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PrésentationSaison 2

Les Routes du paradis

Saison 1



1. UNE BONNE ACTION - 1RE PARTIE
(HIGHWAY TO HEAVEN PART ONE)



Ecrit et réalisé par Michael Landon.

Résumé

Un inconnu, Jonathan Smith, débarque dans une petite ville et se présente comme jardinier dans une maison de retraite. Il s’attire la bienveillance de l’employée Leslie Gordon, une vieille fille, et la méfiance de son frère, un ex-policier nommé Mark.

La critique

Dès les premières images, on se sent dans une atmosphère qui rappelle beaucoup une série qui commença cinq ans plus tard, « Code Quantum ». En 1984, Scott Bakula était un inconnu et c’est Michael Landon, auréolé du succès de « Bonanza » et de « La petite maison dans la prairie », qui incarne cet auto-stoppeur venu de nulle-part, Jonathan Smith.

On comprend vite, lorsqu’il dépanne un automobiliste qui a refusé de le prendre en autostop, et qui finit par le prendre à bord de sa voiture, que ce Jonathan est animé des meilleures intentions. Découvrant une sordide maison de retraite, il va s’employer à y mettre quelque joie de vivre. Tout au plus, une remarque, qui n’est pas faite au hasard, et sera la seule ombre au tableau de l’opus, est faite par Jonathan qui dit que devenir vieux n’est pas donné à tout le monde. Phrase lourde de sens, et qui prendra sa signification plus tard. Le reste de l’épisode (première partie du pilote) donne dans le positif complet. Jonathan se fait engager par l’acariâtre patron de la maison de retraite, en proposant de travailler gratuitement un mois, car il n’a pas de références. On comprend aussi que des phénomènes surnaturels nous entourent (les fleurs qui poussent en un rien de temps et sont splendides, les bicyclettes qui sortent de nulle part et dont Jonathan se sert avec Leslie Gordon, à la grande méfiance de son ex-policier de frère).

La musique de David Rose (« Chaparral », « Bonanza », « La petite maison dans la prairie ») crée un climat envoûtant propice à plonger le téléspectateur dans un monde merveilleux, puisqu’il s’agit d’une série fantastique.

On retrouve dans la distribution la mère de James Mc Arthur, le Danno de « Hawaii Police d’état » : Helen Hayes. Elle incarne Estelle Wicks, une femme qui s’isole des autres pensionnaires et espère que sa fille va venir la sortir de ce mouroir. Jonathan parvient à la tirer de sa tristesse en lui demandant de garder son chien.

En Mark Gordon, Victor French est celui qui menace ce petit univers que construit au fil des jours Jonathan. Il est sceptique devant la bonté et la gentillesse qui selon son expérience de policier ne peuvent cacher que fourberie. Pourtant, les dès sont jetés dès la scène où l’automobiliste réclame dix dollars au voyageur pour le prendre en stop. Jonathan lui répond que la gentillesse, c’est gratuit.

Cette première partie de pilote est un sans faute complet. Landon joue la carte de la sobriété, Victor French affirme sa personnalité en Mark, et tous les comédiens ont été bien choisis. On comprend que beaucoup de choses ne nous sont pas expliquées dans ce début, mais la série est en phase d’exposition et prend son temps, sans jamais (comme dans beaucoup de productions françaises) connaître de temps morts.

Les infos supplémentaires

Michael Landon (1936-1991), déjà héros de « Bonanza » et « La petite maison dans la prairie » ignorait qu’il s’agissait de sa dernière série. En effet, « Les routes de la vie » (« Us »), pilote de sa quatrième série fut tourné début 1991, mais l’annonce du cancer du pancréas qui allait emporter l’acteur moins de six mois plus tard le 1er juillet, fit annuler le projet.

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2. UNE BONNE ACTION - 2E PARTIE
(HIGHWAY TO HEAVEN PART TWO)

Scénario, réalisation : Michael Landon.

Résumé

Alors que sa sœur Leslie a invité Jonathan à dîner, Mark Gordon mène une enquête sur le nouvel arrivant. Jonathan surprend Mark chez lui en train de l’espionner. Il lui avoue qu’il est un ange.

La critique

Au début, Jonathan, avouant son secret, évoque une sorte de magicien, d’illusionniste, et l’on n’y croit pas une seconde. On est aussi sceptique que Mark Gordon.

Les pensionnaires de l’hospice apprennent que ce dernier est vendu. Estelle avoue que sa fille l’a abandonnée. Jonathan tente de sauver la maison de retraite en allant voir le propriétaire. L’homme veut le faire jeter dehors, mais Jonathan dipose d’informations sur tout le monde, y compris le surnom du propriétaire quand il était enfant. Il sait tout du passé et de la vie privée de ceux qu’il approche.

Bien entendu, la confrontation entre Mark et Jonathan est inévitable. On peut trouver que Mark croit un peu trop vite que son interlocuteur soit envoyé par Dieu en personne. C’est d’ailleurs Mark qui se colle à l’affaire du sauvetage de l’hospice. En jouant aux courses, les pensionnaires, Jonathan et Mark veulent gagner 115 000 dollars, le prix du bâtiment. Si Michael Landon continue d’être excellent, Victor French a une petite baisse de forme, n’insufflant pas l’incrédulité compréhensible que l’on attendait de son personnage.

La course hippique constitue le grand moment de suspense de l’opus, puiqu’après une victoire du cheval numéro 7, une erreur du vendeur de tickets fait que les parieurs encaissent leurs gains.

Sa mission accomplie, tel Sam Beckett plus tard dans « Code Quantum », Jonathan doit partir. Leslie est amoureuse de lui. Toutefois, la belle, au dépit de toute vraisemblance, va lui trouver un remplaçant. Et le tandem Jonathan-Mark se forme à l’issue du pilote. On note toutefois que les pouvoirs de l’ange sont limités, et que c’est Dieu qui décide de l’association.

La seconde partie du pilote est un peu moins dense que la première, mais donne envie de voir la suite.

Les infos supplémentaires

Nous découvrons que les pouvoirs de Jonathan sont limités par Dieu.

Victor French (1934-1989) est mort d’un cancer deux ans avant Landon. Il est mort avant la fin de la série le 15 juin 1989 et n’aura pas vu les derniers épisodes tournés, toutefois la série était déjà annulée et Landon travaillait sur son nouveau projet. Il avait joué avec ce dernier dans 59 épisodes de « La petite maison dans la prairie ».

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3. LE CIEL
(TO TOUCH THE MOON)

Scénario et réalisation : Michael Landon.

Résumé

Le petit Arthur Nealy est atteint d’un cancer en phase terminale. Tony, que ses parents ont abandonné, est devenu un petit voleur. Jonathan Smith va faire se croiser leurs destins.

La critique

Michael Landon ne choisit pas la facilité avec cet épisode qui s’inscrit dans la suite directe du pilote. Le happy end des pensionnaires de la maison de retraite laisse place ici à la mort lente mais inéluctable d’un enfant, fils d’un astronaute qui s’est tué en avion. Carrie Snodgress (1945-2004) joue le rôle le plus difficile, celui de la mère. Victor French se révèle un gros ours au cœur d’or, alors que Tony, qu’il avait pris en stop, lui vole sa voiture.

