Open menu

Foire Aux Questions

Studio Canal

STUDIO CANAL

1. Saison 1 (1961)

2. Saison 2 (1962/1963)

3. Saison 3 (1963/1964)

4. Saison 4 (1965/1966)

5. Saison 5 (1967)

6. Saison 6 (1968)

7. Saison 1976 (New Avengers))

8. Saison 1977 (New Avengers)


1. Saison 1 (1961)

L'épisode Passage à tabac est seulement disponible en bonus avec l'intégrale de la saison 1962/1963 sous forme de cabine téléphonique.

Retour à l'index

2. Saison 2 (1962/1963)

Choix de langues :VO uniquement

Choix des sous-titre : français/sans sous-titres

Bonus :

Bandes annonces (tous les DVD)

Bandes annonces des coffrets DVD des saisons 1965/1966, 1967 et 1968/1969

Galerie photos (tous les DVD)

Galerie photos sans trop d'intérêt, même si les photos ont été parfaitement remasterisées, on croirait presque qu'elles sont tirées d'une pellicule film ! On en regrette d'autant plus la mauvaise qualité globale de l'image…

Tests :

Aucun disponible à ce jour. (Image et son de mauvaise qualité)

Bugs constatés :

Première édition : la jaquette indique la présence d'une VF, or cette saison n'a jamais été doublée.

Merci de signaler les bugs que vous avez vous même constaté sur notre forum pour compléter cette rubrique.

Détail des différentes éditions :

- sortie en 4 coffrets de deux volumes (vendus aussi à l'unité) le 23/09/2002 au prix prohibitif de 29,99 € le coffret (soit 199,96€ l'intégrale).

- sortie sous la forme d'une cabine téléphonique le 7/10/2002 au prix de 119,99€ : même jaquettes et caractéristiques techniques que les coffrets précédents.

Bonus spécial cabine téléphonique :

L'épisode Passage à tabac : si cet épisode n'est en lui-même pas très intéressant (scénario d'un classicisme outré, jeu des acteurs moyen, moyens techniques d'une autre époque), il nous permet tout de même de voir comment était la série dans ces premières années et notamment de faire connaissance avec le Docteur Keel, un personnage fadasse, sans grand intérêt. Un document rare donc, très intéressant à revoir pour constater l'évolution de la série et qui nous permet de voir un Macnee de toute première jeunesse !

-ressortie sous un emballage différent (digipack plus compact !) le 3/10/2005 au prix de 49,99€ : emballage et sérigraphies différentes, mais caractéristiques techniques strictement similaires aux éditions précédentes (attention, il est considéré comme le volume 1 de l'intégrale de la série, mais il s'agit bien de la deuxième saison).

Retour à l'index


3. Saison 3 (1963/1964)

Choix de langues : VO uniquement

Choix des sous-titre : français/sans sous-titres

Bonus :

Bandes annonces (tous les DVD)

Bandes annonces des coffrets DVD des saisons 1965/1966, 1967 et 1968/1969

Galerie photos (tous les DVD)

Galerie photos sans trop d'intérêt, même si les photos ont été parfaitement remasterisées, on croirait presque qu'elles sont tirées d'une pellicule film ! On en regrette d'autant plus la mauvaise qualité globale de l'image…

Tests :

Aucun disponible à ce jour. (Image et son de mauvaise qualité)

Bugs constatés :

Aucun à ce jour.

Merci de signaler les bugs que vous avez vous même constaté sur notre forum pour compléter cette rubrique.

Détail des différentes éditions :

- sortie en 4 coffrets de deux volumes (vendus aussi à l'unité) le 11/03/2003 au prix prohibitif de 29,99€ le coffret (soit 199,96 € l'intégrale)

- seule saison à ne pas être sortie sous forme de cabine téléphonique

- ressortie sous un emballage différent (digipack nettement plus compact !) le 3/10/2005 au prix de 49,99€ : emballage et sérigraphies différentes, mais caractéristiques techniques strictement similaires aux éditions précédentes (attention, il est considéré comme le volume 2 de l'intégrale de la série, mais il s'agit bien de la troisième saison).

Voir les détails du packaging(merci à Alexdelarge)

1 2 3

Retour à l'index


4. Saison 4 (1965/1966)

Choix de langues : français/anglais

Choix des sous-titre : français/anglais. Possibilité de changer de langue ou de sous titres à la volée.

Bonus :
Bandes annonces (tous les DVD)

Bandes annonces des coffrets DVD des saisons 1965/1966 et 1967

Possibilité de choisir français ou anglais (tous les DVD)

Les menus s'afficheront alors en anglais… Mais aussi les génériques titres des épisodes, ce qui permet d'éviter les titrages grossiers des épisodes redoublés pour la sortie vidéo de 1993… Attention, impossibilité ensuite d'activer les sous-titres français sur les bonus.
Séquence de l'échiquier (tous les DVD)

Là aussi un document historique et rare très intéressant. Remis dans le contexte grâce à une note introductive (séquence diffusée avant chaque épisode pour familiariser le
public américain avec le concept de la série) : avec une réalisation très stylisée, on peut y voir nos deux agents sur un échiquier avec une voix off américaine au possible !

Interview de Laurence Bourne (DVD n°1)

On se demande ce que cette interview réalisée pour l'émission Destination séries fait là puisque ce monsieur n'a en fait réalisé que des épisodes pour la saison 1963/1964 : L'éléphant blanc, Les petits miracles, Le cheval de Troie ; ainsi, il nous décrit les conditions de tournage de la série de la troisième saison tournée en vidéo, bien différente de celle de la saison 1965/1966 tournée sur film ! Un document anachronique, donc, qui aurait bien mieux trouvé sa place en supplément sur la saison 1963/1964, d'autant plus que cette dernière n'a aucun bonus !

Interview de Brian Clemens (novembre 1997) (DVD n°3)

Dans cette courte interview (moins de 5 minutes), Brian Clemens revient sur les fameuses règles de la série, avoue qu'il y a avait en effet de nombreux sous entendus coquins et nous explique les difficiles conditions de production de l'époque. Rien qu'un mordu de la série ne savait déjà avant, un bonus à l'intérêt limité donc, sinon de revoir Brian Clemens. Une discussion plus poussée aurait été préférable.

Interview de Patrick Macnee (DVD n°5)

Même si encore une fois, ce bonus est très court (et que le son n'est pas très bon, à un moment même l'entretien s'arrête pour laisser passer un avion !), c'est de loin le bonus le plus intéressant de cette saison. Questionné par un vrai passionné, Patrick Macnee revient avec enthousiasme sur la série, expliquant notamment que la notoriété qu'elle lui a apporté a largement fait son bonheur, malgré une carrière globale d'acteur qu'il juge lui-même moins probante ! Ce document nous permet aussi de découvrir la villa de l'acteur à Palm Springs. Enfin, il adresse même un message amical aux fans français de la série, montrant qu'il maîtrise bien t notre langue !

Bugs constatés :

Beaucoup de problèmes de coupures de sons (indiqués sur les fiches épisodes correspondantes), nombreux épisodes coupés, quelques secondes en général (détail des coupes sur les fiches épisodes correspondantes).

Merci de signaler les bugs que vous avez vous même constaté sur notre forum pour compléter cette rubrique.

Détail des différentes éditions :

- sortie en 4 coffrets de deux volumes (vendus aussi à l'unité) le 28/11/2000 (année 1965), puis le 24/01/2001 (année 1966) au prix prohibitif de 29,99€ le coffret (soit 199,96€ l'intégrale)

- sortie sous la forme d'une cabine téléphonique le 02/10/2001 au prix de 119,99€ : même jaquettes et caractéristiques techniques que les coffrets précédents.

Bonus spécial cabine téléphonique :

Un bonus pompeusement intitulé Portfolio qui n'est qu'une galerie photos de la saison 1965/1966 arrangées sans grand intérêt. Une grosse déception surtout vu le prix de la cabine…

- ressortie sous un emballage différent (digipack nettement plus compact !) le 3/10/2005 au prix de 49,99€ : emballage (assez hideux par ailleurs : on croirait que nos deux héros ont la jaunisse : ils auraient du laisser la photo en N&B !) et sérigraphies différentes, mais caractéristiques techniques strictement similaires aux éditions précédentes (attention, il est considéré comme le volume 3 de l'intégrale de la série, mais il s'agit bien de la quatrième saison).

Retour à l'index


5. Saison 5 (1967)

Choix de langues : VF/VO

Choix des sous-titre : Français/anglais/sans sous-titres

Bonus :

Bande annonce de la saison 1967 (tous les DVD)

Clip d'image avec un remix du thème de la série en fond…

Possibilité de choisir français ou anglais (tous les DVD)

Possibilité de choisir français ou anglais : les menus s'afficheront alors en anglais, mais aussi les génériques titres des épisodes ! Vous pourrez ainsi voir au tout début le carton "Avengers in color" retirées des génériques français… Attention, impossibilité ensuite d'activer les sous-tites français sur les bonus.

