Saison 1 1. DERNIER ROUND Date de diffusion américaine : 10 mars 1978 Résumé : Toujours à la recherche d’un remède contre ses incontrôlables métamorphoses, le Dr David Banner arrive dans la ville de Wilmington. Il sympathise avec Henry « Rocky » Welsh (Martin Kove), un boxer tentant un come-back sur le ring malgré les réserves de sa petite amie (Fran Myers). David va rapidement découvrir que le jeune homme est malgré lui associé à une sombre affaire de trafic de cocaïne… Critique : Ce premier épisode, signé par le créateur de la série, Kenneth Johnson (« V », « Super Jaimie ») introduit David Banner dans le milieu de la boxe. L’intrigue délaisse quelque peu l’histoire du scientifique pour se focaliser sur le sportif, Henry. Le Dr Banner va être en quelque sorte son ange gardien (à la manière d’un Sam Beckett), l’aidant à résoudre ses problèmes personnels. L’épisode pose ainsi les bases de la série. David Banner, incapable de contrôler le monstre qui sommeille en lui, arrive dans une nouvelle ville pour venir en aide à une personne en difficulté. Hulk fait ici deux apparitions, soit en milieu et en fin d’épisode. Ce schéma narratif sera adopté dans la majorité des épisodes. Globalement, cette première aventure s’avère relativement classique et moins marquante que les téléfilms. Lou Ferrigno y est néanmoins très convaincant. Lors de sa première apparition (« Hulk out »), dans les rues de Wilmington, le monstre (filmé en contre-plongée) terrifie deux malfrats en pulvérisant un mur. Le sommet de l’épisode est atteint lorsque la créature se déchaîne au milieu d’un ring sous les yeux du journaliste du National Register, Jack Mc Gee (Jack Colvin). Anecdotes :
2. LES CAPTIFS Date de diffusion américaine : 17 mars 1978 Résumé : David Banner se fait engager dans un zoo. Il cherche en réalité à s’informer sur les travaux du Dr Claudia Baxter (Caroline McWilliams), une scientifique controversée étudiant l’agressivité animale. Mais un vol de bijou va tout compliquer. Critique : Écrit par Karen Harris et Jill Sherman, cet épisode se recentre sur l’histoire du Dr Banner. Le scientifique considère que les recherches sur l’agressivité animale menées par le Dr Claudia Baxter pourraient l’aider à contrôler la créature. Cet épisode est de qualité et comprend quelques séquences mémorables. L’Incroyable Hulk se retrouve notamment face à un gorille en état de rage, le seul être vivant susceptible de pouvoir lui faire face. En effet, rappelons que dans la série télévisée, la créature est représentée comme une version primitive de l’homme, voire comme un de ces ancêtres (voir l’épisode le tombeau sacré » de la seconde saison). À l’opposé de ces scènes de rage, le monstre peut s’avérer très doux, notamment lorsqu’il sympathise avec une petite fille le prenant pour un animal du zoo. Quelques minutes après, le monstre aura un petit tigre sur ses genoux avant de se retransformer. Ce genre de scènes reviendra régulièrement au cours de la série ; La romance est bien entendu au rendez-vous. David Banner développe peu à peu de l’affection pour Claudia Baxter. La jeune femme a en effet étudié ses travaux sur la force humaine. Il décidera néanmoins de ne pas lui révéler son identité. Anecdotes :
3. MEURTRE AU FÉMININ Date de diffusion américaine : 24 mars 1978 Résumé : Le Dr Banner revient d’une transformation sur le lieu du meurtre d’une jeune femme mannequin (Deanna Lund). Craignant que la créature en soit à l’origine, il décide d’enquêter. Critique : Écrit comme une histoire policière, cet épisode s’ouvre de manière inhabituelle : David Banner se retransforme, dans un appartement saccagé par Hulk. Il y découvre avec stupeur le corps sans vie de Terri Ann, un mannequin visiblement tué par son alter ego. Banner, dont les souvenirs s’avèrent très flous, reconstituent progressivement les évènements. Recueillant des témoignages très contrastés, David tente de rétablir peu à peu la vérité. Parmi les guest stars de cet épisode original signé par James D. Parriott, les amateurs de séries télévisées reconnaîtront le regretté Jeremy Brett, célèbre interprète de Sherlock Holmes