Il faut avouer que l’on aimerait un peu plus d’optimisme, Jonathan Smith n’effaçant pas ici l’aspect tragique de la situation. Le tandem Landon/French se rode plutôt bien. La série ne manque pas d’humour (scène de l’autoradio que l’ange sabote parce-que Mark Gordon qui chante faux se croit obliger de casser les oreilles de son passager).

Le point faible de l’opus est la justification de tout ce qui arrive par Jonathan comme volonté de Dieu, ce qui risque de rebuter bien des téléspectateurs.

Les deux jeunes enfants comédiens, qui n’ont pas poursuivi leur carrière, jouent très juste. Michael Landon que l’on ne peut s’empêcher de comparer à Scott Bakula qui jouera un rôle assez similaire dans « Code Quantum » a moins de cordes à son arc que l’interprète de Sam Beckett, mais il compense cela par une sérénité permanente, quoi qu’il arrive. Avec le caractère opposé (truculent) du personnage de Victor French, nous avons là ce qu’on appelle un « Buddy movie ».

Les infos supplémentaires

Carrie Snodgress, emportée par une attaque cardiaque à 58 ans, a joué dans « Pale rider, le cavalier solitaire » et « Furie ».

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4. LE GRAND RETOUR
(RETURN OF THE MASKED RIDER)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Jonathan Smith et Mark Gordon veulent se faire employer dans un centre d’entraînement de boxe auprès d’un ancien champion. L’endroit est infesté par un gang de jeunes blacks.

La critique

Michael Landon face à des racailles de banlieue ! L’un d’eux sort un couteau. Son personnage d’ange qui est déjà mort comme humain parvient par ses pouvoirs surnaturels à faire disparaître la lame !

Jonathan parvient à sauver tout le monde, dont un petit vieux régulièrement agressé par les racailles et qui veut se suicider en se jetant dans le vide.

En forme (il vient se signer son quatrième épisode de suite comme réalisateur), Michael Landon apporte un peu de douceur dans ce monde de brutes. C’est une série dans laquelle tout s’arrange toujours : le bon Dieu est aux commandes.

L’épisode propose de montrer des vétérans champions à la retraite face à des jeunes racailles qui terrorisent le quartier. Jonathan n’est pas partisan de la violence face aux voyous. Mais sa problématique est de trouver une solution durable, car il ne sera pas toujours là avec l’ancien policier Mark Gordon pour protéger les gens.

La série n’est plus envisageable aujourd’hui en raison du « politiquement correct » : racisme anti blanc flagrant : le chef du gang, Thumper (Darin Taylor) dit à Gordon « Tu es peut être bien le blanc le plus stupide que j’ai jamais vu ».

On ne cède cependant pas à la facilité, et Dieu ne donne pas à Jonathan des super pouvoirs à volonté (ce qui lui vaut ici de prendre une bonne raclée). En fait, l’ange doit trouver des solutions pérennes où les mortels s’en sortent par eux-mêmes. C’est un peu le principe « Aide-toi, le ciel t’aidera ». L’approche reste quand même très naïve dans la mesure où les vieux habitants d’un quartier en se mobilisant triomphent de voyous armés. Dans une série basée sur l’existence de Dieu, on aimerait qu’il interfère dans les affaires humaines et chasse le mal, un peu comme lorsqu’il faisait faire des « sauts quantiques » à Sam Beckett/Scott Bakula dans « Code Quantum ». On peut noter que l’opus centré sur les matches de boxe truqués rappelle un épisode de la série de Bellisario de la saison 1 « La main droite du Seigneur ».

Les infos supplémentaires:

On découvre que Jonathan Smith n’a pas de pouvoirs illimités. C’est Dieu qui lui accorde, selon les circonstances, ceux-ci.

John Agar (1921-2002) qui incarne Morton Clay, l’ancien champion, a joué au cinéma dans « Iwo Jima » (1947), « La charge héroïque » (1949).

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5. LE CHANT DE L'OUEST
(SONG OF THE WILD WEST)

Histoire de Maryanne Kasika et Michael Scheff. Adaptation : Dan Gordon, Maryanne Kasika et Michael Scheff. Réalisation : Victor French.

Résumé

Jonathan et Mark tombent en panne car ce dernier vient de blasphémer. Jonathan écoute une jeune chanteuse qui se produit dans une station service et rêve de gloire. Puis, il se fait engager comme barman dans une boîte où se produit une ancienne gloire, une chanteuse qui a sombré dans l’alcool.

La critique

Jonathan continue sa mission sur Terre. Il se livre ici à la lutte contre l’alcool. On le voit (par ses pouvoirs surnaturels) vider à distance les verres de ceux qui ont trop bu, ou servir du thé au lieu d’un bourbon à la chanteuse Patsy Maynard (Ronee Blakley). Il doit réconcilier une mère et sa fille, et mettre à jour les arnaques au jeu du propriétaire d’une boîte, Nick Claybourne, en vengeant une serveuse, Trudy, dont le mari a été ruiné.

Singulièrement amaigri, Clifton James est ici le propriétaire du cabaret. On le reconnaît à peine. Tim Higgins (Jerry Hardin) retrouve son ex femme, qui n’est autre que Patsy, et mère de la jeune Sara (Michele Greene). Il a fait croire à Sara que sa mère était morte alors qu’elle l’a quitté.

Michael Landon affiche une sérénité déconcertante. On envie ce pacifisme, cette quiétude qu’il donne à l’ange Jonathan. La rencontre entre Sara et celle dont elle ignore qu’elle est sa mère est émouvante. Les numéros chantés auraient pu être rébarbatifs mais s’intègrent bien à l’intrigue.

Au final, l’ange Jonathan réconcilie un couple séparé depuis des années, réunit une famille, vide par magie de nombreux verres de bière, ruine Claybourne que Trudy engage comme serveur et permet la victoire à un concours de chant de Sara que sa mère rejoint sur scène. Comme dans « Code Quantum », c’est au moment où sa mission est achevée que le héros s’éclipse.

Evitant la mièvrerie, la série s’avère un véritable havre de paix télévisuel.

Les infos supplémentaires:

Jerry Hardin (1929-) est Gorge Profonde dans « The X Files ». Il est ici Tim, le père de la jeune chanteuse que Jonathan rencontre au début.

Clifton James (1921-) est le shérif Pepper dans les deux premiers James Bond avec Roger Moore, « Vivre et laisser mourir » et « L’homme au pistolet d’or ».

Episode réalisé par Victor French, alias Mark Gordon dans la série.

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6-7. UNE GRANDE SOIF
(ONE FRESH BATCH OF LEMONADE)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Il s’agit d’un épisode en deux parties.

Résumé

Alors qu’il allait accéder au rang de star du base-ball, Deke Larson Jr est victime d’un grave accident de moto qui le prive d’une jambe.

La critique

On ne comprend pas pourquoi il a été fait deux parties de 48 minutes sur ce sujet, un seul aurait suffi. C’est un épisode sur le handicap, avec une vision un peu dépassée de ce sujet. Par exemple, dans un restaurant, un client « valide » se croit obligé par pitié d’offrir un verre à un handicapé.

