Saison 7 3. Une force invisible (Clear and Present Danger) 4. Un problème enfantin (Child’s Play) 5. Un buzz foudroyant (Meme Is Murder) 6. De parfaits inconnus (Time of Our Lives) 7. Les Mystères de l'Ouest (Once Upon a Time in the West) 8. Chevalier blanc (Kill Switch) 9. Action ! (Last Action Hero) 10. Un Noël dans la mafia (Bad Santa) 13. Devant mes yeux (I, Witness) 14. Résurrection (Resurrection) 15. Règlement de comptes (Reckoning) 16. Planète hostile (The Wrong Stuff) 17. Le Flic de Hong Kong (Hong Kong Hustle) 18. Dans la ligne de mire (At Close Range) 19. L'Attaque du pitbull (Habeas Corpse) 21. Y a-t-il un enquêteur dans l'avion (In Plane Sight) Scénario : David Amann Réalisation : Rob Bowman Résumé : Après que la voiture de Castle ait été retrouvée en flammes, une vaste enquête est lancée pour le retrouver mais les éléments recueillis font douter les enquêteurs. Puis, soudain, Castle ressurgit ! Critique : David Amann démarre fort cette nouvelle saison ! Son scénario est dense, avec un départ extrêmement dynamique et nerveux, une relance surprenante à mi-épisode qui voit Richard Castle passer de victime à suspect, et un final doux-amer qui laisse de nombreuses questions en suspens. Stana Katic est particulièrement mise en valeur dans cet épisode et elle montre différents visages de Kate Beckett : policière tenace, femme amoureuse, femme au bord de la (et piquant une) crise de nerfs, femme qui doute. Un jeu fin et subtil, profondément émouvant et qui donne une vraie épaisseur humaine au scénario. Peu présent, Nathan Fillion apporte néanmoins sa pierre à la dernière partie. Son interprétation, inhabituellement sobre de Castle, apporte à la fois lui aussi une émotion vraie et une certaine ambiguïté sur la possible simulation de l’écrivain. Pour démarrer la saison, rien de plus efficace que de confier la réalisation à Rob Bowman. On n’est jamais déçu de son travail. Il donne une vraie intensité au démarrage de l’épisode quand il apparaît possible de retrouver vite le disparu et ne laisse jamais retomber le rythme. On appréciera aussi son travail sur les tons. La photographie est assombrie tout du long s’accordant avec la tonalité de l’histoire. Même les scènes à l’hôpital baignent dans une pâle lumière bleutée et absolument pas dans une large luminosité à laquelle on aurait pu s’attendre et qui aurait symbolisé la fin du cauchemar. Rien de tel donc ici. Anecdotes :
Scénario : Andrew W. Marlowe Réalisation : Alrick Riley Résumé : Pendant qu’il enquête avec Beckett sur la mort d’un fabriquant de jouet, Castle cherche à comprendre ce qui lui est arrivé durant les deux mois précédents. Critique : Scénario diabolique avec deux intrigues solides qui ne se montent pas sur les pieds, bien au contraire. En effet, en reprenant leurs enquêtes conjointes, Castle et Beckett cherchent à retrouver une « normalité » mais, en incluant cette autre enquête, à Montréal (où Castle se rendra réellement, contrairement à John Steed), c’est à un refus de ce retour souhaité que le spectateur assiste. Avec une précision sadique, le scénario nous pousse à vouloir savoir tout en proclamant que c’est la volonté de Castle que d’avoir voulu oublier ! Chacun de leur côté, Nathan Fillion et Stana Katic sont remarquables à jouer les émotions contradictoires de leurs personnages. Très touchant. Evidemment, la série va « oublier » ce fil rouge quelque temps. L’enquête du jour aligne les éléments les plus perturbants (un patron qui se grime, un chien, un appartement secret…) de manière presque ludique…jusqu’à un élément, découvert par Castle, qui va soudain faire le lien. Anecdotes :
3. UNE FORCE INVISIBLE Scénario : Chad Gomez Creazey et Dana Resnik Creasey Réalisation : Kate Woods Résumé : Un homme meurt violemment agressé dans son appartement par…une force invisible ! Critique : Le premier véritable épisode de la saison 7 reprend les fondamentaux de la série pour nous livrer un grand spectacle : enquête policière délirante, science et fiction mêlée, un duo complice et beaucoup d’humour. Les scénaristes connaissent suffisamment la série pour ne pas s’attarder sur le Diable (premier coupable envisagé par Castle !) mais c’est pour mieux nous envoyer…l’homme invisible ! Pour une fois, Kate Beckett est obligée d’admettre que « c’est bizarre » mais l’enquêtrice tenace qu’elle est n’est pas du genre à jeter la proie pour l’ombre quand bien même elle se fait agresser…par une force invisible !! La scène est spectaculaire, bien photographiée et très bien chorégraphiée : on y croit à cette force invisible ! Comme nous ne sommes pas dans Fringe, une solution « réaliste » sera proposée mais qui n’est pas moins inquiétante. Quelque fois, on se demande si en termes de maléfices, l’humanité n’est pas meilleure que le Diable. Le fil rouge de cet épisode concerne notre couple vedette qui essaye de renouer avec sa vie d’avant ; ce qui passe par des relations intimes. Excellente idée que d’avoir traité ce thème délicat mais sérieux avec humour et détachement. Anecdotes :
