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 saison 4 saison 6

Médium

Saison 5

 


1. DE TOUTE MON ÂME
(SOUL SURVIVOR)





Allison rêve à une vieille émission télévisée. Elle est engagée par Devalos pour trouver l’auteur d’un meurtre qui date de six mois. Elle pense avoir identifié le visage de l’assassin. Mais l’homme en question est mort depuis deux ans. Bridgette dessine son professeur nu !

Après la saison 4 sans Devalos, nous retrouvons le monde de « Medium » tel qu’il était avant. Gabrielle, une amie du procureur, veut savoir qui a tué sa sœur. A l’école, les Dubois se rendent compte que le professeur vent l’envoyer voir un psychologue. L’intrigue évoque les deux maris de Gabrielle, l’un défunt Nathan, l’autre vivant Joël. L’âme du défunt mari aurait trouvé un moyen de se frayer un chemin dans le corps du nouveau. Nathan aurait tué sa belle-sœur Robin car  il avait une liaison avec elle.

Malgré le fait que la production soit plus dynamique que lors de la précédente saison, l’intrigue est trop complexe pour que nous puissions y adhérer. Miguel Sandoval retrouve avec plaisir le personnage du Devalos triomphant au lieu du looser des précédents épisodes. Cet opus part dans le surnaturel pur au détriment de l’enquête policière. Aussi, revenir ensuite avec des explications cartésiennes n’est pas de la meilleure augure. Bridgette est maintenant capable de déceler chez autrui le cancer de la peau.

Il arrive un moment où nous ne savons plus qui est qui, fantôme et vivant, imposteur et revenant. Seule Allison semble à l’aise avec cette situation, tandis que le téléspectateur est frustré. La façon dont le coupable est confondu ne convaincrait aucun jury.

Bref, un retour de la série en petite forme.

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2. MARCHÉ DE DUPES
(THINGS TO DO IN PHOENIX WHEN YOU'RE DEAD)


 

Allison rêve d’un homme qui meurt à l’hôpital, puis d’amants en pleine étreinte dont l’homme étrangle la femme. L’homme mort de l’hôpital, du moins son pseudo fantôme, a assisté à toute la scène.

Cette-fois, le témoin d’Allison est un… fantôme. Ariel doit participer au collège à une sensibilisation à l’éducation parentale à partir d’un fac similé de vrai bébé. Notre médium ne comprend pas que le revenant ne veuille pas l’aider. Le tueur avec ses griffures au visage est repérable à cent lieues. Il est confronté à une femme maître-chanteur. Cette criminelle a arraché les ongles de la victime.

Ariel fait preuve d’une attitude bizarre, refusant l’exercice (elle n’hésite pas à confier l’enfant robot à sa cadette Bridgette en la payant comme baby sitter !). L’épisode n’est pas exempt de traits d’humour comme « Je n’ai plus du tout envie d’être grand-père » de Joe et  « Si maintenant on ne peut plus protéger les meurtriers » de Scanlon ou encore la savoureuse lapalissade de Joe « Ou bien on est mort, ou bien on est vivant, mais pas les deux à la fois ! »

 La victime, Kimberley Wilks, était une prostituée. C’était une étudiante qui le faisait pour se payer ses études.

Le titre original convient mieux que le français : « Les choses à faire à Phoenix quand vous êtes mort ». On découvre que le fantôme regarde sa famille. « Le problème, c’est que ce mort est aussi vivant qu’on peut l’être »  confie ensuite Allison à Devalos ! Car cette-fois, les rêves de la médium ne sont pas fiables. Ariel semble s’être droguée. A son tour, elle voit un fantôme.

Les cartes sont plusieurs fois redistribuées. Le médecin « fantôme » bien vivant est le maître chanteur. Sam Trammell (Un compromis entre Val Kilmer et Christian Bale) incarne avec conviction le « mort vivant », le docteur Brian Seward. Il se tue pour se faire réanimer au bout de trois minutes. Atteint d’une tumeur au cerveau létale à brève échéance, il veut mettre à l’abri du besoin sa famille en faisant chanter l’assassin de Kimberley. Mais il s’est choisi un bien mauvais complice qui veut faire cavalier seul.

Joe doit aussi régler une affaire délicate avec Adam, le « père » du bébé factice. Quant au docteur Brian, à force de jouer aux morts, il finit par le devenir vraiment. La fin de l’épisode est déroutante et les esprits cartésiens seront bien perturbés.

Avec les deux premiers épisodes de cette saison, on ne ressent pas l’émotion habituelle de la série. C’est bien dommage.

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3. LE GÉNIE DU MAL
(A PERSON OF INTEREST)


 

Episode réalisé par Patricia Arquette

Bridgette « sous traite » avec Marie le rangement du linge qu’elle doit faire, à la grande colère d’Ariel. Allison est amenée à enquêter sur un meurtre qui va la conduire 17 ans en arrière. Joe sent que l’ingénieur Brewer, qui travaille avec lui, est mêlé à l’enquête de sa femme. Cette dernière se prend de passion pour les vieux fours à micro-ondes qu’elle a trouvées sur les lieux du crime.

A trois heures du matin, au lieu de dormir, de rêver ou de faire des câlins avec son mari, Allison passe son temps dans le garage à démonter des micro-ondes. Elle inquiète Joe. Un certain Arlo Slocombe est lui aussi passionné par les micro-ondes. Avec son père, Arlo a kidnappé un juge. Cela s’est déroulé en… mai 1985, dont le tueur  (le père d’Arlo) est la nouvelle victime sur laquelle enquête Scanlon.

