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Les Aigles4-09-03 saison 11

DANS SEPT JOURS LE DÉLUGE
(A SURFEIT OF H2O)

Steed plans a boat trip – Emma gets very wet

Tournage : 30 avril au 11 mai 1965

Diffusion : ITV, 20 novembre 1965 – FR3, 23 juillet 1991 en VOST

Scénario : : Colin Finbow

Réalisation : Sidney Hayers

Noel Purcell (Jonah Barnard), Albert Lieven (Dr. Sturm), Sue Lloyd (Joyce Jason), Talfryn Thomas (Eli Barker), Geoffrey Palmer (Martin Smythe), John Kidd (Sir Arnold Kelly).

Résumé

Ted Barker, un braconnier, est retrouvé noyé au milieu d'un champ dans une région aride. Les Avengers se rendent sur place. Tandis que Steed rencontre un dénommé Jonah Barnard qui, persuadé de l'imminence du Jugement Dernier, construit son arche de Noé, Mrs Peel rend visite au frère du défunt, Eli Barker. Ce dernier subit le même sort que Ted avant d'avoir pu renseigner Mrs Peel. Les Avengers sont intrigués par la présence persistante d'un nuage au-dessus d'une entreprise vinicole située au milieu du fameux champ ; Steed s'y introduit comme négociant en vin. Il fait la connaissance du Docteur Sturm et en profite pour remarquer certaines incohérences. Le Docteur Sturm a trouvé le moyen de produire de la pluie à volonté et il entend monnayer son invention. Il fait noyer sous un orage l'expert météorologique envoyé sur place et enlever Mrs Peel. Steed et Jonah, un allié de circonstance, délivrent Emma, puis s'ensuit une bagarre sous une pluie diluvienne. Les Avengers sortent victorieux tandis que le Docteur Sturm est tué par son invention.

Épilogue

Steed et Mrs Peel quittent les lieux en Minimoke ; Emma a un rhume "Bless you", Steed une bouteille de rhum et un ticket pour l'arche de Jonah ! Tandis qu'Emma s'exprime en français "Bon voyage", Steed avoue indirectement avoir un faible pour elle (enfin !) "I've got a weakness for big brown eyes".


CRITIQUES

4-09-02

 


Denis Chauvet 24 février 2004

A Surfeit of H2O inspira le film tant décrié par les fans et spécialistes de la série. Je fais partie de ceux qui considèrent que ce film est raté et qu'il ne ressuscite en aucune façon la série mythique des années 60. Lorsqu'on compare le budget du long-métrage avec celui de l'épisode, on a la preuve que l'argent dans une production n'est pas synonyme de qualité. A Surfeit of H2O est un épisode incontournable de la série : on y retrouve l'action, l'humour et la science-fiction caractéristiques des Avengers. Le titre français initial Que d'eau, que d'eau ! s'adaptait mieux à l'histoire et au titre original [traduction littérale : "Une surabondance d'H2O"].

L'intrigue est originale et donne un côté écologique à la série au même titre que La poussière qui tue. Un scientifique a trouvé par hasard en arrosant son jardin un moyen de produire de la pluie à volonté grâce à un procédé chimique et électronique ! Un comble pour un pays comme la Grande-Bretagne où la pluie est censée faire partie du paysage (je peux néanmoins affirmer qu'il ne pleut pas plus à Londres qu'à Paris) !

Les personnages secondaires ont beaucoup d'importance dans l'épisode. Jonah Barnard (Noel Purcel) en prédicateur construisant son arche salvatrice est inoubliable. Très convaincant dans ses prêches, il induit le spectateur en erreur, faisant de lui-même un suspect en début d'épisode même s'il a contribué par ses vociférations et ses dix (!) lettres au Times à l'arrivée des Avengers ; Jonah a le parler juste lorsqu'il décrit Mrs Peel "tall, slim, very attractive, sinful (!)" et il s'avérera finalement un allié précieux pour Steed dans le dénouement. Ses cris "Hallelujah" sous la pluie artificielle sont une autre excentricité du personnage. Eli Barker, superbement interprété par Talfryn Thomas, est également un second rôle remarquable. Il a le physique ingrat qui convient parfaitement au personnage et sa maison perméable est digne de la série (dans quel état doit se trouver le premier étage ? !). Son accent gallois est inimitable lorsqu'il avertit Emma de ne pas s'asseoir sur le canapé "just for your fine city clothes". Mrs Peel prenant le thé sous un parapluie est la meilleure scène de l'épisode, car elle caractérise idéalement la Grande-Bretagne ! Quant au Professeur Sturm, il est le "méchant" parfait, cynique et cupide que rien ne peut entraver : Mrs Peel attachée sur le pressoir a la phrase juste : "you diabolical mastermind, you !". Il est finalement victime de son invention, comme le fut le Dr Armstrong.

