Once Upon a Time (2011-...)

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camarade totoff
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Re: Once Upon a Time (2011-...)

Messagepar camarade totoff » ven. févr. 24, 2017 1:32 pm

12/23 : Le point de non-retour (Heroes and Villains)****

Scénario : Edward Kitsis et Adam Horowitz
Réalisation : Ralph Hemecker

Résumé
Rumpelstilskin est sur le point d’obtenir tout ce qu’il désire.

Critique
Les épisodes de transition sont rarement des chefs-d’œuvre mais celui-ci est une belle exception. Il ne parle qu’à la marge d’Arendelle mais ouvre grandes les portes de l’avenir tout en se ménageant un fantastique présent. Faire de Robert Carlyle le pilier de l’épisode était déjà un gage de qualité.

Le but de Rumpelstilskin est de se libérer de l’emprise de la dague. Pour cela, il a besoin d’une certaine conjoncture astrale. Il a aussi besoin qu’Anna quitte Storybrooke et il indique via Crochet le moyen de regagner Arendelle. Mais le Ténébreux est aussi un romantique qui veut offrir à sa femme un voyage de noces à New York.

Manipulé comme un pantin, Crochet est donc à nouveau la « voix de son maître » tout en sachant qu’il va voir cesser sa longue vie. C’est une merveille de voir bouger le visage de Colin O’Donoghue. Charmeur pour éteindre les soupçons d’Emma qui le trouve bizarre, Crochet est fermé face au Ténébreux. Lorsque celui-ci s’apprête à écraser le cœur de son vieil ennemi, Rumpelstilskin est lui transfiguré par une joie satanique et le choix du réalisateur de faire un gros plan sur le visage de Robert Carlyle est excellent. Sauf que la belle mécanique s’enraye.

Elle s’enraye à cause des deux femmes qu’il a manipulé. Anna qui, sur une séquence un peu téléphonée mais qu’Elizabeth Lail fait passer avec sa jovialité, a révélé qu’elle a connu Rumpelstilskin quand « M. Gold » prétendait ne rien savoir d’elle. Belle, grâce à la découverte d’un simple gantelet, a compris que l’amour du pouvoir primait sur tout chez son mari y compris sur elle. Elle s’est saisi de la dague qu’il avait déposé un instant. La caméra a brièvement suivi le mouvement, ce qui n’était pas nécessaire sauf à suggérer au spectateur que ce fait allait avoir une importance. Maîtresse du Ténébreux, en larmes et dévastée (Émilie de Ravin sait communiquer l’immense chagrin de son personnage) Belle le chasse de Storybrooke. Seul, boiteux, sans magie, Rumpelstilskin a tout perdu. Loin de sa grandeur passé, Robert Carlyle joue parfaitement l’effondrement pathétique d’un être tout entier tourné vers lui-même et qui, peu avant, se vantait auprès de la Reine, qu’il aurait sa fin heureuse. Qu’il aurait tout.

Une Reine qui n’avait rien ayant dû laisser partir Robin. Mais une Reine à qui un petit prince rend espoir et qu’une Sauveuse a promis d’aider.

Rumpelstilskin chassé, Anna et Elsa rentrée chez elles où la première va se marier (Elizabeth Lail est splendide en mariée ; on est moins emballé par sa sœur en Arlequin avec brushing), les héros vivraient heureux et longtemps.

Mais, un épisode du passé du Ténébreux nous a appris qu’il savait parfois utiliser d’autres compétences quand il en avait besoin. C’est une alliance de « méchants » contre les « héros » qu’il propose.

Anecdotes :
L’épisode n’a pas de séquence pré-générique.
Henry appelle Belle « grand-mère » !
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Re: Once Upon a Time (2011-...)

Messagepar camarade totoff » lun. févr. 27, 2017 2:00 pm

13/23 : L’Alliance (darkness on the edge of town) **

Scénario : Edward Kitsis et Adam Horowitz
Réalisation : Jon Amiel

Résumé
Rumpelstilskin renoue une alliance avec Ursula et Cruella d’Enfer.

Critique
La deuxième partie de la saison commence mal. Beaucoup de parlotes et de péripéties sans beaucoup d’intérêts. Storybrooke panse ses plaies et sera dorénavant mieux gérée puisque Regina a retrouvé son bureau. Deux affaires scandent le segment « storybrookien ». Le premier est la libération des fées du chapeau magique. Grâce à l’aide d’un professeur en linguistique d’Oxford, Belle a trouvé une incantation et c’est Regina qui y procède. Il est visible que remercier l’ancienne « méchante » écorche le palais de la Fée bleue mais elle s’y résout. Après Marianne, c’est donc un autre de ses anciens ennemis qui la remercie ! Il y a des satisfactions agréables tout de même ! L’autre « affaire » c’est un démon en forme de gargouilles (référence au dessin animé Gargoyles ?) qui est libéré du chapeau et cherche le cœur « le plus attiré par les ténèbres ». Anecdotique ici, cette précision aura une répercussion capitale ultérieurement. Alors qu’avec l’aide d’Emma, Regina n’est pas parvenu à tuer cette créature, elle reçoit un coup de téléphone…d’Ursula ! Après l’habituel échange de politesses, celle-ci confie avoir déjà affronté le démon en compagnie de Cruella. En échange d’infos, elles demandent à entrer dans la ville. Contre l’avis des Charmant, la Reine et la Sauveuse s’accordent à octroyer une seconde chance.

