage est fermement interrogé par les enquêteurs, elle se pose et nous montre, à nous et à Castle et Beckett, ce que c’est que le talent. On n’ira pas jusqu’à brûler un cierge mais, dans le contexte de cet épisode, Jane Seymour était l’actrice qu’il fallait et elle ne se rate pas, nous faisant bien rire alors que son personnage n’a rien de reluisant !

Anecdotes :

  • Absence de Ruben Santiago-Hudson

  • Castle affirme qu’une machine à dérégler le climat a été imaginée dans un soap. Lequel est imaginaire mais la machine a été imaginé, elle, dans le film Chapeau melon et bottes de cuir !

  • Scène rarissime : Castle appelle Beckett « Katherine » mais c’était pour se moquer.

  • Tina Majorino/Reese Harlan : actrice américaine, de son nom complet Harmony Olivia Tina Majorino, elle travaille essentiellement pour la télévision : Veronica Mars (2004-2007), Big Love (2006-2010), Bones (3 épisodes, 2010-2011), Legends (2014).

  • Jane Seymour/Gloria Chambers : née Joyce Frankenberg, cette actrice britannique a été naturalisée américaine en 2005. Elle débute avec Ah ! Dieu ! que la guerre est jolie ! (1969) de Richard Attenborough, qui deviendra son beau-père entre 1971 et 1973 mais c’est son rôle de James Bond Girl dans Vivre et laisser mourir (Solitaire) en 1973 qui la fait connaître. Elle jouera ensuite notamment dans La Révolution française (1989) ou Serial noceurs (2005) mais c’est la télévision qui lui donne ses principaux rôles, en particulier Docteur Quinn, femme médecin (1993-1998). Elle a aussi joué dans les séries Smallville (2004-2005), Miss Marple (2007), Franklin et Bash (2012-2014), Jane the Virgin (2015). Élevée officier dans l’Ordre de l’Empire britannique en 2000. 

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19. ANTIDOTE 
(QUID PRO QUO)

Scénario : Terence Paul Winter

Réalisation : Jeff Blockner

Résumé :

Un juré s’effondre en plein procès : il a été empoisonné !

Critique :

Un honnête épisode même s’il n’a rien de particulièrement original. Son erreur est de ne pas se moquer du genre judiciaire et de l’aborder de façon trop sérieuse. Il est cependant assez bien écrit pour se suivre plaisamment.

L’épisode se base sur l’aphorisme bien connu : « A qui profite le crime ? ». En l’occurrence à l’accusé. Le scénario est assez habile pour ne pas l’écarter de la liste des suspects mais un autre aphorisme veut que le doute lui profite aussi. L’accusé innocent, c’est un cliché des séries et films judiciaires et, sur ce plan, Castle n’innove absolument pas mais, surtout, ne propose pas une fantaisie qui donnerait un second degré à l’épisode. A la place, c’est une enquête sérieuse mais banale qui nous est proposée. Par contre, on appréciera que le personnage de Montgomery soit mis en avant. Voilà un policier consciencieux mis sous pression par le procureur en personne ; difficile de bien faire son métier quand l’affaire concerne un procès médiatisé. C’est grâce à sa ténacité, et au soutien sans faille qu’il apporte à Beckett, que l’affaire sera résolue. Ruben Santiago-Hudson campe solidement son rôle.

Il y a une intrigue secondaire dans cet épisode autour d’un secret d’Alexis et d’une méthode peu scrupuleuse de son père pour savoir ce que fait sa fille. Amusant même si c’est une redite destinée à nous faire comprendre la foncière honnêteté de la jeune fille. Heureusement, la bonne composition de Molly C. Quinn permet à Alexis d’échapper au cliché de la bonne fille un peu bêta. On aura aussi apprécié comment elle remet son père en place mais, ça aussi c’est une redite. Dommage.

Anecdotes :

  • Le titre original de cet épisode est un jeu de mot avec la série Law and Order connue en France sous le nom New York, police judiciaire.

  • Bruce Davison/Louis Arnacki : acteur américain, vu au cinéma dans Fureur apache (1972), Six degrés de séparation (1993), X-Men (2000, 2002), Le maître du jeu (2003). Il a tourné aussi pour la télévision : Les contes de la crypte (1995), Triangle (2005), Les aventures de Flynn Carson : le secret de la coupe maudite (2008).

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20. UN MENTOR TRÈS SPÉCIAL 
(NOLA CONFIDENTIAL)

Scénario : Scott Williams

Réalisation : Steve Boyum

Résumé :

Le corps d’un journaliste est retrouvé dans le four d’une pizzéria.

Critique :

Voilà un épisode de Castle comme on les aime, plein d’humour mais un humour au service d’une solide enquête policière.

Avant le générique (donc en moins de dix minutes), le spectateur a eu deux grands éclats de rire ! Rien que les noms des quatre pizzaiolos en guerre sont des bijoux de drôlerie sans oublier les coups pendables qu’ils se sont faits entre eux ! Même Lanie pour une fois sacrifie à l’humour noir !! La théorie fumeuse de Castle est aussi brève qu’hilarante. L’identité de la victime, Gordon Burns, journaliste déchu, lance véritablement l’histoire. Une histoire simple puisqu’elle part de la « guerre des pizzas » pour aboutir à un trafic de drogue. Simple mais en aucun cas linéaire. Chacun des suspects pourrait être lié au crime et au trafic mais leurs interrogatoires distillent également de petites pastilles d’humour. Faire rire en instruisant le spectateur ; c’est bien joué.

L’enquête rebondit avec la découverte de Monica Wyatt, une ex de la victime. Liz Vassey apporte la gravité et la tendresse appropriée faisant un joli contraste avec les hommes jusqu’alors présenté qui avaient tous un côté ridicule ou pathétique. Poursuivre l’enquête va permettre de traquer la « Baleine Blanche » de Burns en lien avec un épisode traumatisant de son passé. Voilà l’élément tragique qui densifie le fond de l’épisode. Très appréciable aussi la révérence, très dans l’ADN de la série, au « film noir » et que ce soit « Boggie » qui apporte un élément déterminant est un bel hommage. Le fin mot de l’histoire, il revient à Castle, grand amateur du genre.

L’intrigue secondaire du jour, liée à Alexis, est différente des habituelles par sa gravité. L’adolescente vit très mal un coup qu’on lui a fait et ne comprend pas bien pourquoi elle réagit comme elle le fait. Molly C. Quinn est ici particulièrement convaincante et la connexion avec Nathan Fillion toujours aussi limpide. Les deux acteurs réalisent un sans-faute dans cette partition et il est bien vu de ne pas dresser de « l’âge ingrat » un portrait caricatural mais bien nuancé.

Anecdotes :

  • Castle a écrit « Ciel de cendres ».

  • En 2003, Ryan était dans la brigade des stups.

  • La « Baleine blanche » fait évidemment référence à Moby Dick, métaphore de l’obsession destructrice, d’après le roman éponyme d’Herman Melville. Il y a plusieurs références dans l’épisode.

  • Gary Basaraba/Ralph Carbone : acteur canadien, vu au cinéma dans La dernière tentation du Christ (1988), Striptease (1996), Suburbicon (2017) et à la télévision dans Brooklyn South (1997-1998), Boomtown (2002-2003), Person of Interest (2013-2014), NCIS : Nouvelle-Orléans (2016).

  • Peter Onorati/Sal Malavolta : acteur américain, surtout actif à la télévision : Walker, Texas Ranger (2000), Mes plus belles années (2002-2004), Ghost Whisperer (2007), Desperate Housewifes (2009).

  • Liz Vassey/Monica Wyatt : actrice américaine, elle tourne principalement pour la télévision : La Force du destin (1990-1992), Code Quantum (1991, 1993), Star Trek : la nouvelle génération (1992), Urgences (1994), Dharma et Greg (2000), Tru Calling (2005), Les Experts (2005-2010), La diva du divan (2011-2012).

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21. REPRÉSAILLES 
(KREWE)

Scénario : Matt Pyken

Réalisation : Paul Holahan

Résumé :

Un champion de natation est retrouvé mort noyé. Parallèlement, Castle s’agace de voir un autre auteur s’intéresser à Beckett.

Critique :

Episode un peu ambivalent. Son intrigue principale ne casse pas trois pattes à un canard mais elle est tout de même suffisamment bien écrite pour rester intéressante. Par contre, une fois n’est pas coutume, l’intrigue secondaire concerne Richard Castle lui-même ! Ces deux segments tendent à se renforcer mutuellement, ce qui est une réussite, et sauve l’épisode.

Lequel commençait mal avec cette histoire d’un nageur venu d’un milieu modeste, désargenté et qui devient un potentiel champion. La question usuelle du « D’où vient l’argent ? » n’est néanmoins pas mal exploitée puisqu’elle permet de développer l’environnement de la victime, fournissant ainsi la crédibilité du mobile du meurtre lorsque les enquêteurs l’auront trouvé. Le dopage dans le sport est aussi devenu un cliché de la série policière. C’est dommage d’y avoir sacrifié.

Tout cela va déboucher sur la résolution du crime grâce à…Michael Connelly ! Le célèbre auteur de polars participe à la traditionnelle soirée poker chez Castle (avec Dennis Lehanne) et c’est lui qui pose la question qui va renverser la table et relancer l’intrigue. Cette séance prend place dans l’intrigue secondaire autour d’Alex Conrad, auteur de polar débutant qui a pour mentor Richard Castle. Sauf que Castle Richard prend ombrage de l’intérêt de Conrad pour Beckett. La jalousie du romancier est aussi comique que sincère et Nathan Fillion joue toute la gamme : colère froide, méchanceté de gamin, homme sensé obligé de reconnaître sa mesquinerie. Le plus beau, c’est l’aveu qu’il fait à Beckett qui lui adresse la plus belle des réponses.

Anecdotes :

  • Justin Bruenig/Rob Tredwyck : acteur américain, surtout vu à la télévision : La force du destin (2003-2011), Les Experts : Miami (2008), Knight Rider (2008-2009), Ringer (2011-2012), Grey’s Anatomy (2013-2014), Les Experts : Cyber (2015).

  • Erik Palladino/coach Rome : acteur américain, vu à la télévision dans Murphy Brown (1996-1997), Urgences (1999-2001), Les Experts (2006), Championnes à tout prix (2009-2010), NCIS : Los Angeles (2012-2013), Suits (2015).

  • Brendan Hines/Alex Conrad : acteur et chanteur américain, vu dans les séries Lie to me (2009-2011) et Scorpion (2015).

  • Josie Loren/Bridget McManus : née Josie Lopez, cette actrice américaine d’origine cubaine tourne surtout part la télévision : Veronica Mars (2006), Championnes à tout prix (2009-2012), Mentalist (2014-2015).

  • Quatrième réunion poker entre Castle et ses pairs.

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22. AIE FOI EN LA PAROLE 
(KNOCKOUT)

Scénario : Alexi Hawley

Réalisation : John Terlesky

Résumé :

Mike Royce, le mentor de Beckett, est assassiné. Pour retrouver le meurtrier, elle n’hésite pas à aller jusqu’à Los Angeles.

Critique :

Un épisode plutôt dur sur le thème bien connu de la vengeance et de la justice. Classique mais bien fait et Nathan Fillion assure la part d’humour.

Classique aussi que le policier « trop » impliqué refuse de lâcher. Beckett doit aller à Los Angeles car le tueur présumé – un certain Ganz -  n’a fait qu’un saut à New York. La série s’offre cependant son originalité grâce à Richard Castle. L’arrivée « discrète » de nos duettistes dans la Cité des Anges puis la brève mais hilarante séquence à l’hôtel sont des moments de légèreté bienvenus. Classique aussi cette enquête en jouant au chat et à la souris avec la police locale mais, là encore, la « Castle touch », c’est le tournage de Vague de chaleur décalé, très drôle et très utile aussi ! Par contre, le coup de la balle qui fond, c’est beaucoup plus original ! On ne manquera pas non plus l’entrée en scène ultra-sexy de Beckett essayant de piéger Ganz.

L’épisode vaut surtout son pesant de cacahuètes pour sa place dans le « Caskett ». Les deux héros ne sont pas dans les positions habituelles ; ils sont dans une autre ville (superbes extérieurs ; l’hôtel de Ganz a un petit côté Les Experts : Miami) et sans tout ce qui fait leur quotidien. Lorsqu’ils parlent ensembles, le soir, à l’hôtel, ils le font à cœur ouvert et on sent que les deux personnages sont sur la corde raide. Tant Nathan Fillion que Stana Katic laissent entrapercevoir la tension qui habitent Castle et Beckett. Le temps paraît suspendu, hésitant. 

Anecdotes :

  • Dominic Purcell/Russell Ganz : acteur anglo-australien, on a pu le voir au cinéma dans Mission : Impossible 2 (2000), Blade Trinity (2004) mais surtout à la télévision : John Doe (2003), Prison Break (2005-2009), The Flash (2014).

  • D.B. Sweeney/Kyle Seeger : Daniel Bernard Sweeney, acteur américain, vu dans Les coulisses du pouvoir (1986), Sons (1989), Visiteurs extraterrestres (1993), Chiraq (2015). A la télévision, Docteur House (2006), The Event (2010).

  • Jason George/Charles Kelvin : acteur américain, surtout vu à la télévision : Roswell (2000), Stargate SG-1 (2005-2006), Les Mystères d’Eatswick (2009-2010), Grey’s Anatomy (depuis 2010), Mistresses (2013-2016).

  • Absence de Susan Sullivan et Molly C. Quinn. 

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23. CHANTIER À HAUT RISQUE 
(DOWN THE RABBIT HOLE)

Scénario : Terri Edda Miller

Réalisation : John Bleckner

Résumé :

La mort d’une candidate amène Castle et Beckett dans le monde glamour des concours de beauté

Critique :

Joli épisode qui se moque des concours de beauté en reprenant tous les codes mais avec le regard moqueur de la série.

C’est un peu meurtre chez Miss Détective dont on retrouve un certain nombre de marqueurs comme le photographe à la réputation sulfureuse, l’organisatrice du concours qui ne jure que par lui, le présentateur star, le conseiller efféminé. Les portraits de tous ceux qui gravitent autour du concours n’a rien de reluisant ! Classique et un peu facile. On pense aussi à cet épisode de Castle, « L’enfer de la mode » (2-3) où les projecteurs diffusaient une lumière crue sur le monde du mannequinat. Néanmoins, l’épisode est plus que cela. A partir du moment où une candidate – une blonde un peu bête et méchante – donne aux enquêteurs le violon qui servait à la victime pour son numéro, elle leur remet également – selon elle – « le mobile du meurtre » ; à savoir des photos de nus. Photos que l’on pourra voir, ce qui n’est pas si fréquent tout de même ! Qui dit photo de nu pour une future Miss dit chantage dit aussi photographe. C’est en examinant soigneusement la photo – mais « que » la photo – que Castle trouve le détail qui relance l’intrigue et l’éloigne du copier-coller et c’est grâce à Beckett que l’écrivain aura la révélation.

L’épisode comprend deux intrigues secondaires. La moins importante tient dans le choix du cadeau à sa femme par Montgomery pour fêter 30 ans de mariage. C’est Castle qui lui suggère ledit cadeau. Mais, plus fort, il y a l’histoire entre Alexis et Ashley. Les deux adolescents s’apprêtent à quitter le lycée et Alexis craint que l’éloignement ne tue leur amour mais aussi elle refuse qu’il fasse un choix en fonction d’elle et non de ce qu’il veut lui pour son avenir. Entre les deux, papa Castle devra jouer les médiateurs ! C’est tendre et touchant grâce en partie à la connexion Nathan Fillion-Molly C. Quinn.

Anecdotes :

  • Michael McKean/Victor Baron : acteur américain, il joue sur les deux écrans. Au cinéma, on l’a vu dans 1941 (1979), Spinal Tab (1984), Jack (1996), Jugé coupable (1999). A la télévision, il fut récurrent pour X-Files (Morris Fletcher, 3 épisodes, 1998-2002), The Lone Gunmen (2001), Better Call Saul (2015).

  • Sasha Roiz/Bobby Stark : acteur israélo-canadien, vu au cinéma dans Pompéi (2014) et à la télévision dans Missing : disparu sans laisser de traces (2004), NCIS (2007), Lie to me (2009), Docteur House (2011), Grimm (2011-2017).

  • Teri Polo/Kayla Baron : Teresa Elisabeth Polo, actrice et mannequin américaine, vue au cinéma dans La maison aux esprits (1993), Mon beau-père et moi (2000) et vue à la télévision dans Bienvenu en Alaska (1994-1995), Le Damné (1998-1999), The Practice (2003), Les Experts : Miami (2008), The Fosters (depuis 2013).

  • Bellamy Young/Candace Ford : cette actrice américaine, née Amy Maria Young, est principalement connue pour son rôle – magnifique – de Mellie Grant dans Scandal (depuis 2012). Elle incarne aussi la compagne d’Hotchner dans Esprits criminels (7 épisodes 2011-2013). Elle a aussi joué dans Scrubs (2004-2009).

  • Judith Scott/ Evelyn Montgomery : actrice américaine vue dans les séries Robocop (1994), Inspecteur Barnaby (1998), X-Files (2000), FBI : Portés Disparus (2003), Dexter (2007), Docteur House (2008), Les Experts : Miami (2011).

  • Absence de Tamala Jones remplacée par Arye Gross.

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24. LA CHUTE 
(POETIC JUSTICE)

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Résumé :

Hal Lockwood, l’assassin de la mère de Beckett, s’évade de prison. En se lançant à ses trousses, Kate Beckett provoque une série de drames.

Critique :

Épisode très noir, très dur et très amer ; jamais l’arc « Johanna Beckett » n’avait tant ressemblé à la terre brûlée. Le spectateur profite tout juste quelques minutes de légèreté avant d’entrer dans la violence. Elle prend tous les visages, physique (usage de grenade assourdissante, fusillades) et psychologique (peur de Jim Beckett de perdre sa fille ; la rencontre de Scott Paulin et de Nathan Fillion est très émouvante). Stana Katic est éblouissante, volant la vedette à son partenaire (ce qui causera des frictions) : elle donne à voir un flic qui s’obnubile, un supérieur qui confond autorité et autoritarisme mais surtout une femme qui n’écoute plus rien, ni personne. Ce n’est plus une enquête ; c’est une croisade. Sur l’autel de sa vengeance, Kate Beckett sacrifie Richard Castle. Leur tête-à-tête, d’abord très touchant, devient tendu et, à bout – magnifique composition des comédiens incandescents – ils se lancent à la figure quelques vérités blessantes. Cet épisode met aussi en valeur le capitaine Montgomery et Ruben Santiago-Hudson donne toute sa force à ce personnage secondaire mais si attachant. Tour à tour, il est dur, tendre, complice. Un numéro très fort.

Il y aura un autre sacrifice. L’enquête s’est poursuivie et la ténacité de Ryan et Esposito a malheureusement payé. Une visite de Lockwood nous l’avait déjà appris. C’est un moment glaçant. Max Martini est très convainquant : cet homme fait froid dans le dos et quand il sourit, c’est pire encore ! Ce qui rend ce final si fort, c’est que le scénario ne sacrifie aucunement l’émotion à l’action. Il est impossible de garder les yeux secs jusqu’au bout et surtout pas après la dernière réplique de Nathan Fillion. L’aveu de Castle.

Anecdotes :

  • Retour de Max Martini (Hal Lockwood), Scott Paulin (Jim Beckett) et Judith Scott (Evelyn Montgomery).

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PrésentationSaison 2

 NCIS : Nouvelle Orléans

Saison 1


 

1. LA MUSIQUE ADOUCIT LA DOULEUR
(MUSICIAN HEAL THYSELF)



Scénario : Jeffrey Lieber.  Réalisation : Michael Zinberg

Résumé

Un jeune musicien de jazz a été amputé d’une jambe à coup de hache puis tué par un gang. Il s’agit d’un jeune homme, Calvin, afro-américain, que Dwayne Pride connaissait personnellement et avait aidé à réinsérer.

La critique

On commence très fort avec une histoire ultra-violente de guerre des gangs, les Delta Crew et les 113. Dwayne avait tiré du ruisseau un jeune pour le faire entrer dans les marines. L’ambiance est glauque et désespérée. Mais Dwayne définit sa philosophie : « Je préfère savoir la vérité ». Les détails macabres ne nous sont pas épargnés. La victime a été amputée vivante, on l’a tatouée après sa mort pour le faire passer pour un membre de gang.

La musique et la mort sont complices dans cet épisode. Papa Parks, un jazzman, dont Calvin était le fils, est anéanti.

Scott Bakula nous émeut presque aux larmes par sa vulnérabilité. C’est flagrant dans la scène où Dwayne, après avoir feint de bien prendre les choses, reçoit un appel téléphonique de sa fille et s’effondre. Cette vision d’un policier humain, aux antipodes des superhéros, est l’aspect le plus attachant de la série. Et permet à Bak de faire une nouvelle création superbe. Malgré ce ton dramatique, Bakula insère des moments d’humour salvateurs qui ne sont pas en déphasage avec l’ambiance, afin de détendre l’atmosphère.

On assiste à l’intégration progressive à l’équipe de Meredith Brody, toujours appelée par son nom de famille. LaSalle lui explique qu’ils sont une grande famille et elle veut séparer vie privée et professionnelle. L’équipe fonctionne d’emblée à merveille, chaque acteur prenant sa place. Le quatuor Pride-Brody-LaSalle-Lund forme un tout, avec comme seule aide le docteur Loretta Wade (CCH Pounder). Un autre personnage de médecin légiste disc jockey présent dans le cross-over a disparu.

Les décors naturels sont loin de l’image d’Epinal du style maisons coloniales de la Nouvelle Orléans. Ainsi, les visions de chantiers, de rues, sont plutôt réalistes et glauques.

Hamilton (Steven Weber), un politicien pourri, est présenté comme l’ennemi mortel de Dwayne Pride. Mais ennemi intouchable.

La résolution du meurtre est astucieuse, et le téléspectateur pris complètement au dépourvu.

Les infos supplémentaires

  • On entend au début de l’épisode un extrait de musique du James Bond « Vivre et laisser mourir » : la marche funèbre « Just a closer like with me, new second line ».

  • Brody fait allusion au fait que Dwayne et sa femme sont séparés.
  • Un nouveau membre a intégré l’équipe depuis le crossover mais sans être présenté : Sebastian Lund (Rob Kerkovich). Sa fonction est « guide médico légal ».
  • David Mc Callum intervient par visioconférence dans son rôle du docteur Donald Mallard depuis Washington pour aider l’équipe dans son enquête. Son apparition, brève, qui n’apporte rien à l’intrigue, est là pour rappeler au téléspectateur que nous sommes dans « NCIS ».
  • Brody ignore que son bailleur est Loretta Wade.

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2. SE PRÉPARER AU PIRE
(CARRIER)

Scénario : Gary Glasberg. Réalisation : James Whitmore Jr.

Résumé

Un marin, le lieutenant Lewis Collier, atteint de peste bubonique est mortellement renversé par une voiture.

La critique

Dans cette deuxième enquête, le grand moment d’émotion est situé lorsque Dwayne Pride reçoit la fiancée de Collier. Bakula nous fait à nouveau habilement son numéro de grand frère réconfortant. Il insuffle à Dwayne Pride un supplément d’humanité.

L’intégration de Brody continue. Elle semble toujours vouloir étaler sa culture devant LaSalle qui en est agacé. A nouveau, les décors de chantiers navals n’ont rien de glamour.

Au début de l’épisode, il n’est pas question de peste et de contamination. On pense que Collier s’est ou a été drogué. La tonalité dramatique est donc amenée brutalement par la découverte de Loretta lors de l’autopsie. Dès lors, une véritable course contre la montre s’instaure.

Les personnages dans cette série sont privilégiés à l’intrigue qui reste au second plan et est souvent un peu « expédiée ». Cela permet des numéros d’acteurs. Zoe Mc Lellan et CCH Pounder sont les comédiens qui arrivent, juste après Bak, a tirer le mieux leur épingle du jeu. Rob Kerkovich en Lund bénéficie moins de cet effet, car ses scènes sont amenées de façon caricaturale et artificielle, tandis que Lucas Black, en LaSalle, est trop stéréotypé. Il pourrait faire partie de n’importe quelle série d’action moderne. CCH Pounder en médecin tente de rivaliser avec Scott Bakula sur le terrain des émotions et de l’humanité, avec un brin de causticité.

Les décors naturels continuent d’être l’atout de la série, puisqu’elle est tournée sur place. Mais on s’attend à des images de cartes postales et le réalisateur nous détrompe.

Bien mieux que dans la série « Burning Zone », cet épisode nous introduit dans les histoires de contaminations. On a plus le sentiment de documentaire que de fiction. La peste ici est le fruit d’une attaque de guerre bactériologique présentée comme un acte de terrorisme.

Cette histoire permet à Scott Bakula d’approfondir son personnage de policier qui appelle La Nouvelle Orléans « ma ville ». Il transcende l’intrigue. On finit par oublier l’histoire pour ne s’intéresser qu’à lui. Il intègre toute son imagerie humaniste de « Code Quantum » dans une série au lieu d’être dévoré par elle, plus qu’il ne le faisait dans « Star Trek Enterprise », et ce sans l’aide du producteur Donald Bellisario auteur de Quantum qui a quitté NCIS suite à un conflit avec Mark Harmon à la fin de la saison 4. On regrette la brièveté des épisodes. Elle coupe court parfois à de belles scènes de comédie. Les épisodes ne durant que 42 minutes, Bak prend déjà cependant la part du lion. On se demande par quel miracle CCH Pounder et Zoe Mc Lellan parviennent à s’imposer. Et les scénaristes à insérer leur intrigue dont le téléspectateur ne parvient à retenir que les grandes lignes.

L’épisode à peine terminé, l’équipe est appelée sur une nouvelle affaire. Chose déjà arrivée dans la deuxième partie du cross over.

Les infos supplémentaires

  • Loretta Wade est une grande amatrice de glaces.

  • Sebastian Lund pratique le yoga durant ses heures de service.

  • Apparition sur place de l’agent DiNozzo de « NCIS enquêtes spéciales », mais son rôle est confiné à rappeler une fois de plus au téléspectateur que l’on est dans la franchise « NCIS ». Il fait double emploi avec LaSalle.

  • Dwayne évoque l’ouragan de 2005 Katrina en expliquant qu’il ne s’en est jamais remis et ne dort plus depuis.

  • Le docteur Mellora Harley (Nicole Barré) qui ne joue que dans ce seul épisode, est présenté comme quelqu’un s’étant battu aux côté de Pride durant Katrina.

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3. LES ÉVADÉS
(BREAKING BRIG)

Scénario : Laurie Arent. Réalisation : Tony Wharmby.

Résumé

Un autobus blindé transportant quatre détenus de la prison navale de la Nouvelle Orléans pour le pénitencier militaire de Charleston, a été accidenté en croisant la voiture de trois filles qui faisaient une balade. Trois personnes se sont évadées, laissant trois morts, deux gardiens et un prisonnier, dans le bus.

La critique

Dès le début, Dwayne est obligé, par visio-conférence, de consulter ses homologues de Washington, car l’un des détenus n’avait pas de nom, simplement connu comme « ennemi d’état ». Ce qui permet un raccord à la série mère « NCIS Enquêtes Spéciales ». Il faut dire que Scott Bakula s’empare tellement des rennes de la série présente que l’on en oublie vite que c’est un spin-off. L’ennemi est en la matière un certain Dmitry Babakov, trafiquant d’armes et a bénéficié de l’aide du matelot Dalton. Le téléspectateur est submergé d’informations qui pour la plupart ne sont que des prétextes, des « MacGuffin » comme dirait Sir Alfred. Le cadre étant posé, Scott Bakula va pouvoir faire son numéro qui n’est pas de faire véritablement du « NCIS » (pour cela il y a déjà deux séries) mais du Bakula. On a parfois accusé Roger Moore de faire du Roger Moore et de ne pas vraiment se fondre dans ses rôles. Bakula qui pourrait se contenter d’être un ersatz de Mark Harmon s’accapare de la série, et personne ne semble s’en plaindre. Avec ce 3e épisode, il devient évident que trois comédiens comptent vraiment, au détriment des deux autres.  Rob Kerkovich, en Sebastien, balance deux vannes à la minute, trop pour retenir l’attention, mais surtout, il y a un terrible décalage entre son humour supposé et son peu de présence à l’écran. Ne nous acharnons pas sur le cas de Lucas Black, il fait honnêtement son job d’acteur, à la fois gravure de mode pour adolescentes mais aussi musclé stéréotypé  de service qui pourrait avoir le même rôle dans n’importe quelle autre série.

C.C.H. Pounder et Scott Bakula se battent sur le même registre, l’humanisme. Zoe McLellan en Brody est l’éternelle empêcheur de tourner en rond, celle qui par son pessimisme est le rabat joie. Il suffit de voir un échange de l’équipe : c’est toujours elle qui amène l’élément dépressogène. Pour le moment, Dwayne tente de la tirer de sa torpeur lunaire, lui qui apporte à la série l’aspect solaire, mais l’on se demande si cela va durer bien longtemps. On peut constater qu’entre Dwayne/Bakula et Sebastian/Kerkovich, la relation est déjà perdue. Dwayne se fiche de ses réponses bourrées de vannes à deux balles.

Lors de ses scènes en solitaire, Brody distille son pessimisme. Elle est la bouteille à moitié vide à l’inverse de Dwayne à moitié pleine. Lorsqu’elle interroge un témoin, comme c’est le cas avec l’ex-fiancée d’un des évadés, elle semble encore noircir davantage le paysage. La comédienne Zoe McLellan a beaucoup de talent pour exprimer ce défaitisme rébarbatif, et qui explique la vie morose de son personnage.

Donc la série repose sur trois acteurs, deux optimistes et l’une qui donne envie de se pendre. Mais dans leur registre, les comédiens sont brillants, laissant sur la touche leurs deux autres partenaires. On note une chose en visionnant plusieurs fois de suite un épisode de « NCIS Nouvelle Orléans », c’est que le temps d’antenne de Rob Kerkovich est réduit par rapport à celui des autres. Il est là pour débiter, le plus vite possible, des informations. Son personnage ne dégage aucune émotion. Il rappelle parfois, en moins bien, Flinkman dans la série « Alias », qui déjà n’apportait pas grand-chose à sa série. Le cas Sebastian Lund est pire. Il ne sert strictement à rien et ressemble à un ordinateur humain qui livrerait des données en s’efforçant de faire rire.

Au cours de la poursuite, Dwayne, Brody et LaSalle trouvent un petit enfant réfugié, Rémi,  dans une maison vide où  a eu lieu une tuerie. Bakula nous fait aussitôt son numéro de « Code Quantum ». C’est lui qui se colle à la tâche de consoler l’enfant. Il ne laisse même pas Brody l’approcher disant à ses deux acolytes « reculez ! ». Si l’on met en parallèle cette scène avec celle où Dwayne sauve Brody en tirant dans le front d’un agresseur, on constate que Bakula est moins à l’aise, là où Clint Eastwood ou Belmondo, dans les polars de jadis, auraient obtenu un morceau de bravoure. La scène où Dwayne parle à Rémi rappelle Sam Beckett chantant « Imagine » à sa petite sœur. Mais Bakula n’est là, en tant qu’acteur, guère charitable avec les deux autres car il vampirise l’image et leur vole leurs scènes, ils deviennent inexistants.