Notons que l’épisode est agrémenté d’une superbe musique originale très rythmée. Allison se met à avoir des comportements de plus en plus étranges. Elle achète des sacs de fertilisant, passe son temps dans le garage près du micro-onde. Joe se rend compte que sa femme fabrique… des explosifs. La patience de ce pauvre Joe est mise à rude épreuve. L’ingénieur Brewer et son épouse les prennent pour des fous.

Allison pense qu’elle a été influencée par le cadavre du père d’Arlo, Mitchell Slocombe, qui a commis des actes de terrorisme. C’était un ancien du Vietnam parti en guerre contre la société. Nous voyons de fréquents flash-back. Côté réalisation, Patricia Arquette s’en sort bien, mais ni moins bien ni que mieux que d’habitude. Allison soupçonne David Brewer d’être Arlo Slocombe. D’ailleurs, cet épisode est dans la moyenne, ni raté ni excellent.

Les allers et retours dans le temps ne sont pas désagréables. L’intrigue devient plus claire concernant les agissements bizarres d’Allison et ses rêves. On ne dévoilera pas le spoiler mais l’épisode nous réserve un coup de théâtre à la 37e minute (sur 40). Il est fait allusion à Timothy Mc Veigh et à l’attentat d’Oklahoma City.  Une fois de plus dans « Medium », on laisse le téléspectateur imaginer la fin. Un épisode pamphlet contre le terrorisme.

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4. LA MAIN DANS LE SAC
(ABOUT LAST NIGHT)


 

Allison disparaît pendant six heures après être sortie d’un supermarché.  On lui vole sa voiture. Joe prévient la police. Ariel à quinze ans veut passer son permis de conduire !

Pas de cauchemar pour l’intro de cet épisode, c’est la réalité. Mais plus grave : un homme, Diego Alvarez, a été percuté et écrasé par la voiture d’Allison. Notre héroïne est bien perturbée. Les leçons de conduite d’Ariel tombent un peu comme un cheveu sur la soupe dans la tension ambiante. Voilà maintenant qu’Allison rêve d’avoir écrasé l’homme. Dès le début, cet opus nous entraîne dans une atmosphère étouffante.

Avec effroi, Allison se voit sur un écran que lui montre Devalos où elle achète dans un drugstore une scie et des sacs poubelle. L’aspect tension est ensuite équilibré par les scènes de comédie entre Ariel et Joe (les cours de conduite). Amnésique en partie, Allison tente de reconstituer ce qui lui est arrivé.

Petit anachronisme : Allison récupère son sac dans une benne à ordures qui l’a attendu depuis tout ce temps pour être vidée. C’est là que la médium trouve une main humaine. Celle d’une certaine Maria Vargas. Une foule d’informations sont livrées au téléspectateur qui ne sait dans quel ordre assembler les indices.

Ariel devine que son père n’apprécie pas que sa fille soit plus douée que lui au volant ! En « médium », elle devine d’avance tout ce qu’il va lui conseiller.

Avec cet épisode, on renoue avec les histoires les plus noires de la série. Quelqu’un a « possédé » Allison pour qu’elle commette un meurtre. On espère une chose en milieu d’épisode, c’est que l’intrigue ne se termine pas sur une fin ouverte. Nous sommes en plein surnaturel. Maria après sa mort s’est emparée pendant six heures du corps d’Allison.

En parallèle, Devalos reconstitue l’enquête policière sur des passeurs d’immigrants illégaux. Nous avons droit à notre lot d’images choc comme le meurtre particulièrement violent de Maria vu en détails. L’histoire policière parfaitement « cartésienne » s’intègre à merveille avec l’aspect fantastique des cauchemars d’Allison. Avec son lot de scènes nocturnes et de suspense soutenu, « La main dans le sac » est le meilleur épisode de « Médium » vu depuis longtemps. On reprochera cependant un peu l’absence d’émotion qui faisait merveille lors du drame de Cynthia Keener. La conclusion ne nous laisse pas sur notre faim comme d’autres opus. Un bon épisode.

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5. LES LIENS DU SANG
(A TASTE OF HER OWN MEDICINE)


 

Le couple Lynn-Scanlon bat de l’aile. Toute la famille Dubois va chez le médecin ayant été privé longtemps d’assurance maladie. Allison doit retrouver la fille d’un ami de Devalos.

Devalos vient en aide à un ami conseiller municipal dont la fille, Meredith, a disparu. Joe souffre d’une affection bizarre de manque de sommeil. Bon, ce pauvre Joe n’arrête pas d’être réveillé par sa chère et tendre. Le médecin leur conseille de faire chambre à part ! On est étonné qu’il ait fallu cinq saisons pour que cette constatation apparaisse.

Dans cet épisode, une crise s’installe à la fois dans le couple d’Allison et Joe mais aussi dans celui de Lynn et Scanlon. Nous avons droit à notre lot de scènes horrifiques : le cadavre retrouvé dans l’étang après deux ans. La première femme de Burnes, l’époux de Meredith y séjournait. Aussi la police pense que Burnes a tué sa seconde femme, Meredith.

Plus question de câlins et de scènes avec Allison nue le drap remonté jusqu’au cou puisque chacun des époux Dubois, à tour de rôle, dort sur le canapé. A chaque réveil, Allison cherche son mari à ses côtés. La première femme de Burnes vue par Allison aurait été empoisonnée par Meredith. Scanlon refuse de s’engager plus avant avec Lynn qui est enceinte. On observe une similitude entre la fêlure simultanée entre les deux couples, même si celle de Lynn et Scanlon est plus grave. Les flash-back accentuent le suspense au lieu de faire baisser la tension comme parfois dans la série.