4. UN PROBLÈME ENFANTIN Scénario : Rob Hanning Réalisation : Rob Bowman Résumé : Un jeune Russe vendeur de glaces est retrouvé assassiné. L’enquête amène Castle et Beckett dans une école élémentaire car il y a eu un témoin, un enfant. Mais lequel ? Critique : Un épisode ludique, touchant quoique sans surprise. En effet, comment croire que Castle ne trouvera pas le témoin qu’il recherche ? De même, s’il est normal que Beckett suive des pistes « classiques », il est tout aussi évident qu’elle ne pourra qu’approcher la vérité et qu’il lui faudra ce témoignage si précieux. Cependant, l’épisode reste plaisant à suivre. Voir Nathan Fillion s’amuser comme un gosse au milieu de ces gamins est un pur bonheur. C’est drôle et l’inventivité de Castle est sans limite même si les mioches lui ont font voir de toutes les couleurs ! L’échange entre l’écrivain et l’institutrice est un beau moment d’échanges. Dernier élément, l’inversion des rôles entre Alexis et son père est une façon comique de parler du trauma que fut la disparition inexpliquée de Richard. L’humour ne fait pas disparaître la douleur mais ça aide à la supporter. Anecdotes :
5. UN BUZZ FOUDROYANT Scénario : Jim Adler Réalisation : Bill Roe Résumé : Castle et Beckett enquêtent sur la mort d’une influenceuse sur un réseau social et se confrontent à un meurtrier 2.0. Critique : Après avoir vu cet épisode, le spectateur y réfléchira à deux fois avant de poster quoi que ce soit sur n’importe quel réseau social (celui de l’épisode est fictif mais renvoie à tous ceux qui existent réellement) ainsi qu’avant de louer son appartement. Si le terme « influenceuse » n’est pas prononcé ici (en VF), c’est qu’en 2016, il n’existait pas ! La première victime donnait son avis sur n’importe quoi en faisant de l’humour ; c’est devenu un métier quatre ans plus tard ! L’enthousiasme du geek qu’est Richard Castle montre que le phénomène des réseaux sociaux était encore tout nouveau mais, avec lucidité, Jim Adler en montre toute la dangerosité et la perversité et encore les patrons du réseau sont ici coopératifs ! Ce n’est pas Mark Zuckerberg qui aurait levé le petit doigt pour aider la police : pas assez rentable. Le jeu de piste avec les photos fait penser à un épisode de NCIS (6-6) donc daté de 2009. Les joies d’internet et les jeux pervers entre des psychopathes et la police débutaient. Entre ces deux dates, Internet s’est développé de manière exponentielle avec de nouveaux usages, créant de nouveaux besoins. Castle veut faire de la publicité et c’est bien le fond de commerce de tant de « stars » de ces nouveaux écrans. On écoutera avec attention la diatribe cinglante et acide de Beckett contre les réseaux sociaux toujours valable. De même que l’identité du meurtrier et ses motivations sont à la fois simples à comprendre d’un point de vue psychologique mais prennent une autre allure à la lumière de ces nouveaux médias. Un épisode utile qui questionne le Web, ses usages mais aussi et surtout ses utilisateurs. Anecdotes :
6. DE PARFAITS INCONNUS Scénario : Terri Edda Miller Réalisation : Paul Holahan Résumé : Alors qu’il se trouve avec Beckett sur une affaire, Richard Castle est assommé et se réveille dans un monde où Beckett ne le connaît pas ! Critique : Un épisode astucieux, plein de malice et d’humour mais aussi de tendresse. Il faut aimer ses personnages pour leur écrire une si belle et intéressante histoire. Castle est-il réellement passé dans une autre dimension ? Cette question absconse, sauf ici, n’aura évidemment jamais de réponse. Les « réalistes » diront qu’il s’est tout simplement assommé dans le hangar et que sa riche imagination a tout brodé à partir de l’artefact inca. Les « rêveurs » objecteront que c’est tout de même curieux que Castle se retrouve séparé de Beckett alors que le matin même, ils avaient ri du fait qu’ils étaient « néfastes » l’un pour l’autre. L’habileté de la scénariste consiste également à projeter Castle dans la même enquête que celle du « monde réel » (c’était aussi techniquement plus simple !) ; ce qui, du coup, lui permet de stupéfier la police avec ses connaissances de l’affaire. L’incrustation de Castle dans le travail de la police malgré les efforts (de moins en moins fermes) de la Beckett alternative pour l’en exclure donnent des scènes très drôles. Tout comme son déphasage entre ce qu’il croit être vrai et ce qu’il vit avait permis à Nathan Fillion de montrer un Castle totalement perdu, poussant un véritable cri du cœur quand il se fait jeter. Avec la scène où il parle avec Alexis (dans un monde ou dans un autre, la complicité Nathan Fillion/Molly C. Quinn, superbe en brune, est totale), ce sont des moments très touchants. Drame, humour, tendresse, amour : cet épisode joue sur la gamme complète et touche au cœur. Anecdotes :
