Le Virginien (1962-1971)

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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » sam. juin 22, 2019 6:48 pm

04. Stopover (Inédit) ***


Scénario : John Kneubuhl. Réalisation : Joel Rogosin.

Résumé

Un tueur à gages, Frank Hammer, arrive en ville, alors que le shérif est absent. Il y a dix ans, il a sauvé la vie du virginien. Il prétend être venu pour une étape et repartir mais le virginien n’en croit rien et pense qu’il recherche quelqu’un. Les habitants en ville ont tous peur.

La critique

Après le très comique épisode précédent, nous passons à l’excès contraire, avec une atmosphère sombre et sinistre dès les premières images. Frank Hammer (Herb Jeffries) n’a pourtant pas la tête de l’emploi. L’homme semble paisible, un ami du virginien. Ce dernier ne l’a pas vu depuis dix ans.

Plusieurs personnes ont des cadavres dans le placard et pensent que quelqu’un a engagé Hammer pour les descendre. Ils ne se sentent pas la conscience tranquille.

Au début, le scénariste semble se chercher et on ne sait pas trop où l’on va. On commence à s’ennuyer quelque peu. L’inventaire des personnes pouvant être concernées (un juge qui a condamné sévèrement, un homme d’affaires qui a grimpé sans pitié) devient fastidieux. James Drury garde une attitude taciturne face aux récits qu’on lui fait.

Le virginien pense que le tueur à gages en a après le menuisier Mel Dover (John Kellogg). L’attitude du couple d’épiciers, les Cooper (Jan Sheppard et Douglas Henderson) l’intrigue aussi.

Dover finit par avouer avoir attaqué une diligence de personnes âgées avec Frank. Et avec d’autres, abandonné Frank mourant sur les lieux. On a contraint Dover à agir ainsi et Hammer le sait. Fausse piste, mais habile.

En l’absence du shérif, le virginien veut boucler en cellule Frank Hammer, mais ce dernier enferme notre héros.

On ne va pas dévoiler le spoiler, mais le tueur à gages a une bonne raison de se venger, seulement l’homme qu’il recherche ne sera pas tué. Ceci à cause d’une révélation qu’il aura en le voyant.

Le suspense est constant, mais l’ensemble un peu monotone empêche de donner la note maximale.

Frank Hammer repartira tellement apaisé qu’il donnera son arme à un vieil homme, Clem (William Fawcett). Un épisode où l’on s’attendait à une tuerie et qui est un hymne à la paix.


Anecdotes


Herb Jeffries (1913-2014) est un chanteur de jazz qui n’a tourné qu’une dizaine de rôles dont le présent et Hawaii Police d’état, Les règles du jeu, Jeannie de mes rêves. Il est mort centenaire.

Douglas Henderson (1919-1978) est un visage familier des amateurs de séries sixties et seventies que l’on reconnaît sans savoir mettre un nom dessus : Perry Mason, Lassie, Les mystères de l’ouest, Mission Impossible, Les Envahisseurs, Opération vol, Le Fugitif, Bonanza, Mannix, Les rues de San Francisco. Il s’est suicidé à 59 ans le 5 avril 1978.

Jan Sheppard (1928-) est surtout connue pour avoir été la partenaire d’Elvis Presley dans Paradis Hawaïen.






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Messagepar Patricks » sam. juin 29, 2019 7:09 pm

05- Death wait (Inédit) **

Scénario : Gerald Sanford. Réalisation : Charles S. Dubin.

Résumé

Jory Kincaid est obligé de vendre à bas prix sa ferme aux Buchanan, son bétail étant mort et sa terre empoisonnée. Le fils Buchanan défie David Sutton au sujet d’une fille de saloon, Ellen Jones. Sutton le tue en état de légitime défense à l’intérieur de Shiloh, devant un étang où il l’a surpris avec une gourde empoisonnant l’eau.

La critique

J’ai trouvé que dans un registre dramatique, l’acteur David Hartman montre rapidement ses limites, surtout lorsqu’il est confronté à un comédien du calibre de Harold J. Stone.

La famille Buchanan se comporte en tyrans, le père, Grant (Harold J. Stone) et ses fils Lorne et Case. A tous points de vue, ce sont des personnages détestables. Je ne présente plus Harold J. Stone que les amateurs connaissent bien.

