Le Virginien (1962-1971)

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Patricks
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Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » lun. déc. 26, 2016 9:38 pm

Lorsque j'aurais terminé les séries en cours, me restera le "gros morceau", "Le Virginien", qu'Elephant Films semble décidée à éditer jusqu'au bout, chaque saison en 3 volumes.

A terme, je ne ferai donc plus que cette série qui comporte neuf saisons et 249 épisodes, dossier aussi important pour moi que "L'homme de fer" et "Hawaii Police d'état".

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Denis
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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Denis » lun. déc. 26, 2016 11:10 pm

A l’origine, « Le Virginien » est un roman d’Owen Wister (1860-1938), publié en 1902 : « The Virginian, a horseman of the plains ». Il fallu attendre 1958 pour avoir une traduction française, « Le Cavalier de Virginie ». La même année (1958), la TV américaine décide d’adapter le roman dans le cadre de l’anthologie inédite en France « Decision ». L’épisode s’appelle tout simplement « The Virginian », et pour jouer le rôle titre du cowboy sans nom, on fait appel au comédien James Drury. « Décision » est une anthologie diffusée durant l’été et ne comporte que 13 épisodes, deux toutefois suscitent l’attention pour être développées sous forme de séries. L’une est « Man against crime » avec Darren Mac Gavin, et reste un pilote sans suite. Pour l’autre, il faut attendre la rentrée 1962, et James Drury reprend le rôle qu’il a tenu. Mac Gavin trouvera la gloire plus tard, avec une autre série, « Dossiers brûlants » (« Kolchak : the night stalker »).
http://lemondedesavengers.fr/hors-serie ... -1962-1971
Chapeau melon et bottes de cuir est un témoignage historique et un refuge de valeurs dans une Grande-Bretagne devenue excessivement multiculturelle dont les traditions tendent à se liquéfier en magma insipide (critique de Bright Horizon).

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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar thie24 » dim. janv. 15, 2017 3:13 pm

viens de sortir le virginien saison4 volume2 en dvd (zone 2 fr).

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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » dim. févr. 26, 2017 1:06 pm

Je reprends les chroniques de cette série, arrêtées depuis août 2016.

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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » dim. févr. 26, 2017 1:10 pm

02-23- La conférence (The intruders) **

Scénario : Dean Riesner. Réalisation : Charles Rondeau.

Résumé

Eddie Tighe, jeune journaliste de Chicago, vient rendre visite à Betsy. Cela n’est pas du goût de son père le juge Garth qui prépare une conférence et attend des visiteurs. Il veut organiser la paix avec les indiens.

La critique

Eddie Tighe (David Macklin) n’est pas bien accueilli à Shiloh. Les ouvriers du virginien le considèrent comme un jeune blanc bec de la ville.

Un témoin à un procès, Mark Troxel (Darren Mc Gavin) surgit du passé du juge. Il fait du trafic d’armes avec les indiens et veut saboter la conférence de paix du juge entre les autorités et les indiens.

L’épisode commence mieux qu’il ne continue. La prise d’otages est bien trop longue. Troxel a un homme de main dont le nom n’est jamais cité (David Carradine). Au bout de 45 minutes, il ne s’est quasiment rien passé côté action, ce qui est inhabituel pour un western.

En fait, on s’attarde trop sur les moqueries envers le citadin (Eddie) prétendant de Betsy, de la part des hommes de Shiloh, pour ensuite laisser de la place au complot ourdi par Troxel qui ne veut surtout pas que la guerre avec les indiens cesse.

Troxel en veut au juge d’avoir fait pendre un innocent, le frère de Bear Bristow (Mickey Simpson), un des hommes de Troxel.

Le virginien a été grièvement blessé, et Troxel refuse qu’un docteur intervienne.

On comprend que le jeune Eddie va devoir montrer qu’il est un homme étant le seul à pouvoir sauver la situation. Mais c’est sans doute présumer de ses forces.

