Saison 6 2. Secret défense (Dreamworld) 3. Pas de bol, y a école ! (Need to Know) 4. Sa plus grande fan (Number One Fan) 5. L'avenir nous le dira (Time Will Tell) 6. Tout un symbole (Get a Clue) 7. Tel père, telle fille (Like Father, Like Daughter) 8. Le meurtre est éternel (A Murder Is Forever) 9. L'Élève et le Maître (Disciple) 10. Le Bon, la Brute et le Bébé (The Good, the Bad and the Baby) 13. La Rançon de la gloire (Limelight) 14. Habillée pour le cimetière (Dressed to Kill) 15. Bienvenue dans l'âge ingrat (Smells Like Teen Spirit) 17. Lazare (In the Belly of the Beast) 18. La Voie du ninja (The Way of the Ninja) 19. L'Agneau de Wall Street (The Greater Good) 20. Le Meurtre du samedi soir (That '70s Show) Scénario : Rob Hanning Réalisation : John Terlesky Résumé : Deux mois après avoir accepté la demande en mariage de Castle, Kate Beckett, qui fait ses classes au FBI à Washington, enquête sur un vol dans un immeuble sécurisé. Voulant lui faire plaisir, Richard Castle s’invite dans la capitale fédérale et se retrouve impliqué dans une affaire qui met la carrière de sa fiancée et sa vie à lui en danger. Critique : La saison ne pouvait pas mieux commencer qu’avec cet épisode qui met nos héros sur la corde raide ! Travailler au FBI est bien plus compliqué que pour la police de New York et la série a l’intelligence de ne pas plaisanter là-dessus. En partenaire et formatrice de Beckett, Lisa Eddelstein est on ne peut plus crédible et elle compose une Rachel McCord compréhensive certes mais d’un grand professionnalisme et d’un sérieux qui n’a rien de coincé. Stana Katic rend visible que Beckett n’a plus ses repères habituels et marche sur des œufs…tout en ayant gardé quelques-unes des qualités qui en faisaient un des meilleurs lieutenants de la Criminelle. Nos duettistes sont soumis à une double pression ; dans leur vie professionnelle (qu’ils ne peuvent plus partager) et dans leur vie privée (qu’ils ne partagent plus guère). Le « Caskett » est pressuré jusqu’au point de rupture. Très peu d’humour on s’en doute dans cette enquête de « sécurité nationale » mais Castle ne serait plus Castle si on n’en trouvait pas ! Nathan Fillion est juste grandiose dans la justesse qu’il met à jouer tant la naïveté de Castle croyant pouvoir faire comme avant en venant voir Beckett (et mentant à Ryan et Esposito qui le lui reprocheront gentiment) que la sidération légèrement exaspérée que lui inspire le nouveau petit ami d’Alexis. Il faut dire que le scénariste l’a habillé pour l’hiver ! Quand au final, il est très dur et inquiétant. Anecdotes :
2. SECRET DÉFENSE Scénario : David Grae Réalisation : Thomas J. Wright Résumé : Beckett a moins de 24 heures pour sauver Castle d’une mort par empoisonnement. Critique : Noir, nerveux et dense ; cet épisode, rythmé et bien filmé, est un régal à suivre. Le talent de Nathan Fillion et de Stana Katic fait le reste. L’histoire mêle habilement enquête policière et sujet militaire créant une spécificité « fédérale » crédible car bien différente de ce à quoi la série nous avait habitué. Avoir recruté Glenn Morshower dans le rôle du « ministre de la Défense » (les Américains disent plutôt « secrétaire à la Défense » ; il n’y a pas de « ministre » aux États-Unis) était une excellente idée car l’acteur est parfait dans ce rôle d’homme d’autorité. La progression de l’enquête suit une pente crescendo d’autant que la course contre la montre avec la vie du héros en jeu est un procédé narratif dont l’efficacité n’est plus à démontrer. Ce qui confère à l’épisode sa densité c’est surtout son côté émotionnel. Mourant, Castle cache son état à ses proches mais ne peut le masquer complètement. Sa sobriété inhabituelle alarme Martha (très juste composition de Susan Sullivan). Cette conversation est une séquence très émouvante grâce à Nathan Fillion. Elle fait suite à la scène où, avec une amertume inhabituelle, l’écrivain disait qu’à part le fait qu’il était mourant, il allait bien. C’est poignant. De son côté, Stana Katic, par le visage inhabituellement fermé de Beckett, montre mieux qu’avec un long discours larmoyant toute l’angoisse et la détermination de son personnage. Pour le détail, il est appréciable que les scénaristes des deux premiers épisodes n’aient pas sabré Ryan et Esposito. Même avec un rôle très mineur, ils sont là et c’est important. Anecdotes :