Devant Devalos et Allison, la mère de Meredith confirme les rêves de la médium mais refuse de collaborer. La soirée qu’organise Devalos est au centre de l’intrigue. Meredith passe de victime potentielle à empoisonneuse en fuite. Ce coup de théâtre à 29 minutes du début vient brouiller un peu les cartes. L’émotion arrive alors à toute vitesse. Nous en sommes submergés.  La coupable n’a fait qu’éviter un second meurtre, celui d’une petite fille. Allison semble presque comprendre l’assassin mais décide de la « couvrir », chose qui paraît difficile à concevoir dans une série américaine de grande écoute. Le fait qu’elle s’arroge le droit de décider qui doit ou non être puni pour un meurtre nous laisse une sensation de malaise intense.

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6. APOCALYPSE...NOW?
(APOCALYPSE... NOW ?)


 

Un tremblement de terre survient à Phoenix juste après qu’Allison ait rêvé d’une scène d’apocalypse qu’elle prend très au sérieux. Elle est persuadée que la fin des temps arrive et fait des provisions. Pendant le tremblement de terre, un crime horrible a eu lieu. Ariel est attirée par un garçon qui est nul en géométrie.

Ambiance fin du monde dans cet épisode genre « Je suis une légende ». Nous en pleine psychose avec les abris antiatomiques, la panique, tests de radio activités, bunkers. C’est typiquement américain depuis la crise des missiles de Cuba en 1962. On ajoute ici le réchauffement climatique, le 11 septembre 2001. Allison y croit vraiment. En parallèle, Devalos enquête sur un meurtre à la Amityville.

Le flirt ébauché entre Ariel et le jeune Gavin  est un souffle d’air frais dans cette atmosphère oppressante. Le gérant du magasin et Zoey dans les cauchemars d’Allison sont les seuls survivants, mais cette dernière retrouve Zoey sur la table du médecin légiste. La famille massacrée est retrouvée en petits morceaux. Cela donne un tel dégoût à Allison qu’elle en souhaiterait presque que l’apocalypse survienne ! Elle croyait deviner le futur et a vu le passé. Russell Burgess, le gérant du magasin, a fait croire à la fin du monde à Zoey afin de profiter d’elle et l’a séquestrée dans un bunker pendant dix années.

D’une certaine manière, Ariel a été abusée par Gavin comme Zoey par Burgess. Reste que les filles ne sont pas aussi affolées que leur mère : elles s’amusent avec les lampes de survie à se faire peur, et mangent le stock de friandises. Les enfants ici ne sont pas sur la même longueur d’onde de paranoïa que les parents.

Simuler un conflit nucléaire pour obtenir les faveurs d’une jeune fille est une ficelle un peu grosse pour le meurtrier. Est-ce dû à un manque de moyens mais on ne croit jamais à l’atmosphère d’apocalypse ?  Un épisode assez moyen.

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7. LE MAL À LA RACINE
(A NECESSARY EVIL)




Le fantôme de Cooper, agent du FBI, est à nouveau de retour. Il veut se faire pardonner d’Allison. Celle-ci a aussi rêvé d’un massacre dans un restaurant. Joe retrouve son patron pour lui proposer un nouvel employé. Allison découvre avec effroi le but réel de Cooper.

Pourquoi les scénaristes ont-ils tués Cooper pour le faire revenir sous forme de fantôme à nouveau ? Scanlon se trouve en pleine nuit dans le restaurant du massacre où le tueur du rêve s’est pendu. Mais Allison rêve que cette pendaison a été faite par un meurtrier. Pendant ce temps, Joe rencontre le « nouveau », Hal Munzell, qu’il déteste d’emblée. Cet homme là fait chanter le patron Terry Cavanaugh qui avait harcelé sa petite amie. Scanlon reproche à Allison ses visions contradictoires au sujet du pendu du restaurant. Cette dernière songe alors à prendre sa « retraite ».

Cooper revient parler à la médium d’un violeur de lycéennes. Mais dans ses rêves, elle voit un adolescent provoquer la mort par « suicide » d’une jeune femme après le pendu. Scène insoutenable,  une infirmière que le gamin oblige à se piquer d’un produit létal.

Cet épisode retrouve une forme que la série n’avait pas encore connue durant la saison. L’aspect odieux des suicides provoqués nous révulse. Les suicides provoquent des drames eux-mêmes au lieu d'empêcher les pseudo-tueries prévues par Cooper. Ariel rêve de Hal Munzell. Joe est de plus en plus mal à l’aise avec cet employé qu’il soupçonne d’être un imposteur. La multitude d’intrigues et d’assassins n’est pas un frein à la compréhension du téléspectateur et à la réussite de l’épisode.

A la 22e minute, nous assistons à l’un des plus grands coups de théâtre de la série. Cooper continue à jouer les Charles Bronson justicier solitaire en poussant l’adolescent à obliger les gens à se suicider. Allison à affaire à un véritable monstre revenu des enfers pour semer la mort. La médium est en proie au plus grand défi qui lui ait été donné d’affronter.

Pas une seconde de répit : lorsqu’ Allison n’est pas avec Cooper, Joe se retrouve face à Hal Munzell.  

Avec la justice expéditive d’Adam, le « robot » de Cooper, nous abordons la question « la fin justifie-t-elle les moyens ? ». Ariel a peur de Munzell. Episode extrêmement violent, avec un suicide au pistolet dans la tempe en gros plan, « Le mal à la racine » est totalement dérangeant. Mais il nous sort de la moyenne plutôt juste de cette saison 5. Brandon l’enfant monstre téléguidé par le monstre Cooper décide de tuer Allison sur l’ordre de Cooper. L’émotion est à son comble. L’épisode loin des fins ouvertes se termine en apothéose. Un incontournable de la série !