Un critique de cinéma avait dit de l’actrice Diane Keaton : « Quand on la voit à l’écran, elle rend plus heureux ». C’est tout à fait ce que distille Bakula, interchangeable entre « Star Trek Enterprise », « Code Quantum » et « NCIS Nouvelle Orléans ». Dans cette série qui part déjà d’un postulat policier violent et réaliste, dans une ville martyrisée par l’ouragan Katrina, un autre comédien comme Mark Harmon aurait suivi le cours des choses sans rien apporter de plus. La scène de Bakula avec l’enfant devient le moment crucial de l’épisode, et risque de déplaire à beaucoup, qui la trouveront gnan gnan, bondieusarde ou guimauve. Dans ce monde de violence, il est soudain l’oasis d’espoir. Pour 42 minutes, le réalisateur Tony Wharmby a accordé un temps incroyable (trois minutes) à cette scène qui casse le rythme, mais constitue un grand moment de télévision. Scott Bakula est tellement « féminisé » que l’enfant passe de ses bras à celui de sa mère légitime, tout cela sous les yeux d’un agent Brody impuissant et spectateur. Pendant trois minutes, Bakula occupe l’écran à 100% et relègue l’intrigue criminelle au second plan. En trois minutes, ce comédien fait passer plus d’émotion que notre triste Joséphine Ange Gardien hexagonale en 1 heure 30. Le seul bémol, c’est qu’ensuite, il réussit mal la transition avec l’agent fédéral prêt à tuer.

Les échanges entre C.C.H. Pounder et Rob Kerkovich tombent à plat, car le second ne parvient pas à renvoyer la balle à sa partenaire.

Dans la discussion suivante, tournant autour de la vie personnelle de Brody, Lucas Black s’essaie un peu à la psychologie au détriment des muscles, mais Bakula présent ramène la scène à lui et la lui vole.

L’histoire passe complètement au second plan. Nous avons droit cette fois à une rencontre de visu entre Gibbs et Dwayne. Piqûre de rappel superflue : on sait qu’on est dans la franchise « NCIS » et cette scène inutile n’apporte strictement rien à l’intrigue. Laurie Arent tente alors de greffer un scénario dans le scénario, en nous écartant de Babakov comme méchant unique pour démasquer une « taupe ». Sauf que c’est un pari impossible pour 42 minutes, il en faudrait le double. Laurie Arent tue un méchant aux 3 quarts de l’épisode que l’on avait minutieusement confectionné pour l’occasion. Le spectateur a l’impression qu’on l’abreuve d’informations et de péripéties durant lesquelles les acteurs n’ont qu’un rôle passif. Bakula rate d’ailleurs complètement la scène où il sauve l’agent Brody, qui était digne de l’inspecteur Harry. La dureté du flic impitoyable ne fait partie de sa palette. On note qu’il ne cherche en aucune façon à réconforter sa partenaire comme il l’a fait pour Rémi l’enfant. Il dira peu après « Je n’ai fait que mon boulot » quand Brody le remercie.

Un épisode qui serait une banale série policière sans le numéro prodigieux de son interprète principal.

Les infos supplémentaires

  • Apparitions éclair de deux acteurs de « NCIS Enquêtes spéciales » : Mark Harmon (l’agent Gibbs) et Rocky Carroll (l’agent Leon Vance) , juste là pour bien montrer au téléspectateur que l’on est dans la franchise « NCIS ».

  • L’agent Brody révèle qu’elle a passé son enfance en internat loin de ses parents.

  • Linda, l’épouse de Dwayne, absente de l’épisode, lui fait savoir qu’elle veut aller voir un autre thérapeute conjugal.

  • Felisha Terrell (1979-) reviendra dans le même rôle dans le dixième épisode de cette saison « Stolen Valor ». Elle a joué dans le soap « Des jours et des vies », et en guest star dans « Les experts » et « Marvel : les agents du Shield ». Son personnage de lieutenant Addie Watkins est censé déjà connaître Dwayne Pride et LaSalle dans une affaire que nous n’avons pas vue.

  • Joe Massingill a joué dans « Glee » à la TV et au cinéma dans « Die Hard, belle journée pour mourir ». Il incarne ici le marin évadé Levon Dalton.

  • La fiche signalétique de Babakov nous montre qu’il se prénomme bien « Dmitry » et non « Dimitri » et qu’il est né en 1963. Il est citoyen russe.

  • Evan Gamble, outre ses activités d’acteur (« Mad men », « Vampire diaries », et un épisode de « NCIS Los Angeles » en 2013) est écrivain. Il incarne ici le lieutenant Ted Nash, l’un des fuyards.

  • La jolie Charlene Amoia était Wendy dans la série « How I met your mother ». Elle est aussi productrice. Elle incarne ici Carly Dawson, ex- fiancée du fuyard Ted Nash.

  • Cliff Marc Simon (1962-) était Ba’al dans les séries « Stargate SG1 » puis « Stargate Continuum ». En 2013, il tenait un petit  rôle dans « NCIS enquêtes spéciales » mais revient ici dans un rôle différent, celui du méchant de l’épisode, Babakov.

  • On apprend que tous les matins, Dwayne fait des mots croisés.

  • LaSalle appelle affectueusement le lieutenant Brody « Houston » du nom de sa ville d’origine.

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4. JEUNES RECRUES
(THE RECRUITS)

 

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Scénario : Sam Humphrey. Réalisation : Oz Scott

Résumé

Lors d’une soirée trop arrosée entre étudiants, on découvre le cadavre de T.J. Blake, un quartier maître. Il était le petit ami d’une jeune prostituée, Natalie Lane, qui fait partie d’un réseau impliquant la Mafia russe. Mais Dwyane pense qu’ils ont un complice au sein même de la police. L’enquête se complique car Blake a participé à une mission militaire ultra-secrète en Somalie.

La critique

Dwayne Pride, dit « King », a une fille, Laurel, on le sait depuis la première partie du cross-over avec « NCIS Enquêtes spéciales ». Elle a désormais un visage en la personne de l’actrice Shanley Caswell. On est peu déçu. L’actrice manque totalement de charisme et semble beaucoup trop jeune pour être la fille de Scott Bakula qui pour le coup accuse son âge.

L’épisode peine un peu à démarrer. On se croit dans « Les Experts » ou n’importe quelle série lambda. Scott Bakula est en retrait et n’arrive pas à en placer une. Singulièrement, il se fait voler la vedette par Lucas Black, dans une enquête qui évolue dans le milieu de l’armée et des mercenaires. Qui dit LaSalle dit bagarres violentes et muscles. On s’ennuie quelque peu. Cela devient une série d’action pure sans aucune émotion. Plus grave, et je dois dire inattendu : livrée à elle-même dans des scènes d’interrogatoires, Zoe McLellan, quand elle ne pleure pas sur son sort comme dans les précédents opus, joue carrément mal. Elle nous livre une Meredith Brody peu convaincante. Sans Bakula et son humanisme, avec ses numéros, la série ne vaut plus un kopec.

Mais c’est grâce au personnage de la prostituée étudiante, Natalie Lane, en fait Natalie Burke, qui tenta de tuer son beau-père pour abus sexuel, que l’on revient dans le giron de l’interprète principal et de ses atouts. On va vite oublier l’intrigue pour que l’épisode consiste au sauvetage de Natalie par Dwayne. Notre héros est vite gêné dans une scène quand il comprend que sa propre fille Laurel en sait long sur les combines pour étudiantes pour gagner de l’argent facile avec le sexe. Il lui demandera d’ailleurs de quitter la salle lors d’une discussion trop explicite sur Natalie.

Bakula reprend la main avec un discours sur le rôle de père, quand Brody lui reproche de faire un transfert de sa fille sur la présumée coupable Natalie. Notons que cette-fois, les décors de la Nouvelle Orléans « carte postale » sont filmés à merveille et ajoutent un plus à l’épisode.

Malheureusement, Monsieur Muscle Lucas Black/LaSalle bénéficie de trop de scènes, avec peu de psychologie et beaucoup de violence. Il ne faut pas être un enfant de cœur pour enquêter chez les proxénètes et la Mafia russe. Mais cela donne de pures scènes d’action.

On assiste alors à une double enquête : celle de LaSalle est classique, tandis que Dwayne en fait une affaire personnelle et veut jouer les sauveurs. Cet épisode illustre à quel point ils n’évoluent pas dans le même monde et n’ont pas les mêmes conceptions de la vie.

Enquêtant seule, Brody ne semble pas du tout à la hauteur, elle se fait draguer. On la sent vulnérable. On est rassurés dès que Dwayne vient l’assister.

Une scène (hors enquête) réunit Brody et Pride qui parlent de leur enfance, et à nouveau, on se sent transportés par la vie privée des personnages. Dès qu’elle fait son caliméro, Brody fait mouche et nous émeut. Lorsque l’on tente d’écraser Natalie, et que Dwayne la sauve, Bakula reprend le contrôle et l’on se régale. Bak fait un carton là où en France on s’extasiait, en la surestimant, devant la performance de Gérard Klein dans « L’Instit ». La meilleure scène est celle entre Dwayne et Natalie, après qu’il l’ait sauvée. Bien davantage que Shanley Caswell, la vraie fille, Vanessa Marano en Natalie est convaincante et même si l’on tombe un peu dans les pleurs, ce n’est jamais mièvre et niais. On comprend que pour l’agent Dwayne Pride, sauver Natalie de la prostitution est plus important que son travail de policier. Dans cette scène, on se croit en plein « Code Quantum » ! Un peu comme si Bak n’avait jamais cessé d’être Sam Beckett. C’est poignant, l’histoire nous prend aux tripes, alors que les gesticulations de Lucas Black nous ont laissé froid. Les scènes réunissant Patton dans son fauteuil roulant, hacker pour la bonne cause avec Dwayne, sont également réussies, et ce plus qu’à la perfection, aussi les vannes à deux sous que l’on doit supporter de la part de Sebastian Lund, arrivant juste après, nous remettent en mémoire le rigolo de « Alias ». Et nous irritent fortement. De même que les affrontements Vlad/LaSalle qui tombent dans le mauvais Jean Claude Van Damme.

Comme dans l’épisode précédent, le scénariste tente de nous proposer une deuxième intrigue et un nouveau méchant, en la matière la fameuse taupe au sein de la police. Pourquoi choisir le format 42 minutes quand on a besoin de plus ? En condensant les intrigues multiples mêlées, on tombe dans le piège du médiocre « Alias », trop d’informations noyant le pauvre téléspectateur complètement largué.

Résultat : trois étoiles et pas quatre malgré les formidables scènes Dwayne-Natalie. Bak s’essaie à jouer les durs « donnez moi une raison pour vous tuer » lorsqu’il braque la taupe, mais l’on n’y croit pas une seconde. Il est là pour sauver le monde, pour le rendre meilleur, pas à la façon d’un super-héros, mais en aidant ses semblables les plus perdus. La découverte du cerveau de l’affaire nous fait tomber de notre chaise, un sacré coup de maître scénarique, sans tomber dans l’invraisemblable. Le suspense est alors à son paroxysme.

En regardant la fin, on regrette que Scott Bakula ne soit qu’un comédien, qu’il n’existe pas de gens comme lui (ou ce qu’il incarne) dans « la vraie vie ». Le monde serait certainement meilleur. La fin ressemble à celle d’un épisode de « Code Quantum », et malgré tout l’univers glauque que nous avons traversé, elle marque encore le triomphe des bons sentiments sur le mal. Certains vont détester, en particulier ceux qui aiment le « NCIS » classique, car ici, nous sommes dans un univers différent, hélas pas réaliste. C’est de la fiction et les journaux télévisés nous le rappellent tous les jours. Dans le monde extraordinaire de Scott Bakula, tout s’arrange toujours, un peu comme dans les contes de fées. Les déclarations récentes du comédien disant qu’il privilégie sa vie familiale à sa carrière confortent dans l’idée que ce type là ne « joue » pas face à la caméra mais qu’il se contente d’être lui-même. Son manque de crédibilité complet lorsqu’il est sur le point, en Dwayne, de tuer la taupe, en est une preuve de plus. Cet épisode souffre de trop de présence de Lucas Black, tandis que C.C.H. Pounder, qui se blesse en faisant une autopsie (faut le faire) manque cruellement et devait soit nous cacher une grippe, soit faire grève. Mention très bien à Vanessa Marano bouleversante d’un bout à l’autre et auquel on souhaite de faire la grande carrière qu’elle mérite. Petite inquiétude avec le choix de Shanley Caswell pas du tout à la hauteur en fille de Bak. Espérons qu’elle améliore son jeu.

Série passionnante, dominée par un acteur qui a du talent à revendre, on attend la suite.

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Les infos supplémentaires

  • Daryl Mitchell joue dans dix épisodes de cette saison 1 le rôle de Patton Plame. Il est surtout connu pour la série « Les dessous de Veronica ». Patton Plame ici est un infirme en fauteuil roulant, hacker, qui se met au service du NCIS.

  • Shanley Caswell, qui tourne depuis 2008, est peu connue (un épisode de « Mentalist »). Elle tient ici le rôle de la fille du héros.

  • Vanessa Marano (1992-) bouleversante ici en jeune prostituée, a joué dans « FBI Portés disparus », « Les feux de l’amour », « Medium », « Les Experts » et « Dexter ».

  • Dora Madison (1991-) a joué dans « Dexter », mais dans peu d’autres rôles marquants. Elle incarne Tilda, la meilleure amie de Natalie.

  • L’agent Brody a été à la faculté de Michigan et déteste le football. LaSalle était en faculté en Alabama.

  • Gino Anthony Pesi (1980-) qui incarne Max Wolf, était l’une des vedettes de la version 2012 de « Dallas ».

  • On a vu Alexander DiPersia, qui joue Vlad, dans « Je suis une légende ».

  • Hunter Burke (ici Mike Banton) est aussi assistant-réalisateur. Il a joué dans le volet 2 de « Divergente ».

  • Beaucoup de plaisanteries ici sur le « Zini ». Interrogation de Dwayne jusqu’à ce que Brody lui dise que c’est un tapis valant des milliers de dollars ! Plus tard, Dwayne voulant répéter le mot dira « Winnie ».

  • Dwayne appelle LaSalle par son prénom Christopher, alors qu’il garde un distant « Brody » pour son autre partenaire.

  • Sebastian évoque, pour l’enquête en cours, une affaire criminelle célèbre et réelle, celle du tueur Gian Luigi Ferri qui tua huit personnes à San Francisco en 1993.

  • Adepte des théories de conspiration, Sebastian pense que l’atterrissage sur la Lune fut un trucage.

  • Les parents de la victime, T.J. Blake, ont été tués le 11 septembre 2001.

  • Une réflexion raciste de l’indic de LaSalle : « Les blanches ont toutes la même tête pour moi ».

  • C.C.H. Pounder est en retrait dans cet épisode, elle n’a que quelques scènes qu’elle rate d’ailleurs.

  • Allusion à la série « Starsksy et Hutch » puisque (en VF), l’indic est surnommé « Huggy les bons tuyaux ».

  • Cet épisode nous présente les fameux souterrains de La Nouvelle Orléans qui permettaient aux riches de sortir discrètement de chez eux pour aller s’encanailler, et sont ici récupérés par les criminels.

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5. C'EST ARRIVÉ HIER SOIR
(IT HAPPENED LAST NIGHT)

Scénario : Jack Bernstein. Réalisation : Arvin Brown.

Résumé

Des touristes découvrent le corps d’un ancien officier de Guantanamo, William Reed, en faisant une balade sur les bayous. La piste de la vengeance d’anciens prisonniers est écartée lorsqu’on apprend que son épouse Marilyn Reed vient d’être enlevée.

La Critique

Ce qui marque dans cet épisode, c’est que Scott Bakula, noyé dans une intrigue qui va à cent à l’heure, joue comme Mark Harmon. Il n’a jamais le temps de placer son numéro et de faire passer son humanité habituelle. En gros, l’histoire prime sur les personnages. A ce titre, cet opus est un peu décevant et complètement opposé à tout ce que l’on a vu jusqu’à présent, cross-over présérie compris.

Le fan reste forcément sur sa faim, ayant l’impression de voir un épisode des « Experts » ou de n’importe qu’elle série lambda des années 2000. D’ailleurs, la fin arrive comme un cheveu sur la soupe, prenant le téléspectateur au dépourvu. Nous devons de plus supporter les vannes entre Brody et LaSalle qui ne sont pas drôles et n’apportent rien à l’histoire. On se demande si les deux personnages ne sont pas devenus fous tellement leurs échanges tombent à plat. Les supposés révélations « croustillantes » que LaSalle auraient obtenues sur Meredith Brody sont le fil rouge de l’épisode, mais n’intéressent personne et sont vite pesantes. On verra au final que nous nous sommes laissés abusés par des fables qui rendent dérisoires toutes les joutes verbales Brody-LaSalle. Les différents suspects défilent, jusqu’au moment où l’équipe trouve le bon, mais vraiment très tard dans l’intrigue. Le scénariste Jack Bernstein semble avoir voulu caser un maximum de personnages et de fausses pistes en 42 minutes, ce qui aboutit à un trop plein. On compensera avec quelques bons moments au niveau mise en scène, notamment la séquence d’ouverture sur les bayous où un couple en lune de miel fait une balade en bateau au milieu des alligators. C’est donc le réalisateur Arvin Brown qui évite la note minimale à cet opus. Par exemple en nous montrant les attrape nigauds pour touristes avec les faux alligators sur lesquels le guide tire, feignant de les sauver, mais ils ne sont pas dupes longtemps.

La biographie de Brody s’étoffe avec des informations sur son passé à Chicago, pour cela, le scénariste se sert de LaSalle qui vient de rencontrer Logan Ross, le meilleur ami de Brody. On a toutefois du mal à se passionner pour le personnage, il n’y a déjà pas de place ici pour celui de Dwayne tant le suspense prime tout. Nous sommes dans une série qui à force d’évoquer des évènements réels comme Guantanamo et Katrina la datent considérablement. C’est pour nous du passé récent, mais elle servira de repère dans quelques années aux autres générations, comme le fut par exemple la guerre du Vietnam dans les séries des années 70-80.

Ici, la victime a été torturée comme cela se pratiquait à Guantanamo après le 11 septembre. Raison pour laquelle la première piste est celle des anciens prisonniers.

Comme dans cet épisode, peu de place est laissé aux comédiens, Scott Bakula s’en empare, laissant littéralement sur le carreau ses partenaires. S’il ne fait pas son « Code Quantum », il n’en demeure pas moins un comédien rodé. Il vole donc toutes leurs scènes aux autres. Mais n’intervenant en grande partie que dans des séquences d’action, on peut estimer que c’est du gâchis, Bak méritant mieux. Il profite cependant des petites occasions que lui laisse le scénariste pour glisser quelques rictus à la Sam Beckett, notamment lorsque la voisine Helaine Morgan lui demande s’il n’est pas célibataire, un des seuls moments drôles de l’opus.

Arvin Brown filme au maximum en extérieurs (quasiment toute l’intrigue exceptées deux scènes d’interrogatoire dignes de « The Closer ») dont une superbe poursuite en voiture dans les rues de la Nouvelle Orléans. L’affaire touchant à la haute société, Dwayne est obligé de mener son enquête avec des pincettes. Ce qui ne ralentit pas pour autant le rythme de l’action. Le personnage de la voisine jouée par la jolie Dorian Brown est un peu trop présent pour n’être qu’un rôle secondaire, le scénariste commet là une petite erreur en nous donnant trop d’indices. On change de suspects toutes les deux minutes et ce jeu est vite lassant. Un cajun qui distille sa bière Albert Fontenot,  Oliver le frère de Marilyn qui vise l’héritage des parents qu’on lui donne au compte gouttes, d’anciens prisonniers de Guantanemo, l’avocat d’Oliver Bernard Lanier et j’en passe…

Le reproche de jeu que je ferai à Bak est de ne pas montrer Dwayne bouleversé par le compte à rebours laissant peu de chances de survie à Marilyn enterrée vivante ou presque (spoiler). Le suspect le plus évident s’avère totalement innocent. Revirement peu crédible. Le scénariste nous sort en dernière minute une solution peu convaincante. C’est donc à ce jour l’épisode le moins bon de la série, il n’y a pas de secret, on se croit parfois dans « NCIS enquêtes spéciales ». Bakula se rattrapera dans l’opus suivant. Reste l’atout des décors naturels, co vedette de la série avec la star de « Code Quantum », et de ce côté-là, l’épisode nous gâte, mais c’est un l’intérêt de l’existence de ce spin off qui tourné en studios deviendrait une absurdité.

Les infos supplémentaires

  • Brody nous précise que l’histoire se déroule pendant l’automne, et s’étonne de la chaleur.

  • LaSalle est originaire d’Alabama et n’apprécie pas qu’un suspect le traite d’analphabète.

  • Apparition de Leon Vance (Rocky Carroll) de la série « NCIS enquêtes spéciales ».

  • Loretta a quitté son petit ami James, mais il n’y avait pas été fait mention jusqu’ici. Réflexion savoureuse : « J’aime travailler avec les cadavres, ils ne me rappellent jamais mon hypocrisie ».

  • Gabriel Olds (1972-) qui incarne Oliver Huntington, le frère de Marilyn Reed, a joué dans « NCIS enquêtes spéciales » un autre personnage. Il est surtout connu pour le film « Urbania », et a été guest star dans toutes les séries connues depuis la décennie 90 :  « Jag », «New York Police Judiciaire », « Cold Case », « Mentalist », « Les Experts », « La vie à Cinq », « New York unité spéciale », « Tru calling », « Charmed », « Six feet under » (série plus connue sous son titre original que français « Six pieds sous terre »), « Medium », « Esprit criminels », « Heroes », « Boardwalk empire ». Il n’est donc pas étonnant de le retrouver ici.

  • On a vu David Burke (1967-) dans « LA enquêtes prioritaires », « Castle », « Les Experts » et « Les Experts Manhattan », « Bones », « Docteur House », « Numb3rs », « Grey’s anatomy », « Ghost Whisperer », « FBI portés disparus ». Il incarne ici l’un des personnages principaux, Lanier, l’avocat.

  • Dorian Brown (qui interprète Helaine Morgan) a joué dans « Charmed », « Supernatural », « NCIS enquêtes spéciales » (un personnage différent), « Las Vegas », « Cold Case ».

  • Chelsey Crisp (Marilyn Reed) a encore peu tourné. Un « NCIS enquêtes spéciales » (autre rôle), « Les Experts Miami » et « Rizzoli and Isles ».

  • Joe Spano (1946-) a tourné au cinéma « Apollo 13 » et « Peur primale ». Il joue dans cet épisode un agent du FBI, T.C. Fornell.

  • Gabe Begneaud  (Albert Fontenot, le cajun qui distille son alcool) a joué dans « Homeland » et « American Horror Story ».

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6. LE MAÎTRE DE L'HORREUR
(MASTER OF HORROR)

Scénario : Scott D. Shapiro. Réalisation : Terrence O’Hara.

Résumé

C’est Halloween et l’on découvre la juge d’instruction Melanie Herman mourante. Ses derniers mots sont « le diable m’a fait çà » et elle a des traces de morsures dans le coup comme si elle avait été victime d’un vampire. Il y a très vite une seconde victime à laquelle le tueur a greffé le rein pris à la première.

La critique

Après un épisode où il était « ailleurs », Scott Bakula est de retour et la présence de son épouse, qui nous fait plus penser à une ex qu’autre chose, lui permet de reprendre sa place avant l’intrigue. Bien qu’il en soit question brièvement, on regrette que le vaudou ne soit pas mis plus en avant au bénéfice de tout le folklore traditionnel d’Halloween. Il y avait là matière à faire un épisode de premier ordre profitant des décors naturels. Quelques scènes nous laissent entrevoir d’ailleurs ce qu’aurait pu être cet opus filmé sous cet angle et avec cet aspect scénarique. « Le maître de l’horreur » (dont le titre rappellera aux fans de Bak « Le maître des illusions », titre français d’un de ses rares premiers rôles au cinéma en 1995, « Lord of illusions ») passe donc à côté de la tradition du Baron Samedi. Le scénariste Scott Shapiro semble vouloir citer un maximum de références à la littérature fantastique. Et il développe une théorie sur le criminel en se basant sur docteur Jekyll et Mister Hyde. L’opus aurait pu être un ratage si l’histoire du couple Linda-Dwayne ne surnageait pas en permanence, prédominante sur le suspense. Au mépris de toute déontologie et crédibilité, Linda « participe », même passivement, à l’enquête. On comprend mieux que dans le cross-over ce qui a séparé Linda de Dwayne qui est davantage marié à son métier comme un Steve Mc Garrett qu’à une femme. Dans la série avec Jack Lord, on n’avait pas marié le héros, ce qui était plus cohérent. Linda n’accepte pas la profession de son mari. On ne donne donc pas cher de l’avenir de ce qui reste de leur couple. Toutefois, la présence de Paige Turco-Linda permet à Bak de nous livrer ses meilleures scènes de l’épisode. Revenu en forme après un épisode où le script le reléguait au rang de simple héros de série d’action.

Bak semble parfois porter sur ses épaules toute la misère du monde, notamment dans la scène où il découvre la victime, une juge qu’il appréciait et connaissait, mais très vite, il retrouve son dynamisme et son optimisme. C’est souvent en déphasage avec la franchise « NCIS ». Mais si l’on s’en plaint, il ne fallait pas aller chercher cet acteur.

Le juge assassiné ressemblait à Lucy, personnage de victime dans « Dracula » de Bram Stoker. La vidéosurveillance de la ville permet de suspecter le quartier maître Jake Dern. Au fil des épisodes, Brody et LaSalle forment un couple d’enquêteurs, comme Purdey et Gambit dans « The New Avengers », sous la tutelle de Dwayne qui leur laisse la bride sur le coup. On assiste donc à des scènes jouées par eux seuls, moins intéressantes que celles avec Dwayne/Scott Bakula qui partage davantage son temps avec Loretta/C.C.H. Pounder. Un peu comme si l’âge sélectionnait deux « couples ». Le second est nettement plus fouillé, alors que l’autre reste à la surface des choses, avec des allusions sexuelles et des plaisanteries superficielles.

La seconde victime, le capitaine de corvette Joel Abraham, avait croisé la route du juge Melanie Hermann. Il était membre du jury qui a condamné le délinquant sexuel John Neville, un militaire. L’homme vient d’être relâché depuis trois mois en liberté conditionnelle après avoir proclamé son innocence. Pour l’équipe, le juge qui a dit « Devil – le diable a fait çà » avant de mourir, aurait en fait dit « Neville ». Quant à la fille qu’il a violée il y a sept ans, elle a disparu. On fait appel au psy de Neville, le docteur Samuel Wilkins, qui ressemble plus à un playboy qu’à un médecin. Le personnage ne fait que passer à la vitesse de la lumière dans l’histoire. Pour revenir à l’épilogue.

Grosse similitude avec le précédent épisode, il faut retrouver ici une victime potentiellement encore en vie. On regrette la multiplication de scènes d’intérieurs, donc de studio, au détriment de décors naturels évidents.

Au moment où tout semble perdu pour la malheureuse Denise Murdock, victime d’un viol il y a sept ans, on quitte la réalité pour revenir dans le monde merveilleux de Scott Bakula, vaguement bondieusard, où les intuitions défient les évidences, où l’espoir est plus fort que tout. Bak repart alors dans son éternel numéro de Sam Beckett, s’éloignant de la série policière réaliste. C’est en joignant sa main à celle de son épouse que Dwayne aura une de ses fameuses intuitions miraculeuses. Le scénariste Scott Shapiro égrène la liste des suspects, après le quartier maître Jack Dern, après le libéré sur parole John Neville, le suspect devient son fils, un demeuré du nom de Jessie. Pourtant ce dernier passe au détecteur de mensonge et se retrouve blanchi.

Dans les scènes « dures », où un policier brusquerait le suspect pour obtenir des aveux, Bak garde, avec son interprétation de Dwayne Pride « King » une sorte d’aura de prêtre parfaitement calme. Le message qu’il fait passer, profondément pacifique et spirituel, va complètement à l’encontre du tandem Brody-LaSalle, ce qui peut désorienter le public. Et ce film montre que c’est la méthode Bakula qui marche pour sauver la fille en péril. D’ailleurs Brody va tenter se s’aligner sur son patron pour sauver Denise.

Mais Dwayne est un flic rodé qui ne donne pas dans l’angélisme. Il sait comment secouer au moment opportun un coupable. Scott Bakula parvient avec un talent rare à conjuguer l’homme qui croit aux meilleures intentions et le flic pragmatique qui va user de violence (très soft) pour faire accoucher la vérité. Mention très bien à l’acteur Adam Rose qui personnifie Jessie, avec une maîtrise de jeu incroyable pour son âge. On lui prédit une longue et grande carrière. Les partisans de la justice expéditive feraient bien de regarder cet épisode, où l’on se rend compte que le mal se cache parfois sous les aspects les plus insoupçonnables, ce qui aboutit à des erreurs judiciaires. Plus qu’avec Dracula, Frankenstein et la fantasmagorie du folklore d’Halloween, on est glacé d’effroi devant la vérité du mal absolu à portée de nos yeux et que depuis quarante minutes nous n’avons pas vue. On plonge totalement dans un monde coupé de notre dure réalité, où le bien triomphe toujours du mal, et disposant d’un tel script de Scott Shapiro, Bakula s’en donne à cœur joie. Là où Mc Garrett, Kojak ou Brenda Johnson auraient perdu leur sang froid et tranché dans le vif, Dwayne Pride, qui n’a pas volé son surnom de « King », parle à la pire des ordures comme à un enfant. Il se veut plus rusé que le démon. Gros clin d’œil à « Code Quantum », le personnage de Dwayne dit qu’il aimerait « rentrer à la maison ». Nous quittons l’univers de la série réaliste pour celui d’un monde merveilleux qui n’existe pas, dans lequel les personnages incarnés par Scott Bakula empêchent tous les malheurs et sauvent les innocents. Il y a aussi dans cette parabole de la nouvelle d’Edgar Poe « La barrique d’Amontillado » une répétition, sans doute involontaire, avec l’épisode précédent, où il est également question de victime soit enterrée vivante soit plongée dans de telles conditions que sa survie semblait improbable.

Les infos supplémentaires

  • Retour éphémère de l’épouse de Dwayne, Linda, vue dans pour ce seul épisode de la saison 1, après être apparue dans la première partie du cross-over qui a donné naissance à la série. Elle fait une brève allusion à leur fille, Laurel, vue dans l’épisode 4.