3. PAS DE BOL, Y A ÉCOLE ! Scénario : Elizabeth Beall Réalisation : Larry Shaw Résumé : De plus en plus exaspéré par le petit ami de sa fille, Richard Castle parvient à intégrer l’enquête de Ryan et Esposito sur la mort d’un comédien. Sauf que ce décès intéresse aussi les Fédéraux ! Critique : Comment intégrer le niveau fédéral avec une « simple » enquête de police ? Il faut le demander à Elizabeth Beall qui réussit une mayonnaise des plus improbables entre un comédien issu d’une sitcom ringarde mais adulée en Russie, un trafic d’armes, une comptabilité peut être faussée par un producteur pas des plus scrupuleux et on en passe ! Le plus cocasse, c’est qu’entre la police de New York désireuse de vérité et la CIA qui a d’autres objectifs, le FBI passe vraiment pour le dindon de la farce ! Le démarrage de l’épisode est tel qu’il aurait pu l’être si Beckett était toujours là. Il est amusant de voir comment Ryan et Esposito font mine de ne pas vouloir travailler avec Castle. Evidemment, un des deux flics était un fan de la série et Castle pas du tout mais cela fait tout le charme de ce show. Il y a des éléments concrets dans le scénario sur l’après ; sur comment cela peut se révéler difficile pour des acteurs qui, du jour au lendemain, ne sont plus rien. A ce titre, une des scènes finales est des plus poignantes par l’indéniable sincérité qu’elle recèle. Un des éléments les plus drôle de l’épisode tient dans la position un peu fausse de Castle. Il est le fiancé de Beckett mais aussi l’ami de Ryan et Esposito et le voir balancer entre ses loyautés contradictoires est réjouissant et Nathan Fillion y met une belle application ! C’est très bien vu de traiter cet aspect des choses sous l’angle de l’humour. C’est très Castle en somme ! Quant au final, on ne l’avait pas vu venir mais il ne devrait pas surprendre. Anecdotes :
4. SA PLUS GRANDE FAN Scénario : Terence Paul Winter Réalisation : John Terlesky Résumé : Le capitaine Gates convoque Castle pour qu’il discute avec une preneuse d’otages qui ne veut parler qu’à lui. Elle accepte que Beckett, au chômage, puisse participer à l’enquête. Critique : La trame est très classique mais l’originalité vient du mélange entre la classique prise d’otages avec héros dedans et meurtrier présumé demandant au héros de prouver son innocence. Efficace, le scénario entretient assez bien le mystère. Le scénario échappe à la prévisibilité en réussissant sa relance sur le passé de l’assassin présumé. Longtemps en huis clos, avec juste quelques saynètes avec la police pour aérer, la mise en scène est très réussie et la prestation sur la corde raide d’Alicia Lagano fait planer une menace latente sur Richard Castle. Mais, là où l’épisode est savoureux, outre sa délectable scène d’ouverture, c’est dans l’inversion des rôles puisque c’est Castle que Gates appelle et Beckett qui est une « consultante ». Une scène très drôle la voit donner par habitude un ordre à Ryan et Esposito. Dans un même mouvement, Seamus Dever et Jon Huertas pivotent vers Stana Katic : comment mieux faire comprendre à Beckett qu’ils n’ont pas d’ordres à recevoir ? Les deux acteurs sont impeccables dans l’expression faussement choquée de leurs personnages ! Le dernier élément qui rend cet épisode spécial, c’est quelque part qu’il est le premier épisode « classique » de cette nouvelle saison. La morale est que tout rentre dans l’ordre. Anecdotes :
5. L'AVENIR NOUS LE DIRA Scénario : Terri Edda Miller et Andrew W. Marlowe Réalisation : Rob Bowman Résumé : La mort d’une garante de caution amène Castle et Beckett à rencontre Simon Doyle qui prétend venir du futur et chercher à empêcher la mort d’un demi-milliard de personnes ! Critique : Du Castle de la plus belle eau ! Un pur délire mêlé à une enquête policière sérieuse. Le couple Miller/Marlowe, dont le cerveau commun doit être profondément torturé, parvient à écrire une intrigue où la science-fiction affleure tout le temps sans jamais être ni déterminante ni pouvoir être écarté sans réserve. Parfois, elle paraît même plus convaincante que l’explication rationnelle donnée. Le plausible fait office de vérité donc il y a une faible marge que la vérité soit ailleurs. Ou plutôt qu’elle vienne de plus tard. Le couple Beckett/Castle réagit comme on pouvait s’y attendre. Elle, effarée, mécontente et résignée (le premier interrogatoire de Simon est un morceau de bravoure où elle ne place presque pas un mot). Lui, heureux, intéressé, attentif. Et qui relance ! Hilarante est la scène où Doyle leur annonce leur futur commun et où ils ne tiquent pas sur le même élément. Le côté surréaliste de l’intrigue permet aussi d’enrober des morceaux plus durs (torture de la première victime) et de rendre moins terrifiant le décor de l’usine où les teintes rouges et or impriment une atmosphère menaçante. Rob Bowman imprime un rythme constant à cette intrigue délirante mais à laquelle il sait donner les moments lents qui la durcissent sans la dénaturer. Un tempo qui vaut aussi pour le segment mineur, le déménagement d’Alexis qui quitte le domicile familial pour emménager avec Pï ! Un cauchemar apocalyptique pour Castle père mais à qui sa fille rétorque avec dignité que c’est son avenir. Anecdotes :
