Cannon (1971-1976)

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Denis
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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Denis » dim. mars 05, 2017 4:25 pm

Good job !
Chapeau melon et bottes de cuir est un témoignage historique et un refuge de valeurs dans une Grande-Bretagne devenue excessivement multiculturelle dont les traditions tendent à se liquéfier en magma insipide (critique de Bright Horizon).

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Dearesttara
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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Dearesttara » dim. mars 05, 2017 11:06 pm

Superbe Patricks ! Mais je crois qu'il reste encore un téléfilm (1980). Le chroniqueras-tu ?
D'après une théorie, le jour où on découvrira à quoi sert l'Univers, ledit Univers disparaîtra pour se voir remplacé par quelque chose d'encore plus bizarre et inexplicable.
Selon une autre théorie, la chose se serait en fait déjà produite (Douglas Adams)

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Patricks
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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Patricks » lun. mars 06, 2017 7:20 am

Dearesttara a écrit :Superbe Patricks ! Mais je crois qu'il reste encore un téléfilm (1980). Le chroniqueras-tu ?
Oui.

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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Patricks » mar. mai 09, 2017 7:27 pm

Le retour de Frank Cannon (The return of Frank Cannon) ***

Scénario : James David Buchanan et Ronald Austin. Réalisation : Corey Allen.

Résumé

Quatre ans ont passé depuis l’arrêt de la série. Frank Cannon a pris sa retraite, dont il va sortir pour élucider le meurtre du père de Jessica Bingham, Tom. Sa mère, Sally, fut une grande amie du détective. Davantage même. Cannon est resté en bons termes avec Sally qui s’était mariée avec la victime.

La critique

On a le sentiment de retrouver la série telle qu’on l’avait laissée, et en ce sens, ce téléfilm est fidèle au personnage. La production a mis les petits plats dans les grands avec la distribution : Diana Muldaur, Ed Nelson, Arthur Hill, William Smithers, Joanna Pettet. Allison Argo incarne Jessica, la fille de la victime. Pour la musique, nous ne retrouvons pas le célèbre thème de John Cal Parker, puisque Bruce Broughton, un compositeur plutôt spécialisé dans le cinéma, prend la relève. A la 43e minute, le célèbre thème est brièvement de retour. Puis par légères et partielles touches, avant de revenir en force au générique final. Un peu pour nous prouver que nous venons de voir une enquête de Cannon.

Au début, le réalisateur joue sur le registre émotion, et l’osmose est parfaite entre Diana Muldaur en Sally et William Conrad, même si la comédienne affiche en permanence une froideur un peu déconcertante. Il commence son enquête en interrogeant le docteur Curtis McDonald (Arthur Hill). L’action ne tarde pas à débuter lorsque le privé surprend un homme en train de saboter sa voiture.

Plus qu’un « revival », on a l’impression de voir un long épisode de la série (1h35). Cannon semble un peu jeune pour être un retraité.

Alors qu’il survole en hélicoptère les lieux, il aperçoit une ravissante cavalière, Alana Richardson (Joanna Pettet). Puis, sur un champ hippique, il fait la connaissance de Mike Danvers (Ed Nelson). Chacun évoque la victime. Cannon interroge Alana et découvre qu’elle était la maîtresse du défunt mari de Sally.

Peu à peu se dessine la personnalité de Tom Bingham, qui était un agent de la CIA. Les soupçons du privé se portent sur un certain « Chuck » et cela luit donne l’occasion d’apostropher William Barrett (William Smithers). Barrett l’oriente sur le suspect, Chuck Kirkland (Burr DeBenning).

Kirkland se révèle un alcoolique notoire. Il travaillait à la CIA avec Tom. Il l’interroge sur Mike Danvers qui lui est venu en aide.

Les cinquante premières minutes sont bien bavardes, sans aucune action. Frank est alors passé à tabac par trois inconnus. Il se fait soigner par Sally. Peu après, il l’interroge sur la liaison de son mari avec Alana, qu’elle n’ignorait pas.

La piste que suit Frank Cannon le conduit à s’intéresser à une opération qui s’est déroulée deux ans auparavant au Costa Rica.