Galerie photos (tous les DVD)

Divisées en section (voitures, mode, tournage… ), ces galeries photos sont plutôt intéressantes (enfin, autant que des galeries photos sont intéressantes à regarder !). On peut glaner ici ou là des photos inédites. Les mordus de voitures se régaleront puisque tous les véhicules utilisés par épisode y sont identifiés…

Suivez le chapeau (tous les DVD)

Un bonus qui aurait pu être très intéressant si ceux qui avaient travaillé sur cette édition avaient un peu approfondi leurs enquêtes. Tout d'abord, les introductions de Macnee sont très décevantes. Alors qu'on aurait pu s'attendre à des opinions sincères ou à des anecdotes inédites sur l'épisode ces introductions sont finalement sans intérêt car Macnee se contente de dire (avec le sourire certes) des textes écrits par Dave Rogers, le spécialiste anglais de la série. Aucune spontanéité donc dans ces interventions tièdes et sans saveurs. Ensuite, il y a les interventions (plus exaltantes elle) des cascadeurs et des producteurs exécutifs, notamment Brian Clemens. Celles-ci sont malheureusement trop rares pour relever l'intérêt de ce bonus. Le reste des anecdotes se résume à des informations sur la série en général (et non sur les épisodes en eux-mêmes, la majorité du temps néanmoins) et des indications sur les acteurs. Si ceux qui ne sont pas bien familiers avec la série trouveront ici de nombreuses informations, les aficionados eux pourront aisément s'abstenir de "suivre le chapeau" !

Portraits texte (tous les DVD)

Portraits (texte) de Patrick Macnee et Diana Rigg ainsi que de leurs personnages correspondants. Des portraits écrits, qui résument efficacement la carrière des deux acteurs, ainsi que celles de leurs personnages. On aurait préféré néanmoins qu'ils soient mis en image…

Court métrage inédit (DVD n°1)

Pièce maîtresse de cet édition The strange case of the missing corpse s'avère être un vrai bonheur. Ce document exceptionnel que l'on espérait plus s'avère être plein d'humour et montre particulièrement bien la relation qui unit nos deux agents. Une pièce collector donc, disponible de plus dans des conditions idéales, puisque le son et l'image y sont très corrects.

Interview de Diana Rigg et de Patrick Macnee pour la ZDF (DVD n°3)

Une vraie petite perle que cette interview d'époque des deux acteurs. Ils y sont très détendus, et même si l'interview reste très promotionnelle (leurs propos sont même traduits en allemand par le présentateur, sans sous titres malheureusement, on ne pourra donc évaluer la pertinence de la traduction !), elle permet, entre les lignes, de se rendre compte de la complicité qui unissait les deux acteurs.

Reportage sur Linda Thorson (DVD n°8)

Autre bonus passionnant que ce reportage d'époque (avec musique d'époque aussi !) sur Linda Thorson, destiné à présenter la nouvelle Avengers girl. On peut y voir cette dernière : courir, nager, monter sur un cheval, en bicyclette… Un vrai festival ! Linda Thorson (installé dans le décor de l'appartement de Steed et fumant une cigarette) revient aussi sur ses premiers pas en tant qu'actrice… Elle n'évoque malheureusement pas ses sentiments sur la série.

Bugs constatés :

Epilogue de Remontons le temps absent .

L'épisode Rien ne va plus dans la nursery dans le volume 5 ne peut pas être lu plus loin que le prégénérique, avancez au chapitre suivant avec votre télécommande.

Le retour à l'épisode après avoir activé le bonus "suivez le chapeau" ne revient pas toujours au bon endroit.

Merci de signaler les bugs que vous avez vous même constaté sur notre forum pour compléter cette rubrique.

Détail des différentes éditions :

- toute première série à avoir été éditée par saison en DVD, Chapeau melon et bottes de cuir eut droit aux honneurs du support dès le 20/09/2000 (avec par ailleurs une promotion tonitruante) en 4 coffrets de 2 DVD (vendus aussi à l'unité) au prix prohibitif de 29,99€ le coffret (soit 199,96€ l'intégrale).

- sortie sous la forme d'une cabine téléphonique dés le 2/10/2001 au prix de 119,99€, même jaquette et caractéristique techniques que les coffrets précédents. Détail du packaging : DVDpascher.net.

Bonus spécial cabine téléphonique :

Avenging the Avengers (1998): Un des rares documentaires à avoir été produit sur la série. Les principaux créateurs et acteurs de la série s'y expriment (même Diana Rigg, certes en image d'archives). Ce documentaire retrace chronologiquement toute la série et son évolution avec pertinence, tout en la remettant dans le contexte de l'époque. Un seul regret : les New Avengers n'y sont absolument pas évoqués. Attention : léger décalage dans le sous-titrage.

- ressortie sous un emballage différent (digipack nettement plus compact !) le 3/10/2005 au prix de 49,99€ : emballage (avec en jaquette une photo issue de la saison 1965 !) et sérigraphies différentes, mais caractéristiques techniques strictement similaires aux éditions précédentes (attention, il est considéré comme le volume 4 de l'intégrale de la série, mais il s'agit bien de la cinquième saison).

Retour à l'index


6..Saison 6 (1968)

Choix de langues : VF/VO

Choix des sous-titre : français/sans sous-titres

Bonus :

Bandes annonces (tous les DVD)

Bandes annonces "clipesques" des autres éditions dvd : saison 1965/1966, 1967 et 1968/1969… Sans grand intérêt !

Galerie photos (tous les DVD)

Contrairement à la saison 1967, il s'agit juste de photos issues des épisodes, sans intérêt…

Suivez le chapeau (tous les DVD)

Mêmes caractéristiques que la saison 1967, malheureusement, on perd les introductions de Patrick Macnee, ce qui amoindrit encore plus la qualité de ce bonus…

Une journée parisienne de Patrick Macnee (DVD n°8)

Ce court reportage (diffusé sur Série Club) fut réalisée à l'occasion de la venue de Patrick Macnee en France fin 2000 pour la promotion de la série en DVD. Il permet de se rendre compte de l'importance de l'appareil promotionnel mis en place par StudioCanal pour les DVD : la FNAC et le Planet Hollywood des Champs Elysées avaient alors été redécorés aux couleurs de la série, une grande séance de dédicaces avaient été instaurée (au vue de nombreux fans, la popularité de la série et de l'acteur paraît toujours grande)... On trouve aussi une courte interview de Patrick Macnee sans trop d'intérêt…

Et Mère Grand créa Tara (DVD n°9)

Un clip vidéo sur le personnage de Tara King, inintéressant…

Bugs constatés :

Son du générique parfois inaudible.

Merci de signaler les bugs que vous avez vous même constaté sur notre forum pour compléter cette rubrique.

Détail des différentes éditions :

- sortie en 5 coffrets de deux volumes (vendus aussi à l'unité) le 17/10/2001 au prix prohibitif de 29,99€ le coffret (soit 149,95€ l'intégrale).

- sorties sous la forme d'une cabine téléphonique de l'intégrale de la saison le 07/10/2002 au prix de 119,99€, même jaquette et caractéristique techniques que les coffrets précédents.

Bonus spécial cabine téléphonique : aucun ! Le comble…

- ressortie sous un emballage différent (digipack nettement plus compact !) le 3/10/2005 au prix de 49,99€ : emballage (les deux acteurs vedettes y sont d'ailleurs loin d'être mis en valeur !) et sérigraphies différentes, mais caractéristiques techniques strictement similaires aux éditions précédentes (attention, il est considéré comme le volume 5 de l'intégrale de la série, mais il s'agit bien de la sixième saison).

Voir les détails du packaging (merci à Alexdelarge)

Retour à l'index


7. Saison 1976 (New avengers)

Choix de langues : VF/VO

Choix des sous-titre :français (obligatoire), StudioCanal n'a les droits DVD de la série que pour la France…

Bonus :

Tous les bonus sont accompagnées de notes introductives souvent bien construites et éclairées.

Menus animés (tous les DVD)

Des menus très jolis (bien plus réussis que ceux désespérément fixes des old Avengers) animés dans le ton du générique anglais de la série… Bizarrement, le fond musical reprend le thème des old Avengers !

Bandes annonces (tous les DVD)

Bandes annonces des saisons 4, 5 et 6… Sans intérêt !

Essai acteur (DVD n°1)

Un bonus original, mais malheureusement sans son, ce qui lui enlève une majeure partie de son intérêt. On peut y voir Purdey et Gambit interpréter une scène (on ne reconnaît pas le décor, donc on soupçonnera que ce ne soit pas une scène de la série). On ne peut malheureusement en l'absence de son juger de la qualité de l'interprétation.

Le générique anglais (DVD n°2)

Un bonus très attendu que ce générique anglais. À sa vision, on ne pourra que regretter que celui-ci ne fût conservé sur les copies françaises, tant il est bien conçu et réussi.

Promotion Concorde (DVD n°3)

Sans aucun intérêt, on voit à peine quelques images de la série au début et à la fin de cette longue pub (privée de son en plus). On a du mal à voir le lien avec la série…

Tests :

DVDcritiques.com
DVDSeries.net (saison 2 incluse)

Bugs constatés :

Attention, contrairement aux éditions kiosque les épisodes ne sont pas chapitrés !