Jonathan Smith tente de convaincre Deke de passer du base-ball au cheval d’arçon, discipline qui ne nécessite pas les membres inférieurs. J’ai trouvé que l’épisode verse dans le misérabilisme. Les parents de Deke se séparent. Sa petite amie se croit obligée un certain temps de venir le voir, mais renonce. Eleanor (Bobbie Block) que Deke n’invitait pas aux soirées étudiant quand il était valide tente de l’approcher, mais après avoir noué une relation amicale, se fait rabrouer. Un autre jeune, Scotty (James Troesch) beaucoup plus handicapé, fait des études de droit et passe un examen. Si l’on excepte une scène où un jeune automobiliste se gare sur une place handicapée et retrouve sa voiture sur le toit, les interventions surnaturelles (ou divines) sont bien absentes. Dans la deuxième partie, Dieu provoque la crevaison des pneus d’un taxi qui emmène le père loin de la prestation sportive de son fils en gymnastique. Ken Olandt s’en sort assez bien en Deke, personnage pas facile à interpréter sans tomber dans la caricature ou l’outrance.

Jusqu’ici, « Les routes du Paradis » était une série porteuse d’espoir, mais ce double-opus met le téléspectateur mal à l’aise. L’ambiance y est lourde. Malgré un happy end de rigueur un peu forcé, Michael Landon est ici contreproductif. Tout d’abord, en deux fois 48 minutes sur un sujet pesant, on trouve le temps long. Ensuite, la série doit rester un spectacle de détente optimiste et non nous prendre la tête. Un faux pas.

Les infos supplémentaires:

James Troesch (1956-2011) qui incarne Scotty, le jeune qui devient avocat, était un écrivain et comédien quadriplégique. Il nécessitait des soins constants et avait lancé un SOS en vidéo au président Obama lorsqu’une loi ne prit plus en charge les soins, le condamnant à brève échéance.

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8. QUELLE FOLIE !
(A DIVINE MADNESS)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon

Résumé

Un milliardaire, Arthur Crock, a perdu la raison depuis la mort de sa femme et se prend pour le roi Arthur. Il s’est fait construit un château et vit dans son délire. Si sa fille compatit, son fils veut le faire reconnaître fou par la justice.

La critique

Episode plein d’humour, avec un Ron Moody (1924-2015) en roi Arthur qui s’en donne à cœur joie, « Quelle folie » nous rassure après le double épisode qui précède. Le scénario était bon, mais servi par des comédiens doués, il parvient à nous faire sourire et nous émouvoir.

On a reconstitué ici toute la cour du roi Arthur, Crock se prenant pour un souverain. La scène la plus émouvante est celle où il rencontre sa « Guenièvre » fort bien interprété par Jean Allison. Jonathan et Mark se font vite adopter par ce patron un peu particulier. L’épisode mériterait quatre étoiles sans la scène finale du procès qui s’étire un peu en longueur.

Le plus fou n’est pas celui que l’on croit, et l’opus est une réflexion sur la réussite. Crock avait promis que son premier million gagné, il ferait construire un château pour sa femme, mais il a alors songé uniquement à gagner son deuxième million.

Jamais triste, cette mission de Jonathan Smith est une partie de détente entre folie et raison. On passe un excellent moment, et d’ailleurs réussir à sortir Crock de son délire était dans les capacités humaines. L’intervention d’un ange apporte sans doute un plus, mais l’on reste dans un récit tout à fait rationnel.

Les infos supplémentaires:

Ron Moody (1924-2015) est surtout connu pour la comédie musicale « Oliver » de Carol Reed (1968). Britannique, il a refusé à plusieurs reprises le rôle du docteur Who.

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9. L'ÉTOILE FILANTE
(CATCH A FALLING STAR)

Scénario et réalisation : Michael Landon.

Résumé

Un père qui a réussi dans le cinéma néglige ses enfants Karen et Brock. Lors d’une audition, Brock décroche le rôle, mais son père refuse qu’il devienne acteur. En fait, l’enfant a agi pour être avec son père.

La critique

Virulente critique sociale de l’argent comme seul but dans la vie, avec cette-fois, des aspects surnaturels : Jonathan, ange donc déjà mort va au devant d’un drogué qui fait un braquage et lui tire dessus. L’ange arrête la balle entre ses doigts. Lance Gaylord (Daniel Davis) ne pense qu’à la réussite et n’est jamais là pour ses enfants.

Ce bel opus rappelle parfois « Code Quantum » et l’épisode « La chute de l’étoile ». A savoir que l’on mélange le script avec celui du film que tourne Gaylord.

Si les comédiens jouent juste, aucun ne se détache vraiment. Michael Landon se montre particulièrement à l’aise dans un rôle qu’il s’est écrit sur mesure.

Les infos supplémentaires:

A la fin de chaque épisode, les employeurs de Jonathan veulent prolonger son contrat et il fait référence à « son patron », chose qui reste énigmatique pour les mortels puisqu’il s’agit de Dieu.

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10. AU SECOURS
(HELP WANTED: ANGEL)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Un vieil homme Martin Lamm, scénariste d’un film célèbre, vit dans la misère. Il est ami avec un simple d’esprit, Joey, qui passe une annonce pour qu’un ange lui vienne en aide. Un imposteur, Pierre, se présente, mais Jonathan veille au grain.

La critique

On pense au début que le faux ange, Pierre, qui veut tourner un film, est un escroc. Si la romance entre Stella la pianiste et Mark est assez improbable, la confrontation entre le présumé faux et le vrai ange est un régal. Mais l’épisode prend un tour dramatique lorsque Pierre révèle sa nature, il est là pour aider Jonathan qui pour la première fois a besoin de renfort.

Victor French n’est pas crédible en séducteur de la belle pianiste. Stella Stevens en revanche est excellente. Pour la première fois depuis le début de la série, une rupture Mark-Jonathan est envisagée.

Assez mélodramatique, l’épisode laisse présager ce qui va suivre assez vite dans l’intrigue : la mort annoncée par une maladie incurable de Stella. On oublie vite Martin et Joey pour se consacrer au couple Stella-Mark.

Michael Landon ici développe la thèse d’une vie où tout est écrit d’avance par Dieu, maladies incurables comprises. C’est le deuxième opus de la saison après l’épisode 3 « Le ciel » qui explore cette piste. Cela donne à la série une tonalité un peu macabre. On ne peut s’empêcher en regardant cet opus aux destins respectifs des deux acteurs Michael Landon et Victor French. Le mariage de Mark avec Stella, qui a peu de temps à vivre, est assez déchirant. On note que ce feuilleton, à la différence de « Code Quantum », nous délivre une image de Dieu peu positive, puisque le mariage ne dure que sept semaines. Là où Sam Beckett parvenait à changer les destins et à sauver les gens, Jonathan Smith semble être simplement un pur témoin d’une histoire écrite à l’avance.