7. LES MYSTÈRES DE L'OUEST Scénario : Terence Paul Winter Réalisation : Alrick Riley Résumé : Une jeune femme meurt empoisonnée alors qu’elle revenait d’un ranch en Arizona où des touristes vivent comme au temps du Far West. Castle et Beckett s’y rendent sous la couverture d’une lune de miel. Critique : Un épisode thématique ludique et bien mené quoique sans réelle surprise. On y passe en revue les éléments folkloriques du western mais ce n’est justement que du folklore. La progression de l’enquête est bien trop linéaire pour intéresser vraiment ; heureusement que l’humour est, lui, bien présent. L’enthousiasme (et la maladresse) de Castle fait sourire de bout en bout tant Nathan Fillion y met de l’énergie. La soirée romantique qui tourne au fiasco est aussi une scène drolatique. L’intrigue secondaire est bien plus intéressante. Consternés de ne pas avoir été invité au mariage de leurs amis, Ryan et Esposito font la gueule et vont se plaindre tout du long…jusqu’à ce que Gates ne les remette doucement mais fermement en place ! Anecdotes :
8. CHEVALIER BLANC Scénario : David Amann Réalisation : Jeannot Swarcz Résumé : Alors que la police enquête sur la mort d’un contrôleur financier fédéral, Esposito, qui suivait un suspect, se retrouve piégé au milieu d’une prise d’otages dans le métro. Critique : Un épisode très efficace qui renouvelle plutôt bien la figure imposée du flic pris en otage dans un endroit clos. David Amann équilibre son récit entre les scènes dans le métro de plus en plus tendues (bonne réalisation du vétéran Jeannot Swarcz) et l’enquête de Castle, Beckett et Ryan. Ce faisant, le scénariste parvient à donner plus de temps de jeu à Jon Huertas, impeccable sans sacrifier notre couple vedette. Il réserve aussi un peu de temps à l’humour mais au début et à la fin de l’épisode, pour ne pas affadir son propos. La méthode pour réussir l’enquête est simple mais il est bon de le rappeler : toujours partir de la victime. Lorsque Castle et Beckett sont bloqués sur le cas de Jared Stone, ils font marche arrière pour reprendre l’enquête initiale ; ce qui permet à David Amann de nous infliger une ultime relance, qui fait encore plus sens en 2020, puisqu’il parle d’une épidémie ! Anecdotes : Au début de l’épisode, alors que Beckett et Castle approchent de la scène du crime, ils se comparent à d’autres couples d’enquêteurs, et Beckett commente que Castle « lui rappelle toujours » Hooch de Turner et Hooch (1989). Elle fait d’abord une comparaison entre les deux dans 1-10. Les coordonnées géographiques fournies dans cet épisode (40,675928, -74,043152) correspondent en fait à un emplacement dans la rivière Hudson, juste au sud de la Statue de la Liberté. Will Rothhaar/Jared Stone : acteur américain, vu dans les séries Docteur Quinn, femme médecin (1995), JAG (1995, 1997, 1998), Buffy contre les vampires (1997), Urgences (2001), Les Experts (2004, 2010), Esprits criminels (2005), Ghost whisperer (2009), Les Experts : Miami (2011), Les Experts : Manhattan (2012), Grimm (2014-2015). Jessica Camacho/Marisa Aragon : actrice américaine, vue dans les séries Dexter (2010), Nikita (2013), NCIS : Los Angeles (2014), Sleepy Hollow (2015-2016), Flash (2017-2018), Watchmen (2019). Absence de Susan Sullivan et Molly C. Quinn. 9. ACTION ! Scénario : Christine Roum Réalisation : Paul Holahan Résumé : Castle et Beckett enquêtent sur le meurtre d’un acteur autrefois célèbre dans une saga de films d’action dont Castle était grand fan. Critique : Dans le lot des très bons épisodes de la série, il y a ceux qui se moquent d’autres genres. Il manquait le film d’action et c’est pas mal du tout. Quand il joue Castle fan, Nathan Fillion est habité par une folie douce contagieuse qui fait rire à tout coup. Lorsque son personnage est invité à sortir avec ses acteurs fétiches, c’est même carrément l’extase qu’il nous joue ! Le clou de l’épisode, c’est évidemment cette véritable opération commando avec de vraies morceaux d’humour à l’intérieur !! Christine Roum enveloppe son propos avec une enquête policière solide quoique classique et veut trop en faire avec le mobile du meurtre et, du coup, l’assassin est moyennement convainquant. Un point sonne juste toutefois : tous les personnages de l’épisode sont d’anciens acteurs voulant relancer leurs carrières en rejouant les personnages qui les ont rendus célèbres. C’était déjà le thème de « Pas de bol, y’a école » la saison précédente (6-3) mais c‘est un fait que la Renommée est une divinité capricieuse. Anecdotes :
