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 saison 1 saison 3

Les Brigades du Tigre - Dossier spécial: 40 ans, 40 témoignages

Partie 2


8. Jacqueline Jefford (Marie Bonheur dans Lacs et entrelacs)

9. Hervé Jolly (acteur - divers)

10. Jean-Pierre Julémont (Conseiller technique et acteur)

11. Nita Klein (Clara Thellier dans Bandes et contrebandes)

12. Alexandre Klimenko (Le pope dans La grande duchesse Tatiana)

13. Pierre Koulak (acteur - divers)

14. Pauline Larrieu (Emilienne Darcy, Le mannequin assassiné, dans Collection 1909)


 

1. ALEXANDRE GRECQ
(OBERLEUTNANT HOSS DANS CORDIALEMENT VÔTRE)

« Ce fut un plaisir sans nom de travailler avec Victor Vicas et son épouse, Li Erben ; un souvenir magnifique à tous points de vue pendant ces huit-dix jours de tournage. » Celui-ci eut lieu dans un superbe château près d’Orléans.

M. Grecq n’a qu’un seul regret : qu’on ne lui ait pas donné un rôle en français. Etant lorrain et bilingue, il fut souvent cantonné, comme pour cet épisode, à des rôles d’Allemands il me cita la série des Compagnies avec Robert Lamoureux, car cela évitait d’aller chercher des acteurs germaniques. Il y avait une entente fabuleuse sur le plateau et pas de gens antipathiques sur le tournage, ce qui n’est pas toujours le cas. L’acteur me cita l’exemple du film Mort d’un pourri qu’il tourna peu avant, pour lequel Delon était acteur et producteur. Il régnait une ambiance infernale et un soir, le réalisateur Georges Lautner appela toute l’équipe et s’excusa du climat délétère engendré par la star. Alexandre Grecq sympathisa avec Klaus Kinski, pourtant lui aussi très caractériel, et Kinski lui dit: ‘Qu’est-ce qu’il a ce mec ?’.

M. Grecq me conta diverses anecdotes de sa longue vie professionnelle et me parla de sa bonne ville de Metz à qui il ne manque qu’un théâtre digne de ce nom ! Quand il vient à Paris, il a l’impression d’entrer dans un cimetière vu le nombre de ses connaissances qui ont disparu (il pensait d’ailleurs que François Maistre était décédé !). Il trouve très bien que ‘des jeunes gens comme moi’ (50 ans, c’est jeune pour l’acteur) s’intéressent à cette série pour laquelle M. Grecq touche toujours des royalties. 

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2. FERNAND GUIOT
(LE COMMIS VOYAGEUR DANS LE DÉFI)



(BRIGAUD DANS RITA ET LE CAÏD)

M. Guiot a quelques souvenirs du tournage des Brigades du Tigre. Moins conséquents, m’a tout de suite précisé l’acteur, que ceux des films tournés avec Bourvil (ndlr : Le cerveau, Le mur de l’Atlantique). Dans l’épisode Le défi, il situa l’action où il apparaît  le début de l’épisode avec l’actrice Diane Kurys, ‘Ah, oui, elle me fait assassiner, la s… !’. Il se souvient d’une actrice charmante et coquine avec qui il joua également au théâtre, à la Cartoucherie de Vincennes, la pièce Casimir et Caroline de Von Horvath. L’actrice y avait également un rôle déluré et c’était avant sa brillante carrière. Il ne se souvenait pas par contre que ce fût Haudepin qui le trucidait, un acteur qu’il n’a pas revu depuis ce tournage.

Sa deuxième participation à la série (Rita et le caïd) était beaucoup plus intéressante et conséquente. Fernand Guiot jouait un avocat, avec Gabriel Cattand, aujourd’hui disparu, et il se souvient parfaitement de la scène autour d‘un court de tennis. 

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3. ALAIN HAKIM
(LE POÈTE DANS LES PRINCES DE LA NUIT.)

« J'ai peu de souvenirs sinon que le réalisateur était un homme charmant et sensible, d'une espèce rare. Les acteurs, bof, des acteurs... C'est tout ce que je peux vous donner. Bon travail... et ne croyez pas trop les légendes... »

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4. DIDIER HAUDEPIN
(ELOI DAVID DANS LE DÉFI)

M. Haudepin, que je dérangeais dans sa comptabilité (ndlr : il est producteur de Bloody Mary Productions), m’a simplement précisé que c’était sympathique. Pierre Maguelon était un bon copain et un bon acteur. Il m’a demandé d’ajouter que ‘jusqu’à preuve du contraire, il est toujours vivant quarante ans plus tard’. 