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8. LE JEU DE LA VÉRITÉ
(TRUTH BE TOLD)


 

A chaque fois qu’un mensonge est dit devant Allison, elle entend la sonnette d’un jeu télévisé l’avertissant qu’il s’agit d’un mensonge. Allison enquête sur un meurtre qui ne dépend pas de la juridiction de Devalos. Un ancien collègue de Joe, Rodney Atkins, l’attaque en justice disant qu’il est l’auteur de l’invention qu’il développe pour Terry Cavanaugh.

Après l’épisode précédent tragique, un peu d’humour est le bienvenu. Ici, comme dans « Le jeu de la vérité », un buzzer avertit Allison à chaque mensonge qu’on lui dit. Avouez que la vie deviendrait vite insupportable ainsi. Quelques mensonges ne sont pas préjudiciables pour vivre en société. Surtout pour la paix des ménages… Joe ainsi se fait piéger puisque le buzzer n’arrête pas de sonner, sauf lorsqu’il dit « je t’aime » à sa femme. N’est-ce pas au fond le plus important ?

Il faut passer ici sur une invraisemblance. Devalos se voit attribuer une enquête parce-que le maire de Phoenix habite non loin du lieu du meurtre, et que le shérif du coin est bien trop content de se débarrasser de l’affaire. On a un peu de mal à se passionner pour l’affaire de plagiat dont Joe est accusé. Le téléspectateur est très vite agacé par les buzz. Le procédé rend la mission d’Allison trop facile.

Il faut avouer que lorsque la femme violée, Julie Skahan, abat le complice de son agresseur, on ne verse pas une larme. Quant à l’histoire des deux couples agressés, elle est malheureusement peu plausible et c’est le gros point faible de l’épisode. Les victimes deviennent des assassins pour de l’argent. Les notions de bien et de mal sont brouillées. A 31 minutes, un rêve d’Allison nous dévoile toute l’histoire. Devalos est dépassé par les évènements et peu encleint à croire son employée.

Malgré une fin que l’on croit téléphonée, et que les visions d’Allison rendent presque trop facile, nous avons droit encore au goût amer de ces conclusions imparfaites qui sont légion dans la série. C’est un peu le pied de nez des scénaristes aux téléspectateurs. « On vous a bien eu ! ».

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9. LA FEMME AUX DEUX VISAGES
(ALL IN THE FAMILY)


 

Allison rêve que sa propre fille Marie l’abat ainsi que Joe. Ariel veut partir faire du ski avec des garçons de terminale. Devalos reçoit un frère et une sœur enfants d’une amie à elle, la femme est celle qui dans le rêve aide Marie à tuer Allison et son mari. Ce dernier reçoit la visite de sa sœur Sarah.

La sœur de Joe a des problèmes de couple, Allison lui renvoie l’ascenseur puisque son frère a fait plusieurs séjours chez les Dubois. A noter que les deux comédiens qui jouent la sœur et le frère de l’amie de Devalos nous sont familiers : James Van Der Beek, qui interprète Dylan, ressemble beaucoup à Robert Walker Jr (« Les envahisseurs » : « Panique »), tandis que Brooke (Morena Bacarin) a de faux airs de Teri Hatcher.

Le fantôme du père de Joe intervient pour dire à Allison que Sarah se fait des soucis pour rien. Ariel souhaite récupérer sa chambre donnée à Sarah. Allison pense que Dylan a tué sa mère. Brooke cependant lui donne un alibi.

Ariel se montre rebelle en pleine crise d’adolescence. Sarah devient pesante en s’incrustant, regardant des émissions de télé réalité, imposant sa nourriture. Les discussions avec le fantôme du père de Joe, l’enquête sur le meurtre de l’amie de Devalos, deviennent vite lassantes. La sœur et le frère selon un rêve d’Allison seraient amants… mais il ne faut pas se fier aux apparences comme nous l’apprendra la fin. Dans « Medium », les épisodes ratés se détectent vite car la mayonnaise ne prend pas dans le premier quart d’heure. Pas d’émotion, pas de suspense, intrigue bancale.

Histoire à dormir debout, épisode à zapper. Une suite y est donnée mais concernant uniquement Ariel.

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10. L'ÉCRIN DU TEMPS
(THEN… AND AGAIN)


 

Joe va chercher sa fille Ariel au ski sans ménagements. C’est l’anniversaire de Marie et Joe lui demande de ne pas faire la tête.  En se rendant chez Devalos, Allison est prise en otage. Le procureur et la médium sont… tués !

Voyage dans le temps, un épisode qui ressemble à « Code Quantum ». Nous sommes en 2004 et Allison est enceinte de Marie. Elle reprend conscience après un accident de voiture. Il n’y a que dans « Medium » que lorsque l’on est tué par un bandit, on se retrouve faire un bond dans le passé. Notre héroïne y voit son « futur assassin ». Pour nous évoquer l’année 2004, on entend une chanson de Dido.

Voilà un opus nettement plus ambitieux que le précédent. Nous découvrons un Scanlon rajeuni, un Devalos qui ne connaît pas Allison. Il est important de préciser qu’il n’est pas nécessaire de voir l’épisode « La femme aux deux visages » pour comprendre celui-là.  L’effet peut-il précéder la cause ? Ici, Allison doit faire innocenter l’homme qui plus tard la tuera. Nathan Hunsecker, en effet, n’est pas coupable du meurtre de sa femme, c’est son amant qui l’est. Cinq ans plus tard, Nathan, aigri, voudra se venger. Allison considère ici que c’est sa quatrième grossesse dans la mesure où Marie est déjà née.