Emma aurait pourtant mieux fait d’écouter ses parents. Car les deux affreuses – Cruella est la seule à ne pas changer d’apparence entre les mondes ; il faut dire que Disney l’avait déjà copieusement « marqué » dans le dessin animé ! – ont fait alliance avec le Ténébreux ; le « professeur d’Oxford », c’était lui ! Robert Carlyle domine de son talent ses partenaires. Lorsque Rumpelstilskin est seul, aux limites de Storybrooke qu’il ne peut pas voir, le magicien déchu a les traits tirés et la peur, le désespoir le marquent. Il se rattrape bien après ! Les deux autres, surtout Victoria Smurfit en Cruella manquent d’ampleur. Le but de cette alliance : que les méchants aient leurs fins heureuses. Comment ? En retrouvant l’Auteur eux aussi. La compétition sera sans doute rude avec les héros. Le scénario donne la promesse de faits d’armes mais, à l’instar de Rumpelstilskin ici, il promet beaucoup mais ne donne pas grand-chose. Quant à cette « alliance », elle prête à sourire. Dans le passé, une première avait été nouée (c’est très biblique en fait, avec le Ténébreux dans le rôle de Dieu !) entre les trois mêmes plus Maléfique. Évidemment, c’était une manipulation du Ténébreux parce qu’il était évident qu’il aurait pu (presque) tout faire lui-même. On ose même dire qu’il aurait pu tout faire. Du coup, cette association de malfaiteurs parât être survendue par le scénario. Il semblerait qu’on veuille à tout prix nous rendre cette réunion comme crédible et menaçante pour les héros. Ce trait forcé ne convainc pas. Les pouvoirs d’Ursula et de Cruella sont dérisoires. Rumpelstilskin a déjà une canne ; il n’a pas besoin de béquilles !

Anecdotes :
L’épisode se situe six semaines après le précédent.
Rumpelstilskin se fait passer pour un linguiste d’Oxford. Coïncidence ou hommage, c’était précisément le métier et le lieu d’exercice de Tolkien.
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Re: Once Upon a Time (2011-...)

Messagepar camarade totoff » lun. mars 06, 2017 1:43 pm

14/23 : Secret maléfique (Unforgiven) ***

Scénario : Andrew Chambliss et Kalinda Vazquez
Réalisation : Adam Horowitz

Résumé
A Storybrooke, les Charmant pensent savoir ce que veulent Ursula et Cruella. Ils s’étaient déjà rencontré dans le passé.

Critique
Le noir est une couleur délicieuse. Il va avec tout et tout le monde en a. Y compris des héros aussi irréprochables que le couple Charmant. C’est parce qu’ils cachent un lourd secret – révélé à la toute fin de l’épisode – qu’ils ne voulaient pas du retour de Cruella et d’Ursula. Un secret qui leur ôte le sommeil et les conduit à mentir de plus en plus à Emma.

A Storybrooke, c’est d’abord par une attitude clairement hostile que le shérif Charmant accueille les deux sorcières accusées de vol (concernant Cruella, c’est même une profession !) mais, un détail plus tard, il change brusquement désarçonnant Emma. Sur cet épisode, Josh Dallas a des choses à défendre et il les défend bien. Visage fermé de méfiance, mine faussement enjouée (la farce de la « randonnée », il faut avoir de l’estomac pour balancer cette énormité à sa propre fille !) mais, par-dessus tout, l’acteur exprime le malaise de son personnage. Le preux chevalier, le héros vit mal un secret épouvantable. Ginnifer Goodwin n’est pas en reste. L’actrice retrouve des couleurs, du temps de jeu et des choses à dire. Elle compose une Blanche-Neige qui, autrefois solaire, semble rongée de l’intérieur. Le passage final sera son morceau de bravoure dans cet épisode. C’est un procédé classique d’énoncer quelque chose d’immense mais il faut pouvoir assumer par derrière et, reconnaissons-le, le duo de scénariste ne s’est pas raté. Le secret des Charmant est effectivement effrayant. Un secret qui les lie aux deux méchantes mais aussi, et plus encore, à la troisième, Maléfique.

C’est le segment du passé qui est le plus fort car il nous explique les origines de ce secret. Revenant de lune de miel, les Charmant découvrent un château où tout le monde dort ! Mais, à leur grande surprise, ce n’est pas la Reine qui est derrière ce sort mais Maléfique toujours affublée des autres affreuses. On aura noté que, depuis l’épisode précédent, Maléfique porte la tenue qui lui a été attribuée dans le long-métrage d’animation, La Belle au bois dormant (1959) et non la triste défroque de l’épisode 1-2. Kristin Bauer reprend son rôle avec une autorité qu’on ne soupçonnait pas et donne une allure, une force et une crédibilité à son personnage. Par comparaison, Victoria Smurfit (Cruella) et Merrin Dungey (Ursula) sont très nettement des accessoires. Leurs personnages sont des suiveuses soit de Rumpelstilskin soit de Maléfique mais elles sont incapables d’agir seules. Est-ce pour cela qu’elles manquent d’intérêt ? On commence aussi à percevoir le gros point faible de cette partie de saison : le trop grand nombre de personnages. Pour être fort, le méchant doit être unique. Ici, cette figure essentielle est éclatée en quatre. A l’usage, une hiérarchie s’établit et elle est cruelle pour les échelons du bas.

Dans le passé donc, le trio est venu proposer une alliance aux héros contre la Reine (on comprendra pourquoi Maléfique fait cela plus tard ; les motivations des deux autres semblent purement opportunistes). Un arbre magique pourrait donner le moyen de contrer la diabolique souveraine mais l’arbre refuse de répondre ! L’explication que trouve Maléfique est stupéfiante et tout aussi glaçante ! Elle donne la clé du comportement des Charmant et de leur culpabilité. Culpabilité qui en a des fait des pantins et permet la résurrection de Maléfique à Storybrooke !! Culpabilité qui les empêche désormais de tout révéler à Emma. Culpabilité qui pousse Blanche-Neige à demander l’aide de Regina dans une confession à la fois pleine de tristesse et de dignité.

