Le Virginien (1962-1971)

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Patricks
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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » dim. mai 14, 2017 11:49 am

03-26- Dangerours road (Inédit) ****

Scénario : John et Ward Hawkins. Réalisation : Maury Geraghty.

Résumé

Le shérif Brannan est malade et Ryker a arrêté un homme recherché pour meurtre au saloon. Il faut le convoyer à Coulter Junction. Ryker nomme Trampas shérif adjoint pour cela.

La critique

Voilà notre Trampas shérif adjoint et enquêteur. Son ami le shérif Sam Dolan de Coulter Junction est mort mystérieusement, traîné par son cheval. Trampas pense que c’est un meurtre. D’autre part, il est pris entre deux personnages : le père de l’homme arrêté qui a tué une femme, Bob Coulter (Simon Oakland) qui aimerait éviter un procès et prêche pour la thèse de l’accident, et Koski (Frank Gerstle), prêt à lyncher l’accusé.

On est frustrés par une distribution qui ne nous propose que Doug McClure. Clu Culager est juste présent au début.

La victime était une certaine Dorothy Koski. Trampas était un ami du shérif Sam Dolan, mort bizarrement, et fiancé à sa fille Kitty (Marilyn Wayne), qui va épouser le nouveau shérif, Jack Fenton (Tom Simcox).

Très vite, Trampas pense que l’accusé, Bob Coulter Jr (Robert Pine) a tué à la fois Dorothy et le shérif Dolan en maquillant le crime en accident, mais c’est ce que pense aussi le père et il veut empêcher Trampas de faire éclater cette vérité.

Plus qu’un western, c’est une intrigue policière digne d’Agatha Christie. L’enquête, menée par Dorothy et Trampas, est palpitante. Coulter essaie d’acheter Trampas puis le fait traîner par ses hommes avec une corde. C’était la place de Ryker qui s’est bien défilé !

Trampas, avec les empreintes, découvre que c’est le double meurtrier de Dorothy et de Dolan est une grosse brute, Hans Wollsack (Tom Reese) qui tente de le tuer et qu’il amène en pleine audience tenue par le juge Porter (Gilbert Green), provoquant un coup de théâtre.

J’ai adoré cet épisode bien qu’il soit atypique pour la série. On a plus l’impression d’une enquête d’Hercule Poirot ou de Joe Mannix, établissant une vérité bien cachée, avec moult rebondissements. C’est un détournement de genre. Chacun des comédiens est parfait, et donne de l’épaisseur et de la crédibilité au scénario de John et Ward Harkins.

Voilà un opus qui aurait mérité d’être doublé en français, et de ne pas rester dans l’obscurité des épisodes inédits.

Dans les arcanes du scénario, on suspecte tour à tour plusieurs personnes, dont Jack Fenton qui aurait agi pour prendre la place de shérif, le fils Coulter qui n’inspire jamais la sympathie et constitue le coupable idéal, mais pas Hans Wolsack qui était le garde du corps de Koski, le père de Dorothy.

Le seul bémol, qui ne m’empêche pas de mettre la note maximum, est la facilité avec lequel Wolsack avoue et se laisse traîner devant la cour, après avoir manqué tuer Trampas qu’il domine tel le géant au lasso qu’il est. Dans un James Bond, on lui aurait donné le rôle de Richard Kiel en Requin. On se demande comment ce simplet pouvait espérer plaire à Dorothy, et maquiller le meurtre du shérif Dolan en accident de cheval.


Anecdotes

On ne présente plus Simon Oakland (1915-1983) dont le rôle le plus célèbre fut le spécialiste qui explique la personnalité de Norman Bates à la fin de Psychose.

Tom Simcox (1937-) qui incarne le shérif Jack Fenton à 1991, a joué trois fois dans Le Virginien. On se souvient de lui dans l’épisode de Columbo : Entre le crépuscule et l’aube. Le reste de sa carrière est fade, des apparitions dans Hawaii Police d’état, L’homme de fer, Drôles de dames, K2000, Simon et Simon, Supercopter, Tonnerre Mécanique, Bonanza.

On a vu Robert Pine (1941-) au cinéma dans Independence Day et Red Eye.

Marilyn Wayne ( ?-) n’a joué que quatre rôles, cet épisode du Virginien étant le dernier.