6. TOUT UN SYMBOLE Scénario : Christime Roum Réalisation : Holly Dale Résumé : En enquêtant sur la mort d’une comptable passionné d’histoire, Castle et Beckett plongent dans un monde de symboles qui pourraient mener à un des plus grands trésors de l’histoire américaine. Critique : Qu’est-ce que l’on peut aimer Castle quand la série s’amuse à passer à la moulinette des éléments issus d’autres sources culturelles ; ici, l’ésotérisme. Si, en plus, le scénario se paye Dan Brown, alors c’est Byzance ! Toute la première partie de l’épisode, comme toujours, pose les bases d’un univers extraordinaire. Tous ces symboles, liés à l’histoire des États-Unis et à celle des francs-maçons (l’épisode rappelle très justement que beaucoup des Pères fondateurs de l’Union étaient des maçons), la présence de moines (plutôt rares en terre protestante), créent un halo mystique et mystérieux de la plus belle eau. Christine Roum maîtrise la progression de son intrigue. Tout comme elle ne perd jamais de vu qu’il s’agit d’une enquête criminelle. Tout s’explique mais il y a quand même eu crime donc quelque chose ne va pas quelque part. L’explication est très prosaïque et serait décevante si le voyage n’avait pas été si bien mené. La seconde partie s’appuie sur la première pour mener vers la résolution de l’énigme sans se contredire. En outre, on a de très beaux décors (le monastère, la crypte) qui réussissent à donner le côté étrange qui va bien tout en étant assez cliché pour ne pas nous faire perdre de vue que nous sommes dans Castle et non dans Supernatural ! Les méchants ne sont pas les mêmes ! L’intrigue secondaire met une nouvelle fois en valeur Alexis. Parce que Castle n’a pas réussi à dépasser le mépris qu’il ressent pour le compagnon de sa fille, celle-ci le rejette ! Dans une scène où Molly C. Quinn, bras croisés, campe une Alexis drapée dans sa dignité et sa colère, la jeune actrice fait ressentir la force de celle-ci par la froideur courtoise avec laquelle elle répond à la maladresse du père. Nathan Fillion a été formidable dans son Castle ravi de sa chasse au trésor mystérieux ; il le reste dans son Castle qui voit le sol se dérober sous ses pas. Anecdotes :
7. TEL PÈRE, TELLE FILLE Scénario : Marc Dube Réalisation : Paul Holahan Résumé : Pour prouver l’innocence d’un homme condamné à mort, Alexis, qui fait partie de son comité de révision, est contrainte de faire appel à son père pour lui demander son aide. Critique : Un épisode paradoxalement plein d’espoir alors que la noirceur est sans cesse sur le point de tout recouvrir mais n’y parvient jamais grâce à l’énergie des personnages. C’est un marronnier des séries policières que de devoir prouver l’innocence d’un condamné à mort (d’un prisonnier tout court) en un temps limité. La course contre la montre, on l’a vérifié maintes fois, est un procédé souvent très efficace. C’est le cas ici mais ça ne suffit pas. Tout d’abord, Marc Dube sait parfaitement relancer son scénario lorsque nécessaire. La durée des scènes est tout aussi parfaitement calibrée par Paul Holahan (un réalisateur très chevronné) pour qu’aucune ne dure plus que nécessaire. L’épisode varie également ses décors, ou plutôt varie sa luminosité, entre la prison très sombre mais où la photographie colle parfaitement à des personnes qui « broient du noir » et des extérieurs qui aèrent l’action. Le mouvement perpétuel des acteurs créent la dynamique dont ce type d’histoire, qui pourrait être très statique puisque les personnages doivent parler beaucoup pour échanger points de vues et informations, a besoin. Le choix de James Carpinello pour le personnage de Frank est très judicieux car l’ambiguïté de l’acteur crée un trouble chez le spectateur qui se demande tout d’abord si Alexis ne s’abuse pas et si son « innocent » ne serait en fait pas vraiment le coupable. En plus, le regard très intense de l’acteur lui donne une dureté tout juste adoucie par la présence féminine de la petite amie de Frank constamment présente. Le scénario parvient à intégrer nos amis policiers ainsi que Lanie dans l’intrigue sans effet abusif et à leur donner un rôle important. L’épisode atteint son dernier point par l’alchimie entre Molly C. Quinn et Nathan Fillion. Au début de l’épisode, la tension entre Alexis et Richard Castle est encore très forte et c’est la jeune fille qui a les répliques les plus dures et Nathan Fillion n’a pas trop de mal à montrer la maladresse mais aussi les bonnes intentions de son personnage. Autant qu’une innocence, c’est une relation familiale qui est à reconstruire (à construire pour Beckett qui a une interrogation très juste à ce sujet). C’est aussi le sujet du scénario et la réussite de Marc Dube est de mener de front les deux enjeux sans en sacrifier aucun. Le maître mot de cet épisode serait donc réhabilitation. Anecdotes :