Erreurs sur la jaquette : indiquée comme la cinquième saison de la série + Purdey et Gambit formeraient un jeune couple (!).

Merci de signaler les bugs que vous avez vous même constaté sur notre forum pour compléter cette rubrique.

Détail des différentes éditions :

- la première édition est sortie le 4/10/2004 sous forme d'un coffret rassemblant les 4 DVD (pas slim, mais au format le plus répandu DVD 9) au prix de 40€ (ressortie un an plus tard avec toutes les mêmes caractéristiques mais à un prix de 34,99€). La jaquette est complètement incohérente avec toutes les éditions des old avengers, mais forme un ensemble avec la saison 1977 (bleu et rouge).

- ressortie sous un emballage différent (digipack nettement plus compact !) le 22/04/2008 : emballage (reprenant uniquement la photo) et sérigraphies différentes, mais caractéristiques techniques strictement similaires à l'édition précédente (attention, il est considéré comme le volume 6 de l'intégrale de la série, mais il s'agit bien des New Avengers). La saison 2 est aussi incluse dans le coffret.

Retour à l'index


8. Saison 1977 (New Avengers)

Choix de langues : VF/VO

Choix des sous-titre :français (obligatoire), StudioCanal n'a les droits DVD de la série que pour laFrance…

Bonus :

Tous les bonus sont accompagnées de notes introductives souvent bien construites et éclairées.

Menus animés (tous les DVD)

Des menus très jolis (bien plus réussis que ceux désespérément fixes des old Avengers) animés dans le ton du générique anglais de la série… Bizarrement, le fond musical reprend le thème des old Avengers ! Ces menus sont quasi identiques à ceux présents sur la saison 1976 des New Avengers, seul le fond (rouge ici, contre bleu dans la première saison) diffère.

Bandes annonces (tous les DVD)

Bandes annonces des saisons 4, 5 et 6… Sans intérêt !

Infomercial (DVD n°1)

Un bonus une nouvelle fois complètement incongru, avec en vedette un sosie risible de Steed, qui reprend certaines images de poursuite de l'épisode Le lion et la licorne. A part une musique sympathique totalement dans le ton de la série et une fin qui permet de voir un rapide aperçu du tournage de la série, on reste sur sa faim.

Reportage JT de 13H sur TF1 (DVD n°3)

Une excellente surprise que ce reportage d'époque réalisé à l'occasion du tournage de l'épisode Le long sommeil à Senlis. Déjà on se régale d'entendre Patrick Macnee parler dans notre languemais on peut aussi profiter de quelques rares images de tournages. Voilà donc une petite perle qui réjouira tout fan de la série ! On relèvera aussi les bourdes de la journaliste : notre série serait basée sur une bande dessinée (un comic de super héros s'appelle en effet The Avengers mais n'a aucun lien avec la série!), cette dernière n'hésite pas non plus à parler de "39 épisodes à venir" ! "

Tests :

DVDcritiques.com
DVDSeries.net (saison 1 incluse)

Bugs constatés :

Attention, contrairement aux éditions kiosque les épisodes ne sont pas chapitrés !

Merci de signaler les bugs que vous avez vous même constaté sur notre forum pour compléter cette rubrique.

Détail des différentes éditions :

- la première édition est sortie le 4/10/2004 sous forme d'un coffret rassemblant les 4 DVD (pas slim, mais au format le plus répandu DVD 9) au prix de 40€ (ressortie un an plus tard avec toutes les mêmes caractéristiques mais à un prix de 34,99€). La jaquette est complètement incohérente avec toutes les éditions des old Avengers, mais forme un ensemble avec la saison 1976 (bleu et rouge).

- ressortie sous un emballage différent (digipack nettement plus compact !) le 22/04/2008 : emballage et sérigraphies différentes, mais caractéristiques techniques strictement similaires à l'édition précédente (attention, il est considéré comme le volume 6 de l'intégrale de la série, mais il s'agit bien des New Avengers). La saison 1 est aussi incluse dans le coffret.

Retour à l'index

©Steed3003

Retour au menu de la FAQ

Foire Aux Questions

Studio Canal

INTERVIEW JEREMIAH CHECHIK

De nombreuses années après la sortie du film, son réalisateur Jereamiah Chechik est revenu en exclusivité pour Le Monde des Avengers sur la préparation, la production et la sortie du film! Propos recueillis par Steed3003 et traduits par Denis Chauvet.

1. La série

2. La production du film

3. La sortie du film

4. Après le film


1. La série

1 - Quels sont vos premiers souvenirs de la série télévisée The Avengers?

Les premiers souvenirs de la série datent des années soixante - voir une émission de télévision sexy et intelligente qui semblait unique, surréaliste et contraire à tout ce qui était produit en Amérique. Avec Le Prisonnier, la série a démontré comment la télévision pourrait être significativement créatrice, en repoussant les limites de la narration jusqu’à dans le salon de n’importe qui. Je n'avais aucune idée alors que je serais metteur en scène, ni de quelle façon la sensibilité formerait mes goûts à la télévision d'aujourd'hui.

2 - Quel était votre personnage préféré de la série?

Mon personnage préféré était sans discussion Mme Peel pour des raisons évidentes. Elle était la femme la plus sexy que j'ai jamais vue.

3 - Pensez-vous que la série a résisté à l'épreuve du temps?

Les séries et les récits qui s’en tiennent à leur propre logique durent souvent plus longtemps que ceux qui adhèrent aux conventions, ce qui est une tendance actuelle. C'est pourquoi nous pouvons regarder Dr Who aujourd'hui, mais ignorer des séries classiques comme Quincy. Dans 10 ans, nous rirons du "style" des Experts de la même manière que nous rions de la coupe de cheveux des Thompson Twins.

Retour à l'index


2. La production du film

1 - Comment êtes-vous arrivé sur le projet? Avez-vous été approché directement par le producteur Jerry Weintraub?

J'ai été approché par Jerry et Warner pour diriger le film.

2 - Avez-vous regardé à nouveau la série avant de commencer la production du film?

J’ai en effet regardé la série pour me familiariser de nouveau avec le ton que je voulais absolument préserver. Cette tonalité est devenue un sujet de controverse avec le studio plus tard.

3 – Est-ce que Brian Clemens, le créateur et producteur exécutif de la série, fut impliqué d’une manière ou d’une autre ?

Brian Clemens n’a pas participé au projet.

4 Est-ce que le script original de Don McPherson fut réécrit pendant le tournage? Et avez-vous été impliqué dans ces réécritures?

Le développement global du scénario a été une joyeuse expérience avec Jerry Weintraub, moi-même et Don McPherson. Dès que nous avons commencé le tournage, nous nous en sommes tenus au script. Avant le tournage, nous avons eu Diana Rigg et Patrick Macnee pour le bénir, ce qu’ils ont fait.

5 - Pourquoi avez-vous choisi d'inclure le personnage de Mme Peel dans le film? Ne pensez-vous pas qu'une nouvelle partenaire aurait pu épargner toute comparaison avec le personnage emblématique créé par Diana Rigg?

The Avengers ne sont pas The Avengers sans Mrs Peel. L'ensemble du concept repose sur une sexualité et une association déconcertantes entre les deux têtes d’affiche.

6 Avez-vous choisi Uma Thurman et Ralph Fiennes?

J'étais ami avec Ralph et il était sur le projet dès le début. Uma est venue plus tard.

7 - Beaucoup de fans ne comprennent pas pourquoi Patrick Macnee n'était pas visible dans le film, ce qui signifie que la plupart des gens qui ne regardent pas le film en V.O. ont tout simplement manqué son apparition. Pourquoi ce choix a-t-il été fait?

Nous voulions que Patrick fasse une apparition et nous avons pensé que c’était drôle que sa voix très reconnaissable soit le personnage invisible. Il a adoré. Aussi, nous avons décidé que nous ne voulions pas être "malicieux" en l’opposant à Ralph, ce qui aurait déclenché des comparaisons dans l'histoire du film. Cela me dépasse que les gens regardent une version doublée d'un film. Je pense que c'est une terrible façon de découvrir un film.

8 - Comment s'est déroulé le tournage avec Patrick Macnee?

Patrick a beaucoup de charme et d'humour et il adorait s'asseoir sur le plateau pour observer, rire et encourager. Il était si heureux de faire partie de notre aventure.

9 Est-ce vrai que Linda Thorson, Tara King dans la saison 6 de la série, devait à l'origine interpréter le rôle d'Alice, joué par Eileen Atkins dans le film? Si cette rumeur est vraie, pourquoi n’était-elle pas finalement dans le film?

Il n'y a aucune vérité à la rumeur Linda Thorson - Eileen a toujours été mon seul et unique choix.

10 Est-ce que Diana Rigg, la Mme Peel originale, fut également contactée pour une apparition dans le film?

Cette rumeur est également fausse. Nous ne pouvions tout simplement pas trouver le rôle adéquat pour Diana.

11 - Sean Connery est réputé pour des altercations tristement célèbres avec les metteurs en scène sur les plateaux de cinéma. Comment s'est passé le tournage avec lui?