Acteur géant et pittoresque, Tom Reese (1928-) est connu pour la série A plume et à sang (une saison 1975-76 dont le titre original est Ellery Queen Mysteries). Sinon, il fut guest-star de la plupart des séries connues des années 60-80.


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Messagepar Patricks » dim. mai 14, 2017 1:09 pm

03-27- Farewell to Honesty (Inédit) *

Histoire de Carey Wilber. Adaptation : True Boardman. Réalisation : Leon Benson.

Résumé

Le virginien est envoyé à Honesty suite à une plainte pour escroquerie du juge Garth. Il doit ramener le général Ralph Forrester. Mais Honesty vit sous un régime de corruption menée par Forrester, et c’est le virginien qui a des ennuis.

La critique

Après le formidable épisode précédent, on comprend que celui-là sera une déception. Lee J. Cobb semble avoir déserté la série.

L’intrigue est mince, une condamnation pour dette. Mission qui aurait été dévolue à un représentant de la loi, comme Branner (malade) ou Ryker, mais pas le contremaître de Shiloh.

Le général (Richard Carlson) contrôle la ville, mais elle appartient à sa femme Laura (Dorothy Green). Le virginien prend conseil auprès de l’avocat John Marshall Harrison (Harold Gould) qui lui explique la corruption qui règne à Honesty, qui n’a jamais si mal porté son nom.

Forrester se sert de sa femme mais flirte avec la patronne du saloon, Jennifer McLeod (Kathleen Crowley). Elle ne veut pas être sa maîtresse mais sa seule compagne.

L’épisode s’installe dans l’ennui. Laura avec son argent veut acheter sa rivale Jennifer et l’éloigner de la ville, ce qui nous donne l’impression d’être dans Les feux de l’amour.

Le général paie les 8000 dollars de titres qu’il doit au juge Garth en les remettant au virginien. Mais ce dernier se fait assommer dans les écuries et Forrester récupère son argent.

Cet épisode est ennuyeux et médiocre. Richard Carlson est exécrable en général Ralph Forrester qui tente de tuer le virginien, lequel, en état de légitime de défense, l’abat. On se demande pourquoi un grand patron comme lui a voulu se charger de la basse besogne.

Killigrew, le shérif corrompu (Harry Swoger) arrête le virginien pour meurtre. Le spectateur devine à l’avance tous les rebondissements et regarde sa montre.

A la 45e minute arrive Clu Gulager pour relever le niveau et sauver l’épisode. Il mène l’enquête pour retrouver l’arme du général et sortir d’affaire le virginien. Malgré son talent, l’histoire continue de nager dans les méandres de l’ennui.

C’est ensuite un épisode de procès comme les aiment les américains où brille Harold Gould. En avocat, il confond le témoin Jennifer McLeod que le général avait disculpée d’une affaire d’homicide volontaire à Cheyenne. Gulager a un rôle finalement limité dans le procès au bénéfice de l’avocat Harrison que joue avec conviction Harold Gould. Des scènes déjà vues et revues cent fois ailleurs.

Harrison confond Laura Forrester pour le meurtre de son mari. C’est le coup de théâtre. L’homme de confiance de Laura, Leonard Walters (Douglas Henderson), amoureux depuis toujours de sa patronne, avoue le meurtre. C’est tiré par les cheveux, mal joué et peu crédible, tout comme la cour que croit bien faire le virginien en épilogue à Jennifer qu’il aimerait bien voir venir à Medecine Bow.

Je me suis profondément ennuyé.

Anecdotes

Douglas Henderson (1919-1978) a joué dans deux épisodes des Envahisseurs : Equation danger et La capture.

Kathleen Crowley (1929-2017) a arrêté sa carrière en 1970. On se souvient d’elle pour Sur la piste de l’Oregon et La descente infernale, mais elle fut surtout une actrice de théâtre, avant de s’occuper, après sa carrière d’actrice, de la distribution de films.


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Messagepar Patricks » dim. mai 14, 2017 3:13 pm

03-28- Old cowboy (Inédit) *

Scénario : Gabrielle Upton. Réalisation : William Witney.

Résumé

Un vieil homme et son petit fils arrivent à Medecine Bow. En raison de son âge, le virginien refuse de l’engager, mais Trampas se laisse apitoyer après que le vieux ait tout perdu au poker.


