Open menu

Les Aigles4-20-01 saison 11

LES CHEVALIERS DE LA MORT
(THE DANGER MAKERS)

Steed joins a secret society – Emma walks the plank

Tournage : 15 novembre au 13 décembre 1965

Diffusion : ITV, 12 février 1966 – FR3, 2 juillet 1991 enVOST

Scénario : Roger Marshall

Réalisation : Charles Crichton

Nigel Davenport (Major Robertson), Douglas Wilmer (Dr. Long), Fabia Drake (Col. Adams), Moray Watson (Peters), Adrian Ropes (Stanhope), Richard Coleman (RAF Officer), John Gatrell (Lamble).

Résumé

Pourquoi des militaires distingués se transforment-ils en kamikazes ? Steed et Mrs Peel enquêtent sur une base militaire pour percer ce mystère. La léthargie et le manque d'action en temps de paix conduisent d'éminents soldats à rechercher le danger et les émotions fortes dans des actions suicidaires. Le but ultime est le crime du siècle : le vol des joyaux de la couronne à la Tour de Londres ! Les Avengers découvrent le repaire des comploteurs et démasquent non sans mal Apollo(n), le cerveau de l'organisation.

Épilogue

Steed et Mrs Peel quittent les lieux en kart. Steed évoque l'enchaînement d'événements qui l'a conduit à la solution : "as simply as put two and two together".


CRITIQUES

4-20-02


Denis Chauvet 5 septembre 2004

Un épisode que j'ai découvert l'année dernière à sa sortie en collection kiosque ; il fait en effet partie des nouveautés Continentales des années 90 diffusées le matin et a dû échapper à mon magnétoscope de l'époque ! En tout cas, l'intrigue est particulière et même morbide et peut faire réfléchir le téléspectateur. Où commence la prise de risque ? Peut-on mériter "the black rose of courage" lorsqu'on passe au rouge par exemple ? Où s'arrête la témérité et où commence la folie ? Les chevaliers de la mort (bon titre français) est relativement lent au début et les Avengers apparaissent alors qu'aucun meurtre n'a encore été commis. Inhabituel mais pas unique (voir Le club de l'enfer).

Le scénario entretient un climat angoissant, souligné par la très bonne réalisation de Charles Crichton (Mort en magasin) : les scènes de la roulette russe et du duel à la grenade entre Robertson et Peters sont significatives. Le clou de l'épisode peut se ranger également dans cette catégorie : l'initiation de Mrs Peel est en effet très bien rendue, avec un suspense à son paroxysme, même si l'issue est connue d'avance.

L'épisode est inégal mais comporte des perles figurant parmi les meilleures scènes, toutes saisons confondues. Celle de la boîte de chocolat que Steed soupçonne d'être piégée est un bijou. "Whatever you do, don't touch the wrapped ones", "Why not ?", "'Cause I like them !". Steed est gourmand, relax, roublard et sans complexe en choisissant Bacchus comme nom de code. L'échange avec le major Robertson est significatif, la lecture de la bourse étant plus importante que son sort : "I'm going to kill you", "Oh my goodness me, British tin down another point". Une devil mind inoubliable lorsque Mrs Peel avec un décolleté provocant demande à Steed, pantois, la façon d'aborder Robertson. Réponse de l'agent au chapeau melon après avoir jeté un coup d'œil sur le décolleté plongeant : "Show him your bumps". De l'humour, mais également de l'action dans cet épisode : une bonne introduction (bien filmée avec le demi-tour de la moto), Steed/Robertson autour de la table et l'excellente bagarre finale à l'épée.

Robertson (Nigel Davenport) est un second rôle parfait en militaire blasé à la recherche du danger suprême qui interprète une belle sonnerie au mort et le colonel Adams (Fabia Drake) est l'excentrique de l'épisode avec une présence néanmoins assez courte. À quel président fait-elle allusion lorsqu'elle déclare : "Of course, that was before he became President !" ["À ses débuts" dans la VF] : John Adams le second président américain de 1797 à 1801 ? Kennedy ? Dr Long (Douglas Wilmer), le psy manipulateur, est un méchant insipide de plus...