10. UN NOËL DANS LA MAFIA Scénario : Chad Murray Creasey et Dara Resnik Creasey Réalisation : Bill Roe Résumé : Alors que les preuves accusent le bras droit du mafieux Dino Scarpella, ce dernier demande à Castle d’enquêter pour lui et en fait un « membre honoraire » de la Mafia ! Critique : Faire rire avec la Mafia, c’est osé et utiliser la vieille ficelle de Roméo et Juliette, c’est facile ; l’un dans l’autre, on a un épisode de bonne facture. L’enquête est solide et c’est un de ces épisodes où le sujet est réellement important. Le segment secondaire sur Lanie et Esposito confrontés aux parents de cette dernière est amusant mais n’est que cela. Tout comme le coup du poème de Noël dont on n’avait jamais entendu parler dans la famille Castle depuis six ans. Tout le sel de l’intrigue est dans cette enquête de Richard Castle adoubé par le parrain Scarpella auquel Paul Ben-Victor apporte une indéniable épaisseur, une réalité très convaincante. L’acteur fait sourire et fait peur dans la même scène avec une belle efficacité. Avec ironie, on peut donc dire que c’est grâce à la Mafia que la police résout l’enquête ! Seulement, on ne dîne pas avec le Diable même avec une longue cuillère sans qu’il y est des conséquences. Anecdotes :
11. CASTLE, DÉTECTIVE PRIVÉ Scénario : Rob Hanning Réalisation : Milan Cheylov Résumé : Alors qu’il est censé ne plus pouvoir travailler avec la police, Richard Castle se pointe sur la scène de crime de Beckett…comme détective privé ! Les deux époux vont alterner entre collaboration et rivalité. Critique : Richard « Sherlock » Castle, il fallait y penser ! Mais qui mieux qu’un détective pour enquêter avec ou contre la police ? Ce ne sont pas Magnum et Katsumoto qui diront le contraire ! Tout le sel de l’épisode est dans le parallélisme des enquêtes de Castle et de Beckett avec des croisements habiles car ils ne font pas plaqués. Le spectateur s’amuse de voir Ryan dit « Bébé Castle » faire dans le « bizarre » à la place de l’écrivain. Le ton est donné avec cette scène où Ryan et Esposito se demandent si leur ami ne serait pas capable de résoudre l’enquête avant eux. Autre grand moment, quand chacun des époux croit que l’autre sait quelque chose et essaye de le savoir. C’est vraiment très drôle. Le scénariste ajoute même un peu de tension quand il est évoqué que Castle pourrait être avec le tueur et ne le sait pas. Évidemment, on a Gates dans le rôle de la « méchante » voulant à tout prix écarter Castle mais en vain bien sûr ! Milan Cheylov orchestre ce pas de deux avec brio. Le tempo est excellent. L’épisode marque aussi une étape dans la série car le côté « détective » va avoir tendance à prendre le pas sur « l’écrivain ». Anecdotes :
12. L'AFFAIRE EST DANS LE SAC Scénario : Adam Frost Réalisation : Hanelle Culpepper Résumé : Pendant que Beckett enquête sur la mort d’une star de telenovelas, Castle recherche un sac à main d’une autre star de la même telenovelas. Critique : Après le côté amusant de l’épisode précédent, il fallait faire vivre ce concept de « Castle détective » tout en restant dans le concept de base de la série soit les enquêtes de Castle et Beckett. La solution trouvée ici est à la fois pratique, réaliste et amusante. Notons cependant que le scénariste a conscience du terrain miné sur lequel il s’avance : la première scène post-crime voit Beckett et Martha parler avec un peu de scepticisme de cette carrière de détective. La série avait eu l’occasion de se moquer des soaps (3- 18) ; elle s’attaque ici aux telenovelas, ces productions sud-américaines outrées de partout mais, en faisant d’Esposito, un fan inconditionnel, le scénario évite la descente en flammes et s’en moque à travers quelques « scènes » lorsque les policiers viennent aux studios. Mais la telenovelas fournit surtout le cadre car l’essentiel est ailleurs. Il est amusant de voir Castle faire du travail de terrain, lui qui n’en faisait jamais avec la police ! Tout comme de voir Ryan continuer à le singer ; ce qui lui vaut une remarque acide de Perlmutter. On pouvait avoir des doutes sur le sérieux de Castle en tant que détective et la remarque du voiturier à l’opéra est aussi à écouter avec attention, mais notre écrivain semble vraiment vouloir s’engager dans cette voie. Quand il fait son rapport à Sofia (des échanges savoureux avec Daya Vaidya qui est géniale en actrice de telenovelas en surjouant ce qu’il faut), Nathan Fillion montre un Castle impliqué, loin du personnage léger qu’il fut parfois. Et c’est grâce à lui que l’enquête est résolue. Castle Investigation est sur de bons rails ! Anecdotes :