La critique

Lee J. Cobb est parti. Les trois derniers épisodes de cette saison 3 se font sans lui. Il ne reviendra d’ailleurs que dans huit épisodes de la saison suivante et adieu. La série perd donc l’un de ses meilleurs atouts.

C’est d’autant plus incompréhensible que le comédien, à cette époque-là, ne tourne que deux rôles : l’un au cinéma dans Notre homme Flint, et un autre dans un téléfilm Death of a salesman.

L’épisode du jour tombe dans la mièvrerie avec le grand père, Murdock (Franchot Tone des Trois lanciers du Bengale et de la première version des Révoltés du Bounty) qui n’est plus capable de tenir un rôle dans un ranch, atteint par son grand âge. Il est accompagné d’un petit fils, Willy (Bill Mumy).

Les autres vachers de Shiloh se montrent désagréables avec Murdock, lui préparant à table un fauteuil de personne âgée ce qui ne le fait pas rire. Trampas joue les nounous avec Willy. On se croirait dans La petite maison dans la prairie.

Murdock fait bourdes sur bourdes. Il marque les bêtes d’un troupeau voisin. Jusqu’au jour où il fait une chute de cheval. Il en réchappe mais cause d’autres ennuis.

Cet épisode trop sérieux sur la déchéance de la vieillesse et les gens qui n’acceptent pas l’outrage des ans est assommant. Le virginien, à la suite d’une faute que commet Murdock, le renvoie.

En effet, l’homme commet beaucoup de maladresses, provoque un incendie, et un procès va avoir lieu contre le ranch Shiloh pour une histoire de bétail qui a trouvé la mort.

Il n’y a rien à sauver de cet épisode mielleux et pitoyable. Difficile de séparer cet opus du destin du comédien Franchot Tone qui fut une star avant de se retrouver en fauteuil roulant, ravagé par un cancer.

Murdock a le tort d’être fier, et de ne pas accepter son âge. L’épisode est difficile à supporter jusqu’au bout, plombé par un scénario larmoyant.

Blessé, Trampas risque d’être amputé d’un bras, en raison d’une septicémie. Tout le reste de l’épisode est de cette trempe.

On croit que Murdock va mourir à la fin. James Drury et Doug McClure affichent des visages affligés devant la carence d’un tel script. Nous aussi.

Le twist final concerne une pièce d’or de 20 dollars que Murdock aurait caché depuis toujours dans sa botte. Aucun suspense, une action qui traîne en longueur, des rebondissements attendus. Un épisode totalement raté.

Anecdotes

Franchot Tone (1905-1968) tournait là un de ses derniers rôles. Outre les titres déjà cités, il fut en tête d’affiche des Cinq secrets du désert et Tempête à Washington. Il tourna jusqu’à sa mort en 1968 se consacrant à la télévision (Ben Casey, Match contre la vie).


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Messagepar Patricks » dim. mai 14, 2017 4:30 pm

03-29- The showdown (Inédit) **

Scénario : Gene L. Coon. Réalisation : Don McDougall.

Résumé

Le virginien arrive à Monolith en Arizona pour acheter du bétail à la famille Landers. Il se heurte à l’hostilité étrange des shérifs despotes de l’endroit, les Frome.

La critique

L’Amérique a toujours été un pays sauvage où règne la loi du plus fort, ce qui nous est présenté encore ici, lors d’un simple achat de bétail par le virginien dans une petite ville d’Arizona.

Merle Frome (Michael Ansara) est le personnage antipathique de l’histoire.

On retrouve aussi Leonard Nimoy pas encore célèbre pour Star Trek. Il incarne Benjamin Frome.

Globalement, en cette fin de saison 3, la série a baissé en qualité. Intrigues répétitives ou creuses, choses déjà vues.

Sous un prétexte futile, Benjamin Frome arrête les frères Landers et le virginien dans un saloon.

Notons que nous retrouvons dans le rôle de Billy Landers le comédien Tom Skerritt (Alien, Un drôle de shérif).

Les Frome se comportent en tyrans. D’ailleurs, par sa trame, l’histoire rappelle le meilleur épisode de la série Match contre la vie avec Ben Gazzara, Les tyrans. Arrestation arbitraire par un shérif, despotisme sur une ville.

Nimoy et Ansara incarnent deux sadiques parfaitement crédibles. Junie (Leslie Perkins), entraîneuse de saloon, a accepté un collier de Billy, mais le chasse. Elle est la garce de service, ne valant pas mieux que le tandem Frome.