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5. JEAN-LOUP HORWITZ
(LE JOURNALISTE DANS LE COMPLOT)

« Mon Agent me transmet votre demande. Je n'ai hélas aucune anecdote à vous livrer. J'étais tout jeune comédien... Mais dans mon souvenir le château était beau ! Désolé ! » (Ndlr : c’est le château du Marais). 

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6. WLADIMIR IVANOVSKY
(UN RAVISSEUR DANS LE TEMPS DES GARÇONNES)

(LE LIEUTENANT GREGORI DANS LA GRANDE DUCHESSE TATIANA)

Wladimir Ivanovsky a obtenu les rôles dans la série car il était très ami avec le réalisateur Victor Vicas, d’origine russe comme lui. L’acteur juge ces rôles de second ordre. Dans Le temps des garçonnes, il prend l’accent russe pour jouer un sbire polonais de l’ambassade. L’acteur a d’excellents souvenirs des scènes violentes avec Catherine Alric qui était une bonne copine (il m’a d’ailleurs demandé de transmettre ses coordonnées à l’actrice). Au second épisode, M. Ivanovsky, compositeur à l’époque, chante à la guitare et il était même prévu de faire le générique en russe pour l’occasion, mais Claude Bolling refusa. Néanmoins, Ivanovsky touche toujours des royalties pour la chanson entendue dans l’épisode. Il se rappelle qu’il joue un officier russe dans une scène où Serge Sauvion, la voix française de Columbo, l’incite à chanter (ndlr : le passage du feu de camp). Pour la petite histoire, il se souvient qu’il a perdu au poker la dernière fois qu’il a rencontré Jean-Claude Bouillon !

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7. PASCALE JACQUEMONT
(LA STANDARDISTE DANS DON DE SCOTLAND YARD)

« Navrée, mais à part un très bon souvenir de ce tournage et du château où une partie a été tournée, c'est un peu loin. Si à tout hasard, vous avez des nouvelles de Pierre d'Hoffelize qui travaillait sur la série (ndlr : régisseur adjoint), je serais ravie d'en avoir. »

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8.  JACQUELINE JEFFORD
(MARIE BONHEUR DANS LACS ET ENTRELACS)

Mme Jacqueline Jefford s’est bien amusée pendant ce tournage qui fut très agréable. L’actrice se souvient qu’elle avait déjà tourné avec Victor Vicas (ndlr : l’épisode Flic-flash de la série L’étrange monsieur Duvallier). Elle s’est entendue avec tout le monde : ce tournage fut l’un des meilleurs de sa carrière.

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9.  HERVÉ JOLLY
(LIEBERT DANS BONNOT & CIE)

(ANGE SANTUCCI DANS RITA ET LE CAÏD)

M. Hervé Jolly crut à une plaisanterie lorsque je lui ai demandé si je m’adressais bien à M. Hervé Jolly, l’acteur (le matin même, j’avais eu affaire à un homonyme). Il a même failli raccrocher ! Nous avons évoqué la distribution de l’épisode Bonnot & Cie, et l’acteur me donna les coordonnées de Gérard Berner. Hervé Jolly se souvient que Victor Vicas, qui était quelqu’un d’adorable, avait le sens de l’image ; il y avait peu de moyens, mais il était capable de créer l’ambiance avec une vieille bagnole et des costumes. Cela l’avait étonné. Déjà trente-huit ans que cet épisode a été tourné, et cela tombe dans la trappe de l’oubli. Jolly trouve formidable que des gens soient toujours intéressés et qu’ils fassent revivre cette période. La série a marqué l’époque car elle était bien faite avec le recul, surtout lorsqu’on voit ce qu’il y a aujourd’hui, comme Plus belle la vie ! L’acteur pense qu’il y a eu un grand changement mais pas en bien. Hervé Jolly n’a plus tourné depuis longtemps (ndlr : 1992 et un rôle dans Commissaire Moulin d’après imdb), mais sa voix nous est familière. Au décès de Jean-Claude Michel, il est devenu la voix française attitrée de Clint Eastwood. Après un essai, il fut choisi par Eastwood lui-même, qui désirait une voix plus jeune que lui ! En ce moment, il double Mark Harmon, l’agent Gibbs de NCIS : Enquêtes Spéciales. Cela ressemble à une BD mais c’est moins bien que Les brigades du Tigre

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10. JEAN-PIERRE JULÉMONT  
(CONSEILLER TECHNIQUE DE BOXE FRANÇAISE
& L’HOMME DE MAIN DE L’ORGANISATION DANS LA MAIN NOIRE)

« Dans l'épisode La Main noire, il s'agit bien de moi. Dans les autres, il s'agit de Claude Simonot, un ami français, qui habite du côté de Marseille après avoir quitté Paris puis je pense Roubaix. Nous sommes toujours en contact. Que dire si ce n'était une belle aventure d'autant plus intéressante que de l'autre côté de la caméra. Cela m'a permis de voir comment étaient filmées les scènes de bagarres et le résultat après.