Les infos supplémentaires:

Stella Stevens (1936-) après une carrière au cinéma (« Docteur Jerry et Mister love ») s’est reconvertie dans la télévision. On l’a vue dans « Banacek », « Pour l’amour du risque », « La croisière s’amuse », « L’île fantastique », « Arabesque », « Magnum ». Elle incarne ici une joueuse de piano dont le nom est… Stella.

On apprend que Mark n’a jamais été marié.

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11. L'ENFANT
(DUST CHILD)

Scénario : Paul W. Cooper. Réalisation : James Whitmore Jr.

Résumé

Un ancien du Vietnam, Richard Gaines, marié et père de famille, apprend qu’il a eu une fille durant la guerre, Nguyen, dont la mère est morte. La jeune fille rejoint son père en Amérique mais victime du racisme, elle est protégée par Jonathan Smith.

La critique

Un épisode certes un peu daté sur le racisme envers les vietnamiens. Notons qu’ici, les gens ne font pas de différence entre nord et sud Vietnam. Nous ne sommes pas dans un feuilleton car le mariage de Mark avec la défunte Stella n’est jamais évoqué.

L’épisode date de 1984, soit neuf ans après la fin de la guerre du Vietnam, ce qui peut expliquer le racisme parfois outrancier. Au crédit de Michael Landon, on peut dire que les américains n’ont pas de tabous avec leur histoire contemporaine comme les français. En ex-militaire Richard Gaines, James Whitmore Jr. s’en sort avec les honneurs, mais l’actrice Denice Kumagai, qui interprète Nguyen, est brillante et éclatante de vérité, dans un personnage rejeté tant par les vietnamiens que les américains.

Selon Jonathan, ou plutôt Michael Landon qui ici transfigure son personnage, Dieu n’est pas là pour punir. Il explique ainsi toutes les injustices qu’il « laisse faire » sur Terre. Mais ainsi, il développe (au contraire de Donald Bellisario dans « Code Quantum ») une image d’un Dieu impuissant qui ne peut interférer dans les affaires humaines. Contrairement aux apparences, Jonathan Smith n’a que peu de pouvoirs par rapport à Sam Beckett. Michael Landon n’a pas choisi la facilité et sa série utilise peu la science-fiction pour finaliser les intrigues.

La fin est ici un peu bâclée, il s’agit bien entendu d’un happy end, mais l’épisode aurait gagné à être plus long contrairement au double opus « Une grande soif ». C’est toutefois un fort bel épisode plein d’espoir. L’amour et la réconciliation triomphent ici sans aucune intervention divine ou « angélique ». La fin est assez cocace avec un Dieu qui fait tomber de vélo deux jeunes imbéciles racistes.

Les infos supplémentaires:

James Whitmore Jr (1948-) est surtout connu comme réalisateur. Il a été également acteur comme ici, mais a arrêté sa carrière en 1999 avec « Le Caméléon ».

Cet épisode rappelle un opus de la saison 2 de « Code Quantum » : « Retour vers un futur » («The americanization of Machiko ») dans lequel  le racisme anti japonais post seconde guerre mondiale était évoqué.

Denice Kumagai a joué dans « Danger Immédiat » avec Harrison Ford et à la télévision dans un « Columbo » et « Les dessous de Veronica ».

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12. L'HOTEL DES RÊVES
(HOTEL OF DREAMS)

Histoire de Paul Wolff. Adaptation : Paul W. Cooper. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Clinton Rudd tient un hôtel de luxe, le « Mayflower ». Il veut que son fils Barry reprenne l’affaire. Or Barry s’occupe d’un troupeau de chèvres que le gouvernement lui a demandé de déménager d’une ile vers le continent.

La critique

Croisement ici entre deux mondes à l’opposé : celui d’un hôtel de luxe, où Jonathan et Mark se sont fait embaucher comme chasseurs, et l’élevage de chèvres par le fils écolo d’un milliardaire. Il y a aussi une jeune femme de chambre, Elena (Julie Carmen), qui rêve du prince charmant, un enfant garnement fils à papa qui provoque des catastrophes, et le directeur, Sealy (Dean Dittman), rébarbatif comme un gardien de prison.

Barry passe du jean et de la barbe hippie au costume de rigueur. Mais en portant son intérêt sur Elena, cette dernière suscite la jalousie d’Allison Rutledge (Judith-Marie Bergan), fille de la haute qui avait des visées sur Barry, et la fait faussement accuser de vol.

Nous sommes ici dans une ambiance qui rappelle un peu les « Sissi » avec Romy Schneider (pour l’aspect rencontre entre Elena et Barry). Le petit garçon espiègle semble sortir d’un conte de Dickens.

L’épisode accumule les clichés (Directeur raciste et despote, fille de la haute bourgeoisie qui s’acharne après une femme de chambre « Cendrillon », enfant de riche gâté, insupportable mais délaissé par son père) et l’on nage ici dans le sirop. Plusieurs allusions sont faites à la culture américaine (le couple de vieux danseurs de cinéma qui évoque Fred Astaire et Ginger Rogers) mais le scénario de « L’hôtel des rêves » rappelle trop les contes de fée dans lesquels il a pioché allégrement. On a ajouté, années 80 obligent, une note « écolo ». Les comédiens sont parfaits dans leurs rôles mais l’ensemble est vraiment téléphoné, sans la moindre surprise. Au lieu d’une satire au vitriol de la haute société, Michael Landon filme ici un téléfilm pour la jeunesse. Dommage.

Les infos supplémentaires:

Dans cet épisode, nous apprenons que Jonathan Smith est mort d’un cancer du poumon causé par la cigarette. Il tente de dissuader Mark de continuer à fumer. Ironie du sort, l’interprète de Mark, Victor French est mort d’un cancer du poumon le 15 juin 1989, année de production de la dernière saison.

Julie Carmen (1954-) qui incarne Elena a joué dans « Gloria », « Vampire, vous avez dit vampire » et « L’antre de la folie ».

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13. ON CONNAIT LA CHANSON
(ANOTHER SONG FOR CHRISTMAS)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Edward Barton dit « Honest Eddy », garagiste, est un homme ignoble, prêt à gruger de petits vieux, à demander des actions malhonnêtes à ses ouvriers, méchant comme la gale.

La critique

Episode de Noël. Il évoque une fois de plus un autre de « Code Quantum », « Miracle à New York ». Les deux films sont des variations sur le thème du conte de Charles Dickens « Un chant de Noël », ce que révèle d’ailleurs le titre original avec « Another » (Un autre). Le titre français n’est pas vraiment bien choisi. Landon fait cependant une version moins subtile que celle de Bellisario même si elle est réussie.

Nous sommes dans le domaine particulier de la SF qu’est le merveilleux. Jonathan entraîne le méchant bougre dans un voyage dans le temps.

Geoffrey Lewis, avec son physique et ses expressions rudes joue à merveille le personnage d’Eddy. Il n’a pas besoin d’en rajouter pour être crédible.

La série verse dans le surnaturel à l’occasion de cet opus, bien davantage que d’habitude. Eddy devient un hologramme qui ne peut intervenir dans les situations que les deux héros lui présentent, comme Al Calavicci dans « Code Quantum ». Jonathan puis Mark lui montrent les conséquences de ses actes.