Le bétail et son prix sont confisqués arbitrairement par les Frome. Merle se fait tirer dessus et accuse sans preuves Billy.

Beaucoup de violence, physique et psychologique, dans cet épisode dont on devine qu’il se terminera mal. Ansara a l’air d’un mafioso. Ce comédien est surtout connu pour Les commancheros avec John Wayne et La révolte des Cipayes, ainsi qu’à la télévision dans la série La flèche brisée.

Il manque une cohérence dans cet épisode, avec la cruauté injustifiée des Frome. Merle s’explique avec le virginien, il pense que les fils Landers sont des voleurs de bétail et attaquent des diligences.

C’est la guerre entre les Landers et les Frome. En faisant au bout de trois quarts d’heure des Frome les « gentils », on tombe dans l’invraisemblance. Le virginien est mêlé malgré lui à cette bataille.

Malgré ce qu’ils lui ont fait subir, le virginien se met du côté de Frome. Nous sommes ici dans le pur genre western, mais le scénario a trop brouillé les cartes.

La fin est grosso modo ce que l’on voit dans tous les western, un duel général digne des films avec John Wayne ou ceux réalisés par Sergio Leone.

Anecdotes

Grosse anomalie scénaristique dans l’épisode qui tente à la fin de faire des Frome des « gentils » : ils ont arrêté arbitrairement un homme compagnon de cellule du virginien, qui avait eu le seul tort de marcher dans la rue.


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Messagepar Patricks » dim. mai 14, 2017 5:42 pm

03-30- We’ve lost a train (Inédit) *

Scénario : Borden Chase. Réalisation : Earl Bellamy.

Résumé

Le virginien envoie Trampas au Mexique acheter un taureau. Il doit faire une étape à Laredo, une ville dangereuse.

La critique

Le départ du juge Garth est acté, même si sa fille Betsy est présente. On voit le virginien dans son fauteuil s’occuper de tout à Shiloh. Lorsque Trampas demande à Betsy des nouvelles de son père Henry, elle répond « il s’amuse bien ».

Dans cet épisode final de la saison 3, il y a plusieurs invitées vedettes : Fernando Lamas, Ida Lupino, Neville Brand, Peter Brown, William Smith (déjà de retour), Philip Carey, Rhonda Fleming. Toutes figurent au générique de début, alors que d’habitude il y en a deux au maximum.

Privé de bal au grand désarroi de Betsy, Trampas voyage en train puis en diligence. A Laredo, dans un saloon, il assiste au tour de chant de Carmelita Flanaghan (Rhonda Fleming). Deuxième numéro chanté de cet opus après un navrant chant de Randy Boone au début.

Mais il est provoqué et mis KO par une brute, jaloux de Carmelita, Reese Bennett (Neville Brand). Le virginien l’avait prévenu : Laredo est un coupe-gorge.

Dans le saloon, Chad (Peter Brown) puis Joe Riley (William Smith) défient à leur tour Trampas en duel. Les trois hommes travaillent pour le capitaine Parmalee (Philip Carey).

Trop de personnages, une histoire touffue, cette saison 3 ne se termine pas en beauté.

Les trois hommes qui voulaient tuer Trampas se rendent au Mexique sur les traces d’une bande qui a attaqué un train, volé un chargement d’or, et tué les voyageurs, excepté un bébé bien encombrant. Notre héros les accompagne et rencontre le capitaine Estrada (Fernando Lamas). Ce dernier les refoule, et l’on constate la haine entre américains et mexicains.

L’étape suivante est la Casa de Oro où les hommes veulent laisser le bébé à Mama Dolores (Ida Lupino).

Cet épisode est une suite de séquences mises bout à bout sans grande cohérence. Par exemple, cette étape est suivie par une bataille rangée avec des indiens Yaquis. Le scénario a été oublié en chemin.

Ayant acheté son taureau, Trampas a de nouveau affaire au capitaine Estrada et à ses hommes.

Mexicains et indiens sont complices du vol d’or et du massacre. Outre Trampas, Reese et ses amis sont prisonniers. Au moment d’être exécutés, les Yaquis constatent qu’Estrada et ses hommes leur ont vendu des fusils cassés et les tuent.

Ils retrouvent leur chef, le capitaine Parmalee (Philip Carey).