  • Retour aussi de Steven Weber en politicien pourri, le conseiller Hamilton, après l’épisode pilote de la saison 1, il fait une apparition éclair et reviendra dans un seul autre, le neuvième.

  • Sebastian est un fan des livres d’horreur et cite Algernon Blackwood et H.P. Lovecraft comme des références plus importantes que Stephen King. Dwayne l’appelle alors « Horror man ». Loretta elle déclare ne pas lire de fictions. L’épisode évoque aussi Edgar Allan Poe lorsque le psychiatre intervient, et dès le début « Dracula » et « Frankenstein » comme œuvres littéraires. Mais la nouvelle de Poe « La barrique d’Amontillado » est carrément adaptée stricto-sensu ici.

  • Nous apprenons que Linda durant des enquêtes passées de son mari a souvent assisté les parents des victimes.

  • LaSalle informe Brody et le téléspectateur que les Pride mari et femme sont séparés depuis un an puisque c’est le premier Halloween de Dwayne sans Linda.

  • Paige Turco (Linda) est née en 1965. Elle fut, avant Megan Fox, April O’Neil dans « Les tortues Ninja 2 et 3 » (1991 et 1993), puis fut la vedette d’une série inédite en France « The Agency » (2001-2003). Elle est Zoe Morgan dans « Person of interest ».

  • Rob Rowland (1964-) est aussi connu sous le nom de Rodney Rolland. Il joue ici John Neville. Peu de choses intéressantes dans sa filmographie qui a commencé avec « Alerte à Malibu ». Citons un épisode de « X Files », et en rôles récurrents les séries « Pensacola » et « Space 2063 ». Il est un guest habitué de toutes les séries récentes.

  • Eyal Powell (1975-) dans le rôle de Douglas Wilkins reviendra dans l’épisode 13. Il a surtout joué dans « Les feux de l’amour ».

  • Adam Rose (qui incarne Jessie Neville)  a joué dans « Les Soprano », « Bones » et « Supernatural ».

  • Aubrey Deeker, qui incarne Jake Dern, a peu tourné. Sa carrière a commencé en 2008, on l’a vu dans « Sur écoute », « Mentalist », « True Blood » et « NCIS enquêtes spéciales » (rôle différent).

  • Cyd Strittmatter, qui est ici Kimberly la mère de Denise Murdock, tourne depuis 1987, ce qui lui a permis de jouer dans « Code Quantum », « Côte ouest », « La belle et la bête », « Monk », « A la maison blanche », « Le Caméléon », « X Files », « Nip/Tuck », « The Shield », « Mentalist » et au cinéma « Le monde perdu » en 1997, suite de « Jurassic Park ».

  • Megan Few, qui incarne Denise Murdock, a commencé sa carrière en 2010 et « NCIS Nouvelle Orléans » représente son premier rôle important après de nombreux court-métrages.

  • Le couple au début, voulant faire quelque chose de bien pervers, était sur le point de faire l’amour dans un cimetière, la découverte du cadavre les en empêchant.

  • Une réplique du début, savoureuse : « On a un cadavre de juge dans un cimetière » (LaSalle) « Et ce n’est pas normal ? (Brody), « Pas à l’extérieur de la tombe » (LaSalle).

  • Sebastian a décoré son laboratoire à la mode Halloween, à la consternation de Dwayne.

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7. PROTECTION RAPPROCHÉE
(WATCH OVER ME)

Scénario : David Appelbaum. Réalisation : James Hayman.

Résumé

Un officier de la Navy, le commandant Darby Wilson, meurt dans un accident d’auto provoqué tandis que son assistante Rebecca Ortega est retrouvée assassinée à son domicile. Dwayne officialise sa séparation et son prochain divorce d’avec sa femme partie vivre chez sa sœur.

La critique

En 42 minutes, nous avons une intrigue d’espionnage forcément condensée, mais ce qui prime dans l’épisode c’est la vie privée de Dwayne « King » Pride qui a enfin décidé de divorcer. La suspecte du début, la veuve de Wilson, Katherine (Laura Allen) était elle aussi en instance de divorce. On se désintéresse de l’intrigue d’espionnage convenue pour se centrer sur la vie privée des héros. Katherine trouve Dwayne à son goût. Dès qu’elle est disculpée du meurtre de son mari et de son assistante lesbienne, elle se trouve en protection rapprochée par l’équipe de NCIS. Cela nous vaut des échanges assez émouvants entre Katherine et Dwayne. Les séquences « émotion » abondent : Brody doit présenter ses condoléances à Clementine Hill, lieutenant de la Navy, lesbienne en couple avec Rebecca, Dwayne vend la voiture qu’il offrit à Linda. La dimension humaine passe avant l’intrigue policière. Les scènes d’autopsie de Wilson sont réalistes et peu ragoûtantes.

Patton Plame, le hacker, se régale d’être un comparse indispensable pour les enquêtes avec ses compétences. Il devient un personnage sympathique et familier, dans son fauteuil roulant, comparant tout à l’informatique et ne laissant jamais son humour le quitter, sans dérision ni cynisme. L’histoire d’espionnage est déroulée à cent à l’heure (comme dans un épisode d’Alias) et le téléspectateur, noyé d’informations, s’en désintéresse. Les ennemis de l’équipe, ici une société privée travaillant pour la Navy, dans l’opus suivant le cartel colombien de la drogue, sont des prétextes. Ce serait le cœur de l’intrigue de « Mission Impossible », « Alias » ou « NCIS Enquêtes spéciales », alors que c’est relégué à des MacGuffin. Les méchants d’ailleurs n’ont aucune envergure, ni les personnages, ni leurs interprètes. La réparation de la voiture de sport offerte jadis à Linda pour la vendre a autant d’importance que l’enquête.

A la 22e minute, lorsque Katherine est définitivement innocentée, Dwayne semble ne plus s’occuper de l’intrigue policière. Le tête à tête Katherine-Dwayne est passionnant et émouvant. On se croit à certains moments dans « Bodyguard » avec Costner et Whitney Houston, sauf que Laura Allen nous évite les chansons. Les réflexions sur la vie de couple, le mariage, le divorce abondent et permettent à Bak d’être parfaitement à l’aise dans son registre. Même Brody, obligée de s’intéresser à l’enquête, ne nous épargne pas les séquences émotion. Katherine évoque ses souvenirs de couple avec son mari et ce n’est jamais larmoyant ni ennuyeux. Ce sont les meilleures scènes de l’épisode, même si parfois les balles pleuvent et manquent les tuer. Le choix évident de mise en scène est de faire prédominer l’aspect humain sur l’action et l’intrigue. La jonction entre la vie privée et l’intrigue est habilement faite par le scénariste par un médaillon du défunt mari. Mais les destins privés communs de Katherine et Dwayne prédominent, et la fameuse voiture de sport en réparation, jusqu’aux dernières images, aura constitué le fil rouge d’une série qui certes a pour genre l’espionnage et le policier mais fait avant tout penser à une comédie dramatique.

Les décors de la Nouvelle-Orléans se prêtent à merveille à l’ambiance romantique, à ce sujet, on s’étonnera que pour nous offrir une vue superbe sur la ville, Dwayne assure une mission de protection de témoins sur une terrasse qui permet de faire une cible idéale (ce qui ne manque pas d’ailleurs d’arriver !). Le téléspectateur qui aime les histoires sentimentales se régale, mais il faut avouer que cela fait totalement anachronique dans le contexte.

L’Amérique d’aujourd’hui montre une acceptation complète de l’homosexualité, la scène où le lieutenant Hill avoue être en couple avec une femme ne fait pas sciller un instant Brody, qui montre beaucoup de compassion. Au fil des épisodes, ce personnage révèle des blessures d’enfance cachées qui lui donnent une compassion et une empathie indéniables, bien supérieures à ce que l’on attend d’un policier.

Quant à Scott Bakula, il nous a fait du Scott Bakula pur jus, et c’est tout ce qu’on lui demande. Il doit être insupportable aux fans de la série mère « NCIS enquêtes spéciales », surtout que dans l’opus suivant, il va « contaminer » LaSalle/Lucas Black dans ce registre, lequel quittera sa cape d’héros sans peur et sans reproches pour devenir vulnérable. Curieusement, sur les épisodes 7 et 8, c’est C.C.H. Pounder qui se met en retrait, perdant son aspect humain pour se cantonner à son personnage de médecin légiste. L’évolution spectaculaire de Sebastian/Rob Kerkovich, va en étonner plus d’un d’autant qu’elle était totalement imprévisible.

Les infos supplémentaires

  • Laura Allen (1974-) qui interprète Katherine a joué dans « Cold Case », « Dr House », « Les 4400 », « Esprits criminels », « New York Unité Spéciale », « Grey’s anatomy » et « Les Experts Miami ».

  • Sebastian Lund, qui deviendra plus « humain » par la suite, révèle ici sa passion pour l’ufologie. On note qu’au fur et à mesure que la série progresse, son personnage change et quitte le plaisantin superficiel pour un homme timide et solitaire plein de fêlures.

  • Dwayne a une curieuse conception de la déontologie : pas une goutte de vin lorsqu’il protège Katherine, par contre il ne proteste pas quand elle pose sa main sur la sienne, et ils s’étreignent à la fin comme des amants.

  • Melinda Page Hamilton (1974-) qui est ici l’une des « méchantes », fut la partenaire de Scott Bakula dans « Star Trek Enterprise », épisode 2-14 « Contamination ».

  • Adam J. Harrington (1972-), le beau gosse de la société privée, a joué dans « Dexter », « Castle », « Au-delà du réel l’aventure continue », « Stargate SG1 » et au cinéma dans le film d’horreur « Mortelle Saint-Valentin ».

  • Andrew Borba, qui incarne le capitaine Marcus, était récemment à l’affiche de « Interstellar ».

  • Le réalisateur James Hayman a signé des épisodes de « Ugly Betty », « Dr House » et « Mentalist ».

  • Le scénariste David Appelbaum a écrit 9 épisodes de  « Mentalist ».

  • Au début de l’épisode, lors de l’accident mortel de Darby Wilson, la ville semble être en plein carnaval, les témoins qui arrivent sont déguisés, thème qui n’est plus abordé ensuite.

  • La voiture rouge décapotable que Dwayne offrit à Linda est un Volswagen Karmann Ghia (Type 14), modèle produit de 1957 à 1974.

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8. MOURIR D'AIMER
(LOVE HURTS)

Scénario : Jack Bernstein. Réalisation : Michael Pressman.

Résumé

Chris LaSalle est sur la trace de son frère Cade. Sebastian a rencontré une petite amie par internet, Melissa. Le quartier maître Jonathan Lane est retrouvé mort dans un entrepôt de stockage pour les chars de Mardi-Gras. Il a été piégé par une annonce internet qui cache un complot, une terroriste internationale devant pour le compte du cartel colombien de la drogue provoquer un attentat à l’explosif contre des militaires près à les combattre.

La critique

Sebastian a rendez-vous avec une certaine Melissa (Catherine Ashton, une débutante), que l’on ne reverra pas dans la série. Cela nous révèle que jusqu’ici, Sebastian vit dans la solitude et donne une épaisseur au personnage, plutôt inconsistant dans les premiers épisodes. L’enquête permet à Chris LaSalle de retrouver un vieux copain, Phil Martino, dont il espère que cela lui permettra de retrouver son frère Cade. Pour l’occasion, Lucas Black quitte son armure de super-héros pour se révéler un homme vulnérable.

L’épisode parle des sites de rencontres amoureux plus ou moins factices. Mais ici, il y a une affaire de terrorisme derrière. Claudine Bouchard, mercenaire, qui vend ses services au plus offrant, a projeté un attentat tuant des militaires pour le compte du cartel colombien de la drogue. Son combat avec Brody, pour une tueuse aguerrie, nous semble hautement improbable, l’agent du NCIS réussissant à rendre coup pour coup à une championne d’arts martiaux. Pour des raisons inconnues, l’actrice qui incarne Claudine Bouchard n’est pas créditée au générique en dépit son rôle important.

Malgré des atouts scénariques, l’épisode n’est pas une réussite. Tout d’abord, les décors naturels de la Nouvelle-Orléans ne sont pas exploités, alors qu’on est en période de carnaval. Beaucoup de scènes de studios et d’intérieurs. Les interrogatoires nous font parfois penser à « LA Enquêtes prioritaires » ! L’épisode propose une partie spectaculaire digne d’un « James Bond », soit empêcher une explosion en plein restaurant au cœur de la ville.

Complètement submergé d’informations, le téléspectateur perd vite pied. Le thème des rencontres par Internet est archi rebattu, et donne lieu à beaucoup de bavardages et de lieux communs. Quant on dispose d’un décor naturel comme la Nouvelle-Orléans, perdre son temps dans des scènes de studio est bien regrettable. Scott Bakula est en retrait dans cet épisode, au profit de ses partenaires Lucas Black et Rob Kerkovich. La production a dû se rendre compte que leurs personnages étaient stéréotypés et on leur donne ici du caractère et une vie en dehors de NCIS. Bakula joue les grands frères avec Kerkovich, qui apparaît plus sympathique comme un célibataire timide toujours réfugié derrière son ordinateur. C’est la scène de psychologie de comptoir de l’opus. Bak dispose de moins de temps que d’habitude pour cela. Tout cela est donc vite expédié.

On se régale avec les rares scènes d’extérieurs. Hélas, elles restent la portion congrue. Le script est déséquilibré entre toute la trame du début et l’apparition de la super-méchante Claudine Bouchard, qui intervient bien trop tard dans l’intrigue. Toute la fin semble pompée sur les « Mission Impossible » avec Tom Cruise et les derniers « James Bond », mais sans les moyens financiers à la production.

A vouloir trop en mettre en quarante deux minutes, on sature. Il aurait fallu le double de métrage pour un développement correct. Ce qui sauve l’entreprise du désastre, c’est la rencontre de LaSalle avec Lena (Vanessa Cloke) pour une affaire familiale qui n’a rien à voir avec l’enquête, et la visite, qui sera éphémère, de la jolie petite amie de Sebastian.

Les infos supplémentaires

  • L’épisode se déroule durant Mardi-Gras, ce qui est une découverte pour Brody. Hélas, le metteur en scène n’exploite pas cet élément ensuite.

  • Wes Brown, qui incarne Phil Martino, a joué dans « Les Experts Miami », « True blood », « Esprits criminels », « Desperate housewives », « Beverly Hills, nouvelle génération ».

  • Kyle Davis (1978-) a joué dans « Arrête moi si tu peux » et le remake de « Vendredi 13 ». Il est ici un adepte des sites de rencontres sur Internet, Rodney Abbott.

  • Shawn Carter Peterson est connu pour le film « Les âmes vagabondes » (2013). Il est ici Marco Drayer, l'un des complices de Claudine Bouchard.

  • Matt Riedy, qui incarne l’amiral Carlton Hume tourne depuis 1991. Il a joué dans le remake TV du « Fugitif », « Ugly Betty », « Esprits criminels », « Las Vegas », « Cold Case », « Mad men ». C’est aussi un acteur de soap opera « Les feux de l’amour » et « Des jours et des vies ».

  • Il est fait allusion à un attentat célèbre, celui de Timothy McVeigh à Oklahoma City en 1995.

  • Patton Plame se fait désormais appeler « Double P ».

  • Deuxième allusion au divorce de Dwayne et Linda.

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9. LES ARBRES DU SUD
(CHASING GHOSTS)

Scénario : Jonathan I. Kidd et Sonya Winton. Réalisation : James Whitmore Jr.

Résumé

Il y a quarante ans, un ami de Loretta qui aidait les noirs, Jacob Tarlow, a été retrouvé pendu. On lui a alors dit que c’était un suicide, mais une affaire récente fait ressurgir le passé. Un malfaiteur en fuite qui a fait une chute mortelle était en possession d’un pistolet d’un ancien de la Navy, Jacob Tarlow. L’affaire revient donc à NCIS.

La critique

Dès la première scène, poursuite entre un suspect et la police en voiture puis à pied, on se régale des décors (un défilé de Carnaval en pleine ville). L’histoire est ensuite un peu artificiellement liée via l’arme à une manifestation pacifiste qui a mal tourné il y a  plus de quarante ans. Loretta voudrait résoudre l’affaire à la façon de Lily Rush dans « Cold Case ».

Aux Etats-Unis, il n’y a pas de prescription pour meurtre, par conséquent l’équipe reprend ici une enquête datant de plus de quarante ans (1972). Jacob aurait été assassiné par le père du conseiller municipal Douglas Hamilton, Tom.

Dean Stockwell retrouve ici son vieux complice de « Code Quantum ». Il interprète un personnage hautement antipathique,  policier raciste en retraite, que Dwayne suspecte du meurtre. Si ces retrouvailles sont émouvantes, Stockwell, à 79 ans, accuse son âge et c’est un peu un choc pour les fans de la série de Bellisario. Mais les voir réunis est toujours un plaisir.

Nous en apprenons plus sur la vie de Dwayne « King » Pride, en particulier ses relations trop chaleureuses avec les petits amis de sa fille qui gâchent  ensuite la durée des flirts.

Loretta a beaucoup d’importance dans l’histoire, car c’est elle qui a trouvé jadis le pendu, un juif qui prenait partie pour les noirs. On a conclu hâtivement au suicide. C.C.H. Pounder prend énormément de place dans l’intrigue. C’est un peu son épisode.

Il y a beaucoup d’invraisemblances ici, l’arme du pendu qui a disparu en 1972 se retrouve en possession d’un trafiquant, Brick Myers, en 2015, malgré son obsolescence.

La piste Ku Klux Kan, groupements politiques racistes, s’efface devant un crime passionnel.  Hannah Tarlow meurt d’un cancer du foie et voudrait que l’assassin soit démasqué avant qu’elle trépasse.

En fait, tout est ici prétexte à la présence de Dean Stockwell et à la croisade antiraciste de Loretta. Le scénario assez décousu et peu vraisemblable est l’occasion de confectionner de superbes scènes et des numéros d’acteurs : ici Dean Stockwell C.C.H. Pounder et Scott Bakula. La mise en scène de James Whitmore Jr. sauve l’épisode. Les scènes entre Dwayne père et fille sont un peu ratées et artificielles. Shanley Caswell se révèle une erreur de casting. Toutes ses répliques tombent à plat, et elle n’est pas à la hauteur de son « père » Bak.

C’est assez manicheïste, et sombre parfois dans la sensiblerie. On le regrette car le rendez vous Stockwell-Bakula était un moment attendu. On est déçu, après le prologue, par le peu de séquences tournées à la Nouvelle-Orléans. De plus, le script ne permet pas à Bakula de faire son numéro habituel.

C.C.H. Pounder est de toutes les scènes, jusqu’à l’épilogue. Elle éclipse le reste de la distribution. Notons que Zoe McLellan et Lucas Black ne brillent à aucun moment et on le regrette. Ce mélange de « Cold Case » et de pamphlet antiraciste, avec le discours de Loretta à la fin, est passable, et les retrouvailles entre les deux héros de « Code Quantum » s’en ressentent. Dommage.

Les infos supplémentaires

  • Dean Stockwell (1936-) a joué avec Scott Bakula les 96 épisodes de « Code Quantum », mais ils se sont déjà retrouvés en 2002 dans la saison 1 de « Star Trek Enterprise » : « Détenus ». Il a gardé la même voix française ici, Bernard Soufflet, tout comme son partenaire Scott Bakula Guy Chapelier.

  • 2e apparition de la fille de Dwayne, Laurel (Shanley Caswell)

  • 3e apparition de l’ennemi de Dwayne, l’homme politique Douglas Hamilton après les épisodes 1 et 6.

  • Nous apprenons que le père de Dwayne, Cassius, est en prison.

  • Tim De Zarn (1952-) qui incarne le lieutenant Share, un retraité, personnage peu glorieux, a joué au cinéma dans  « Fight Club » (1999), « Spiderman » (2002) et « Die Hard 4 retour en enfer » (2007)

  • Christine Rose (1951-) tourne depuis 1977. On l’a vue dans « Clair de lune », « Arabesque », « Star Trek la nouvelle génération », « Ally Mc Beal », « Urgences », « Charmed », « Six pieds sous terre », « Heroes », « Mentalist », « How I met your mother ». Elle incarne ici Hannah Tarlow, la veuve mourante de la victime.

  • Jeff Kober (1953-) tourne depuis 1985. Cela lui a permis de jouer dans « V », « X Files », « Buffy contre les vampires », « Walker Texas Ranger », « Falcon Crest », « The Closer », « Esprits criminels », « Supernatural », « Lost », « The Walking dead ». Il incarne ici Brick Myers.

  • Angela Gots (1978-) a joué dans « L Word », « Terminator, les chroniques de Sarah Connor », « Mentalist ». Elle interprète Miriam Tarlow, la fille de l’amie mourante de Loretta.

  • Roberto Aguire incarne Orion, le petit ami de la fille de Dwayne.

  • Loretta évoque les minijupes et bikinis qu’elle portait en 1972 à 20 ans. C’est à cause de cette affaire qu’elle s’est installée à la Nouvelle-Orléans.

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10. L'HONNEUR VOLÉ
(STOLEN VALOR)

 

 

Scénario : Laurie Arent. Réalisation : Dennis Smith.

Résumé

Un vétéran qui chasse les imposteurs qui se disent héros de l’armée, Bud Samuels, est assassiné. On le retrouve empalé. Les soupçons se portent sur un homme qui se fait passer pour un héros de guerre, Len Bowers. L’équipe remonte le fil d’une affaire de démineurs tués en Afghanistan. Bowers était en possession de la veste de Zack Chase, mort dans une explosion.

La critique

Episode de Noël un peu triste avec le contexte du crime. L’enquête comporte deux parties, celle du meurtre de Bud, et la découverte de la veste de Zack. Si le crime est rapidement élucidé (c’est un accident), l’intrigue sur l’importateur de marchand de tapis Hameed Azizi est plus complexe et va conduire, au détriment de toute crédibilité, a une mission de récupération de Zack en Afghanistan ! On se croirait dans la saga « Portés disparus ».

Après s’être souvent taillé la part du lion, Bak laisse désormais à ses partenaires des scènes qui leur permettent de nous émouvoir, de faire éclater leur talent. Ainsi lors de l’interrogatoire de la compagne de Len Bowers, Trish Parker (Brea Grant), par Brody. On ne saura pas si l’histoire d’amour qu’elle raconte à la suspecte est vraie ou fausse. Christopher LaSalle, avec le remords de ne pas retrouver son frère Cade, est plus vulnérable que jamais. Zoe Mc Lellan et Lucas Black trouvent leur espace.

Toutefois, la partie afghane de l’intrigue est un peu trop incroyable. A vouloir trop en faire, la scénariste Laurie Arent nous perd un peu en route, surtout que l’on est très loin de La Nouvelle Orléans, atout de la série. On veut bien que la série nous enchante, mais on nous entraîne ici de plein pied dans l’incroyable. Au moment de conclure, on est presque sur le point d’entamer une troisième intrigue, celle de la recherche de Cade LaSalle.

On regrettera l’abus de scènes d’intérieurs. Outre sa beauté, Felisha Terrell joue vraiment bien. Dans les deux épisodes où on la voit, elle porte l’uniforme qui lui sied à ravir. Elle donnerait à un antimilitariste l’envie de s’engager ! Elle est sublime dans chaque plan, avec une assurance étonnante pour sa jeunesse.

Cette affaire touche personnellement LaSalle, qui depuis le début de la série voit son personnage développé et de mieux en mieux construit. La quête du frère le rend humain, et l’échange entre LaSalle et Dwayne est intense.

Rob Kerkovich est un peu en retrait depuis deux épisodes après avoir été mis plus en lumière dans l’épisode 8 « Mourir d’aimer ». Il est vrai qu’entre Bak, Zoe McLellan, CCH Pounder  et Felisha Terrell, il est difficile de trouver sa place !

A partir de la scène des docks, on se croirait dans « Alias ». Action non stop, mission express en Afghanistan, visioconférence entre la Nouvelle Orléans et Ghazni. La piste scénaristique est alors trop incroyable pour être vraiment prise au sérieux. Quel dommage de reconstituer un Afghanistan de pacotille lorsque nous avons le splendide décor de la Nouvelle Orléans à portée de mains.

L’attaque finale du camp rebelle afghan sombre un peu dans l’héroïsme surfait et la gloire de la toute puissante Amérique. Ce n’est pas Chuck Norris ou Stallone/Rambo que l’on a envie de retrouver chez Scott Bakula. Fort heureusement, les séquences émotions qui nous envoûtent chez ce comédien reviennent vite.

L’épilogue à Jackson Square, pour écouter des chants de Noël, permet des révélations sur le sort de Cade. Felisha Terrell vole quand même à Bak la dernière scène, il faut dire qu’elle est le père Noël à elle toute seule !

Les infos supplémentaires

  • 2e et hélas dernière apparition à ce jour du personnage d’Addie Watkins, jouée par la jolie Felisha Terrell (1979-). Dans le précédent épisode, le 3e « Les évadés », Addie évoquait une liaison avortée avec LaSalle. Ils sont à nouveau très amis (mais pas davantage) dans cet opus. Ils se connaissent depuis deux ans.

  • LaSalle déteste la fête de Noël.

  • Brody avoue avoir eu une grande histoire d’amour avec un certain James.

  • Nouvelle évocation de Cade, frère aîné de LaSalle, disparu depuis cinq ans, suite au diagnostic d’un trouble bipolaire. Ce fil rouge continuera jusqu’à la fin de la saison 1 où il sera accusé de meurtre.

  • Brea Grant (1981-) a déjà une solide carrière à son actif. A la TV, elle a joué dans « Heroes », « Cold Case », « Les Experts Miami », « Dexter », et au cinéma dans « Halloween 2 » de Rob Zombie (2009) et « Detour » de William Dickerson (2013).

  • Jim Gleason tourne depuis 1997. Il est ici Marshall Case, père d’un démineur porté disparu en Afghanistan. Il a été la vedette d’une série inédite en France, « We’re alive », de 2009 à 2014. On l’a vu au grand écran en 2013 dans « Le Majordome » de Lee Daniels avec Forest Whitaker et la chanteuse Mariah Carey.

  • Leslie Castay, encore peu connue, (seulement quatre rôles dont ici Lisa, la mère de Zack Chase) a joué dans « American Horror Story »

  • Katy Sullivan (qui est ici Taylor, partenaire de combat de Zack) est spécialisée dans les court-métrages et les documentaires. Elle a débuté en 2004. Elle a perdu les deux jambes et fait de la course avec des prothèses, comme son personnage dans cet épisode.

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11. LE RÔLE DE L'APPÂT
(BAITFISH)

 

Histoire de Jeffrey Lieber. Adaptation : Jeffrey Lieber et Jeremiah Tash. Réalisation : Leslie Libman.

Résumé

Une bombe visant Dwayne explose durant un gala de charité. Orion, le petit ami de Laurel Pride, la fille de Dwayne, est dans un état désespéré entre la vie et la mort.

La critique

Scott Bakula excelle dans le registre tragique, il l’a prouvé notamment dans l’épisode de « Code Quantum » avec l’épisode « L’amour n’a pas de couleur » qui se terminait pas un carnage lors d’émeutes raciales. Ici, la mayonnaise ne prend pas. D’abord parce que l’on se désintéresse très vite de Laurel et Orion, ensuite parce que définitivement, Shanley Caswell n’est pas convaincante en Laurel.

De ce fait, l’opus tourne vite en rond, avec une histoire traditionnelle qui aurait sa place dans n’importe quelle série d’action moderne. Le seul élément scénaristique qui permet de sauver l’épisode de la catastrophe est le personnage de Sasha Broussard (Callie Thorne). Il y a vingt ans, Dwayne a fait arrêter toute la famille Broussard. Un des petits enfants, Dante (Blake Heron), a juré de venger les siens et tout laisse penser qu’il a déposé la bombe. Sasha, elle, n’a jamais cautionné ce que faisait sa famille. Tout au long de l’épisode, elle va tenter de prouver sa bonne foi à Dwayne que l’on trouve bien injuste envers elle, on ne choisit pas sa famille.

Des drames du passé sont évoqués, mais en trop grand nombre pour le pauvre spectateur qui a du mal à tout retenir. Ici, le registre émotion ne fonctionne pas. Bak est en mode « veille prolongée » et toutes les scènes entre Dwayne et sa fille ratent leurs effets. La faute n’en incombe pas à la seule comédienne Shanley Caswell, mais aussi à un script qui privilégie l’action à l’émotion, qualité première de la série.

Voici donc le premier ratage de la saison. Bak a beau tenter de faire son numéro habituel, il ne prend pas. J’ai aussi noté qu’il semble parfois s’ennuyer au cours de l’épisode, alors comment le téléspectateur n’en ferait-il pas autant ?

Plus intéressante est la confrontation Sasha Broussard/Dwayne Pride. C’est le seul moment où l’épisode nous captive. Et Sasha va prouver à Dwayne sa sincérité, dont il doutait en lui livrant son frère. On est un peu déçu par la réaction de notre héros, qui aurait pu se montrer plus démonstratif en remerciant la fille qui a trahi toute sa famille de gangsters.

Bref, un épisode où visiblement personne n’est en forme, même Sebastian est en manque de vannes, c’est dire l’ampleur du désastre. J’ai eu l’impression de regarder un épisode de « NCIS enquêtes spéciales », la série mère. D’autant que les décors de la Nouvelle Orléans sont peu montrés, ou pas à leur avantage (scènes de chantiers navals peu télégéniques).

L’opus fait référence à des évènements datant de vingt ans : l’indic Paul Jenks, qui a aidé Pride a démanteler le gang des Broussard. Jenks était « l’appât ». Mais ensuite, l’indicateur, il y a treize ans, a tué une fillette de neuf ans en faisant un braquage. Dwayne Pride a des problèmes de conscience depuis. Sous ses dehors d’agent aguerri, il reste un homme profondément vulnérable. Jenks est censé être mort, mais Loretta Wade va démontrer le contraire en autopsiant son prétendu cadavre carbonisé. L’épisode se termine par une fin ouverte, où, pour la première fois, Dwayne ne parvient pas à arrêter le coupable. Cela ne constitue pas un véritable cliffhanger car dans l’épisode suivant, nous n’avons pas nos réponses, qu’il faudra attendre… dans l’épisode 21.

Les infos supplémentaires

  • Callie Thorne (1969-) reviendra deux fois cette saison 1 dans le rôle de Sasha Broussard, les 17 et 22.

  • John Livingston (1970-) qui tient le rôle de Paul Jenks, reviendra lui aussi, dans les épisodes 21 et 22 de la saison.

  • Roberto Aguire (Orion) figure au générique alors qu’on ne le voit pas dans l’épisode (vu l’état de santé de son personnage !)

  • Patton Plame, le hacker au service de NCIS, avoue pirater les magasins en ligne.

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12. BRAQUAGE EN HAUTE MER
(THE ABYSS)

Scénario : Sam Humphrey. Réalisation : Terrence O’Hara.