Au bout de trente minutes, Eddy reste malgré l’intervention surnaturelle l’homme rapace et cruel qu’il est au quotidien. Nous voyageons ensuite dans le futur au moment des funérailles d’Eddy dont la pierre tombale vaut une fortune, mais qui n’avait personne à son enterrement. C’est ce qui va provoquer un choc chez le personnage. Il va dès lors avec sa fortune tenter de tout réparer autour de lui.

Cette-fois, à la différence du précédent épisode, Landon est dans la critique sociale de la société américaine.

Même si tout cela est joyeusement pompé sur Dickens, et plus artificiel que la version « Code Quantum », on passe un excellent moment.

Les infos supplémentaires:

Geoffrey Lewis (1935-2015) était l’assistant de Fred Dryer dans la série policière « Mike Land détective » en 1995. On l’a vu aussi dans « Double impact » et « Maverick ».

Le personnage d’Eddy est censé mourir le 23 décembre 1986. Un futur proche puisque nous sommes à Noël 1984.

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14. LE DERNIER ESPOIR
(PLANE DEATH)

Scénario : Michael Landon. Réalisation : Victor French.

Résumé

Un ami policier de Mark, Charlie Down, surveille un avion téléguidé contenant de la drogue. L’appareil s’écrase, le policier récupère la drogue, mais se fait tuer par une bande de motards.

La critique

Intrigue policière plutôt insolite. Mark mène son enquête au début sans l’aide de Jonathan (donc de Dieu). Le fils du shérif local est à la tête d’un réseau de trafic de drogue. Pour cela, il se sert d’avions téléguidés miniatures.

L’aéromodélisme au service du crime est un sujet un peu faible, et l’épisode se traîne. Beaucoup de bavardages, de scènes destinées à « meubler ». On a du mal à se passionner pour l’enquête de nos deux héros. Quelques effets faciles, comme l’un des jeunes vauriens, Arnie (Derrel Maury) qui tire sur Jonathan déjà mort, chose que fera aussi le barman. On ne comprend pas pourquoi il y a longtemps un doute sur la mort du policier Charlie Down. Un doute entretenu, on ne sait pourquoi, par Jonathan, qui avec ses pouvoirs, devrait connaître la vérité.

Lorsque « Les routes du Paradis » se mue en série policière, l’effet sur le téléspectateur est amoindri. Ce n’est pas trop la direction scénaristique de la série. Le shérif Harm (Ramon Bieri) est le seul comédien à tirer son épingle du jeu. Dieu (et Jonathan) se déchaînent ici pour arrêter les meurtriers, livrant les coupables au FBI. Mais l’accumulation d’effets faciles rend l’épisode ennuyeux. Michael Bowen en Jack Harm, fils du shérif et chef de bande, surjoue en permanence.

Les infos supplémentaires:

L’adresse de Mark Gordon est boîte postale 11211, Oackland, Californie.

Dans la VF, les voix d’enfants, d’un épisode à l’autre, sont souvent doublés par les mêmes comédiens.

Michael Bowen (1953-) est un acteur fétiche de Quentin Tarentino (les deux « Kill Bill », « Jackie Brown », « Django Unchained »).

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15. L'ANGE GARDIEN
(ONE WINGED ANGELS)

Histoire de Jan Heininger et Hugh Corcoran. Adaptation : Jan Heininger. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Jonathan Smith doit former un couple, Libby, une divorcée et Earl. Libby tient  un restaurant avec sa mère.  Jonathan et Mark se font  passer pour des férus de la pêche. Mais Jonathan tombe amoureux de Libby.

La critique

Episode où l’ange Jonathan, pour la bonne cause, joue les séducteurs et se prend à son propre jeu en tombant amoureux de Libby. En fait, on oublie un peu le récit pour se pencher sur le sort de Jonathan, humain mort et devenu ange. Dans une scène, Mark lui dit « Tu n’es qu’un ange, tu n’es pas Dieu », allusion à la faiblesse « humaine » de son compagnon. C’est aussi un épisode où la mort est évoquée à plusieurs reprises, et l’on sent un regret chez Jonathan de sa vie sur Terre.

On ne comprend pas trop la mission divine, peu ambitieuse, de notre ange. Pourquoi marier Libby à Earl qui se connaissent depuis longtemps ? En fait, l’amour nait entre Libby et Jonathan, ce qui n’était pas prévu. Si Dieu se transforme en agence matrimoniale, la série risque de tomber dans l’eau de rose. La comédienne Robin Dearden est fort séduisante et l’on se doute qu’il n’est nul besoin que Dieu se penche sur la question pour que son personnage de Libby trouve chaussure à son pied.

Un épisode qui rate sa cible et passe complètement à côté du cahier des  charges de la série.

Les infos supplémentaires:

Nouvelle allusion au cancer du poumon de Jonathan. Dieu, avec un orage soudain, éteint une cigarette qu’allume Mark. La chose survient à deux reprises, une fois avec Mark en voiture, une seconde fois seul en pêchant.

Robin Dearden (1953-) tourne toujours. Elle n’a pas fait une grande carrière. A la TV, « Magnum », « Supercopter », « L’incroyable Hulk », « Happy days », « Arabesque », « L’agence tous risques », « K 2000 », « Hooker », au cinéma « Toubib Academy » et beaucoup de long-métrages inédits en France.

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16. QU'ON EST BIEN CHEZ SOI
(GOING HOME, GOING HOME)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

En revenant dans l’Oklahoma, Mark est victime d’un accident de voiture qui le ramène avec Jonathan en 1940 afin qu’il puisse dire à son grand-père qu’il l’aimait.

La critique

Saut temporel en 1940 pour réparer une erreur du passé, voilà qui évoque « Code Quantum ». C’est un mélange de comédie et de sentiments. Au début, les deux héros ne comprennent pas qu’ils ont remonté le temps de quarante ans.

A la seizième minute, nos héros doivent réaliser le saut dans le temps. Mark se retrouve face à celui qu’il était à neuf ans. Meilleur épisode depuis le début de la série, il nous en apprend beaucoup sur les personnages. Jonathan, ange, a des pouvoirs limités, n’étant pas en mesure d’intervenir sur une panne mécanique : « Je suis un ange, pas l’automobile club ».

La confrontation entre Mark à neuf et quarante-neuf ans est étonnante. L’épisode évoque aussi « Enchères frauduleuses » de « Code Quantum » sur la misère des fermiers.

La conversation entre Victor French et le jeune comédien qui est censé le jouer enfant est pleine de vérité et de tendresse. On ne tombe ici jamais dans la guimauve de « L’hôtel des rêves ». Jonathan (et Dieu) vont modifier ici le passé, sauvant le grand-père de Mark de la ruine en trouvant de l’eau. Un suspense certain s’installe lorsque Jonathan fait creuser un puits avec de l’eau trouvée avec une baguette de sourcier.

Avec de petits moyens mais un excellent scénario, cet opus fait des miracles. La dernière image est bouleversante. L’interprétation est magistrale, le garçon (Sean de Veritch, né en 1973, qui n’a pas fait carrière ensuite) et le grand-père (John Mc Liam 1918-1994) sont irréprochables, avec le ton juste pour donner le bon équilibre à l’intrigue.