Cette saison 3 finit par un épisode confus et brouillon.


Anecdotes

Le générique de début a été rallongé pour annoncer toutes les guest-stars de l’épisode.

Rhonda Fleming (1923-) est connue pour La maison du docteur Edwardes et Règlement de comptes à OK Corral.


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Saison 3 Coffret 3 envoyé à Steed.

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Messagepar Patricks » dim. mai 14, 2017 8:35 pm

04-01- The brothers (Inédit) **

Scénario : Dick Nelson. Réalisation : Tony Leader.

Quatrième saison, nouveau générique. Roberta Shore a disparu, au profit d’une nouvelle comédienne, Diane Roter. Elle ne figure pas dans le premier épisode.
Dans le générique de la saison 3, il y avait plusieurs plans de chaque acteur, désormais, on est revenu, comme pour celui de la saison 1, à une seule apparition de chaque acteur.

Résumé

Matt Denning est venu libérer son frère de prison la veille de son exécution, avec l’intention de fuir pour le Canada. Or, Matt est le meilleur ami d’Emmett Ryker, chargé de le poursuivre. Il ignore qu’en assommant le gardien de prison, il l’a tué.


La critique

Andrew Prine venait de participer l’année d’avant au 18e épisode de la saison 3 Hideout. Il est de retour dans un autre rôle, celui de Will Denning.

Robert Lansing est crédible en Matt, ami de Ryker, décidemment le meilleur comédien de la série avec un Lee. J Cobb absent. Il apporte un plus indéniable à l’épisode par son jeu.

Les militaires, dont le sergent Cohane (Myron Healey) sont furieux et retrouvent les fugitifs alors que Ryker les accompagne. Ils sont hostiles même à ce dernier, connaissant son amitié avec Matt Denning.

Des indiens les attaquent. On s’attarde trop sur ce passage où l’armée, Ryker et les prisonniers sont cernés.

On retrouve Kurt Russell en jeune fils de Matt, Andy. Suite à l’attaque indienne, il ne reste que deux militaires survivants, dont l’un blessé.

Will est à son tour tué par un indien, et avant de mourir, avoue à son frère qu’il est coupable du meurtre pour lequel il allait être pendu.

L’épouse de Matt, Ellen (Jan Shepard) est présente elle aussi.

Matt est accusé d’homicide. Lors du procès, Cohane fait un témoignage en faveur de ce dernier. Il n’a pas cherché à s’enfuir lorsqu’ils étaient cernés par les indiens.

Après l’assaut indien, c’est le procès qui est trop long. Dommage, avec une bonne distribution, que le scénario ait de telles longueurs, sans doute pour atteindre les 75 minutes.

Andy tente le libérer son père avec une carabine. L’épisode devient trop bavard, avec des rebondissements creux. Mais Matt s’empare de la carabine et menace Ryker pour fuir. Il faut dire que le juge au procès a été particulièrement intransigeant. Ryker parvient à le raisonner, mais la scène est infiniment trop longue.

On peut reprocher à cet épisode le verdict : le juge rappelle la loi, et prononce la peine capitale. Il n’est ensuite question que d’adieux. Ceux avec Ellen, qui a tout vendu, sont languissants.

L’épisode est aussi beaucoup trop bavard.

Anecdotes

Ryker a vécu une histoire d’amour avec une Francine que les quatre frères jaloux ont brisée.


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Messagepar Patricks » lun. mai 15, 2017 11:04 am

04-02- Day of the scorpion (Inédit) ****

Scénario : Don Ingalls. Réalisation : Robert Butler.

Résumé

Des éleveurs de moutons australiens, les Tercell, ont acheté du terrain à Medecine Bow et entrent en guerre contre les éleveurs.

La critique

Episode magistral et dramatique, parfait à l’exception du choix de l’américain John Anderson, vu très souvent dans les séries des années 60-70, et qui, né dans l’Illinois, a bien du mal à paraître australien.

Il aurait convenu de choisir un comédien australien pour le rôle.

Cet épisode est une suite de drames, tragédies et morts injustes, en raison de l’intransigeance de la famille Tercell, qui veulent faire brouter leurs moutons dans les espaces publics, ce qui éloignera les bovins.

Avant même l’arrivée d’Adam Tercell (John Anderson), son fils cherche la bagarre au virginien et meurt accidentellement, sa tête heurtant un rocher.