13. DEVANT MES YEUX Scénario : Amanda Johns et Terence Paul Winter Réalisation : Thomas J. Wright Résumé : Éva Whitfield, une ancienne amie de Castle, le contacte pour qu’il enquête sur son mari, Cole, qu’elle soupçonne de la tromper. Mais quand Castle vient lui apporter ce qu’il a trouvé, il voit le corps ensanglanté d’Eva emmené par un tueur ! Critique : Quand un épisode de Castle s’ouvre sur le visage de Nathan Fillion, c’est le signe que cet épisode le mettra au centre de l’intrigue. Pleine réussite avec cet opus qui lorgne sur Hitchcock pour concocter une véritable matriochka criminelle. Le scénario multiplie les rebondissements et cela dès la séquence pré-générique puisque l’affaire confiée par Éva, qu’on pouvait croire le sujet principal, est conclue avant même que le générique ne retentisse : 9 minutes environ ! Castle semble trouver la solution en faisant référence au « maître du suspense » mais sa théorie explose dans la minute suivante ! Pourtant, la conviction que tout est trop net ne cessera de hanter l’écrivain-enquêteur et aboutira à la vérité. On est par contre moins surpris par la présence d’une maîtresse, d’un fait mystérieux dans le passé du mari, par le fait que rien ne semble corroborer les déclarations de Castle ni même la poursuite sans réseau au bout de laquelle le héros se fait simplement assommer. Cette fois, Thomas J. Wight a du travail devant lui (contrairement à 6-21) et concocte une mise en scène des plus intéressantes. Le réalisateur affectionne les scènes nocturnes et, cette fois encore, ouvre l’épisode par l’une d’elle. Cet éclairage bleuté mystérieux contraste violemment avec la lumière grise sinistre dans la maison des Whitfield. Aucune faute dans la photographie. Le rythme est constant et Nathan Fillion très bien mis en valeur. Beaucoup de plans sur son visage pour que l’acteur puisse montrer toute la gamme des émotions traversée par son personnage. Anecdotes : Brianna Brown/Éva Whitfield : actrice américaine, vue à la télévision dans Freaks & Geeks (1999-2000), Les Experts : Miami (2003), Monk (2006), Esprits criminels (2009), Hôpital Central (2010-2015), Homeland (2011), True Blood (2012), Devious Maids (2013-2015), NCIS : Nouvelle-Orléans (2016), Dynastie (2017-2018) et au cinéma dans En cloque, mode d’emploi (2007) Ivan Serguei/Cole Whitfield : acteur américain, vu à la télévision dans La vie à cinq (1996), Les repentis (1996-1998), Jack & Jill (1999-2001), Preuve à l’appui (2003-2004), Charmed (2005-2006), Les Experts : Miami (2008), Mentalist (2012), NCIS : Nouvelle-Orléans (2016), Beverly Hills : BH90210 (2019) et au cinéma dans Sexe et autres complications (1997), Le casse (2003), La rupture (2006). Absence de Molly C. Quinn, Susan Sullivan et Penny Johnson Jerald 14. RÉSURRECTION Scénario : David Amann Réalisation : Bill Roe Résumé : Le cadavre d’une jeune femme blonde remet Castle et Beckett face à leurs pires ennemis, Kelly Nieman et Jerry Tyson ! Critique : Plus qu’une enquête, c’est un duel entre deux duos. D’un côté, nos héros. De l’autre, leurs Némésis. La structure de l’épisode est plus celle d’un Columbo puisque le coupable est connu et que la question est : comment les héros vont-ils le prouver ? David Amann a bien pris la première leçon d’Andrew W. Marlowe : faire souffrir le spectateur à travers ce que le scénariste inflige à ses personnages. Pleine réussite ! Bill Roe joue sur des tons volontairement froids, principalement le bleu nuit comme à la clinique où travaille Nieman ou pour distinguer le passé du présent. Les décors ne sont pas plus chaleureux. Tout est fait pour plonger et maintenir le spectateur dans le froid et l’angoisse. Ajoutons que, par contraste avec la politesse froide remarquablement jouée par Annie Wersching, le seul à sourire chaleureusement, c’est Tyson à qui Michael Mosley prête une formidable confiance, une sérénité qui ne peut que provoquer symétriquement la tension dans le camp adverse. Anecdotes :