La fausse note de l’épisode est le jeu exécrable du comédien Clyde Ventura qui incarne Case et en fait des tonnes. Il est odieux avec Sutton, comme avec le fermier obligé de vendre, Kincaid. Heureusement, il disparaît après un quart d’heure.

Le reste de la distribution relève le niveau, outre Stone, Sheila Larken en Ellen Jones, un beau brin de fille.

Une scène particulièrement illustre les lacunes de Hartman, lorsque son personnage raconte à Elizabeth les circonstances qui l’ont amené à tuer Case Buchanan. L’acteur semble réciter son texte sans conviction.

On perd beaucoup de temps avec les monologues de Sutton qui suivent la mort de Case. Ce dernier l’avait provoqué plusieurs fois, le faisant même quitter la route avec son chariot. Cela nous vaut des flash-back totalement inutiles.

Pour éviter un conflit avec les Buchanan qui veulent sa peau, Sutton s’obstine à rester à Shiloh. Trampas n’est pas dupe.

La famille Kincaid vient à Shiloh et raconte comment elle a été obligée de vendre sa propriété à Buchanan.

Pendant ce temps, ce dernier, à Medecine Bow, médite sa vengeance, dont il informe Trampas.

Jory Kincaid (Conlan Carter) tente de convaincre Sutton de rester bien tranquille au ranch.

Les hommes du ranch découvrent des bêtes mortes empoisonnées. C’est exactement ce qui est arrivé à Kincaid (en plus d’un incendie qui a ravagé son bétail). Le rapprochement se fait vite avec les Buchanan.

Pendant ce temps, le père Buchanan essaie de rallier la population de la ville à sa cause, mais sans grand succès.

Niveau scénario, Gerald Sanford a sérieusement manqué d’inspiration.

Grant et Lorne Buchanan provoquent Matt Clayton (Edward Faulkner) alors qu’il est en compagnie d’Ellen. Père et fils sèment la terreur et l’on se demande bien ce que fait le shérif.

Grant Buchanan a sous estimé son adversaire, et Sutton démontrera son courage, face à l’autre fils, Lorne, une véritable vipère.


Anecdotes


Sheila Larken (1944-) a été vue notamment dans Cannon, Hawaii Police d’état, Starsky et Hutch, Baretta, Sergent Anderson, Dallas, L’incroyable Hulk, X Files.

Edward Faulkner (1932-) a joué dans Le grand Mc Lintock, Les bérets vers, Les géants de l’Ouest.

Conlan Carter (1934-) est un familier des séries, citons Bonanza, Les mystères de l’ouest, La Quatrième dimension, La Grande vallée, L’homme de fer, Mannix, Le sixième sens, Shérif fais moi peur, La croisière s’amuse.


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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » sam. juin 29, 2019 8:48 pm

06- Last grave at Socorro Creek (Inédit) ****

Histoire de Nathaniel Tanchuck. Adaptation : David Levinson et Stanford Whitmore. Réalisation : Leo Penn.

Résumé

Le virginien retrouve un vieil ami, Bill Burden. Mais peu après, accusé de vol et de meurtre, il demande à son fils Dan d’aller chercher du secours auprès du virginien.

La critique

Episode dans lequel on retrouve le fabuleux Steve Inhat disparu prématurément en 1972 dans le rôle de Four Eyes. Il est difficile à reconnaître ici, portant des petites lunettes rondes assez spéciales qui le rendent méconnaissable.

Burden (Larry Ward) tombe dans un piège mené par trois lascars. Il se retrouve accusé d’avoir tué un certain Owens et risque d’être lynché. Sam Blount (Miss Watson) l’accuse. Le virginien doit sortir d’affaire son ami dans cette intrigue qui tient plus du policier que du western.

Mais le virginien, pris par des engagements à Shiloh, ne vient pas aussi vite que l’aurait souhaité le fils de Burden, Dan (Kevin Coughlin, acteur au destin tragique dont j’ai parlé dans la saison 6).

Et lorsque notre héros arrive, c’est pour trouver son ami pendu sans procès.

Le virginien a la douloureuse mission d’annoncer la mort de Burden à sa femme Kate (Ellen Burstyn, à l’époque Ellen MacRae) et au fils Dan qui est furieux. Il met la responsabilité de la mort de son père sur le virginien qui n’est pas venu assez tôt.

Cette partie de l’épisode tombe dans le mélodrame et se trouve être la moins intéressante.