En tant que français, on peut noter que les Avengers ont tendance à critiquer un peu notre patrimoine en la personne de Napoléon ; Steed "Bullet-shaped" et Mrs Peel "Alpha alpha minus". Inférieur à Alexandre le Grand & co ? Hmm, un peu "anti French" les scénaristes de cet épisode (voir aussi la bataille d'Inkerman dans Informations complémentaires ).

Peu de scènes extérieures notables, la saison étant peu propice (hiver 1965) mais nous avons néanmoins l'arrivée de Steed puis celle de Robertson et Mrs Peel à Manton House et enfin l'épilogue. La musique est composée de morceaux agréables mais déjà entendus, en particulier celui de la scène finale.

Quelques interrogations concernant l'intrigue pour finir : pourquoi ce cercle très fermé de machos accepte-t-il d'initier une femme ? Surprenant que Robertson/Mercury puisse ouvrir la porte avant d'assassiner Lamble sans que Steed et Mrs Peel s'en rendent compte ! Que penser de soldats chevronnés se laissant manipuler par un psychiatre ?

Et quelle conduite moyenâgeuse de se débarrasser de Mrs Peel en la glissant sous la table ! Life's for living...

EN BREF : The Danger Makers a une intrigue originale et est parsemé de petites scènes et répliques savoureuses qui font de cet épisode un bon spectacle, même après plusieurs diffusions.


Steed3003 18 mai 2006

Après deux épisodes très axés sur la comédie (Maille à partir avec les taties et Danses macabres), la série revient avec un épisode plus sombre.

Roger Marshall est un scénariste irrégulier, navigant entre le nullissime (La poussière qui tue) et le génialissime (L'heure perdue). Heureusement pour nous, cet épisode est une excellente cuvée. Tout d'abord, il retrouve l'équilibre de la série entre suspense, action et humour – après des épisodes misant tout sur l'humour. On s'en réjouit. D'autre part, il a trouvé une nouvelle fois un concept brillant, parfaitement exploité. À croire que l'univers militaire (sur lequel il avait déjà écrit dans L'heure perdue) lui réussit. Cette histoire d'accoutumance au danger est tout à fait inattendue et propose une réflexion intéressante sur le devenir des vétérans et plus globalement sur notre société en général : quelle est l'intérêt d'une vie où les parcours de chacun sont sécurisés au maximum, une vie où il n'y a plus de risques à prendre ? Problématique à laquelle le scénariste ne répond pas par ailleurs, laissant libre à chacun de s'en faire sa propre idée. Néanmoins, cette thématique d'addiction au danger permet à l'épisode, doté de plus d'une trame inhabituelle, de multiplier les scènes de tension toutes très réussies, avec en apothéose le test d'entrée de Mrs Peel. Cette scène est tout simplement le meilleur moment de suspense de la saison, grâce notamment à une interprétation impeccable de Diana Rigg. Cet épisode est aussi surprenant, car bien plus sombre que d'habitude, lorgnant même parfois vers le pathétique. Je pense à la scène du major, héros de l'armée, sonnant la trompette seul dans son bureau. Mais rassurez-vous, cet épisode offre aussi des notes d'humour qui permettent de relâcher la tension, avec par exemple la scène très drôle de la boîte au chocolat. En bref, un scénario parfait avec un ton inattendu et passionnant de bout en bout.

Après Un mort en magasin en demi-teinte, Charles Crichton remonte le niveau pour cet épisode où le style Avengers s'affine de plus en plus. Déjà, on pourra remarquer que les scènes d'action sont toutes mises en scène avec punch. Charles Crichton apparaît nettement plus à l'aise pour des épisodes action que les épisodes plus bavards, tant mieux pour le spectateur ! Il s'est aussi considérablement renouvelé depuis Mort en magasin, les angles sont nettement plus variés, avec même des plongées, rares dans la série. La mollesse d'avant a fait place à un rythme soutenu. Par ailleurs, l'interprétation est vraiment grandiose : Nigel Davenport (major Robertson) insuffle à son personnage une ampleur stupéfiante et Fabia Drake (le colonel Adams) est simplement géniale dans un rôle malheureusement trop court.

Mrs Peel fait preuve d'un flegme admirable lors du passage de son examen d'entrée. Après les avoir vus s'entraîner dans Voyage sans retour, on constate que nos deux agents favoris sont experts dans le maniement de l'épée.