8. LE MEURTRE EST ÉTERNEL Scénario : Dara Resnik Creasey et Chad Murray Creasney Réalisation : Bill Roe Résumé : L’enquête sur la mort d’Alice Clark, coach en développement amoureux des gens fortunés, amène Castle et Beckett à découvrir un diamant d’une perfection impossible. Critique : Un épisode de facture classique, sans réelle surprise mais bien mené. L’intrigue est astucieuse : commencer par le meurtre d’une personnalité aux connexions bien établies avec la haute société et enchaîner avec une histoire de diamant dont la perfection ne lui donne pas de prix mais aussi pose question. Comme relance, il fallait y penser. Parler des diamants légendaires et des « diamants de sang » relève de l’habillage conventionnel pour ce genre d’histoire. On ne sera pas non plus surpris que Ryan se montre perméable aux théories de la victime. Pour désamorcer ce que leur scénario aurait pu avoir de prévisible, Dara et Chad Creasey ont multiplié les éléments comme le gestionnaire de crise étouffant les scandales dont les confrontations avec Beckett sont des moments de tension (on pense évidemment à Olivia Pope de la série Scandal justement), l’attaque de Ryan et Esposito par des hommes armés (il y a peu de fusillade dans Castle donc elles se remarquent d’autant plus !), l’inusité perfection du diamant qui interroge l’expert (révélations en deux temps préservant la surprise), le côté scientifique qui donne un vernis de plausibilité à l’histoire. Tous ces éléments donnent du relief à l’intrigue. Dommage que la vérité tombe comme un cheveu dans la soupe de manière presque accidentelle. L’intrigue secondaire est très mineure mais bien reliée à l’histoire et elle apporte des saynètes d’humour qui allège l’histoire au bon moment. Anecdotes :
9. L'ÉLÈVE ET LE MAÎTRE Scénario : David Amann Réalisation : Rob Bowman Résumé : Toute l’équipe reçoit un choc violent lorsqu’une victime ressemblant à Lanie est retrouvée morte. Le malaise s’accroît lorsque la légiste s’aperçoit qu’elle a été copiée dans ses moindres détails. L’enquête amène à interroger Kelly Niemann, une plasticienne froide et à l’esprit acéré. Mais Castle pense qu’il y a quelqu’un d’autre, et bien pire. Critique : Si on croyait avoir déjà trouvé l’épisode « noir » de Castle, il faut réviser le jugement parce que celui-ci réussit à mettre la barre un cran plus haut. La sophistication des crimes, qui transforment des laissés pour compte en sosie de Lanie puis d’Esposito, avant de les faire disparaître d’une manière épouvantable, met mal à l’aise. Devant cette histoire aussi noire, que bien élaborée puisque les détails manquent, que le risque de manipulation est permanent puis la suggestion pas si folle que le Triple Tueur puisse être impliqué (alors qu’il est présumé mort mais tout ramène à lui. Est-ce un hommage ou un complot de sa part ?), Rob Bowman opte pour une photographie obscurcie et une prédilection pour les scènes nocturnes (la découverte des corps sur le port puis sur le bateau, l’arrestation d’un suspect) avec cet absolu contre-point que constitue le cabinet du docteur Niemann, bien éclairé lui mais bien éclairé à la lumière artificielle. Le blanc du décor ne fait que mieux ressortir le roux de la chevelure de Niemann. Annie Wersching est excellente dans ce rôle très ambigu. La scène d’interrogatoire entre elle et Stana Katic se fait dans une ambiance lourde où chaque mot est pesé. Le duel est à l’arme blanche, froid et acéré. En opposition, William Mapother campe une personnalité crapuleuse, joviale, souriante mais justement du sourire qui fait froid dans le dos. Le moment le plus fort est peut-être le désarroi de Lanie et d’Esposito à qui Tamala Jones et Jon Huertas donnent beaucoup de crédibilité. Mention spéciale à la première qui utilise à plein le temps de jeu qu’on lui donne. Si Lanie ne craque pas, elle chancelle. Et notre raison avec elle. Anecdotes :
10. LE BON, LA BRUTE ET LE BÉBÉ Scénario : Terri Edda Miller Réalisation : John Terlesky Résumé : Un homme s’écroule dans une église, blessé à mort. Il a un bébé dans les bras. Castle et Beckett doivent résoudre l’énigme de sa mort et de la disparition de cet enfant. Critique : C’est un classique des séries télés où un couple a la vedette : les héros doivent s’occuper d’un bébé. Dans ces cas-là, au moins un des deux n’a aucune expérience ni aucune appétence pour les enfants. Classique certes mais avec du classique, on a fait Versailles. L’histoire est bien menée entre le passé criminel de la victime qui paraissait avoir replongé, les indices qui paraissent sans lien entre eux et le mystère du braquage qui n’a pas eu lieu. Évidemment, le vrai intérêt de l’épisode c’est le bébé et le rapport entre nos héros et lui ainsi que leur propre approche de la question de la parentalité. Nathan Fillion nous fait bien rire avec le craquage complet de Castle tout en rendant compte de l’inquiétude de l’écrivain devant l’apparente réserve de sa compagne face au bébé. Évidemment que les services sociaux ne peuvent pas s’en occuper (même si la scène est bien écrite et évite le cliché de l’incompétence) ; les héros sont là pour ça ! L’enfant est également la source de gag entre ses pleurs à chaque fois que Ryan veut le prendre ou Lanie qui donne des informations tout en le berçant ! Pas d’intrigue secondaire mais une bonne blague de Castle qui lui revient en pleine figure ! Anecdotes :