dans la série des années 1980. Loin de l’interprétation du célèbre détective, il incarne ici un homme d’affaires froid et dénué de tout scrupule. Notons également la présence de Jack McGee, toujours à la poursuite de la créature. La seconde apparition de Hulk est intéressante dans la mesure où elle dévoile les faiblesses de la créature. Dans l’épisode pilote, nous avions vu que contrairement à la bande dessinée, le géant vert peut être blessé par balles. Dans cette nouvelle aventure, il paraît évident que la force de Hulk n’est pas illimitée : le monstre ne parvient pas à retenir une presse dans une décharge automobile. Anecdotes :
4. TERREUR À TIMES SQUARE Date de diffusion américaine : 31 mars 1978 Résumé : Travaillant dans l’une des arcades de New-York, le Dr David Banner tente de protéger le responsable et sa fille avec lesquels il a sympathisé, des agissements de l’Oncle Jason, une puissante figure du crime. Critique : Cette première saison est marquée par les intrigues policières. David Banner a fait tour à tour face à des trafiquants de drogue, de diamants. « Terreur à Times Square » reste dans cette optique. Si le scénario n’est pas d’une grande originalité, il faut bien admettre qu’il reste redoutablement efficace. L’épisode s’ouvre avec le journaliste d’investigation, Jack McGee. Ce dernier est toujours sur les traces de l’Incroyable Hulk, sans savoir que ce dernier est en réalité un homme se métamorphosant en créature. « C’est un tueur. Il est recherché » déclare-t-il à un collègue sceptique David Banner, toujours aussi sympathique, répart désormais des flippers dans une salle de jeux à Times Square. Toute l’intelligence de "Terreur à Times Square" réside dans le fait que le téléspectateur peut s’identifier à la colère de David Banner. À ce propos, une scène est très révélatrice : le Dr Banner perd ici le contrôle à bord d’un taxi, dans une rue embouteillée de Time Square. Par ailleurs, une nouvelle fois, le téléspectateur peut remarquer la vulnérabilité du monstre. Lors de sa première métamorphose, la créature est blessée à la jambe. David Banner finira par boiter pour le restant de l’épisode. Réalisé par Alan J. Levi, réalisateur du second téléfilm pilote, « Terreur à Times Square » a marqué les esprits des téléspectateurs lors de sa diffusion en 1978. Exceptionnellement la production a été délocalisée à New-York pour filmer une scène majeure où Hulk court dans Times Square. Ces séquences ont été astucieusement mélangées à des plans filmés aux studios Universal en Californie. Anecdotes :
Date de diffusion américaine : 7 avril 1978 Résumé : David Banner s’envole à destination de Chicago dans l’espoir de rencontrer le Dr Charles, un neurologiste susceptible de le guérir de ses métamorphoses. À bord de l’appareil transportant des pièces archéologiques d’une valeur inestimable, il doit à la fois contrecarrer des voleurs et faire atterrir l’appareil sans encombre, lequel est privé d’équipage. Une situation pour le moins stressante. Critique : Réalisé à partir de stock-shots du film catastrophe du studio Universal « 747 en péril » (1974), cet épisode est l’un des plus abouti de cette première saison. Avant même de le regarder, le téléspectateur est en droit de se demander comment la créature va bien pouvoir évoluer dans cet avion sans le mettre totalement en pièces et menacer la vie de l’équipage. On retrouve ici tous les bons ingrédients d’un film catastrophe : des passagers attachants, une ambiance stressante et des tensions entre les personnages. Le point fort de cet épisode réside dans l’interprétation de Bill Bixby. Le Dr David Bruce Banner, aidé par la tour de contrôle, est dans l’obligation de piloter l’appareil. Une situation très angoissante qui va l’amener à se métamorphoser. David lutte alors de toute ses forces pour garder le contrôle … Ce qui nous donne le droit à la plus longue métamorphose de toute la série. Enfin, pour les téléspectateurs américains, «747 » est l’occasion de renouer avec le duo Bill Bixby – Brandon Crutz, partenaires de la série « The Courtship of Eddie’s father », restée inédite en France.