Autre bonne surprise de l'épisode, les décors sont un cran au-dessus de la moyenne de la saison. La salle de la rose noire ou le bureau du major Robertson en témoignent.

Mrs Peel est tout de blanc vêtue pour une majeure partie de cet épisode, dans une tenue plus casual que d'habitude donc un peu décevante.

La musique de cet épisode sert parfaitement les moments de suspense comme les moments plus détendus.

EN BREF:
Un concept très intelligent pour un des meilleurs épisodes de la saison avec de très grands moments de suspense.

Estuaire44 27 avril 2013

L’idée centrale du récit de Roger Marshall se montre certes redoutablement efficace, car autorisant nombre de scènes fortes, impressionnantes ou troublantes, voyant les drogués du danger en proie à leur obsession. Malheureusement  l’auteur s’appuie trop sur cet aspect et néglige quelque peu le reste d’une intrigue n’apparaissant vite que comme un passe plat servant à aligner le plus possible de ces pépites d’adrénaline. La propension de la série à user et abuser des successions de meurtres spectaculaires trouve là une variation pour le moins aigue et symptomatique. Marshall est d’ailleurs un auteur assez fin pour le ressentir et profite joliment du tag conclusif pour se gausser ouvertement de l’aspect mécanique de son intrigue.

Le but ultime du complot se voit également bâclé, avec le recours au poncif absolu du vol des Joyaux de la Couronne,  une menée que ne rien ne vient solidement étayer. L’exposition en demeure bien trop étendue : la découverte de la loge secrète n’intervient qu’en toute fin de récit, ce qui la prive d’une bonne part de son potentiel dramatique. Le ton général manque singulièrement de cet humour fantaisiste caractérisant désormais le Monde des Avengers et paraît parfois appliqué,  lors d’explications psychologiques  un brin sentencieuses. Le Diabolical Mastermind manque de présence et d’envergure, même si la révélation de son identité apporte un twist réussi. Le voir tenter de s’enfuir aussi lâchement résulte effectivement décevant. Pour adorable qu’elle soit, le colonel Adams ne ressort pas non plus comme l’Excentrique le plus marquant de la  saison.

Encore à l’orée de sa carrière, Crichton démontre déjà un authentique sens de l’image lors des scènes de stress, soit la justification première de l’opus. Les angles de vues retenus, la mobilité de la caméra et la musique de Laurie Johnson suscitent une indéniable intensité. Cela éclate particulièrement durant la remarquable scène de l’ordalie électrique de Mrs Peel, certainement le pinacle de l’épisode, mais aussi durant la mouvementée bagarre finale, particulièrement enlevée et spectaculaire. On remarque au passage que se confirme le penchant de la série à retenir des inserts d’une hauteur absurde, cela avait déjà été le cas lors de la porte donnant dans le vide de La danse macabre, ou durant les années Cathy Gale. Les décors se montrent inégaux,  car minimalistes en dehors du bureau du général (légèrement surexploité) et du sanctuaire de la loge. Encore celui-ci reste-il partiellement gâché par une évidente porte peinte !

Alors que la plupart des seconds rôles du jour se résument à de simples silhouettes, Roger Marshall réussit cependant un maître coup avec l’écriture de Robertson. Interprété avec une expressivité et conviction par un parfait Nigel Davenport, il exprime à merveille la déviance psychologique pathologique des Chevaliers de la Mort et parvient temporairement à la hisser au-dessus de sont statut de simple prétexte. Ses scènes avec Steed et Mrs Peel se révèlent remarquables à cet égard. On ressent pour une fois de la commisération devant un adversaire blessé par la vie et avant tout victime, vaincu avec une désarmante facilité par la perfidie et l’esprit florentin de Steed. Celui-ci se montre d’ailleurs à son avantage, la narration, autrement plus sombre qu’à l’accoutumée, lui permet en effet de concentrer l’essentiel des scènes humoristiques,  ce qui convient idéalement à Patrick Macnee.

Mais la véritable vedette de l’opus demeure incontestablement Mrs Peel. Supérieurement élégante et classieuse tout au long du récit, Emma démontre ses capacités de chasseuse d’hommes implacable, avant What the Butler Saw. Le pauvre Robertson n’avait aucune chance là non plus et cette inversion de statut entre antagoniste et victime produit décidément une perspective réussie. L’éclatant talent de Diana Rigg constitue la clef de voute de l’épreuve à l’intensité si paroxystique. Entre cuir, chaines et menottes se confirme derechef un arrière fond fétichiste pour le moins original, déjà présent en saison 3 il est vrai.