Résumé

Alors que la fille d’un amiral est suspecte d’un double meurtre, LaSalle retrouve enfin, au bout de cinq ans, son frère Cade, toujours vivant. Mais ce dernier refuse de revenir voir les siens, notamment leur mère. Dwayne retrouve une vieille complice, Abigail Borin, des gardes côtes, pour l’affaire de la fille de l’amiral.

La critique

Deux conflits familiaux constituent les fils rouges de cet épisode : l’histoire de Cade (devenu Cade Lambert, nom de jeune fille de sa mère), le frère de LaSalle, et celui de l’amiral Huntley qui a coupé les ponts avec sa fille le jour où elle lui a dit qu’elle était enceinte.

L’épisode commence de nuit dans le golfe du Mexique, à la recherche de passeurs de drogue. Tout cela nous éloigne, au début,  du charme de la vieille ville de la Nouvelle Orléans, grand atout de la série.

Dès qu’elle apparaît à l’écran, l’actrice Diane Neal, en Abigail, vole presque la vedette à Bakula.

Anna Huntley, fille de l’amiral, a disparu. Elle faisait un voyage de cinq jours pour étudier les effets du changement climatique. Abigail pense qu’elle a tué ses amis, Dwyane qu’elle est tombée à la mer. Abigail s’installe à la Nouvelle-Orléans dans l’équipe de Dwayne Pride, pour rechercher Anna. On a eu peur, car au début de l’opus, on se demandait si nous n’avions pas droit à un épisode décentralisé dans le golfe du Mexique.

Les retrouvailles Cade/LaSalle ne sont pas des plus chaleureuses. Bipolaire, Cade ne semble pas dans son assiette. LaSalle semble tout le temps vouloir le sauver malgré lui.

D’emblée, Abigail s’intègre dans l’équipe de NCIS. La jolie garde côte a arrêté un suspect, Julio (Eddie Matos). Elle fait amie amie avec Brody, sans jamais chercher à être une rivale. On aimerait bien qu’elle fasse partie définitivement de l’équipe de Dwayne. Julio livre un certain Clyde Roberts (Neal Kodinsky), un simple voleur qui nie fermement être l’auteur des deux meurtres, Anna introuvable restant donc suspecte.

On remarque qu’au fur et à mesure de l’évolution de la série, Sebastian Lund se fait voler la vedette par le hacker en fauteuil roulant Double P, soit Patton Plame. Ils jouent tous les jeux dans la même cour. Bien souvent, Plame fait double emploi, mais s’en tire mieux que son « rival ».

L’enquête sur Anna continue auprès de son professeur, Sandra Jones (Kerry Cahill). Le scénario est peut être trop riche, combinant de multiples intrigues, tout en nous réservant des séquences touchantes. Celle où l’amiral se retrouve avec son petit fils et doit jouer les babysitter est bouleversante. Colin Bensen est convaincant, avec un jeu très juste, illustrant un homme qui regrette la relation brisée avec sa fille. Mais le script trop surchargé évoque aussi la découverte sous marine d’un trésor. En 42 minutes, cela fait beaucoup trop de thèmes abordés.

Les coups de théâtre se succèdent, avec une preuve de vie d’Anna, un SMS à son père. Dwayne n’est pas dupe, il est persuadé qu’Anna est morte, la belle Abigail pense autrement.

Brody, prenant la relève de l’amiral en babysitter de Jeremy, l’enfant d’Anna, est bigrement convaincante.

Scott Bakula a une très belle scène dans cet épisode, confronté à la détresse de LaSalle : « Tu ne peux pas le soigner, dit Dwyane. La meilleure chose que tu as à faire Chris, c’est d’être là quand il sera prêt ». LaSalle objecte : « Et s’il ne l’est jamais King ? Réponse de Dwyane : « Alors il ne le sera jamais. Christopher, les gens ont parfois simplement besoin de savoir que quelqu’un est prêt à leur donner une chance quoi qu’il arrive »

L’intrigue de chasse au trésor, directement liée au meurtre d’Anna, conduit à la personne la plus insoupçonnable qui soit. Dwayne pète alors les plombs : « Elle a un enfant, est-ce que vous avez songé à çà ? ». Scott Bakula détourne complètement la série à son profit, en nous refaisant Sam Beckett dans « Code Quantum ». Il crée une atmosphère bouleversante là où un autre acteur se contenterait de faire de la série policière lambda. On l’adore ou on le déteste pour cela, mais il n’y a pas de juste milieu, il ne laisse pas indifférent. Si Kojak ou l’inspecteur Harry étaient pour la punition la plus dure pour les criminels, Bak, quel que soit son rôle, semble toujours, dans le bon sens du terme, moralisateur, voulant espérer un monde meilleur. Qu’aurait fait Mark Harmon en Leroy Gibbs de la série mère « NCIS enquêtes spéciales » en pareille situation ? Passer les menottes au criminel et lui lire ses droits. Scott Bakula, qui se détache de son personnage pour jouer son propre rôle de Scott Bakula, agit autrement.

Dwayne/Bakula n’est même pas heureux d’avoir conclu son enquête. Il ne cherche pas à accabler le meurtrier (spoiler, je reste au masculin !) et supplie qu’on indique où  se trouve le corps d’Anna. C’est bouleversant, et cela constitue le grand moment de bravoure de l’épisode. On n’imagine pas un seul instant un agent de NCIS se comporter ainsi. Une fois de plus, sur le registre « humaniste », Bak remporte la palme. La fin est déchirante et larmoyante, sans tomber dans la sensiblerie. Comme si cela ne suffisait pas, nous avons une scène de rencontre supplémentaire entre LaSalle et son frère. Préparez les kleenex.

Je conseille à ceux qui ont enregistré l’épisode sur M6 de la garder, car le jour où il y aura une édition DVD, il est peu probable que la chanson finale y figure pour ne pas payer les droits. La chose est arrivée déjà avec l’épisode « Beth » de la série « Code Quantum » où « Georgia » de Ray Charles est passée à la trappe.

Les infos supplémentaires

  • Il est fait plusieurs allusions ici par Sebastian et Abigail à la série  « X Files » et notamment à Eugene Tooms de l’épisode « Compressions ».

  • Clayne Crawford (1978-) est Cade, le frère le Christopher LaSalle. Il reviendra deux fois dans cette saison 1. On l’a vu au cinéma dans « Le temps d’un automne » (2002), « Petits suicides entre amis » (2006), « The perfect host » (2010), « The Baytown outlaws » (2012).

  • Diane Neal (1975-) est la vieille complice de Dwayne chez les gardes côtes, Abigail Borin, et reviendra dans deux épisodes cette saison. Son personnage vient de « NCIS Enquêtes spéciales » où elle apparait six fois seulement cependant. Elle est célèbre pour « New York Unité Spéciale » dont elle a tourné 112 épisodes de 2003 à 2012 dans le rôle de Casey Novak, après avoir joué en 2001 (donc une 113e apparition) dans un petit rôle, celui d’Amelia Chase.

  • Eddie Matos (1978-) est portoricain. On l’a vu dans les soap « La force du destin » et « Hôpital central ». Il incarne ici Julio.

  • La comédienne Kerry Cahill, qui cache sa date de naissance, incarne Sandra Jones. Elle tourne depuis 2007. Elle a eu un rôle récurrent dans une série inédite en France qui n’a duré qu’une saison, « Wes and Travis » (2012).

  • Corbin Bensen (1954-) qui incarne l’amiral, a joué dans « Les feux de l’amour », « Hôpital central » et « La loi de Los Angeles ».

  • Le frère de LaSalle se cache sous le nom de… Richard Kimble, le héros de la série « Le Fugitif » et du film avec Harrison Ford.

  • Sebastian tombe à la renverse devant la beauté d’Abigail lorsqu’il la rencontre ! Dwayne est obligé de le ramener à la réalité en constatant qu’il est « absent ».

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13. UNE FIN ANNONCÉE
(THE WALKING DEAD)

Scénario : David Appelbaum. Réalisation : Edward Ornelas.

Résumé

Le lieutenant commandant Gabriel Lin arrive à la Nouvelle-Orléans retrouver son vieil ami Dwayne Pride. Il a été empoisonné au Polonium 210 et Loretta estime qu’il ne lui reste que quinze jours à vivre. Le principal supect est son frère Cameron Lin, qui possède avec lui des terrains à Taïwan qui viennent de prendre de la valeur.

La critique

Premier gros ratage de la saison, avec cet épisode larmoyant sur un mort en sursis, empoisonné au Polonium. On a le sentiment d’être dans la série « NCIS enquêtes spéciales » avec Mark Harmon. Scott Bakula est en mode veille, et les sentiments n’ont jamais prise sur une intrigue banale et qui aurait toute sa place dans la série mère.

Les vedettes invitées ici sont particulièrement transparentes, n’apportant aucun charisme, et l’ensemble est très convenu, le genre d’intrigues que l’on a vu mille fois ailleurs.

Face à Gabriel Lin, Dwayne se montre particulièrement inexpressif. Pour n’éprouver qu’une compassion polie pour la victime, Bak ne devait vraiment pas être en forme. Mais la grande faute en revient à un script inodore de David Appelbaum.

Aucun des comédiens de la série ne parvient à réussir une scène : Loretta/ C.C.H. Pounder fait preuve d’une froideur inhabituelle. BD Wong donne des airs de martyrs à son personnage, mais il joue mal, et on ne le croit jamais agonisant. Il pète la forme, ce qui est contradiction complète avec l’aspect course contre la montre de la situation.

Brody/Zoe McLellan, habituellement si vulnérable et sensible, passe complètement à côté de l’épisode. En fait, face à un script raté, et avec un comédien qui joue aussi mal que BD Wong, l’entreprise était perdue d’avance.

Aucun des suspects n’est crédible : le frère, la belle-sœur. Diane Neal en Abigail est la seule à tirer son épingle du jeu, mais c’est mince. La bataille en justice pour le terrain à Taïwan est un mince argument scénaristique.

On en arrive trop vite à la conclusion prévisible. Bref, épisode décevant compte-tenu de la qualité de la série.

Il n'y a absolument aucune émotion dans cette intrigue.

Les infos supplémentaires

  • Bd Wong (1960-) qui incarne Gabriel Lin a joué dans « Sept ans au Tibet » et « Jurassic Park ».

  • Russell Wong (1963-) ici Cameron Lin a été vu dans « Roméo doit mourir » (2000) et « La momie, la tombe de l’empereur dragon » (2008).

  • Eyal Podell (1975-), interprète de Douglas Samuel Wilkins, apparu dans « Les feux de l’amour », revient après une participation dans l’épisode 6 de la saison.

  • Anne Dudek (1975-), ici l’épouse de Cam Lin, a joué dans « La couleur du mensonge » (2003).

  • Retour de Diane Neal, en Abigail Borin, qui aimerait rejoindre l’équipe de NCIS de Dwayne. On l’a découverte dans l’épisode précédent. 

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14. FAIRE FACE
(CAREFUL WHAT YOU WISH FOR)

Scénario : Scott D. Shapiro. Réalisation : James Hayman.

Résumé

Brody est accusée d’avoir mal gérée la protection d’un amiral en visite à la Nouvelle-Orléans. Cela la bouleverse et Dwayne craint qu’elle ne demande sa mutation pour une autre ville. Des incidents du passé de Brody sont signalés par Ryan Anson à Dwayne.

La critique

Après la douche froide du précédent épisode, retour à une qualité optimum pour la série avec cet opus plus spécialement dédié à Meredith Brody, personnage que Zoe McLellan défend avec une justesse rare.

Anson reproche à Brody de mal avoir géré la protection de l’amiral Pack et d’avoir, involontairement, causé la mort d’un agent,  Austin Hackett.

Il évoque aussi une affaire qui remonte à sept ans : Brody, à bord d’un navire de guerre, l’USS Country, n’a pas eu la bonne réaction face à un kamikaze, Jerry Cooper, qui avait décidé de dynamiter le navire. Anson en fait une affaire personnelle : il y a eu cinq victimes suite à l’explosion de la bombe, et Anson était ami avec deux d’entre elles. La différence avec l’opus précédent, qui se contentait d’aligner sans âme des scènes d’action, est que l’on revient ici dans l’émotion pure. Brody choisit d’assumer son passé et ses responsabilités, elle demandera même, au cours de l’épisode, à ne plus faire partie de l’équipe de protection rapprochée.

Nous avons alors une formidable scène Bak/Zoe McLellan, dans lequel Dwayne dit à Brody d’arrêter de fuir perpétuellement.  Cet épisode est riche en renseignements sur le passé de la collaboratrice de Dwayne. On commence à lui tisser une biographie. Elle a quitté l’agence du Middle West, le navire USS Country… Dans une autre séquence, Loretta dit à Brody : « Une petite parcelle de votre lumière s’est éteinte ». On privilégie dans une intrigue très riche (à tiroirs) l’aspect fragile de Brody dans ses relations avec le reste de l’équipe.

Bien entendu, tout ceci est illustré de flash back.

Patton Plame, le hacker en fauteuil roulant, met l’équipe sur la piste de Shane Tash (Derrick L. Mc Millon), un chasseur et tireur expérimenté. Il aurait tué l’amiral Pack détesté pour avoir abandonné un projet naval à la Nouvelle Orléans qui a mis des gens au chômage. Mais l’agent Austin Hackett a-t-il été vraiment tué par erreur ? La piste mène cette fois à un boxeur ex-repris de justice pour trafic de drogue, David Mockus (Sal Velez Jr). Ce dernier met Brody et LaSalle sur un nouveau mobile pour le crime de Hackett, qui avait une liaison avec une femme mariée, Reegan Norris (Sabrina Gennarino).

Deux histoires sont menées en parallèle : la tentative d’assassinat de l’amiral (ou de Hackett), et la réouverture de l’affaire qui met à mal Meredith Brody.

On a un peu le sentiment que Patton Plame et Sebastian Lund font double emploi.

Ce qui fait le charme de cette série, c’est de faire passer l’intrigue au second plan et de privilégier la vie des membres du groupe, leurs sentiments, leurs frustrations.

L’opus réussit à conjuguer une intrigue à suspense et énigme impeccable, sans jamais laisser l’action et les péripéties accaparer le spectateur.

La maladie d’un enfant mourant d’un cancer du foie, Dylan, vient ici fissurer l’intrigue criminelle pour faire passer l’émotion. Brody, malgré ses ennuis avec son passé et l’enquête de Ryan Anson, se bat pour sauver l’enfant. Cet élément s’intègre parfaitement à un scénario bien huilé. Un sénateur, William Klain (Ron Melendez), qui se croyait bien à l’abri de l’équipe de NCIS, détient, à plus d’un titre la clé de l’énigme : la mort de Hackett et une chance de survie pour une greffe à Dylan.

Encore un fin bouleversante dans une série avec Scott Bakula. L’épilogue est du pur « Code Quantum » détourné, sauf  que Bak entraîne avec lui la talentueuse Zoe McLellan dans cette démarche. On peut trouver cela insupportable, geignard et mielleux, à l’eau de rose, mais il en a toujours été ainsi avec Bakula, on adore ou on déteste. Contrairement à l’opus précédent qui n’était qu’une erreur de parcours, on est revenu dans le monde merveilleux de celui qui parvient toujours a arranger le cours des choses pour rendre le monde meilleur, et qui au fil des séries et des rôles, nous propose toujours cette lueur d’espoir dans un monde de brutes.

Les infos supplémentaires

  • Ron Melendez (1972-), le sénateur William Klain, est un spécialiste de la série B horrifique (« Les démons du maïs  3», « Voodoo ») ou cheap (« Sexcrimes Diamants mortels).

  • On a vu Scott Michael Campbell (1971-) dans « Le secret de Brokeback mountain » et « Le vol du Phénix ». Il incarne Alec Norris.

  • Aarti Mann (ici le personnage de Nehir) fut l’une des interprètes de « The big bang theory ».

  • Richard T. Jones (1972-) a joué dans le « Godzilla » de 2004. Il incarne Ryan Anson.

  • Sebastian affirme que John Lennon a été tué par le gang chinois de Chen Lan, pensant que l’assassinat du Beatles était une conspiration.

  • Il se confirme que Brody a connu un grand amour dans sa vie qui s’est terminé tragiquement, ce qui altère parfois son jugement lors de missions, comme il y a sept ans sur la navire militaire.

  • Brody avait une sœur jumelle, Emily Ann, tuée par un chauffard ivre.

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15. LE CARNAVAL DE LA MORT
(LE CARNAVAL DE LA MORT)

Le titre original est français.

Scénario : Jonathan I. Kidd et Sonya Winton. Réalisation : Tony Wharmby.

Résumé

Le père de Dwayne, Cassius, est en prison et le fils fait tout pour qu’il n’obtienne pas de libération conditionnelle. Il est fort contrarié que sa fille Laurel écrive et rencontre son grand-père. L’équipe doit retrouver le meurtrier d’un homme tué pendant le Carnaval. Tout cela cache un hold-up iminent.

La critique

Scott Bakula révèle ici une facette peu connue de son talent : la dureté. Nous en apprenons plus sur l’histoire de Cassius Pride et l’enfance de Dwayne. Les règlements de compte familiaux font passer l’intrigue au second plan, mais cet épisode bénéficie d’un maximum de plans tournés en extérieurs dans la Nouvelle-Orléans lors du Carnaval, ce qui justifie ce spin off et apporte une plus value considérable.

J’avoue ne pas avoir reconnu Stacy Keach, ex Mike Hammer du petit écran, en Cassius. On avait juste évoqué ce personnage dans « Les arbres du sud » (épisode 9). On le reverra seulement dans l’épisode 23 de la saison. Les scènes qui opposent Bak et Keach sont glaçantes. Dwayne offre un visage totalement fermé à son père, un gangster, qui provoqua la dépression nerveuse de sa mère partie à l’autre bout du monde. On sent la rancune toujours présente. Keach joue un Cassius habile qui ne relève pas les attaques de son fils qu’il sait justifiées. Mais Dwayne semble au bord de l’apoplexie quand il apprend que sa fille correspond depuis des années avec Cassius.

Toutefois, avec sa fille Laurel, Dwayne contient sa colère et tente de se montrer pédagogique. Dans cette série/feuilleton, on nous révèle petit à petit le passé des héros, cet épisode se concentre sur le père de Dwayne, le suivant sur le frère de LaSalle. Les scénaristes doivent bien entendu avoir en mémoire tout ce qui a été dit avant pour ne pas se contredire.

En professionnel, malgré le contexte familial et carcéral, Dwayne « King » Pride  doit mener son enquête et retrouver un meurtrier. Notre héros est tellement passionné par son métier, à la manière d’un Mc Garrett, que l’on comprend aisément que son mariage ait fait naufrage. On est même parfois étonné qu’il ait eut le temps d’élever une Laurel qui lui semble profondément attachée.

Tony Wharmby, ex réalisateur de « Mission Casse Cou », dose savamment la partie familiale et l’enquête policière, afin que le téléspectateur y trouve son compte. La victime est le quartier-maître Toussaint Patrice. Il s’est battu lors d’une soirée. La veuve le trouvait bizarre les derniers temps. Le propriétaire de la boîte où Toussaint a été poignardé est un rappeur, Screwy Douce alias Russell (Harold House Moore). Il a donné une rossée à la victime le soir de la mort mais nie l’avoir tué.

Toussaint avait des bonbonnes de gaz volées dans sa voiture. L’isoflurane dérobé évoque au début  la piste de la drogue. Vétéran d’Irak, la victime était toxicomane en sevrage. Mais cela fait partie d’un coup où les bandits ont besoin d’une drogue façon chloroforme comme lorsque Goldfinger attaque Fort Knox.

L’affaire criminelle est vite résolue avec les caméras de surveillance de la ville. Le coup que prépare le gang est de dévaliser des gens de leurs bijoux participant à un gala de charité en les endormant avec l’isoflurane.

Un excellent épisode où Bak change un peu de registre pour devenir plus réaliste et pragmatique, en en faisant moins dans le registre émotion. Des décors superbes, une mise en scène alerte. On passe un excellent moment. Les feux d’artifice et la fête servent de toile de fond à l’action, ce qui marie violence et joie. L’histoire personnelle de Dwayne rejoint celle de l’enquête car Cassius a été en cellule avec l’un des voleurs de drogue.

Les infos supplémentaires

  • Orion, le petit ami de Laurel, est en rééducation après sa blessure dans l’épisode 11, « Le rôle de l’appât ».

  • On apprend qu’en 1986, Cassius, le père de Dwayne, était le roi du Carnaval.

  • Dwayne rappelle à son père que lors de la dégustation d’un gâteau d’anniversaire, on trouva un doigt humain sectionné dedans, chose qu’il refuse de révéler à sa fille.

  • Second épisode se déroulant durant Mardi-Gras après l’épisode 8 « Mourir d’aimer », ce qui suppose qu’une année entière est passée. L’épisode 5 « C’est arrivé hier » se déroulait durant l’automne. Les repères temporels du script ne correspondent pas avec la production et le tournage. « Le Carnaval de la mort » fut diffusé en février 2015, logique, tandis que « Mourir d’aimer » l’a été en novembre 2014, anachronique. D’ailleurs Brody indique « c’est mon premier Mardi-Gras » dans cet opus !

  • Stacy Keach (1941-) est connu pour « Mike Hammer » et « L’amour en héritage » à la TV, et au cinéma « American history X », « Jason Bourne : l’héritage », « Nebraska ». Il fut le partenaire de Roger Moore en 1975 dans le polar italien « Gli esecutori ». Sa carrière commencée en 1964 compte plus de 200 rôles.

  • Yetide Badaki qui incarne Felicia Patrice tourne depuis  2003. On l’a vu dans « Lost » et « Esprits criminels ».

  • Harold House Moore ici Russell Jaynes dit « Screwy Douce », est la vedette d’une série inédite en France, « Single ladies » depuis 2011.

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16. LE GARDIEN DE MON FRÈRE
(MY BROTHER'S KEEPER)

Histoire de Christopher Ambrose, Jonathan I. Kidd et Sonya Winton. Adaptation : Christopher Ambrose. Réalisation : Oz Scott.

Résumé

Le quartier maître Maggie Barringer, sur le point d’adopter deux enfants noirs, est délibérément écrasé par un automobiliste. LaSalle, qui a pris son frère bipolaire Cade comme colocataire, se rend compte qu’il est ingérable.

La critique

Lucas Black et Scott Bakula se partagent les épisodes, il est ici question du premier et de la vie personnelle de son personnage Christopher LaSalle. Cade est vraiment très atteint. Plus qu’une intrigue criminelle, c’est une affaire sociale qui est présentée. Ce sont deux situations dramatiques qui se déroulent en parallèle. Les deux frères Malloy, CJ le tout petit, Danny le grand, suscitent la sympathie et Loretta les prend sous son aile. « On est tout seul au monde » affirme Danny. L’équipe de NCIS va lui prouver que non, les bons sentiments restant l’épine dorsale de la série. Sauf que ce n’est plus l’apanage du seul Bakula. C.C.H. Pounder et les coéquipiers s’en mêlent. Ce qui fait le sujet principal des séries hexagonales genre « Famille d’accueil » ou « Le tuteur » est ici montré de façon subtile.

Maggie Barringer avait découvert que les fonds sociaux pour les enfants placés dans les familles d’accueil sont détournés par Summer Ste Croix (Adam Fristoe), un temps suspecté du meurtre puisque le quartier maître allait le dénoncer. Mais il se suicide de façon spectaculaire en se jetant sous les yeux de Pride et LaSalle dans le vide.

Chris LaSalle retrouve une ex, Savannah (Gillian Alexy) qui tente de s’occuper de son frère. Cade pousse son frère aux limites de la patience. On le voit, on oublie parfois que l’on est dans une série policière. Les suspects qui défilent s’intercalent entre deux situations délicates. Ross (Martin Brats Bradford), un dealer en prison, devient indicateur pour LaSalle. On s’éloigne des séries réalistes avec une plongée dans un monde « Bisounours » où tout s’arrange toujours. Lucas Black, entre son ex, son frère et la situation des deux orphelins noirs, devient ici un substitut de Scott Bakula.

La piste criminelle mène à un certain Bull Costigan (Jon Eyez), employé dans une casse automobile où travaillait Danny. Bak réussit le prodige de ne pas être sympathique et d’interpréter Dwayne en flic qui fait son job, dans le style de Kojak, face à un jeune noir qui se pose en victime. Mais cela ne dure qu’un temps et il va vite revenir à son éternel personnage d’ange gardien de « Code Quantum ».

Le coup de théâtre survient lorsque Danny révèle à l’équipe que Bull est son père et celui de CJ. Même s’il prend, ou tente de prendre, des attitudes plus sévères et strictes, le bon cœur et la vocation de boy scout de Bak reviennent au grand galop. On quitte totalement le réalisme lorsque les deux jeunes noirs préfèrent l’homme blanc à leur dealer de père. C’est beau, déchirant, mais on est plus près de « Joséphine Ange Gardien » (ave le talent en plus) que dans la vraie vie. C’est aussi le signe de l’époque, consensuelle, politiquement correcte.

Christopher Meyer s’en tire bien dans le rôle difficile de Danny, une petite racaille dealer qui se laisse convaincre par le bien et la loi contre son propre paternel. A ce titre, le canailles qui défilaient dans la salle d’interrogatoire de Brenda Johnson dans « LA Enquêtes Prioritaires » étaient réalistes au point que l’on se croyait parfois dans un reportage. C’est l’inverse ici. La fin ressemble à un épisode de « Code Quantum ». Le monde merveilleux de Scott Bakula n’est pas réaliste et on peut le regretter, on s’y laisse chaque fois prendre. Avec un casier judiciaire non vierge, Danny va pouvoir travailler avec le médecin légiste de l’équipe NCIS Loretta Wade. Repoussant très loin toutes les limites de la crédibilité, on adore ou on déteste, mais il n’y a pas de juste milieu.

On a gardé un élément de pessimisme avec le cas du frère de LaSalle qui ne s’arrange pas. Il ne fallait pas exagérer non plus.  L’épisode se termine sans résoudre évidemment cette maladie mentale qui sert de fil rouge toute la saison au personnage de LaSalle.

Rob Kerkovich, après une tentative dans l’épisode 8 « Mourir d’aimer » de la part des scénaristes de donner de la consistance  à son personnage en le dotant d’une éphémère petite amie, est le gros laissé pour compte de la série. Sebastian Lund est une machine à débiter des vannes à deux balles qui ne font pas rire et son personnage est inexistant. Il fait plus que jamais penser à Marshall Flinkman/Kevin Weisman dans « Alias » et je dirais même « en pire » : c’est dire l’étendue des dégâts. Lucas Black, avec un LaSalle dont le frère bipolaire constitue un drame permanent, a définitivement rejoint Scott Bakula et Zoe McLellan, dans le trio gagnant, auquel C.C.H. Pounder a droit partiellement, selon le gré des scénaristes et des épisodes. J’ai relevé qu’elle loge déjà Sebastian, et ici va le faire pour les frères Malloy. On peut donc ajouter à son cursus de médecin légiste celui d’agent immobilier !

Les infos supplémentaires

  • Gillian Alexy (1986), ici Savannah, reviendra, dans le même personnage, dans les épisodes 21 et 22. On l’a vue dans « New York Unité Spéciale », « Unforgettable » et « NCIS Los Angeles » (rôle différent d’ici).

  • Christopher Meyer reprendra le rôle de Danny Malloy dans l’épisode 19. On l’a vu dans le soap opera « Hôpital central ».

  • Jon Eyes qui incarne Bull Costigan est aussi compositeur. Il a joué dans « La planète des singes : l’affrontement », « Django Unchained » et la série « Banshee ».

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17. À LA POURSUITE DE L'APPÂT
(MORE NOW)

Scénario : Christopher Silber. Réalisation : Bethany Rooney.

Résumé

Paul Jenks dit « L’appât » qui avait échappé à Dwayne serait le responsable de deux meurtres mais à Charleston, en Caroline du Sud, dans une juridiction où l’agent ne peut enquêter. Les victimes sont le docteur Freddy Barlow, orthopédiste et sa petite amie Pam Shore. Barlow était en contact avec Jenks.

La critique

Suite de l’épisode 11, dont on revoit quelques images en flash  back, et l’on retrouve la famille Broussard. J’ai d’emblée trouvé l’épisode trop violent (la double exécution du pré-générique du couple juste après avoir fait l’amour). Le meurtre à froid de la fille est particulièrement atroce.

Panique au début de l’opus car Dwayne King Pride a disparu, et LaSalle et Brody, anxieux, sont obligés pour la première fois de violer l’intimité de sa chambre. En fait, Dwayne est en train d’enquêter officieusement à Charleston sur la piste de Paul Jenks.

Ce dernier semble avoir décidé de tuer tous ses anciens complices. Il s’est fait une nouvelle vie, une nouvelle identité, et pratique la politique de terre brûlée derrière lui. Le médecin Barlow faisait partie de la liste.

Savoureux moment lorsque Patton fait remarquer à Dwayne, qui a disparu 36 heures, que le fait de garder une pièce à conviction (« emprunter » selon le héros) est un vol. Dans la foulée, il volera un cadavre, n’étant plus à un détail près !

Dwayne agit en « franc tireur », foulant la légalité au pied, et se fichant des compétences d’autres services de police dont le DEA.

Lors des investigations, LaSalle tombe sur une certaine Sonja Percy (Shalita Grant) qui, pour le FBI, a infiltré le gang de Jenks. Dwayne entraîne dans son sillage Loretta en foulant au pied toutes les procédures légales et le respect des juridictions, aussi avec le personnage de Sonja, l’intrigue devient de moins en moins limpide. A moins de revoir plusieurs fois l’épisode, ce qui n’est pas le but, le téléspectateur lambda est un largué.

Le lien avec la victime, le docteur Barlow, est fait avec l’enquête que mènent Brody et LaSalle dans un dispensaire médical pour nécessiteux. Il est fait fi de toute crédibilité : Loretta a fait extrader le cadavre de Barlow au détriment de la procédure, et la carte SIM volée par Dwayne « parle ».

Dwayne propose un marché avec Frank Broussard (dont le personnage disparaît définitivement dans cet épisode). Broussard a été dupé par Jenks. Cela entraîne les retrouvailles entre Dwayne et Sasha Broussard. Ce seront les dernières scènes où  ce personnage, qui a désavoué jusqu’ici sa famille, nous semblera sympathique.

Dwayne doit se justifier vis-à-vis de ses subordonnés, à force de ne pas respecter les procédures légales, en particulier vis-à-vis de Brody. Mais il obtient leur soutien. Red Carter (Renell Gibbs) avoue le meurtre de Frank Broussard pour aller dans un quartier de haute sécurité. Palmer découvre que le dispensaire de Barlow servait de couverture à un trafic de drogue, l’oxycodone, lequel n’était pas au courant et a payé de sa vie le fait de s’en émouvoir. L’omniprésence de l’agent Percy brouille en permanence les cartes : elle est suspecte pour LaSalle qui l’arrête et la menotte, mais Dwayne sait qui elle est en réalité.