Le juge finit par se souvenir du procès où Joe Bristow fut jugé coupable et pendu. L’affaire remonte à six ans. Garth sème la zizanie en démontrant à Bear Bristow que l’assassin de la petite amie de son frère est Troxel ! C’est ainsi que la prise d'otage se dénoue.

Episode plus policier que western, et bien trop bavard. On attend autre chose du Virginien.

Finalement, le jeune Eddie sauve tout le monde après que Troxel et Bristow se soient entretués.

Tout cela est trop prévisible, et mérite à peine deux étoiles, malgré les moyens mis en œuvre, la couleur, les beaux paysages. La fin est bâclée pour tout ce qui concerne la conférence.

Anecdotes

Episode sans Trampas ni Steve.

Darren McGavin (1922-2006) fut la vedette de Dossiers brûlants. Il incarne Mark Troxel.

David Carradine (1936-2009) fait son unique apparition dans la série. Il était inconnu en 1964, époque de l’épisode.

David Macklin (1946-) n’a pas fait une grande carrière (54 rôles et beaucoup de westerns). Il s’est retiré en 2008.

Mickey Simpson (1913-1985) a joué dans Géant, Le bagarreur du Kentucky et Le convoi des braves.

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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » dim. févr. 26, 2017 1:18 pm

02-24- Qui est Mathieu Rayne ? (Another’s footsteps) ****

Scénario : Frank Chase. Réalisation : R.G. Springsteen

Résumé

Un jeune protégé du virginien, Dan Grant, est abattu lors d’un hold-up. Le virginien se lance sur la trace des assassins dans le Montana. Ils sont trois, Toliver, Bouffi et un mystérieux Mathieu Rayne, l’homme qui a tué Dan.

La critique

Cette fois, c’est du western, du vrai. Le virginien veut retrouver l’homme qui a tué un tout jeune homme de ses amis. La vengeance est un argument classique dans le genre western.

Le fil qui permet à notre héros de retrouver la trace des trois hommes du hold-up auprès d’un vendeur de chevaux.

James Drury est particulièrement convaincant dans cet opus. Son personnage se rend dans la ville de Concho. Il assiste à une partie de poker. L’homme qu’il recherche est un certain « bouffi », le seul du trio dont il connaisse le nom.

Bien que tout soit tourné aux studios Universal, on a l’impression de parcourir les grandes plaines du farwest. Encore une fois, la série mélange policier et western, mais ici pour le meilleur.

A la 23e minute (sur 72), le virginien a marqué bien des points, s’étant allié au shérif de Concho. Il a arrêté sur deux des trois cambrioleurs, Bouffi et Toliver, l’autre étant un certain Mathieu Rayne.

A la vengeance, le virginien est contraint de choisir la justice. Le meurtrier s’appelle Mathieu Rayne, et est hors de la juridiction du shérif de Concho. Notre contremaître doit s’engager à ne pas le tuer (si possible) et à la ramener à Medecine Bow pour qu’il soit jugé (et pendu évidemment).

Sur son chemin, le virginien fait la connaissance de Karen Anders (Sheree North), mère du jeune Tim. Atteinte de la fièvre, le virginien lui vient en aide. Le mari, Tom (John Agar) est absent.

On se demande pourquoi le virginien pense que Mathieu Rayne et Tom Anders ne font qu’un.

Nous avons droit à la séquence du jeune garçon, Tim (Dennis Holmes) qui fait son apprentissage de la vie de fermier et d’homme.

La pause chez Karen Anders se prolonge plus longtemps que prévu. Celle-ci fait des confidences, son mariage bat de l’aile. Le virginien comprend que Tom est certainement l’assassin de Dan Grant.

Trois indiens surviennent chez les Anders. Heureusement, le virginien était resté dans les parages. La série ne pourrait plus être programmée aujourd’hui, complètement en déphasage avec le politiquement correct. Les indiens sont des sauvages, les femmes bonnes pour faire la vaisselle.

Les indiens sont vite de retour pour piller et tuer et le seul dialogue avec eux est la loi des armes. Le virginien en tue un lors du retour du trio, les deux autres s’échappant.