Au départ, j'avais été contacté par l'administration des sports belges pour laquelle j'étais conseiller technique de boxe française. Les responsables de la série s'étaient adressés à eux pour savoir qui pourrait les aider pour les scènes tournées en Belgique. Je n'étais pas très chaud pour donner mon accord par manque d'expérience et je ne voulais pas non plus qu'un autre Belge le fasse à ma place. J'avais donc demandé à Maître Roger Lafond de Paris s'il serait d'accord de s'en occuper d'autant qu'il l'avait déjà fait notamment dans Chapeau melon et bottes de cuir et dans d'autres films ou feuilletons. Il refusa et parvint à me convaincre que j'en serais capable. La seule condition était qu'en plus de la rémunération mon nom figure au générique.

Ceci dit, vu le succès de la série, je suis finalement très heureux d'y avoir participé et je dois admettre que, si elle ne m'a pas permis de me faire riche ou d'intervenir dans d'autres feuilletons, elle m'a fait reconnaître par de nombreux amis et connaissances qui n'étaient pas nécessairement au courant. Et puis c'est toujours flatteur même encore maintenant.

La collection Yris, qui a écrit un livre sur ce feuilleton, m'avait recontacté il y a quelques années car elle voulait réunir les divers participants du feuilleton pour une rencontre du côté d'Avignon avec défilé dans les rues et réception à la mairie, mais il semble que ce soit tombé à l'eau car depuis la sortie du livre, je n'ai plus eu de nouvelles. Quant au résumé de ce qui me concerne dans le livre, il y a quelques erreurs ! C'est en tout cas un très beau souvenir et un honneur d'avoir pu y collaborer et participer.

Sur votre site, j'ai lu que dans la bagarre au bureau, Jean-Marie Deblin craignant prendre un coup dans l'estomac (l’acteur se relevait d'une opération), c'est avec le poing dans une chaussette que le coup fut porté. En réalité, il s'agit du poing dans la chaussure (ndlr : corrigé sur le site). J'ai bien regardé cette action car j'étais persuadé que ça se verrait et, sauf erreur, même en le sachant, ça ne se voit pas. Tout comme les coups de pied dans la cour qui ne me touchent jamais. C'est moi qui me jette en arrière à chaque coup ! Et vous, avez-vous constaté quelque chose ? »

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11. NITA KLEIN
(CLARA THELLIER DANS BANDES ET CONTREBANDES)

Mme Klein se souvient d’un tournage merveilleux, mais elle n’a pas d’anecdote particulière. L’équipe était très soudée, pleine de gaité. Claude Desailly, le scénariste, que l’actrice connaissait bien pour avoir habité dans le même village, à Gordes, était quelqu’un de très sympathique et plein d’humour. 

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12. ALEXANDRE KLIMENKO 
(LE POPE DANS LA GRANDE DUCHESSE TATIANA.)

« Peu de souvenirs pour un petit rôle si ce n’est que ce fut un honneur de tourner dans la série. Victor Vicas était quelqu’un de très sympathique. » 

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13. PIERRE KOULAK
(GASTON DANS LES ENFANTS DE LA JOCONDE)

(LUIGI DANS RITA ET LE CAÏD)

Pour son second épisode de la série, M. Pierre Koulak se souvient que Victor Vicas l’a appelé à minuit pour venir le lendemain matin. Il lut le texte et ce fut conclu. D’ailleurs, les deux hommes se tutoyaient. Koulak aurait volontiers tourné sur d’autres épisodes. Il se rappelle qu’il a dû refuser de participer à un autre, où il avait un rôle central, car il n’était pas libre, ayant un tournage à Puerto Rico, mais il a beaucoup regretté. Lorsque Vicas lui demanda le nom de son agent, Koulak répondit, comme Lino Ventura lui avait appris, qu’il était son propre agent. En effet, l’acteur était en froid avec son agent et celle-ci, privilégiant quelqu’un d’autre, n’avait pas mentionné à Koulak la proposition du rôle dans les Brigades.