Les infos supplémentaires:

Si Dieu n’intervient pas pour lui permettre de donner le change aux humains, le cœur de Jonathan ne bat pas.

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17. LE B.A.-BA
(AS DIFFICULT AS ABC)

Scénario : Parke Perine. Réalisation : Victor French.

Résumé

Un champion de basket, Brian Baldwin, qui allait devenir professionnel est victime d’un problème cardiaque. Mark se fait engager dans une école qui protège les enfants contre les tentations de la drogue.

La critique

Brian, illettré, suivait les cours de l’université grâce à son statut de champion de basket ball, ses camarades l’aidant à faire ses devoirs. Son pépin cardiaque remet tout en cause. Julie Reynolds (Deborah Lacey), jolie professeur enseignant pour le collège est en proie aux sarcasmes et violences des dealers, mais Jonathan et Brian lui viennent en aide. Brian doit cacher son illettrisme comme une honte. C’est le thème de cet opus avec celui de la drogue pourvue par des dealers aux étudiants.

La société américaine du moins dans la vision qu’en donne la télévision n’est pas métissée. Les noirs tombent amoureux des noirs et pas des blancs.

Julie propose à Brian d’apprendre à lire. Il devra trouver le courage de venir apprendre au milieu des enfants, et non lors de leçons privées.

On est peu irrité par la vision « Bisounours » des racailles qui brisent les vitres de la seule école luttant contre le trafic de drogue et que Jonathan et Mark veulent remettre sur le droit chemin. La série de Michael Landon nous montre un Dieu qui toujours refuse la répression pour l’éducation. On a vu au cours des épisodes que les seules vengeances divines sont très clémentes : faire des chutes. L’intrigue montre également le sport comme seul moyen d’ascension sociale pour les déshérités.

Le courage de l’ex-champion ici est d’avouer qu’il en sait pas lire et de demander l’aide d’un petit dealer black, Terry (DeVoreaux White), en échange de sa renonciation à ses mauvaises fréquentations.

Les dealers se vengent et Dieu n’empêche pas ici la mort de Terry. Sticks, le chef des trafiquants (Clinton Derricks-Carroll) est défié par Jonathan, lequel ne craint rien, il est immortel. Brian serait plus pour la loi du talion. L’épisode prend un tour un peu grotesque lorsque Jonathan se fait passer pour un acheteur de drogue afin de piéger Sticks. On hésite entre réalisme et naïveté. « Aide-toi le ciel t’aidera » est un peu la devise des « Routes du Paradis » à la différence des interventions directes surnaturelles de Sam Beckett dans « Code Quantum ». Mais Dieu remplace une mallette pleine d’argent contre de la drogue, ce qui permet aux policiers d’arrêter les trafiquants.

L’épisode hésite entre réalisme, science-fiction et on a peu un sentiment de confusion. Ces variations de ton et de choix scénaristique nuisent un peu à l’efficacité de la série.

Les infos supplémentaires:

Beah Richards (1920-2000) qui incarne la mère de Brian, a joué dans « Devine qui vient dîner ? » et « Dans la chaleur de la nuit ».

Dans ses pouvoirs, l’ange Jonathan peut remettre en route un ascenseur en panne !

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18. BÉNI DES DIEUX
(A CHILD OF GOD)

Ecrit et réalisé par Michael Landon.

Résumé

Marsha Stearns veut se réconcilier avec ses parents, étant très malade et condamnée par la médecine à brève échéance. Son père,un pasteur, David Stearns, ne veut pas du tout faire la paix.

La critique

Marsha est partie de chez ses parents, enceinte, et son père a jeté l’opprobre sur elle. Michael Landon ici n’hésite pas à mettre en cause le représentant de Dieu, le pasteur, qui rejette sa fille après avoir fait un sermon sur la tolérance. La mère, Sarah (Patricia Smith) est plus compréhensive.

Landon se lance ici dans une féroce critique de certains religieux, en la matière un pasteur intolérant. William Windom est plus vrai que nature dans ce personnage, prêt à pardonner à un condamné à mort mais pas à sa fille qui s’est retrouvée enceinte sans être mariée d’un adultère.

Malheureusement, l’épisode verse dans le mélodrame avec la maladie incurable de Marsha. Il traîne aussi un peu en longueur, et pour « meubler » Michael Landon nous assène des séquences de parcs d’attraction. Dans cette série, l’équilibre est dur à trouver entre belles et touchantes intrigues (« Qu’on est bien chez soi ») et celles qui basculent dans le sentimentalisme. L’enfant, Amy, est au courant de l’issue fatale de sa mère.

Les larmes de crocodile du pasteur arrivent un peu tard. Windom compose ici un personnage méprisable. Les bondieuseries des dernières minutes, le prêche du pasteur, nous laissent froid. Sans la maladie de sa fille, le pasteur aurait-il changé ? L’épisode se termine dans de grands discours oiseux en contradiction avec le thème de la série. Il nous laisse un sentiment de malaise profond.

Les infos supplémentaires:

Il y a trente ans que Jonathan est un ange.

William Windom (1923-2012), guest star de nombreuses séries TV des années 60 à 80, a joué au cinéma dans « Les évadés de la planète des singes ».

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19. LE HASARD
(A MATCH MADE IN HEAVEN)

Histoire de Theresa et James Troesh. Adaptation : Michael Landon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Jonathan et Mark viennent rendre visite à la cousine de ce dernier, Diane Wilson.  Elle se fait voler la propriété de ses dessins industriels par son patron. Elle les récupère suite à l’intervention du quadriplégique Scotty. Ils tombent amoureux mais Scotty pense que leur histoire est vouée à l’échec.

La critique

Je n’ai pas compris ce que cette histoire, certes fort touchante, à avoir avec la série, Dieu, le paradis, les anges. Un quadriplégique peut-il vivre une vie normale, épouser une femme, prendre le risque d’avoir un enfant et d’assister impuissant à sa noyade dans la piscine de sa villa ?

Il n’y a rien ici qu’un problème de société, aucun miracle ou phénomène surnaturel. D’ailleurs, on voit peu nos deux héros au profit de Diane et Scotty. Cela pourrait faire un téléfilm sur le triomphe de la vie sur le handicap, encore que trop insister sur ce thème en fait un spectacle un peu voyeur. James Troesh était vraiment handicapé tel qu’on le voit en Scotty. Nous assistons à ses doutes, ses sautes d’humeur, sa révolte. Un accident causé par un chauffard ivre vient ici compliquer les choses.

C’est tout simplement hors sujet dans « Les routes du Paradis ». Margie Impert dont n’a plus de nouvelles depuis ce tournage (elle avait joué auparavant dans « Magnum », « L’homme qui valait trois milliards », « Cannon », « 200 dollars plus les frais », « L’incroyable Hulk », « Mash », « Côte Ouest », « Santa Barbara » et au cinéma « La nuit des juges » avec Michael Douglas joue bien. James Troesh lui interprète en quelque sorte son propre rôle. Comme pour « Une grande soif », je n’ai pas aimé. Le happy end semble de rigueur et le récit est moralisateur, perdant toute notion de spectacle et de fiction. Pourquoi Michael Landon insiste-t-il sur ce thème hors sujet avec sa série ? C’est là un mystère total.