A la 58e minute, on a droit à la scène du baiser avec Karen. Puis, c’est le retour de Tom. La tension monte.

Ce dernier se sert lâchement de Karen et de son fils pour échapper au virginien. Ne voulant pas abattre le tueur devant sa famille, le virginien s’en va. Cela ne suffit pas à l’assassin qui veut réduire au silence le témoin gênant et y perd la vie.

Cette fin a des allures de tragédie grecque. Un des sommets de la série depuis le pilote.


Anecdotes

Sheree North (1932-2005) a joué dans Le dernier des géants et Tuez Charley Varrick !

Le personnage de Karen s’appelle Karine en VF.

Le personnage de Bouffi s’appelle en VO « Smudge ».


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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » dim. févr. 26, 2017 6:17 pm

02-25- Tissu de mensonges (Rope of lies) **

Scénario : Les Crutchfield. Réalisation : Hershel Daugherty.

Résumé

Steve Hill, contre l’avis de ses amis, accepte de travailler pour Alma Lowell qui vient d’acheter un ranch.

La critique

Steve travaille en temps normal pour le juge Garth. Dans cet épisode, mal lui en prend d’accepter de devenir le régisseur d’Alma Lowell (Diana Milley). Pour lui, c’est pourtant une promotion, par rapport à l’emploi tenu à Shiloh.

On comprend vite que Steve est sous le charme de la belle Alma. Mais les hommes ne rendent pas la vie facile au nouveau régisseur. La fille du juge Garth, Betsy, est furieuse de son départ.

Betsy voit un homme (que nous avons vu dans le pré générique) qui veut la tuer. Elle en parle à Steve, mais refuse de prévenir le shérif.

Jess Carver (Peter Breck de La grande vallée) lorsqu’il retrouve Alma a affaire à une personne différente, une menteuse, qui le dresse contre Steve dont elle veut se débarrasser. Elle déclare à son ancien amant que Steve lui a volé ses titres de propriété. Parfaite garce, elle raconte ensuite une autre version à Steve pour qu’il tue Jess.

Les hommes qui préfèrent les blondes risquent de changer d’avis après avoir vu cet épisode. Alma tire sur Jess, qui blessé veut se défendre et est abattu par notre bon samaritain Steve Hill.

Le shérif Mark Abbott croit à la version de Steve. Mais ce dernier a des soupçons. Il pense avoir été manipulé.

Steve vient demander des conseils au Virginien. Il lui explique la machination dans laquelle l’a plongé Alma. Il finit par dire ses quatre vérités à cette dernière. Steve veut s’en remettre à la justice.

Alma ment ensuite effrontément pour enfoncer Steve. Un procès va avoir lieu. Deux avocats vont s’affronter.

On ne sent pas la tension dramatique à laquelle on devrait s’attendre. Pourtant, Steve est arrêté, jeté en prison et risque être pendu.

Les américains adorent les procès, et nous avons droit à une audience dans cet épisode.

L’avocat de Steve démontre que Jess Carver a cambriolé une banque, et qu’Alma était son épouse et sa complice.

Bard Arden, le faux témoin, a chargé Steve. L’avocat Ebberly Packis (Paul Fix) le manipule devant le juge. Il revient sur sa déposition.

La victoire est trop facile. On s’attendait à plus de suspense. Steve reprend sa place au ranch Shiloh, mais l’on n’assiste pas à la punition de la criminelle et la fin est bâclée. Dommage.

Anecdotes

Dans la VF, Alma s’appelle Alva.

Diana Milley (1935-) est connue pour la série Dark Shadows. Elle a arrêté sa carrière en 1971.


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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » sam. mars 04, 2017 11:55 am

02-26- Le secret de Brynmar Hall (The secret of Brynmar hall) ****

Scénario : Herman Groves. Réalisation : Robert Totten.