Milton Lorna, un gardien de prison véreux, qui faisait l’objet d’un chantage de Paul Jenks, tente de tuer Sasha.

Nous sommes surpris par le revirement scénaristique concernant le personnage de Sasha, « gentille » dans l’épisode 11, qui passe ici du côté obscur de la force. Elle est en fait la maîtresse de Paul Jenks. Si le comédien qui incarne ce dernier est absent, une astuce permet au réalisateur de révéler au téléspectateur qu’elle le rejoint sous la douche.

Le défaut de cet opus est une intrigue trop complexe, faisant souvent référence, comme dans un feuilleton, aux péripéties de l’épisode 11.

Les infos supplémentaires

  • Dwayne épingle sur un mur dans sa chambre tous les criminels qu’il n’a pu arrêter.

  • Dwayne joue du piano tout en évoquant l’affaire avec Brody.

  • Réplique étonnante de racisme anti-blanc d’un personnage, Red Carter, joué par Renell Gibbs : « C’est tous les mêmes pour moi, un blanc c’est un blanc ». Etonnant dans notre siècle politiquement correct.

  • Shalita Grant a joué dans  « The good wife » et « Bones ». Elle reviendra dans les épisodes 21 et 22 de la saison.

  • Ashton Leigh qui incarne Pam Shore a joué au cinéma dans la comédie « Dépucelage mode d’emploi » de Huck Botko et Andrew Gurland en 2010. Elle est native de la Nouvelle-Orléans.

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18. LA LISTE
(THE LIST)

Scénario : Laurie Arent. Réalisation : Michael Zinberg.

Résumé

Un marin, Peter Carp,  est assassiné alors qu’il était dans un club de striptease avec une danseuse, ce qui conduit à la recherche d’un tueur en série dont il serait la troisième victime. Brody retrouve un ex, le journaliste James Lathom.

La critique

C’est l’épisode de ZoeMc Lellan que l’on va voir vivre au quotidien une histoire d’amour sans lendemain avec son ex, James Lathom, qui l’a quittée pour son métier, ayant eu l’occasion de faire un reportage exceptionnel en Afghanistan.

Il se révèle que Pete était un piètre quartier maître. Son encadrement n’en fait pas un portrait flatteur. Dwayne est épouvanté de voir que les stripteaseuses du club ont l’âge de sa fille. La victime voulait faire médecine avant de se retrouver dans la marine.

L’épisode prend un tournant scénaristique lorsque Dwayne découvre qu’il a affaire à un tueur en série, les deux premiers tués n’étant pas de la marine. L’enquête conduit l’équipe vers les affaires classées dirigées par le détective Mack Garrity et remonte à cinq ans. Mais l’histoire d’amour de Brody prend vite le pas sur le reste de l’action. James est venu faire un article sur l’architecture et emballe vite son ex.

Autant elle peut être émouvante en parlant de son enfance, autant Zoe McLellan est à la peine dans le registre sexy. Elle est assez nunuche (trop fleur bleue) en Brody qui cherche une relation stable avec un amant qui ne peut la lui offrir du fait de sa vocation.

Scott Bakula, dans cet opus comme dans le précédent, est un peu en retrait. Or c’est lui qui humanise cette partie de la franchise « NCIS ».

La piste entre tous les meurtres est qu’ils auraient été victimes d’un justicier. On aboutit à une réflexion sur les failles de la justice. Brody serait pour passer l’éponge, mais LaSalle lui rétorque que si l’on remet en question les fondations de la justice américaine avec ses défauts, tout s’écroule.

Le personnage de Mama T (Deneen Tyler), dont le fils Terence a été assassiné, et qui sert la soupe populaire, très attachant, permet à Bak de faire sa meilleure scène de l’opus. Mama T protège férocement sa petite communauté, bien qu’il émane d’elle une profonde bonté.

Elle se retrouve en salle d’interrogatoire avec Dwayne. Cela permet une évocation de l’ouragan. Deneen Tyler et Scott Bakula font alors un grand numéro de comédiens, pour ce dernier celui habituel. L’épisode fait référence à l’ouragan Katrina et aux crimes commis pendant la confusion, les noms de ceux qui ont été connus écrits sur le mur du vieil immeuble de Mama T.

Un témoin clé, Kevin Eller (Michael Welch) qui aurait pu révéler le nom de l’assassin du fils de Mama T. n’a rien dit pour cacher son homosexualité, les tabous ont encore la vie dure. Mama T. réalise que celui qu’elle pensait être l’assassin de son fils est totalement innocent.

Cet épisode est parallèlement à l’histoire de Brody une réflexion sur la justice que se rendent certains citoyens eux-mêmes quand la police est impuissante. Mais ici point de « Justicier dans la ville » façon Charles Bronson. C’est un paumé, téléguidé par Mama T., qui agit. Il ne représentera pas une rude besogne pour l’équipe de NCIS lorsqu’il s’agira de mettre fin à ses agissements.

Les infos supplémentaires

  • Nouvelle allusion à Katrina, avec cette-fois le fait que les fonds du gouvernement n’ont reconstruit que les quartiers rentables.

  • Deneen Tyler qui incarne Mama T a joué au cinéma dans  « L’étrange histoire de Benjamin Button » et « La planète des singes : l’affrontement ».

  • Michael Welch (1987-) qui incarne Kevin Heller a joué au cinéma dans les quatre premiers chapitres de la saga « Twilight ». A la TV, il fut vedette invitée de nombreuses séries : « Les Experts », « Les Experts Manhattan », « Les Experts Miami », « FBI Portés disparus », « Cold Case », et a tenu un rôle différent dans « NCIS enquêtes spéciales » dont est dérivé la présente série.

  • Luke Malby (1976-) est un comédien britannique, né à Londres. Il incarne ici l’amant journaliste reporter de Brody. On l’a vu dans « 28 jours plus tard » (2002), « The prince and me » (2004) et « Exam » (2009). Il tourne aujourd’hui essentiellement aux Etats-Unis.

  • Lance E. Nichols (1955-) qui incarne le détective Mack Garrity est un natif de la Nouvelle-Orléans. On l’a vu au cinéma dans « Green Lantern ».

  • On apprend que lors de sa fuite en pour un reportage, James Lathom devait épouser Brody.

  • Boogie Dawn Bob est interprété par Andre Pichon dont c’est la seule apparition à l’écran à ce jour.

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19.DANGEREUSES RÉVÉLATIONS
(THE INSIDER)

Scénario : David Appelbaum et Scott D. Shapiro.   Réalisation : James Whitmore Jr.

Résumé

La morgue de Loretta est prise en otage et le jeune protégé de cette dernière, Danny Maloy,  grièvement blessé. Marcus Martel veut récupérer par tous les moyens quelque chose qui se trouve dans le cadavre du second maître de première classe Felix Armstrong et que l’armée américaine veut cacher.

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La critique

C’est l’épisode de C.C.H. Pounder/Loretta, et l’on ne voit quasiment qu’elle lors de la prise d’otage dans la morgue. Tous les autres comédiens, Scott Bakula compris, sont en retrait. Série/feuilleton, l’épisode nous permet de retrouver le jeune Danny Maloy, engagé à la fin de l’opus 16 « Le gardien de mon frère », mais que l’on n’avait plus revu.

Les méchants ne sont pas ceux que l’on croit, et le preneur d’otage détient un secret d’état peu reluisant pour les Etats-Unis, que Dwayne va connaître à l’issue de l’épisode. Les bons sentiments dominent et l’on pleure beaucoup. Loretta joue dans le même registre que Dwayne, exprimant au fond la bonne conscience de l’Amérique qui n’hésite pas à dénoncer ses travers. Ici, c’est le conflit syrien qui est abordé. Philip-Anthony Rodriguez, dans le rôle de Dawson, incarne lui l’autre facette de l’Amérique et de l’armée, celle des yankees qui ont toujours raison face au reste du monde. Dawson est digne de John Wayne, patriote, pur et dur, cautionnant l’Amérique même lorsqu’elle est indéfendable. Mais depuis le fameux cow boy qui en 1967 jouait « Les bérets verts », à contre courant de toute l’opinion sur la guerre du Vietnam, le monde a changé. C.C.H. Pounder et Scott Bakula symbolisent cette approche humaine et contemporaine de citoyens d’un pays qui ne se prennent pas pour les maîtres du monde. La production tend un perche à Rob Kerkovich en développant un peu le personnage de Sebastian Lund, mais le cas est déséspéré. Dans l’anxiété générale, ses vannes à deux balles sont outrancières. Il est même quelque peu jaloux de Danny, le jeune voyou black devenu dans « Le gardien de mon frère » le protégé de Loretta.

Un épisode sur une prise d’otages donne bien entendu à chaque fois une impression de claustrophobie au téléspectateur. Ici, c’est toujours passionnant, sans temps morts. Ce n’est qu’en devenant otage que Dwayne  arrive à occuper de la place. Tous les autres, Brody, LaSalle, Palmer, sont satellisés.

Dans un scénario qui parle de Guantanamo et de la Syrie, les bons sentiments à la « Code Quantum » fonctionnent encore. Même dans ce présent sombre et proche de l’actualité, Bak, qui se fait voler la vedette par C.C.H. Pounder, parvient à faire son numéro. Quelques personnages réussissent à avoir leur scène : le docteur russe Yeltin, le garde de la morgue Darrel Carson et l’immonde capitaine Dawson, qui ressemble à notre Clovis Cornillac national. Pas de scènes dans les rues pittoresques de la Nouvelle-Orléans, mais un opus passionnant au dénouement déchirant.

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Les infos supplémentaires

  • Russell Richardson, qui incarne Marcus Martel, a joué dans le premier « Iron Man ».

  • Philip-Anthony Rodriguez (ici le capitaine Michael Dawson) a déjà joué avec Scott Bakula dans « Star Trek Enterprise », épisode 20 de la saison 2 « Le deuil ». On l’a vu dans « 24 heures chrono », « Castle », « Mentalist », « New York Police Judiciaire », « Person of interest ».

  • Endre Hules, acteur hongrois dont la date et l’année de naissance ne sont pas divulguées même sur son site, tourne depuis 1989. Il a joué dans de nombreuses séries TV : « Beverly Hills », « Dr Quinn, femme médecin », « Melrose Place », « Agence Acapulco », « Walker Texas ranger », « Monk », « A la maison blanche », « Dr House », « Cold Case », et au cinéma dans « Apollo 13 ». Il est le docteur Yeltin.

  • Larry Clarke (1964-) qui incarne Darrel Carson a joué au cinéma dans « Transformers 3 » et « Contagion ».

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20. LE BERCEAU VIDE
(ROCK-A-BYE-BABY)

Scénario : Jonathan I. Kidd et Sonya Winton. Réalisation : Elodie Keene.

Résumé

Un couple de gay, qui a adopté illégalement l’enfant d’une mère porteuse, chose interdite dans l’état de Louisiane, voit l’enfant kidnappé. Les suspects ne manquent pas : de la mère porteuse, à une espionne chinoise, en passant par l’entourage.

La critique

Avec ce scénario écrit à deux ( !) mais qui semble avoir été rédigé sur un morceau de nappe en papier sur une table lors d’un repas, on connaît le pire épisode depuis le début de la série.

Série réaliste, « NCIS Nouvelle Orléans » nous propose un sujet où rien ne tient debout du début à la fin. Toutes les mimiques et jeu d’acteur si doués soient-ils de la part de Scott Bakula n’empêchent pas l’entreprise de sombrer dans le naufrage total.

Le téléspectateur attentif remarquera que dans le script, on accumule les invraisemblances. Tout d’abord, le couple – le capitaine de frégate Josh Newman et Marlon Hart – n’est pas dans la légalité puisque la gestation pour autrui et l’adoption sont interdites en Louisiane. Ensuite, Marlon dit qu’il n’a pas assumé son « coming out » et a une liaison avec un agent de la Chine communiste, Chen Han. Cerise sur le gâteau, au mépris de toutes les règles de juridiction, Abigail Borin enquête (et prend quasiment la place de Brody) aux côtés de Dwayne Pride, et ce uniquement parce qu’ils sont bons amis. La piste de l’espionne chinoise est la plus grotesque, car la trame scénaristique reste inaboutie pour vite passer à autre chose, déroutant le téléspectateur. On cherche ensuite auprès d’un commerçant, puis d’un boucher. Pour aboutir à la piste classique d’un couple qui ne peut pas avoir d’enfants.

Avec un scénario aussi incohérent, il était impossible pour les comédiens de jouer vrai. Dans « Code Quantum », on a vu souvent Sam Beckett/Scott Bakula défendre les causes sociétales, l’homosexualité notamment dans l’épisode 64 « Chasse à l’homme ». Mais ici, on a tellement accumulé les invraisemblances, en multipliant de grands sujets comme les mères porteuses, l’adoption par les couples homosexuels, la mort subite du nourrisson, la difficulté d’adopter lorsque la mère fait de la dépression, que l’on est noyé sous de multiples thèmes dont on soupçonne que l’on a voulu coller à l’actualité. Le résultat laisse le téléspectateur de marbre, et lorsque Bak veut faire son numéro, en montrant la photo de sa fille quand elle était très jeune, il rate totalement sa cible, ne nous émouvant pas.

Les comédiens ne font rien pour arranger les choses : le couple de gays joué par Yolance Myles (Marlon) et Ramon De Ocampo (Josh) est caricatural, tandis que la pire scène est celle où l’on arrache le bébé, la petite Lucie, aux bras de la mère dépressive Anne Burke (Katie Parker). Cette actrice s’économise et ne semble pas croire le moins du monde à son personnage, car on ne la voit ni protester, ni pleurer, si n’effondrer. Autre absurdité : Chen Han (Angela Lin) se balade en toute tranquillité sur le territoire américain alors qu’elle appartient à l’Armée Populaire de Libération chinoise tout en travaillant dans des entreprises de recherches biomédicales qui toutes ont subi de l’espionnage industriel chinois. Quant à la mère porteuse, Cassie (Lucy Faust) qui attend un deuxième enfant, elle fait preuve d’une nonchalance inimaginable et l’actrice semble se demander ce qu’elle fait là.

Les infos supplémentaires

  • Ramon de Ocampo a joué dans « A la maison blanche » et « Sons of Anarchy ».

  • Yolance Myles a notamment été vu au cinéma dans « Les âmes vagagondes » (2013).

  • Angela Lin (1981-) tourne depuis 2003, alternant cinéma (« Pour l’amour d’un chien ») et télévision (« The good wife », « Person of interest »).

  • David Tom (1978-) qui incarne le ravisseur Philip Burke est un spécialiste des soap operas (« Les feux de l’amour », « On ne vit qu’une fois »).

  • Palmer est absent de cet épisode sans humour, alors que le hacker nous fait souvent sourire. Quant à Sebastian, il est inexistant.

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21. LE SUSPECT IDÉAL
(YOU'LL DO)

Scénario : Sam Humphrey. Réalisation : Alrick Riley

Résumé

En 2001, les jeunes frères LaSalle rêvaient d’avenir et Christopher était amoureux d’une étudiante, Savannah. En 2015, Savannah et Christopher sont ensemble, et la jeune femme pense s’installer chez son amoureux, lorsqu’un coup de fil de Cade les interrompt : il vient de trouver le cadavre d’une femme dans sa voiture.

La critique

Enquête sur Cade, le frère de LaSalle, accusé du meurtre d’une certaine Windi. L’aspect feuilleton prend le dessus, au détriment du téléspectateur qui veut regarder la série seulement un soir et ne saisira pas des éléments de l’intrigue comme le retour de l’appât, alias Paul Jenks (John Livingston), le grand méchant de cette saison.

Bak laisse beaucoup de place à ses partenaires, évitant de monopoliser l’écran. Lucas Black, Zoe McLellan et dans le rôle de Cade Clayne Crawford s’en donnent à cœur joie. On s’attache à Savannah, même si Gillian Alexy fait plus âgée que son personnage. Infiltrée dans la Mafia, on retrouve l’agent Sonja Percy. Autant d’éléments qui empêchent le spectateur occasionnel d’adhérer. Les décors de la Nouvelle-Orléans, après quelques ratages dans de précédents opus, sont à nouveau exploités à merveille et apportent une couleur locale indéniable à l’ensemble.

Trop « minet », Oliver Kieran-Jones n’est pas très crédible en potentiel assassin, Gorie, ex-petit ami de Windi. Episode au suspense constant, sans fautes, on regrette quelques erreurs de casting : Shalita Grant en Sonja Percy est aussi peu convaincante que Denise Richards en physicien nucléaire dans le James Bond « Le monde ne suffit pas ».

C.C.H. Pounder s’arrange toujours pour avoir « sa scène ». L’épisode est plus violent que de coutume (interdit aux moins de dix ans). Le réalisateur joue avec nos nerfs et dans une scène, on croit bien que c’en est fini de l’agent Brody. Au moment où toute série se termine par un « happy end », « NCIS Nouvelle Orléans » nous surprend par une fin cliffhanger marquant le retour du mal absolu, Paul Jenks dit « L’appât ». L’épisode se termine sur un point d’interrogation avec à la clef la mort d’un des personnages principaux (grièvement blessé, mort ?). Je connais la réponse mais évidemment ne révèlerai pas le spoiler. On remarque une règle sacro-sainte : les membres de l’équipe ne meurent jamais, mais leurs partenaires d’un jour si.

Un épisode dans lequel Scott Bakula se fait discret, oublie ses mimiques habituelles, pour s’effacer derrière une intrigue passionnante.

Les infos supplémentaires

  • Gillian Alexy (1986-) qui incarne Savannah, la petite amie de LaSalle, reviendra dans l’épisode suivant. On l’a vue dans « Castle », « New York Unité Spéciale » et « Unforgettable ».

  • Oliver Kieran Jones, qui interprète le rôle de Reid Gorie, a joué dans « Glee ».

  • Michael Graziadei (1979) a tourné 915 épisodes des « Feux de l’amour », de 2004 à 2013. Il y tenait le rôle de Daniel Romalotti. Ici, il est Kai Bryant.

  • Justin Prentice, que l’on voit ici en jeune Cade LaSalle, a tourné dans « Esprits criminels » et « Glee ».

  • Dylan Walsh (1963-) est le capitaine Messier. Il reviendra dans les deux derniers épisodes de la saison 1. Au cinéma, il a tourné dans « Congo » (1995) et « Entre deux rives » (2006), à la télévision dans « Nip Tuck » et « Unforgettable ».

  • Allusion de Loretta Wade au vaudou à propos du collier que portait la victime.

  • Retour de Sonja Percy (Shalita Grant) après l’épisode 17 « A la poursuite de l’appât ».

  • Scène cocasse lorsque Dwayne récupère l’ordinateur que le suspect Gorie a jeté et se trouve nez à nez avec un alligator.

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22. JUSQU'À QUEL POINT ?
(HOW MUCH PAIN CAN YOU TAKE)

Scénario : Christopher Ambrose et Christopher Silber. Réalisation : Alrick Riley.

Résumé

« L’appât » Paul Jenks a assassiné Savannah. En mettant son cadavre en évidence dans une pièce de la maison à découvert, il manque tuer toute l’équipe de Dwayne en les mitraillant. Dwayne arrête Sasha Broussard.

La critique

Il faut avouer que pour ce dernier affrontement entre Paul Jenks et Dwayne, le téléspectateur est un peu déçu. Après avoir construit un ennemi diabolique pendant toute une saison, Jenks apparaît ici comme un faible, un minable, et sa mort en milieu d’épisode n’est pas du tout à la hauteur d’une confrontation finale. Idem pour Sasha Broussard qui part croupir en prison, et que l’on garde sans doute en réserve pour la saison 2.

L’autre déception est le jeu minimal de Lucas Black en LaSalle, pas si affecté que cela par la mort de sa fiancée qu’il connaissait depuis l’enfance, « la petite sirène » Savannah. On n’attendait pas des larmes et un effondrement, mais Black ne fait même pas preuve ici des sentiments que son personnage devrait éprouver en pareille circonstance.

En Paul Jenks l’appât, John Livingston joue bien mais souffre de la mauvaise écriture de la fin de parcours de son personnage. Le conseiller Hamilton que nous avons vu plusieurs fois, ennemi personnel de Dwayne, tente même de passer dans le camp des « gentils ». Un procureur, Karen Iso (Sharon Conley) tente de blanchir Jenks s’il livre Sasha Broussard, écart scénaristique un peu énorme, et qui ne fait pas tant broncher que cela LaSalle.

Jouant toujours les « flics dans la mafia », Sonja Percy manque être tuée par l’appât. Son personnage est hautement improbable, comme déjà signalé. Une petite bombe sexy, bien agréable à regarder en la personne de l’actrice Shalita Grant, à la poitrine siliconée, comédienne choisie plus pour sa plastique que pour ses qualités de comédienne dans ce rôle précis. Bien que mal distribuée, Shalita Grant petit à petit, en dégageant un humour et une personnalité touchante, fait oublier son improbable capacité d’agent infiltré et gagne ses galons pour rejoindre le casting récurrent de la saison 2.

On nous présente un nouveau méchant diabolique, un nigérien dont la famille a été massacrée, et qui a juré de se venger des Etats-Unis en tuant le maximum de gens. Son personnage ne sera développé que sur cette fin de saison. C.C.H. Pounder est un peu en retrait, et le jeu trop transparent de Lucas Black laisse à Scott Bakula un véritable boulevard pour qu’il exprime son talent. Mais les fans en ont l’habitude et attendaient un plus. Ce bonus nous est donné par les décors naturels de la Nouvelle Orléans. La scène où Dwayne Pride convainc LaSalle de ne pas abattre Jenks désarmé reprend les clichés de ce genre de situations. Elle a pour originalité de se dérouler dans un musée des horreurs. Il est dommage que les décors soient filmés à toute vitesse, ne laissant pas le temps au téléspectateur de souffler et des les apprécier.

A l’intrigue se greffe une histoire de munitions invulnérables qui percent les gilets pare-balles, un trésor de guerre en armes et faux dollars irakiens datant de la chute de Saddam Hussein.

L’épisode se termine sur un cliffhanger.

Les infos supplémentaires

  • Dwayne rappelle que cela fait vingt ans qu’il connaît Paul Jenks.

  • Sharon Conley (1971-) qui incarne ici un procureur assez haïssable a joué dans « Hunger Games ».

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23. MA VILLE
(MY CITY)

 

 Histoire de Jeffrey Lieber et Zach Strauss. Adaptation : Jeffrey Lieber. Réalisation : James Hayman.

Résumé

Avant de mourir, Paul Jenks a révélé qu’une terrible catastrophe allait survenir à la Navy à la Nouvelle-Orléans. C’est en fait une centrale nucléaire sur laquelle un ennemi veut lancer un missile. Dwayne découvre qu’il y a une taupe au sein de son équipe rapprochée.

La critique

On se croirait déjà dans la saison 2 car dans la réunion du début participent Sonja et Palmer. Les décors de zone portuaire sont hideux, contrastant avec la vieille ville. La taupe se révèle un personnage de policier que l’on voyait depuis peu dans la série. On ressent que pour l’épisode final, on a voulu mettre les petits plats dans les grands dans un complot à la « James Bond », d’ailleurs la scène où Dwayne désamorce la bombe rappelle Roger Moore dans « L’espion qui m’aimait ». Cet opus nous offre, après tant de morts et de peine, une sorte de happy end concernant le sort de Cassius, le père de Dwayne, qui va se réhabiliter.

La recherche de la taupe fait long feu. On soupçonne le politicien Hamilton, mais c’est davantage parce que Dwayne le déteste et aimerait le voir coupable. La complicité est déjà évidente entre Sonja et Sebastian. Le nouveau péril se nomme Solomon Ekpo, car il y a dix-huit ans, sa femme et sa fille ont péri dans l’incendie d’un oléoduc au Niger. Puisque l’on pille les richesses de son pays, le pétrole, il veut se venger. Il dirige « les renégats du Delta du Niger », un groupe terroriste. Il veut provoquer en Louisiane un nouveau Tchernobyl.

Hamilton et Cassius aident Dwayne à attraper la taupe. Brody, un peu en retrait dans le précédent opus, tente de réconforter LaSalle de la mort de Savannah, faisant un parallèle avec la perte de sa sœur il y a des années. On préfère nettement les scènes à la Nouvelle-Orléans restant dans un contexte policier, que l’intrigue « Blockbuster du pauvre ». Zoe McLellan se confirme meilleure comédienne que son partenaire Lucas Black, inégal. Il était excellent dans les scènes avec son frère bipolaire, mais selon les scripts se montre parfois moins doué.

Héros au grand cœur, Dwayne sauve, au péril de sa vie la taupe d’une explosion, séquence assez improbable. A la vitesse où les informations sont révélées au téléspectateur, on doute que ce dernier en retienne la moitié. Les détails de l’intrigue sont ici le prétexte à des scènes spectaculaires.

La fin rappelle un peu le film « La grande menace » avec Richard Burton et Lino Ventura. Mais on préfère les scènes intimistes du groupe qui accueille en son sein une nouvelle recrue, Sonja. Surtout que celles-ci sont filmées de nuit en plein cœur de la Nouvelle-Orléans. Dans une ambiance de kermesse d’école de fin d’année, chacun a droit à son bon mot. On termine sur une note d’espoir cette saison, puisque Dwayne a enfin pardonné à son père et va le faire libérer. C.C.H. Pounder et Scott Bakula trinquent à la victoire et à la paix retrouvée. La série a trouvé ses marques loin de son modèle original avec Mark Harmon.

 Les infos supplémentaires

 

  • Sammi Rotibi (qui incarne ici Solomon) a joué dans « Django Unchained ».

  • Sonja Percy est amoureuse de Sebastian Lund.

  • Dans la VF, on parle de « centrales électriques » alors qu’il s’agit de centrales nucléaires.

 

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PrésentationSaison 2

 NCIS : Nouvelle Orléans

Pilote

 


 

1. LE PRIVILÉGIÉ PREMIÈRE PARTIE 
(CRESCENT CITY : PART 1)

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Scénario de Gary Glasberg. Réalisation : Tony Wharmby.

Résumé

Dwayne Pride est toujours avec son épouse Linda depuis 23 ans, mais elle accepte mal son métier et en dehors de moments intimes, ils vivent séparés. Pride apprend la mort de Dan McLane, que l’on vient de retrouver la gorge tranchée dans la rivière. En raison de la personnalité de la victime, ancien membre de NIS (ancêtre du NCIS) devenu membre du congrès, le FBI s’en mêle. McLane est vite accusé d’avoir été un tueur en série, « Le privilégié », et laissé un innocent, Victor Lorta, mourir en prison à sa place. Un imitateur (copycat) aurait pris la relève pour tuer McLane.

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La critique

Dès les premières scènes, et bien qu’il ne soit pas dans « sa » série, Scott Bakula est très à l’aise et vole la vedette au héros de « NCIS » Leroy Gibbs (Mark Harmon). Gibbs faisait partie avec Dwayne Pride, Dan McLane, Felix Bettes et Mile Franks des « Fate five ». Mc Lane était le « mentor » de Dwayne Pride et lui a tout appris

Alors qu’il n’est pour instant que « vedette invitée », le temps d’antenne de Bakula est égal voire supérieur à celui de la vedette de la série Mark Harmon. Malgré la noirceur des intrigues, Bakula ne perd pas sa décontraction habituelle (sa « marque de fabrique » depuis « Code Quantum ») sans perdre sa crédibilité.

Avec le décor de la Nouvelle Orléans, un univers est créé, totalement indépendant  de « NCIS » qui lui se situe à Washington.

Plus que pour les intrigues, on comprend que La Nouvelle Orléans est la star de la série à venir, ainsi que Scott Bakula. Les intrigues sont classiques selon le principe de « Les experts », « FBI portés disparus » et autres séries policières des années 2000.pour le faire entrer dans les marines. L’ambiance est glauque et désespérée. Mais Dwayne définit sa philosophie : « Je préfère savoir la vérité ». Les détails macabres ne nous sont pas épargnés. La victime a été amputée vivante, on l’a tatouée après sa mort pour le faire passer pour un membre de gang.

La musique et la mort sont complices dans cet épisode. Papa Parks, un jazzman, dont Calvin était le fils, est anéanti.

Scott Bakula nous émeut presque aux larmes par sa vulnérabilité. C’est flagrant dans la scène où Dwayne, après avoir feint de bien prendre les choses, reçoit un appel téléphonique de sa fille et s’effondre. Cette vision d’un policier humain, aux antipodes des superhéros, est l’aspect le plus attachant de la série. Et permet à Bak de faire une nouvelle création superbe. Malgré ce ton dramatique, Bakula insère des moments d’humour salvateurs qui ne sont pas en déphasage avec l’ambiance, afin de détendre l’atmosphère.

On assiste à l’intégration progressive à l’équipe de Meredith Brody, toujours appelée par son nom de famille. LaSalle lui explique qu’ils sont une grande famille et elle veut séparer vie privée et professionnelle. L’équipe fonctionne d’emblée à merveille, chaque acteur prenant sa place. Le quatuor Pride-Brody-LaSalle-Lund forme un tout, avec comme seule aide le docteur Loretta Wade (CCH Pounder). Un autre personnage de médecin légiste disc jockey présent dans le cross-over a disparu.

Les décors naturels sont loin de l’image d’Epinal du style maisons coloniales de la Nouvelle Orléans. Ainsi, les visions de chantiers, de rues, sont plutôt réalistes et glauques.

Hamilton (Steven Weber), un politicien pourri, est présenté comme l’ennemi mortel de Dwayne Pride. Mais ennemi intouchable.

La résolution du meurtre est astucieuse, et le téléspectateur pris complètement au dépourvu.

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Les infos supplémentaires

  • Tony Wharmby est un des réalisateurs principaux de la série « Mission Casse-Cou ».

  • Nous assistons à un enterrement semblable à celui que l’on voit dans « Vivre et laisser mourir » et une allusion à ce James Bond est faite ensuite.

  • L’agent DiNozzo (de la série « NCIS ») se croit envoûté par une poupée vaudou.

  • Charmaine est le nom du pistolet de Dwayne.

  • On apprend que Mile Franks, l’un des « Fate Five », vit retiré au Mexique.

  • Les faits sont supposés s’être déroulés « vingt ans avant », soit 1994, mais au cours de l’intrigue on apprend que c’était en fait en 1990.

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2. LE PRIVILÉGIÉ DEUXIÈME PARTIE 
(CRESCENT CITY : PART 2)

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Scénario de Gary Glasberg. Réalisation : Tony Wharmby.

Résumé

 

Lorta avait accusé Dan McLane d’être à tort en prison à cause de lui. De nouvelles victimes apparaissent. Dwayne et Gibbs se rendent auprès de Felix Betts qui faisait partie de leur équipe jadis lors de l’arrestation de Lorta et auquel ils sont obligés d’apprendre la mort de McLane. Dwayne Pride est prêt désormais à affronter la réalité : McLane, son instructeur, n’était pas irréprochable. Si Lorta n’était pas « Le privilégié », deux suspects pourraient l’être : Emile Titus (qui se « suicide » trop vite) et Joseph Hanlon, le soutien financier de McLane, voire son fils Spencer qui aurait pris la relève.

