Actualité cinéma/critiques de films

[camarade totoff]

J'ai prévu d'aller le voir mais votre critique me conforte dans mes nombreuses réserves ! J'ai cru comprendre que l'idée d'Universal est de lier ses monstres avec notamment le Dr Jekyll (Russel Crowe, qui ne me paraît pas vraiment raccord avec le personnage).

Je m'avance peut-être mais je ne crois pas qu'Universal puisse faire mieux que la Hammer.

[Denis]

Dans la série, le cinéma français part en c...., CHERCHEZ LA FEMME...Non, non, ce n'est pas un polar, malheureusement..., mais encore une daube avec en vedette des mœurs moyenâgeuses....
Armand et Leila, étudiants à Science Po, forment un jeune couple. Ils projettent de partir à New York faire leur stage de fin d’études aux Nations Unies. Mais quand Mahmoud, le grand frère de Leila, revient d'un long séjour au Yémen qui l’a radicalement transformé, il s’oppose à la relation amoureuse de sa sœur et décide de l’éloigner à tout prix d’Armand. Pour s’introduire chez Mahmoud et revoir Leila, Armand n’a pas le choix : il doit enfiler le voile intégral !
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[camarade totoff]

CONSPIRACY


6/10
De Michael Apted
Avec Noomi Rapace, Orlando Bloom, Toni Collette, John Malkovitch et Michael Douglas
Ancienne agent de la CIA, Alice Racine est contactée par son ancien supérieur pour l’interrogatoire d’un homme suspecté d’être un coursier pour des terroristes. Mais, au milieu de cet interrogatoire, elle reçoit un autre coup de fil lui demandant la même chose ! Comprenant qu’elle a été piégée, Alice va désormais être traquée alors qu’il y a réellement une menace d’attentat. Très efficace thriller d’espionnage, sans temps mort, et relativement surprenant, cet opus permet à Noomi Rapace de montrer qu’elle peut porter tout un film sur ses épaules. Qu’elle donne la réplique à des monstres sacrés comme John Malkovitch et Michael Douglas a des allures de passages de témoin.

BAYWATCH-ALERTE A MALIBU


4/10
De Seth Gordon
Avec Dwayne Johnson, Zac Efron, Priyanka Chopra, Ilfenesh Hadera, Alexandra Daddario, Kelly Rohrbach, Jon Bass, Oscar Nunez
Comme chaque année, les maîtres-nageurs-sauveteurs de Malibu dirigés par Mitch Buchannon organisent des sélections pour recruter des stagiaires. Mais cette année deux énervements perturbent la saison. Premièrement, voici que débarque Matt Brody, gloire olympique déchue que le supérieur de Mitch lui impose pour redorer le blason de l’équipe. Deuxièmement, Mitch a trouvé un sachet de drogue et il pense que derrière ce trafic se cache l’influente femme d’affaire Victoria Leeds. Adapter la série était casse-gueule et le réalisateur a voulu jouer la carte parodique (comme l’avait fait 21 Jump Street avec réussite) mais il se ramasse complètement et si on rit c’est plutôt du ridicule de tout cela. Ajoutons que c’est souvent lourdingue voire grossier. Si Dwayne Johnson (chez qui le second degré est une seconde nature) et Zac Efron convainquant en tête brulée, s’en tirent bien, ce n’est pas le cas du casting féminin ! A l’exception notable de Priyanka Chopra, qui parvient à donner une certaine profondeur et une subtilité suave à son personnage, les autres actrices n’ont visiblement été sélectionnées que pour leur physique !!

[Steed3003]

A l’exception notable de Priyanka Chopra, qui parvient à donner une certaine profondeur et une subtilité suave à son personnage, les autres actrices n’ont visiblement été sélectionnées que pour leur physique !!

Un vrai hommage à la série d'origine !

[Denis]

CONSPIRACY, pas eu l'occasion de le voir. En fait, j'ai un cinéma à 300 m de chez moi et s'il ne passe là, tant pis, j'attends sa diffusion télé...
Par contre, CHURCHILL passe la semaine prochaine.

[camarade totoff]