Les infos supplémentaires:

Retour de Scotty/James Troesh après le double épisode 6 et 7 « Une grande soif ».

Jonathan étant un ange, il ne peut pas manger et s’arrange toujours pour se dérober lors des repas.

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20. DROLE DE RENCONTRE
(THE BANKER AND THE BUM)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon

Résumé

Un vieux fou clochard dans un parc, Willy, parle à un ami imaginaire. Jonathan sait que Will va mourir dans les 24 heures et veut exercer son dernier souhait. Le riche Melvin Rich qui veut détruire le parc est convié par Jonathan et Mark au parc et refusant de devenir « gentil », Dieu inverse sa personnalité avec celle du clochard.

La critique

Episode assez comique, plein de quiproquos. Le clochard moribond Willy prend la place de l’ignoble Melvin Rich. Cette inversion de personnalités est en fait une critique du capitalisme et un discours social revendicatif. Willy, en Melvin Rich, augmente ses employés, met de l’humanité autour de lui. Le thème se rapproche de l’épisode 13 « On connaît la chanson » et son alter-égo chez « Code Quantum » : « Miracle à New York », sauf que nous ne sommes pas à Noël.

Voilà ce que l’on attend de la série, de bons sentiments mêlés d’humour. Le clochard réconcilie même le milliardaire avec son épouse. A plusieurs reprises, Mark se retrouve en train de parler tout seul et d’être pris pour un fou car Jonathan lui fausse compagnie, pour lui faire éprouver ce que ressent Willy.

Ned Beatty est prodigieux dans le double rôle de Willy et Melvin Rich. C’est un humour tout en finesse, plein de drôlerie. Il y a aussi de la tendresse dans les « retrouvailles » avec l’épouse (« à condition de ne pas aller trop loin » murmure avec malice Jonathan). Comme dans une pièce de boulevard, les quiproquos sont légion.

On passe un excellent moment, et cette-fois l’intervention divine et « angélique » se justifie complètement. Le débat politique est un monument d’humour.

L’émotion n’est pas absente de la scène finale, mais dans « Les routes du Paradis », comme le dit Jonathan, la mort n’est pas la fin, c’est le commencement.

Les infos supplémentaires:

Ned Beatty (1937-) est célèbre pour le rôle d’Otis dans « Superman » ainsi que pour « Delivrance » de John Boorman. On l’a vu aussi dans « Les hommes du Président », « Transamerica Express » et à la TV dans le pilote de « Kojak ».

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21. LE GRAND BONHEUR
(THE BRIGHTEST STAR)

Scénario : Christopher Beaumont. Réalisation : Victor French.

Résumé

Laurie Parks, enfant prodige vedette, se fait passer pour une orpheline fugueuse et est recueillie par Jonathan et Mark. Ceux-ci sont censés être en vacances entre deux « missions ».

La critique

Episode sur les enfants stars singes savants. La petite actrice enfant est insupportable et mérite des claques. Ses parents profitent de la situation, le père était chauffeur de taxi et est devenu alcoolique. La mère ne jure que par l’argent.

Le sujet semble assez faible pour faire un bon épisode. Une petite morveuse qui se prend pour la reine d’Angleterre. On comprend assez vite que l’épisode sera raté. Tout ici est caricatural, après une entrée en matière sous forme d’un faux suspense.

C’est une critique au vitriol de l’argent valeur première qui est faite ici. Les dérives d’enfants star (Macaulay Culkin de « Maman j’ai raté l’avion ») rendent l’histoire crédible. Les parents finissent par se séparer à cause du monstrueux égoïsme de l’enfant et de la cupidité de la mère.

La fille de la bonne, la petite Carla, est remarquée par le studio qui cherche une remplaçante à la star ingérable. Laurie (Carrie Wells) rappelle parfois Nellie Olson de « La petite maison dans la prairie », méchante comme la gale.

Le discours très moralisateur est pénible. On ne comprend pas la nécessité de l’intervention d’un ange dans cette intrigue. La rédemption de Laurie qui survient en fin d’épisode joue sur la corde sensible du téléspectateur, mais n’est pas crédible. On sombre ici dans la mièvrerie.

Les infos supplémentaires:

Le rôle de la mère de Laurie est tenu par Trish Van Devere (1943-), vue dans l’épisode de « Columbo » : « Meurtre parfait ».

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22. LES BONS SENTIMENTS
(AN INVESTMENT IN CARING)

Scénario : Parke Perine. Réalisation : Michael Landon

Résumé

Une société immobilière veut faire expulser des personnes âgées qui refusent de vendre leur maison, dont une veuve, Helen Spencer, qui tous les jours se rend au cimetière « parler » devant la tombe de son époux.

La critique

Un thème sociétal courant dans les productions télévisées, l’expropriation au nom du profit immobilier.

Jonathan va encourager les propriétaires à prendre des actions dans la société immobilière Halstead Corp. pour contrecarrer le projet d’expulsion.

Histoire bien écrite mais rapidement ennuyeuse. Elle vaut surtout par l’interprétation des comédiens, Eileen Heckart, Dane Clark, Andrew Dugan. Mis d’office à la retraite à 62 ans par son patron Crawford (Andrew Duggan), son employé Paul Tarsten (Dane Clark), veuf comme Helen, met au point avec Jonathan et Mark un plan contre la société Halstead. Deux de ses femmes de ménage, Helen Spencer et Ms Zabenko, de l’intérieur, coulent le projet de Crawford. Laconique, le promoteur n’a pas dit son dernier mot. Mais Dieu est contre le billet vert et Jonathan va fournir la solution à Tarsten pour éviter les pièges boursiers.

L’épisode rappelle un peu le pilote où les pensionnaires d’une maison de retraite rachetaient celle-ci avant d’être expulsés. C’est bon enfant, et avec un peu d’indulgence, on trouve cela assez regardable. On regrette quand même la lenteur du rythme et les temps morts.

Les infos supplémentaires:

Un des derniers rôles d’Andrew Duggan (1923-1988), aux côtés d’une autre figure des séries tv, Dane Clark.

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23. LE BON DROIT
(THE RIGHT THING)

Scénario : Michael Landon. Réalisation : Victor French.

Résumé

Un grand-père est victime d’incontinence. Il vit chez sa belle-fille, son fils et son petit-fils et la fille n’en veut plus chez elle, le mettant en maison de retraite. Il décide de se laisser mourir.

La critique

Encore un sujet sociétal. Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, Jonathan ne cherche pas à faire sortir de l’hospice le grand-père mais à lui redonner le moral par le biais de son petit-fils.

Jonathan pense qu’il faut que le grand-père, Harry Haynes (Lew Ayres) se secoue un peu.

Mark veut faire le joli cœur devant une femme qui fait un marathon et s’épuise, ce qui nous vaut une scène assez cocasse. En effet, Mark est très essoufflé ensuite. Dans la suite de l’épisode, on voit surtout Landon, French se concentrant sans doute sur la réalisation et apparaissant au compte-gouttes.