Anecdotes :
La météo est capricieuse en Colombie-Britannique. Lorsque Charmant fouille la voiture de Cruella, le décor est enneigé. Mais, quand Blanche-Neige parle à Regina, c’est sous la pluie.
Cruella d’Enfer (Cruella De Vil en VO) : personnage inspiré par le roman de Dodie Smith, The One-Hundred and One Dalmatian (1956) repris dans le film d’animation Les 101 dalmatiens (1961). Il avait été envisagé de reprendre ce personnage pour Bernard et Bianca (1977) mais les Studios Disney refusaient de faire des suites…à l’époque. Au cinéma, Glenn Close a tenu le rôle (1996).
Ursula : personnage apparu dans le film d’animation La petite sirène (1989) où elle est l’antagoniste d’Ariel quand le personnage était secondaire dans le conte d’Andersen.
Kristin Bauer, l’interprète de Maléfique, est désormais crédité sous le nom « Bauer van Straten » ; l’actrice s’était mariée.
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Re: Once Upon a Time (2011-...)

Messagepar camarade totoff » lun. mars 13, 2017 2:05 pm

15/23 : Le retour du dragon (Enter the dragon)****

Scénario : David H. Goodman et Jérôme Schwarz
Réalisation : Ralph Hemecker

Résumé
A Storybrooke, Maléfique vient chercher Regina. Dans le passé, c’est Regina qui était allée chercher Maléfique

Critique
Centré sur Kristin Bauer et Lana Parrilla, cet épisode est une pépite noire qui en dit long sur les personnages et fait peser une lourde menace sur les héros.

Suivant le plan défini à l’épisode précédent, Regina est en mode sous-marin avec le trio des magiciennes désespérées, ce qui donne un mélange de scènes amusantes et graves. Maléfique a troqué son costume d’antan pour une tenue très classe qu’on croirait sorti de l’époque de la Prohibition, chapeau de feutre en prime. Mais elle le porte avec une élégance certaine ; ce que ne peuvent pas faire les deux autres qui feront tapisserie pour le reste de l’épisode. Leur meilleur rôle.

Le segment « storybrookien » est intéressant, moins par les actions des sorcières que par la tromperie de Rumpelstilskin qui parvient, en se faisant passer pour Crochet (à rajouter à leurs contentieux déjà nombreux !) à récupérer la dague…et à en savoir plus sur le nouvel amoureux de son ex-épouse ! Ténébreux peut-être, amoureux toujours ! Colin O’Donoghue joue très finement pour que l’on croit que c’est bien le pirate qui parle mais il parsème son jeu de nuances et son visage à certains mouvements qui sont autant d’indices qui se remarquent mieux une seconde fois. A noter un moment étrange : lorsque Belle s’en va, Crochet a un sourire clairement sardonique mais lorsque Rumpelstilskin reprend son apparence, il a le visage fermé. Désormais, il se sent assez fort pour se montrer devant Regina qui a dû enlever Pinocchio en compagnie de Maléfique. Comme le répète celle-ci, les deux femmes sont liées.

Liées par un passé commun. Avant que la Reine ne vole le « sort noir », Regina était venue demander à Maléfique d’être son professeur en magie noire, insatisfaite du temps que prenaient les leçons de Rumpelstilskin. Mais elle tombe de haut, en découvrant une véritable loque, défraîchie, décoiffée ou plutôt pas coiffée du tout ! La raison de cette déchéance ? L’ancien dragon a sombré dans la drogue !! Anéantie par sa défaite face au roi Stephan et à la reine Rose (ce qui fait davantage écho au film de 2014 qu’au long-métrage d’animation, sans parler du conte), elle s’est enfoncée dans son amertume et préfère oublier que se venger. Le fait que la princesse Aurore se marie bientôt fournit un lever à Regina pour relever la sorcière tombée à terre. La démonstration inutile d’orgueil de Stefan venu sans doute éliminer définitivement son ancien ennemi pour assurer à sa fille un avenir tranquille, fait le reste. Humiliée de voir la jeune Regina, inexpérimentée, vouloir se battre, Maléfique recouvre sa force et redevient un puissant dragon. Elle a même gagnée en subtilité puisqu’elle ne tuera pas Stephan ni Aurore ; elle a mieux pour se venger : le sommeil. Prestation sans faute des comédiennes. Lana Parrilla parvient à rendre crédible l’amateurisme de Regina (moins sa jeunesse !) mais aussi la puissante volonté qui l’anime, celle de se venger mais aussi d’apprendre et elle apprendra beaucoup de son expérience. Kristin Bauer est parfaite en débris qui préfère se piquer régulièrement pour ne pas laisser son amertume remonter mais qui a suffisamment conscience de sa déchéance pour réagir d’abord avec brusquerie puis à se laisser convaincre de remonter la pente en n’oubliant pas qui elle est. On comprend la gratitude de Maléfique qui, même après ce qui s’est passé, garde une affection visible pour sa sauveuse à Storybrooke. Ce lien qu’ont noué leurs personnages, les deux actrices le rendent concret et palpable. Quelque part, la Reine est la seconde mère du dragon ! Avec la famille, l’identité est le second thème de Once upon a time.

Anecdotes :
Retour d’Eion Bailey (August) et de Sarah Bolger (Aurore)
Sébastian Roché/le roi Stefan : acteur français, polyglotte, il tourne aussi bien pour le cinéma (La Révolution française, Le Pacificateur, La légende de Beowulf, les aventures de Tintin-Le secret de la Licorne) que pour la télévision : Sex and the City (1998), Les Experts (2005), Hôpital central (2007-2015), Mentalist (2008), Fringe (2009), Supernatural (2010, Balthazar), Esprits criminels (2010), NCIS : Los Angeles (2015), The Young Pope (2016).
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Re: Once Upon a Time (2011-...)