15. RÉGLEMENT DE COMPTES Scénario : Andrew W. Marlowe Réalisation : Rob Bowman Résumé : Beckett enlevée, Castle essaye de la retrouver mais Tyson et Newman semblent avoir tout prévu. Critique : Un des épisodes les plus noirs et les plus violents de la série toute entière. La photographie s’échappe rarement des tons bleus nuits (comme dans l’épisode précédent) et si l’on a une scène de jour en extérieure, elle est brève et prélude à une scène d’enfermement. La tension quitte rarement la scène car, en bon sadique qu’il est, Andrew W. Marlowe (qui boucle ici le cycle du « triple tueur ») joue davantage sur la psychologie. Castle reconstitue ainsi celle de Tyson dans un dialogue des plus brillants. Les scènes les plus fortes sont celles qui mettent à mal les nerfs des personnages, ceux de Castle en particulier (et du spectateur par la même occasion). Nathan Fillion est remarquable et parvient à faire ressortir tout le potentiel de noirceur de Richard Castle. La photographie bleue/noire est comme une métaphore du mental du personnage. Par une astuce brillante, c’est Gates qui replace l’écrivain sur la bonne voie en lui demandant de « retrouver l’histoire » de Jerry Tyson. C’est donc en étant romancier et non détective que Castle sort vainqueur. Rétrospectivement, cet épisode sonne comme un désaveu de l’angle scénaristique qui sera suivi dans la saison suivante. Anecdotes :
16. PLANÈTE HOSTILE Scénario : Terri Edda Miller Réalisation : Paul Holahan Résumé : Castle et Beckett enquêtent sur la mort d’un homme tué lors d’une simulation de mission sur Mars. Critique : Certains crimes mettent Richard Castle en joie et celui-ci est de ceux-là : « C’est un petit crime pour l’homme mais un grand mystère pour l’humanité » ! La base de l’histoire est assez simple (un meurtre en chambre close) et la mécanique connue (démontrer que l’impossible est possible) mais le scénario ne manque ni de rebondissements ni de fantaisie. En outre, les personnages des deux rivaux renvoient assez clairement à des personnalités réelles et, fidèle à elle-même, la série cite plusieurs références de pop-culture indissociables du voyage spatial. L’intrigue secondaire est franchement mineure mais Susan Sullivan tire tout le sel de sa prestation et on termine sur une note bien comique. Anecdotes :
17. LE FLIC DE HONG KONG Scénario : Chad Gomez Creasey Réalisation : Jann Turner Résumé : La mort d’un ancien détenu amène Castle, mais surtout Beckett, à collaborer avec l’inspecteur Zhang que Kate idéalise beaucoup. Critique : Si l’enquête de cet épisode est plutôt solide, quoiqu’un brin emberlificotée, le vrai sujet c’est le rapport entre Beckett et Zhang. Le spectateur doit se montrer un peu indulgent tant il paraît facile que Beckett gobe sans difficulté le côté « parfait » de l’enquêtrice. Certes, l’épisode commence en la montrant déstabilisée par la promotion d’un collègue ; ce qui la renvoie à un certain sentiment de stagnation. Tout cela est vrai mais le scénariste a eu la main un peu lourde sur le CV de Zhang. En revanche, bon choix que Linda Park qui insuffle une belle énergie à son personnage et qui se montre crédible lorsque la « super-flic » fend l’armure et montre ses failles. Il est appréciable également de montrer que, pour une fois, c’est Castle qui joue la « voix de la raison » en mettant sa moitié en garde contre tout risque d’idéalisation. La série réalise ici un beau portrait de femmes puissantes mais laisse tout de même Castle un peu de côté. Anecdotes : Le fait de décomposer le demi-kilo de cocaïne en plus petits montre de manière concluante « l’intention de distribuer » (ou de vendre), qui entraîne presque toujours une peine de prison beaucoup plus longue. Castle invente le « syndrome Patterson » pour parler de comparaison perdue d’avance. Mais si James Patterson signe « six best-sellers » contre un pour Castle, c’est qu’il travaille beaucoup avec des collaborateurs, comme sur Zoo, qui inspira la série, par exemple. Linda Park/inspecteur Zhang : actrice américano-coréenne, vue au cinéma dans Jurassic Park III (2001), Spectres (2004). Elle tourne surtout pour la télévision : Star Trek : Deep Space Nine (2001-2005), Women’s Murder Club (2007-2008), Crash (2009), NCIS (2012), Seal Team (2017), Harry Bosch (2017-2020), iZombie (2018) Absence de Molly C. Quinn, Tamala Jones et Susan Sullivan 18. DANS LA LIGNE DE MIRE Scénario : Jim Adler Réalisation : Bill Roe Résumé : Alors que, dans le cadre de son deuxième boulot d’agent de sécurité, Ryan doit protéger le député Lopez à une soirée, des coups de feu éclatent et une femme est