Steed est un négociant en vin "Steed, Steed, Steed, Steed, Steed and Jacques limited" ; nom français car qualité oblige "in the wine trade, we must have that French touch" et il prononce un monologue intéressant : il décrète la brochure d'aucune utilité par rapport à son savoir et on découvre un Steed amateur de bon vin (à revoir dans Meurtre par téléphone). Par contre que représente l'énorme cornichon dans le bocal ? Cucumber wine ! On frise le mauvais goût, qui sera atteint dans le même registre dans La mangeuse d'hommes du Surrey !

Les scènes en extérieur se "fondent" bien avec celles tournées en studio et aucune fausse note, contrairement par exemple à l'épisode Le jeu s'arrête au 13, n'est à relever. Les scènes de pluie sont remarquablement bien filmées (scène d'introduction et bagarre finale). Côté mode, la garde-robe de Steed a tendance à varier un peu trop souvent sans tenir compte des contraintes du scénario ; Mrs Peel a six tenues différentes dans cet épisode, mais elles n'ont pas toutes la classe du tailleur porté chez Elie (manteau en peau de léopard à l'entreprise vinicole – tenue luisante et bonnet bicolore au rendez-vous d'Eli).

L'humour de cet épisode est axé plus sur les situations que sur les répliques. Steed déclare néanmoins à Joyce Jason (Sue Lloyd) dans la réserve de bouteilles de vin : "Now, I know why cows have that contented look. I always thought that it was something to do with bulls", Emma accueille Steed et Jonah sortant des égouts par "Gentlemen should knock before entering" et les traces laissées par les victimes rappellent à Steed les gâteaux d'une tante "I had an auntie who used to make biscuits like this".

Admirez comment Steed fait le baisemain à Miss Jason et offre des fleurs (détrempées) à Mrs Peel, qui les lui redonne aussitôt ("Your flowers"). Juste avant son enlèvement, Mrs Peel est attablée en train d'écrire dans sa combinaison en cuir et nous savons alors que le dénouement est proche !

EN BREF : Un script original, pas croyable et typiquement Avengers, une bonne mise en scène (de Sidney Hayers, réalisateur des Cybernautes) et de bons acteurs font de A Surfeit of H2O un épisode remarquable et remarqué vu qu'il servira de trame pour un film !


Steed3003 27 décembre 2004

Voilà donc l'épisode qui a inspiré le film, est-il aussi bon que mon camarade Denis le prétend ?

Colin Finbow, dont c'est le seul scénario pour la série, a écrit ici une intrigue très ambitieuse. On pourrait même dire trop ambitieuse : difficile parfois avec un budget si limité de donner naissance à l'écran aux idées les plus folles des scénaristes. Le désastreux La mangeuse d'hommes du Surrey en a fait les frais. Néanmoins, elle a l'avantage d'être très originale ; si originale qu'on se demande même parfois ce que nos deux espions sont venus faire dans cette galère ! L'épisode ne manque pas non plus d'humour, surtout dans les répliques ; les meilleures étant dans la bouche de Steed, comme ce commentaire sur la marque d'un cadavre dans la boue : "I had an auntie used to make biscuits like this" (en VF : "J'avais une tante qui adorait faire des biscuits de cette forme là"). On pourrait cependant reprocher à Colin Finbow ses personnages stéréotypés à l'extrême, même si leur excellente interprétation leur confère une certaine ampleur. Le diabolical mastermind of the week n'est pas marquant, loin de là. D'autre part, l'intrigue aurait gagné à être resserrée, surtout les 20 premières minutes. À être moins alambiquée également. Plus de rebondissements auraient été aussi appréciables. Cependant, il a écrit une des scènes les plus insoutenables de la série : Mrs Peel se faisant progressivement écraser sous le pressoir. On souffre vraiment pour elle. Il en sera de même dans Les chevaliers de la mort ou la scène finale de La chasse au trésor ! L'excellent jeu de Diana Rigg en est largement responsable. En bref, une histoire sympathique, mais vraiment pas transcendante. Un scénario si ambitieux nécessitait une adaptation visuelle à la hauteur.