Messagepar camarade totoff » jeu. mars 16, 2017 2:00 pm

16/23 : La voix de la liberté (Poor Unfortunate Soul)**

Scénario : Dana Horgan et Andrew Chambliss
Réalisation : Steve Pearlman

Résumé
Crochet prétend qu’il peut offrir à Ursula ce qu’elle désire. Il le peut puisqu’il est la cause de ses malheurs.

Critique
Un épisode sans beaucoup d’intérêt et qui sert uniquement à remplir le contingent demandé par le diffuseur. Faux épisode catalogue, il se centre sur Ursula mais le souci c’est, qu’outre le fait que ce personnage est totalement falot et que son sort ne nous importe guère, les passages les plus forts ne sont pas à mettre au crédit de Merrin Dungey mais de Tiffany Boone, qui l’incarne jeune. Ajoutons de nombreux remplissages et la coupe est pleine. Le melon unique est évité parce que, le personnage principal, du fait de ce parti pris contestable d’écriture, c’est Crochet et Colin O’Donoghue n’a jamais failli, lui.

Classiquement, l’épisode se scinde en deux segments. Dans le passé, Ursula, fille de Poséidon, refuse de laisser s’échouer le navire du capitaine Crochet. Elle est une sirène. Premier souci : les sirènes n’ont jamais été les filles de Poséidon. Second souci, plus grave : le costume porté par Ernie Hudson. L’acteur a du talent et il essaye de compenser le fardeau du costume échappé d’un péplum et qui ressemble bien plus à une tenue de général romain qu’à celle d’un Dieu grec. En outre, le trident est un accessoire bien dérisoire et, surtout, bien trop léger pour être crédible. La jeune fille s’enfuit et elle retrouve par hasard Crochet qui lui propose de l’emmener où elle veut parce que son chant l’a apaisé un instant. C’est tout le charme de Colin O’Donoghue : l’acteur sait donner de l’ambigüité à son personnage mais aussi une gravité contrebalancé par un sourire enjôleur et tristement joyeux. Quant à Tiffany Boone, elle se débrouille honorablement. Poséidon mettra un marché dans les mains du pirate après un enlèvement d’un ridicule achevé. Un Dieu enlevant un mortel pour l’amener devant lui ! Le marché est simple : la voix de sa fille contre le moyen de vaincre le Ténébreux.

A Storybrooke, notre bande de Pieds Nickelés veut obtenir des informations d’August qui a repris taille adulte. Rumpelstilskin finira par avoir recours à la magie pour contraindre ce dernier à révéler ce qu’il sait de l’Auteur. Remercions Robert Carlyle et Eion Bailey de nous intéresser parce qu’il aura fallu beaucoup de temps pour, au final, n’obtenir que peu de choses. C’est que l’essentiel, comme la vérité, est ailleurs ! Crochet a contacté Ursula et lui affirme qu’il peut lui donner sa fin heureuse. Merrin Dungey a enfin quelque chose à défendre et l’actrice nous fait regretter que les scénaristes l’aient cantonné aux utilités depuis sa survenue. Elle donne réellement corps à la peine et à la colère d’Ursula face au pirate. Quant à l’impeccable Colin O’Donoghue, l’acteur joue comme si Crochet était face à un fauve qu’il fallait constamment surveiller tout en lui parlant. Ce n’est pas faux ! Dommage qu’il faille des péripéties oiseuses (mais qui permettent de profiter l’espace d’une scène de la plastique de Joanna Garcia). Alors que, d’habitude, les deux segments d’un épisode se complètent et se répondent ; ici, l’impression est celui d’un remplissage parce qu’aucun des deux n’est suffisamment fort. On a donc deux histoires courtes plutôt qu’une histoire à deux volets.

Crochet pouvait promettre rendre sa fin heureuse à Ursula puisque, dans le passé, il avait été la cause de la déchéance de la sirène qui, par dépit, s’était mué en monstre. Mais ce n’est pas lui qui pourra le faire. On reste tout de même consterné par la manière dont le duo de scénaristes s’y prend. Grotesque est le mot juste. Le final est toutefois de meilleur qualité puisqu’il ouvre de fait le chapitre final de cette saison et qu’il sera noir.

Anecdotes :
Retour de Joanna Garcia (Ariel).
Ernie Hudson/Poséidon : acteur américain surtout connu pour avoir joué dans SOS Fantômes (1984, 1989) et la série Oz (1997). Parmi une riche filmographie sur les deux écrans, on compte Les Têtes Brûlées (1977), La petite maison dans la prairie (1981), La fête à la maison (1987), Miss FBI: Divinement armée (2005), Torchwood (2011)
Tiffany Boone/Ursula jeune : actrice américaine, vue au cinéma dans Sublimes créatures (2013) et à la télévision dans Grey's Anatomy (2013), The Following (2014)
Merrin Duguey/Ursula : actrice américaine, ancienne danseuse, elle tourne surtout pour la télévision : Malcom (2000-2001, 2004), Alias (2001-2003, 2006), Summerland (2004-2005), Revenge (2012), Rizzoli & Isles (2014), Brooklyn Nine-Nine (2014-2015)
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Re: Once Upon a Time (2011-...)

Messagepar camarade totoff » ven. mars 24, 2017 4:09 pm

17/23 : La Licorne (Best Laid Plans)****

Scénario : Kalinda Vazquez et Jane Espenson
Réalisation : Ron Underwood

Résumé
Dans le passé, Blanche-Neige et Charmant veulent préserver leur enfant du Mal. A Storybrooke, la lutte s’intensifie autour d’une page du livre de conte.

