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Les Aigles4-07-01 saison 11

CŒUR À CŒUR
(THE MURDER MARKET)

Steed seeks a wife – Emma gets buried

Tournage : 23 novembre au 4 décembre 1964 et retournage : 10 au 14 décembre 1964

Diffusion : ITV, 13 novembre 1965 – 2e chaîne ORTF, 11 avril 1967

Scénario : Tony Williamson

Réalisation : Peter Graham Scott

Patrick Cargill (Mr. Lovejoy), Peter Bayliss (Dinsford), Suzanne Lloyd (Barbara Wakefield), Naomi Chance (Mrs. Stone), John Woodvine (Robert Stone), Edward Undertown (Jonathan Stone), Barbara Roscoe (Receptionist), John Forghom (Beale).

Résumé

Jonathan Stone est la onzième victime d'une série de meurtres sans mobile apparent. Steed débute son enquête dans un studio de photographie dont l'adresse figure au dos de portraits récents des victimes. Le photographe apprend à Steed qu'il travaille pour l'agence matrimoniale Togetherness (Cœur à cœur). L'agent au chapeau melon se fait passer pour un dandy oisif et fortuné à la recherche de l'âme sœur. Alors que Steed fait la connaissance de sa promise, Mrs Peel se rend à son tour à l'agence où elle est reconnue, ayant été témoin du douzième meurtre. Mr Lovejoy, le responsable de Togetherness, propose alors un marché, un échange de meurtres, à Steed : contre l'assassinat de son fictif cousin argenté, celui-ci doit éliminer Mrs Peel ! Craignant la supercherie, Mr Lovejoy exige de voir le corps d'Emma puis que Steed assiste à l'enterrement. Grâce à un subterfuge, Steed gagne la confiance de Lovejoy et rencontre le cerveau, Mrs Stone, qui a profité de l'organisation pour éliminer son mari volage ! Après une bagarre mouvementée dans l'agence, les Avengers prennent le dessus.

Épilogue

Les Avengers quittent les lieux en corbillard ; Mrs Peel conduit et Steed a pris la place du "client". Il fait son nœud de cravate et ses paroles sont inaudibles derrière la séparation vitrée.


CRITIQUES

4-07-02

 


Denis Chauvet 11 février 2004

J'ai découvert cet épisode très tard, à sa sortie en DVD kiosque, mais il fait partie des très bons de la série. Même si Diana Rigg n'a pas encore trouvé tout à fait ses marques dans ce premier épisode produit, on y trouve néanmoins tous les composants nécessaires à un succès (humour, action, suspense). L'intrigue n'est bien sûr pas nouvelle et elle rappelle l'excellent Hitchcock Le crime était presque parfait, mais l'échange de crimes made in Avengers présente des particularités qui empêchent le côté "déjà vu". La très bonne réalisation (scène d'introduction et l'aquarium – corps dans la baignoire – séance de photos – l'arrivée du cercueil au cimetière) contribue à faire de cet épisode un classique de la saison 1965.

Beaucoup d'échanges très croustillants entre les Avengers ; Mrs Peel découvrant la courbe descendante du schéma de Steed "or could it be your popularity poll ?" ; Emma décrivant la femme idéale pour Steed "A mixture of Lucretia Borgia and Joan of Arc" et la réponse de Steed "Sounds like every girl I ever knew !". À mon avis, une des meilleures scènes de toute la série est celle de Mrs Peel dans son cercueil : après que Steed ait "ressuscité" Emma en lui disant qu'elle a une araignée sur le nez, il exhibe une bouteille de champagne et lui donne un conseil "Don't get tipsy. We can't have you hiccoughin' in the coffin". Mrs Peel passe outre et danse près du cercueil complètement pompette ; elle a juste le temps de jeter la coupe dans le cercueil avant de s'y cacher (aïe !). À noter également, les exigences de Mrs Peel envers la gent masculine ("with stamina") et les remarques de Steed à Lovejoy ("Do you have a catalogue ?") et en séparant le tableau "Sorry to intrude" : à prendre au deuxième degré ! Au fait, quel est le nom de ce tableau célèbre ?