Il est vrai que Sean était réputé pour être difficile, mais cela ne fut pas du tout le cas pendant le tournage. C'était un rêve de travailler avec lui. Il était drôle, professionnel et taquin. Je ne peux pas dire assez de bonnes choses à son sujet.

12 - N'est-ce pas compliqué de placer The Avengers en dehors des années 60, la période si symboliquement incarnée par la série?

C’était dans une période métaphorique dans les années 60, classique et intemporel.

13 - Comment est née l'idée des ours en peluche?

L'idée vient à l'origine du scénariste Don Mcpherson. Il y avait beaucoup plus de scènes avec les ours en peluche dans ma version originale et ils étaient mes passages préférés du film.

14 - Quel est votre meilleur souvenir de tournage?

Le tournage du film a été comme une explosion. Travailler avec Sean Connery était tellement amusant. Il était à fond, nous nous entendions très bien. J'ai souvent eu à me pincer que nous travaillions avec Bond.

15 - Quel est votre pire souvenir de ce tournage? L'incendie qui a détruit le parking au début de la fusillade?

Non, le feu fut une vraie tuile, mais pas un problème majeur. Le tournage était super mais vers la fin, avec les changements au studio à Los Angeles, j'ai vu les signes avant-coureurs.

Retour à l'index


3. La sortie du film

1 - Comment avez-vous vécu la sortie du film?

Avec beaucoup de souffrance - je sentais que le studio voulait juste que le film disparaisse.

2 - Nous avons lu que la date de sortie du film a été reportée de juin 1998 à août 1998, pour permettre de nouvelles projections tests. Est-ce vrai? Avez-vous participé à ces séances de test?

J'étais impliqué et cela fut l'expérience la plus douloureuse de ma vie de metteur en scène. J’ai ressenti que les projections ont été axées sur les pires publics en termes de démographie.

3 - Est-il vrai que le thème musical de la série était absent de cette première version?
Non.

4 - Avez-vous approuvez le changement de dernière minute de Michael Kamen remplacé par Joel Mc Neely comme compositeur du film? Est-ce que la partition originale de Michael Kamen existe encore et est-t-elle disponible quelque part?

J'adore Joel, il est brillant. Mais je voulais la musique sombre que Michael et moi avions envisagée

5 - Avez-vous été satisfait du travail de Joel Mc Neely ou regrettez-vous la partition originale?
Il a fait ce qu'il avait à faire.

6 - Avez-vous participé à la campagne marketing pour la sortie mondiale du film?
Non.

7 - Étiez-vous satisfait des directions choisies pour promouvoir le film et le matériel produit par le studio (affiches, bandes annonces etc.)?

Non.

8 - Rétrospectivement regrettez-vous certains choix artistiques que vous avez faits pour le film?

J’aurais voulu m’opposer à la poursuite des abeilles que WB voulait pour mettre plus d’action dans  le film.

9 - Au contraire, de quelle séquence du film êtes-vous le plus fier?

J'adore ces nounours!

10 - Pouvez-vous confirmer que la durée initiale du film était de 125 minutes et pas 89 minutes?

Oui.

11 Quelles sont les scènes manquantes les plus importantes de ces 36 minutes supplémentaires?
Je ne sais pas par où commencer: l'ouverture complète, plus de scènes avec les ours en peluche et des tonnes de la logique de l'absurdité du monde.

12 - Pourquoi la version du metteur en scène du film n’est-t-elle toujours pas disponible? Voulez-vous la voir éditée?

Je suppose qu'ils ne la jugent pas rentable. Bien sûr, je suis fier du film que j'ai fait, mais pas autant du film qui est sorti en salles.

13 - Est-ce que ce projet fut initialement conçu comme une franchise potentielle, avec de nombreuses suites en cas de succès au box-office?

Je ne sais pas.

Retour à l'index


 

4. Après le film

1 - Avez-vous vu d'autres adaptations cinématographiques de séries culte tels que Mission: Impossible, Les mystères de l’Ouest ou Drôles de dames? Quelles sont les plus réussies à votre avis?

Mission: Impossible était très bon.

2 - Vous n'avez pas travaillé sur un projet de 1998 à 2004. Était-ce un choix personnel? Ou une conséquence directe du box-office de The Avengers?

Oui, je me suis égaré pendant un certain temps. J'ai travaillé comme scénariste, vendu et développé de nombreux projets. Et je suis tombé amoureux de la télévision.

3 - Vous avez réalisé de nombreuses séries pour la télévision, certaines proches de l'esprit de The Avengers telles que Warehouse 13 ou Chuck. Cela a été une nouvelle expérience pour vous, pouvez-vous nous dire comment vous envisagez votre travail en tant que metteur en scène pour la télévision par rapport à la réalisation au  cinéma?

La télévision est libératrice, surtout maintenant. Les meilleurs scénarios et écritures de personnages sont à la télévision. Il y a tellement de possibilités pour la réalisation de films de création.

4 - Pouvez-vous nous dire quelle a été votre meilleure expérience en tant que réalisateur télé à ce jour?

La possibilité de faire une comédie un jour, une histoire d’amour le lendemain, et un film d’horreur le surlendemain. J'adore ça!

6 Votre dernier film est sorti l’année dernière, The Right Kind of Wrong. Votre première expérience en tant que réalisateur depuis The Avengers. Étiez-vous heureux de vous remettre au travail sur le cinéma avec un projet complètement différent cette fois?

C'était très drôle et une belle comédie romantique; petit, intime et rafraichissante.

7 - Êtes-vous toujours en contact avec les membres de la distribution ou de l'équipe de production de The Avengers?

Je suis toujours en contact avec Jerry Weintraub.

8 - Pensez-vous qu’une nouvelle production à la télévision ou au cinéma de The Avengers est encore possible? Si oui, qui verriez-vous dans les rôles principaux?

Pas de commentaire.

Retour à l'index

Retour au menu de la FAQ

Foire Aux Questions

Studio Canal

POLÉMIQUE

La communauté des fans est aujourd'hui très divisée ! Que penser du film ? Une minorité l'apprécie, une majorité le rejette. Nous avons choisi de prendre deux points de vue complètement différents afin d'exposer les arguments de chacun. À vous de faire le tri !

1.POUR : par Steed3003

2. CONTRE : par Estuaire44


1. POUR par Steed3003 le 11/07/2007

Dieu sait que le film a été critiqué ! Par qui ? Soit par des journalistes qui ne cessaient de le comparer à une série qu'ils connaissaient bien évidemment sur le bout des doigts alors qu'ils n'en avaient plus parler depuis plusieurs décennies et ne l'avaient certainement pas revue avant le visionnage, soit par des fans aux tendances holmésiennes qui considéraient la série comme aussi pure que la Vierge et méritant de figurer parmi les sept merveilles du monde, à cet égard monument historique et donc intouchable. Que d'excès dans tous les cas !

Heureusement quelques pontes français ont, contre vents et marées, défendu le film. Je pense notamment à Didier Liardet, dont on peut difficilement dire qu’il connaît mal la série, et Laure Sermini, présidente de Steed&Co, qui ont reconnu les différents points positifs du film. Je me range bien évidemment de leur côté.

Comme toutes les adaptations de séries TV au cinéma, Jeremiah Chechick a dû faire un grand écart digne de Jean Claude Van Damme dans Time Cop (vrai nanar pour le coup !) : contenter les fans originels de la série tout en faisant un film qui plairait à ceux qui la connaissaient peu, mal ou voire pas du tout. Problème : il a d’abord choisi de contenter les fans, qui, paradoxalement, ne lui ont pas montré beaucoup de gratitude. De son côté, le grand public s’est montré plutôt réfractaire à cet univers hermétique. Chechick a donc perdu sur tous les tableaux !

Chapeau Melon et Bottes de Cuir est une adaptation trop fidèle de la série. Le cahier des charges a été intégralement respecté : pas de figurants, pas de personnes de couleur, pas de notion temporelle, quasiment pas de sang, aucune vulgarité… Ce qui paraissait impensable pour un blockbuster de cette envergure a été fait ! Ce lourd cahier des charges, s’il était parfaitement adapté aux conditions de tournage de la série et à son époque, paraît bien désuet de nos jours. Et pourtant, Chechick a choisi de le conserver entièrement ; on ne peut que le féliciter pour cette décision.

Ensuite, l’esprit de la série n’est jamais trahi, à quelques détails près, il est vrai. Certains regrettent que Rhonda parle ou que Mère-Grand fume ! Comme je l’ai dit plus haut, la série a toujours été évolutive. Ce n’est pas étonnant que, adepte de spiritueux et de cigares, Mère-Grand soit devenu fumeur. Son obsession des macarons est plus surprenante ! Quant à Rhonda, pas le personnage le plus essentiel du Monde des Avengers nous en conviendrons, lui avoir rendu la parole relève de l’anecdotique, comme son rôle dans la série. Beaucoup ont parlé de la duplicité de Grand-Père comme digne du coup de Jim Phelps dans l’adaptation cinéma de Mission : Impossible. J’aimerais rappeler à ces détracteurs que ce personnage n’est apparu qu’une seule fois dans la série (Visage) et y apparaît extrêmement mystérieuse. Ce n’est pas le cas de Jim Phelps qui apparaît dans quasiment tous les épisodes de Mission : Impossible et qui est le patron charismatique de la bande. Les contours de Grand-Père n’ont jamais été bien définis dans la série et c’est une excellente idée de l’avoir intégrée au film pour l’approfondir.