Au bout d’une heure, Cannon tombe dans un piège. Il se fait tirer dessus, riposte et tue Chuck Kirkland, mais l’homme n’étant pas armé, il se retrouve interrogé par la police et le lieutenant Garland (Taylor Lacher) qui ne l’apprécie guère aimerait bien le mettre sous les verrous. Peu avant, nous avons constaté que Chuck était très proche d’Alana.

On pourra regretter qu’en raison de la rossée que Cannon a reçu des trois larrons, William Conrad affiche en permanence un visage tuméfié tout le reste du métrage.

Libéré, Cannon s’envole pour le Costa Rica. Il y espionne la propriété d’un homme en fauteuil roulant dans une propriété placée sous haute surveillance. Pour en savoir plus, il fait des avances à une call girl, Inez (Evelyne Guerrero) qu’il en voit sortir. Elle lui révèle que le maître des lieux riait, alors qu’il parlait de sa mort imminente.

De retour au pays, où l’accueille Sally, il est rudoyé par Garland. Il explique au docteur Mc Donald la raison du meurtre de Tom. En le suivant, il tombe dans un piège tendu par le médecin. Ce dernier est de mèche avec Mike Danvers. Alana, présente, supplie Danvers d’épargner notre héros.

Les scènes d’action se suivent et les méchants seront punis. Si le sort d’Alana nous échappe, McDonald paie de sa vie un manque de confiance subit et justifié de son partenaire qui finira dans une explosion spectaculaire, Cannon parvenant à éteindre les signaux lumineux d’une piste destinée à accueillir un avion clandestin venant de Costa Rica.

Cannon a toujours des sentiments pour son ancienne dulcinée Sally, mais le léger baiser qu’il lui donne est furtif, et le dernier plan nous montre le privé dans sa solitude avec un parfum d’amertume, malgré sa victoire.

On peut reprocher une intrigue parfois tortueuse, mais sauvée par des interprètes doués en diable, jusque dans les petits rôles (Evelyne Guerrero en Inez). On aurait pu éviter les musiciens qui donnent un Costa Rica de carte postale. Mais l’ensemble constitue une réussite indéniable, bien que n’atteignant pas la perfection. Les comédiens qui incarnent les bad guys s’en tirent tous avec les honneurs, Ed Nelson et Arthur Hill en tête. A cause d’un personnage mal écrit, Joanna Pettet, charmante, semble parfois se demander ce qu’elle fait là. Quant à Diana Muldaur, elle abandonne un peu trop tardivement sa froideur, ce qui est dommage.

Anecdotes

Ed Nelson (1928-2014) était le docteur Rossi, héros de Peyton Place.

Evelyn Guerro (1949-) a tourné de 1969 à 1999, avec des traversées du désert. Elle a eu un rôle régulier dans Dallas.

Arthur Hill (1922-2006) que l’on a vu au cinéma dans Le mystère Andromède était un familier des productions Quinn Martin : Le fugitif, Les envahisseurs et donc Cannon.

Diana Muldaur (1938-) était la vedette de la série Vivre Libre. On se souvient d’elle dans Hawaii Police d’état et Les envahisseurs.

Enfant prodige, Allison Argo (1953-) a d’abord joué au théâtre. Mais adulte, elle ne fit qu’une vingtaine de rôles, se cantonnant surtout au soap Amour, gloire et beauté.

Image

Envoyé à Steed pour compléter et conclure le dossier Cannon.

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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Steed3003 » sam. mai 13, 2017 1:10 pm

Le téléfilm de conclusion est en ligne :
http://lemondedesavengers.fr/hors-serie ... ank-cannon

Un nouveau dossier bouclé pour Patrick, bravo!
LE site sur les plus grandes séries TV et sagas cultes du cinéma : http://lemondedesavengers.fr
LE forum des passionnés : http://lemondedesavengers.fr/forum

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Re: Cannon (1971-1976)

Messagepar Denis » sam. mai 13, 2017 1:29 pm

J'avais vu ce retour et il est en effet mieux réussi que beaucoup d'autres. Je pense à celui des Incorruptibles par exemple.
Chapeau melon et bottes de cuir est un témoignage historique et un refuge de valeurs dans une Grande-Bretagne devenue excessivement multiculturelle dont les traditions tendent à se liquéfier en magma insipide (critique de Bright Horizon).


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