L'échange entre Lovejoy et Steed est moins innocent qu'il peut paraître. À la question "public school ?", Steed répond "Expelled from three ! – too many extracurricular activities – left no time to study !" puis il lève le pouce. On peut penser qu'il y a une référence aux problèmes que Patrick Macnee a rencontrés au collège d'Eton et qu'il expose dans son livre Blind in One Ear. La visite chez le photographe nous montre qu'un chapeau melon et un parapluie peuvent changer beaucoup de choses (la coïncidence est que Patrick Macnee a tourné aussi une pub pour des montres en 1973 !). Quelques attitudes montrent que le tournage n'a pas dû être trop désagréable pour l'acteur : il jette par trois fois un coup d'œil sur la poitrine généreuse de l'hôtesse d'accueil de l'agence et il évalue rapidement les tailles souhaitées par Barbara Wakefield au club hippique (à noter l'accent canadien prononcé de Suzanne Lloyd lors de leur première rencontre "first impression is pretty good"). La séance du test des gâteaux de mariage ("yes" ou "no" ?) a dû également se tourner dans la bonne humeur à la façon dont le champagne est servi !

La dispute inhabituelle entre Steed et Mrs Peel (elle renverse de colère les figurines) au sujet de la mort de Henshaw montre des réminiscences de la période Cathy Gale ; Diana Rigg n'avait pas encore les "automatismes" de Emma Peel !

La scène du cimetière est la seule en extérieur notable mais elle est de grande qualité. La procession du cortège funèbre est en accord avec l'excellente musique très particulière déjà utilisée en thème principal dans l'épisode The Gravediggers. Côté mode, Emma a une ravissante robe de soirée noire lorsque Steed débouche une bouteille de champagne (boisson très consommée pendant cet épisode !).

Patrick Cargill (décédé en 1996) est un excellent Lovejoy (le bien nommé) alors que le soupçonneux Dinsford (Peter Bayliss) en fait un peu trop.

La bagarre finale est assez mitigée ; nous avons d'un côté une lutte entre hommes assez bon enfant où les participants utilisent des objets de circonstance (gâteaux de mariage, gros cœurs en papier) et de l'autre côté, un affrontement plus dur entre femmes ; Mrs Peel a un style assez particulier soulignant les débuts de Diana Rigg dans le rôle. On aperçoit très nettement lorsque Mrs Stone agrippe la jambe de Emma et la fait tomber du bahut que Mrs Peel est devenue... un homme (doublure trop visible !). Dans ce final, Steed utilise de nouveau la ruse du mannequin (déjà vu dans Mort en magasin).

L'originalité de l'épisode réside dans le fait que Steed doit prouver à ses "employeurs" que la mission a bien été accomplie ! Quelques questions restent néanmoins en suspens : pourquoi Steed a-t-il été choisi aussi rapidement pour assassiner quelqu'un ? Les soupçons se portent-ils sur Mrs Stone dès la première visite d'Emma ? En tout cas, vu qu'une seule victime sur onze est mariée, cela aurait dû être le cas !

En définitive, un excellent épisode qui méritait sûrement mieux qu'une seule petite voix lors du tournoi (la mienne) contre six aux Cybernautes, un épisode, il est vrai, beaucoup plus connu ! J'espère que cette critique permettra néanmoins de faire (re)découvrir The Murder Market, épisode trop méconnu si on pense que les téléspectateurs allemands l'ont vu pour la première fois en janvier... 2003 !

EN BREF : Un excellent épisode injustement méconnu.

 

Steed3003 11 novembre 2004

Après le très mitigé Les fossoyeurs, nos Avengers reviennent en grande forme dans cet excellent épisode.

Tony Williamson, dont c'est ici le deuxième scénario pour la série après l'inoubliable Faites de beaux rêves, écrit, une fois encore, un scénario brillant. Il met son imagination débordante au service de la série. Cette imagination rappelle celle des meilleurs scénaristes des Avengers, de Philip Levene à Richard Harris. De la scène d'ouverture jusqu'à la fin, l'intrigue, et ses nombreux ressorts, est captivante et se suit avec grand plaisir. L'univers des agences matrimoniales correspond tout à fait à l'univers décalé de la série. De plus, l'humour est très présent dans l'épisode, tant dans les dialogues que dans les situations comme la séquence de dégustation des gâteaux de mariage. Les personnages sont excellents. Lovejoy constitue un très bon méchant, dont Dinsford est le contre-pied parfait. Même le redondant cliché, Steed qui doit tuer sa partenaire, est bien exploité : on y croit vraiment ! Williamson ne néglige en effet pas la partie suspense de l'épisode : entre de nombreux rebondissements et des scènes éprouvantes (comme quand, par exemple, Steed enterre sa partenaire vivante), on ne s'ennuie pas un seul instant. En résumé, Tony Williamson nous régale une fois encore avec une histoire aux petits oignons parfaitement équilibrée entre les trois "mamelles" de chapeau melon : humour, suspense et action.