Carl Luther (Lonny Chapman) vient en aide au virginien pris à partie par Four Eyes et Withers (James Wainwright). Four Eyes a liquidé son complice Blount en l’éloignant de la ville.

Le virginien commence son enquête en milieu très hostile, chacune des scènes qui opposent le génial Steve Inhat à James Drury est un morceau d’anthologie. Four Eyes et Withers ont peur que notre héros découvrent le pot aux roses en se rendant chez Luther.

Les trois scénaristes nous ont mijoté un mystère superbe. L’argent volé soit-disant par Burden n’a toujours pas été retrouvé.

Pensant trouver une piste chez Luther, le virginien se voit jeter à la face sa responsabilité de ne pas être venu plus tôt, avec le lynchage de son ami. Le contremaître de Shiloh ne se laisse pas impressionner et promet de faire justice, puisqu’il n’y a pas de shérif à Socorro.

On devine vite que Kate ne laisse pas indifférent notre héros, mais son veuvage récent empêche toute idylle.

Le virginien découvre une magouille consistant en une vente forcée de terrain et vient dire ses quatre vérités à Luther. Il a compris les rouages du complot en discutant avec la peu affable veuve d’Owens. Luther avoue que « le binoclard » (Four eyes) savait que Burden et lui voulaient acheter les terres d’Owens, et que Luther était derrière cette vente. Il est dommage que l’on se perde un peu dans les méandres de l’intrigue, mais les scènes d’action compensent notre frustration. En tout cas, le pendu n’était pas si innocent que cela.

Le suspense final est insupportable, avec Dan qui défie en duel Four Eyes, l’homme qui a pendu son père. Le virginien ramène Luther qui avoue sa culpabilité pour le vol avec Burden et Withers, mais le meurtre a été commis par Four Eyes.

On s’en doute, le virginien fera justice.


Anecdotes

Dans une scène de l’épisode, Four Eyes admet qu’à terme, il va perdre la vue, d’où son mépris de vie humaine et son absence de crainte de la mort.

Steve Inhat (1934-1972) était un des meilleurs comédiens de sa génération. On se souviendra longtemps de sa composition d’ancien soldat de la guerre de Corée devenu fou dans l’épisode de Mannix : Immeuble insalubre.

Lonny Chapman (1920-2007) possède à son actif 165 films dont Les Oiseaux, John Wayne et les cowboys, Piège fatal, Traqué.

Kevin Coughlin (1945-1976) revient après le 22e épisode de la saison 6.

Ellen McRae (1932-) également connue sous le nom d’Ellen Burstyn a joué dans Alice n’est plus ici, L’exorciste, La dernière séance


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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » sam. juin 29, 2019 8:51 pm

Il m'a été difficile de sélectionner une seule photo pour ce magnifique épisode, en voici deux autres.

James Drury au mieux de sa forme

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Steve Inhat l'inoubiable


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Messagepar Patricks » dim. juin 30, 2019 11:29 am

07.Crime Wave in Buffalo Springs (Inédit) **

Scénario : Robert Van Scoyk. Réalisation : Charles S. Dubin.

Résumé

A la suite d’une bagarre avec Trampas, David Sutton quitte Shiloh, mais il est ensuite pris à tort pour un voleur qui a braqué une banque et jeté en prison. Trampas se rend à Buffalo Springs pour l’innocenter.

La critique


Il s’agit d’une comédie d’un bout à l’autre des 74 minutes, et impossible à prendre à sérieux. On ne croit pas une seconde au départ de David Sutton pour une dispute futile avec Trampas.

Les braqueurs de banque sont Josie (Carrie Snodgress, une comédienne disparue à 58 ans faute de n’avoir pu bénéficier d’une greffe de foie) et Nel Trumbull (James Brolin), deux jeunes qui se prennent pour Robin des bois. Nel est le fils de Nat Trumbull (Tom Bosley, qui avec sa bonhommie préfigure son rôle de père de famille dans Happy Days).

Les voleurs ne sont pas bien méchants mais en forçant Sutton à échanger ses vêtements, ils vont le faire jeter en prison. Les choses n’iront pas mieux pour Trampas pris pour un bandit dont le shérif à l’avis de recherche, et qui est mort depuis un an !

Il est difficile de prendre au sérieux cette histoire qui vaut surtout pour la présence des comédiens : Yvonne De Carlo est Imogene dont est amoureux Nat Trumbull et qu’il finira par épouser. Ann Prentiss incarne Geraldine, l'une des filles d’Imogene, tenancière de saloon.