Surtout, le personnage d’Emma permet d’introduire un effet miroir représentant l’intérêt ultime du récit. Sans s’y appesantir, l’auteur nous questionne en effet sur les motivations profondes de l’amatrice talentueuse l’amenant à se lancer dans de si périlleuses aventures : patriotisme, défense de la justice, sentiment pour Steed ou Mrs Peel n’est elle pas plutôt une simple droguée de danger de plus, certes supérieurement douée et davantage maîtrisée ? De fil en aiguille, le spectateur des séries d’aventures en vient à considérer s’il n’en est lui même pas un autre, par procuration.  Une approche psychologique à tiroirs remarquablement menée par Marshall.

EN BREF: Un récit demeurant assez mécanique mais sauvé par plusieurs scènes impressionnantes et un remarquable Nigel Davenport, ainsi que par une subtile mise en perspective d’Emma Peel.


VIDÉO


Un test mortel !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

4-20-03

 


Tournage

o Manton House est le British Rail Centre, The Grove à Watford. En s'y rendant, Mrs Peel et Robertson empruntent Grove Mill Lane.


Continuité

o La Sunbeam Alpine du major Robertson est une Series V pour les scènes d'extérieur et une Series IV pour les scènes de studio (plans rapprochés).

o Lorsque Lamble, un membre de l'organisation, veut se suicider à l'hôpital, on peut apercevoir l'ombre d'un arbre alors que le plan auparavant nous faisait penser que la chambre se trouve au 18e-20e étage.

o Lors du duel à la grenade, Mercury et Jupiter jettent leur grenade le plus tard possible. On n’entend qu’une seule explosion.

o Il y a un raccord de scène étrange lorsque Mrs Peel a la carte de Manton House dans les mains et, au plan suivant, la boite de chocolats. La carte a soudainement disparu et on peut même penser à une coupe !

o Mrs Peel met sa main devant les yeux lorsque la voiture de Robertson va croiser le camion. Néanmoins, dans le plan éloigné, entre deux images de Diana Rigg, on aperçoit que la doublure n’a pas la même attitude.


Détails

o La moto de l'introduction est de la marque Triumph. La moto immatriculée 452 YMF devait appartenir au cascadeur. Il l’a conduit dans Meurtre par téléphone, et, plus tard, lors de l’épisode Mission très improbable, saison 5. Le camion, 2705 VX, qui heurte la moto du général est celui de La mangeuse d’hommes du Surrey. Il réapparait lorsque la Sumbeam de Robertson croise un camion sur la route de Manton House (source : Mrs Peel, we’re needed).

o On peut lire derrière la carte postale de Manton House : "Open to the public from May to October every day except Wednesday".

o Un peu de français en VO. À Manton House, lorsque Steed évoque le cerveau de l'organisation à Mrs Peel  : "Apollo is his nom de guerre".

o On remarque la plaque "To Woody From Wing Commander Watson – RAF Hamelin". Hamelin est le nom de la base dans L'heure perdue.

o "Faversham Military Hospital" est le nom de l'hôpital. Faversham est une petite ville très agréable dans le Kent.

o Beaucoup de références mythologiques : Apollo(n), Mercury, Jupiter, Pegasus (Pégase). Lorsque Robertson présente Mrs Peel à Manton House: "(She) will make a nice Diana". Diana est le prénom de l'actrice et la déesse de la chasse. Coup double !

o Bacchus est le dieu du vin, de la vigne, de la végétation, de la danse et aussi des plaisirs naturels de la vie. Pas étonnant que Steed choisisse Bacchus comme surnom... (Mrs Peel : "I might've guessed...").

o Des batailles célèbres sont citées dans l'épisode : la bataille d'Inkerman en 1854, où les Français ont repoussé les Russes pour sauver les Britanniques ; la bataille de la Somme en 1916 ; la bataille de Saratoga en 1777, première victoire pour l'indépendance de l'Amérique.

o Le livre des visiteurs de Manton House contient des célébrités et, même s’il n’est pas révélé, le président américain est Dwight D. Eisenhower (source : Mrs Peel, we’re needed).