L’épisode aborde de façon assez grave la déchéance due à l’âge. Jonathan propose au petit-fils de faire de la marche avec lui. Ann, la belle- fille (Marcia Rodd) tient un rôle ingrat, refusant que le vieil homme revienne chez eux et menaçant si cela était de quitter son mari. Jonathan se fait engager comme employé dans la maison de retraite.

Avec ses airs de chiens battus, Lew Ayres en fait trop dans le rôle. C’est dommage car avec un autre comédien, la mayonnaise aurait mieux pris. En tout cas, il y avait bien besoin de la présence de Jonathan ici, et Michael Landon trouve le ton juste pour rééquilibrer l’opus mis à mal par le jeu de Lew Ayres. L’ange ne porte aucun jugement sur la situation, comprenant que la belle-fille a aussi sa vie de couple à vivre.

Le vieux retrouve le moral avec le sport et son petit-fils athlète de la course à pied. Dans une scène, Jonathan évoque le fait que dans le passé, Harry Haynes fut champion. On trouve le vieil homme tout de même égoïste, voulant imposer sa présence (son retour) au domicile s’il gagne une course.

Une tension inhabituelle pour la série s’installe, sans doute parce-que ce sujet touche chacun de nous. Le happy-end semble impossible. Il est en effet un peu tiré par les cheveux et constitue une sorte de compromis qui nous laisse mal à l’aise.

Les infos supplémentaires:

Lew Ayres (1908-1996) était le choix initial pour incarner le gouverneur dans « Hawaii Police d’état », mais après le pilote, refusant de s’installer sur l’île, il céda la place à Richard Denning.

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24. LA GRANDE CLASSE - 1RE PARTIE
(THOROUGHBREDS - PART ONE)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Jonathan et Mark deviennent palefreniers dans un haras. Ils font la connaissance de Lizzy Mac Gill et de son père qui travaillent pour le riche patron, Armstrong dont le fils Garth est de retour.

La critique

Helen Hunt débutait alors dans le métier. Passée inaperçue deux ans plus tôt dans le James Bond « Octopussy », elle a une présence incontestable. Elle incarne ici Lizzy, passionnée par les chevaux et la course. Le fils du patron, un mufle nommé Garth, est ridicule à pleurer, mais Jonathan le prend sous son aile, si l’on peut dire.

La première partie de l’épisode reste dans la légèreté. Le drame couve. Garth, que son père veut obliger à épouser une riche héritière Lane Kensington, aime Lizzy. Cette histoire d’amour naissante, sur fond de courses hippiques et de haute société, entrecoupée de scènes comiques avec Mark terrorisé en montant à cheval, est l’arbre qui cache la forêt d’un récit dramatique étalé sur deux segments.

John Hammond, dans le rôle de Garth, nous est sympathique. On voit son personnage changer de comportement.  A la 38e minute, Lizzy ayant un malaise, Jonathan l’accompagne chez le médecin. La jeune femme (un peu boulotte) a perdu en peu de temps six kilos.

La course a malgré tout lieu. En peste fille à papa, Elizabeth Storm se montre détestable à souhait.

L’épisode se termine sur un cliffhanger avec l’annonce de la grave maladie de Lizzy.

Les infos supplémentaires:

Mark déteste les chevaux

Helen Hunt (1963-) a tourné au cinéma plusieurs films à succès, citons : « Pour le pire et pour le meilleur », « Twister », « Ce que veulent les femmes ». Elle a fait une courte apparition en James Bond girl dans « Octopussy », et connu la notoriété avec la série télé « Dingue de toi ».

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25. LA GRANDE CLASSE - 2E PARTIE
(THOROUGHBREDS - PART TWO)

Scénario : Dan Gordon. Réalisation : Michael Landon.

Résumé

Lizzy et Garth se sont mariés contre le gré du père du jeune homme, ont fait une fugue, mais la jeune femme est atteinte d’un cancer.

La critique

C’est à se demander si Michael Landon à force d’aborder le thème du cancer dans cette série ne s’est pas porté malheur. On a eu l’enfant agonisant dans l’épisode 3 « Le ciel », le bref mariage de Mark avec une cancéreuse en phase terminale dans l’épisode 10 « Au secours », Marsha dans l'épisode 18 "Béni des dieux" qui se réconcilie avec son père, le fait que Jonathan soit mort d’un cancer du poumon, cela fait beaucoup.

Lizzy pense qu’elle va vite mourir, et fait croire à son mari qu’elle l’a épousé pour son argent, que le père ayant coupé les vivres, elle ne veut plus de lui. La discussion entre Lizzy et Jonathan est pleine de sens cachés, puisque Jonathan ne peut lui dire que lui aussi – du temps où il vivait – a affronté le crabe.

Lizzy apprend alors qu’elle est enceinte. L’enfant ne peut survivre à la chimiothérapie. Aussi, entre le cancer et l’avortement, Lizzy choisit l’enfant et la mort pour elle à terme. Elle fait croire à Garth qu’elle l’a épousé pour son argent, et le jeune homme desespéré est sur le point de se marier avec la pimbêche Lane.

Episode très éprouvant. Helen Hunt est bouleversante. Dieu intervient pour empêcher le mariage de Lane et Garth… en incendiant une église !  Lizzy et Garth avaient fait annuler leur mariage, ils sont donc obligés de se remarier.

Jonathan fait la morale au père de Garth Armstrong. Il le convainc d’assister au mariage (le troisième en deux épisodes pour Garth !).

Jonathan et Mark s’en vont, ce dernier très hésitant disant que leur mission n’est pas finie, qu’il faut sauver Lizzy. J’avoue que la fin m’a mis mal à l’aise. La réponse de l’ange est « Elle a tout ce qu’il lui faut tu sais Mark, elle a l’amour et elle a la foi ».

On pense que c’est de la démagogie, mais le final nous montre quelques années plus tard Lizzy en pleine forme vers laquelle un enfant court et qu’elle prend dans ses bras sous les yeux amoureux de Garth. La vie s’est chargée de montrer à Victor French et Michael Landon que tout cela relève d’une belle fable. Ainsi se termine la belle histoire de Lizzy et Garth, et la saison 1 des « Routes du Paradis ». Une mention spéciale à Helen Hunt qui laissait présager ici la belle carrière de la merveilleuse comédienne qu’elle est devenue.

Les infos supplémentaires:

Après le bond dans le passé en 1940 dans l’épisode 16 « Qu’on est bien chez soi » où Mark se réconcilie avec son grand-père, c’est cette-fois un bon dans le futur proche, puisque l’enfant de Lizzy et Garth a bien trois ans dans la scène finale, soit environ 1988.

On trouve peu de renseignements sur John Hammond qui incarne Garth, même pas sa date de naissance. Il est célèbre pour la série TV « The blue and the gray » inédite en France. Il a également joué dans « Côte Ouest » et « Hôpital Saint Elswere ». Plus de nouvelles depuis 2008.

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Images capturées par Patrick Sansano.