Peter Graham Scott fait ici, contrairement aux Aigles, un excellent travail. Une réalisation vive ou élégante, parfois surprenante (l'enterrement de Mrs Peel) mais toujours adéquate. Les zooms sont parfaitement utilisés, accentuant ainsi quelques moments chocs de l'épisode. Il transcende même par moment la série : comme cette scène entre Steed et le photographe, où rien qu'en mouvements de caméras, il réussit à dessiner les caractères des deux personnages : posée pour Steed, alerte et nerveuse pour le photographe. Chapeau bas ! Il ose même faire un plan séquence, rarement utilisé à la télévision car fastidieux et long à mettre en place, lors d'une scène de dialogue entre Steed et Mrs Peel de 23'48" à 25'33". La scène d'action finale, même si légèrement brouillonne, est rondement menée : les gâteaux, les bouquets de fleurs et les cœurs en carton-pâte volent pour notre plus grand plaisir ! Pour les acteurs, Diana Rigg et surtout Patrick Macnee sont excellents, jouant sur tous les tableaux avec une rare vérité. On se souviendra longtemps, à ce titre, de l'expression de Mrs Peel à la découverte du cadavre de Henshaw, scène parfaitement réalisée par ailleurs. Les autres, notamment Patrick Cargill excellent dans la peau du truculent Lovejoy, sont tout aussi bons. Allez, juste une petite critique tout de même (c'est bien mon rôle, non ?) pour un défaut inhérent à la série. Non, ce ne sont pas les doublures, plutôt discrètes ici. À 14'00", Mrs Peel prend un chandelier pour éclairer une sombre pièce, la pièce s'éclaire complètement, bien plus que ne le laissent supposer les petites flammèches qui trônent péniblement sur le chandelier. On devine, bien sûr, la présence d'un projecteur extérieur au studio. Dans le même genre, vous remarquerez que les lampes torches des acteurs, aux ampoules souvent éteintes, n'éclairent jamais rien dans la série. C'est d'ailleurs bien dommage car, tel Kubrick pour Barry Lindon, l'éclairage à la bougie est souvent magnifique. Voilà, cette petite parenthèse terminée, la réalisation est globalement excellente !

Le duo Steed/Mrs Peel, parfois hésitant auparavant, est pleinement installé dans cet épisode : les répliques fusent et la complicité est de mise. Seule une dispute , et c'est extrêmement rare entre eux, vient entacher leur partenariat. Par ailleurs, Steed apparaît vite comme celui qui a le pouvoir dans ce duo mais, comme le laisse présager le très drôle tag final, la situation s'équilibrera par la suite. Ne manquez pas d'ailleurs l'hilarante réplique, dans le contexte bien évidemment, de ce dernier : "Sorry to intrude" [très bien traduite dans la VF comme : "Excusez-moi de déranger !"].

Au niveau des costumes, peu de choses à signaler : Steed reste fidèle à ses beaux costumes, tandis que Mrs Peel est élégante tout au long de l'épisode, surtout dans son très joli manteau de fourrure.

Malgré le nombre élevé de décors dans l'épisode, leur conception est très réussie (notamment la pièce avec les aquariums). L'agence Cœur à cœur [Togetherness dans la VO], tout en excès et en clichés, est toute aussi réussie et parfaitement dans le nouveau ton de la série, qu'amorce avec talent cette 4e saison.

Enfin, la musique est, une fois n'est malheureusement pas coutume dans la série, excellente, et cela, tout au long de l'épisode.

EN BREF : Une réussite typique de la série, avec un dosage parfait entre humour, action et suspense.