o Après l’énumération chiffrée des indices disponibles, Steed s’exclame : A partridge in a pear tree ! Il s’agit d’un clin d’œil à la première strophe chanson de Noël, The Twelve Days of Christmas, très populaire dans les pays anglo-saxons et qui est cadencée de manière similaire. Il s’agit d’une comptine à récapitulation où sont énumérés douze cadeaux qu’une personne dit avoir reçus de son amoureux/se durant les douze jours consécutifs du temps de Noël. Après l’annonce d’un nouveau cadeau, la liste des précédents est répétée à l’envers. Ce premier cadeau, une perdrix sur un poirier, est souvent représenté sur les cartes de Noël.

o Sur le corps de Lamble, les Avengers découvrent quatre plumes blanches contenues dans une enveloppe. Dans la culture populaire anglo-saxonne la plus blanche est synonyme de lâcheté infamante, et non de paix. La tradition remonte aux combats de coqs, les volatiles arborant des plumes blanches  ayant la réputation d’être peu combatifs. En 1914, le gouvernement anglais créa The Order of the White Feather, pour inciter les femmes à offrir des plumes blanches aux hommes ne s’engageant pas dans l’armée, afin de fustiger leur lâcheté, une anecdote reprise au début de la saison 2 de la série Downton Abbey.

o Robertson conduit à toute allure au volant d’une Sunbeam Alpine. Cette deux-places anglaise particulièrement sportive connut un grand succès durant les années 60 et connut cinq séries de production successives.  Elle apparaît dans plusieurs productions de l’époque : 007 en conduit une lors de la poursuite automobile de Dr No (Série II Roadster) et elle est la voiture de Max la Menace (Sunbeam Tiger). Michael Caine en conduit également dans les films Get Carter et Gambit.

o Le tag de fin montre cette fois Steed et Mrs Peel s’éloigner en kart. Le Karting a été inventé aux Etats-Unis durant les années 50, à partir de moteurs de tondeurs à gazon ou de tronçonneuses. Les années 60  voient sa popularité gagner le grand public en Europe, particulièrement en Grande-Bretagne et en France. Le sport de courses de Karting, souvent antichambre de la Formule 1, se structurèrent durant les années 70.

o L’addiction au danger décrite dans l’épisode est reconnue par le milieu médical et est liée à l’accoutumance à une drogue naturelle, l’adrénaline, dite « hormone du stress ». L’adrénaline est libérée par le système nerveux (glande adrénale), en cas d’excitation liée à la perception d’un péril ou durant l’exécution d’un sport extrême. On reconnaît de fait cette addiction parmi les amateurs de Course automobile ou de sauts à l’élastique, etc. A terme l’émission régulière d’adrénaline entraine hypertension et troubles cardiovasculaires.

o Afin d’intéresser Robertson, Mrs Peel se prétend adepte de la phrénologie.  Il s’agit d’une théorie, développée au XIXème siècle, selon laquelle le caractère est influé par les bosses du crane, prédisposant la vie des individus. Rapidement identifiée comme pseudoscience, la phrénologie fut néanmoins à la base de classifications détaillées du crane qui aidèrent à la naissance de la médecine légale. Steed a remarqué ce penchant chez Robertson et conseille donc à Emma de capter son attention en lui montrant ses bosses (bumps), mais cette phrase contient bien entendu un évident second degré !

o A plusieurs reprises Steed qualifie l’attitude de Lamble de chicken running. Il s’agit d’une référence à l’expression anglaise Running around like a chicken with its head cut off. Elle fait écho à l’attitude réelle ou supposée des poulets à encore se débattre après avoir eu la tête tranchée et désigne, d’une manière imagée, une attitude illogique et improductive. Le titre du film Chicken Run (2000) y fait également allusion.

o Parmi les allusions historiques, Steed cite le Passe de Kyber. Il s’agit d’un passage stratégique dans les montagnes séparant l’Afghanistan du Pakistan. Alexandre passa par ce chemin lors de sa tentative de conquête des Indes et elle fut le théâtre de nombreux affrontements au cours des siècles. L’armée britannique y installa de grandes fortifications, destinées à interdire protéger l’accès au sous-continent.

o Parmi les nombreux tableaux de bataille présents dans le musée, on remarque The Charge of the Light Brigade du peintre anglais Robert Hillingford (1828-1904). En effet, durant la saison 5, entouré du le même cadre il ornera le décor central de l’appartement de Steed !

chevalier 2

chevalier 2

o Hillingford était un spécialiste de la reconstitution de batailles, notamment napoléoniennes. Ici l’artiste représente en 1899 la charge héroïque, mais désespérée et absurde, de la cavalerie anglaise contre les canons russes durant la bataille de Balaklava (1854, guerre de Crimée). Cette action fut popularisée par un poème d’Alfred Tennyson, cette même année. 