On passe donc d’un épisode très dramatique avec Steve Inhat à cette comédie légère. Nat est un banquier dont le fils désapprouve les méthodes, ce qui explique sa vocation de voleur, détroussant les riches pour donner aux pauvres.

Certes, David Sutton se retrouve emprisonné à tort, mais jamais l’atmosphère ne tombe dans le réalisme dramatique. Le shérif Tom Wade (Gary Vinson) commet bourde sur bourde, après l’arrestation de Sutton, c’est celle de Trampas.

Lorsque Trampas veut ramener Sutton après leur bagarre, il le confond avec Nel Trumbull, qui lui a pris ses vêtements, ce qui cause une bagarre au saloon d’Imogene.

Tout le reste est à l’avenant, et l’on passe un moment agréable, atypique dans la série. Concernant James Brolin, dont le jeu est ici approximatif, il fait très américain, est natif de Los Angeles, et nous l’avons échappé belle en 1982 lors de la préparation de Octopussy lorsqu’il a bien failli, on se demande pourquoi, prendre la succession de Roger Moore qui a attendu la date limite pour signer son contrat. Heureusement que j’ai vu James Brolin ailleurs, car ici, incarnant le juvénile et niais Nel, il joue comme un cochon , et représente la seule grosse erreur de casting de l’épisode, qu’il faut prendre au second degré pour l’apprécier.


J’ai reconnu avec tristesse Ann Prentiss, vedette de l’épisode d’Hawaii Police d’état : Pour la paix en 1968 qui a fini ses jours en prison, ce que j’ignorais.

Ce qui gâche un peu l’épisode est le groupe The Irish Rovers qui nous inflige deux numéros chantés pas indispensables. Ce n’est pas la première fois dans la série. C’est heureusement leur troisième et dernière participation à la série après les épisodes The saddle warmer et Vision of blindness.

On se serait passé de leurs chansons lors du triple mariage qui termine cette comédie. J’avais failli mettre trois étoiles, mais entre un James Brolin complètement à côté de la plaque et les chanteurs pesants et difficilement supportables, la note retombe à deux. La grosse erreur de James Brolin, alors que nous sommes dans une comédie, est d’en rajouter et du coup, il est en décalage avec ses partenaires, nous livrant une prestation pitoyable.


Anecdotes

Yvonne De Carlo (1922-2007) est connue pour les films Pour toi j’ai tué, La fille des boucaniers, Les dix commandements.

Carrie Snodgress (1945-2004) a joué dans Journal intime d’une femme mariée, Pale Rider le cavalier solitaire, La loi de Murphy, Sexcrimes.

Ann Prentiss (1939-2010) était la sœur de l’actrice Paula Prentiss. Elle est connue pour avoir joué au cinéma et à la télévision entre 1962 et 1984. Citons Ma sorcière bien aimée, Mannix, Max la menace, Opération vol, Hawaii Police d’état, Les règles du jeu, Bonanza, Un shérif à New York, Baretta, Starsky et Hutch à la TV et au cinéma Escapade à New York. En 1997, elle a été condamnée à 19 ans de prison pour menaces de mort, usage d’arme à feu et avoir tenté de faire tuer son beau-frère. La justice n’a pas tenu compte de ses troubles mentaux. Elle est morte en prison.

James Brolin (1940-) bien qu’américain a failli jouer le rôle de James Bond en 1982 dans Octopussy. On peut voir ses essais sur le bonus du DVD de ce film. A l’époque, le producteur Albert Broccoli était las des réticences et exigences financières de Roger Moore. Il est connu pour Amityville la maison du diable, Mondwest, Capricorn One, Traffic.

Tom Bosley (1927-2010) est célèbre pour avoir été le père dans Happy Days, les jours heureux. Il a également joué dans Annie, agent très spécial, Max la menace, Bonanza, Ma sorcière bien aimée, Mission Impossible, Le sixième sens, Dossiers brûlants, Les rues de San Francisco, Perry Mason, La croisière s’amuse, Arabesque, Walker Texas Ranger, Urgences, mais c’est son rôle d’Howard Cunningham qu’il incarna de 1974 à 1984 durant 255 épisodes qui est resté dans les mémoires.