L'inégal Sidney Hayers ne fait pas ici son meilleur travail. La contraste avec Les cybernautes est sévère. Autant le dire tout de suite, les effets spéciaux, incomparables avec ceux du film bien évidemment, sont globalement réussis. La pluie battante est très bien retranscrite, même si on a du mal à croire que l'on puisse se noyer dans une flaque d'eau ! À cet égard, l'environnement sonore de l'épisode est lui aussi très soigné. Néanmoins, l'épisode manque globalement de souffle et de rythme. Un montage plus serré à la Cybernautes aurait été adéquat. Par conséquent, malgré quelques plans réussis (regardez ceux de 28'34" et 37'01"), ainsi qu'un des combats les plus impressionnants de la série (inoubliable bagarre sous la pluie), ce n'est pas la débauche visuelle à laquelle on pouvait s'attendre et l'on en vient à s'ennuyer poliment. Heureusement, l'excellente interprétation de Noel Purcell (et ses inoubliables "Alleluia !") et un Macnee en très grande forme nous permettent de nous amuser tout de même un peu.

Mrs Peel a une coupe Purdey-like très bizarre quand elle rencontre pour la première fois le docteur Sturm. Dieu merci, les coiffeurs de Diana Rigg ne renouvelleront pas l'expérience. Steed est formidable tout au long de l'épisode : culotté mais tout en manières et avec plein d'humour, il dynamise un épisode par ailleurs plutôt morose. Ne manquez pas à ce titre son envolée sur le vin ou le regard amusé qui suit sur un tableau qui se prête à tous les "double-entendre". Mrs Peel est ici plus en retrait.

Les extérieurs, qui se résument à de vertes contrées, sont nombreux dans l'épisode. Les décors en studio sont inégaux : si l'on est séduit par la rusticité soignée de la maison d'Eli, on trouvera la fabrique de vin, et la cave qui l'accompagne, très... industrielles. Mais après tout, n'est-ce pas l'effet recherché ?

Steed porte un costume Edwardian, comme l'évoque le livre The Avengers Dossier, très incongru au début et durant le tag final de l'épisode. Mrs Peel porte, pour une fois, une tenue de cuir plutôt laide et passant très mal à l'écran.

La musique, plutôt discrète ici, est un des points positifs de l'épisode : elle lui apporte énormément de rythme.

EN BREF : Si l'épisode se suit avec un certain plaisir, notamment pour ses effets spéciaux réussis et son humour, il souffre tout de même de nombreuses longueurs.

 


Estuaire4427 avril 2013

Le scénario de Colin Finbow ne représente sans doute pas l'atout principal de A surfeit of H2O. En définitive, l'on se retrouve avec la sempiternelle kyrielle de meurtres, conclue par le classique combat conclusif (« C'est la lutte finale » est finalement autant une antienne pour Peppone que pour nos héros). De plus, même si à un degré moindre que pour les Cybernautes, on renoue ici avec un thème trop profondément dans la Science-fiction classique  (mais également le Fantastique) : le contrôle climatique. Après tout, Mulder et Scully ont aussi eu à affronter le Roi de la Pluie!Son emploi apparaît néanmoins plus ambitieux, avec une connotation écologiste avant-gardiste. On se demande cependant pourquoi l'opposition tue les gêneurs par la pluie, ce qui risque immanquablement d'attirer l'attention sur elle. Surtout l'épisode va grandement gagner en intérêt sur d'autres plans.