La fille de Tercell, Reagan (Maura McGiveney) trouvera la mort en tombant amoureuse du virginien et en se dressant contre son père.

Adam Tercell, tel un scorpion, est tellement dangereux et violent qu’il finit par voir déserter deux de ses fidèles hommes, dont un muet qu’il fouette lâchement car il a dit la vérité en faisant sa déposition auprès du shérif Ryker.

Du côté Shiloh, James Drury se coltine tout le travail. Le juge est absent, et Trampas et Randy ne font que des apparitions. Dans le rôle d’un fermier, on retrouve l’excellent Harold Gould mais son personnage peu étoffé apparaît trop peu à l’écran.

Tout comme son fils Abel, Adam Tercell est l’incarnation de la violence, le refus de tout amour et de tout sentiment humain, l’avidité de posséder la terre. Il échouera alors qu’il pense, évoquant l’ancien testament qu’il préfère au nouveau, à laver le sang de son fils dans celui du virginien.

On regrette que le rôle de Clu Culager se borne à rappeler la loi en Ryker. Quant à James Drury, il a fait d’énormes progrès. Sa romance inachevée avec Reagan, son jeu, le mettent à des lieues de la saison 1 où il n’était crédible que dans les scènes d’action.

On regrette l’absence d’épilogue, la fin se terminant en laissant un goût d’inachevé.

Tant le scénariste que le réalisateur font dans la subtilité et évitent tout manichéisme. Il en résulte un grand cru, un excellent épisode, fort bien écrit, adroitement dirigé.

On évite surtout de montrer les envahisseurs australiens sous un trait caricatural. Ici, le réalisme prend le pas sur la fiction et la romance. On peut seulement s’étonner que la loi, en l’occurrence Ryker, ne s’en mêle pas davantage, laissant les hommes de Shiloh régler leurs comptes avec les Tercell.
Si tous les épisodes étaient de cette veine, on serait aux anges. En dehors de l’erreur de casting de John Anderson, nous atteignons ici la perfection.

Anecdotes

Morte à 51 ans d’une cirrhose du foie, Maura McGiveney (1939-1990) a débuté dans La mort aux trousses. On se souvient de ses apparitions dans deux autres films, Ne pas déranger SVP et Histoire d’un meurtre. A la TV, on l’a vue dans Le fugitif, Les envahisseurs, et deux fois dans Hawaii Police d’état




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Messagepar Patricks » lun. mai 15, 2017 12:34 pm

04-03- A little learning… (Inédit) ****

Scénario : Harry Kronman. Réalisation : Don Richardson.

Résumé

Bert Kramer, ex-mercenaire, vient de purger 18 mois de prison dans un pénitencier. C’est un ancien acolyte de Ryker. Il vient récupérer son épouse, qui a changé de vie en devenant Martha Perry, la nouvelle institutrice de Medecine Bow. Elle enseigne aux enfants mais aussi à un adulte illettré de Shiloh, Rafe.


La critique

Quel plaisir de retrouver Susan Oliver, trop tôt disparue, vue deux fois dans Les envahisseurs. Bruce Dern joue les mauvais garçons, comme à son habitude, et on l’imagine mal avoir un passé commun avec Clu Gulager/Emmett Ryker.

Albert Salmi est prodigieux dans le rôle de Rafe Simmons, l’homme qui veut apprendre à lire et écrire. Il fait l’objet de moqueries des élèves et des habitants de la ville qui ont l’esprit étroit.

Martha Perry (Susan Oliver), en réalité Martha Kramer, veut divorcer. Son mari est persuadé qu’elle a un autre homme dans sa vie et menace de le trouver.

Tout le monde veut avoir pour cavalière au bal de samedi Martha. Elle doit danser avec Trampas, mais le virginien, qui est sur les rangs, l’envoie de façon peu élégante réparer une clôture, s’assurant la voie libre.

Cal Beesom (Harry Townes) voit d’un mauvais œil que son fils Kenny voit à l’école un adulte (Rafe Simmons).

Jaloux, Bert cherche des noises à Rafe mais Ryker arrive à point nommé pour le sauver. Peu après, Beesom aborde Bert Kramer afin de se venger de Rafe qui lui a donné une correction. Mais après avoir tendu un piège, Bert écarte Beesom. Il est assez stupide pour croire que Rafe est l’amant de sa femme.