Gary Vinson (1936-1984) également scénariste est surtout connu pour ses participations à la télévision dans Perry Mason, Gunsmoke, La grande caravane, La nouvelle équipe, Un shérif à New York, Les rues de San Francisco, L’homme qui valait trois milliards, Les têtes brûlées, Galactica, L’homme qui tombe à pic, L’incroyable Hulk.



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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » dim. juin 30, 2019 12:52 pm

08. The price of love (Inédit) **

Scénario : Richard Carr. Réalisation : Michael Caffey.

Résumé

Denny Todd, orphelin jadis recueilli par les Grainger dans leur ancien ranch, de l’âge de dix à treize ans, arrive à Medecine Bow et est accueilli à bras ouverts par ceux-ci. Mais ils vont apprendre à leurq dépends qu’il n’est pas celui qu’ils croient. C’est un tueur.

La critique


Lorsque j’ai vu Pete Duel, disparu en 1971, que l’on vient de voir dans l’épisode 20 de la saison 6, je me suis fait la réflexion que les producteurs avaient vraiment peu d’imagination pour faire leur casting. Après un bandit au cœur tendre façon Billy le kidd, on le retrouve en orphelin. C’est le combat de trop. Surtout aussi vite, sans le temps de l’oubli entre plusieurs saisons, et dans deux personnages importants.

Je n’ai rien contre ce comédien, mais on prend le téléspectateur pour un amnésique, une saison seulement après l’avoir vu dans un épisode marquant. Cette-fois, il est censé être un personnage familier des Grainger, et évidemment, on n’y croit pas une seconde.

Duel dans son précédent rôle avait eu une romance avec Elizabeth, qui bien évidemment ici ne le connaît pas.

J’avoue que sa présence m’a gâché le début de l’épisode. Malheureusement, la coupe déborde lorsque Denny a la même fin dramatique que Jim Dewey dans The Good-hearted badman. Bandit bien aimé la première fois, orphelin tueur à l’esprit un peu dérangé ici, on se moque du téléspectateur puisque c’est presque un remake.

Un véritable manque d’imagination du scénariste Richard Carr qui semble avoir copié le script de Robert Van Scoyk de l’autre épisode.

Est-ce la popularité de Pete Duel qui nous vaut ce doublon ? Universal, qui l’avait sous contrat pour sept ans à partir de 1966, mais il n’a connu qu’une célébrité éphémère avec Opération Danger qui a fait l’objet d’un dossier sur ce site, une série commencée le 5 janvier 1971 et l’on sait que l’acteur a commis un geste irréparable le 31 décembre de la même année. Par conséquent, en février 1969, pour l’épisode du jour, il était encore peu connu, et l’on sent de la part d’Universal la volonté d’imposer un comédien.

Il faut donc juger l’épisode en faisant abstraction de la présence de Pete Duel. Imaginer ce que vaut l’histoire avec un autre acteur.

L’idée de Richard Carr, ici crédité comme Dick Carr, est de développer l’histoire d’un orphelin qui veut être reconnaissant aux Grainger et se met à tuer tous ceux qui leur veulent du mal. Comme il fallait s’y attendre, Elizabeth s’en éprend.

Le personnage de Denny Todd est un écorché vif, un tourmenté. Il porte en lui son destin funeste. Carr malheureusement tombe dans l’excès, c’est mièvre et mélodramatique. L’épisode est bourré de clichés, le jeune orphelin toujours victime, trop poli pour être honnête, qui veut défendre Grainger contre le rival de ce dernier, Kimbro (excellent James Gregory comme d’habitude).

Ross Elliott en shérif Abbott tire son épingle du jeu, et nous donne une interprétation plus convaincante que de coutume. James Drury aussi est en verve, et montre un virginien grave qui tente d’ouvrir les yeux à Grainger, acharné à défendre Denny.

L’histoire est un jeu du chat et de la souris entre Denny, qui tue entre autres intentionnellement Callan (Skip Homeir), ce que le virginien et le téléspectateur ont compris tout de suite, mais que Grainger ne veut pas admettre avant d’être confronté à la réalité, après avoir lancé à son contremaître : « Ce garçon est comme mon fils ».

La scène la plus intéressante est le procès pour avoir tué deux hommes, Wharton, Jacks, et blessé un troisième, John Ashe. En témoin, le virginien se montre objectif. Par contre, aveuglé par son amour paternel, Grainger est dans le déni total et fait un véritable plaidoyer. Denny se trouve acquitté par le coroner.