La mise en scène de Sidney Hayers se révèle ainsi brillante. Les scènes de pluie torrentielle sont fort bien rendues, se montrant particulièrement angoissantes. A note époque de suremploi d'images générées  par ordinateur (unique argument réel de tant de films), on apprécie la simplicité et l'imagination de ces simples effets spéciaux si créatifs.  La découverte du cadavre d'Eli apparaît également comme un sommet du sinistre. L'épisode alterne avec bonheur les scènes sombres et humoristiques,  comportant plusieurs à-coté amusants, comme la Minimoke de Mrs Peel ou la scène du toit percé, parfaitement minutée. A Surfeit of H2O nous vaut également d'apprécier plusieurs scènes en extérieur, alors que cette saison 4 n'a guère été généreuse sur le sujet jusqu'ici. Quelques décors réussis apportent également leur écot à l'ensemble , comme l'arche de Jonah ou la salle de contrôle climatique de Sturm. La bagarre finale, pour sempiternelle qu'elle soit, devient vite particulièrement spectaculaire et divertissante.

D'autre part, le récit incorpore plusieurs personnages secondaires très réussis. L’énergique et sympathique Jonah apporte de la bonne humeur, mais ne se détache pas par son originalité. La pop-culture (notamment américaine),  regorge de tels prophètes clamant la fin des Temps. De plus les postures de Jonah deviennent assez vites répétitives. Ce n'est pas fondamentalement rendre service aux Excentriques  que de prolonger leur apparition. Leur humour s'insère bien mieux au sein d'une unique scène pétillante, organisée autour d'eux, afin d'éviter tout délayage. Un exercice de style par contre particulièrement réussi entre l'hilarant Eli et Mrs Peel ! Après ces deux individus haut en couleurs, l'opposition  apparaît assez terne, hormis l'archétypal mais savoureux Sturm. Avec lui, l'épisode réussit un joli parallèle entre les fanatismes religieux et scientifiques, ce dernier ressortant plus déshumanisé encore que le précédent.

Finalement ce sont les Avengers eux-mêmes qui plaident avec le plus d'efficacité en faveur de l'épisode. L'opus occasionne en effet une vraie revue de modes chez Mrs Peel, avec de nombreuses vêtures très Sixties. La tenue et le chignon de la pseudo journalistes sont cependant pour le moins agressives ! Steed n'est pas en reste avec un splendide costume de gentleman farmer. On apprécie vivement qu'Emma participe activement à l'action, avec une conviction toujours aussi forte chez Diana Rigg. Le personnage s'érotise de nouveau, avec un clair subtext sadomasochiste succédant à celui de Dial a Deadly Number, lors de l'éprouvant passage de la presse. Ce qui nous apporte d'ailleurs l'une des répliques les plus fameuses de la série. Steed développe beaucoup d'humour malicieux, notamment  lors d'une de ses plus amusantes identités d'emprunt. Le face à face avec la toujours sublime Sue Lloyd (trop rare chez les Avengers) devient d'ailleurs particulièrement mutin, voir vert. Patrick Macnee se montre décidément toujours à son meilleur avec ses partenaires féminines. Un tag final explicite et romantique vient idéalement conclure cet opus éminemment relevé de nos héros.

EN BREF: L’épisode s’insère dans un Science-fiction trop traditionnelle mais brille par sa mise en scène. Les Avengers sont par ailleurs en grande forme !


VIDÉO


Un combat final parmi les plus impressionnants de la série


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

4-09-01

 


Tournage

o Le rendez-vous à l’issue tragique entre Mrs Peel et Eli Barker fut filmé au Tank 2, soit le plus imposant des deux réservoirs d’eau des Studios d’Elstree. Cet imposant décor servit aux scènes nautiques de nombreuses séries des années 60 et 70, ainsi que dans cinq autres épisodes de Chapeau melon (Les espions font le service, L’oiseau qui en savait trop, Un dangereux marché, Mais qui est Steed ? et Homicide et vieilles dentelles). Tank 2 fut, hélas, démoli en 1991, quand les deux tiers du studio furent achetés afin de construire un supermarché… (source : The Avengers on Location)