11. TOUT FEU TOUT FLAMME Scénario : Andrew W. Marlowe et David Amann Réalisation : Paul Holahan Résumé : Alors qu’ils enquêtent sur la mort d’un pompier, Ryan et Esposito se retrouvent piégés dans un immeuble en flamme. Critique : Un épisode extrêmement fort où la tension et l’émotion coexistent et se renforcent l’une l’autre. La scène d’ouverture a fixé le cadre : tempo calme, musique douce, héros en grand danger. L’absence de tension dans la mise en scène de Paul Holahan décuple celle qui ressort du jeu et du décor (il est visible qu’un immeuble brûle derrière Beckett) : ce décalage crée l’angoisse. Avec son sadisme accoutumé, Andrew W. Marlowe, associé ici au talentueux David Amann, réussit à mêler une enquête pour meurtre commise sur le site d’un incendie criminel (il fallait y penser quand même !) dans un immeuble appartenant à un ancien mafieux (!) avec une enquête sur un incendiaire « fantôme » en générant une tension de plus en plus grande qui culmine dans l’enfermement de Ryan et d’Esposito dans un immeuble en flammes. Ajoutons que Jenny, l’épouse de Ryan, est sur le point d’accoucher (prestation toute en dignité et en émotion de Juliana Dever) et on a une situation très chargée en émotion. Il y a aussi une noirceur différente. L’interrogatoire du premier suspect, innocent bien que ce soit un ancien incendiaire, met sérieusement mal à l’aise par la suavité avec laquelle celui-ci parle du « fantôme ». Il parle d’un « artiste » et de la « musique de l’incendie » ; c’est d’autant plus atroce que ça sonne juste et que l’acteur, judicieusement filmé en gros plan, susurre plus qu’il ne parle et montre combien son personnage savoure ce qu’il dit, combien il prend plaisir à parler du feu. C’est la réussite des scénaristes (qui parviennent même à insérer un peu d’humour, comme avec le site des « fétichistes du feu » (sic)), et celle du réalisateur, de ne jamais sacrifier l’angoisse à l’émotion ; quand Ryan arrive à joindre son épouse et qu’ils choisissent le prénom de l’enfant à venir alors que lui va certainement mourir, le spectateur ne peut qu’avoir les larmes aux yeux. A cinq minutes de la fin de l’épisode, on croit sérieusement que Ryan et Esposito ne s’en sortiront pas. Anecdotes :
12. UN MONDE D'ILLUSIONS Scénario : Terence Paul Winter Réalisation : Thomas J. Wright Résumé : Castle et Beckett sont appelés sur une scène de crime qui ne colle pas. Un ordinateur dissimulé les amène jusqu’à un certain Anderson Cross dans lequel Castle reconnaît son père ! Critique : Mêler policier et espionnage est un exercice toujours délicat où le cliché affleure. D’ailleurs, Terence Paul Winter en est bien conscient car il passe vite sur le sujet (fond mystérieux, cryptage informatique, faille de sécurité) pour se focaliser sur le vrai sujet : les retrouvailles entre Richard Castle et Jackson, son père. On s’amuse un peu lorsque Castle bafouille en cherchant à dissimuler maladroitement l’implication de son père puis en présentant celui-ci à sa fiancée qui prend la chose assez mal et on la comprend ! C’est assez tendu entre tout ce beau monde !! Néanmoins, l’épisode évite le sordide ou l’espionnite primaire en ajoutant une vraie dose de sentiment. Susan Sullivan en est le véhicule et l’interaction avec James Brolin est réelle et efficace. Les deux acteurs chevronnés donnent à voir la réelle tendresse entre leurs personnages rendant crédible qu’il y ait eu un vrai lien amoureux (quoique bref) entre eux ; ce qui fait de Richard l’enfant de l’amour. Anecdotes :
13. LA RANÇON DE LA GLOIRE Scénario : Rob Hanning Réalisation : Bill Roe Résumé : Castle et Beckett enquêtent sur la mort d’une jeune starlette mais celle-ci s’avère bien vivante ! Critique : Un épisode bien plus profond qu’il n’en a l’air sur la célébrité surtout pour une jeune star et sur la réputation. Entre fans givrés, manager gourmand, paparazzi, tout ce monde autour de la dénommée Mandy, on comprend qu’elle se sente seule ! Révélatrice, amusante, et pleine d’émotion est la scène où elle écoute d’un air blasé Alexis vider son sac et raconter toute sa vie personnelle ! L’histoire est bien écrite entre la morte qui ne l’est pas mais quelqu’un a quand même été tué donc qui était visé ? Depuis toujours, les histoires de doubles font de bonnes histoires. La question de qui dit la vérité est encore plus cruciale et l’enquête est intéressante puisque la police pose des questions concernant une mort alors qu’elle sait que cette victime est toujours vivante mais celle qui est interrogée le sait -elle ? Le final est un chef-d’œuvre entre le grand moment de solitude que vit l’assassin démasqué et son mobile des plus pathétiques mais qui sonne atrocement juste. Si l’intrigue secondaire sur la lettre de recommandation pour Pï n’attire pas plus l’attention que ça, la question du statut public de Richard Castle et partant de Kate Beckett et leur rapport à l’image et à la vie privée est posée. Et trouve une réponse. Anecdotes :