Cela permet un beau numéro de comédien de James Gregory à l’issue de l’audience dont le personnage, Kimbro, pense qu’elle a été truquée et le juge acheté.

Si l’on regarde attentivement l’épisode, le scénariste commet une erreur : Kimbro a parlé au coroner et au shérif du meurtre de Callan, mais à aucun moment, lors du procès, cela n’est imputé à Denny Todd contre toute vraisemblance. Todd ne doit répondre que de l’altercation au saloon.

De justesse, l’épisode évite la note minimale, on se souviendra de la talentueuse prestation de James Gregory au sein d’une intrigue mal ficelée.


Anecdotes

Deuxième et dernière apparition de Pete Duel dans la série.

James Gregory (1911-2002) était le gangster Joe Corvin dans l’épisode de Mission Impossible : La fiancée (saison 6).

Nous apprenons que le couple Grainger a perdu des jumeaux lors d’une terrible épidémie qui a également emporté les parents de Denny Todd.

Skip Homeir (1930-2017) est connu pour La cible humaine, L’homme de l’Arizona.


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Saison 7 coffret 2 envoyé à Steed.

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Messagepar Patricks » dim. juin 30, 2019 6:20 pm

Coffret 3 saison 7



01.The Ordeal (Inédit) ****

Histoire de Merwin Gerard. Adaptation : Don Ingalls. Réalisation : Michael Caffey.

Résumé

Un fils à papa, Scott Austin, arrive à Shiloh recommandé par Clay Grainger. Il se révèle très vite qu’il n’est pas à la hauteur pour être un vacher. Il flirte avec Elizabeth, mais à cause de lui, par manque de surveillance, le cheval de cette dernière se noit.


La critique

The ordeal en anglais signifie l’épreuve.

D’emblée, on sait que l’on va voir un bon épisode, même si le tout a un petit air de déjà vu, ce qui est normal au bout de sept saisons. L’éducation d’un jeune freluquet qui croit que l’argent de son père le rend invincible.

Robert Pine en Scott Austin s’en tire avec les honneurs. Justesse de jeu, pas d’excès dans l’interprétation, il n’est pas étonnant qu’il tourne toujours en 2019. On de doute qu’il va vite avoir affaire au virginien.

Les autres vachers lui font passer un bizutage, Morgan (Michael Masters) lui jette du ragout d’haricots dessus. Austin prend les choses du bon côté.

Il a surtout l’impression que le séjour à Shiloh est un camp de vacances d’été et fait vite le joli cœur avec Elizabeth. Auprès d’elle, il se présente comme poète et professeur de littérature.

Entre le virginien, auprès duquel il étale sa culture et ses nombreux voyages en Europe, et lui, il y a un monde.

Il parvient à sympathiser avec Elizabeth, car il sait monter à cheval. Il se confie, dit qu’il ment souvent et est incapable de faire confiance à autrui.

Le virginien est exaspéré mais lui confie une dernière mission, celle d’escorter des chevaux, il doit par contre faire attention à un marais.

Ce qui devait arriver arrive : Scott Austin s’endort et pendant sa sieste, un cheval s’embourbe dans les sables mouvants. Il ne peut le sauver et c’était le poulain d’Elizabeth.

Bien que cette dernière lui pardonne, Scott a perdu toute confiance en lui, il se considère comme un bon à rien irrécupérable.

Les scènes entre Sara Lane et Robert Pine sont jouées tout en finesse.

Une bagarre éclate avec Morgan qui réussit à vaincre par des coups bas, car Scott sait très bien pratiquer la boxe. Le virginien vire sur le champ Morgan.

Scott s’enfuit dans le désert. Le virginien décide de le sauver.

C’est de la très bonne télévision. On donne au téléspectateur un scénario sans failles, de belles images, de bons comédiens.

C’est Scott qui va devoir venir en aide au virginien sous le soleil de plomb. Nos deux personnages sont perdus et risquent la mort dans le désert. Mais Trampas et un vacher partent à leur secours.

Un épisode passionnant d’un bout à l’autre, qui ne nous laisse pas une minute d’ennui, que demander de plus ?


Anecdotes

Robert Pine (1941-) tourne toujours. Il a commencé sa carrière en 1964 dans Haute Tension/The Kraft suspense theatre. Depuis, il est apparu dans Match contre la vie, Les mystères de l’ouest, Bonanza, Chaparral, Mannix, La nouvelle équipe, Cannon, Drôles de dames, La croisière s’amuse, Chips, K2000, Dallas, Dynastie, Magnum, MacGyver, Code Quantum, Arabesque, FBI portés disparus, Cold Case, Mentalist, Desperate housewives.