Jeremiah Chechick a péché par excès de générosité. Il a voulu reprendre tous les éléments des épisodes les plus marquants de la série et les intégrer dans un film d’1h30. On retrouve dans le film énormément d’épisodes de la série : le village meurtrier à l’allure paisible (Le village de la mort), les robots (Les cybernautes, Le retour des cybernautes, Le dernier des cybernautes), les doubles (Un Steed de trop, Interférences, Mais qui est Steed ???, Visages), la maison piège (L’héritage diabolique), la fausse granny (Maille à partir avec les taties), les ours en peluche (Mr Teddy Bear), l’homme invisible (L’homme transparent, Les évadés du monastère), la mise en question de l’intégrité de Mrs Peel (Les aigles), les bulles de protection (Voyage sans retour)... Et, bien entendu, tout cela se clôt autour d’une bouteille de champagne ! Bref, pour affirmer que l’on ne retrouve pas la série dans le film, il faut soit être d’une mauvaise foi toute chiraquienne, soit ne pas connaître la série.

Tous les éléments de la série sont ainsi repris un à un, aucun n’est omis. Un respect de l’œuvre originale qui frise l’intégrisme. Bizarrement, les puristes ne s’en sont pas rendus compte et ont participé à la cabbale menée contre le film, ce qui l’a définitivement achevé dans l’opinion publique.

Tous ces éléments sont intégrés dans une intrigue très proche de Dans sept jours le déluge. L’intrigue en question suit de très près le schéma narratif le plus fréquent de la série : infiltration, découverte d’un magasin excentrique (un vendeur de temps ici), kidnapping, découverte du complot puis résolution finale et scène de clôture. Étiré sur 80 minutes, le scénario se voit forcé d’ajouter des éléments nouveaux, à défaut d’épaissir une intrigue plutôt mince, comme la trahison de Grand-Père ou l’attirance de Sir August de Wynter pour Emma Peel. Le personnage d’Alice, ponte du ministère et alliée de Mère-Grand, est aussi un type de personnage nouveau, jamais vu dans la série. Quelques incohérences subsistent dans l’intrigue : on ne comprend pas grand-chose à toute la partie centrée sur l’enlèvement de Mrs Peel par Sir August de Wynter, puis Grand-Père. Le rôle d’Alice n’est pas très clair non plus. Néanmoins, l’intrigue peu complexe se suit facilement.

La relation si particulière entre John Steed et Mrs Peel est, elle aussi, plutôt bien retranscrite à l’écran. On retrouve la rencontre à la pointe de l’épée (Voyage sans retour), le fameux gimmick We’re needed, les sous-entendus coquins, certes moins tordus que ceux de la série, les scènes de dialogue dans l’appartement (autour d’un jeu d’échecs notamment). Le film ne fait aucunement preuve de sentimentalisme inutile, conformément, une fois encore, à l’œuvre originale. Grave erreur néanmoins : il semble que Mrs Peel soit plus attirée par Steed que l’inverse, du moins celle-ci le montre-t-elle plus. Or, c’était à la base exactement l’inverse. Pour sa part, le fameux baiser échangé entre les deux agents est à prendre plus comme, encore une fois, un clin d’œil amical aux fans qu’une énième trahison de la série. L’interprétation, elle, laisse plus à désirer, nous y reviendrons.

Les dialogues du film sont plutôt réussis. Très proches de l’esprit de la série, dans cet humour pince-sans-rire et ce flegme so british ; certaines punch lines tombent toutefois à l’eau. Les références au thé deviennent aussi vite redondantes.

La mise en scène de Jeremiah Chechick est simple et élégante. Sans esbrouffe, à part trois scènes d’action parfaitement réglées, elle s’inspire énormément de la série. On saluera enfin le duel final à l’épée impeccablement réalisé et qui n’est pas sans rappeler celui du Fantôme du Château De’ath.

On a beaucoup accusé le film d’être une grosse machine US. Faux, la majorité de l’équipe technique est anglaise ! Le réalisateur est, pour sa part, canadien et le film a été tourné uniquement en Angleterre. Oui, c’est le grand studio Warner Bros qui a financé en majeure partie le film, comme pour des films bien de chez nous tels Un long dimanche de fiancailles, que l’on n'a jamais pourtant taxé de grosses productions US. Être financé par les États Unis, la série elle-même l’avait déjà été dans son temps pour ses deux saisons les plus populaires, cette critique n’a donc pas lieu d’être.

Autre critique récurrente : le film aurait été formaté pour plaire au grand public. Large hypocrisie encore une fois. De fait, l'adaptation d’une série populaire est formatée pour plaire à un large public. Si Mère-Grand est souvent revenu, c’est qu’il avait du succès auprès du public américain. Les courtes scènes humoristiques de conclusion étaient, elles, tournées pour que les spectateurs restent durant la coupure pub. Si des thèmes comme le fantastique ou la SF ont été intégrés à la série à l’époque, c’est bien parce qu’ils connaissaient alors un fort succès. La série n’a jamais été catégorisée d’auteur, même si des auteurs il y en avait et de quel talent, et à ma connaissance, Jean Luc Godard n’a jamais participé à la réalisation de la série. Une série populaire ne peut que devenir un film populaire. La série est toujours restée dans le pur divertissement, le film aussi. Tout simplement.

Beaucoup ont aussi reproché au film sa multitude d’effets spéciaux. Ce serait aussi oublier que la série en avait souvent un bon paquet, certes à la hauteur de ses moyens mais souvent réussis (Le vengeur volant, Mission très improbable…). Si les effets spéciaux étaient souvent plus limités dans la série, c’est tout simplement par contrainte financière et non par choix artistique. Le film ne fait que suivre la série avec les moyens actuels qu’offre le cinéma sans sombrer dans le "m’as-tu vu" excessif. À l’image de la série, les effets spéciaux sont au service de l’intrigue et non l’inverse. Ils sont réussis et, à l’heure du constant progrès technologique, ont résisté au temps. Enfin, au niveau de l’omniprésence de ces effets spéciaux, on reste tout de même loin de Star Wars !

Au-delà de ces effets spéciaux, les qualités techniques du film sont nombreuses. En effet, toute la crème du cinéma britannique a participé au film. Tout d’abord, la photographie de Roger Pratt au ton acier est splendide. On retrouve tout à fait la série dans les costumes d’Anthony Powell, avec une touche de modernité suffisante. Toutes les tenues de Mrs Peel sont fortement inspirées de celles portées par Diana Rigg auparavant. Les décors d’Anthony Powell capturent tout à fait l’esprit parfois surréaliste de la série. Fastueux et paradoxalement proches de l’esprit fauché de la série, ils sont une incontestable réussite. Le Londres mystifié et les superbes manoirs anglais répondent, eux aussi, présents dans le film.

Arrêtons-nous un instant sur la musique de Joel Mc Neely, injustement passée inaperçue lors de la sortie du film. Dire que le compositeur dépasse allègrement Laurie Johnson est un euphémisme. En effet, hormis bien évidemment le thème principal, ce dernier n’a rien composé de vraiment marquant pour la série. Le thème du générique du film, qui n’est pas un remix de la série, est un des meilleurs jamais entendus au cinéma. Avec ses accents de James Bond et de X Files, il est véritablement surprenant et nettement moins frivole que celui de la série, mais tout aussi réussi. Jonglant habilement avec des éléments électroniques et orchestraux, il apporte une saveur unique au film. La variété et la qualité des thèmes composés, qui pour une fois ne donnent pas l’impression d’avoir été entendus mille fois ailleurs, laissent pantois. Hormis le générique, la musique lors de l’attaque des abeilles mécaniques et celle de l’attaque finale des Avengers sont vite entêtantes. Ceux qui n’aiment pas le film devraient au moins en acheter la BO, c’est d’ailleurs l’avis de nombreux sites spécialisés. Enfin, le remix du thème de la série, plus spécifiquement celui de la saison 6, s’impose facilement comme le meilleur qui a été réalisé jusque-là.

