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COMMENTAIRE AUDIO DE L'HÉRITAGE DIABOLIQUE
AVEC ROBERT BANKS STEWART
ET LA PARTICIPATION DE JAZ WISEMAN
par Denis Chauvet

Attention, je n’ai pas fait de pause pour prendre des notes. C’est à la volée et si quelqu’un possède l’édition et qu’il a remarqué d’autres détails, qu’il n’hésite pas à les ajouter !

Don Leaver a plus de 80 ans au moment de l’entretien et cela se ressent tout au long de l’épisode. A vrai dire, sa présence est sympathique mais on n’apprend pratiquement rien car le bonhomme a des oublis inquiétants – il cherche parfois ses mots-  et ne se souvient de…rien. C’est parfois pathétique même si cela prête à sourire dans certaines circonstances.

L’épisode fut filmé vers le milieu du mois de janvier 66 et le réalisateur évoque la transition difficile entre la vidéo et le film. Il se rappelle que Julian Wintle voulait sa propre équipe, qu’il ne faisait pas confiance aux autres et que l’expérience ne fut pas plaisante. Leaver déclare qu’il n’était pas bien accueilli, simplement toléré. Il régnait une certaine antipathie des gens du cinéma pour ceux de la télévision.

Don Leaver s’émerveille du superbe script de Brian Clemens et il est impressionné de revoir l’épisode (ndlr : un peu comme un gosse devant un nouveau jouet). Malgré ses oublis, le réalisateur a toujours Diana Rigg en plus haute estime (‘superb, very attractive and inventive’). L’arrivée de Diana Rigg fut un véritable challenge pour Patrick Macnee.

Lorsque Wiseman évoque une seconde équipe de tournage pour la séquence de Pongo qui fait du stop, Leaver se souvient qu’il n’y avait qu’une seule équipe sur l’épisode. Il n’y avait pas la possibilité de tourner en extérieur d’où souvent l’utilisation du terme ‘back projection’ qui signifie que la scène est tournée en studio avec une image projetée à l’arrière-plan. A ce propos, Leaver évoque une conversation avec Roger Marshall qu’il a eue la veille de cet entretien : Dial a Deadly Number fut tourné exclusivement en studio.

La fameuse demeure de Shenley Lodge pouvait se trouver n’importe où en Angleterre. Leaver et Wiseman s’entretiennent ensuite sur les doublures utilisées pour tous les plans un peu éloignés et, évidement, l’invention du DVD met en évidence ces défauts.

Leaver constate ensuite que le script est plus riche qu’il pensait (ndlr : l’entretien devient de plus en plus hésitant). L’épisode fut tourné en une dizaine de jours (ndlr : 9 au 18 janvier 1966) et le réalisateur souligne le travail remarquable de Harry Pottle, le directeur artistique (qui a travaillé sur On ne vit que deux fois). Il n’y a pas eu beaucoup de prises pour chaque scène, pas beaucoup de répétitions. C’était merveilleux de travailler avec Diana Rigg  et Leaver était au courant du passage d’Elizabeth Shepherd mais il ne fut pas impliqué. Devant le peu de souvenirs et les ‘trous’ de Leaver, Wiseman essaie de poser une variété de questions mais celles-ci tombent souvent ‘à plat’. Ainsi, successivement, Leaver avoue ne pas connaître le budget de l’épisode ni le nombre de saisons de la série …ni qu’il a réalisé Comment réussir un assassinat ? quelques semaines après The House That Jack Built....Il n’en a aucun souvenir et il est ravi que Wiseman lui ait rappelé (‘thank you for telling me’) !

Leaver ne fut pas approché pour le tournage d’épisodes couleur et il évoque l’importance de l’éclairage pour les épisodes noir et blanc car il détermine l’atmosphère.

Le passage où Emma découvre son mémorial est un des rares à être en fait commenté ‘en live’. C’était une idée de Brian Clemens (avec un décor somptueux de Pottle). Wiseman demande à Leaver si les parents de la photographie étaient vraiment ceux de Diana Rigg. Le réalisateur trouve que la mère lui ressemble un peu et que cela est possible !

Lorsque Wiseman (qui relance la conversation comme il peut !) évoque que Diana Rigg n’aime pas évoquer la série ; Leaver est étonné et demande à Wiseman s’il l’a invitée à participer à cette collection de DVD. Wiseman lui répond que c’est vrai et qu’il aura peut-être une réponse avant la sortie (vu le ton, il n’y croit guère) et ajoute que c’est la série qui l’a catapultée au firmament et conclut par :’It’s a shame’.

La fin est assez laborieuse car Leaver répond le plus souvent par ‘No’ à diverses questions ou a des commentaires étranges lorsqu’il dit, par exemple, que cela doit faire bizarre de détruire sa propre image à la vue de Mrs Peel déchirant la photo. Leaver ne fut pas approché pour tourner des épisodes d’autres séries, il n’était pas au courant du succès du Saint ni de celui des Avengers et il était seulement satisfait de réaliser l’épisode ! Il ne se souvient pas non plus que Diana Rigg avait une doublure pour les cascades et il dit ne pas savoir que des épisodes de la période Gale ont servi de remakes à quelques histoires de l’ère Peel. Wiseman en profite pour glisser à cette occasion des faits d’armes de Terry Nation : il a écrit exactement le même scénario pour deux épisodes de deux séries différentes, The Saint et The Baron, en changeant simplement les noms et ce fut consternant lorsque ces deux épisodes ont été diffusés la même semaine !

 

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