Michael Masters (1929-2003) a joué dans Les mystères de l’ouest, Les espions, Hondo, Opération vol, Des agents très spéciaux, Les Bannis, L’immortel, Mission Impossible, Le sixième sens, Banacek, 200 dollars plus les frais, Les rues de San Francisco, Mannix, Cannon, L’homme qui valait trois milliards. Il a pris sa retraite en 1990.

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Messagepar Patricks » lun. juil. 01, 2019 3:43 pm

02. The land dreamer (Inédit) **


Scénario : Robert Van Scoyk. Réalisation : James Sheldon.


Résumé

Hosea McKinley a acheté un terrain pour bâtir une ferme, mais le vendeur, Caleb Welles, vient avec le shérif Abbott pour l’en expulser. Comprenant qu’il s’est fait escroquer, McKinley tire sur les deux hommes, tuant le vendeur et blessant le shérif.



La critique


Un épisode intéressant, mais qui traîne un peu en longueur. Don Franks joue le rôle des deux frères, l’aîné Jack Welles, et le cadet qui meurt au début Caleb. Deux personnages ignobles, qui en se servant des arcanes de la loi, et par le biais des rétrocessions de terres vendues et des hypothèques, tiennent dans leurs mains tous les fermiers de Medecine Bow. Comme c’est le cas pour Amos Wardlow (Ford Rainey).

Parce-qu’il s’est révolté face à cette injustice, Hosea McKinley risque la pendaison ou une balle d’un des tueurs que Jack Welles a rameuté à Medecine Bow.

L’épisode ne se concentre pas sur l’action, il y en a peu, mais sur les longues discussions entre Dave Sutton et le fils McKinley, William (John Daniels), mais aussi les regrets d’Ellen (Cloris Leachman) qui a suivi contre son gré son mari dans sa volonté de faire une ferme.

Elle avait un emploi en Louisiane, qui lui plaisait, et son mari était contremaître. Elle aimait cette vie confortable, sans souci.

Plus étude psychologique que western, l’épisode n’est cependant pas déplaisant, bien que la conclusion soit peu crédible.

James Olson est parfait en McKinley, qui aime la terre et la connaît puisque son père était fermier. A l’endroit où il habite, il y a de la roche sous la terre et il est impossible de faire pousser quoi que ce soit, à la différence de la parcelle achetée à Welles.

Vers la fin de l’épisode, le réalisateur décide de mettre un peu de suspense et d’action avec la pendaison programmée par l’armée de tueur de Jack Welles.

Victime collatérale, le shérif Abbott prend le parti de McKinley estimant que la balle qu’il a reçu est un accident.

Au-delà de l’intrigue, parfois peu crédible, le scénariste dresse un féroce réquisitoire contre les hommes d’affaires peu scrupuleux qui se servent de la loi pour dépouiller les gens honnêtes. Curieusement, Welles ivre de vengeance semble peu affecté par la mort de son frère. Il songe plutôt à compter ses hypothèques. Et se comporte en véritable maître chanteur.

Belle prestation de John McIntire qui fait un réquisitoire contre les méthodes des frères Welles pour sauver la vie de McKinley. Jack Welles verra que ses hypothèques n’impressionnent pas les fermiers de Medecine Bow qui ne sont pas prêts à vendre leur âme.


Anecdotes


James Olson (1930-) est surtout connu pour Alerte Satelitte 02, Le mystère Andromède, Commando, Ragtime.


Cloris Leachman (1926-) a joué dans La dernière séance, Frankenstein Junior, La voix du pardon.


Don Franks (1932-2016) est apparu dans Métal Hurlant, Meurtres à la Saint Valentin, Johnny Mnemonic, I’m not here.


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Steed3003
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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Steed3003 » jeu. juil. 04, 2019 2:02 pm

Deux nouveaux volumes du Virginien sont en ligne!

Saison 7 Volume 1 :
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Patricks
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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » jeu. juil. 04, 2019 5:43 pm

03. Eileen (Inédit) ****

Scénario : Don Ingalls. Réalisation : Tony Leader.