Acteurs – Actrices

o Terry Plummer a participé à de nombreux épisodes (neuf) mais ne figure pas toujours aux génériques. Il a également été cascadeur dans des James Bond : Bons baisers de Russie, Goldfinger, On ne vit que deux fois, L'espion qui m'aimait.

o Rocky Taylor (1946), qui a participé à de nombreuses doublures, a été bloqué dans un bâtiment en flammes durant une cascade sur le tournage du film Un justicier dans la ville 3 en 1985 avec Charles Bronson. Il s'est fracturé le dos et le bassin en sautant et fut brûlé sérieusement. Il travaille depuis cet accident à la coordination de cascades.

o Nigel Davenport (1928) a fait une autre apparition remarquée dans la série : Double personnalité (saison six). Il a tourné à la télévision dans Le Saint (deux épisodes), Les règles du jeu et au cinéma dans L'attentat, L'île du Dr Moreau, Les chariots de feu entre autres.

o Fabia Drake (1904-1990) était une amie de Lord Olivier. Elle a tourné dans Le Saint (deux épisodes), Le prisonnier, L'homme à la valise, L'inspecteur Morse. Elle joue le rôle d'une nonne dans le film policier L'année du dragon avec Mickey Rourke.

À noter que…

o Traductions bizarres (prises au hasard) : "beatniks" devient "blousons dorés" et "show him your bumps" ["montrez lui vos bosses", littéralement] devient "il s'intéresse beaucoup à l'anatomie !" dans la VF ! Vive la VO !

o Couac diplomatique : la VF fait référence à la participation (déterminante) des Français à la bataille d'Inkerman, mais pas la version originale qui stipule que 9 000 Anglais sont venus à bout de 40 000 Russes : quelle ingratitude !

o Les éditions Blu-ray française et britannique présentent beaucoup de grain dans l’image – comme c’était le cas pour la version DVD Optimum. Par exemple, le passage où Mrs Peel entre dans la pièce des Roses noires où se trouve déjà Steed. Malgré ce problème d’image récurrent, il est possible que les deux versions ne soient pas les mêmes ; en effet, quelques autres défauts d’images et de son de la version française ne sont pas apparents sur la britannique : à droite, lorsque Robertson présente Mrs Peel à ses congénères, brèves griffures sur les lèvres de Steed lorsqu’il déballe les chocolats et une baisse de son importante en VO lorsque Steed répond à Robertson qu’il préfère terminer son ‘excellent brandy’ puis à Mrs Peel ‘I’m going to inspect the premises’ et ’ good luck’.

o Comparaison Studio Canal/Optimum (par Denis Chauvet):

- Il n’y a pas de coupe sur l’édition française et l’image est d’assez bonne qualité. Parfois pas très nette dans les contours des visages mais  elle a manifestement moins de grain que l’édition Optimum. Par contre, la version britannique a pratiquement supprimé toutes les impuretés (elles sont nombreuses) de la version française à l’exception des images d’archives et des brèves griffures sur les lèvres de Steed lorsqu’il déballe les chocolats, défaut absent sur l’édition Canal (la fameuse scène de la boite de chocolats que j’ai passée plusieurs fois pour comparer la qualité d’images des deux versions).

 

Fiche de Les Chevaliers de la mort des sites étrangers

En anglais
http://theavengers.tv/forever/peel1-20.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/emmabw/420.html
http://deadline.theavengers.tv/PeelS1-20-DangerMakers.htm
En flamand
http://home.scarlet.be/Epvandew1/avengers/peel21.htm
En italien
http://www.avengers.it/20bn.htm

En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/peel_danger.htm

 

Retour à la saison 4