Le tournage de Rita et le caïd eut lieu dans les environs d’Orléans, mais l’acteur se perdit : il s’arrêta à un café et demanda au patron s’il savait où se trouvait l’équipe de tournage. Une dame âgée murmura alors quelque chose à l’oreille du patron du bar et celui-ci se mit à rire. Il se tourna vers l’acteur et lui dit que sa mère venait de demander si les Brigades avaient arrêté quelqu’un ! Koulak répondit : ‘Je ne peux pas en parler, je suis en mission !’. Pierre Koulak se souvient qu’il ramenait Béatrice Agenin chez elle tous les jours (ndlr : Rita dans l’épisode), car l’actrice n’avait pas de voiture.

Pierre Koulak a tourné avec les plus grands : Gabin (Le soleil des voyous, Le pacha), Delon et Belmondo (Borsalino), De Funès (Les aventures de Rabbi Jacob). Il m'a raconté de nombreuses anecdotes et il a la chance d’être souvent dans les extraits choisis pour retracer les carrières des acteurs cités plus haut ; comme lors du passage d’Alain Delon chez Drucker avec l’extrait de Borsalino. Le maitre d’hôtel d’un restaurant des Champs-Élysées le reconnut car il était en couverture d’un bouquin retraçant toute la carrière de Delon. Une seule photographie et Pierre Koulak apparaissait sur le cliché ! Être avec des stars ouvrait des portes, car il obtint un rôle dans Les aventures de Rabbi Jacob en montrant une photo de lui avec Gabin à Gérard Oury. En vingt secondes, il avait le rôle.

Alain Delon ne parlait pas sur les tournages, mais il avait une autre manière de montrer sa sympathie. Pierre Koulak se rappelle du tournage d’une scène de Borsalino and Co. à Marseille. La séquence fut tournée à deux heures du matin en un quart d’heure devant cinq cents personnes. Delon leva le pouce à la fin de la scène et s’enquit auprès des habilleuses, leur demandant de donner quelque chose à l’acteur pour se couvrir car il avait froid.  

Pierre Koulak a écrit un livre sur son ami Fernand Raynaud, que l’humoriste considérait comme un frère. C'est d'ailleurs ce livre, paru aux éditions SIGEST, qui m’a donné l'idée de contacter l’acteur écrivain. Une seconde édition vient de sortir, augmentée de photos inédites et d'une trentaine de pages supplémentaires. Cet ouvrage à la fois auto et biographique est truffé d’anecdotes sur de nombreuses célébrités et il est indispensable pour les fans de Fernand Raynaud. Parmi ces anecdotes, j’ai bien aimé comment Raynaud a profité de la ressemblance de Koulak avec Nicholas Georgiade, qui est Rico, l’adjoint de Ness joué par Robert Stack dans Les Incorruptibles. Pierre Koulak avait en effet joué avec Stack sur Le soleil des voyous et Raynaud a mis le doute dans l’esprit de quelques personnes… 

 

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14. PAULINE LARRIEU
(EMILIENNE DARCY, LE MANNEQUIN ASSASSINÉ, DANS COLLECTION 1909)

« Je n'ai, hélas, pas d'anecdotes savoureuses à vous rapporter, ce tournage ayant été très rapide pour moi… (Ndlr : son apparition, sans parole, n’excède pas une minute). Si ce n'est que l'ambiance fut très agréable et que j'ai gardé de bonnes relations avec les protagonistes, en particulier Jean-Paul Tribout qui est toujours un copain. Courage pour votre travail ! » 

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- So it's possible there's an alternate version of myself out there, that actually understands what the Hell you're talking about ?

 

Une Sam et un Kawalsky alternatifs franchissent le Miroir Quantique. Ils proviennent d'un autre univers que celui précédemment visité par Daniel. Les nouveaux venus demandent asile, leur monde étant envahi par Apophis. Sam découvre également que dans cette autre réalité; elle est une civile ayant épousé Jack mais que ce dernier est mort au combat. L'autre Carter et Jack deviennent proches, mais, suite à un dérèglement spatio-temporel, elle tombe malade et doit réintégrer son univers. SG-1, hormis Sam, et les visiteurs partent alors en expédition pour contacter les Asgards alternatifs (encore inconnus) et leur demander de sauver l'autre Terre. L'infiltration du SGA réussit temporairement, car Teal'c tue son double et se fait passer pour le Primat d'Apophis. L'autre Sam parvient à franchir la Porte et à rallier les mondes asgards, grâce aux connaissances de SG-1. Apophis se rend alors compte de la supercherie et s'apprête à exécuter nos héros, quand les Asgards interviennent. Le Faux Dieu est enlevé par le vaisseau de Thor et ses Jaffas doivent s'enfuir. SG-1 regagne son monde, non sans que l'autre Sam n'ait embrassé Jack.