 

Estuaire4427 avril 2013

La magistrale scène d'ouverture inaugure idéalement ce très grand classique de la saison 4, avec à la clef une image forte, mais aussi l'instauration d'un authentique mystère. L'habile scénario joue habilement d'une progressive révélation du sombre complot amenant à ce meurtre spectaculaire. Certes, en soi l'idée d'un échange mutuellement bénéfique de la perpétration d'assassinats n'apparaît pas fondamentalement originale. La littérature policière y a déjà eu recours, tandis que le Maître du Suspense en a réalisé une superbe démonstration dans son remarquable L'Inconnu du Nord-Express (1951). The Murder Market va néanmoins en imposer un traitement particulièrement original et enthousiasmant, par le contraste irrésistible qu'il instaure entre un complot de plus noirs et sa couverture d'une agence matrimoniale particulièrement sucrée. L'atmosphère étrange ainsi suscitée permet aux Avengers de trouver leur ton idéal de manière plus fine et porteuse que le patchwork de The Gravediggers.

Toutefois l'on s'attache particulièrement à cet opus pour la formidable caractérisation de ses personnages, un art  ayant échappé à plusieurs d'opus précédents, comme Death Bargain Prices. La manifestation la plus éclatante en demeure le suave et délectable Lovejoy, interprété avec une formidable justesse de ton par Patrick Cargill. Il incarne à merveille la précieuse dualité de l'agence, au-delà d'une caricature finement ajustée d'un marieur professionnel. Tony Williamson lui offre à cet égard des dialogues particulièrement divertissants, notamment durant ses entretiens successifs avec les Avengers, soit le cœur indéniable de l'épisode. Décidément les Diabolical Masterminds sont en train de s'imposer dans l'univers de la série. Le soin porté à l'écriture des protagonistes se retrouve également chez l'hilarant Dinsford, encore plus paroxystique que son patron, mais aussi chez les différents membres de Togetherness Inc., même dépourvus, totalement ou partiellement, de répliques. Un très bel exemple de direction d'acteurs. On n'aura garde n'oublier cette perle noire de Barbara, cette tueuse au sadisme raffiné représentant un pendant habile à l'équipe de Lovejoy, parant définitivement à tout risque de sombrer dans la farce. Les amateurs de la brune Suzanne Llyd auront de nouveau matière à admirer cette actrice aux multiples talents, capable de briller dans des séries aussi diverses que La Quatrième Dimension ou Le Saint.

The Murder Market bénéfice également de l'une des mises en scènes les plus sophistiquées et créatives de la saison. Exprimée par un sublime noir et blanc, la photographie devient absolument déterminante, nous régalant d'effets surprenants et totalement maîtrisé, telles les ombres si sépulcrales de la chambre mortuaire. Peter Graham Scott multiplie les excellentes idées et les plans suggestifs, comme les angles insolites mettant en valeur l'enterrement de Mrs Peel, le gros plan sur la main inquisitrice de Steed, ou bien encore le champ large accordant une indéniable force à la révélation de Barbara. On assiste à l'expression d'un parfait langage télévisuel, en concomitance au développement d'une brillante intrigue, avec une bande son pleinement intégrée. La qualité des décors, la variété des musiques ou la multiplicité des caméras indique clairement que les budgets de la saison 4 se situent à un tout autre niveau que ceux de la période écoulée. Le réalisateur manifeste également un enthousiasmant savoir-faire lors du spectaculaire affrontement final. On remarque d'ailleurs que si ces messieurs versent joyeusement dans la fantaisie agrémentée de lancer des tartes à la crème, ces dames se livrent à un combat autrement violent et impitoyable. Cette cruauté des combats féminins constituera l'une des constantes de la série, on peut d'ailleurs y voir un legs de Mrs Gale et de ses duels âpres et hyper réalistes. Ici on ne peut en outre s’empêcher de songer qu'une certaine jalousie se donne libre cours chez Mrs Peel !

Il faut dire que malgré le maintien de quelques piques, considérablement édulcorées, et d'une manifestation d'humeur vite close d'Emma, nos Avengers inaugurent ici clairement un nouveau cycle après les années Cathy Gale. Le charme, la complicité et l'humour occupent un espace bien davantage développé. La partenaire de Steed s'érotise considérablement, au-delà même de leur duo. Cela s'avère manifeste durant la conversation entre Lovejoy et Mrs Peel, ou au détour de dialogues finement égrillards. Diana Rigg se montre  d'ailleurs éclatante de talent et de beauté. Mrs Peel, comme si souvent cette saison, arbore des vêtements d'une suprême élégance. Entre étole et manteau, elle exhibe de précieuses fourrures qui n'iraient pas sans occasionner quelques grincements de dents de nos jours !  Steed scintille également, avec l'une de ses meilleures identités d’empreint. L'exercice de style avait déjà été pratiqué durant les saisons antérieures, mais l'on passe ici visiblement à la vitesse supérieure.