En prédisant l’avenir, Allison passe pour une folle, mais se retrouve dans la peau de Sam Beckett de Code Quantum. Elle sait le sexe de son enfant, le fait qu’elle arrivera en retard, ce que Devalos a l’habitude de manger, etc. L’épisode ravira les amateurs de fantastique en raison des références au voyage temporel. Devalos nous est montré sous son jour le plus antipathique. Préquelle de la série, « L’écrin du temps » est cependant un film vu et revu cent fois ailleurs. L’absence d’émotion est un peu le point faible une bonne partie de l’épisode. La production ne joue que sur l’aspect science-fiction.

Retour en 2009. Allison dans le passé recomposé est morte en 2004 en accouchant. Elle est pourtant bien vivante en 2009. Elle fait alors un discours digne de Proust à Ariel sur la recherche du temps perdu ! Mais c’est le retournement de situation final qui empêchera la tragédie. On ne peut en dire plus sans faire de spoiler, mais « l’écrin du temps » rate de peu son classement au panthéon des meilleurs épisodes toutes saisons confondues. Impossible de parler de réussite totale avec un tel déséquilibre entre fin parfaite mais des scènes intermédiaires parfois longuettes.

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11. LE DIABLE AU CORPS (1RE PARTIE)
(THE DEVIL INSIDE, PART I)


 

Un inconnu écrit à Allison pour la terroriser. Terry Cavanaugh explique que la crise économique touche la société et qu’il doit faire des économies. Le cadavre d’une jeune  black de 17 ans assassinée est amené à la morgue.

Cet épisode de 2009 évoque bien sûr la crise économique de 2008. Joe et son patron y sont confrontés. L’intrigue en revanche est plus intemporelle.  La voiture d’Allison est en panne, et le dépanneur paraît suspect. Nous tombons très vite dans la paranoïa. La chambre du dépanneur est celle de l’inconnu, un véritable musée sur Allison : un mur rempli de photos d’elle.

Bridgette impayable voit le bon côté des choses : « ça m’étonnerait qu’on aille à l’école aujourd’hui ». Le procureur et Scanlon mettent tout en œuvre pour protéger notre héroïne. Le suspense est à son paroxysme. Les ennuis que Joe connaît avec sa société ne font qu’empirer la situation. La piste du tueur passe par l’anesthésie dont a été victime une jeune toxicomane noire avant d’être assassinée.

Joe veut utiliser les pouvoirs de sa femme pour trouver une solution à ses problèmes économiques. Dans ses cauchemars, Allison voit une nouvelle victime, une joggeuse. L’avis de recherche concernant le dépanneur, Lucas Harvey (Tony Curran) ne donne rien. Il rappelle le Jack de tous les coups de « Profiler ». Lucas Harvey dit agir au nom de Dieu. Allison nous semble pour une fois bien fragile face au mal, elle qui l’a tant de fois défié. Elle ici assiégée comme dans « Assaut » de John Carpenter, au sens figuré. Au lieu de traquer Harvey, c’est elle qui est immobilisée. Il finit par tenter de la noyer dans sa baignoire (27e minute de la première partie), aussi comprenons-nous que la partie n’est pas terminée.

Allison pour protéger sa famille envisage d’arrêter de mettre ses talents au service de la police. Mais il paraît vite évident à la médium que le tueur continue d’agir avec un nouveau visage, croquemitaine aussi inébranlable que Michael Myers dans « Halloween ». La nouvelle piste mène Allison à un dentiste, Jeremy Crane. L’homme a accès aux anesthésies. Malheureusement pour Allison, le dentiste est aux soins intensifs depuis quatre mois suite à une crise cardiaque. Les rêves d’Allison deviennent de plus en plus déments. Le fantôme de Lucas Harvey vient narguer son adversaire. On attend avec impatience la suite.

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12. LE DIABLE AU CORPS (2E PARTIE)
(THE DEVIL INSIDE, PART II)


 

Lucas Harvey parvient à pénétrer dans les rêves d’Allison et à les déformer. Il ruine les dons de médium d’Allison. Joe se tourne vers sa fille Marie pour qu’elle l’aide. Comment Allison va-t-elle « tuer le mort ? »

Joe doit licencier des membres de sa société à cause des fausses prédictions de sa femme qu’il a communiquées à Terry Cavanaugh. La paranoïa continue. Allison voit des inscriptions en rouge sang dans les bureaux de Devalos. Et sa fille à la place d’un cadavre. Bridgette affronte le fantôme de Lucas Harvey. Marie elle sait quelles actions vont monter ou baisser en bourse. Notons que lorsqu’Allison dit à son mari que les fantômes ne peuvent faire de mal, c’est en contradiction avec l’épisode 05-07 « Le mal à la racine » où le défunt Cooper incitait un ado à tuer la médium.

En amenuisant les pouvoirs d’Allison, en la rendant plus vulnérable, les scénaristes contournent la routine et rendent le mal plus dangereux et invincible. Un deuxième tueur, Kevin Flynn (Andrew Rothenberg) a pris le relais de Lucas Harvey. Mais c’est une nouvelle manipulation de ce dernier.

L’autre intrigue qui parle de Joe et Terry Cavanaugh s’intercale avec la lutte contre Lucas Harvey. Comme dans « L’assassin habite au 21 », le second tueur, Kevin Flynn, a un complice. Quant au fantôme de Harvey, avec ses faux airs de Benoît Poelvoorde, il est omniprésent.  Le patron de Joe se promène toujours avec un verre de Whisky à la main.