Résumé

Betsy est conduite par Randy Benton dans une pension où tous deux se retrouvent coincés par la tempête. La fille de leur hôte est morte dans un incendie deux ans auparavant. Très vite, quelques jeunes gens invités avec eux se demandent dans quelle galère ils se sont mis, tant l’endroit recèle de mystère.

La critique

Cette série se révèle vraiment une anthologie, puisque cet épisode ne relève pas du western. Des personnes qui se retrouvent cloitrées malgré elle dans un endroit maléfique constituent une pure intrigue de mystère aux limites du fantastique.

On ressent une atmosphère stressante, qui rappelle parfois les whodunit d’Agatha Christie.

Particularité de cet opus, la plupart des vedettes manquent à l’appel : le juge Garth, le virginien, Trampas, Steve Hill, la fille du juge, Betsy ayant jusque là tenu un rôle de second plan. C’est la première fois qu’elle est seule en haut de l’affiche d’un épisode.

L’endroit est sinistre et l’on se croirait dans un film de la Hammer. Tous les amis de la défunte Mildred sont présents, pour le second anniversaire de sa mort. Ceux-là même qui étaient là lors de l’incendie (en dehors de Randy).

Avec La liste dans la saison 6 et que l’ORTF programma en 1973 un samedi soir l’été, on avait déjà une histoire qui fasse peur et s’écarte complètement du western.

Plus on avance dans le film, plus on est scotché par l’angoisse dans notre fauteuil. Les éclairs, le tonnerre, les bruits bizarres et inexpliqués, les toiles d’araignée dans la chambre de Mildred, tous les ingrédients du film d’épouvante sont là. Chacun des invités est en danger. La chute d’un lustre manque tuer quelqu’un.

A la 25e minute, Sarah Brynmar (Jane Wyatt) fait son apparition dans un fauteuil roulant pour accueillir ses invités. L’atmosphère est lugubre, avec la présence de la défunte Mildred parmi les esprits des invités.

Ce qui manque à l’opus est tout de même l’un des héros de la série, Randy n’étant pas du tout à la hauteur. Sarah offre à chacun des invités un objet macabre ravagé par le feu, carbonisé, par exemple un livre ou une poupée. Pour Sarah, l’auteur du drame, le responsable, est l’un de ceux qui sont invités et il s’agit d’un traquenard.

Par certains côtés, cet épisode rappelle le film Marie Octobre de Julien Duvivier avec Danielle Darrieux.

Betsy se rend compte que Sarah Brynmar a perdu la raison. Elle s’en prend à Jenny (Brooke Bundy) qu’elle accuse d’avoir provoqué la mort de sa fille en l’aidant le soir fatal à fuir avec un garçon.

Quelqu’un assomme Randy, puis Jenny. Paul Martinson, devenu révérend (Tom Skerritt) est lui aussi menacé. Jenny avait rendez-vous avec Mildred le soir fatal dans la cave, et elle y a oublié une lampe à pétrole. Elle craint d’être accusée de la mort de la jeune femme.

Le révérend Paul était celui avec lequel Mildred voulait s’enfuir. Elle détestait sa mère (on la comprend !).

Le spoiler final nous glace les sangs. La mère, qui n’est pas handicapée et leurre tout le monde avec son fauteuil, a mis le feu pour tuer sa fille. Devenue folle, elle confond Betsy avec Mildred. La fin relève du pur film d’épouvante.



Anecdotes

On retrouve dans le rôle de Michael le héros des Routes du Paradis Victor French (1934-1989).

Jane Wyatt (1910-2006) qui incarne Sarah est connue pour Le mur invisible et Les horizons perdus.

Tom Skerritt (1933-) est connu au cinéma pour Alien et Top gun, et fut le héros de Picket fences, série qui fut programmée en France sous plusieurs titres : Un drôle de shérif, puis High secret city, la ville du grand secret.



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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » sam. mars 04, 2017 2:39 pm

02-27- The long quest (Inédit) ***

Scénario : Carey Wilber. Réalisation : Richard L. Bare.