Continuité

o Docteur Sturm ouvre le robinet pour montrer la provenance du bruit à Steed. Quelques instants après, on peut apercevoir une main à l'arrière-plan fermer le robinet pendant que Docteur Sturm et Mr Smyth observent Sir Kelley. Un peu plus tard, après que Docteur Sturm "ait ordonné" la pluie, le robinet coule de nouveau.

o La maison d'Eli a un étage. Comment se fait-il que Mrs Peel soit obligée d'ouvrir un parapluie alors qu'ils sont supposés se trouver au rez-de-chaussée !

o Lorsque Steed se rend à l'usine après la destruction du matériel météorologique, on peut apercevoir l'ombre d'un micro juste avant qu'il ne rentre dans la réserve à vins.

o Lorsque Mrs Peel se rend sur place, elle quitte la route des yeux tout en parlant à Steed. On entend le bruit d'un klaxon mais aucune voiture ne les croise.

o La scène où Emma découvre la dépouille d'Eli est censée se dérouler en soirée, pourtant il fait grand jour.

o Après la scène finale de la bagarre sous la pluie diluvienne, on peut remarquer que les acteurs paraissent bien "secs" et qu'ils ne laissent même pas d'empreinte d'eau sur le sol !

o Un micro – ou quelque chose dans le genre – est visible lorsque Steed et Jonah sont dans le champ, juste après avoir examiné les empreintes qui rappellent à Steed les biscuits d’une tante ! 

o Comme souvent, Patrick Macnee et Diana Rigg sont remplacés par leurs doublures pour les plans éloignés de l’épilogue.

o Deux Mini Moke, au minimum, ont dû être utilisés pour le tournage. En effet, le disque du véhicule est soit sur le pare-brise, soit sur le côté.


Détails

o Mrs Peel a troqué sa Lotus Elan pour une Minimoke dans cet épisode. Les Minimoke sont les taxis de la série Le Prisonnier.

o Le nom de l'entreprise est "Grannie Gregson's".

o Comme souvent, un second rôle souligne le caractère Britishness de la série. Ici, Eli Barker au sujet de l’arche: ‘First class timber throughout of the finest British oak’ [Bois de première classe du meilleur chêne britannique].

o Steed à Mrs Peel après la mort d’Eli: ‘There seems to be a surfeit of H2O in this vicinity’.

o Un jeu de mots intraduisible au sujet du vin ‘surprenant’ que propose Joyce: ‘Old bark’, et la réponse de Steed : ‘Must have put the dog in it, too’. ‘Bark’ signifie en effet ‘écorce’ et ‘aboyer’.

o Evidemment, toujours les fake extérieurs des fenêtres du laboratoire, sauf lors des installations des appareils de mesure d’humidité…

o Le contrôle du climat a régulièrement inspiré les auteurs de Science-fiction, notamment dans l'approche de la terraformation de planètes destinées à accueillir l'humanité. Les légendes urbaines  conspirationnistes bruissent également de rumeurs à propos du développement d'armes climatiques (notamment autour des programmes HAARP ou Stormfury). L'armée américaine aurait ainsi augmenté le niveau des précipitations durant la guerre du Vietnam,  pour entraver les mouvements ennemis. Des techniques existent néanmoins réellement, telles l'ensemencement des nuages (via des avions ou des fusées), par des substances chimiques provoquant la pluie. Des études se déroulent sur la possibilité qu'une ionisation des hautes couches de l'atmosphère puisse provoquer la pluie. Des expérimentations sont en cours dans les Émirats Arabes Unis. L'une des approches les plus étonnantes du contrôle climatique demeure cependant le Schtroumpfeur de Pluie, mis au point par le Schtroumpf Bricoleur et finissant par provoquer des catastrophes similaires à celles affrontées par nos Avengers !  (album Le Cosmoschtroumpf)

Emma Peel a enregistré un taux d'humidité de 67,8 %. Il s'agit de la mesure du rapport entre le contenu en vapeur d'eau de l'air et sa capacité maximale à en contenir dans les conditions de l'observation. Ce taux se mesure avec un hygromètre et comporte d'importantes applications en chimie. Cette humidité relative doit légèrement dépasser les 100% pour qu'un nuage puisse se former. Dans les forêts tropicales humides, ce taux peut atteindre les 80%.Le titre Sept jours avant le Déluge fait sans doute allusion au Livre de l'Apocalypse selon St Jean, où avènement est scandé par des déclinaisons de séries de sept éléments : sept églises , sept esprits, sept  chandeliers, sept étoiles, sept anges, sept  lampes, sept  sceaux, sept  cornes, sept  yeux, sept  trompettes, sept  tonnerres, sept  têtes, sept diadèmes, sept fléaux, sept coupes, sept montagnes et sept rois. 