Résumé

Eileen Linden arrive du Nebraska. Elle veut se marier avec Peter Bowers. Le père de la jeune fille veut qu’elle réfléchisse avant ce mariage et l’a envoyé chez son ami Clay Grainger pour un séjour de six semaines.


La critique

L’actrice Debbie Watson qui incarne Eileen fait ici sa deuxième apparition dans la série, on l’avait vue dans la saison 5 dans l’épisode 18 Le justicier, interprétant un autre personnage.

On est surpris de découvrir un Trampas moustachu. Au début, on se demande où le scénariste veut nous mener. Bien entendu, Eileen s’entend à merveille avec Elizabeth. Mais la jeune femme est troublée, car son futur mari, Peter Bowers (Richard Van Vleet) s’est fait engager incognito à Shiloh, bien que le virginien ne l’apprécie pas.

Peter n’accepte pas les six semaines d’éloignement imposées par le père. Un délai qui semble une éternité au prétendant. Pourtant, quelque chose cloche chez Peter, et le téléspectateur s’en rend vite compte, il est autre chose qu’un amoureux impatient d’épouser sa belle.

En tout cas, il n’obtient pas l’effet escompté par son insistance, car elle indispose Eileen qui veut respecter la promesse faite à son père.

Lors d’une rencontre entre Eileen et Peter, un incident survient auquel Trampas se mêle. Peu après, la jeune femme dit la vérité à notre héros.

C’est alors que deux mystérieux hommes arrivent à Medecine Bow.

Elizabeth, bien puritaine, aperçoit le couple et se fait de fausses idées sur Eileen, avec laquelle il y a un froid, dont Clay se rend compte. Mais Eileen avoue à Elizabeth que l’homme est son fiancé.

Peter ne tarde pas à tomber le masque : il se rend au saloon et offre du champagne à une entraîneuse, il est tout sauf amoureux fou d’Eileen. Peter doit de l’argent aux deux hommes, des dettes de jeux, et il compte rembourser avant l’argent d’Eileen.

Peter s’aliène Trampas, le virginien, et Eileen ne semble plus trop avoir envie d’être son épouse. Clay dit à la jeune femme qu’il va devoir dire à son père que Peter est venu et n’a pas tenu la promesse.

Pour se libérer des deux comparses créanciers impatients, Peter leur propose un kidnapping avec rançon d’Eileen.

L’épisode est passionnant, avec une intrigue pleine de suspense qui tient la route, et elle est brillamment interprétée. On regrettera que Debbie Watson ait si vite renoncé à sa carrière, car elle était très loin de jouer faux.

Une rançon de 500 dollars est réclamée. On entre dès lors dans une enquête policière. C’est la magie de cette série qui nous permet de passer d’un genre à l’autre. Au début de l’opus, nous sommes dans le western familial, et à la fin dans l’enquête policière.

Clay, le virginien et Trampas comprennent que Peter est dans le coup. Trampas a vu les deux créanciers de Peter au saloon. Un piège est donc tendu à la bande avec l’aide du shérif Abbott.

Une chose m’a surpris : les noms des deux complices de Peter ne sont jamais cités, d’après la distribution, il s’agit de Hutton (j’ai reconnu son interprète, Don Red Barry) et de Brady (Don Wilbanks). Le seul autre comédien que l’on puisse voir est un vacher de Shiloh, Harper (Harper Flaherty) que l’on voit depuis 1963 dans la série.

Un excellent épisode, on se régale. Le seul petit bémol est que l’affaire est trop facilement résolue, mais ne boudons pas notre plaisir.


Anecdotes

Debbie Watson (1949-) fut la vedette de deux séries inédites en France, Karen et Tammy. Elle s’est très vite retirée en 1972 par manque de succès.


Richard Van Vleet (1942-) est un acteur de soap operas : Haine et Passion, La force du destin.


Harper Flaherty (1920-1993) a joué dans la série de 1963 à 1970. Il a peu tourné en dehors de ce rôle, étant cascadeur et doublure de Doug McClure. Il était aussi patineur dans la Hollywood Ice Revue dans les années 40.

Don Red Barry (1912-1980), découvert par John Wayne avec qui il fit une partie de football, a tourné dans 141 films au cinéma, citons A la poursuite de Jesse James, Seuls les anges ont des ailes, Sept hommes à abattre, Alvarez Kelly, L’inévitable catastrophe. Il s’est suicidé le 17 juillet 1980, n’ayant pas supporté une enquête de police sur des violences domestiques envers sa femme Barbara.

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