tuée. Critique : Un bel épisode qui met en avant Kevin Ryan et, comme à chaque fois, Seamus Dever est absolument impeccable, montrant le sérieux, l’application mais aussi les doutes et la volonté de bien faire de son personnage. Ce boulot d’agent de sécurité, il ne le fait pas pour la frime mais pour soutenir financièrement sa famille et la famille est une donnée importante ici puisque son beau-frère (belle prestation de David Conrad) se trouve suspecté de meurtre. Si Ryan doute de sa culpabilité, il fait néanmoins son travail et la scène de confrontation entre les deux beaux-frères est tendue et nerveuse. Bill Roe, qui semble adorer les éclairages bleu nuit, réalise là une scène entre ombre chinoise et clair-obscur de belle facture. Le scénario est complexe comme il le faut. Comme de coutume, le premier suspect est innocent mais, voilà qu’il est un maillon de la chaîne et non juste un simple personnage placé là. Avec habileté, le scénariste place les doutes de Ryan à la moitié de l’épisode ; ils en constituent la première étape de la relance dramatique. Il est aussi intéressant d’entendre parler de « l’État policier » et des « vrais patriotes » ; l’épisode est pourtant antérieur à la présidence Trump. Preuve de la profondeur de tels discours dans la société américaine et dans plusieurs de ses classes sociales. Anecdotes :
19. L'ATTAQUE DU PITBULL Scénario : Ron Hanning Réalisation : Kate Woods Résumé : Un avocat spécialisé dans les dommages corporels individuels est retrouvé mort. En même temps qu’ils enquêtent, Castle et Beckett défient Ryan et Esposito pour le gala de la police. Critique : Un épisode des plus quelconque sauvé par ses interprètes et par l’humour largement présent. Pas de surprises et une réalisation des plus terne qui manque de rythme. En fait, la seule chose qui a un minimum d’intérêt dans cette histoire, c’est le nouveau pari entre les deux binômes mais, au final, c’est un « pschitt » même s’il nous aura un tant soit peu amusé et permis à Nathan Fillion et Stana Katic de monter leur talent pour dévoiler les émotions de leurs personnages. Anecdotes : Le titre original fait référence à « l’habeas corpus », l’ordonnance juridique qui exige qu’un prisonnier détenu soit traduit devant un tribunal pour déterminer s’il existe une autorité légale pour une telle détention. Meredith Monroe/Elise Resner : actrice américaine tournant principalement pour la télévision : Players, les maîtres du jeu (1998), Dawson (1998-2003), Docteur House (2005), Esprits criminels (16 épisodes, 2005-2013), Les experts (2006), Bones (2007), Californication (2008), NCIS (2010), NCIS : Los Angeles (2014), 13 reasons why (2018-2020) Brian McNamara/Mike Sampson : acteur américain surtout vu à la télévision : Savannah (1996), Newport Beach (2003), American Wiwes (2007-2013), NCIS : Nouvelle-Orléans (2016), Scorpion (2017) Scénario : David Amann Réalisation : Paul Holahan Résumé : Sujet à un rêve récurrent, Castle comprend qu’il revit des souvenirs de l’époque de sa disparition. Critique : A l’approche de la fin de saison, il était important de clore le chapitre de la disparition de Richard Castle. David Amann mène sa barque avec talent. Toute la première partie de l’épisode joue sur le fait que le « rêve » de l’écrivain fan de films d’action (et de Chuck Norris en prime) pourrait n’être que cela. Loin de minorer ce moment ou d’en faire un temps léger, le scénariste en fait un moment de tension et d’inquiétude, pour les proches de Castle (une scène entre Nathan Fillion et Molly C. Quinn est toujours une scène touchante et celle-ci n’y déroge pas) mais aussi pour le public qui peut craindre que son héros ne soit en train de perdre la boule et de se perdre par la même occasion. Heureusement qu’il y a un mort qui joue un double rôle : d’abord crédibiliser l’histoire de Castle et nous ramener sur les rives d’une série policière donc un univers plus rassurant pour le public. Admirons enfin efficacité de David Amann, bien soutenu par la réalisation dynamique et entraînante de Paul Holahan (le prologue qui alterne scènes de thérapie calmes et course poursuite est ultra efficace), qui, en moins de dix minutes, nous livre juste assez d’explications pour clore l’histoire et laisse assez de zones d’ombres pour faire perdurer une aura de mystère. Anecdotes :