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La critique

Dans cette deuxième partie, c’est la Nouvelle Orléans qui a la part belle. En fait, plus qu’avant, on se croit déjà dans le spin-off.

L’intrigue passe désormais au second plan. La trahison de McLane est un peu « excusée » par le fait que sa femme et sa fille étaient gravement malades et que son salaire ne lui permettait pas de payer les soins. L’identité du « Privilégié » est vite révélée, ce qui gomme tout suspense. Le réalisateur s’attache davantage à la constitution de l’équipe NCIS Nouvelle Orléans.

Par exemple, Dwayne teste Meredith Brody qui n’a pas été la hauteur lors d’une attaque terroriste il y  a quelques années, et lui reproche de ne pas lui en avoir parlé. Toutefois, pour lui, c’est le présent qui est important, non le passé.

Toute la fin de l’épisode est centrée sur la traque de Spencer Hanlon, et cette-fois un peu au détriment des personnages, dont Dwayne Price, ce que l’on regrette. Mais la fin nous plaît davantage avec la constitution de l’équipe, pour l’instant un trio : Dwayne, Lasalle et l’agent Brody. L’histoire se termine avec le début de la première enquête du trio. Tout est prêt désormais pour que le spin-off commence réellement, sans plus de références à la série d’origine.

Les infos supplémentaires

  • Tony Wharmby est un des réalisateurs principaux de la série « Mission Casse-Cou ».

  • Nous assistons à un enterrement semblable à celui que l’on voit dans « Vivre et laisser mourir » et une allusion à ce James Bond est faite ensuite.

  • L’agent DiNozzo (de la série « NCIS ») se croit envoûté par une poupée vaudou.

  • Charmaine est le nom du pistolet de Dwayne.

  • On apprend que Mile Franks, l’un des « Fate Five », vit retiré au Mexique.

  • Les faits sont supposés s’être déroulés « vingt ans avant », soit 1994, mais au cours de l’intrigue on apprend que c’était en fait en 1990.

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Saison Saison 1

NCIS : Nouvelle Orléans

Présentation 


« NCIS » signifie  « Naval Criminal Investigation Service ». La série « JAG » de Donald Bellisario fut celle qui inspira un premier spin off « NCIS Enquêtes spéciales ». La série a commencé à la rentrée 2003 et en est en 2015 à sa douzième saison. Elle a généré elle-même deux spin-off, « NCIS – Los Angeles », débutée en 2009, et « NCIS – Nouvelle Orléans » en 2014.

C’est dans les épisodes 18 et 19 de la saison 11 de « NCIS enquêtes spéciales » : « Le privilégié » (« Crescent city ») qu’apparaissent les personnages de « Nouvelle Orléans ».

Scott Bakula, qui a travaillé pour « Code Quantum » avec Donald P. Bellisario créateur de la série originale, interprète l’agent Dwayne Pride, surnommé « King ». Son nom exact est Dwayne Cassius Pride.

Son équipe dans l’épisode cross-over « Le privilégié » est composée de :

Christopher Lasalle (Lucas Black)

Meredith Brody (Zoe Mc Lellan)

Le docteur Loretta Wade (C.C.H. Pounder, vue dans « Bagdad Café » et « Urgences »)

A partir du premier épisode de la série, nous verrons Sebastian Lund (Rob Kerkovich).

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Toucher le fond… (Broken - Part 1)

Saison 1Saison 3

 NCIS : Nouvelle Orléans

Saison 2


1. SIC SEMPER TYRANNIS
(SIC SEMPER TYRANNIS)



Scénario : Jeffrey Lieber. Réalisation : James Whitmore Jr.

Résumé :

Sur un pont, un convoi de la Navy est attaqué à l’explosif et l’on vole un missile Excalibur. Sonja Percy pour son arrivée dans l’équipe subit un gentil bizutage.

Critique :

La saison 2 démarre en grande forme. Si l’on peut reprocher que les deux « bricoleurs » (Sebastian et Patton) et les deux filles (Brody et Sonja) se marchent sur les pieds sans arrêt, créant une équipe où le nombre empêche chaque acteur de tirer son épingle du jeu, Scott Bakula en Dwayne Price nous fait un grand numéro. Il nous fait oublier l’invraisemblance de son intégration dans un groupe terroriste décrit comme indépendantiste américain. Déguisé en mercenaire, on pense à certaines scènes de Code Quantum et bien sûr l’épisode La famille avant tout.

Comme à son habitude, Bakula détourne la série pour faire passer des moments d’émotion : son divorce est acté, et il investit la somme correspondant à la vente de sa maison dans un bar « Charité pour tous », qui sera désormais son QG. Les meilleures scènes nous montrent l’infiltration de Pride dans le groupuscule militaire. Disposant de peu de temps dans une série qui tourne à cent à l’heure, Bakula parvient à rendre crédible chacune de ses actions.

Trop de personnages font que CCH Pounder en Loretta et Lucas Black en LaSalle ont du mal à exister. Sonja (Shalita Grant) a tellement de dynamisme qu’elle parvient à surnager et à s’imposer, avec un personnage plus extravagant que Brody, même si cette dernière a droit à une séquence émotion en évoquant la mort de sa sœur.

Terriblement d’actualité (il est question des djihadistes), le scénario plutôt pessimiste nous dépeint des ligues para-militaires prêtes à en découdre avec Washington.

Notons un savoureux hommage à Psychose (le fameux leader s’appelle « le père », je n’en dirai pas plus). Patrick Brennan en Zed Hastings constitue un méchant particulièrement crédible. Ce pilote de la saison 2 augure du meilleur pour la suite. En revanche, en épouse du « père », retirée semble-t-il des affaires, Clare Carey peine à nous faire croire à son personnage d’Anna Boudreau.

Anecdotes :

  • Dwayne Pride cette fois a divorcé.

  • Patrick Brennan (1972-) qui reviendra dans la saison, a joué à la TV dans Marvel : les agents du SHIELD, Sons of Anarchy et au cinéma dans Twilight chapitre 5.

  • Clare Carey (1967-) a notamment joué dans Major Crimes et Les experts.

  • Dans l’épilogue, le chanteur pianiste Dr John joue son propre rôle.

  • Le titre est la phrase que prononça juste après son crime l’assassin du président Lincoln (« Ainsi finissent les tyrans »)

  • On apprend que le surnom de Brody au lycée était « Le chacal ».

  • Sonja fait des allusions fréquentes à la mort de Savannah, le grand amour de LaSalle.

  • Dwayne avec la vente de sa maison finance les études de Danny, le protégé de Loretta (voir saison 1 épisode 16 Le gardien de mon frère).

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2. UNITÉ FANTÔME
(SHADOW UNIT)

Scénario : Christopher Silber. Réalisation : James Hayman.

Résumé :

Un ami de Sebastian Lund, le blogueur Jonah Penn , est assassiné et on lui tranche la langue. La piste mène à un massacre qui a eu lieu en Bolivie et auquel un agent de la CIA et une unité fantôme de la Navy ont été mêlées.

Critique :

Pour ce deuxième épisode, on nous propose une intrigue embrouillée, et ce ne sont pas les dialogues débités à cent à l’heure par les membres de l’équipe de Pride qui risquent éclairer le téléspectateur. En Bolivie, à San Martel, une certaine « armée du peuple » voulait protéger les citoyens contre les narco-trafiquants, jusqu’à ce que la CIA et une unité de la Navy interviennent.

L’épisode est particulièrement violent, nous montrant des langues tranchées que Loretta Wade expose. Le point positif de l’épisode est la belle histoire d’amour d’un couple, les Jansen, dont le mari travaille pour la CIA et constitue un sérieux suspect. Emu par l’amour d’Emily Jansen (Lilly Holleman, craquante), Dwayne Pride, on le ressent, espère que le mari, Travis (Derek Ray) est innocent.

Le nombre des victimes augmente, toujours avec les procédés les plus sauvages. Jansen est de plus en plus suspect, trop peut-être ?

Pour une fois, le personnage de Sebastian prend un peu d’épaisseur, son chagrin pour la mort de son ami Jonah Penn n’étant pas feint. Il lui fera un hommage dans la scène finale.

Shalita Grant en Sonja a tendance à éclipser Brody. Elle est omniprésente et partenaire de LaSalle, prenant en cela la place du personnage incarné par Zoe McLellan. Sonja débute au NCIS et fait un apprentissage assez dur sous l’œil amusé de Brody et LaSalle.

Loretta Wade, le médecin légiste, prend plus d’importance que dans la saison 1. Elle a droit à des scènes assez longues et ne se contente pas de passer les plats. Nous la voyons sur le terrain et plus seulement dans son laboratoire.

On admire la photographie durant les séquences en forêt pendant lesquelles Sonja et Lasalle traquent Jansen.

Le débit trop rapide avec lequel les acteurs récitent leur texte nous empêche parfois de saisir des allusions à des évènements passés, figurant dans la saison 1, et qui échappent complètement au spectateur lambda. La complexité de l’intrigue n’arrange rien. Ces éléments seront recensés dans ce dossier dans la partie anecdotes.

Les rebondissements sont nombreux, passant d’un coupable potentiel à un autre. Le twist final consistant à nous révéler l’identité des coupables est assez peu plausible. Nous n’en dirons pas plus. Notons la scène où Patton et Sebastian sont victimes d’un hacker, particulièrement désopilante dans une intrigue bien noire.

L’épisode se termine sur un cliffhanger mystérieux n’ayant plus rien à voir avec l’affaire en cours et concernant Sebastian Lund, ce qui accentue l’aspect série/feuilleton de l’ensemble.

Notons que dans cet opus, Scott Bakula évite de monopoliser l’attention pour laisser de la place au jeu de son équipe d’acteurs.

Anecdotes :

  • Encore peu connue, Lily Holleman ( ?) tourne depuis 2005 mais peu de ses films ont traversé l’Atlantique. Elle a joué dans la série State of the union.

  • Depuis l’épisode précédent, Brody reçoit des photos truquées la montrant à la place de sa sœur décédée avec les amies de celle-ci. Elle demande à Sebastian de l’aider.

  • Dans la VF, le couple Jansen est appelé Jensen.

  • Le surnom de Sonja Percy est « la souris des villes » en raison de sa phobie de la nature.

  • Sonja a un petit ami nommé Dave que l’on ne voit pas. Elle confie à Christopher LaSalle avoir elle aussi perdu un être cher, mais il n’apprécie pas qu’elle lui parle de Savannah la petite sirène (voir saison 1)

  • LaSalle a une nouvelle fiancée, Sheila, une banquière, seulement évoquée.

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3. JUSTE À CÔTÉ DU SOLEIL
(TOUCHED BY THE SUN)

Scénario : Laurie Arent. Réalisation : Edward Ornelas.

Résumé :

Lors de l’essai d’un prototype d’avion, le skystormer, auquel Loretta a invité Danny et CJ Malloy, ce dernier s’écrase. Accident ? Défaillance humaine ? Suicide ? Sabotage ? Dwayne Pride et son équipe doivent découvrir la vérité.

Critique :

Episode qui commence par une tragédie, et dans lequel on ne trouvera pas un véritable assassin. Dwayne commence son enquête auprès de la secrétaire d’état de la Navy Sarah Porter (Leslie Hope) et de Melanie Pratt (Sumalee Montano), responsable de la conception de l’avion.

La première piste est celle d’une vengeance. La pilote, une héroïne de l’aviation, très jeune, le lieutenant Lindsey Garrett revient d’une mission en Syrie.

La vision du corps de la malheureuse est particulièrement horrible.

Des séquences de flash-back, en fait un reportage sur Lindsey, donnent une épaisseur au script dans le registre émotion, surtout que Lindsey est morte sous les yeux de son père Tom (James Mc Donald), lui aussi militaire et aviateur, au meeting aérien.

Pride et le père s’opposent, le second voulant laver de tout soupçon de suicide la mémoire de sa fille.

Loretta partage cette vision et est persuadée que Lindsey ne s’est pas suicidée.

Très vite, on comprend que l’épisode va être un sans-fautes, voire un chef d’œuvre. Plus qu’une enquête policière, nous vivons ici une tragédie en raison de la personnalité de la victime. On explore les pistes suicide puis meurtre par poison.

Bak (Scott Bakula) n’a pas ici le monopole du registre émotion, toute l’équipe s’y met, et est bouleversée. C’est sur la mort d’une héroïne moderne de l’Amérique qu’ils enquêtent. Ils veulent laver l’honneur de Lindsey.

La piste djihadiste est éliminée par Patton. Une menace par vidéo s’avère une supercherie. Plusieurs militaires font l’objet d’interrogatoires poussés. On envoie le téléspectateur sur une fausse piste quand la solution est si proche.

Shalita Grant en Sonja Percy éclipse complètement Brody. Elle lui vole toutes ses scènes. Ce qui aura des conséquences sur le sort de l’actrice Zoe McLellan qui quittera la série en fin de saison.

Les rebondissements, l’action policière, les arrestations, sont là en trompe l’œil.

L’épisode part ensuite dans une autre direction : le dopage. Lindsey avait un traitement de piqûres d’hormones de fertilité. Ce qui nous vaut toute une enquête en milieu hospitalier. Puis la piste d’un empoisonnement au mercure est considérée comme la cause du drame. Cette surdose de mercure viendrait d’une anomalie du prototype. Durant l’enquête sur le dopage, le partenaire habituel de la victime, le lieutenant Val Franco (Chad Michael Collins) devient le suspect numéro un.

Durant les pauses (rares), Dwayne tente de résoudre les problèmes de Loretta avec son fils adoptif Danny Malloy qui veut renoncer à son métier et risque tomber dans la délinquance (voir saison 1).

Alors que l’on suspecte tout le monde (jusqu’au père !), on est consterné par le pot aux roses. Toute l’enquête policière était inutile. Melanie Pratt a tout simplement voulu économiser sur un composant de l’appareil, provoquant une panne et notre pauvre héroïne a voulu éviter des centaines de victimes de la tribune du meeting en crashant son avion hors piste. Un épisode sans assassin, le premier dans le genre dans la série. Economiser sur le budget et laisser une pièce envoyer du mercure au pilote.

Pas d’arrestation, mais une sentence de Pride à Melanie : « En prenant un tel risque, c’est vous qui avez entraîné la mort d’un héros de l’Amérique ».

Un épisode époustouflant d’émotion, réquisitoire contre le profit à tout prix.

Anecdotes :

  • Ellen Wroe (1988-) qui incarne Lindsey Garrett a joué notamment dans Grey’s Anatomy et Destination finale 5.

  • On a vu Chad Michael Collins (1979-) dans  Bones  et  Castle .

  • Leslie Hope (1965-) a joué dans Mentalist, 24 heures Chrono et Les enquêtes de Murdoch. Son personnage de Sarah Porter apparaît six fois dans la série mère NCIS enquêtes spéciales.

  • Sumalee Montano a joué dans Mentalist  et les soap Des jours et des vies et Les feux de l’amour.

  • James Mc Donald est surtout connu pour le film Volcano (1997) de Mick Jackson.

  • Dans l’armée, Lindsey avait le surnom de « LC » soit Lucky Charm.

  • Sebastian, Patton et LaSalle organisent des soirées entre hommes, ce qui agace Sonja qui n’est pas invitée et les traite de machos.

  • Danny Malloy au grand désespoir de Loretta Wade semble vouloir abandonner son poste d’assistant médecin légiste.

  • Daesh est désormais au rang des ennemis des USA dans la série.

  • Grand moment de jeu d’acteur lorsque Bak dit au père Tom Garrett (James Mc Donald) « En tant qu’agent, je ne peux pas approuver ce que vous avez fait, mais en tant que père… »

  • Brody se fait draguer par le lieutenant Franco (Chad Michael Collins) partenaire de la victime : « Est-ce que vous êtes en train de me draguer à un enterrement ? » lance-t-elle avec un sourire.

  • Brody explique à Sonja Percy qu’elle a rompu avec James, son petit ami photographe reporter (voir saison 1)

  • Premier épisode de la série où le coupable n’est pas puni.

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4. LA MENACE VENUE DU CIEL
(I DO)

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Scénario: Sam Humphrey. Réalisation: Tony Wharmby.

Résumé :

Lors d’un mariage, lors du lunch, on découvre le cadavre d’un réserviste de la navy qui s’occupait pour l’armée de l’air de drones, le lieutenant Griggs. On pense qu’il a été tué par les djihadistes. Or, l’enquête prend un tour différent quand on retrouve le cadavre d’une joggeuse Louisa Banks disparue depuis un an.

Critique :

Cet épisode passe de l’intrigue d’espionnage à un accident dont on n’a jamais retrouvé le coupable. On commence l’intrigue dans le milieu militaire pour la terminer dans un contexte familial.Le début nous conduit dans une base militaire dirigée par le colonel Snow (Matt Battaglia). On pense que la victime était un traître, ce qui met LaSalle, ému par le sort du petit garçon de la victime dans une situation délicate.

Chacun des comédiens tire son épingle du jeu. On insiste beaucoup sur la mort de Savannah, compagne et grand amour de LaSalle qui doit sembler bien obscure dans cette série/feuilleton aux spectateurs qui n’ont pas suivi la saison 1. Bak en profite pour jouer les protecteurs et psychologue, même si l’on peut difficilement comparer la mort de l’être aimé et un divorce. Percy fait l’objet de plaisanteries et on remarque son manque d’humour, son côté écorchée vive. En réalité, elle cache ses blessures.

L’opus nous présente les différentes sortes de drones, militaires et commerciales. Le script fait un twist en plein milieu du métrage pour changer complètement de direction. Dès lors, on passe des espions aux gens ordinaires. Et pour découvrir un lâche qui n’a pas su jadis faire face à une situation dramatique et a décidé de supprimer un héros qui lui a sauvé la vie mais a, par hasard, découvert son secret.

Shalita Grant en Percy montre sa vulnérabilité, à la différence de Lucas Black plutôt imperméable en LaSalle et dont on a du mal à croire, en le voyant multiplier les conquêtes, au désespoir. Le couple de mariés, les Hewitt, Alison (Abbie Cobb) et Eric (Matthew Florida) nous paraît des plus antipathiques. Le témoin, l’officier de marine quartier maître Petty Boone (Titus Makin Jr) est toujours enjoué et plein d’entrain,nous semble plus avenant, mais les apparences sont parfois trompeuses. Notons de superbes prises de vue dans les vieux quartiers de la Nouvelle Orléans.

La menace vue du ciel, avec le risque djihadiste, colle à l’actualité. Toutefois, le scénariste nous donne une fausse piste pour nous emmener finalement vers une intrigue criminelle classique. Pride sera consterné face à la lâcheté du coupable, l’un des individus les plus minables qu’il ait jamais arrêté. Eric Hewitt apparaît un temps un coupable probable, mais l’équipe trouvera une autre piste. Il faut dire que le couple Hewitt nous apparaît antipathique dès le début. L’histoire évoque la guerre en Afghanistan. Hewitt et Boone en sont des vétérans. C’est dans cette direction que Dwayne Pride trouvera la solution.

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Anecdotes :

  • Daryl Mitchell (Patton) est absent de cet épisode.

  • Titus Makin Jr (1989-) joue le rôle de David dans Glee. Il est aussi producteur et compositeur.

  • Abbie Copp (1985-) tourne depuis 2009. On l’a vue dans Mentalist, Medium, Esprits criminels, American Horror Story.

  • Matthew Florida ( ?-) a joué dans le soap Des jours et des vies, Ghost Whisperer, Cold Case affaires classées, Les Experts Miami, Major Crimes.

  • Matt Battaglia (1965-) est producteur. Dans sa carrière d’acteur, on notera Des jours et des vies, Un privé nommé Stryker, 21 jump Street, Twin Peaks (série originale et nouvelle version).

  • LaSalle ne se remet pas de la mort de Savannah, ce qui est évident dans la séquence finale avec le petit orphelin Ryan. Pride tente de le réconforter en faisant un parallèle avec son divorce.

  • « La douleur ne disparaît jamais, tout ce qu’on peut faire c’est l’apprivoiser, la ressentir pour la digérer » dit Pride à LaSalle.

  • Sonja Percy ne va pas bien mais refuse de se confier. Elle voit une psychiatre.

  • Dans cet épisode, il n’est pas fait allusion aux photos anonymes que reçoit Brody où l’on a remplacé le visage de sa soeur morte par la sienne.

  • Le petit Ryan à propos de son père : “Il me manqué tu sais, je ne pense pas que quelqu’un puisse comprendre” – LaSalle “Moi si”.

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5. AFFAIRES ÉTRANGÈRES
(FOREIGN AFFAIRS)

Scénario : Sanford Golden et Karen Wyscarver. Réalisation : Laura Besley.

Résumé : 

En lançant des feux d’artifice, un jeune couple d’adolescents croit avoir provoqué l’incendie d’un mobile home de la Navy dans lequel on retrouve un agent australien. En réalité, le mobil home a fait l’objet d’une explosion criminelle à retardement.

Critique :

Formidable tornade australienne, la très belle Kate Beahan en agent Naomi Parsons tient la vedette de cet opus, parvenant, ce qui n’est pas un petit exploit à voler la vedette à Bakula. Elle se croit en pays conquis et mène l’enquête en finissant les phrases de tout le monde. Très vite, elle se met l’équipe à dos. En voyant cet épisode, j’ai été étonné de la faible carrière de cette comédienne absolument époustouflante. Tantôt drôle, autoritaire, mais toujours majestueuse, elle impulse à son personnage une énergie stupéfiante.

En revanche, les scènes familiales entre Dwayne Pride et sa fille, comme dans la saison 1, ne font jamais mouche, en raison du jeu maladroit de la comédienne Shanley Caswell. Notons que pour l’instant, dans cette saison 2, nous n’avons pas encore revu le père de Pride, incarné par Stacy Keach.

Très vite, malgré son dynamisme, Naomi Pearsons se rend insupportable. L’intrigue rappelle Hawaii police d’état, la Chine ayant en secret (on le pense) fait obstacle à l’installation de missiles en Australie dans le cadre d’un accord avec le gouvernement américain. Au début, Pride tente de patienter, puis se met à moucher Naomi. Il lui rappelle les règles de politesse et lui demande de se comporter en invitée convenable, avant de la jeter de l’enquête et de lui retirer des armes. C C H Pounder, davantage que dans la saison 1, marque son territoire et se fait une place dans la série en Loretta.

Les pistes policières se multiplient dans tous les sens. La victime a-t-elle été prise pour quelqu’un d’autre, l’agent américain qui faisait un échange avec l’australien ? La scène du parc d’attraction est particulièrement télévisuelle, d’une beauté magnifique. C’est une alternative aux vieux quartiers de la ville.

LaSalle joue ici les bons samaritains en tentant de repêcher un jeune délinquant (qu’il intègrera à l’équipe en fin d’épisode), un dealer black, Ross (Martin Bass Bradford). La clé de l’énigme loin des intrigues d’espionnage pourrait être à chercher du côté de la vie privée de la petite amie Cheryl Evans (Meg Steelle) de l’américain parti en Australie, devenue aussi la maîtresse de son alter ego australien qui a été tué. Cheryl est toujours accompagnée de son pianiste Luke Elliott (Joe Egender). De multiples pistes sont explorées auparavant comme les jeux clandestins. Mais la solution est plus compliquée que l’on croit.

Scott Bakula et Kate Beahan dominent la distribution dans une sorte de duel « amour vache », alternant disputes et réconciliations. Alors que l’on pense avoir trouvé la coupable en la personne de Cheryl Evans, un coup de théâtre vient tout remettre en cause. Un épisode mené de main de maître, à tambour battant. On espère revoir très vite Kate Beahan, la comédienne mérite d’être connue.

Anecdotes : 

  • Percy-Shalita Grant est absente de cet épisode. Percy a une semaine de formation au contre-espionnnage.

  • L’ex-femme de Pride vit désormais aux Bahamas avec un banquier d’afffaires, Carl Walsh.

  • Shanley Caswell réapparaît dans le rôle de la fille de Dwayne Pride, Laurel. L’actrice est toujours aussi peu convaincante par rapport à la saison 1.

  • Superbe australienne, Kate Beahan (1974-) qui joue ici les ravissantes casse-pieds a joué au cinéma dans Matrix revolutions mais est davantage connue pour son rôle dans la série Brigade des mers.

  • Naomi Parsons connaît par cœur le curriculum vitae de toute l’équipe de NCIS.

  • Meg Steedle  encore peu connue a surtout à son actif la série Boardwalk Empire.

  • Joe Egender (1976-)  a joué dans Alcatraz.

  • Dwayne à son équipe après sa première rencontre avec Naomi Parsons : « On vient de rencontrer ce que ma mère appelait une tornade qui fait du rodéo sur le dos d’un ouragan ».

  • Dwayne refuse de donner à sa fille le 33t de BB King « Sweet little angel » malgré ses suppliques. C’est la chanson qu’il lui chantait petite.

  • Le second prénom de Naomi est Adele.

  • Ross (Martin Mass Bradford) travaille désormais dans le bar de Dwayne. Second délinquant sauvé après Danny.

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6. FOLIE FURIEUSE
(INSANE IN THE MEMBRANE)

Scénario : David Applebaum. Réalisation : Leslie Libman.

Résumé :

Lors de la course en robe rouge annuelle, une jeune femme se croit poursuivie et se jette d’un immeuble en se tuant. Elle était sous l’emprise d’une drogue.

Critique :

Le début alterne comique et tragédie, avec la jeune femme qui se jette du haut d’une bâtisse, se croyant poursuivie par un tueur (sous l’emprise de la drogue) et toute l’équipe déguisée en robe dont Bak irrésistible.

Au début, l’enquête tourne autour du dealer Kendrik Lewis (Lawrence Adimora) qui s’avère un second couteau.

Sur fond de campagne électorale où Hamilton (Steven Weber) affronte un candidat, Vinjay Singh (Sunil Malhotra), l’enquête concerne le trafic d’une drogue appelée la flaka. Dwayne pense que l’un des deux hommes est financé par un grand trafiquant de drogue des triades, le syndicat du crime chinois, Roger Liu dit « le fantôme » (Nelson Lee).

Ennemi de Dwayne, Douglas Hamilton rappelle à Dwayne qu’ils avaient conclu une trêve (voir saison 1). Mais Dwayne hait Hamilton et pense avec cette enquête le mettre définitivement hors de circulation.

Sonja Percy fait de cette histoire une affaire personnelle, mettant en danger le reste de l’équipe. Elle se révèle fragile et finira par révéler ce qui la tourmente.

On s’attarde sur l’histoire des personnages (le secret qui se cache derrière les photos que Brody reçoit au sujet de sa sœur, les tourments de Percy) même si l’action ne lève jamais le pied. On alterne sans arrêt une violence vraiment élevée et des moments de pause, soit comiques, soit psychologiques.

Shalita Grant prend toute la mesure de son personnage et éclipse une fois de plus Zoe McLellan en Brody.

La continuité avec la saison 1 se poursuit, mais pour ceux qui prennent le train en marche, beaucoup de choses doivent rester obscures (cf le conseiller Hamilton, la mort de Savannah).

Les flash-backs se succèdent concernant le secret de Percy (l’overdose de sa meilleure amie). Ils sont savamment intégrés à l’intrigue.

L’épisode est plus violent que d’ordinaire et réservé à un public averti. Hamilton s’avère un peu trop poli pour être honnête par rapport à la première saison. La scène finale est éprouvante pour les nerfs. Les triades chinoises sont peut-être d’un calibre un peu trop grand pour l’équipe de Dwayne Pride. Mais le scénariste fait en sorte que l’incroyable se produise.

Percy continue son enquête à titre personnel pour sauver une certaine Marion (une autre amie) de la drogue.

Anecdotes :

  • Hommage à Code Quantum dans le pré-générique avec Bak déguisé en femme, ce qui lui était souvent arrivé dans le rôle de Sam Beckett.

  • Lawrence Adimora  a encore peu tourné : True Blood, Cold Case, The Closer.
  • Retour du némésis de Dwayne, le conseiller Hamilton (Steven Weber) voir saison 1. On pense bien ici que Dwayne va l’envoyer sous les verrous à perpétuité. Mais ne fions pas aux apparences.

  • Sebastian se sert d’une technique de reconstitution faciale jadis évoquée dans le film Retour vers le futur. Ce qui était de la fiction devient réalité.

  • Percy craque dans cet épisode et révèle le secret qui la torture : sa meilleure amie est morte d’une overdose.

  • Sebastian Lund élucide l’affaire des photos reçues par Brody. Elles contiennent une adresse IP qui donne une information : la sœur de Brody, Emily-Anne, n’est pas morte dans un accident mais a été assassinée.

  • Brody confie à Loretta que sa vie s’est coupée en deux : avant et après avoir appris la mort de sa sœur.

  • Sunil Malhotra (1975-) comédien d’origine indienne, n’a pas eu de rôle marquant mais a participé à de nombreux films tournés directement en vidéo.

  • Nelson Lee (1975-) a joué dans la série dérivée du film Blade.

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7. UN CŒUR BRISÉ
(BROKEN HEARTED)

Scénario: Zach Strauss et Greta Heinemann. Réalisation : Elodie Keene.

Résumé :

Brody va accueillir sa mère à l’aéroport, lui montre les photos truquées et lui révèle que Sebastian pense que l’accident était un meurtre camouflé. Etrangement, la mère semble peu affectée et ne pas y croire. Deux infirmiers de la Navy intervenant la nuit dans une maison pour une crise cardiaque sont froidement abattus. Peu après, deux autres qui convoyaient un cœur pour une greffe sont également tués. L’organe était destiné à un informaticien de la Navy.

Critique :

Annie Potts est glaçante en mère de Brody et dégage peu de sympathie. L’informaticien Max Pinzon (Benjamin Papac) est un petit génie recruté pour ses dons et assigné à la perte de Boko Haram. Ce qui permet de dater la série en pleine actualité. Olivia Brody (Annie Potts) se révèle une personne froide et déterminée. Notons au passage qu’avec sa « vraie voix », Scott Bakula perd une partie de sa dimension humaine qui nous le fait tant apprécier en France (par Guy Chapellier). On préférera donc la VF. En anglais, au naturel, Bak se distingue moins d’un autre acteur. Cela rappelle le « plus » apporté par la voix française de Michel Roux à Tony Curtis dans Amicalement vôtre.

Ce qui agace dans cet épisode, c’est le manque d’émotion. Annie Potts a un jeu catastrophique et on ne l’imagine guère en mère de Brody. L’intrigue de fonds sur le trafic d’organe n’arrive jamais à nous passionner. A la 28e minute, Olivia Brody dit à sa fille qu’en dépit des apparences qu’elle donne, elle croit au meurtre de sa fille Emily Anne. Mais la comédienne Annie Potts ne fait pas illusion. Elle semble débiter un dialogue sans conviction, dû à une obligation du script. Cela crée un malaise. Zoe McLellan est parfaite, mais son jeu est un peu déstabilisé.