Critique
Avec deux des meilleures plumes de la série, on ne pouvait avoir qu’un maître épisode et c’est bien ce que les auteurs nous offrent. Dépourvu d’humour, il est d’une noirceur glacée, d’autant plus pénétrante qu’elle se niche sous les oripeaux du Bien et se drape de « bonnes intentions ». Celles dont on pave l’Enfer justement.

L’ouverture est dynamique, avec une musique enlevée ; dans le passé, le couple Charmant cherche une licorne : toucher sa corne permet de voir l’avenir. Sauf que si Charmant voit une petite fille radieuse, la mère voit elle une jeune fille pleine de noirceur ! Un camelot qu’ils ont aidé leur indique la chaumière d’un vieil homme qui pourrait les aider aussi. Il s’agit de l’Apprenti. Si le libre-arbitre explique que les deux avenirs soient également possibles, la magie pourrait permettre d’extirper les Ténèbres. Pour cela, il faut un réceptacle. Il est stupéfiant de voir le couple le plus héroïque de l’histoire s’engager dans une voie n’ayant rien d’honorable. Le réceptacle, ce sera l’œuf pondu par Maléfique ! Pourquoi celle-ci prend-elle l’apparence d’un dragon pour devenir mère au lieu de le faire sous sa forme humaine ? Mystère mais, si l’on parvient à faire abstraction du hideux décor censé être la grotte où elle a fait son nid, c’est un moment dramatique qui se joue et les acteurs parviennent à lui donner assez de tension. Mention spéciale à Kristin Bauer qui montre avec sobriété le désespoir d’une mère que l’on prive de son enfant et, par contraste, elle fait ressortir la cruauté du geste des « Charmant ». Lesquels en ont bien conscience mais espèrent encore pouvoir exaucer leur souhait sans blesser davantage la dragonne. Hélas ! C’était bien prétentieux de leur part ! La magie a un prix et il est proportionnel à la hauteur de l’acte. Le sort réussit mais l’œuf du dragon est expédié dans un autre monde ! La culpabilité va assommer un temps ce couple charmant avant, justement qu’ils se disent qu’il leur appartient, pour espérer trouver lune rédemption, de se montrer véritablement héroïques.

Rude tâche dont ils se montrent longtemps incapables à Storybrooke. Enfermés dans leurs secrets, ils mentent à Emma, à Henry et sont bien prêts d’aller trop loin. Le remord fera finalement reculer Blanche-Neige mais des aveux suffiront-ils ? Quand on connaît le plan de Rumpelstilskin, rappelé par Crochet en début d’épisode justement, on ne peut s’empêcher de se dire que les prétendus « héros » jouent très bien le jeu du Magicien. Un jeu qui tourne autour de la page du livre de conte. Beaucoup de mouvements pour pas grand-chose mais le réalisateur ne donne jamais la sensation de tourner des scènes gratuitement. Lana Parrilla se montre à son avantage et Jared S. Gilmore se débrouille plutôt bien. Il donne de la malice à Henry, le montre courageux et intelligent. Robert Carlyle est égal à lui-même, Victoria Smurfit ne sert à rien mais Kristin Bauer est remarquable à nouveau. Avec un jeu mesuré, sans pathos, elle montre qu’à travers les univers et le temps, Maléfique n’a jamais oublié son enfant et exige d’en savoir quelque chose auprès de Rumpelstilskin. Le noir enchanteur a-t-il un cœur ? En tout cas, il accède à sa requête et nous assène une révélation stupéfiante ! Cet épisode relance l’histoire : Maléfique et son enfant tiendront un rôle important dans ce qui va suivre.

Un final qui comprendra l’Auteur dont on découvre qu’il s’agit d’une fonction et non d’une personne et pourquoi le dernier en date avait été enfermé dans le livre par l’Apprenti. Il n’avait pas été à la hauteur de sa tâche et, au vu de sa réaction, on comprend immédiatement que ce n’est pas un homme de confiance. Or, il a le pouvoir d’écrire des histoires donc de déterminer l’avenir ! Ce pouvoir considérable, que va-t-il en faire ? Et au profil de qui ? Le final de cette seconde partie s’annonce prometteur !

Anecdotes :
Retour d’Eion Bailey, Abby Ross et Timothy Webber.
Absence de Michael Socha. Émilie de Ravin n’apparaît que dans une scène, endormie.
Il est étrange que, lorsqu’August va mal, il est emmené au couvent et non à l’hôpital !
La seule vraie licorne de l’épisode disparaît avant le générique !
Quand il parle des « Auteurs », August place une révérence à Walt Disney. La série est diffusée sur ABC, propriété de la Walt Disney Company !
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Re: Once Upon a Time (2011-...)

Messagepar camarade totoff » mar. mars 28, 2017 1:30 pm

18/23 : Un Cœur en or (Heart of Gold)

Scénario : Tze Chun et Scott Nimerfro
Réalisation : Billy Giehart

Résumé
Autrefois, Robin de Locksley passe un accord avec Rumpelstilskin. A New York, Robin essaye de s’habituer à sa nouvelle vie.

Critique
Un épisode plutôt quelconque. La vie et les basses œuvres de Robin des Bois ne nous intéresseraient pas du tout si le « prince des voleurs » ne croisait la route de deux puissants magiciens et si, finalement, il n’apparaissait comme un pion important sur l’échiquier. Dommage que ces bonnes idées ne se perdent cependant dans des moments plutôt ennuyeux.