Joe demandant à Marie de couper son journal puisque c’est ainsi qu’elle lui révèle des astuces financières est trop drôle. La lutte non pas « à mort » mais pour l’éternité entre le fantôme et Allison va constituer l’enjeu de la fin de cet épisode. C’est peut être le combat le plus dur de sa carrière. On ne dira rien de la scène finale digne de figurer dans un film de George Romero et qui donne une dimension de plus en plus horrifique à la série. Les amateurs de sensations fortes ne seront pas déçus, ceux de la série non plus.

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13. LE BON…
(HOW TO MAKE A KILLING IN BIG BUSINESS, PART I)



Allison rêve qu’elle vit dans une somptueuse demeure dont une pièce est interdite. Un cadavre s’y trouve. Une femme lui fait une proposition d’affaires, elle veut la recruter et l’invite dans un grand restaurant.

On est étonnés qu’après une saison 4 éloignée de Devalos, Allison soit aussi prompte à quitter le procureur pour travailler à nouveau pour un nouvel employeur comme Cynthia Keener. Scanlon enquête sur une série de disparitions de jeunes filles et a bien besoin d’elle. Ce n’est donc pas le moment de lâcher Devalos. Ariel apprend la mort d’une des ses copines de classe, Stacy Ann, dont la voiture est tombée dans une rivière. Une médium, Caitlin Lynch (Tracy Pollan) vient relancer Allison pour qu’elle travaille pour la société Lydecker.

Il est surprenant que Joe incite sa femme à quitter la mairie. Scanlon en faisant visiter une maison d’une fille qui a disparu s’étonne car Allison voit la pièce interdite qu’elle vu en rêve. Un tueur en série sévit découpant les cadavres de jeunes femmes auxquelles il arrache les yeux. Ariel voit le fantôme de Stacy Ann , sa copine noyée.

On mesure la différence entre la mercantile Caitlin et la dévouée Allison. Caitlin rêve de portables avec chat vidéo ciblant les ados riches. Joe lui ne voit que l’aspect financier de l’affaire. Devalos comprend que l’enjeu des sommes l’oblige à laisser partir Allison, qui part sur une enquête non résolue. Finalement, la personne la plus réticente est Allison elle-même. Elle est habituée à une vie simple. Scanlon marque plus que les autres sa tristesse de voir partir sa partenaire. Quant au tueur au série, il couvre les murs de sang (un peu à la façon du film « Sinister » de Scott Derrickson, 2012).

L’inspecteur Brad Auerbach (Shawn Doyle) chargé de l’affaire du tueur en série est le portrait robot  qu’Allison a fait du tueur.

La direction que prend la série est un peu décevante. Drôle d’idée qu’on les scénaristes d’éloigner Allison Dubois de son terrain habituel.

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14. LA BRUTE…
(HOW TO MAKE A KILLING IN BIG BUSINESS, PART II)


 

Les Dubois découvrent que leur fille Ariel prend des anxiolytiques pour échapper au fantôme de sa camarade noyée. Le nouveau patron d’Allison la menace de poursuites si elle ne lui réserve pas l’exclusivité de ses rêves. La médium découvre que le tueur est peut-être Justin, le fils de Lydecker.

Cet épisode est une critique de la société de marché américaine. Le pouvoir de l’argent passe ici avant la justice. Les téléspectateurs français peu familiarisés avec les procédures judiciaires seront un peu déroutés par cet aspect de l’Amérique où tout le monde fait un procès pour n’importe quel prétexte. Caitlin est  la version intéressée et inverse de la facette humaine d’Allison. L’argent ne fait pas le bonheur est la morale de cette deuxième partie de la trilogie Lydecker. Allison était nettement plus heureuse avant.

Les rêves d’Allison continuent d’accuser l’inspecteur Auerback, mais désormais, il n’est plus le tueur mais celui qui le protège. Il nettoie les traces compromettantes. Un ripoux ?  Le revers de l’univers Lydecker est une sorte d’entreprise monstrueuse à la Orwell. Moralement,  Allison décide du sort des employés et a un rôle de délatrice. On comprend donc que notre héroïne ne fera pas long feu loin de Devalos.

A la différence de la saison 4, où Scanlon faisait de sporadiques apparitions, l’équipe de Devalos reste ici omniprésente. Auerback sort un peu trop vite de scène à notre goût, il constituait un excellent monstre. Cela permet de retrouver des scènes intimistes entre Allison et Ariel. De plus, une fois le suspense éventé, étirer l’intrigue en trois parties semble un choix discutable. Justin apparaît plus comme un malade ou une victime que comme un assassin. Le père a bien davantage de responsabilité dans le destin de sa progéniture.

Maintenant, c’est Ariel qui se réveille en sursaut. On pourrait presque concevoir un spin of avec Sofia Vassilieva. Une partie de cet épisode est consacrée à la première vraie enquête en solitaire d’Ariel. Cette astuce du scénario permet de faire durer l’intrigue.

Telle Faust, Allison a vendu son âme au diable Lydecker. La médium découvre qu’elle a mis pied dans l’antre du diable. Les rêves d’Allison sont devenus une « marchandise », une « propriété intellectuelle ». Joe tente de faire la part des choses avec son épouse : « Bienvenue dans le monde des entreprises américaines ».

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15. …ET L'INNOCENT
(HOW TO MAKE A KILLING IN BIG BUSINESS, PART III))


 

Conscient que son fils est le tueur, Lydecker prétend l’avoir envoyé à l’étranger pour le faire castrer chimiquement. En fait, il veut sauver sa société. Allison conduit Ariel chez un psy.