14. HABILLÉE POUR LE CIMETIÈRE Scénario : Elizabeh Beall Réalisation : Jeannot Szwarc Résumé : La mort de l’assistante de la papesse de la mode, Mathilda King, amène Castle et Beckett à se plonger dans un univers de glamour et de coups-bas. Critique : Un épisode plaisant avec de bonnes séquences mais qui fait trop révérence au modèle dont il s’inspire, évidemment Le Diable s’habille en Prada. Du coup, rien de surprenant, y compris l’assassin qui ne sert pratiquement qu’à ça. Entre le roman/film et l’épisode, on retrouve la rivalité entre assistantes, les conditions de travail dantesque et, surmontant le tout, le dragon qui préside aux destinées du magazine imaginaire « Modern Fashion ». Il faut reconnaître à Frances Fisher une forte personnalité et elle s’empare du rôle de Mathilda King (alias Anna Wintour) avec autorité mais aussi en sachant y apporter une touche d’émotion lors de la séance de pose avec Stana Katic. Pour le reste, c’est résolument sans surprise y compris l’intrigue secondaire où Castle et Martha recherchent une salle pour le mariage après que Madame Mère ait assommé sa bru avec des catalogues de mariage. Heureusement que quelques touches d’émotion et toujours un peu d’humour soient présents pour rehausser ce défilé un peu décevant. Anecdotes :
15. BIENVENUE DANS L'ÂGE INGRAT Scénario : Dara Resnik Creasey et Chad Murray Creasney Réalisation : Kevin Hooks Résumé : Castle et Beckett enquêtent sur la mort très étrange d’une lycéenne qui aurait été tuée par une force télékinésique ! Critique : Carrie es-tu là ? La référence au célèbre roman de Stephen King est d’autant plus autorisée que le scénario l’assume carrément et que Ryan va même jusqu’à sortir ledit roman des affaires d’une lycéenne. Une nouvelle fois, Castle joue avec le fantastique rationnalisé qui a tellement réussi au genre policier. Et on rit de voir ces tandems de croyants ayant invariablement tort (Castle et Ryan) vs les sceptiques qui ont toujours raison (Beckett et Esposito). Pour voir l’inverse, se reporter à X-Files ou Supernatural ! Evidemment que la jeune Jordan n’a pas le moindre pouvoir télékinésique (la visite à l’institut de recherche est un dérivatif un peu vain) et pourtant Beckett va peiner à trouver une explication rationnelle. Dans ces cas-là, la policière se raccroche aux éléments tangibles et ceux-ci mènent à l’étrange comptabilité de la victime et à des bons au porteur émis par le gouvernement allemand ! Tout ceci est parfaitement logique et le spectateur savourera avec Beckett (mine gourmande parfaitement réussie par Stana Katic) la résolution du mystère devant un Castle déconfit (parfaite réussite là aussi de Nathan Fillion). Le scénario gagne une profondeur supplémentaire par la peinture sans concession qu’il fait d’une certaine jeunesse dorée (classique mais efficace) mais aussi par les témoignages émouvants de leurs victimes. Les jeunes acteurs réussissent très bien à nous toucher. Intrigue secondaire : les héros recherchent « leur » chanson pour le mariage. Ils la trouvent dans une dernière scène qui ne manque pas d’émotion. Anecdotes :
Scénario : Adam Frost Réalisation : Bill Roe Résumé : Un comédien, Justin Marquette, est retrouvé mort dans la chambre 147 d’un hôtel. Une femme vient avouer le crime avec force détails. Sauf qu’elle est innocente et que deux autres personnes viennent avouer le même crime ! La police remonte jusqu’à un étrange institut. Critique : Le coup du meurtre dans une chambre d’hôtel, quel polar ne l’a pas fait ? Mais que pas moins de trois personnes, toutes innocentes, viennent avouer le même crime dans les mêmes termes (sauf un détail que va remarquer Castle), c’est du lourd ! La première partie de l’épisode frôle la comédie avec les deux premiers aveux (qui, mécaniquement, prennent de moins en moins de temps) apportant la petite touche de folie propre à la série. Lorsque le scénariste estime que le spectateur a assez de détails sur le meurtre, il fait avancer son intrigue en reliant les témoins et en ajoutant un nébuleux « Institut des Horizons Lointains » dont le gourou, magnifiquement campé par un John Getz des plus patelins (du moins, quand il est en position de force) a une bonne tête de coupable. Cette deuxième partie, plus strictement policière, n’a pas la même force mais la mécanique de la résolution du crime est tout de même très intéressante. L’intrigue secondaire de l’épisode apporte le dernier point. Elle concerne Alexis qui a rompu avec Pï mais refuse de rentrer à l’appartement familial. On a une très belle scène entre Stana Katic et Molly C. Quinn qui créent une connexion aussi crédible qu’entre la jeune actrice et Nathan Fillion. Ce sont de beaux moments touchants, humains, chaleureux et qui sonnent justes. La toute dernière scène donne vraiment le sourire. Anecdotes :