Chose rare dans les séries : passées les premières minutes, la quasi-totalité du casting disparaît ! Lana Parrilla aura deux scènes seulement mais deux avec Robert Carlyle donc des moments importants. Rumpelstilskin demande à Regina de passer un coup de fil à Robin à New York. La réponse à ce coup de fil arrivera en toute fin et provoquera un sacré coup de froid. Entre les deux, Robin doit voler. Les deux segments sont identiques : Robin veut changer de vie mais un événement (la menace de saisie du shérif dans l’une, la crise cardiaque de Rumpelstilskin à New York dans l’autre) le contraint à faire ce qu’il sait faire de mieux. Sean Maguire n’est pas le meilleur acteur qui soit mais il se débrouille et l’acteur dégage assez de sympathie pour nous embarquer dans ces aventures. Lesquelles sont schématiques, faute de temps mais, du coup, assez dynamiques. Au moins, c’est déjà ça.

Dans les deux cas, il faut voler la même potion. La première fois, elle se trouve à Oz. La seconde, dans une boutique à New York. La première fois permet la rencontre du voleur avec la « méchante sorcière de l’ouest » (et avec Will Scarlett, histoire de donner un peu de temps de jeu à Michael Socha. Acteur sympathique certes, personnage sympathique certes, mais des scènes bavardes). C’est un plaisir, certes bref mais intense, de retrouver Zéléna. La seconde fois permet les retrouvailles de Rumpelstilskin avec…Zéléna ! On imagine la surprise du magicien de voir celle qu’il a poignardée se trouver bien vivante devant lui, alors qu’il se trouve dans un lit d’hôpital en très mauvais point. En une scène, Rebecca Mader nous rappelle combien elle est douée et, à elle seule, gagne le second melon. Le regard étincelant (Mon Dieu ! ses yeux !), l’actrice donne corps au triomphe de Zéléna. Elle raconte à son ancien maître comment elle l’a possédé. C’est un mélange de joie enfantine et de cruauté. Elle sourit et savoure chacune de ses paroles avec un ton enjôleur et des manières câlines. Il faut la voir caresser la chevelure grise de Rumpelstilskin pour comprendre combien il est diminué pour se laisser humilier de la sorte ! Le regard de Robert Carlyle trahit toute l’impuissance mais aussi la peur de son personnage. Pour la seconde fois, et encore à New York, l’immortel frôle la fin de vie. Que veut Zéléna ? Mais ce que veulent tout ceux qui croisent Rumpelstilskin : passer un accord ! Sauf que cette fois, il n’a pas le choix.

Le choix, Robin l’a eu et il a fait les siens, choisir Marianne notamment, avec le sens de l’honneur. C’est très louable, vraiment noble mais, malheureusement pour lui, si les voleurs peuvent avoir de l’honneur, les magiciens, eux, n’en ont pas.

Anecdotes :
Absence d’Émilie de Ravin.
Il s’est écoulé neuf semaines depuis que Robin et sa famille ont quitté Storybrooke.
« La suprême ironie de la vie, c’est que nul n’en sort vivant » (Robert Ansen Heinlein)

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camarade totoff
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Re: Once Upon a Time (2011-...)

Messagepar camarade totoff » ven. mars 31, 2017 12:09 pm

19/23 : La veuve noire (Sympathy for the De Vil) *

Scénario : David H. Goodman et Jérôme Schwartz
Réalisation : Romeo Tirone

Résumé
Dans le passé, l’Auteur rencontre Cruella. A Storybrooke, celle-ci veut que ce dernier meurt.

Critique
Si l’épisode est bien réalisé et contient de bonnes idées, il souffre de mettre au premier plan le personnage le plus inutile de la saison, Cruella. Victoria Smurfit a, cette fois, quelque chose à défendre mais, outre que le personnage n’a jamais présenté la moindre utilité et que, donc, on s’en soucie fort peu, l’actrice ne dégage pas grand-chose et varie trop peu son expressivité.

Commençons par dire que des parents qui appellent leur fille « Cruella » méritent un peu ce qui leur arrive ! Faute de nos auteurs du jour que de n’avoir pas su inventer une histoire qui aurait donné une explication plausible à ce nom atroce quoiqu’amplement mérité. Romeo Tirone nous intéresse d’emblée, par contre, par cette ouverture au ralenti d’une fillette poursuivie par un dalmatien suivie par ces retrouvailles très dures entre la mère et la fille. La première porte une tenue qui l’apparente à la marâtre de Vipère au poing. Habilement, elle nous sera présentée comme une mère indigne séquestrant son enfant. Jusqu’au jour où un « journaliste » nommé Isaac vient frapper à leur porte.

Isaac, le spectateur le sait, c’est le nom de l’Auteur, et il fait évader la blonde Cruella pour l’emmener dans un club où ils parlent, boivent et dansent. L’ambiance est très Gatsby le Magnifique. Pour le coup, le décor est réussi. Patrick Fischler se glisse dans la peau de l’Auteur avec une aisance crapuleuse passant du sourire enjôleur à la veulerie ; quelque part, il ressemble à Rumpelstilskin : sans leurs pouvoirs, ils ne sont rien. Le sien tient dans une plume et une encre magique et, pour complaire à la demoiselle qui boit ses paroles et le regarde comme Dieu le Père, il lui confère le pouvoir de commander aux animaux (ce qui s’est avéré bien pratique en début d’épisode). Et là, qu’apprends-t-on ? Ce n’est pas la mère la méchante, c’est Cruella. Si le réalisateur a su tenir le rythme, le problème c’est que l’histoire n’a aucun suspense. Qui a cru que Cruella était une gentille fille ? Reconnaissons tout de même que l’explication de sa « cruauté » est crédible. En fait, tout l’intérêt de l’épisode tient en deux lignes écrites par l’Auteur et elles concernent, évidemment, Emma. tout le reste est du remplissage.