6. LAS VEGAS Date de diffusion américaine : 7 avril 1978 Résumé : À Las Vegas, le journaliste Edouard Campion (Dean Santoro) enquête sur les activités illégales de Tom Edler (John Crawford), le gérant d’un casino. David Banner se retrouve malgré lui impliqué dans une sombre affaire après avoir apporté assistance au reporter victime d’une tentative de meurtre. Critique : Après New York, Hulk se retrouve dans un nouvel environnement à sa hauteur : la ville de Las Vegas. La production n’a cependant cette fois-ci pas fait le déplacement. Le monteur William Martin utilise astucieusement des stocks shoots pour donner l’illusion aux téléspectateurs d’une action au Nevada. L'épisode, réalisé efficacement par Larry Stewart ("Meurtre au féminin"), a la particularité de ne comporter que des transformations filmées hors champ. L'absence de séquences de maquillage est compensée par des séquences fortes en émotion où la métamorphose est redoutablement suggérée. Si « LAS VEGAS » figure parmi les épisodes incontournables du show, c’est probablement parce que Jack McGee s’y retrouve à nouveau nez à nez avec Hulk. Dans une première scène, très réussie de l'épisode, le Dr Banner, très gêné, se retrouve dans l'obligation de téléphoner à Mc Gee présent dans le même Hôtel pour transmettre un message du journaliste. Edouard Campion, grièvement blessé. Le point culminant de l’épisode est atteint lorsque les deux hommes se retrouvent piégés sur terrain de construction dans un trou. McGee, heureusement inconscient, ne se souviendra pas de Banner, même s'il faillit assister à la retransformation. La créature commence à reprendre l'identité du scientifique sous les yeux du journaliste du National Register : « Il se passe quelque chose… Il se transforme » déclare McGee à la femme de Campion... Juste avant que Tom Edler ne tire sur la créature. Blessé à l'épaule, Hulk déchaîné mettra fin aux agissements de Edler avant de prendre la fuite sous les yeux de Mc Gee. « Las Vegas » donne finalement l’opportunité de mieux connaître Jack McGee, voire même de le présenter sur un jour sympathique. Il faudra par la suite attendre la deuxième saison ("L'Homme mystère", "Confession") pour en savoir davantage sur lui. Anecdotes :
7. LE CAMION FOU Résumé : Le Dr Banner se retrouve mêlé malgré lui au plan d'une jeune femme (Jennifer Darling) qui souhaite récupérer le camion de son père à des pirates de la route. Il va rapidement s’apercevoir que le véhicule est chargé d’une importante cargaison de puces électroniques… Critique : L’épisode « Le camion fou » est construit comme une grande course poursuite entre une voiture et un camion (Peterbilt 281) sur les routes du désert de Californie… Cela rappelle quelque peu le film réalisé par Steven Spielberg sept années plus tôt : « Duel » ! En effet, Le « Camion fou » emprunte de nombreux plans à l’œuvre du célèbre maître du cinéma. Grâce à un habile montage, le téléspectateur a ainsi l’impression que la voiture de David Banner est poursuivie par le camion rouillé du film de Spielberg et que c’est Hulk en personne qui lui fait quitter la route. Cette pratique n’est pas un cas unique de la télévision américaine, les studios, ici Universal, ont souvent utilisé des plans issus de leur catalogue de films pour enrichir l’aspect visuel de leurs séries télévisées. Malheureusement, cet épisode écrit par Kenneth Johnson détourne un peu trop la sensibilité de « l’Incroyable Hulk » vers la comédie. Dans une scène bien connue, David Banner se métamorphose dans une cabine téléphonique parce qu’il lui manque de la monnaie pour poursuivre son appel : « Je n’ai pas de pièces de 25 cents ! » s’exclame le Dr David Banner. Si l’ensemble se laisse agréablement regarder, on doit admettre qu’on est très loin de la qualité des épisodes précédents. Anecdotes :