Comprenant qu’il faut vite rebondir sur autre chose, les scénaristes ont l’intelligence d’explorer d’autres pistes. Si Justin est un malade, le père est un criminel de sang froid. L’argent montre à nouveau son importance dans cet opus avec le prix des médicaments pour Ariel. Cette dernière continue sa propre enquête, empêcher le meurtre de la remplaçante de sa prof.

Sofia Vassilieva et David Morse (Douglas, le père de Justin) dominent la distribution. Ils font chacun un formidable numéro d’acteurs. Bien sûr, Patricia Arquette joue toujours aussi bien de son côté. Malheureusement, en cours d’épisode David Morse quitte la scène. Sauver la compagnie reste l’objectif, sauver les emplois, avec cynisme. Tracy Pollan en Caitlin en fait des tonnes et surchage son personnage en le caricaturant.

L’enquête d’Ariel prend savamment le relais de l’affaire Lydecker. Et heureusement, sans cela cette troisième partie tournerait à vide. Devalos reprend vite sa place qu’il n’aurait jamais dû quitter. C’est la sortie du cauchemar pour Allison. Joe reste en retrait dans l’épisode.

La critique du capitalisme n’est pas l’objet de « Medium », série fantastique. Et les rebondissements du script de l’enquête d’Ariel sont salvateurs pour le suspense. Le problème de Caitlin qui chausse la place de PDG est qu’elle risque fort de se faire punir par son propre péché : Justin, qu’elle a laissé assassiner son père.

L’enquête de la mère et de la fille finissent par se croiser. Mais alors que le téléspectateur croit que l’intrigue va être téléphonée, le coup de théâtre final (spoiler) vient le saisir, preuve que « Medium » garde encore pour longtemps sa réserve d’astuces cachées.

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16. MA FEMME CETTE INCONNUE
(THE MAN IN THE MIRROR)


 

L’esprit d’Allison, qui travaille à nouveau pour Devalos, est transféré dans le corps d’un quinquagénaire après qu’elle soit tombée dans le coma!

Le terme de la saison 5, qui ne comporte que 19 épisodes, approche, et NBC décide de l’annuler. Heureusement, CBS va la reprendre à la rentrée 2009. Dans cet épisode, Allison, dans le coma, change de personnalité. Un script de facture assez traditionnelle pour une série fantastique.

Bien sûr, Allison dans le corps de Todd Emory (Jeffrey Tambor) est la source de bien des scènes humoristiques. C’est à nouveau une situation à la « Code Quantum » lorsque Scott Bakula joue le rôle d’une femme.

C’est Jake Weber qui est mis ici à contribution pour nous faire croire à l’incroyable. Allison est dans le coma et Todd Emory la remplace auprès de son mari. L’épisode nous propose un peu de détente. Jeffrey Tambor garde son sérieux et joue à merveille. Ce qui pourrait paraître totalement idiot est tellement bien agencé que la mayonnaise prend.

Passé la surprise, « Ma femme, cette inconnue » se savoure comme un petit bijou d’humour. Incursion de la comédie dans l’univers fantastique, le suspense parvient à se construire par le talent de comédiens convaincus : Jeffrey Tambor et Jake Weber. Ce qui donnerait en France une niaiserie du type « Joséphine ange gardien » est ici une réussite. Notons quand même qu’Ariel est prise en défaut puisque ses talents ne lui permettent pas de saisir la « réalité » de la situation.

Tambor est un tueur. L’intrigue devient un peu plus piquante que s’il n y avait qu’un changement de personnalité. « Medium » permet d’aller dans le registre comique et dramatique sans perdre sa cohérence. Les scénaristes explorent toutes les pistes que leur procure l’épisode. Il fallait oser faire jouer Allison Dubois par Jeffrey Tambor. L’intrigue policière qui vient se greffer à la quarantième minute surprend le spectateur. Un opus qu’il convient de prendre évidemment au second degré pour en profiter. Un vrai suspense s’installe malgré la situation hubuesque. Patricia Arquette est formidable de son côté en Todd Emory et nous livre un grand numéro de comédie.

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17. DENT POUR DENT
(THE FIRST BITE IS THE DEEPEST)


 

Episode réalisé par Patricia Arquette

Allison a besoin de voir Cynthia Keener, son ancien employeur, qui purge une peine de prison pour avoir tué la femme qui a tué sa fille. En effet, elle doit reprendre une de ses enquêtes. Terry Kavanaugh a revendu l’entreprise de Joe Dubois.

Au presque terme de cette saison 5, des personnages familiers sont de retour : Cynthia Keener, qui devrait être en liberté, et non purger une peine alors qu’elle n’a fait que venger sa fille de l’odieuse criminelle qui la narguait et arrangé son impunité. Ou encore Terry Kavanaugh qui donne à Joe une occasion de racheter sa société avant de la revendre.

Notons une anomalie : Allison a pu pénétrer en prison avec un téléphone portable. On espère bien sûr que Cynthia va sortir de la prison où elle croupit. Nous sommes à nouveau dans un épisode dramatique qui implique ici une prostituée, Bethany (Rumer Willis). Pendant ce temps, Joe assiste au déménagement des locaux de son entreprise et se demande à quelle sauce il va être mangé.

La série est à deux épisodes de son annulation, et la production tente de finir en beauté. Cet épisode revient aux valeurs de « Medium » : émotion, mystère, suspense, vie de famille. Un temps est laissé au couple pour débattre, échanger. Il n’y a pas ici une accumulation de scènes renversantes comme dans la trilogie Lydecker. Le passé rejoint le présent avec la vieille affaire d’enlèvement sur laquelle a travaillé Cynthia Keener.