En se défendant de coup de fouet, Rafe tue accidentellement Bert. Il faut dire que Beesom s’est honteusement servi de son fils pour aller porter un faux message à Martha. L’enfant, interrogé par le virginien, n’écoute pas son père, dit la vérité, et sauve Rafe de la corde.

L’épisode est un portrait de la bêtise humaine. Cela se termine par le départ de Martha.

J’ai mis quatre étoiles, mais relevé deux anomalies : pour tous les délits qu’il a commis, utilisant son fils, Cal Beesom n’est pas inquiété. L’autre concerne l’interprétation de Bruce Dern, bien en dessous de la dangerosité de son personnage, qui n’assure pas pour une fois dans cet emploi, jouant trop en retrait.

La fin mélodramatique, avec le départ de l’institutrice de Medecine Bow, aurait pu être évitée, mais l’épisode demeure tout au long des 75 minutes d’une qualité au dessus de la moyenne et d’une tension constante grâce à une intrigue bien construite.

Un régal.


Anecdotes

Nous apprenons qu’avant d’être shérif, Ryker était mercenaire avec Bert Kramer. Cela date de cinq ans.


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Steed3003
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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Steed3003 » lun. mai 15, 2017 1:53 pm

Le volume 3 de la saison 3 est en ligne !

http://lemondedesavengers.fr/hors-serie ... 3-volume-3
LE site sur les plus grandes séries TV et sagas cultes du cinéma : http://lemondedesavengers.fr
LE forum des passionnés : http://lemondedesavengers.fr/forum

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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » lun. mai 15, 2017 6:39 pm

04-04- The claim (Inédit) *

Scénario : Shirl Hendryx. Réalisation : Bernard Kowalsi.

Résumé

Trampas retrouve un vieil ami, Luke Milford. Il le fait engager à Shiloh. A la suite d’une altercation entre le virginien et Trampas, ce dernier démissionne.

La critique

Un ami de Trampas, Luke Milford (William Shatner, de Star Trek), le débauche de Shiloh, lui faisant mener une vie errante : bagarre dans un saloon, départ avec un prospecteur d’or.

Pendant les 30 premières minutes, il ne se passe pas grand-chose et l’on a l’impression que le réalisateur tourne à vide, sans scénario. Le chercheur d’or, Finley (Strother Martin) s’est fait saisir sa ferme.

Voir Trampas, Milford et Finlay prospecter la rivière n’a rien de passionnant. On se demande quand l’épisode va commencer, tant tout cela ne semble qu’un prologue, une suite de bons mots entre Trampas et son copain.

La recherche d’or s’avère vaine dans un premier temps. L’action commence à la 45e minute, lorsqu’un homme surgit de nulle part. Trampas et Milford s’en méfient.

C’est alors que sans raison, Luke Milford abat d’un coup de carabine un indien au bord de la rivière. D’autres indiens arrivent à la rescousse.

C’est une première dans la série, et un sérieux concurrent pour le plus mauvais épisode. Il ne se passe rien. Tout au plus, Milford, atteint par la folie de l’or, assomme et ligote Trampas. Il a également fait prisonnier deux indiens.

L’or est monté à la tête de Milford. Cerné par une dizaine d’indiens, il prend un otage, mais finit par s’affoler. En menaçant son ami Trampas, ce dernier est obligé de le tuer.

Shirl Hendryx n’a pas attendu une grève des scénaristes à Hollywood, elle l’a faite toute seule dans cet épisode creux, où il ne se passe rien d’un bout à l’autre, et 75 minutes constituent une gageure pour filmer le vide.

Bon prince, le virginien accepte de reprendre Trampas à Shiloh.

Cet épisode est un vrai mystère, il ne s’y passe rien, on bavarde autour d’un verre dans un saloon, on se met à chercher de l’or et querelle aux indiens, mais tout est décousu. William Shatner voit sa participation à la série complètement gâchée. C’est un peu comme une crise d’adolescence tardive de Trampas qui n’arrêtait pas de se plaindre de la paie et de la nourriture à Shiloh, allant chercher l’aventure sans vraiment franchir le pas.

A réserver aux inconditionnels de William Shatner. Pour les autres, circulez, il n’y a rien à voir.

Anecdotes

William Shatner (1931-) faisait sa première apparition dans la série. Il reviendra dans un autre rôle dans la saison 8.


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