LA MOMIE

5/10
D’Alex Kurtzmann
Avec Tom Cruise, Annabelle Wallis, Sofia Boutella, Russel Crowe
Deux soldats américains dont le sergent Morton (Tom Cruise), venus piller des trésors archéologiques irakiens découvrent une tombe…égyptienne. L’archéologue Jennifer Halsey débarque très vite et ordonne le transfert du sarcophage d’une momie maudite mais l’avion s’écrase au retour. Présumé mort, Morton se réveille pourtant à la morgue. Il se retrouve peu après devant le docteur Jekyll. Lequel lui annonce tout de go qu’il est maudit car il est l’Elu de la momie, la princesse Ahmanet qui vendit son âme au dieu Seth. Pour sauver le monde, un sacrifice est nécessaire. Mais la Momie s’échappe. Nouvelle adaptation d’un monstre du catalogue Universal, cette version déçoit considérablement. Si Sofia Boutella est convaincante et charismatique parvenant à donner à son regard tantôt la séduction tantôt la malice d’Ahmanet, le reste du casting ne casse pas trois pattes à un canard. Tom Cruise fait du Tom Cruise, un héros plutôt cool qui s’en sort toujours. Annabelle Wallis est la plus décevante. Passée la scène d’exposition où elle est un personnage fort, elle passe très vite à celui de demoiselle en détresse et n’en sortira plus. Quant à Russel Crowe, on se demande ce qu’il vient faire là car son personnage n’est pas vraiment utile. On ricanera un peu avec le coup des empreintes digitales : quand Jekyll devient Hyde, ces empreintes changent ! On y croit ! Les pouvoirs de la Momie ne sont pas non plus transcendants. A part une tempête de sable en plein Londres, elle n’envoie pas vraiment du petit bois. Cet opus, qui se prend globalement au sérieux, se place dans le projet de « Dark Universe » qui relierait tous les monstres du catalogue (Dracula, Frankenstein, mon petit poney et les autres) mais, outre que l’intérêt ne parait pas évident, on ne peut éviter la comparaison avec la version parodique de Stephen Sommer (avec Brendan Fraser et Rachel Weisz) et c’est cette dernière qui l’emporte de loin.

WONDER WOMAN

8/10
De Patty Jenkins
Avec Gal Gadot, Chris Pine, Robin Wright, Connie Nielsen, Danny Huston, David Thewlis, Elena Anaya, Saïd Taghmaoui
Diana, fille de la reine Hippolyte, vit sur l’île des Amazones et rêve de se battre pour les nobles idéaux de son peuple. Soudain, un aviateur s’écrase non loin de l’île. Il ne doit la vie sauve qu’à l’intervention de Diana. Il s’appelle Steve Trevor et c’est un espion anglais. Le récit qu’il fait d’une guerre monstrueuse – la Première guerre mondiale – choque Diana qui y voit la main d’Arès, Dieu de la Guerre. Si elle supprime ce dernier, la guerre sera finie. Elle part donc avec Steve pour l’Europe. Il lui apparaît que le général allemand Ludendorff est Arès en personne. D’autant plus que ce dernier a un effroyable projet de gaz mortel en cours. Extrêmement dynamique, et à voir en 3D pour la qualité et la fluidité des effets spéciaux des combats, cet opus rend parfaitement hommage à l’Amazone créée en 1941. L’actrice israélienne Gal Gadot se glisse avec aisance et évidence dans le costume de Diana à qui elle donne à la fois force et fraîcheur. En effet, dotée d’une résistance physique qu’on qualifiera d’herculéenne, disposant de bracelets qui déchirent, d’une épée et d’un fouet magique, Diana est pourtant une jeune femme naïve portant un regard candide mais pas idiot sur le monde en 1918. La leçon qu’elle reçoit est donc assez amère. Tous les acteurs d’ailleurs sont très justes et donnent une densité à l’histoire menée avec énergie par Patty Jenkins qu’on ne peut pas prendre en faute. Cette réussite est néanmoins entachée d’approximations historiques (notamment sur Ludendorff) mais surtout la mythologie est massacrée par un scénariste qui l’ignore royalement quand il ne la revisite pas à travers le prisme chrétien (son Arès ressemble furieusement à Lucifer). Dommage sinon c’était le sans faute.

[camarade totoff]

LE MANOIR

7/10
De Tony Datis
Avec Marc Jarousseau, Nathalie Odzierejko, Ludovik, Jérôme Niel, Yvick Letexier, Vincent Tirel, Vanessa Guide, Delphine Baril, Baptiste Lorber, Lila Lacombe
Pour fêter leur dernier Nouvel An ensemble, un groupe d’amis loue un manoir en Belgique mais, alors que l’ambiance était bonne, voilà qu’un d’entre eux est retrouvé mort et que des évènements étranges s’enchaînent ! Non seulement la nuit ne finit pas mais elle s’annonce meurtrière. Excellente surprise que cette comédie horrifique française qui pastiche avec bonheur les slahers. L’histoire est bien écrite et menée sur un bon rythme. Les meurtres s’enchaînent avec les vannes et, entre deux scènes de crimes, on rit beaucoup. Quelle idée d’aller en Belgique aussi ! Charles Baudelaire avait déjà dit que c’était mortel !

[Steed3003]

Spider-Man: Homecoming : 4 étoiles

Je dois l'avouer, je suis un inconditionnel de Spiderman, le personnage a un charme, une légèreté et une humanité que peu d'autres superhéros ont dans l'univers Marvel, ne parlons même pas de DC et ses héros sous Prozac. Je me souviendrai toujours de la claque que furent les deux premiers Spiderman de Sam Raimi, les films qui ont véritablement lançé la mode des superhéros au cinema, ceux auxquels Marvel peut aujourd'hui dire merci. Sans atteindre les sommets de la première trilogie, j'avais même trouvé les deux derniers films avec Andrew Garfield loin d'être indignes.