Acteurs – Actrices

o Sue Lloyd (1939-2011) fut danseuse et modèle avant d'être actrice. Elle a tourné dans de nombreux films et séries dont Département S, Le Saint et Amicalement vôtre. Elle a tenu le rôle récurrent de Cordelia Winfield dans Le Baron. Elle a joué le rôle de Hannah Wild, la partenaire de Steed, dans la pièce de théâtre The Avengers et écrit son autobiographie en 1998 : It seemed like a good idea at the time.

o Dr Sturm est censé être d'origine allemande : "Sturm" en allemand veut dire "storm" en anglais et "tempête" en français. Coïncidence ? Albert Lieven (1906-1971) est né en Allemagne et a émigré, fuyant le nazisme, ce qui explique l'accent allemand et le nom Docteur Sturm dans l'épisode !

o Terry Plummer (Frederick) a participé à de nombreux autres épisodes de la série (il n'est pas toujours mentionné dans la distribution) : L'heure perdue – Les chevaliers de la mort – Interférences – Remontons le temps – Meurtres distingués – Le dernier des sept – L'homme au sommet – Un dangereux marché.

o Talfryn Thomas (1922-1982) est un acteur gallois, connu sous le pseudo "Talf the Teeth" à cause de son physique ingrat. Il a participé à de nombreux shows radiophoniques de la BBC et à des productions tournées au pays de Galles dont un épisode du Saint. Il a tourné également dans un épisode d'Amicalement vôtre où il avait le rôle d'un braconnier, comme Eli Barker ! Il est décédé d'un arrêt cardiaque.

À noter que…

o Lors de sa première diffusion en France sur FR3 dans l'émission Continentales en VOST, cet épisode avait le titre Que d'eau, que d'eau !

o D'après Television's Greatest Hits, cet épisode fut le plus regardé pour l'année 1965 et se classe quatrième pour toute la série.

o Dans les bonus photographiques, Sue Lloyd pose dans son tailleur jaune élégant ;  4 photos couleur et 2 n&b.

o Le film The Avengers, sorti au cinéma en août 1998, s'est très largement inspiré de ce scénario complètement fou : la maîtrise de la pluie et du beau temps !

o Un titre français très bizarre puisqu'à aucun moment dans l'épisode, il n'est fait référence à une échéance de 7 jours. Si la référence est biblique, même chose : dans l'histoire de Noé, il n'est jamais fait référence à 7 jours. Un titre inexplicable, donc...

Comparaison éditions DVD Studio Canal / Optimum (par Denis Chauvet):

L’image Studio Canal n’a pas trop souffert et si les épisodes étaient tous comme celui-ci, sans une image souillée, on pourrait même s’abstenir de racheter l’édition Optimum.

Néanmoins, le problème de définition est récurrent et on s’en aperçoit en passant les deux éditions l’une après l’autre. Pour cet épisode, si on est habitué à l’image Studio Canal, ça passe…

A noter que la légère différence de format  d’image sur la collection Optimum permet de voir plus nettement l’ombre du micro qui se déplace lorsque Steed rentre dans la réserve à vins.

Fiche de Dans sept jours le déluge des sites étrangers

En anglais
http://theavengers.tv/forever/peel1-8.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/emmabw/408.html
http://deadline.theavengers.tv/PeelS1-08-SurfeitOfH2O.htm
En flamand
http://home.scarlet.be/%7Epvandew1/avengers/peel09.htm
En italien
http://www.avengers.it/08bn.htm
En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/peel_surfeit.htm

 

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