Le plus gros défaut du film réside finalement dans son interprétation. Si les seconds rôles sont tous irréprochables, on ne peut en dire autant des rôles principaux. Ralph Fiennes fait une bien pâle imitation de Patrick Macnee. Mais qui d’autre que Macnee aurait pu jouer Steed ? Si, comme l’acteur aime souvent le répéter, "Steed est Macnee", Macnee est aussi Steed. L’acteur n’a cessé de faire évoluer le personnage en l’adaptant à sa propre personnalité, il l’avait Macneeisé. Impossible ensuite pour un acteur, et même le plus brillant, de se glisser dans la peau de Steed. Et c’est bien ce qu’il se produit ici. Ralph Fiennes est loin d’avoir la bonhomie et le charisme unique de Macnee. Il compose un Steed sec, sans âme. La différence d’âge du Steed/Fiennes par rapport au Steed/Macnee n’arrange pas les choses. Uma Thurman passe totalement à côté du personnage. À l’image de son travail pour Batman et Robin, elle est en roue libre. Elle est nettement moins excusable que Ralph Fiennes, car même si Diana Rigg avait marqué les esprits, son personnage était nettement moins vampirisé par l’interprète d’origine que celui de Steed. Enceinte à l’époque du tournage, elle affirme avoir fait le film dans un état second. À la vue de sa piètre composition, on n’en doute pas. De fait, l’alchimie entre les deux acteurs, élément phare du succès de la série, est quasi nulle durant tout le film. Tout apparaît forcé et superficiel.

Il aurait, à mon avis, fallu transmettre le flambeau à deux nouveaux personnages (ou reprendre des personnages à la popularité moindre) afin d’éviter de supporter l’aura écrasante de ces deux héros mythiques et de leur interprète respectif, forcément inégalables. Sean Connery se débrouille plutôt bien dans sa part. Son cabotinage habituel s’accorde à l’esprit Avengers. Il compose un méchant "cartoonesque" dans la droite lignée de ceux de la série. Et puis, délectable vengance pour les fans : après que les Avengers aient tant donné à James Bond, c’est finalement James Bond, et son interprète le plus légendaire, qui revient aux Avengers ! D’un point de vue professionnel, on pourra pour finir reprocher aux acteurs de n’avoir rien fait pour défendre le film en ne participant à aucune promotion.

EN BREF : Durant tout le film suintent un respect et un amour débordants et inévitablement paralysants de la série. Malgré une interprétation problématique et autres défauts notoires, "Chapeau Melon et Bottes de Cuir" est, sinon un film réussi, une adaptation ultra fidèle réservée aux fans. À voir comme un sympathique hommage friqué à la série !

Retour à l'index


2. CONTRE par Estuaire44 le 12/07/2007

La mystérieuse affaire du Style

Steed goes hunting the bear. Emma ends up finding her equal.

Comme la grande majorité des épisodes de la série, l’intérêt repose pour une bonne part sur la prestation de John Steed. Or on déchante très vite devant la version que nous en offre le pourtant habituellement talentueux Ralph Fiennes (La Liste de Schindler, Le Patient anglais). En effet celui-ci n’est absolument pas la personne qui convient pour ce rôle. Il apparaît beaucoup plus jeune que le Steed des années Emma Peel et n’a ni la carrure, ni la présence physique de Macnee, ce qui fausse tout le personnage. Ceci se trouve parfaitement symbolisé par la façon passablement ridicule dont il porte le chapeau melon : on a tout le temps l’impression qu’il va lui glisser sur le visage ! De nombreux fans l’ont surnommé Stan Laurel, comment leur donner tort ? La disparition du brio insurpassable de Macnee se retrouve également dans la manière d’utiliser le parapluie, les savantes figures s’étant volatilisées.

Mais, au-delà de l’apparence, c’est surtout sa manière d’interpréter l’épée du Ministère qui détonne singulièrement. Au lieu du Steed alerte, resplendissant d’énergie, de fantaisie et d’humour que nous aimons tant, nous avons droit à un individu sentencieux, débitant ses phrases d’un ton monocorde au possible, gentillet et presque benêt face à Mrs Peel. Cela apparaît avec éclat lors de la séance imposée de la fausse identité de Steed, quand celui-ci se fait passer pour un cultivateur de roses. Là où Macnee nous aurait offert un festival, ici on aboutit à une conversation morne et ennuyeuse, sans éclat. Quelle déception !

Le dévoiement des personnages s’avère aussi évident en ce qui concerne l’Emma Peel incarnée d’une manière très improbable par Uma Thurman, que l’on a connue plus inspirée (Pulp fiction, Bienvenue à Gattaca). On lui a beaucoup reproché d’être Américaine, je pense que ce n’est pas un problème. Son accent, qu’elle a travaillé très professionnellement, ne heurte pas. Linda Thorson était bien canadienne... Surtout il y a beaucoup plus grave. Le film se permet ainsi de transformer certains des aspects fondamentaux du personnage, qui n’est plus une chevalière d’industrie mais une scientifique, comme son mari se trouve désormais être… un agent du Ministère ! Un tel travestissement marque non seulement un bel irrespect de l’œuvre, mais de plus s’avère totalement inutile ! Quel intérêt d’ailleurs de perdre du temps en se faisant rencontrer pour la première fois Steed et Mrs Peel?

Surtout, Thurman interprète Emma Peel d'une manière totalement fantasque, très éloignée de la parfaite maîtrise de soi en toutes circonstances de Diana Rigg. La retrouver en camisole de force est finalement plus une confirmation qu'autre chose. Uma surjoue en permanence, le personnage en devient particulièrement méconnaissable ! À l'élégance raffinée de la série succède un catalogue de tenues criardes du dernier mauvais goût. La perruque rousse vulgaire, tranchant avec la magnifique chevelure délicatement auburn de Diana, achève de conférer une dimension clownesque à celle qui fut jadis une si talentueuse amatrice. On atteint un summum quand on s'aperçoit que Mrs Peel ne conduit pas une Lotus Elan mais une Jaguar. Le visionnaire réalisateur explique qu'il a trouvé que la Lotus avait pris un coup de vieux tandis que la Jaguar l'avait toujours fait rêver... Quelle désinvolture et quel mépris ! Le fameux clone est exécuté avec la rapidité qu'il mérite, après avoir beaucoup promis pour rien.

Avec un Steed ayant perdu son âme et une Mrs Peel n'ayant plus rien à voir avec son illustre devancière, il ne faut pas s'étonner de voir leur relation dérailler dans le grand n'importe quoi.

Cela débute très fort avec un Steed recevant Mrs Peel intégralement nu dans son sauna… Un sommet du grotesque ! Il s’ensuit une succession de dialogues ineptes, assortis de « mots d’esprits » navrants puis d’une romance à l’eau de rose tout à fait déplacée que ne désavoueraient pas les éditions Casanova Ink ! Le processus se trouve parachevé par la fameuse scène du baiser qui termine de détruire le duo unique aux subtils non-dits qui caractérisait si formidablement la série. On suggérait finement, ici on exhibe.

Cette relation réduite à un marivaudage bas de gamme se trouve encore davantage minée par le manque évident d’empathie entre les comédiens, à des années-lumière du lien très fort unissant Macnee et Rigg et illuminant chacune de leurs apparitions communes à l’écran. Cela paraît particulièrement évident dans la scène du duel, où ne transparaît absolument pas l’atmosphère électrique et enthousiasmante de celle de Voyage sans retour. À titre personnel c’est d’ailleurs à cet instant que j’ai définitivement cessé d’espérer quoique ce soit de ce fiasco !

On n’a sincèrement aucune envie de s’en prendre à un aussi formidable acteur que Mr Sean Connery, qui nous a apporté tant de grands moments par le passé, mais il faut bien se résoudre à constater qu’il met son beau talent au service d’un personnage terriblement grandiloquent. Sir August de Wynter caricature à l’excès toutes les facettes des fameux Diabolical Masterminds. Ici tout est outré et l’équilibre délicat qui séparait ces merveilleux personnages du ridicule s’en trouve rompu. Ses dialogues avec Mrs Peel sont particulièrement consternants. D’autre part, que penser de ce génie du mal qui dispose de tout un gang et qui se retrouve sans protection (à part un mauvais clown) lors du grand soir ? La scène où Steed se fait cerner par le dit gang fait penser à un passage équivalent dans l’Économe et le sens de l’histoire où Steed se voit entouré par des étudiants agressifs. Tout en demeurant parfaitement maître de soi, Macnee parvient à y insuffler une tension désespérément manquante ici. Enfin ce n’est pas faire injure à Connery d’estimer qu’il n’a plus vraiment l’âge pour effectuer un adversaire crédible durant les combats contre Steed… Devant le peu de crédibilité de ces scènes, avec un peu de mauvais esprit, on en vient à regretter un clin d’œil, avec des cascadeurs particulièrement apparents. Au moins cela nous aurait fait rire un peu, ce qui n’eut pas été du luxe.

Ici, plus que la colère éprouvée ailleurs, c’est davantage de la tristesse que l’on ressent à constater que ce grand comédien ne parvient pas à trouver les rôles qu’il mériterait au soir de sa carrière, à l’instar d’un Christopher Lee. Il viendrait d’ailleurs de renoncer au prochain Indiana Jones, mais c’est une autre histoire…

Autre grand comédien d’expérience « apparaissant » dans ce film : Patrick Macnee lui même ! Enfin, apparaître est un grand mot, car le très brillant Chechik a eu l’idée géniale d’en faire un homme invisible ! Disposer d’un comédien aussi formidable que Macnee (et de son incomparable expérience concernant les Avengers) pour ne même pas le montrer à l’écran laisse rêveur… Notons d’ailleurs qu’avec sa seule voix Patrick parvient à insuffler plus de vie et d’énergie à son personnage que l’emprunté Fiennes. Une belle démonstration, qui nous réchauffe un peu le cœur dans le vide sidéral qu’est ce film. Félicitations, Mr Macnee ! Ce dernier parlera ensuite avec lucidité du film, lançant avec sa verve coutumière : It was a terrible flop, thank God ! On lui a reproché ces critiques après avoir accepté le rôle, mais comment aurait-il pu refuser à ses fans cette participation, d’autant que sur le papier le projet pouvait sembler séduisant !