Résumé

Le virginien s’est lié de sympathie avec un jeune enfant qui est en fait adopté par Mary Ann Martin, dont la maison est cambriolée. Par hasard à la gare, il rencontre l’actrice Judith Holly, venue avec l’aide d’un détective, récupérer son enfant.

La critique

Une actrice qui veut récupérer son enfant (biologique) qu’elle n’a pas vu depuis douze ans est au centre de la trame dramatique de cet épisode.

Après le film d’épouvante constitué par l’épisode précédent, la série continue avec un drame de l’adoption. Mary Ann Martin (Patricia Breslin) est la mère adoptive, une femme simple et dévouée. Le shérif vient lui remettre une injonction pour obtenir la garde de Crickett (Casey Peters). La mère naturelle, riche et célèbre, Judith Holly (Ruta Lee), veut récupérer un enfant dont elle ne s’est guère occupée. Elle se paie le meilleur avocat de Medecine Bow, ainsi que le détective Corbett (Joseph Campanella). Mais Mary-Ann est victime d’un accident sur son chariot, d’un grave accident, suite à la rupture d’une roue.

Grièvement blessée, elle avoue au virginien qu’elle était en train de fuir avec Crickett.

Nous sommes en plein drame familial et judiciaire, encore une façon pour la série d’échapper aux classiques intrigues de western qui à 30 épisodes par saison lasseraient le spectateur.

Dans la distribution, on remarque un Joseph Campanella toujours excellent en détective au service de la mère biologique.

Corbett, lors du cambriolage, a volé une bible à Mary Ann que le virginien entend bien récupérer. Corbett tente de l’intimider avec un pistolet, lui faisant croire qu’il dira avoir tué le virginien en le prenant pour un cambrioleur.

Un des grands moments de l’épisode est la bagarre entre Corbett et notre héros qui le met KO.

Ruta lee en Judith est fort séduisante, mais cela n’impressionne pas le héros (on a délibérément choisi une actrice au physique plus commun et ingrat pour jouer la mère adoptive), Patricia Breslin.

La suite de l’épisode se perd un peu en bavardages entre le virginien et Mary Ann, qu’il tente de convaincre d’abandonner sa requête. Il organise une confrontation entre Judith et Mary Ann sous les yeux de l’enfant. Le face à face mère adoptive mère naturelle est le point d’orgue de l’épisode.

Mais de cette confrontation résulte une violente dispute et la chose sera réglée au tribunal.

James Drury n’est pas très à l’aise en quittant la veste de contremaître de Shiloh pour jouer les médiateurs familiaux.

J’ai trouvé que Joseph Campanella dominait la distribution. Ruta Lee et Patricia Breslin tombent parfois dans la caricature, jouant de façon un peu trop appuyé leurs personnages. En fait, Ruta Lee est peu crédible en mère et plus convaincante en séductrice.

C’est assez flagrant dans la scène qui oppose la vraie mère au fils, le jeune Casey Peters cabotine, tandis que Ruta Lee semble avoir du mal à lui donner la réplique.

Un épisode qui aurait eu toute sa place dans La petite maison dans la prairie. De la distribution habituelle ne demeurent que le virginien, Betsy et Randy Benton. On s’étonne que le juge Garth n’intervienne pas dans l’opus, Lee J. Cobb étant de loin le meilleur comédien de la série et parfaitement à l’aise en magistrat.

Au tribunal, les motivations bien odieuses de la mère pour récupérer Crickett (un héritage dont seul peut bénéficier l’enfant) seront déterminantes. Mais, comme dans Kramer contre Kramer, la gagnante (la mère biologique) se repent et avoue qu’elle usurpe l’identité de Judith morte depuis trois ans. Tout cela n’était qu’une escroquerie. Les bons sentiments triomphent au moment où l’on croyait que la cause était perdue.

On s’étonne par contre que les escrocs (Judith et Corbett) ne soient pas inquiétés par la justice, au détriment de toute vraisemblance. On apprend dans les dernières minutes (spoiler) qui est vraiment Judith, ce que je ne révèlerai pas.