Le racheteur de l’entreprise de Joe veut qu’il transfère son usine à San Diego en Californie.  Joe devra s’absenter trois jours par semaine. Allison se rend chez l’homme dont la femme vient d’être enlevée par le kidnappeur de jadis qui enterre ses proies vivantes. Mais il refuse l’aide qu’elle lui propose. Dans sa prison, Cynthia Keener retrouve un peu d’espoir. Les scènes de cauchemar sont terrifiantes.

La mécanique de l’intrigue est bien huilée. Allison en a saisi tous les rouages. C’est la personne que l’on soupçonne le moins qui est à craindre. Cynthia revient ici sur l’exécution de la meurtrière de sa fille. Elle est absolument poignante. « Dent pour dent » est une réflexion sur la vengeance, sur la loi du talion. La scène finale augure de celle où il faudra un bon paquet de kleenex, le bouleversant « Me without you ».

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18. DEUX VISIONS VALENT MIEUX QU'UNE
(THE TALENTED MS. BODDICKER)


 

Ms Boddicker, employée de banque, a des dons de médium, et sait qu’un hold up va avoir lieu, mais personne ne veut la croire.

C’est le début des absences de Joe à San Diego pour son travail. Allison apprend à vivre seule.  Lynn passe une échographie. La médium rencontre Ms Boddicker. Dès les premières scènes, on comprend que cela ne sera pas un grand épisode.

Ruth Boddicker fait les mêmes rêves qu’Allison. Mais elle les prolonge là où la femme de Joe s’arrête. Comme dans tous les épisodes de série sans génie, il est expliqué plusieurs fois ce que le téléspectateur sait déjà. Un gimmick chez « Derrick », mais une chose inhabituelle pour « Medium ». Qu’Ariel joue les maîtresses de maison en l’absence de son père fait sourire la première fois mais devient vite rébarbatif.

Les scènes entre Scanlon et Lynn servent de « remplissage ». De même que les échanges entre Ms Boddicker et Allison. La séparation ne réussit pas aux époux Dubois. Ruth (Allyce Beasley) ne risque pas voler la vedette à Allison. Les scénaristes semblent  être à la peine. Au bout de 24 minutes, l’ennui commence à s’installer. C’est le gros ratage de la saison. On sent l’épisode concocté pour arriver à un nombre suffisant et pas l’intrigue faite avec les recettes de bon cuisinier.

Certes, il reste quelques surprises, comme la visite de Scanlon à son père, les révélations sur son passé. Allison n’a rien de passionnant à révéler, et la platitude des propos échangés avec Devalos en est la démonstration. Un épisode dont le scénario est aussi creux que la place de lit laissée par Joe durant ses absences.

Une enquête que l’on peut zapper sans regrets. Les séquences geignardes et larmoyantes entre Scanlon et Lynn n’arrangent rien. Quand au spoiler, il est d’un ridicule total.

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19. IN EXTRÉMIS
(BRING ME THE HEAD OF OSWALDO CASTILLO)


 

Allison rêve que toute sa famille sera massacrée dans un an. Un cartel du crime mexicain les tuera. Mais elle se voit aussi atteinte d’une tumeur au cerveau !

Dernier épisode diffusé sur NBC. Intéressant car il montre comment la série se serait arrêtée si CBS ne l’avait pas repêchée. Allison se projette dans un futur cauchemardesque.  Tout est ici catastrophique mais aussi un peu confus. Il aurait été vraiment dommage de s’arrêter là, et l’on pense avec frustration aux séries annulées prématurément comme « Le Caméléon » et « Profiler ».

Nous sommes dans une sorte de futur antérieur. Les évènements qu’Allison imagine ne sont pas réellement arrivés. Allison perd ses dons de voyance après l’ablation d’une tumeur cérébrale. Manuel Devalos propose de lui payer des cours pour devenir avocate, ce qui sera repris plus tard. Puisqu’il y aura un plus tard chez CBS.

L’épisode est une série d’allers et retours dans le temps pour empêcher le massacre des Dubois. On reste un peu sceptique devant une série d’évènements qui ne sont jamais arrivés. L’agent Munoz (John Ortiz), un « ripoux », est arrêté par Devalos et Scanlon.  Munoz dont toute la famille a pourtant été massacrée par Osvaldo Costillo, tombe dans un piège tendu par l’Allison malade d’une tumeur qui a différé son opération. Si elle ne la diffère pas, elle est sauvée mais sa famille sera massacrée. Si elle la diffère, elle n’est pas sûre de s’en sortir. C’est cette seconde option que choisit notre héroïne.

Eu égard à ce que sera vraiment la fin de « Medium », cet épisode est une semi-réussite. Elle laisse Allison dans une situation impossible, un « cliffhanger », qui n’est pas sans rappeler ce qui faillit être la fin, en pareil cas, de la série « Magnum ».

La part de l’épisode la plus intéressante est celle où Allison a survécu seule. Nous la voyons fomenter sa vengeance mais vivre l’absence cruelle de ses filles et de Joe. Il était écrit quelque part que « Medium » aurait une fin triste. Celle conçue ici, avec ses deux variantes, est loin de nous submerger d’émotion, faute à un scénario qui demande trop d’efforts au téléspectateur pour vivre les deux avenirs de façon simultanés. Cette saison 5 se conclut donc « en petite forme », mais Allison, heureusement, n’a pas dit son dernier mot.

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Toucher le fond… (Broken - Part 1)