17. LAZARE Scénario : David Amann et Andrew W. Marlowe Réalisation : Rob Bowman Résumé : A la demande des Stups, Beckett infiltre un cartel de drogue en remplaçant une certaine Helena, une coursière. Mais Becket découvre que cette dernière était en fait une tueuse ! Démasquée par un ancien ennemi, elle passe très près de l’exécution. Critique : Cet épisode prend place dans le long fil rouge de « l’héritage » de Kate Beckett, depuis la mort de sa mère et les développements que la série a brillamment su faire depuis. Le corollaire de la mise en avant de Stana Katic est le rôle anecdotique joué par Nathan Fillion. C’est très dommage quand même. Le coup de l’infiltration qui ne se passe pas comme prévu, ou l’épreuve imposée à une recrue, n’ont rien d’original et c’est le choix et le jeu des acteurs qui décident de la réussite de l’épisode. Là, il n’y a aucune faute ; entre l’onctueux Al Sapienza, le rude Kenneth Johnson, le brutal Jonathan Adams, il faut bien tout le talent de Stana Katic pour exister et l’actrice canadienne y parvient parfaitement en faisant ressentir au spectateur toutes les émotions traversées par son personnage, notamment l’éprouvante séance de torture. Quant au final, explosif, il appelle évidemment une suite ; en sachant qu’elle sera à quitte ou double. Anecdotes :
18. LA VOIE DU NINJA Scénario : Christine Roum, d’après une histoire de Shawn Waugh et Christine Roum Réalisation : Larry Shaw Résumé : Une danseuse japonaise est retrouvée morte poignardée d’une étrange façon. Castle imagine qu’il s’agit d’un ninja. Et il n’a pas tort ! Critique : Une amusante façon de traiter du sujet sérieux des yakuzas (le crime organisé japonais) en tachant de ne pas faire trop « folklorique » ; ce qui est louable. La résolution du mystère se fait, une fois n’est pas coutume, grâce au travail du légiste, aujourd’hui représenté par Perlmutter. Les échanges incisifs entre lui et Castle sont de la plus belle eau et on a un Nathan Fillion des plus enthousiastes. Castle est ainsi quasiment en transe quand un « ninja » lui dérobe l’arme du crime et il n’hésite pas à flirter avec une charmante demoiselle dans le « bar à hôtesses » où l’enquête les a menés. C’est d’ailleurs un des moments les plus drolatiques avec Ryan très gêné et dont la pudibonderie irlandaise est jouissive. L’infiltration, qui lui vaudra une explication de gravure, valait la peine. L’habillage « ninja » est ainsi suffisamment bien fait pour que le fond plus classique de l’histoire ne pèse pas trop lourd. Anecdotes :
19. L'AGNEAU DE WALL STREET Scénario : David Grae Réalisation : Holly Dale Résumé : Le meurtre d’un banquier d’affaires amène Castle et Beckett à enquêter à Wall Street mais, surtout, à faire connaissance avec la sœur de Gates ! Critique : La série a suffisamment de métier pour pouvoir s’amuser avec des « figures imposées » comme le diptyque banquier d’affaires/drogue avec une combinaison Venezuela/virement de fonds suspects. Ajoutons le bureau du procureur pour pimenter. Rien qu’avec ces paramètres on a douze scenarii tous différents ! Mais, avec Castle, non seulement on a l’humour (Castle dit ainsi que c’est la « main invisible du marché » qui a tué la victime et que c’est pour cela qu’il n’y a pas de traces !) mais aussi un petit plus. Ce « supplément d’âme » est apporté par l’arrivée d’Elizabeth, la jeune sœur de Victoria Gates. Certes, que la relation soit glaciale au départ est un poncif mais c’est le talent des comédiennes de parvenir à dépasser le facile. Penny Johnson Jerald profite de temps de jeu avec plus que de l’informatif à donner ; elle peut enrichir son personnage. L’explication qu’elle donne à Beckett est conforme à celui-ci ; ce qui ne veut pas dire qu’elle est simple et encore moins évidente. L’actrice humanise donc « Iron Gates ». Avoir fait appel à Salli Richardson-Whitfield est aussi une excellente idée car elle est très juste, parfaitement crédible en substitut du procureur mais, également, en sœur. Dommage qu’on ne la revoie pas ultérieurement. L’intrigue secondaire est par contre franchement mineure : Castle et Beckett cherchent à faire la liste des invités à leur mariage et arrivent à 500 noms ! Et la scène finale, pour mignonne qu’elle soit, est un peu ridicule quand même. Anecdotes :
20. LE MEURTRE DU SAMEDI SOIR Scénario : David Amann Réalisation : John Terlesky Résumé : Le corps d’un parrain de la Mafia new-yorkaise réapparaît alors qu’il avait été coulé dans du béton en 1978. Problème pour Castle et Beckett, leur unique témoin est bloqué psychologiquement dans ces années-là ! Critique : Un épisode résolument mineur mais très amusant autour des années 70 et qui permet de mesurer combien de progrès ont été accomplis, notamment dans la manière de s’adresser aux femmes ! Le scénario est en partie prévisible puisqu’il ferme rapidement toutes les portes pour ne plus laisser à Beckett que l’obligation de souscrire au délire de son chéri : faire croire au dénommé Harold, le consiliere de la victime, que l’action se déroule en 1978 ! Reconnaissons à David Amann d’avoir eu l’audace d’aller jusqu’au bout du délire en faisant monter progressivement les enchères. C’est hilarant, certes, mais c’est mince. Néanmoins, il y a une vraie enquête, et un dénouement inattendu et, surtout, très émouvant par la sincérité que Jon Polito donne à son personnage. L’acteur est l’atout maître de l’épisode. Il fait sourire dans son blocage psychologique, rire aussi ; il montre Harold tout aussi dangereux que touchant, jouant sur une très large gamme avec justesse. Anecdotes :