Les auteurs du film ont l'esprit large et c'est avec générosité qu'ils déversent également leur dissolvant sur les personnages secondaires.

Le premier ciblé reste bien entendu Mère-Grand, apparaissant sous le soleil de Chechik comme un personnage singulièrement effacé, fumeur compulsif de cigarettes miteuses, tel le Pinaud de San-Antonio. Il ne bénéficie absolument pas du charisme ni de la flamboyante fantaisie du personnage campé avec brio par Patrick Newell. Ses savoureuses colères se voient remplacées par les grimaces particulièrement crispantes de Jim Broadbent. De plus son QG se trouve réduit à un lugubre bunker mal éclairé, loin des sublimes décors que nous connaissons. Il est vrai que nous avons droit au fameux bus londonien mais, alors qu’il s’agissait jadis d’un bus authentique, nous nous trouvons ici devant un engin bardé d’écrans informatiques faisant bip-bip. On passe décidemment d’une élégante excentricité toute britannique à une grosse machine américaine.

Ce triste Mother se voit également affublé d'une Rhonda qui parle ! Le film détruit ainsi, par facilité scénaristique, la grande originalité de ce personnage sympathique, et du même coup l'accumulation de handicaps à la tête du Ministère, qui contribuait activement à sa délicieuse excentricité. Vraiment, ces gens n'ont rien compris à l'esprit de la série !

Le sommet est tout de même atteint avec Father, dont l’on conserve la cécité (cala se serait vu sinon…) pour sacrifier en totalité la dignité et l’assurance tranquille dont Iris Russell dote avec talent le personnage dans Le visage. Bien évidemment Father est un traître, dans la grande lignée de Jim Phelps… Elle devient l’instrument servile de Sir August par l’amour de midinette qu’elle lui porte, il y a ainsi comme une caricature de Vénus Smith chez Father, ce qui est tout de même un comble.

Le personnage d'Alice semble par contre assez amusant. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il aurait pu être joué avec profit par Linda Thorson !

Si tant de comédiens habituellement talentueux commettent des prestations ainsi calamiteuses, c'est qu'évidemment la direction d'acteurs se révèle particulièrement défaillante, s'insérant parfaitement dans une réalisation multipliant les inepties.

Certes le codex de la série paraît à peu près respecté, mais il ne s'agit que d'un travail de production plus que de réalisation, finalement relativement aisé. Cela ne consiste qu'en un habillage purement cosmétique, servant principalement à justifier le titre et la bande-annonce attirant les gogos, toute cette affaire conservant un relent d'affairisme au moment où les reprises au cinéma des séries cultes sont à la mode. L'Art véritable réside dans la mise en scène de tous ces éléments, bien plus subtile et malaisée à développer. Il ne s'agit plus alors de copier mais de créer…

La toute première erreur, fondamentale, consiste à avoir situé l’intrigue dans les années 90, alors que les Avengers ne sont pas intemporels, ils s’insèrent dans l’écrin des sixties et en aucun cas ailleurs. Remarquons que la série a le génie de reconstituer l’ambiance unique de cette époque en évitant les références directes, alors que le film multiplie celles à la série sans parvenir en reconstituer l’esprit. La différence porte un nom : le talent. L’intrigue en elle-même n’est pas vraiment critiquable en soi, s’agissant de la reprise d’un classique, Dans sept jours le déluge. On aurait pu souhaiter une intrigue originale, mais après coup, la simple adaptation réussie d’un épisode nous aurait amplement contentés !

Le déferlement d’effets spéciaux, particulièrement pompiers et sans subtilité aucune, choque vraiment car totalement hors sujet. Les Avengers n’ont jamais eu besoin de tels procédés pour nous enthousiasmer, et quand ils y recourent c’est avec poésie et un grand sens du merveilleux (le plafond inversé du Vengeur masqué ou le décor géant d’Une mission très improbable). Le film illustre encore ici son obsession de montrer l’argent, avec une rare vulgarité. Rappelons que dans Dans sept jours le déluge, la tempête était illustrée par une simple pluie violente et surtout la forme d’un corps dans la boue (comme un petit bonhomme de pain d’épices !), dans un esprit exactement à l’opposé… Cette accumulation conduit cependant à un vibrant hommage aux capacités de reconstruction du peuple anglais, cas alors que Big Ben est détruite dans un effet à la Godzilla, on la voit reconstruite dès le lendemain dans la scène finale !

Les fameuses sphères nautiques sont un moyen d’aller encore plus loin dans la surenchère. Notons que l’eau demeure d’un calme serein au beau milieu d’une énorme tempête, permettant à la fine équipe d’effectuer tranquillement sa petite promenade. Avec un bien meilleur sens de l’étrange et une élégante économie de moyens, la scène d’ouverture d' Un voyage sans retour produisait un effet bien supérieur. On remarque aussi que Prospéro se trouve dans une île perdue au sein d’une tempête... Si c’est un clin d’œil à Shakespeare, il est bien vu, mais j’éprouve comme un doute…

Comme il faut bien choisir, retenons deux scènes se détachant au Panthéon du ridicule comme symbolisant le reste du film.

L’attaque des insectes robots paraît totalement hors de propos. Que deviennent les Avengers dans ce déferlement sans âme de technologie, sans humour ni esprit ? On voit ainsi Steed arracher une partie d’un robot pour s’en servir comme mitraillette, lui qui ne se sert jamais d’une arme à feu (sauf quand il s’en sert, il est vrai).

Le conseil des Bisounours, totalement grotesque, marque l’apogée du film. Là on ne comprend tout simplement plus comment fonctionne l’intellect visiblement torturé du réalisateur. Sans doute a-t-il voulu rajouter de l’excentricité à son film, il n’y apporte qu’un ridicule létal. Encore une fois il montre une totale incapacité à saisir l’esprit des Avengers… L’ours mécanique de Monsieur Nounours se parait d’une toute autre poésie et se justifiait par la personnalité de son auteur, ici rien de tout cela.

Précisons enfin que je ne ferais pas état des fameuses scènes coupées au montage. Je ne m'intéresse qu'à ce que les malheureux spectateurs ont effectivement payé pour voir, sans tirer de plans sur la comète à propos de séquences dont on ignore la valeur et la réelle portée.

Si l’on veut être juste il faut reconnaître que la scène labyrinthique faisant penser à L’héritage diabolique est assez réussie et qu’elle produit son petit effet. Mais, outre que par contraste elle fait ressortir l’intense nullité du reste, elle permet de bien saisir la différence existant entre une actrice douée comme Uma Thurman et le talent unique de Diana Rigg, tant les deux prestations ne se situent pas au même niveau. La scène où Steed tente de raconter un bobard à sa partenaire à propos d’une promenade est bien venue, on la retrouve régulièrement avec plaisir dans la série, tant elle illustre bien l’aspect florentin du personnage (par exemple au début d’Un petit déjeuner trop lourd). Celle de l’échiquier paraît également un peu moins plombée que les autres. Le film nous montre également quelques superbes vues de la campagne anglaise, comme les Avengers savaient si bien l’accomplir. Et… c’est à peu près tout ! Rideau !

EN BREF : "What past is prologue" déclamait Shakespeare dans "La Tempête". Il est ici bien oublié, tant le film assassine méthodiquement la série dont il est issu. Ce chef-d’œuvre retrouve toutefois la prééminence que Les Avengers occupaient en leur temps, s’imposant aisément comme le plus beau fleuron des trahisons de séries cultes au cinéma.

Retour à l'index

Retour au menu de la FAQ

Foire Aux Questions

Studio Canal

ANECDOTES

Saviez-vous qu'il existait deux autres films sur la série ? Que Diana Rigg avait été contactée pour participer dans le film ? Voici quelques-unes des meilleures anecdotes sur Chapeau Melon au cinéma par Steed3003 :

1. Que contiennent ces fameuses scènes coupées ?

2. Y a-t-il des erreurs (continuité, tournage.. ) dans le film ?

3. On m'a dit que Patrick Macnee jouait dans le film et pourtant je ne l'ai pas vu...

4. Justement, que vaut la VF ?

5. Je croyais avoir déja vu un film Chapeau Melon....

6. Diana Rigg n'a-t-elle jamais été contactée pour ce film ?

7.Par ailleurs, Diana Rigg a-t-elle vu le film ?