Anecdotes

Crickett est né en 1872 d’une union prononcée en 1869. Il a douze ans. Cela nous permet de situer l’année de l’épisode, 1884.


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Re: Le Virginien (1962-1971)

Messagepar Patricks » sam. mars 04, 2017 3:40 pm

02-28- A bride for Lars (Inédit) *

Scénario : True Boardman. Réalisation : Earl Bellamy.

Résumé

Un propriétaire de ranch suédois, d’âge mûr, Lars Holdstrom, a choisi d’épouser une jeune femme de 20 ans, Katya Swenson. Mais il est victime d’un accident et sa promise s’enfuit. Il demande à Trampas de se rendre à Laramie retrouver la jeune femme. Trampas se retrouve là-bas devant trois sœurs Swenson.


La critique

Cet épisode est une franche comédie. Si dans les premières images, nous voyons James Drury et Gary Clarke, c’est en fait Doug McClure en Trampas qui se coltine ce script mal fagoté.

Dans le rôle d’Anna Swanson, qui se fait passer pour sa sœur Kathya, Katherine Crawford s’en tire mieux, avec ses airs espiègles, qu’un Doug McClure qui ne trouve jamais le ton juste en Trampas, assez emprunté. Ce n’est pas la faute du comédien mais du scénariste qui a mélangé les fils d’une comédie avec une intrigue d’indiens assez dangereux qui donnent un ensemble mal équilibré.

On se lasse vite du beau visage de Katherine Crawford car le métrage dure 72 minutes. Et le scénario se perd en bavardages inutiles. C’est un long dialogue entre Trampas et Anna. On imagine mal cette dernière avec le vieux Lars en tant qu’épouse.

Le réalisateur exagère avec les scènes nocturnes, qui sentent le studio à plein nez, alors que l’avantage de la série est le décor naturel.

Les apparitions des indiens qui suivent le couple constituent un suspense en pointillé. Mais celui-ci est désamorcé par la connivence entre Anna et les indiens.

Même en étant indulgent, on finit par s’ennuyer. Anna cherche en permanence à duper Trampas. On ne peut lui en vouloir, épouser un vieil homme pour elle n’est pas des plus enthousiasmants.

Lorsqu’Anna se lave dans une rivière, et semble prendre beaucoup de plaisir à narguer Trampas, ce dernier se retrouve dans une situation ridicule. Il veut empêcher des cowboys de traverser la rivière. Anna se met à négocier avec le leader, Harkness (Stewart Bradley) pour acheter un cheval. Anna commet l’imprudence de montrer qu’elle a beaucoup d’argent sur elle, environ mille dollars, et Harkness et ses hommes ont l’idée de tendre une embuscade.

Nous sommes sans arrêt entre suspense éventé et comédie. Cela devient lassant. Ainsi, lorsque les indiens, tout comme les hommes de Harkness, deviennent menaçants, on n’y croit plus.

La fin se veut du plus haut comique, Harkness étant là pour protéger Anna pour le compte de Lars, tout comme les indiens. A force de retournements de situations, on n’y croit plus. La bagarre finale entre le prétendant d’Anna et Trampas relève de la comédie burlesque. Anna révèle au vieux Lars qu’elle n’est pas Katya.

En guises de noces de Lars, nous assistons à celles de Sven Norstrund (Ricks Falk) et d’Anna.

Je me suis franchement ennuyé pendant cet opus que je ne recommande pas. Un épisode fait pour atteindre les 30 numéros de la saison 2.

Le virginien et Steve ne réapparaissent qu’au final.


Anecdotes

Katherine Crawford (1944-) a fait carrière de 1963 à 1976. Son rôle le plus intéressant est la fiancée de Ben Gazzara dans Rapture at two forty , épisode de l’anthologie Haute Tension qui servit de pilote à Match contre la vie. En France, l’épisode fut diffusé comme deuxième en 1969 et 1972 sous le titre Vivez dangereusement. Vers la fin de sa carrière, elle a tenu un rôle récurrent dans Gemini Man, le nouvel homme invisible.

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