Cette histoire de course contre la montre pour greffer un cœur aurait pu être passionnante si le scénariste s’était donné la peine d’écrire une histoire à la hauteur de l’épilogue, totalement réussie, et qui constitue un gros choc pour le téléspectateur. Daryl Mitchell en « Triple P » (Patton) et Bakula se montrent à la hauteur. C’est grâce d’ailleurs à cette fin que l’épisode échappe à la note minimale. On aurait aimé que tout ce qui précède soit à l’avenant.

Anecdotes :

  • Benjamin Papac (1993-) a joué dans Les 4 fantastiques (2015).

  • Annie Potts (1952-) qui incarne la mère de Brody a notamment joué dans SOS Fantômes (1984).

  • Première apparition de la mère de Brody dans la série.

  • Erin Day incarne Emily Anne Brody dans une scène de flash-back. Aucun renseignement sur elle, une débutante (5 rôles).

  • LaSalle compare son frère Cade bipolaire à la mère de Brody tant les réactions de cette dernière sont imprévisibles et manquent de cohérence.

  • Meilleure prestation d’acteur depuis le début de la série pour Daryl Mitchell qui sort de sa carapace d’hacker pour un numéro éblouissant.

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8. CONFLUENCE
(CONFLUENCE)

Histoire de Jeffrey Lieber et Katherine Beattie. Adaptation : Jeffrey Lieber. Réalisation : Edward Ornelas.

Résumé :

Au procès d’un caïd, Garza, un témoin crucial se fait attendre. Ce dernier, Don Lambert, appelle Dwayne pour dire qu’il le rejoint au tribunal mais sa voiture explose. Dwayne et Percy se rendent au Texas dans un pénitencier pour y chercher un autre témoin, Maslow.

Critique :

L’épisode commence par une intrigue des plus classiques, style : Hawaii Police d’état : le témoin secret. Mais ici, l’originalité est le déplacement au Texas, la façon d’aborder l’affaire par Dwayne Pride qui est assez loin comme personnage de McGarrett. On peut reprocher à l’épisode de ne pas mettre en valeur les décors si beaux de la Nouvelle Orléans. Pendant ce temps, Brody et LaSalle traquent l’homme qui a piégé la voiture du témoin.

L’épisode, assez grave, avec un Bak pas très souriant, est parsemé de flash-back avec le témoin mort, Don (Johnny Sneed) et son épouse Vivienne (Kirsten Nelson). Dwayne se reproche la mort du témoin, de ne pas avoir été à la hauteur des promesses faites au couple pour faire tomber Hugo Garza. Ce dernier, incarné par Alex Fernandez, représente le caïd intouchable. Il estime que Maslow (Jay Thomas), l’autre témoin, a peur de lui. Dwayne lui répond que c’est lui Garza, qui devrait avoir peur. Il fait un esclandre dans sa propriété, jetant une bouteille de limonade dans la piscine.

On s’ennuie quelque peu durant le périple au Texas, en effet, sous prétexte que Maslow a peur de l’avion, on le transfère par la route ce qui nous vaut une embuscade tendue par de faux shérifs. En plein combat Garza-Pride ressurgit Zed Hastings (voir pilote saison 2). Cette multiplication des méchants nous perturbe un peu. Surtout que Garza est anéanti au procès un peu trop facilement pour quelqu’un de son calibre. Au détriment de l’organisation paramilitaire séparatiste, dont on comprend qu’elle n’a pas dit son dernier mot. L’épisode se termine sur un cliffhanger en rapport avec l’organisation Sic semper tyrannis.

Au bout de huit épisodes, si le niveau général se maintient, on assiste à une petite baisse de qualité, essentiellement due aux scénarii trop complexes. L’interprétation n’est pas en cause. Il manque un peu du piment, de la folie que l’on trouvait dans certaines répliques dans les épisodes 7 et 8. Bak reste impeccable, mais on note l’absence de scènes sur la vie privée de Pride que l’on apprécie tant, et qui donnent tant d’humanisme à la série.

Anecdotes :

  • Suite à l’épisode Folie furieuse, Dwayne reproche à Percy de mener une surveillance personnelle de son amie droguée Marion Watkins.

  • Jay Thomas (1948-) a joué dans Apparitions (2002) avec Kevin Costner.

  • Alex Fernandez (1967-) est surtout connu pour le revival de Dallas en 2013.

  • Kirsten Nelson  a joué dans Le fugitif avec Harrison Ford et le remake de La guerre des mondes avec Tom Cruise.

  • 2e apparition de Patrick Brennan en Zed Hastings après le pilote de la saison 2.

  • Johnny Sneed tourne depuis 2000. Il a débuté dans Walker Texas Ranger. On l’a vu dans Cold Case, Les experts, et au cinéma dans La femme de ses rêves.

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9. HEURES SOMBRES
(DARKEST HOUR)

Scénario : Laurie Arent. Réalisation : Michael Zinberg.

Résumé :

Alors qu’elle a son petit ami au téléphone et qu’il semble en danger, Frankie Alvarez voit tout d’un coup la ville entière de la Nouvelle Orléans victime d’une panne d’électricité.

Critique :

L’épisode évoque d’emblée la célèbre panne de New York du 9 novembre 1965. Le titre évoque à la fois l’obscurité au sens propre, mais aussi la noirceur des desseins du criminel. Frankie (Shani Atlas) est la meilleure amie de la fille de Dwayne. Son fiancé Nick Benton, un militaire de la Navy, est assassiné. Notre héros en fait donc une affaire personnelle.

Toute la première partie de l’épisode se déroule de nuit dans l’obscurité. On découvre malheureusement très vite le cadavre du fiancé. « La nuit vient encore de s’assombrir » déclare Dwayne. On retrouve les chaussures de la victime sur un clochard qui les a dérobées, Mickey (Jason Gray-Stanford). Bien entendu, le script donne à Bak l’occasion de faire son numéro d’homme au grand cœur, faisant oublier le policier.

L’enquête mène LaSalle et Percy dans une boîte de nuit. Sur un chantier, Dwayne apprend que la panne est d’origine criminelle. Un entrepôt réservé aux collectionneurs hautement sécurisé était visé (meubles rares, voitures de collection). Parallèlement à l’enquête, Frankie, née de père inconnu, va retrouver non ce dernier, Gordon Fontaine, qui vient de mourir d’un cancer mais l’épouse. Le fils Toby (Michael Grant-Terry) met l’équipe sur la piste des cambrioleurs. Un videur de night-club que l’on retrouve tué. Le demi-frère de Frankie,  Toby, n’est pas si innocent que l’on croit.

La fin de l’épisode quitte le genre policier pour une de ces situations dans lesquelles Bak est comme un poisson dans l’eau : une belle scène d’émotion entre Sheila Fontaine (Jessica Tuck) et la fille naturelle de son mari, Francesca alias Frankie Alvarez. On se croirait en plein Code Quantum. Avec Scott Bakula, quel que soit le personnage qu’il incarne, on en revient toujours (plus ou moins) à Sam Beckett dont Heures sombres aurait pu être une mission.

Anecdotes :

  • La lumière (du jour) revient à la 15e minute de l’épisode.

  • Shani Atlas d’abord top model est une débutante à Hollywood, mais est déjà célèbre dans son pays, Israël. On l’a vue dans L’enfant du lac (2015).

  • Jessica Tuck (1963-) a joué à la TV dans True Blood et au cinéma dans Super 8.

  • Jason Gray-Stanford (1970-) a figuré au générique de Un homme d’exception. On l’a vu à la TV dans Monk.

  • Michael Grant-Terry  a joué dans Grimm, The Closer et NCIS enquêtes spéciales.

  • Erreur dans la VF : Nick Dalton est appelé au début ainsi puis Nick Benton.

  • Sebastian compare la situation actuelle au film Indiana Jones et le temple maudit. Il fait aussi des références à de nombreux films dans Ocean Eleven et Le troisième homme.

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10. CATACLYSME
(BILLY AND THE KID)

 

 

Scénario : Sam Humphrey. Réalisation : Mary Lou Belli.

Résumé :

LaSalle se rappelle sa première rencontre avec Loretta et Pride en 2005 pendant l’ouragan Katrina. Il enquêtait sur le meurtre d’un homme. Dix ans plus tard, un nouveau meurtre semble relié à cette affaire.

Critique :

L’épisode est un perpétuel aller et retour entre le passé (août 2005) et 2015. Afin que le téléspectateur comprenne, l’image est un peu dégradée lors de la première enquête. Et bien évidemment, en 2005 nous sommes au milieu des décombres de Katrina. LaSalle est persuadé que le tueur de trois nouvelles personnes et le même qui tua en plein ouragan Katrina un certain Phillip Hart, et cela en raison d’un tatouage bleu. Dwayne est moins enthousiaste et voit d’un mauvais œil l’enquête personnelle de son collaborateur.

Nous assistons à la première rencontre entre Dwayne et le jeune loup un peu insolent qu’était LaSalle. Le problème, c’est que Bak accuse son âge, 61 ans, et lors des séquences en 2005 ne fait pas illusion, tandis que Lucas Black, né en 1982, ne nous choque pas à intervalle de dix ans. L’enquête s’oriente vers un certain Ed Tagget (Bowie Hamilton), arrêté en 2006 et qui vient de sortir de prison. Mais l’équipe, en dehors de LaSalle, n’est pas convaincue que ce soit l’assassin d’aujourd’hui.

L’abondance de flash-back nuit au bon déroulement de l’intrigue. Dans le rôle de Billy Hart, la veuve (Alexandra Metz) est assez émouvante. Toutefois, l’enquête démontrera que son mari n’était pas tout blanc dans cette affaire. LaSalle a suivi la bonne piste puisque la clé de l’énigme se trouve dans l’appartement qu’occupe Billy et sa fille âgée aujourd’hui de dix ans.

Le dosage scènes du passé/scènes actuelles est assez mal fait, nous assistons à trop de retours en arrière en 2005, parfois inutiles et anecdotiques (La première rencontre entre le « détective » LaSalle et Loretta Wade en plein ouragan Katrina, une Loretta que Dwayne semble connaître depuis longtemps), et cela complique inutilement l’intrigue. Christopher Berry en Oliver Fray, le « témoin », tire son épingle du jeu. Il fut en fait un des complices de Tagget. L’ouragan Katrina, pour tout un gang (sauf Tagget) fut l’occasion de repartir à zéro sur de nouvelles bases honnêtes. Mais l’opus montre comment chacun fut rattrapé par le passé. Une fois justice faite et l’enquête résolue, nous assistons à un numéro musical où Bak se met au piano.

Anecdotes :

  • Patton est absent de cet épisode. Il est en vacances à Miami.

  • Alexandra Metz est aussi productrice. On l’a vue dans Once upon a time, Bones et The good wife.

  • Christopher Berry a joué au cinéma dans Django Unchained, La planète des singes : l’affrontement, 3h10 pour Yuma.

  • En août 2005, Dwayne Pride dit à LaSalle qu’ils se sont déjà rencontrés lors du Mardi Gras 2003, mais ce dernier ne s’en souvient pas.

  • Donald Link, qui joue son propre rôle, est un chef cuisinier qui à la Nouvelle Orléans dirige le restaurant  « Cochon Lafayette ». C’est un spécialiste de la cuisine cajun.

  • Le nom du chanteur et musicien qui intervient à la fin dans le bar de Dwayne n’est pas crédité au générique.

  • L’épisode se déroule durant la fête de Thanksgiving.

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11. LE BLUES DE NOËL
(BLUE CHRISTMAS)

 

Scénario : Zach Strauss. Réalisation : Tony Wharmby.

Résumé :

Des cambriolages sont perpétrés en plein Noël. Lors de l’un d’eux, l’épouse d’un commandant est tuée. Le mari découvre que son ordinateur a été piraté. Danny Malloy, fils adoptif de Loretta, est mêlé à un vol de voiture lié au meurtre.

Critique :

On s’attendait tôt ou tard à ce que Danny replonge. Il dit d’ailleurs à sa mère adoptive Loretta : « Gangster un jour, gangster toujours ». L’équipe reçoit l’aide d’une détective de la NORAD, Dinah Clark (Christina Cox). La NORAD (défense aérospatiale de l’Amérique du Nord, que l’on voit notamment dans l’épisode des Envahisseurs : Alerte au rouge) est mêlée à l’histoire puisque le commandant Freeman y travaille et que son ordinateur a été volé lors du cambriolage qui a coûté la vie à son épouse Shelly. Pour la première fois, Loretta Wade et Dwayne s’affrontent. Elle défend bec et ongle Danny et souhaite qu’il ne parle qu’en présence d’un avocat. Toutes les preuves cependant s’accumulent contre lui. L’équipe de Pride en est navrée, excepté Dinah Clark qui ne le connaît pas et pour laquelle il est un suspect comme un autre.

Pride voudrait transgresser les règles, faire parler Danny sans qu’il soit inquiété. Mais l’évolution de l’enquête l’en empêche. Sebastian Lund apporte toute l’aide qu’il peut à Loretta, mais cela reste du simple réconfort. Brody et Percy interrogent le maître d’armes Daryl Brown (Marcus Lyle Brown), père du meilleur ami de Danny, Alonzo. Elles se rendent au collège où a lieu un anniversaire, mais les autres élèves prennent sa défense et lui permettent de fuir.

Dwayne ne se fait pas une amie en la personne de Dinah : le père de Danny, Bull Costigan, a grièvement blessé jadis son partenaire. Dans cet épisode, si le suspect n’était pas Danny Malloy, personne ne bougerait le petit doigt pour le sauver. A juste titre, Dinah trouve que Dwayne Pride n’est pas objectif et trop personnellement concerné par le suspect. Christopher Meyer en Danny nous peint pourtant le parfait exemple de jeune voyou repenti et aimant sa mère adoptive Loretta. Moins d’action que d’habitude, plus de psychologie, de belles réparties entre Bak et C C H Pounder, le spectateur dispose là d’un excellent épisode.

Lorsque Dwayne découvre que tous les « sages » collégiens de la bourgeoisie locale (dont la fille du commandant Freeman) sont impliqués et tous sous la direction de « Zo » soit Alonzo, l’épisode prend une autre tournure. Découvrant la véritable personnalité de la fille de Freeman, Sofia (Erica Dasher), Dwayne va plomber l’ambiance. Après révélation de l’identité du coupable de la mort de la belle-mère de Sofia, on a du mal à partager la joie de l’équipe lors des fêtes de Noël. Un épisode poignant.

Anecdotes :

  • Christina Cox (1971-) a joué au cinéma dans Les chroniques de Riddick et Elysium et à la TV dans Dexter.

  • Retour de Danny Malloy, l’enfant adoptif de Loretta (voir saison 1).

  • Ric Peters (1966-) qui incarne le commandant Freeman tourne depuis 1992. On l’a vu dans Veronica Mars, Mentalist, Le caméléon, Smallville, Heroes, Bones, Dexter, Grey’s Anatomy, Desperate housewives.

  • Erica Dasher  qui tourne depuis 2009 est aussi productrice, réalisatrice et scénariste. Peu de rôles comme actrice à part Les experts.

  • Marcus Lyle Brown (1970-) a joué dans A l’ombre de la haine et Les âmes vagabondes.

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NCIS ENQUÊTES SPÉCIALES -  L'UNION FAIT LA FORCE (1ERE PARTIE)
(SISTER CITY, PART 1)

Scénario : Christopher J. Waild. Réalisation : Leslie Libman.

Résumé : première partie

Recherchant un avion qui ne répond plus, Leroy Gibbs et son équipe font appel à Dwayne Pride et aux siens car l’avion venait de la Nouvelle Orléans. Dwayne dit à Gibbs que le frère d’Abby, Luca, se trouvait dans l’appareil.

Critique :

Deuxième cross-over ave NCIS enquêtes spéciales, après « Le privilégié » (saison 11) qui a été chroniqué au début de ce dossier avant la saison 1. La saison 13 propose comme vedettes Gibbs (Mark Harmon), Anthony Di Nozzo (Michael Weatherly), Abby Sciuto (Pauley Perrette), Timothy Mc Gee (Sean Murray), Jimmy Palmer (Brian Dietzen), Ellie Bishop (Emily Wickersham), Leon Vance (Rocky Carroll) et Donald Mallard (David Mc Callum).

A cette équipe viennent se joindre Pride, LaSalle, Brody et Percy. Tous les membres de l’équipage ont été empoisonnés. Cependant, le frère d’Abby n’était pas dans l’appareil. Il lui envoie un texto lui donnant rendez-vous dans un parc d’attractions en Caroline du Nord. Suspecté de meurtre, Luca est arrêté. L’enquête mène Gibbs auprès d’un espion soviétique qui prétend agir contre son gouvernement et ne tarde pas, dans un restaurant, à mourir empoisonné. A vrai dire, les apparitions des membres de l’équipe de Dwayne se font au compte-goutte. On est un peu déroutés par la naïveté de Luca (Tyler Ritter) qui semble avoir besoin en toute circonstance de sa sœur Abby.

Très loin du jeu de Bakula, Mark Harmon ne dégage aucun charisme. On se demande si ce crossover était bien opportun tant les deux séries sont différentes. Essentiellement de l’action et de l’espionnage dans la série mère, nous sommes loin des aspects psychologiques et sociaux que nous venons de connaître dans l’épisode Le blues de Noël. Pour qui n’est pas habitué, Pauley Perrette en Abby a un jeu assez décalé (face à un Harmon figé comme un robot). La scène du parc d’attraction (le train fantôme) tout comme celle de l’interrogatoire, où Abby et son frère se mettent sous les yeux de Gibbs à parler en langue par signes pour sourd-muet, déconcerte, c’est le moins que l’on puisse dire ! L’atmosphère est tellement différente d’une série à l’autre que l’on peut rester assez tiède devant NCIS et s’emballer avec NCIS Nouvelle Orléans et vice-versa.

Anecdotes :

  • Tyler Ritter (1985-) tourne depuis 2008. On l’a vu dans Grey’s Anatomy, Marvel : les agents du S.H.I.E.L.D. et dans The McCarthys, série genre comédie qui n’a connu qu’une saison en 2014-2015

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12. L'UNION FAIT LA FORCE (2E PARTIE)
(SISTER CITY, PART 2)

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Scénario : Christopher Silber. Réalisation : James Hayman.

Résumé : deuxième partie

A la Nouvelle-Orléans, prenant la suite de l’enquête de Gibbs, Dwayne Pride tente d’arrêter dans un bar Eva Azarova qu’il soupçonne de sept crimes, les passagers de l’avion et son chef russe. Mais elle réussit à s’enfuir.

Critique :

Meilleure que la première partie, nous retrouvons notre univers de La Nouvelle Orléans, même si l’influence série d’espionnage demeure. Le personnage de Luca est de plus en plus agaçant, et l’on comprend mal la patience dont il fait l’objet de la part de Dwayne. Sans mauvais jeu de mots, cet épisode est « Mark Harmonisé » sur la série mère.

La piste mène au milliardaire Jenner Blye (Samrat Chakrabarti), inconscient de la menace qui pèse sur lui. Il a construit le Manta Ray, sorte de bateau révolutionnaire qu’il destine à une utilisation commerciale et non militaire et a vendu à la Norvège pour l’exploitation du pétrole. Les russes, à travers une compagnie écran, s’en sont emparés.

Il y a trop de personnages et l’on s’y perd parfois un peu. Avec l’arrivée de Paulina Kurteva du service secret russe GRU (Tina Benko) et son homme de main Yanov, on nage en plein espionnage, et ne savons plus trier le bon grain de l’ivraie entre agents doubles, triples… Après de multiples bagarres, tentatives de meurtres, LaSalle mettra à jour (spoiler) le grand manitou responsable de toute la machination qui finira sous les verrous, évitant un incident international.

Un cru vraiment moyen pour la série.

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Anecdotes :

  • Cassidy Freeman (1982-) qui incarne Eva, la petite amie de Luca Sciuto, a joué dans Cold Case, Vampire Diaries, Smallville, Les experts.

  • De la série mère, nous voyons Mark Harmon, Pauley Perrette, Emily Wickersham et David McCallum.

  • Tina Benko  tourne depuis 1992. On l’a vue dans Le journal d’une baby sitter, Brotherhood, Ugly Betty, Avengers, Unforgettable, Person of interest, Les mystères de Laura, The good wife.

  • Bryan Batt (1963-) est ici Dalton Greenbrick. Il a joué dans Ghost Whisperer et Madmen.

  • Samrat Chakrabarti (1975-)  tourne depuis 2003. Il est également compositeur, scénariste, réalisateur et producteur. On l’a vu, comédien, dans Les Soprano.

  • Alex Quijano  qui incarne Blake Huxley, chef de la sécurité du milliardaire Jenner Blye, a joué dans Mentalist, Monk, Les experts, Grey’s Anatomy, Esprits criminels.

  • Ilia Volok (1965-) qui incarne dans les deux épisodes l’homme de forte carrure sans nom a joué dans Air Force One, L’étrange histoire de Benjamin Button, Mission Impossible protocole fantôme, Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal.

  • Paulina évoque une mission en Turquie où Dwayne l’a piégée en l’enregistrant.

  • Percy est surprise d’apprendre que son patron Dwayne fut emprisonné à Moscou dans le passé.

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13. CLANDESTINS
(UNDOCUMENTED)

Scénario : David Appelbaum. Réalisation : Frederick E. O. Toye.

Résumé :

Un marin originaire du Honduras, Mateo Ortega, se suicide. Loretta n’est pas d’accord avec cette théorie et pense qu’il a été assassiné. Il avait des fractures intervenues dans les jours précédant la mort.

Critique :

L’enquête démarre lentement, par l’interrogatoire de la famille, le frère Victor (Max Arciniega), la mère Rita (Marlene Forté). Dwayne demande l’aide d’un vieil ami, l’agent Randy Wilson (Brian McNamara) car il pense avoir affaire au gang d’Edgar Barrios. Dwayne et son équipe découvrent au domicile de Barrios une cache avec des immigrants venus du Honduras. Wilson enquête sur ce trafic de clandestins.

Loretta découvre que Mateo (qui a été torturé) avait la méningite et une septicémie. En perquisitionnant chez lui, Brody et LaSalle découvrent un van qui a servi à transporter des clandestins. L’épisode s’avère laborieux, et constitue le premier ratage de la saison. Il ne se passe pas grand-chose à l’écran, beaucoup de bavardages. On ne verra pas Barrios mais uniquement son cadavre. Comme Mateo, Barrios a été étranglé.

Le scénariste David Appelbaum nous livre une copie bien peu inspirée. On comprend vite que l’opus va être ennuyeux. En fil rouge, une blague pas drôle de Patton qui crée un faux profil derrière lequel il cache Dwayne Pride. L’épisode se termine par la découverte d’un ripou dans la police (spoiler) et la recherche de la sœur de Mateo et Victor, Claudia. Bak se fait discret dans cet épisode laissant la place à Lucas Black en Chris LaSalle qui tient le premier rôle et bénéficie du maximum de scènes.

Anecdotes :

  • L’intrigue se passe en janvier 2016.

  • Sonja Percy est absente de l’épisode.

  • Brian McNamara (1960-) tourne depuis 1984. On l’a vu dans Jag, Capitaine Furillo, Melrose Place, Arabesque, Star Trek Voyager, Urgences, Monk, Esprits criminels, Ghost Whisperer, Mentalist, Castle, Major Crimes.

  • Marlene Forté a joué dans le reboot de Star Trek (2009).

  • Max Arciniega a joué dans la série Breaking bad.

  • Andrene Ward-Hammond a commencé sa carrière en 2013. Peu de rôles pour l’instant à part Vampire Diaries. Elle incarne le lieutenant Harper.

  • LaSalle évoque son frère Cade lorsqu’il parle à Victor Ortega, frère de la victime.

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14. MARDI GRAS
(FATHER'S DAY)

Scénario : Sam Humphrey. Réalisation : Dennis Smith.

Résumé :

Le maire Hamilton et Dwayne sont kidnappés le soir de la fête de Mardi Gras. Un homme masqué veut qu’ils se confessent. Puis il tombe son masque, c’est un certain Mike Spar. Il accuse le maire d’avoir tué sa femme, Patricia. Sa fille Stacey vient de mourir d’une overdose quinze jours avant.

Critique :

L’enlèvement et le meurtre d’un caporal en pleines fêtes de Mardi Gras nous plongent d’emblée dans une intrigue palpitante. Mike Spar (Lee Tergesen) surgit du passé de Pride après 25 ans. Angela Goodwin (Chasty Ballesteros) a séduit le maire Hamilton durant la fête et est complice de l’enlèvement. L’équipe de NCIS l’interpelle de façon musclée en plein Mardi Gras. Spar accuse Hamilton (enfant) d’avoir été présent lorsque sa femme est morte. Il reproche à Dwayne de ne pas l’avoir interrogé.

L’épisode se déroule à huis clos, avec une haute tension. On se demande si Dwayne, en accablant Hamilton, tente de leurrer Spar qui les a ficelé chacun sur une chaise face à face et les filme. Cet opus distille une angoisse constante. Dwayne gardera précieusement le film de la confession d’Hamilton qui redevient, avec cet épisode, un ennemi mortel. 25 ans après, le meurtrier de Patricia Spar (spoiler), un homme très important, se fait arrêter en pleine réception.

Quelques invraisemblances parsèment le récit : ainsi Loretta trouve l’hôtel abandonné où les hommes sont retenus en otage trop facilement, celui où Patricia Spar trouva la mort étranglée. Hamilton (rendu sympathique lors de précédents épisodes) est ici un homme politique cynique qui cherche à cacher avoir appartenu à une confrérie de jeunes car cela peut faire du tort à sa carrière, cette confrérie étant liée au drame. Dwayne le méprise.

Spar apparaît plus comme une victime qu’un criminel malgré sa prise d’otage. La joie du carnaval et les aspects sordides du secret de la confrérie alternent joie et drame dans le même opus. James DuMont est antipathique à souhait en Tom Bujei. On comprend mal pourquoi nos héros ont besoin du renfort de David Tate pour leurs investigations. Quelques approximations empêchent cet épisode d’obtenir la note maximale.

Anecdotes :

  • Jon Cleary (1962-) qui apparaît dans le pré-générique dans son propre rôle est un musicien britannique de funk et rhythm and blues installé à la Nouvelle Orléans.

  • Lee Tergesen (1965-) a joué dans Code Lisa, Oz à la TV et Wayne’s world au cinéma.

  • Chris L. McKenna (1977-) est un spécialiste des soap opera : On ne vit qu’une fois, les feux de l’amour, Amour gloire et beauté. Il incarne l’officier David Tate.

  • David Starzyk (1961-) a joué dans Esprits criminels et Mon oncle Charlie. Il incarne Brad Curry.

  • James DuMont (1965-) a joué au cinéma dans Speed et Jurassic World. Il est ici Tom Bujei.

  • Chasty Ballesteros, née à Vancouver, a commencé a tourner en 2009 et compte à son actif 94 rôles ! Smallville, Destination finale 5, Sanctuary, Californication, Les experts Manhattan, Sons of Anarchy, Rizzoli and Izzles et Les feux de l’amour.

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15. RÉSURRECTION
(NO MAN'S LAND)

Scénario : Cathryn Humphris. Réalisation : James Whitmore Jr.

Résumé :

A bord d’un train, un passager, Hendrik, se lève et tue une employée. Un militaire, Mark Jacoby, et un jeune inconnu parviennent à le maîtriser. Mais l’inconnu disparaît. Il s’agit d’un soldat, Nolan Griffith, jamais revenu d’Afghanistan !

Critique :

Cet épisode colle à l’actualité puisqu’il est question d’une attaque terroriste dans trois villes américaines dont La Nouvelle Orléans menée par un afghan, Aman Bashir (Said Faraj). On ne comprend pas trop l’absence de Shalita Grant (Percy), ce n’est pas la première fois dans la saison.

Ici, il est question d’un soldat disparu en Afghanistan en 2012, Nolan Griffith (Dustin Seavey) et qui a été sauvé par Nasima, cousine de Bashir. Elle s’est mariée avec l’américain et a eu un enfant avec lui. Tout au long de l’épisode, il faut déterminer si Nolan Griffith, revenu clandestinement sur le territoire américain, s’estime trahi par son pays et a fait un pacte avec le diable, ou s’il cherche en fait à coller au cousin de sa bien-aimée pour neutraliser son attaque terroriste.

Episode doté d’une action non-stop, où l’on n’a pas trop le temps de réfléchir. La scène du pré-générique n’est en fait qu’une fausse piste, la véritable histoire débutant après. Si Dwayne tend à croire que Griffith est un héros, Chris LaSalle, lui, en doute. Bien entendu, il s’agit du spoiler qu’il n’est pas question de révéler et que nous découvrons dans les dernières minutes.

Le contraste est énorme entre La Nouvelle Orléans en fête et la menace terroriste. Dwayne se méfie de la CIA et notamment de l’agent Adam Calloway (Chris McGarry). Plus que jamais, la CIA apparaît comme un service incontrôlable qui n’a pas ici autorité (le contre-espionnage a pour terrain d’action l’étranger) et empiète sur le domaine des fédéraux (Le FBI) et autres services comme NCIS. Je n’ai pas trouvé le comédien Said Faraj vraiment convaincant en terroriste afghan. Dustin Seavey, que l’on a tendance à trouver trop jeune pour le vétéran Griffith, s’en tire mieux. Dans le rôle de la sœur de ce dernier, Helen Eigenberg fait un parcours sans faute.

Beau joueur, Bak laisse la place à Lucas Black qui dispose de beaucoup de temps d’image et de morceaux de bravoures en LaSalle. Zoe McLellan n’est pas en reste et personnifie une Brody performante et active, aussi douée que son partenaire pour traquer les terroristes. On peut regretter le rôle trop limité du héros du train, Jacoby, incarné par un magnifique Sean Patrick Thomas. Le scénariste après nous avoir rassuré sur son sort le laisse avec sa fille dans un hôpital et l’épisode ne revient pas vers lui. J’ai passé un agréable moment, 41 minutes sans aucun temps mort, et la note maximale s’impose.

Anecdotes :

  • Sonja Percy est encore absente d’un épisode. Dwayne explique à Brody qu’elle fait un voyage privé.

  • Dustin Seavey  tourne depuis 2003. On l’a vu dans Pirate des Caraïbes la malédiction du Black Pearl et à la TV dans Dr House, Jericho, Vegas, Les experts. Il incarne Nolan Griffith.

  • Chris McGarry (1966-) a tourné dans No limit et Des hommes sans loi. Il tient ici le rôle peu sympathique de l’agent de la CIA Adam Calloway qui s’oppose à Dwayne.

  • Sean Patrick Thomas (1970-) fut le détective Temple Page de 2000 à 2004 dans Washington Police. Il est le commandant Mark Jacoby.

  • On a vu Helen Eigenberg  dans Terminator 3, le soulèvement des machines. Elle joue le rôle de Marianna, la sœur aînée de Griffith.

  • Said Faraj  tourne depuis 1989. Il a joué dans Ghost, Darkman, True Romance. Il est ici Aman Bashir, un tortionnaire afghan.