Date de diffusion américaine : 10 novembre 1978 Date de diffusion américaine : 12 mai 1978 Résumé : David Banner se rend au département génétique de l’hôpital Blanchard en Californie. Le Dr Rhodes (Andrew Robinson) doit réaliser une intervention expérimentale sur son ADN afin de réduire ses troubles d’agressivité. Malheureusement, David va rapidement se rendre compte que ce dernier est impliqué dans une affaire d’enlèvement de nouveaux nés pour une organisation dénommée Matrix. Dans cet épisode, David Banner tente une nouvelle fois de se débarrasser de son hôte indésirable. Un lien direct est d’ailleurs établi avec l’épisode pilote lorsque Rhodes évoque la responsabilité de l’adénine thymine dans les troubles de notre héros. Le téléspectateur le plus averti remarquera que l’équipement du laboratoire du docteur est d’ailleurs le même que celui qu’employait Elaina Marks à l’institut Culver. Le Docteur Rhodes tentera malheureusement de tuer le Dr Banner en lui injectant une overdose de morphine concentrée. Ainsi pour la première fois de la série, le monstre semble affaibli, chose très rare dans les comics de Hulk. L’injection de drogue a pour résultat de le désorienter totalement. Il ne reprendra finalement ses esprits que grâce à une seconde métamorphose. Bill Bixby et Lou Ferrigno s’avèrent au final très convaincant dans cette longue phase où ils sont complètement désorientés. Un épisode distrayant. Anecdotes :
9. SÉISME Date de diffusion américaine : 19 mai 1978 Résumé : Dans un centre de recherche, David Banner se fait passer pour le Docteur Patterson, un inspecteur des installations afin d’accéder à un équipement sophistiqué pouvant inverser les rayons gamma. Mais un violent tremblement de terre contrecarre ses plans. Critique : Un épisode réalisé par Harvey Laidman, de qualité moyenne, où David Banner usurpe l’identité d’un scientifique. Le journaliste Jack McGee est cependant toujours sur sa trace. À noter que depuis le second pilote « A death in the family », c’est la première fois que le personnage incarné par Bill Bixby se livre à une expérience scientifique impliquant des radiations. Le thème musical illustrant l’expérience dans l’épisode pilote ("Gamma Ray Treatment") est d’ailleurs réemployé. L’ambiance de l’épisode et les tensions entre les personnages rappellent les films catastrophe de cette époque ("L'Aventure du Poséidon", "La tour infernale"). Banner trouve ici l’opportunité d’utiliser ses habilités de médecin un peu à la manière d’un Dr Kimble. En transformant le physicien nucléaire des comics en médecin, Kenneth Johnson suscite la sympathie des téléspectateurs pour le personnage. C'est très bien illustré ici. La métamorphose de Hulk en Banner est mise en scène de manière originale. Au lieu de ce focaliser sur le visage du monstre, le metteur en scène nous dévoile la main de Hulk. Cette dernière devient phosphorescente, en raison des radiations, avant de reprendre forme humaine. Anecdotes :
10. EMBARQUEMENT CLANDESTIN Date de diffusion américaine : 31 mai 1978 Résumé : Dans la ville de Gavelston au Texas, le Dr Banner travaille comme barman pour le compte de Josie (Sheila Larken), une jeune femme dont le mari est mort dans d’étranges circonstances. David se retrouve avec sa patronne au cœur d’un conflit entre dockers pour le contrôle de leur syndicat. Critique : Réalisé par Reza Badiyi, « Embarquement clandestin » clôture cette courte première saison de manière très satisfaisante. L’épisode a notamment pour qualité de s’ouvrir de façon inhabituelle : Hulk apparaissant dès le début de l’épisode ! Jack McGee est par ailleurs rapidement à sa traque ce qui nous rattache aux premiers pilotes. Côté casting, l’actrice Sheila Larken, bien connue des amateurs de « The X-Files » (où elle incarnait la mère de Scully) incarne une jeune femme à la fois dynamique et attachante. Sa relation avec David Banner donne l’occasion d’entendre le « Love Theme » composé par Joe Harnell pour le pilote. L’humour est également présent à travers le duo Vic (William Benedict) / Sarah (Helen Page Camp). La rencontre entre cette dernière et le géant vert offre une scène particulièrement amusante. Enfin, « Embarquement clandestin » comporte de bonnes scènes d’action. La mise en scène de Reza Badiyi dévoile la toute-puissance de Hulk lorsque ce dernier se déchaîne dans un bar puis sur les docks. Anecdotes :
|