21- Casino Royale 2006

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Denis
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21- Casino Royale 2006

Messagepar Denis » jeu. déc. 29, 2016 10:54 pm

°°
Un James Bond qui fait jeu vidéo (faut bien coller à la mode) interprété par un acteur plus SMERSH que James Bond.... Les premiers Bond collent aux romans de Fleming; les filles aussi car le coté machiste de l'auteur est bien retranscrit. D'ailleurs, il doit se retourner dans sa tombe de voir M interpréter par une femme. Le Bond 2000 n'a pas d'identité et essaie de surfer sur les modes actuelles. Le problème est que le héros est James Bond et l'auteur Ian Fleming. On ne peut pas faire signer un Picasso par un barbouilleur ! J'ai lu tous les romans de Fleming (en anglais) et vu tous les films, sauf un (au moins une fois) et il n'y a pas photo. Sean Connery est l'acteur pressenti par Ian Fleming (il l'a d'ailleurs vu à l'œuvre avant son décès). Craig fait des films d'actions mais, par pitié, retirons-lui le nom de Bond car il n'a rien à voir avec le personnage de Fleming. James Bond ne fume pratiquement plus et les Martini on the rocks sont aux oubliettes. Quant à être un macho – trait primordial du personnage – le politiquement correct a émasculé l’idée.
Les scripts de Richard Maibaum sont bien plus aussi dans l’esprit que ceux soi-disant ‘chevronnés’ écrits par la suite.
Bernard Lee, le meilleur M, fut remplacé par une femme, Miss Moneypenny par une actrice de couleur et on parle d’un James Bond noir pour succéder à Craig. Ce que j’évoque n’est pas de l’extrapolation gratuite, c’est la continuité logique de l’évolution temporelle. Si Bond devient Bourne, ce n’est plus Bond, mais un simple film d’aventures semblable à tant d’autres. Ni plus ni moins.
L’idéal de Fleming est à respecter et le ‘trahir’ est une hérésie, le transformer une sorte de négationnisme. Décréter qu’il n’est pas un ‘auteur vraiment littéraire’ et qu’on peut faire du personnage un peu ce qu’on veut de l’idiotie sans nom et un manque de respect.
Chapeau melon et bottes de cuir est un témoignage historique et un refuge de valeurs dans une Grande-Bretagne devenue excessivement multiculturelle dont les traditions tendent à se liquéfier en magma insipide (critique de Bright Horizon).

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