 

Après There But for the Grace of God, Point of View constitue une nouvelle incursion de Stargate SG-1 au sein de l'inépuisable source d'inspiration que représentent les univers parallèles. Le retour du Miroir Quantique constitue une excellente nouvelle, avec une saveur à la Sliders que l'on adore. Le principal regret que laisse le scénario demeure cependant la trop grande proximité entre les deux réalités alternatives visitées : hormis quelques aspects secondaires ou relationnels, leur caractéristique essentielle reste identique : la victoire sans appel des Kromaggs, enfin d'Apophis. Un manque de variété dommageable, même s'il souligne éloquemment la spécificité de celui de la série au sein du Multivers.

 

En pinaillant un tantinet, ou pourra également discerner quelques failles dans le scénario. Il semble assez surprenant que les deux Carter parviennent aussi aisément à retrouver la technologie hyper avancée des Anciens. Et si cela était possible, on se demande pourquoi Sam n'a pas élaboré cette génératrice plus tôt. Les Asgards, y compris en vitesse supraluminique, interviennent trop rapidement, ou alors il nous faut supposer que le vaisseau indétectable de Thor était déjà en orbite et qu'il gardait les bras croisés tandis que la Terre était écrasée.

 

Mais qu'importent ces quelques réserves, l'épique Point of View s'affirme comme un palpitant épisode, aux nombreux retournements de situation et au rythme échevelé, le tout porté par un vibrant suspense. Les possibilités combinées du Miroir et de la Porte se voient optimisées, avec une véritable débauche d'excellentes idées. On retient ainsi un nombre impressionnant de scènes marquantes, aux tonalités des plus diverses : torture de l'héroïque Hammond par Apophis, spectaculaire survenue des Asgards et de leur vaisseau, amusant calibrage du Miroir par Daniel etc. Les dialogues se montrent également excellents, notamment pour Jack.

 

Le récit, à l'évolution parfaitement maîtrisée,  se décompose en deux parties distinctes. Avant le feu d'artifice de l'épopée au sein du SGA se voit ainsi précédée par une partie pouvant sembler davantage statique mais se montrant irrésistible par la part belle qu'elle accorde au relationnel. La rencontre des deux Carter se montre piquante à souhait, tandis que l'on retrouve avec un vif plaisir l'attachant Kawalsky. Mais le plus remarquable reste certainement la romance très émouvante entre Jack et la Carter alternative, sachant trouver un ton juste et non mélodramatique. Jamais la série ne s'était encore montrée aussi explicite sur le sujet et elle le redeviendra rarement par la suite.

 

Épisode étonnamment complet et abouti, s'adressant à tous les publics de Stargate SG-1, shippers, amateurs de Science-fiction pure et dure ou de scènes action, l'enthousiasmante réussite de Point of View vient parfaitement ponctuer le cinquantième opus d'une série ayant encore un prometteur parcours devant elle.

 

  • Selon les cas, le son passe ou non à travers le miroir, sans qu'une explication de cette variation soit donnée.

 

  • Hammond déclare que le Miroir Quantique a été découvert sur P3X-233, or il s'agissait de P3R-233 dans There But for the Grace of God.

 

  • Le réalisateur Peter DeLuise accomplit ici deux de ces caméos dont il est friand. C'est sa voix que l'on entend interviewer Sam sur l'enregistrement et il joue l'un des Jaffas se tenant derrière Apophis.

 

  • Le Teal'c alternatif porte cette fois une barbiche, de même pour Apophis. Ils ressemblent ainsi au Spock négatif de Mirror, Mirror (Star Trek Classic, 2-04), un clin d'œil à cet épisode au thème similaire.

 

  • Comme dans There But for the Grace of God, l'acronyme SGA remplace SGC, sans que la différence soit non plus expliquée ici. S'agit-il de Stargate Alternative ?

 

  • Carter indique que le générateur permettant à la Porte d'atteindre les mondes asgards a été offert par ces derniers. Or il a été construit par Jack, grâce aux connaissances des Anciens (The Fifth Race). 

 

  • La longue chevelure sied merveilleusement à Amanda Tapping, une idée à retenir. Tiens, elle serait également très bien en brune.

 

  • Il s’agit du cinquantième épisode de la série.