  • Brody pense que Dwayne lui cache les raisons de l’absence de Sonja Percy et tente de tirer les vers du nez à LaSalle.

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16. NOUVEAU DÉPART
(SECOND CHANCES)

Scénario : Zach Strauss. Réalisation : Tessa Blake.

Résumé :

Poursuivant un voleur de caisses de TNT, l’équipe de Pride tombe sur des trafiquants de cocaïne dans lesquels s’est infiltrée, sans les prévenir, Percy.

Critique :

C’est l’épisode de Shalita Grant, émouvante en Sonja Percy déchirée entre son amitié pour Marion Watkins, son habitude de travailler seule façon Un flic dans la mafia et son désir sincère de rester dans l’équipe de Dwayne Pride. Pour ce faire, les acteurs habituels (Bak, Lucas Black, Zoe Mc Lellan, C C H Pounder, Rob Kerkovich et Daryl Mitchell sacrifient beaucoup leur temps de présence à l’écran.

Si l’on aurait pu éviter la scène gore du prégénérique avec le cycliste empalé lors d’une bagarre pour s’être trouvé au mauvais moment au mauvais endroit, l’épisode est une réussite totale. Bien sûr, Shalita est épaulée par Scott Bakula et Lucas Black dans le film. On se retrouve très vite dans une foule d’univers différents, d’un élevage de crocodiles à un fleuriste couverture des trafiquants, magasin tenu par Marion Watkins.

Cet épisode est magnifique car il laisse le temps, malgré l’action, à des morceaux d’anthologie (Bak-Shalita, Lucas Black-Shalita, ainsi qu’à une belle confrontation entre Samaire Armstrong, actrice prometteuse, dans le rôle de Marion face à Shalita).

Certes, la carte du réalisme n’est pas toujours jouée, ainsi Marion recevant une balle à bout portant du trafiquant Kirk à l’intérieur d’une voiture trouve le moyen d’être sauvée in-extrêmis à l’hôpital. La balle a frôlé le cœur. Percy comprend qu’elle a poussé Dwayne à bout en jouant cavalier seul, ne répondant pas aux messages, et profitant de son temps libre pour infiltrer un gang contre toute déontologie puisqu’elle appartient à NCIS et doit obéir aux ordres.

La prise d’otage est encore un moment de bravoure, cette-fois, Percy allant se jeter dans la gueule du loup pour sauver la petite fille Brianne avec l’accord de Pride et de la DEA spécialisée dans le combat contre les narco-trafiquants qui cernent l’endroit. J’ai trouvé le comédien Joe Holt un peu mou dans le rôle de policier anti-drogue, en revanche Jayson Warner Smith est le méchant idéal que les spectateurs rêvent d’haïr.

Cette série progresse en qualité, tout en étant pas, comme Code Quantum, monopolisée par Scott Bakula qui « joue collectif ». Dans cet épisode, nous assistons à l’une de ses rares colères. Il ne le fait pas souvent, mais est très convaincant en Pride furieux (il y a de quoi) après son agent Percy. Les autres comédiens restent bien chacun à leur place donnant l’impression d’une « famille ». Une réussite totale.

Anecdotes :

  • Sonja Percy est absente depuis une semaine et n’a pas donné de nouvelles. Ce qui irrite LaSalle, tandis que Brody pense qu’elle passe un diplôme scientifique.

  • Samaire Amstrong (1980-) revient dans le rôle de Marion Watkins, meilleure amie de Percy, plongée dans l’enfer de la drogue.

  • Joe Holt (1970-) a joué dans Loin du Paradis et Point de rupture. Il incarne un agent de la DEA (brigade antidrogue), Will Banks.

  • Jayson Warner Smith a joué dans Vampire Diaries à la TV et The birth of a nation au grand écran. Il incarne ici le trafiquant Payton Kirk.

  • Pride se demande s’il peut garder Percy dans son équipe, car elle a trop longtemps agi seule, infiltrant les gangs, et lui donne une dernière chance de s’intégrer.

  • Marion et sa fille Brianne vont bénéficier de la protection spéciale des témoins destinée à leur donner une nouvelle identité.

  • Percy finit par se confier à Chris LaSalle à force que ce dernier insiste.

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17. RADIO SILENCE
(RADIO SILENCE)

Scénario : Laurie Arent et Greta Heinemann. Réalisation : Michael Zinberg.

Résumé :

Le capitaine James Grant est tué alors qu’il était en train de dialoguer en direct, depuis son domicile, avec une animatrice radio, la DJ Kayla Anderson, avec laquelle il avait combattu en Irak. Un appel anonyme annonce que Kayla sera la prochaine victime.

Critique :

Dès le début, je n’ai pas trouvé cet épisode passionnant. Deux suspectes sont évidentes : Kayla (Amy Price-Francis), qui attendait que le capitaine Grant divorce pour devenir sa maîtresse et compagne, et Rachel, la veuve (Lilli Birdsell) qui nie cette situation. Nous sommes d’autre parts troublés par le fait que James Grant donne l’héritage de son père qu’il détestait à une fondation de charité dirigée par Kayla.

La visite surprise de Laurel est un pétard mouillé. L’actrice Shanley Caswell joue toujours aussi mal. On ressent l’absence de Shalita Grant/Percy. Il y a beaucoup trop de scènes avec Brody et Patton au détriment des autres. Bak est surtout présent dans les scènes avec sa fille. Le suspense ne s’installe jamais. Le scénario nous présente deux meurtrières potentielles, c’est pile ou face, et aucune tension n’est présente.

Après le formidable opus précédent, cet épisode se révèle un ratage. James Hiroyuki Liao peine à nous convaincre en suspect potentiel au début de l’épisode en Brandon Pierce, qui prétend avoir combattu en Afghanistan avec James Grant et Kayla.

Scott Bakula a besoin de partenaires à la hauteur pour briller. Personne ici ne lui renvoie la balle, les deux suspectes sont fadement interprétées, sans guère de conviction. Un épisode sans doute conçu pour atteindre les 24 requis pour la saison.

Anecdotes :

  • Sonja Percy est absente de l’épisode. Brody demande pourquoi. Dwayne répond qu’elle est avec la DEA pour terminer l’affaire Payton Kirk (épisode précédent)

  • Amy Price-Francis (1975-) a joué dans Californication, 24h Chrono, Mentalist, Nip/Tuck.

  • Lilli Birdsell est également réalisatrice et scénariste. Elle a joué dans Les experts, Castle, Marvel : Les agents du S.H.I.E.L.D, Major Crimes.

  • James Hiroyuki Liao a joué dans Star Trek into darkness et Unforgettable.

  • Patton est un ami de Kayla. Brody pense qu’ils ont eu une liaison. Patton finit par lui répondre que ce fut le cas il y a sept ans.

  • Laurel Pride veut arrêter ses études pour se lancer dans la musique.

  • La grand-mère de Laurel était chanteuse.

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18. ÉPILOGUE
(IF IT BLEEDS, IT LEADS)

Scénario : David Appelbaum. Réalisation : Bethany Rooney.

Résumé :

Un banal accident à la Nouvelle-Orléans permet de faire ressurgir l’enquête sur la mort de la sœur de Brody.

Critique :

Voilà un épisode qui aurait nécessité un développement sur une durée plus longue que 42 minutes. En effet, nous allons remonter le passé huit ans en arrière et élucider la mort d’Emily

L’homme mort à l’origine de l’enquête, un marin de la Navy, Evan Babish, est devenu reporter pour un grand journal d’Houston, le « Houston Globe », dirigé par Robert Nolan (Scott Klace). Dwayne et Brody se rendent sur place. Ils y trouvent Nancy, l’épouse Nolan (Isabella Hofmann) – un personnage secondaire – mais surtout l’ancien fiancé d’Emily Anne, Daniel (David Hoflin) qui depuis s’est marié. La petite amie du mort, Jessica Levy (Melissa Farman), employée par le journal, semble mal à l’aise et terrorisée.

Dans l’équipe de Dwayne, certains pensent que Brody et Sebastian voient un complot là où il n’y en a pas. Mais Brody parvient à convaincre Dwayne que les deux morts par accidents à huit ans d’intervalle sont des meurtres déguisés. Notons que si NCIS est chargé de l’affaire, c’est pour un motif tiré par les cheveux : Babish était un ancien marin et vient de donner sa démission pour retourner dans la Navy, ce qui a provoqué sa rupture avec Jessica.

Grâce à Patton, Percy et LaSalle découvrent un ordinateur portable caché, celui de Jared Zorn, un avocat corrompu. Evan Babish a fait éclater un scandale le concernant dans le journal et l’avocat vient lui aussi de trouver la mort dans un accident, renversé sur la route. On apprend que Zorn faisait l’objet d’un piratage par un hacker. Nous découvrons que ce pirate est le chauffeur ivre qui a causé l’accident d’Emily, Edward Lamb (Gariyaki Mutambirwa) et vient de sortir de prison il y a six mois. Il déclare avoir plaidé coupable, car son alcoolisme l’accablait, mais dit avoir été sobre le jour de la mort d’Emily. C’est lui qui depuis son ordinateur a envoyé les photos à Brody (voir épisodes précédents).

Patton (encore !) découvre que l’ordinateur de Zorn était doublement piraté et que les informations étaient envoyées directement à « Houston Globe ». Jessica a parlé à Babish la veille de sa mort. LaSalle et Percy trouvent le tueur qui provoque les accidents : un détective privé, Martin Gorman (Matt Socia). On se croit en pleine conspiration à la X Files.

Si cet épisode a le mérite de tout nous dire sur la mort d’Emily, les coups de théâtres et pistes retrouvées semblent parfois improbables. Brody est persuadée que l’ex-fiancé Daniel Nolan est derrière toute l’affaire et a tué sa sœur. Mais on change de coupable toutes les cinq minutes.

C’est ce privé tueur, Gorman, qui livre le nom de son patron. La dernière scène, au sommet de l’immeuble du journal « Houston Globe », réunit Dwayne, Brody, Daniel et son père Robert. Le mobile de toute l’affaire, le vol d’informations destiné au journal afin de faire ses gros titres. Au nom du droit à la vérité sur des affaires, le coupable pensait que la fin justifiait les moyens. En somme, la résolution des meurtres évoque Agatha Christie et Dix petits nègres. Une fois tous les coupables potentiels explorés, nous trouvons le bon.

La dernière scène est tellement haletante et poignante qu’elle nous fait oublier les invraisemblances du script. Bak et Zoe McLellan sont en forme et nous scotchent sur notre fauteuil. Sans doute la meilleure fin d’un épisode depuis le pilote de la saison 1. A ce titre, l’opus, qui semblait au début mal engagé, remporte aisément la note maximale.

Anecdotes :

  • On ne voit pas la mère de Brody dans cet épisode, alors qu’il élucide la mort d’Emily.

  • David Hoflin (1979-) est né à Stockholm. Il est surtout connu pour la série Les voisins (227 épisodes).

  • Scott Klace (1961-) a joué dans Piège en eaux troubles, A la recherche du bonheur, Déjà vu.

  • Isabella Hofmann (1958-) est surtout connue pour la série Homicide.

  • Gariyaki Mutambirwa (1978-) est aussi réalisateur. On l’a vu, acteur, dans Jeepers Creepers 2, le chant du diable.

  • Melissa Farman (1990-) a joué dans Cold Case, Les experts, Lost les disparus. Elle n’a jamais connu sa marraine qui était Jacqueline Kennedy Onassis.

  • De savoir la vérité n’enlève rien à douleur de Brody. Dwayne la console. Brody : « Je sens toujours un trou dans mon cœur, et c’est encore plus fort qu’avant ». Dwayne : « Une chose à la fois, tu as eu la force, je suis fier de toi, Emily serait fière de toi ».

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19. UNE HAINE TENACE
(MEANS TO AN END)

Scénario : Christopher Silber. Réalisation : Alrick Riley.

Résumé :

Laurel Pride manque de peu être enlevée par un homme qu’elle tue. Il appartient au groupe Sic Semper Tyrannis qui a fait un pacte avec la Syrie contre les USA.

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Critique :

Episode ultra-violent avec un Scott Bakula comme on ne l’a jamais vu : on a touché à la fille de son personnage Dwayne Pride. Bien qu’en prison à vie, Zeck Hastings continue de narguer le NCIS et veut se venger de Dwayne à travers sa fille.

On comprend mal pourquoi un agent NCIS supplémentaire, Karen Hardy (la fade Julie Ann Emery) vient rejoindre l’équipe qui est au complet. Elle n’apporte absolument rien à l’intrigue. Le détective Lamont (Barry Shabaka Henley) s’occupe de l’affaire de Laurel, et accepte mal que Dwayne, en tant que père, empiète sur ses plates-bandes, mais le réalisateur se désintéresse vite de lui.

Une avocate, Anita Karr (Kathleen Munroe) donne un alibi à l’homme de la ligue paramilitaire, Spooner (Matthew Alan) que Dwayne a arrêté. Elle se fait passer pour une victime du groupe, menacée. L’épisode nous montrera que nous sommes loin de la vérité. Mise sous protection surveillée dans une cachette par Percy, Laurel semble presque avoir des regrets d’avoir tué son assaillant. Loretta lui prouvera que l’agresseur est mort d’une crise cardiaque.

Sic Semper Tyrannis n’a pas dit son dernier mot. De sa prison, Zeck continue de menacer Dwayne. Notons que Pride manque commettre une bavure lors de l’arrestation en solo de Spooner, car ce dernier fait une allusion graveleuse concernant sa fille. Shanley Caswell a amélioré son jeu. Elle partait de loin. En victime menacée, elle s’en sort correctement.

Episode profondément grave et pessimiste, qui nous montre une facette de Pride que l’on n’a jamais vue. Il a oublié ici sa bonne humeur et son humanisme.

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Anecdotes :

  • Laurel se bat (presque) comme son père, mettant KO un agresseur.

  • Julie Ann Emery est le détective Stephanie Dunn dans Major Crimes.

  • 3e participation de Patrick Brennan en Zeck Hastings.

  • Barry Shabaka Henley (1954-) tourne depuis 1991. Il a joué dans Grey’s Anatomy, New York Police Blues, Heroes, Flashforward.
  • Kathleen Munroe (1982-) a participé à Stargate Universe, FBI Portés disparus, Cold Case, Ugly Betty.
  • Matthew Alan a joué dans Mentalist, Veronica Mars, Lost les disparus, Sons of Anarchy.

  • Laurel évoque l’explosion au cours de laquelle fut blessé un an avant Orion, son boy friend.

  • Dans cet épisode sont énumérés tous les ennemis mortels de Pride depuis la saison 1 encore en vie : Sasha Broussard, Hugo Garza, Marc Maslow, Zed Hastings.

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20. DE VIEUX OS
(SECOND LINE)

Scénario : Nancylee Myatt. Réalisation : Tony Wharmby.

Résumé :

Lors de la procession musicale funéraire du réserviste James Boyd, quelqu’un surveille et photographie la foule depuis une ruelle. L’homme est assassiné. L’équipe découvre vite que ces évènements sont liés à un trafic d’artefacts au musée Baptiste.

Critique :

Cet épisode joue à fond la carte exotique de la Nouvelle Orléans rappelant le pré-générique du James Bond Vivre et laisser mourir. La victime est un certain lieutenant Darren Murray. L’histoire nous apprendra qu’il était lié au mort, James Boyd.

Blessé lors d’une bagarre à une côte alors qu’il visitait l’appartement de Murray avec Percy et est tombé sur un intrus cagoulé, LaSalle joue les machos et ne veut pas admettre qu’il peut être vulnérable. Ensuite, l’intérêt de l’épisode faiblit, sans cependant devenir ennuyeux. Second Line est le nom des processions funéraires musicales. Loretta explique le sens de cette cérémonie à Sebastian où l’on honore l’âme du défunt en le conduisant à sa dernière demeure. Ce dernier ne comprenait pas la « joie » du cortège. Sebastian réussit à reconstituer les photos que prenait Darren Murray.

Dwayne interroge la jeune veuve, Amelia Boyd (Devyn Tyler). Mais l’enquête prend une nouvelle tournure lorsque l’on découvre que l’assaillant de LaSalle venait voler un sac rempli d’os datant de 300 ans voire plus. Ils proviennent d’un caveau possession de Karl Baptiste (Darri Ingolfsson), un descendant du fondateur de la Nouvelle Orléans Jean Baptiste Le Moyne de Bienville. Murray vivait seul depuis que sa famille avait disparu dans un accident d’avion. Il exerçait la profession de psychologue.

Alors que l’équipe de Dwayne et Karl Baptiste visitent la crypte, ils découvrent qu’une tombe a été profanée et que son contenu a disparu. LaSalle reconnaît en un jardinier à proximité, Hanson (Bert Belasco) l’homme qui l’a attaqué chez Murray. Il avoue être l’auteur du vol avec le défunt Boyd. Deux jours après la mort de ce dernier dans un accident d’avion, Murray est venu questionner Hanson. Hanson révèle l’existence d’un second sac contenant des artefacts en or.

Le problème de cet épisode est que l’on assiste à une suite de scènes mises bout à bout et formant un ensemble quelque peu décousu, sans être cependant un ratage.

Amie du docteur Steven Bellamy (Gary Basaraba), Loretta comprend qu’il a dupé tout le monde et que James Boyd est toujours vivant. C’est lui qui s’est chargé du corps après l’accident, cadavre qui a disparu. Derrière ce trafic d’artefacts, Dwayne trouve Karl Baptiste qu’il arrête. Quant à Sebastian, en observant les photos à l’ordinateur, il découvre que James Boyd se cachait et assistait à ses propres funérailles. Murray y était aussi.

L’intrigue accumule les invraisemblances, les éléments du puzzle autour du trafic se reconstituent trop vite. Ce n’est pas un épisode déplaisant en raison d’une réalisation parfaite qui nous plonge dans l’exotisme attendu. Mais le suspense et le mystère sont trop rapidement éventés. On évitera toutefois la note minimale grâce aux superbes décors naturels.

Anecdotes :

  • Jean-Baptiste Le Moyne, sieur de Bienville (1680-1767) est le fondateur de La Nouvelle-Orléans à l’époque de Louis XIV. Cet explorateur français de Montréal fut le deuxième gouverneur de la Louisiane.

  • Sebastian le jour de sa mort veut faire cryogéniser sa tête dans l’espoir que la science puisse le ressusciter !

  • Patton est absent de cet épisode.

  • Gary Basaraba (1959-) a joué dans Brooklyn South et Mad men.
  • Darri Ingolfsson (1979-) est apparu au cinéma dans Hôtel Pennsylvania.

  • Bert Belasco  tourne depuis 2007. On l’a vu notamment dans Dr House.

  • Devyn Tyler a joué dans L’étrange histoire de Benjamin Button.

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21. DOMMAGE COLLATÉRAL
(COLLATERAL DAMAGE)

Scénario : Cathryn Humphris. Réalisation : James Whitmore Jr.

Résumé :

Le général Owen Matthews reçoit sa jeune maîtresse le lieutenant Rebecca Peterson dans sa chambre d’hôtel. Il s’agit d’une rupture. Il lui offre un verre de Bordeaux et elle s’écroule morte. Le colonel Samuel Nielsen appelle son ami Dwayne pour éviter le scandale.

Critique :

Episode en trompe l’œil, on maudit le scénariste de nous priver dès le pré-générique de cette beauté qu’est Katie Savoy, qui incarne ici l’évanescente Rebecca, « Becca » pour le général. Nicholas Lea est aussi antipathique dans son rôle de Krycek dans X Files qu’en Colonel Sam Nilsen et l’on ne croit pas une seconde que lui et Dwayne puissent être des amis proches. Après avoir joué la carte de l’amitié, Nilsen est vite menaçant. Il ignore à qui il a affaire. Il a effacé les empreintes du général et devient suspect.

Très vite, Dwayne comprend qu’il ne doit pas faire de vagues, au grand désappointement de LaSalle, mais il persiste dans son enquête. Le général Matthews (John Getz) est pris en flagrant délit de mensonge, et finit par avouer, dans la salle d’interrogatoire, où Dwayne lui précise que ses trois étoiles n’ont aucune importance en ce lieu, que Rebecca enquêtait sur une irrégularité au port de La Nouvelle Orléans où elle travaillait portant sur des millions de dollars. Elle avait besoin pour son enquête de documents secrets fournis par le général. Il s’agissait de stockage de marchandises logistiques en grande quantité. Fausses factures pour services non rendus, compagnies fictives, pour un gain de quatre millions de dollars.

Le suspect, Walt Jeffries (Clark Freeman) porte sa culpabilité sur son visage. LaSalle essaie de réconforter le père de Rebecca, le colonel en retraite David Petterson (Jude Ciccolella). Nous assistons à un beau numéro d’acteur entre ce dernier et Lucas Black.

L’épisode est passionnant d’un bout à l’autre, nous offrant un coupable trop évident, ce qui permet de terminer sur un cliffhanger au lieu du happy end traditionnel. En effet, Jeffries se « suicide » mais Loretta doute. Et Nilsen termine l’intrigue sur une menace. « Bonne chance Dwayne, tu en auras besoin ». Nous ne reviendrons pas sur l’affaire pendant la saison 2. Une suite dans la saison 3 ?

Anecdotes :

  • Percy et Patton sont absents de l’épisode.

  • Nicholas Lea (1962-) est célèbre pour son rôle d’Alex Krycek dans X Files.

  • Jude Ciccolella (1947-) a joué dans Les évadés, Sin city, 24 heures Chrono, Le terminal.

  • John Getz (1947-) a été vu dans La mouche, Sang pour sang, Zodiac.

  • Clark Freeman a joué au cinéma dans Le chemin sans retour.

  • Katie Savoy tourne depuis 2007. De 2007 à 2011, elle jouait dans le soap Amour, gloire et beauté. On a également vu cette superbe actrice dans le remake d’Ironside, How I met your mother, Les sorciers de Warverly Place, Leçons sur le mariage, Los Angeles, Police judiciaire, et comme personnage récurrent dans les séries Sequestered et Living with models.

  • Brody est toujours affectée par la mort de sa sœur. Elle se confie à LaSalle.

  • Rebecca était la fille du meilleur ami du général Matthews, David Petterson.

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22. APPEL À L'AIDE
(HELP WANTED)

Scénario : Sam Humphrey. Réalisation : Terence O’Hara.

Résumé :

Brody enquête à Washington sur l’affaire du général Matthews. A la Nouvelle-Orléans, une explosion criminelle a lieu au « Zolfo’s », un restaurant français.

Critique :

Cet épisode est frustrant pour nous. On nous promet toute la vérité sur l’affaire du général Matthews. Pour cela, Brody se rend à Washington, enquêtant sur un membre de la compagnie « Channel industries », Glenn Franklin. Mais à peine sa piste est-elle retrouvée qu’on le découvre pendu. Un nouveau suicide. Nous n’en apprenons donc pas davantage, si ce n’est que Brody se fait draguer par l’agent du FBI John Russo (Ivan Sergei), qui l’a libéré du zèle des agents Walker et Davis qui l’avaient arrêtée !

En fin de compte, le cliffhanger du précédent épisode n’est pas résolu. Deux intrigues sont menées en parallèle, l’autre étant le sabotage d’un restaurant qui occasionne de graves blessures à Danielle Jarrett (Melanie Merkosky). On suspecte un truand qui voulait absolument acheter le restaurant, Anthony Flanders (Tom Schanley). Dans son restaurant, il a comme employé un dealer repris de justice, J.J. Taylor (Dave R. Davis), auquel la victime Danielle Jarrett vient de remettre 15 000 dollars en cash.

Dans l’affaire de l’explosion, nous faisons la connaissance des parents, les Jarrett, Elaine (Molly Hagan) et Blake (Skipp Sudduth). Loretta découvrant des fractures suspectes non imputables à l’explosion chez Danielle, et Elaine ayant fait plusieurs chutes mystérieuses, Blake se révèle un mari violent. Trois suspects donc pour l’explosion qui visait Danielle : le père, Flanders et son employé Taylor (spoiler).

Quant à la solution du précédent épisode, nous saurons peut-être quelque chose lorsque les témoins retrouvés voudront bien perdre l’habitude de se suicider.

Anecdotes :

  • Patton est absent de cet épisode.

  • Ivan Sergei (1971-) a joué dans Sexe et autres complications et La rupture.

  • Skipp Sudduth (1956-) a participé au soap On ne vit qu’une fois et au film Ronin.

  • Molly Hagan (1967-) est surtout connue pour le film La vie à l’envers.

  • Tom Schanley (1961-) a joué dans Où est passé Jessica ?,  A l’épreuve du feu et Complots .

  • Melanie Merkosky  est aussi réalisatrice et scénariste. On l’a vue dans la série Continuum.

  • Dave R. Davis  tourne depuis 2007. Il a joué dans The walking dead.

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23. LE TROISIÈME HOMME
(THE THIRD MAN)

Scénario : David Appelbaum et Zach Strauss. Réalisation : Bethany Rooney.

Résumé :

Le plongeur officier Charles Greene trouve une mort étrange en mer. Sur son bateau, Dwayne et son équipe découvrent le lieutenant Michael Buckley grièvement blessé. Russo vient de Washington, mais est-ce pour les beaux yeux de Brody ou pour faire progresser l’enquête sur le général Matthews ?

Critique :

Depuis l’épisode 21, sur le général Matthews, cette intrigue reste en fil rouge et l’affaire abordée dans cet épisode est totalement en lien avec. L’enquête sur un sous-marin de poche et l’attaque de deux hommes grenouilles dont une femme, Judy Brown (Kaitlyn Black) repérée car blessée au rein par le survivant Michael Buckley (Jared Day), est la toile de fond d’une attaque terroriste à venir. Le ver est dans le fruit comme nous le montre la toute dernière image.

Cet épisode, palpitant d’un bout à l’autre, ne laisse place, questions pauses, qu’à une romance entre l’agent Russo et Brody. La réalisation en mer nous permet de superbes prises de vue, ce qui nous change un peu du laboratoire de Sebastian et de la morgue de Loretta. Nous sommes ici en plein feuilleton, le téléspectateur qui prend l’histoire en route ne saisit pas grand-chose. On peut considérer que l’épisode 21 débute un arc qui va se terminer avec l’épisode final. D’ailleurs, il n’y a pas d’épilogue à The Third man mais une révélation cruciale, destinée à tenir en haleine une semaine le spectateur.

Ivan Sergei en Russo se révèle une bonne surprise, confirmant sa performance de l’opus précédent. On découvre une Brody vulnérable car amoureuse. Dwayne a en quelque sorte plongé dans une violence à laquelle l’oblige les évènements, et l’on ne retrouve pas vraiment l’humanisme habituel de Bak.

On sourit devant la jalousie de Patton qui n’admet pas trop le côté protecteur de Pride envers Buckley qu’il engage au bar « Charité pour tous » (le nom n’est plus cité depuis le pilote). Tout le monde se prépare pour ce que l’on devine être l’apothéose de la saison, dont on espère qu’elle ne va nous faire attendre un an sur un clifhanger. Après avoir vu la dernière image, on a hâte de voir la suite.

 

Anecdotes :

  • Retour d’Ivan Sergei en Russo.

  • Kaitlyn Black a joué dans Cold Case et beaucoup de séries non diffusées en France.

  • Jared Day a joué dans Les feux de l’amour, et dans les séries Black Jesus et Ray Donovan.

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24. SOUS COUVERTURE
(SLEEPING WITH THE ENEMY)

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Scénario : Christopher Silber. Réalisation : James Hayman.

Résumé :

Russo a évincé le général Matthews pour prendre la tête du service secret DHS. Il a obligé Judy Brown à se suicider avec une capsule de cyanure. Après une nuit d’amour avec Brody, il provoque une explosion sur le fleuve qui n’est que l’essai d’une gigantesque explosion qu’en tant que nationaliste fanatique, il projette pour détruire la Nouvelle Orléans.

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Critique :

J’avoue avoir eu peur quand l’action s’est arrêtée à la 37e minute pour laisser la place ensuite à des festivités. Les méchants punis, on s’attend toujours à un coup de théâtre fatal de dernière minute, mais non, les dernières minutes sont dédiées à une fête au bar de Dwayne. La saison ne se termine donc pas sur un cliffhanger laissant quelque personnage parmi les héros mort ou dans une situation impossible.

 L’arc général Matthews trouve enfin sa conclusion. L’amant de Brody, John Russo, est vite démasqué. En effet, l’équipe de Dwayne trouve qu’il y a un peu trop de suicides autour de lui quand il est présent.

Brody va devoir jouer le rôle délicat de celle qui n’a pas compris et grâce à une invention de Sebastian, dupliquer le portable de Russo, à partir duquel il compte déclencher le feu d’artifice final. Elle sera vite mise à jour par l’implacable nationaliste (qui bizarrement ne mentionne pas une quelconque appartenance au groupe Sic Semper Tyrannis). Il est à la tête d’un groupe de mercenaires sud-africains.

Comme Roger Moore/James Bond dans L’espion qui m’aimait, le spectateur trouvera un peu gros que Percy désamorce la bombe à une seconde près de l’échéance. Nous ne sommes donc pas dans un univers très réaliste.

Cette saison se termine en coups d’éclats sur le fleuve, et l’on a sorti pour l’occasion navires militaires, hélicoptères et autres équipements qui en font une véritable armada. Les balles pleuvent de toute part mais n’effleurent jamais, comme par miracle, nos vaillants héros qui s’en sortent tous indemnes.

On ne boudera pas notre plaisir devant un tel étalage d’action pure et dure. Tout finit en musique avec un véritable récital dans le bar. Ce n’est plus un secret, Zoe McLellan ne sera pas dans la saison 3, mais ce n’est pas en lien avec le destin de son personnage Brody (Un désaccord avec la production) : on la regrettera.

A bientôt Bak et toute son équipe dans un an pour de nouvelles enquêtes palpitantes !

Anecdotes :

  • Toni Trucks qui incarne l’agent Joan Swanson a joué dans Veronica Mars, Les experts Manhattan, Bones et Mentalist.

  • On a vu Cooper Thornton dans Die Hard belle journée pour mourir. Il incarne le garde côte, le capitaine Stark.

  • Stephanie Erb qui interprète Molly Lane a notamment joué dans Les feux de l’amour, Mentalist, Desperate housewives, True Blood.

  • LaSalle semble éprouver des sentiments pour Percy. Bien que douée d’un fort caractère, la belle lui laisse quelque espoir. A suivre…

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Toni Trucks qui incarne l’agent Joan Swanson a joué dans Veronica Mars, Les experts Manhattan, Bones et Mentalist.

On a vu Cooper Thornton dans Die Hard belle journée pour mourir. Il incarne le garde côte, le capitaine Stark.

Stephanie Erb qui interprète Molly Lane a notamment joué dans Les feux de l’amour, Mentalist, Desperate housewives, True Blood.

LaSalle semble éprouver des sentiments pour Percy. Bien que douée d’un fort caractère, la belle lui laisse quelque espoir. A suivre…