21. SPORT DE RUE Scénario : Jim Adler Réalisation : Thomas J. Wright Résumé : Castle et Beckett enquêtent sur la mort d’un champion de skate-board mais ce meurtre fait ressortir une autre affaire. Critique : Une histoire intéressante, bien construite, mais à qui il manque le nécessaire grain de folie pour une série comme Castle ; les éléments de l’enquête (un jeune défavorisé promis à un bel avenir, une vengeance liée à un événement survenu dans le passé) pourraient figurer dans n’importe quelle série policière. Ici, le sport fait figure de décor mais un décor, ça se change. Embaucher Thomas J. Wright pour ça, c’est indigent car le réalisateur est capable de bien mieux. La scène d’ouverture avec cette poursuite entre un motard et un skater, de nuit qui plus est, frappe d’entrée par son dynamisme, sa fluidité et sa photographie réussie. Malheureusement, à part bien filmé les scènes du festival de rue, il n’a pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent. L’indigence du scénario se lit en creux dans la présence de deux intrigues secondaires qui prennent tout de même un temps considérable. La première concerne le côté mauvais perdant de Richard Castle (mais ce n’est pas nouveau) et la seconde porte sur l’identité du témoin de Castle à son mariage. Aucune originalité là non plus, c’est un décalque de la saison 4 autour du mariage de Ryan. Décevant quoique les acteurs demeurent amusants. Anecdotes :
Scénario : Rob Hanning et Terence Paul Winter Réalisation : Rob Bowman Résumé : Kate Beckett engage la lutte finale contre le sénateur Bracken mais elle est bientôt soupçonnée de l’assassinat de Vulcan Simmons et traquée par la police. Critique : Acta est fabula ; la pièce est jouée. Cet épisode clôt le fil rouge de l’affaire Johanna Beckett qui a constitué une autre épine dorsale, avec le « Caskett », de la série. Alors que la fin de saison approche, en clôturant cette enquête, c’est une partie de Castle qui s’achève. C’est aussi l’avant-dernier épisode supervisé par Andrew W. Marlowe comme showrunner. Quelque part, il termine ce qu’il a commencé. L’épisode n’est pas sans quelques faiblesses comme le nouveau numéro de portable de Castle trop vite trouvé par « M. Smith » ; comme le fait que Simmons laisse partir Beckett alors qu’il a voulu la tuer dans l’épisode 6-17 ou l’opportune preuve découverte à moins de cinq minutes de la fin. Tout cela est vrai mais n’altère pas un récit dense, noir, qui sait plonger nos héros (car, cette fois, Castle n’est pas mis de côté et participe à l’action même si Beckett a les meilleures scènes) dans la détresse sans jamais les rendre totalement impuissants. C’est par leur intelligence et leur opiniâtreté qu’ils s’en sortent ; pas de deux ex machina sorti de nulle part et la victoire finale montre aussi le réalisme de l’histoire : on n’est pas chez Fu Manchu qui ressuscite au besoin et des trucs et astuces du feuilleton ! Les confrontations entre Beckett et Bracken sont brillantes et la dernière, en plus d’être violemment ironique, a belle saveur. Anecdotes :
23. LE GRAND JOUR Scénario : Terri Edda Miller et Andrew W. Marlowe Réalisation : John Terlesky Résumé : A trois jours de se marier, Kate Beckett découvre qu’elle l’est déjà ! Venue faire signer les papiers du divorce à un certain Rogan O’Leary, elle se retrouve, et Richard avec elle, embarquée dans une délirante épopée ! Critique : Pour leur ultime épisode, le couple Miller/Marlowe se lâche ! Divisé en deux partie, leur scénario assume les clichés et embarque ses héros dans une farandole de catastrophes bien cramées. Par contre, fidèles à leur sadisme légendaire, ils frappent encore plus fort pour un final qui fait, du coup, d’autant plus mal que le spectateur commençait à souffler. Le coup du (de la) fiancé(e) déjà marié(e), c’est déjà vu ; la présence d’Eddie McClintock nous fait par exemple penser à Bones avec Angela ou, sur grand écran, à Uma Thurman dans Un mari de trop et on pourrait multiplier les exemples. La première partie accumule les embûches sur le chemin de Beckett et l’on se dit à chaque fois « Non, c’est pas possible ! » et pourtant si ! On est obligé de rire mais l’humour n’empêche pas l’émotion et entendre Castle remonter le moral de sa fiancée avec quelque chose comme « On ne laisse pas tomber si on veut une fin heureuse » (ce que Blanche-Neige n’aurait pas renié dans Once upon a time) fait chaud au cœur. Logiquement, à la mi-temps, les héros reprennent l’initiative et emportent la victoire, non sans nous avoir bien fait rire avec le coup du mafieux et avoir aussi fait ressentir beaucoup d’émotion et d’amour. C’est donc sur un ultime coup de maître que le créateur de la série quitte ses fonctions de showrunner. Il sera remplacé à ce poste par David Amann. Anecdotes :
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