On pourra certes reprocher quelques faiblesses à cet opus, comme les proverbiales apparentes doublures, avec qui plus est des silhouettes des plus viriles durant le combat des dames. Plus embarrassant, l'intrigue glisse avec une dommageable facilité sur le moyen usité par Mrs Peel pour s'extraire de son cercueil enseveli. Une fois compris le modus operandi de l'Agence, l’intrigue manque de matière pour connaître un véritable second souffle. Mais elle y pare adroitement, en multipliant les scénettes dilatoires mais irrésistibles. Il en va ainsi du gouleyant essayage de gâteaux et champagnes, du cliffhanger de Steed faisant mine d'assassiner Emma (Macnee est parfait), de l'amusant photographe et de son charmant mannequin, si Sixties, etc. La multiplicité des revolvers et de leurs proverbiaux silencieux, à l'effet si exagéré, évoque encore les années Cathy Gale, alors que la série va bientôt élaborer des moyens autrement plus originaux de mise à mort. Malgré cela The Murder Market demeure bien l'un des sommets de cette saison, manifestant avec éclat que l'imagination va désormais régner, sans corset ni entraves, sur les aventures des Avengers.

EN BREF: L’un des sommets de la saison. Les Avengers trouvent leur tempo propre, avec une fantaisie originale et savoureuse. Patrick Cargill.  réalise l’une des plus grandes interprétations de la série.


VIDÉO


Steed rend visite à Emma Peel dans son cercueil !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

4-07-03

Tournage

o Steed et Mrs Peel partent en corbillard par Dagger Lane à Elstree.

o Mrs Peel est portée en terre au Fulham Cementery, situé près d’Hammersmith dans le West London. Fondé en 1865 et réputé pour le style victorien gothique de ses édifices, il est désormais classé monument historique. (source : The Avengers on Location)


Continuité

o Comment le réalisateur a-t-il procédé dans la scène d'introduction pour que l'aquarium ne se brise pas complètement ?

o Lors du test des gâteaux, Dinsford renverse du champagne sur le bras de Steed.

o Lors de sa première visite au bureau, Mrs Peel porte des gants sur le plan rapproché mais pas dans le reste de la scène. Cette prise de vue appartient en fait à une autre scène de l'épisode.

o Lorsque Steed frappe la balle de golf dans son appartement, la boîte sur laquelle il a posé sa balle comme appui rebondit sur l'épaule d'Emma et atterrit sur le sofa.

L'enseigne Togetherness Inc, where there is always a happy ending, figurant sur la porte de l'agence, a disparu quand cette dernière s'ouvre devant Steed lors de sa première visite.

o Lors de la bagarre finale, on remarque Billy Westley Jr qui double grossièrement Diana Rigg lorsque Mrs Peel tombe de l’étagère.

o Steed lance au visage de Dinsford un gâteau à la crème lors du final. Bien que le visage soit couvert de crème, il ne l’est plus que partiellement au plan suivant.


Détails

o Les paroles de la chanson sont d'Herbert Kretzmer : son nom est ajouté au générique original sur le panneau "music by Laurie Johnson" ("lyric for Togetherness by Herbert Kretzmer").

o Pour ceux qui connaissent Londres, l'adresse de Steed est "4 Queen Anne's Court, Tothill Street, Westminster" d'après le tableau du bureau de Cœur à cœur/Togetherness.

o Le nom de l'agence Togetherness a été traduit par "Cœur à cœur" dans la version française. On peut lire sur la porte d'entrée "Togetherness Inc, where there is always a happy ending".

o Durant son premier entretien avec Lovejoy, Steed se présente sous une identité fictive comportant plusieurs points communs avec la biographie de Macnee : origine aristocratique, importance du cheval, renvois scolaires. L'acteur rapporte ainsi avoir été chassé d'Eton pour y avoir organisé des paris hippiques clandestins.