Le segment « storybrookien » est à mourir d’ennui. Emma boude envers ses parents (excellente composition de Jennifer Morrison), ce que lui reproche Crochet et Regina. C’est vrai que cette fâcherie, certes fondée à la base, fait passer la Sauveuse pour une gamine. A la longue, c’est lassant et cela n’a d’intérêt que pour nous préparer à un final qu’on nous annonce à très gros sabots. L’idée était bonne mais la magie n’opère plus car les ficelles narratives commencent à se voir. L’épisode ne prend une réelle densité que dans l’enchaînement entre la révélation de l’Auteur sur Cruella, la recherche d’Henry kidnappé par celle-ci et qui lui échappe bien trop facilement et l’affrontement entre la Sauveuse et la Pécheresse – deux blondes, soulignons ce fait rare – qui tourne au crime. Le réalisateur conclue l’épisode avec brio avec ce gros plan très inquiétant sur Emma.

Ursula et Cruella sorties du décor, on peut espérer retrouver des épisodes de qualité.

Anecdotes :
Lors des flashbacks sur le passé de Cruella, la musique présente est celle de la chanson « Cruella De Vil » issue du film d'animation Les 101 Dalmatiens (1961)
L'épisode fait la plus basse audience depuis la création de la série.
Victoria Smurfit/Cruella : actrice irlandaise, vue au cinéma dans Pour un garçon (2002) mais surtout à la télévision : Scotland Yard, crimes sur la Tamise (2003-2009), Miss Marple (2010), Dracula (2013-2014)
Absence de Michael Socha.
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Re: Once Upon a Time (2011-...)

Messagepar camarade totoff » lun. avr. 03, 2017 2:08 pm

20/23 : Lily (Lily) ***

Scénario : Andrew Chambliss et Dana Horgan
Réalisation : Ralph Hemecker

Résumé
Dans le passé, Lily retrouve Emma. Dans le présent, Emma retrouve Lily.

Critique
Dans quelle mesure sommes-nous maîtres de nous-mêmes ? A nouveau, la série questionne la notion de liberté, de libre-arbitre et de destin et la réponse est bien douloureuse. Maléfique demande à Emma de retrouver sa fille, Lilith, qu’Emma a connu sous le surnom de « Lily » ! On comprend l’ébranlement d’Emma : la seule amie qu’elle ait eu dans le passé était déjà liée à elle suite à la terrible erreur de Charmant et de Blanche-Neige (qui prennent encore cher dans cet épisode). A ses côtés, Regina s’efforce de la réconforter. Après tout, elle-même a adopté le fils de la Sauveuse ! Les deux actrices livrent un numéro sans faille et elles seront impeccables tout du long. Le plan de Rumpelstilskin est de noircir le cœur d’Emma or nous voyons celle-ci se montrer plus dure, moins patiente et le regard inquiet de la Reine est aussi celui du spectateur. La machine infernale semble bien partie pour exploser. Il s’en faudra d’un rien pour qu’elle le fasse. Ironiquement, c’est Regina qui sauve Emma. Les temps ont bien changé !

Une part substantiel de l’épisode tient dans la recherche de Lily. Le Destin semble s’en mêler et, curieusement, c’est Emma qui semble vouloir y croire quand la souveraine n’y voit que coïncidence. C’est un peu forcer le trait que de montrer Regina en sceptique mais ne perdons pas de vue qu’elle vient d’un monde où la magie créait des signes et que le « monde réel » lui est plus indéchiffrable. Ancienne recouvreuse de caution, Emma a appris à « lire » ce monde et à faire confiance à son instinct. C’est ça, et un peu le hasard (ou la nécessité, éternel débat philosophique) qui permet les retrouvailles des deux femmes. Des retrouvailles violentes.

Violente comme l’a été la séparation autrefois. Lily avait retrouvé Emma dans sa nouvelle famille où tout semble bien se passer (bien que ce soit un peu flippant) et, invitée à rester dîner, elle ment, elle ne cesse de mentir et cela agace et, en fait, terrifie Emma. L’aide qu’elle acceptera d’apporter à Lily conduira Emma à rompre avec cette nouvelle famille. Une phrase malheureuse a décidé de la rupture, une seule phrase mais qui fait terriblement mal. Abby Ross est parfois empruntée mais, sur cette scène, elle restitue la violence du choc éprouvé par Emma. Un de ces chocs qui ruineront pour longtemps sa capacité à faire confiance, qui la détermineront beaucoup et profondément. Rien d’étonnant à ce qu’ensuite Emma rejette avec brutalité celle qui fut son amie. Nicole Munoz a sans doute plus de talent qu’Abby Ross car elle donne véritablement à voir le désarroi d’une jeune fille – une adolescente, ce qui compte aussi et on peut faire une lecture psychologique de la scène : combien d’ados ont la sensation d’être « maudits » ? incompris ? - qui a le sentiment que sa vie ne lui appartient pas et qu’elle est « destinée » à mal tourner. Le spectateur connaît la vérité et adhère au discours de Lily tout en ne pouvant que comprendre l’incrédulité et la méfiance d’Emma.

Il faut croire cependant que c’est l’ironie qui préside aux destinées. Dans le monde réel, Lily , à la différence d’Emma autrefois, savait tout de Storybrooke et de la Sauveuse et elle avait l’intention de tout détruire. Emma ne lui en donnera pas l’occasion mais, cette fois, elle ne l’abandonne pas. Un peu monolithique au départ, Agnès Bruckner gagne en épaisseur quand, au terme d’une belle poursuite en voiture comme la série ne nous en a jamais offerte - belle réalisation dynamique, tendue et soulignée par une musique alerte - d’une langue de vipère (rien d’anormal quand on est la fille d’un dragon !), Lily se montre acerbe, acide et cruelle envers Emma. Ironie toujours quand le brelan de dames retrouvent Robin à New York et que Regina lui révèle la vérité sur la fausse Marianne. L’ironie est une seconde nature chez Zéléna mais ce qu’avoue Robin est un sacré coup du sort !