Après l'échec de leur reboot et un scandale Wikileaks plus tard, Sony, studio propriétaire du personnage, a décidé de rendre les clés de Spider-Man à Marvel Studios, lors d'un savant et on l'imagine juteux accord de partenariat. Après une apparition mémorable dans Avengers Civil War, Spiderman a ici droit à son premier film solo. Inutile de faire durer le suspense, on retrouve dans ce film tout le savoir faire de Marvel Studios qui fait ici un sans-fautes. Le nouvel interprète Tom Holland est prodigieux. Il est le premier à retranscrire parfaitement le côté adolescent du personnage et on est en empathie totale dans ses (quelques) victoires et ses (nombreux) faux-pas.

Il a face à lui un casting de vieux routiers en pleine forme, bien servis par d'excellents dialogues. Michael Keaton est impeccable dans le rôle du Vautour. L'une des faiblesses récurrentes des films Marvel étaient des méchants génériques et oubliables, Michael Keaton conjure enfin cette malédiction. Son interprétation est remarquable et donne lieu à un passage d'une rare tension avec Peter Parker, chacun reconnaissant l'autre sans le dire, rappelant les mêmes tensions entre le Bouffon Vert/Willem Dafoe et Peter Parker/Tobey Maguire. On a aussi le plaisir de retrouver Robert Downey Jr qui n'a rien perdu de son sens de la répartie, ainsi que son complice Jon Favreau, perdu de vu depuis Iron Man 2. Il travaillait entre-temps sur l'excellent Le livre de la jungle, il est donc tout excusé. Comme attendu, le film est parsemé de références au Marvel Universe, mais évite le foisonnement excessif de superhéros qui donnait une impression de fusion/acquisition dans les derniers films.

Spider Man Homecoming remplit également son contrat de morceaux de bravoure spectaculaires, trois au total.On commençait à redouter ces moments tant dans les derniers films Marvel, ils devenaient aussi titanesques que complètement déshumanisés. Au contraire, on évite ici l'esbrouffe et le trop plein, en gardant une échelle raisonnable et en exploitant habilement toute la riche palette d'effets visuels que peut apporter Spiderman. Le film sait aussi éviter toute redondance avec les cinq films précédents. L'humour est omniprésent et Spiderman Homecoming s'apparente plus à une comédie d'action légère à la sauce teenager; nous sommes dieu merci loin du drame intime et des questions existentielles de Logan. Divertissant de bout en bout, sans aucun temps mort, galvanisé par un Tom Holland phénoménal, ce troisième reboot est une réussite totale. L'attente sera bien longue pour le prochain film solo prévu pour 2019, on espére d'ici là quelques nouvelles incursions de l'homme araignée dans les prochains films Marvel.

[Steed3003]

Beaucoup de réactions et de commentaires suite à la publication de ma critique sur FB, j'en ai profité pour étayer plusieurs points :


Suis-je le seul à trouver que Logan est une merde irregardable ?

[séribibi]

Très bonne critique et je suis bien d'accord, même si j'émets quelques réserves.
Tom Holland que j'avais détesté pour son apparition dans "Civil War" campe ici un Peter Parker extrêmement attachant et un Spiderman désopilant et touchant. Le film n'a aucune prétention autre que de divertir et de rester léger (dans le bon sens du terme) et c'est bien là sa principale qualité. La gestion du rythme est parfaite (on ne s'ennuie pas un seul instant), l'humour parfaitement dosé et toujours payant. L'interaction entre les persos est top, pas une seule fausse note à ce niveau ; les seconds rôles sont très biens dessinés, même les plus à-priori superficiels (l'identification est immédiate). Robert Downey Jr n'est pas vampirisant et ne vole pas la vedette à Holland contrairement à ce que l'on pouvait craindre. La manière dont est désacralisé le héros ([spoiler]lui faire ré-enfiler son costume bricolé en fin de course[/spoiler]) est trés futée. On pourra tiquer sur le combat final pompier symptomatique des blockbusters hollywoodiens actuels, sur certains effets "tout numérique" (le point faible du film), ou sur quelques ficelles scénaristiques un peu grosses (bon scénario en revanche) mais l'énergie qui se dégage de l'ensemble est appréciable. Frais, fun et divertissant...et tellement moins prétentieux et pompeux que "Civil War". PS : Générique de fin très sympa.
J'ai bien aimé "Logan" ; pour une fois qu'un film de super héros est traité à hauteur d'homme on ne va pas s'en plaindre.
Par contre j'ai pas aimé "Wonder Woman".