o Parmi les différents airs interprétés par Mrs Peel au tuba, on reconnaît distinctement celui de la Chevauchée des Walkyries. Ce leitmotiv particulièrement célèbre de Wagner figure dans son opéra Die Walküre, créé en 1870, à Munich. Il est repris à de multiples reprises dans la culture populaire, notamment dans des films comme Huit et demi ou Apocalypse Now. La Chevauchée des Walkyries fut également employée par la propagande nazie. Elle accompagne ainsi régulièrement les films d'époque représentant la Lutwaffe

o Lorsque Steed rencontre Barbara Wakefield, il devine immédiatement par l’accent qu’elle est de Toronto. Suzanne Lloyd est en effet originaire de cette ville où Macnee avait travaillé plusieurs années !

Acteurs – Actrices

o Patrick Cargill (1918-1996) fut également Pemberton dans Les marchands de peur de la saison couleur Emma Peel. Il était un acteur réputé de théâtre et de comédie légère. Célèbre en Angleterre pour la série Father, Dear Father (1968 à 1973). Son seul rôle important au cinéma est dans La Comtesse de Hong Kong, le dernier Chaplin (1967). Il tourna dans deux épisodes du Prisonnier (Numéro 2 dans Le marteau et l'enclume). Ami de Patrick Macnee, ce dernier rentra de Californie pour participer à un de ses shows (1972). Il a été tué par un chauffard.

o Suzanne Lloyd (1934) est canadienne (d'où son accent) et a tourné dans six épisodes du Saint ainsi que dans des séries américaines: Rawhide, Bonanza, Gunsmoke, Perry Mason, Zorro, La Quatrième Dimension

o Edward Underdown (1908-1989). Il fera une autre apparition dans la série (Le mort vivant, saison cinq) et Ian Fleming l'aurait bien vu incarner son personnage à l'écran mais les producteurs ont préféré Sean Connery. Il tourna néanmoins dans un des James Bond, Opération tonnerre.

À noter que…

o C'est le premier épisode achevé avec Diana Rigg : il était à moitié terminé avec Elizabeth Shepherd et fut abandonné le 4 décembre puis repris avec Diana Rigg le 10 décembre 1964. Dans The Avengers and Me, Patrick Macnee indique que c’est durant le tournage de la scène du faux enterrement de Mrs Peel que l’équipe apprit le licenciement de l’actrice.

o Pendant une conversation avec Lovejoy, Steed évoque le fait d’être pendu à l’aube si jamais il venait à tuer son cousin fortuné (et fictif). Quatre jours avant la diffusion en Grande-Bretagne de l’épisode, le 9 novembre 1965, la pendaison avait été officiellement abolie dans le pays.

o On remarque aussi que Peter Bayliss et Patrick Macnee ont dû bien s'amuser sur le tournage en particulier pendant la scène de dégustation de gâteaux arrosée de champagne.

o Patrick Macnee insista auprès du metteur en scène pour que cela soit Mrs Peel et non Steed qui joue du tuba.

o Cet épisode est passé pour la première fois en Allemagne le 5 janvier 2003 sous le titre Das mörderinstitut ! En effet, ils ont doublé une deuxième fois l'épisode Les Aigles en pensant doubler Cœur à cœur... Résultat, Cœur à cœur est resté inédit jusqu'à cette date !

o Problèmes de moirage (des couleurs typiques du standard pal apparaissent) sur le pull de Mrs Peel de 21'38" à 21'55" au moment où Lovejoy la reçoit dans le bureau (DVD kiosque).

o Pour une critique détaillée du DVD de cet épisode (son, image...), c'est sur le site Kino Digital.

o La version française adapte plusieurs notions purement anglaises, parlant de Préfecture de police ou du grade de commandant. Elle évoque également la décapitation concernant la peine capitale, alors que la pendaison était alors pratiquée en Grande-Bretagne.

o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française.

Télé Magazine


Fiche de Cœur à cœur des sites étrangers

En anglais
http://theavengers.tv/forever/peel1-7.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/emmabw/407.html
http://deadline.theavengers.tv/PeelS1-07-MurderMarket.htm
En flamand
http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/peel08.htm
En italien
http://www.avengers.it/07bn.htm
En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/peel_market.htm

 

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