21. Y A-T-IL UN ENQUÊTEUR DANS L'AVION Scénario : Dara Resnik Creasey Réalisation : Bill Roe Résumé : Alors qu’il se rend à Londres en avion avec Alexis, Richard Castle doit élucider un meurtre. Critique : Ah ! Les avions ! Merveilleux engins qui ont l’air d’avoir été inventé pour solliciter l’imagination des scénaristes ! Lost ou Fringe en ont fait leur point de départ, Manifest le cœur de son réacteur. Castle, tout comme Bones avant elle, y place une enquête criminelle. Malgré le danger et le côté macabre de la situation, il y a une dimension ludique dans cette recherche du tueur : un espace clos avec de multiples inconnus et les enquêteurs improvisés (Castle reçoit l’aide d’Alexis) doivent procéder à la fois par déduction (réalisation astucieuse d’une poudre à empreinte, découverte du deuxième téléphone de la victime) et par élimination (on retrouve la figure habituelle du premier suspect innocent). Pour réussir, notre écrivain favori aura l’appui à distance de la police de New York. Si Beckett découvre le mobile du crime, c’est l’imagination de Castle qui lui permet de subodorer qu’on essaye de le manipuler et c’est Alexis qui va désarmer l’assassin avec une tirade inspirée. Molly C. Quinn, toujours aussi complice avec Nathan Fillion, réussit une très belle prestation. Il est intéressant que la scénariste commence par tordre le cou à l’hypothèse première post-11 septembre avant de réussir habilement à faire glisser l’enquête vers quelque chose de plus trivial certes mais aussi de plus rassurant. Manière de dire que l’extraordinaire est plutôt rare mais que le banal, lui, est quotidien. Anecdotes :
22. LA MORT N'EST PAS UNE BLAGUE
Scénario : Terence Paul Winter Réalisation : Jeannot Szwarc Résumé : Le présentateur vedette de la plus grande émission comique des États-Unis est retrouvé assassiné. Critique : Hommage à l’émission Saturday Night Live, cet épisode est plus réussi que son prédécesseur qui voulait se moquer des talk-show (2-20) car il choisit justement l’option « hommage » plutôt que la satire. Un décor, quelques coulisses, quelques brins de sketches de-ci de-là et le décor justement est planté et permet à l’enquête de se déployer. On appréciera notamment le duo qui s’essaye à la parodie de...Castle et Beckett mais le spectateur ne saura jamais (c’est un gag récurrent de la série) comment Beckett se débrouille avec ses talons hauts ! Les relances dramatiques sont judicieusement placées et une dose dramatique est placée avec une affaire d’enlèvement qui va éclairer le meurtre. Castle joue un rôle déterminant dans la résolution du crime ; en remarquant des détails qui ramènent au show et en ne se satisfaisant pas de la conclusion offerte. Là, on retrouve un gimmick de scénariste comme dans l’épisode précédent mais cela sert à faire briller le personnage principal. L’arrestation donne lieu à une scène assez drôle qui est comme un hommage de la série...à elle-même. En intrigue mineure, la crainte de Martha face aux nouvelles formes de la critique alors qu’elle remonte sur scène à Broadway. Commencée avec une manie d’actrice drolatique, cette intrigue se poursuit avec une très belle scène entre Nathan Fillion et Susan Sullivan, tendre et savoureuse. Et se termine...au poste. Réalisé par un vétéran de la télévision, très alerte dans sa mise en scène, un épisode qui se suit avec plaisir. Anecdotes :
23. DANS LES BOIS Scénario : Andrew W. Marlowe et Terri Edda Miller Réalisation : Paul Holahan Résumé : Un crime commis dans des bois replonge Castle dans un terrifiant souvenir d’enfance qui est à la base de sa carrière de romancier. Critique : Il est permis de rêver : si la série s’était achevé sur cet épisode, elle aurait brillé plus encore qu’elle ne le fait. Tout concourait à en faire la conclusion naturelle : le crime qui replonge Castle dans son passé, dans une énigme qu’il n’a jamais pu résoudre et qui l’a poussé à en résoudre d’autres par la plume ; des perspectives d’évolution pour Beckett ; l’anniversaire des 10 ans de partenariat de Ryan et Esposito ; même les doutes de la police sur la véracité de ce que dit Richard Castle avant un complet revirement. Pour conclure, Andrew W. Marlowe et Terri Edda Miller ont choisi des tons sombres et Paul Holahan orchestre une mise en scène nerveuse, particulièrement tendue avec en point d’orgue l’interrogatoire que fait Castle d’un suspect et les réponses glaçantes de celui-ci. On se demande pendant presque cinq minutes si l’écrivain ne va pas exploser (on l’a vu faire avec Tyson). Le discours de Castle à sa remise de prix est magnifique : un superbe monologue récapitulatif, chaleureux ; conclusif. La série ne le sait pas encore mais elle est morte avec le clap de fin et c’est son fantôme, un spectre bien pâle, qui est revenu sur les écrans. Anecdotes :
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