Anecdotes :
« Pourquoi je me suis cassé la tête à créer Storybrooke alors que j’aurais pu enfermer tout le monde ici ? » se demande avec humeur Regina dans un immeuble sordide de Lowell, Minnesota !
Retour d’Abby Ross et de Timothy Webber.
Agnès Bruckner/Lily adulte : actrice américaine, vue dans La prison de verre (2001), Haven (2004), Le goût du sang (2007), Le fiancé aux deux visages (2011) mais aussi à la télévision : Alias (2002), Dirty Sexy Money (2009), Facing Kate (2012)
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Re: Once Upon a Time (2011-...)

Messagepar camarade totoff » mer. avr. 05, 2017 2:04 pm

21/23 : Des héros et des méchants (Mother) ***

Scénario : Jane Espenson
Réalisation : Ron Underwood

Résumé
Dans le passé, Cora cherche à faire le bonheur de sa fille. A Storybrooke, Lilith veut se venger des Charmant

Critique
Un épisode aux multiples arcs narratifs intéressants et fort bien réalisés mais qui se disperse trop pour être pleinement convainquant.

On retrouve la structure classique : un segment dans le passé et un autre à Storybrooke (après un bref mais intéressant passage par New York). Dans le premier, Cora, revenue du Pays des Merveilles – grâce à un lapin blanc ! – prétend vouloir faire le bonheur de sa fille et avoir appris de ses erreurs. Si le spectateur a un doute sur la pureté des intentions de Cora, Lana Parrilla montre avec facilité que ce n’est rien à côté de ceux de Regina ! Il faut voir le regard noir profond que la fille jette à la mère ! Mais, passant outre, Cora affirme un soir qu’elle a retrouvé « l’âme sœur » de Regina (dont elle a eu la description par la fée Clochette – la série s’est toujours ingéniée, souvent avec bonheur, à créer ces liens étonnants entre personnages de contes variés) mais, nous, nous savons que c’est un leurre. Leurre dont Regina n’est pas dupe longtemps. Sa colère aura des répercussions phénoménales, à commencer sur elle-même ! Lana Parrilla touche au sublime par la diversité des émotions qu’elle sait donner à son personnage. Son duo avec Barbara Hershey provoque des étincelles.

Le plus intéressant se passe pourtant à Storybrooke. D’abord, il y a le cas Lilith qui n’a pas digéré ce que les Charmant lui ont fait mais ne comprend pas la modération de Maléfique qui ne songe qu’à un avenir à deux. Si Kristin Bauer est resplendissante et très convaincante, Agnès Bruckner est plus limitée. L’actrice n’a pas beaucoup d’expressions en magasin et elle ne parvient pas à créer une connexion avec sa partenaire. Elle va cependant s’améliorer un peu grâce à un duo avec Lana Parrilla car la Reine a besoin de noirceur. De la noirceur pour une encre, rien de plus logique en somme ! Elle veut renverser le plan de Rumpelstilskin à son profil et laisser mourir le magicien, faisant fi de la menace comme quoi si Rumpelstilskin meurt, le Ténébreux sera seul aux commandes. Manière de dire qu’on est maître de notre part de Mal ? En tout cas, la confrontation entre le bébé dragon et la souveraine provoque une crise d’angoisse et Lilith se métamorphose en dragon incontrôlable ! Remercions Kristin Bauer qui donne une pleine crédibilité à la scène de retrouvailles avec une Lilith désorientée. Jouer avec de bons acteurs fait progresser et même si Agnès Bruckner ne décrochera pas un Oscar, elle parvient à donner un peu de douceur aux retrouvailles enfin apaisées. Retrouvailles apaisées comme le sont celles d’Emma et de ses parents (grâce à l’intermédiaire de Crochet, dire que Charmant n’en voulait pas pour gendre !). C’est un des passages les plus émouvants.

Ensuite, il y a l’Auteur. Lequel ne sait pas tenir sa langue dans la manière où il dit tranquillement à la Reine qu’elle est son personnage préféré. Sauf que les raisons qu’il invoque l’aurait conduit au bûcher dans un passé pas si lointain ! Patrick Fischler excelle a rendre les petitesses et la sensation de pouvoir qui grisent son personnage. Dans un jeu d’échecs, il serait le Fou : la seule pièce qui se déplace en biais et bouscule le jeu. Le plan de Regina était une merveille de cruauté dont elle s’est repaît face à Zéléna. D’abord ironique, la sorcière de l’Ouest perd son sourire mais pas sa langue et la colère, ou plutôt le dépit, et le chagrin lui font sortir une vérité cinglante dont on mesure l’importance par l’ellipse que le réalisateur impose au récit ! Il le coupe un bref instant avant d’en tirer les conséquences. La scène s’était arrêtée sur un gros plan de Lana Parrilla. Il reprend au même endroit mais, cette fois, Regina renonce à ce que la Reine n’aurait pas hésité à faire.

Sauf que cela ne convient pas à la petite crapule à la plume empoisonnée !

Anecdotes :
Retour de Barbara Hershey (Cora)
Absence de Michael Socha et Emilie de Ravin
Wil Traval/le shérif de Nottingham : acteur australien, il a joué dans Rescue (8 épisodes entre 2009 et 2011) mais il est surtout connu pour Jessica Jones (depuis 2015)
« La suprême ironie de la vie, c’est que nul n’en sort vivant » (Robert Ansen Heinlein)


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