8. Peut-on retrouver les traces de certains épisodes de la série dans le film ?

9. Existent-ils des sites sur le film ?


1. Que contiennent ces fameuses scènes coupées ?

Le site IMDB.com les répertorie avec précision :

– Initialement, le film devait comporter une séquence d'ouverture avant le générique. Cette séquence montrait la mauvaise Mrs Peel en train d'infiltrer la base Prospero (des images que voit la vraie Mrs Peel au début du film dans la version finale). Dans cette séquence, Mrs Peel se rendait à la base dans une Jaguar bleue et s'arrêtait dans une cabine téléphonique rouge (on voit ce passage dans la bande-annonce) pour prononcer : "How now brown cow ?" [Comment va la vache brune ?]. Après avoir accédé à la base, elle tuait quelques scientifiques et membres du personnel de sécurité, et détruisait la base en la faisant exploser.

– La scène de Sir August de Wynter jouant de l'orgue devait, au départ, être montrée dans cette séquence. Tandis que la base explosait, celui-ci disait : "Que la fête commence !".

– Quand Emma Peel pénètre dans le club au début du film, celui qui lui interdisait d'entrer devait continuer jusqu'à un tel point qu'elle le fasse valdinguer jusqu'en bas des escaliers par un mouvement de karaté. – Une autre scène montrait Sir August de Wynter, habillé en nounours, découpant le visage d'un scientifique, au son d'une musique classique, tandis qu'il cherchait à découvrir plus d'informations sur le projet Prospero.

– La première rencontre entre Steed et Mrs Peel devait être plus longue. On pouvait la voir marcher le long des couloirs, avant qu'elle n'atteigne finalement le sauna. Le dialogue était plus long et n'était pas post-synchronisé (c'est-à-dire que les acteurs doublent leurs propres dialogues, pour des raisons diverses, en post-production), alors qu'il le fut dans la version finale.

– Une explication plus cohérente sur l'explosion de la Jaguar de Mrs Peel après l'attaque des abeilles mécaniques était aussi prévue. – Mrs Peel se laisse tomber dans les bras de De Wynter alors qu'il l'escorte dans sa chambre. Il ne se sépare pas d'elle et la soutient jusqu'au lit.

– Une fois installée dans le lit, Mrs Peel devait voir sa fermeture Éclair légèrement plus abaissée par De Wynter.

– Plus de plans de Peel et Steed marchant dans les couloirs de Wonderland Weather.

– Plus de plans de Mrs Peel dans sa cellule.

– Sir August de Wynter se rendant au conseil international des ministres en "Rolls Royce chasse-neige", alors que de terribles tempêtes de neige s'abattent sur tout le pays.

– Plus de plans de Mère-Grand expliquant la destruction mondiale que la machine de De Wynter va entraîner.

– Plus de scènes avec Steed et Mrs Peel dans les quartiers généraux de De Wynter, après qu'ils y aient accédé par la cabine téléphonique.

– Un autre plan montrant Big Ben exploser, filmé de légèrement plus loin.

– Pendant le combat final entre Steed et De Wynter, ce dernier devait toucher Steed avec son épée plusieurs fois (ce qui explique que la chemise de Steed est mystérieusement coupée et entachée de sang dès le début du combat dans la version finale).

– Après l'enclenchement de l'autodestruction vers la fin du film, un compte à rebours commence alors que l'explosion approche. Quand l'explosion commence, le dôme d'argent – dans lequel Steed et Peel se trouvent – est montré en train d'exploser.

Si vous voulez lire en détail des scènes, consultez le scénario original du film, en VO bien entendu.

Retour à l'index

2. Y a-t-il des erreurs (continuité, tournage... ) dans le film ?

Le site erreursdefilms.com les répertorie :

– tournage (18e minute) : Emma Peel regarde le globe terrestre dans le jardin. On voit les lumières de tournage se refléter dessus.

– observation (22e minute) : De la neige tombe sur le visage et la veste de John Steed. Pourquoi ne fond-elle pas ?

– observation (43e minute) : Quand John Steed lance son parapluie, le ciel alterne entre nuageux et bleu.

– continuité (45e minute) : Emma Peel est enlevée, elle porte une combinaison rouge ; dans la cellule, la combinaison est brune.

Vu par Joris :

– continuité (69e minute) : Lorsque Steed et Emma quittent le repaire de Sir August et descendent les escaliers, Emma est d'abord en second, puis elle ouvre la marche dans le plan suivant.

Retour à l'index

3. On m'a dit que Patrick Macnee jouait dans le film et pourtant je ne l'ai pas vu...

Ne vous inquiétez pas, Patrick Macnee joue bien dans le film. Mais les producteurs ont eu la fausse bonne idée de lui faire interpréter le rôle d'un colonel... invisible ! Ce qui fait que (même si on reconnaît difficilement sa silhouette, on reconnaît parfaitement sa voix en VO) la private joke ne passe pas en VF : les auteurs de celle-ci n'ont pas rendu à Macnee la voix de Jean Berger (qui l'a doublé sur toute la série), comme vous pouvez le constater :

Voir la vidéo en VO

Voir la vidéo en VF

DVD disponible chez Warner Bros.

Retour à l'index

4. Justement, que vaut la VF ?

Il faut avouer que, contrairement à la série d'origine, elle se permet très peu d'écarts par rapport au texte original. Néanmoins, les voix sont franchement ratées : celle de Steed est niaise, tandis que celle de Mrs Peel est beaucoup trop grave. Seules les voix de De Wynter, Mère-Grand et Grand-Père sont réussies.

Retour à l'index

5. Je croyais avoir déjà vu un film Chapeau melon...

Deux cas se présentent :

Chapeau melon et bottes de cuir se rebiffent, sorti uniquement en France en 1968 et dont l'affiche mensongère promettait "Ce que la télévision ne pourra jamais vous montrer", n'était en fait constitué que de deux épisodes mis bout à bout : Le vengeur volant et Le retour des cybernautes (alors inédits à la télévision en France, ils ne furent diffusés qu'en 1973 ). Ce procédé, courant à l'époque (Amicalement Vôtre, Le Saint, Columbo, Cosmos 1999 en furent notamment les victimes) permettaient de remplir les salles à moindre frais. On ne peut ici parler d'un vrai film Chapeau melon et bottes de cuir. Plus d'infos grâce à cet article issu du fanzine Forgotten Silver.

– L'autre cas serait que vous ayez vu... un film X ! En effet, notre série est passée sous la moulinette des parodies de charme de nombreux films et séries qui étaient très courantes à la fin des années 1990. Je vous laisse trouver le jeu de mots lubrique (pas très original, seule une voyelle change) qui a été choisi pour titrer ce "film" (à noter que le titre VO est The rear arrangers). Le scénario est le suivant : « À deux jours d'une apparition de la reine à la BBC, un mystérieux rayon agissant sur les émetteurs de télévision inquiète Scotland Yard, Erma Peals et John Steep réussiront-ils à mettre la main sur l'inventeur fou de ce rayon de l'amour sans succomber aux charmes hallucinants de l'extase qu'il procure ? »… Les amateurs jugent ce film médiocre, comme quoi la série est inadaptable sur grand écran, et cela dans tous les genres ! La jaquette copie éhontément celle du DVD du film Avengers.

Un extrait (tout public évidemment) est disponible sur notre site !

Retour à l'index

6.Diana Rigg n'a-t-elle jamais été contactée pour ce film ?

Si, elle devait au départ interpréter le rôle d'Alice. Après son refus poli, les producteurs firent appel à la non moins talentueuse Eileen Atkins. À ce sujet, Diana Rigg a déclaré : "Cela aurait été trop... inapproprié". (source : Diana Rigg the biography).

Retour à l'index

7. Par ailleurs, Diana Rigg a-t-elle vu le film ?

Peu après la sortie du film, elle déclara au Sunday Times : "Non, je n'ai pas encore eu le temps de le voir. Il est sorti en salles juste avant que je démarre ma pièce, donc je n'ai pas eu le temps. Je pense que j'attendrai qu'il sorte en vidéo ; je préfèrerais le regarder seule. De plus, je serais trop embarassée d'être vue au cinéma. — Oh regardez !, diraient les spectateurs, c'est elle !". La suite n'est pas connue. (source : Diana Rigg the biography)

Retour à l'index

8. Peut-on retrouver les traces de certains épisodes de la série dans le film ?

Le scénario en lui-même fait déjà énormément penser à Dans sept jours le déluge (saison 4). Sinon, des scènes évoquent :
L'héritage diabolique (saison 4) : Mrs Peel piégée dans le décor en faux-semblants dans la maison de Sir August..
Voyage sans retour (saison 4) : le duel à l'épée entre nos deux agents au début de l'épisode."

À noter aussi que le cahier des charges qui officiait pour la série est ici aussi scrupuleusement respecté : quasiment pas de sang ni de vulgarité, pas de personnes de couleur, nos deux agents évoluent uniquement dans un monde opulent, pas de figurants.

Retour à l'index

9. . Existent-ils des sites sur le film ?

Deux :

Le site officiel (en anglais) : vous y trouverez de nombreuses informations. À noter, une introduction animée complètement à côté de la plaque !

The Avengers Movie : excellent site, peut-être un peu trop succinct, accompagné de surcroît par un forum uniquement dédié au film. À noter que ce site est à l'initiative d'une pétition pour la sortie d'un dvd director's cut.

Retour à l'index

©Steed3003

Retour au menu de la FAQ