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Kojak (1973-1978)

Bilan + Bonus

 


BILAN DE KOJAK

 

Saison 1                 3,00 

 

Saison 2                 2,68

 

Saison 3                 2,70 

 

Saison 4                 2,68 

 

Saison 5                 2,59  

 

6 meilleurs épisodes/saison

 

Saison 1

 

Web of Death - Dans les griffes de la mort

 

Girl in the River - Une fille à l'eau

 

Dead on His Feet - Mort debout

 

Therapy in Dynamite -  Dynamo-thérapie

 

Siege of Terror - Soir de terreur

 

Before the Devil Knows - Au diable Kojak

 

Saison 2

 

A Killing in the Second House - Chantage à la mort. 

 

Elegy in an Asphalt Graveyard - Vengeance de femme

 

Slay Ride – Défenestration

 

Acts of Desperate Men - Acte de désespoir

 

Cross Your Heart and Hope to Die - Amour fou

 

The Best War in Town - La guerre des gangs

 

Saison 3

 

 Over the Water - Territoire interdit.

 

 Money Back Guarantee – Maquillage.

 

 Secret Snow, Deadly Snow - Neige secrète, neige mortelle.

 

 On the Edge - La victime. 

 

 How Cruel the Frost, How Bright the Stars - Joyeux Noël.

 

Deadly Innocence - Coupable d'innocence.

 

Saison 4

 

A Shield for Murder– Un nounours tout poilu.

 

Out of the Shadows - Le double. 

 

A Summer Madness -  Une chaleur meurtrière.

 

When You Hear the Beep, Drop Dead - Un message de trop.

 

Kiss It All Goodbye - Une balle perdue. 

 

An Unfair Trade - Une sale affaire.

 

Saison 5

 

Letters of Death - Les deux sœurs.

 

A Strange Kind of Love - Onde de choc.

 

The Queen of Hearts Is Wild - La chute d’un caïd.

 

Cry for the Kids - Les nouveaux tueurs.

 

Chain of  Custody - Corruption à haut niveau.

 

In Full Command - Kojak se rebelle.  

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1. KOJAK EN DVD - LA SAGA OU COMMENT S’Y RETROUVER !

1   Historique

La première saison sort en 2005, dans une version multi-langues avec une qualité quasi-parfaite. L’image est restaurée, rendant la série presque contemporaine ; il ne reste que quelques défauts pratiquement imperceptibles. L’image est de qualité, le son aussi et l’édition bénéficie de plusieurs langues audio et de nombreux sous-titres, même anglais en VO (ce qui est pratique vu le langage imagé et parfois ‘borderline’ du lieutenant !), sans oublier un chapitrage bien conçu. Malheureusement, les ventes escomptées ne sont pas au rendez-vous et Universal ne rentre pas dans ses frais. Les fans attendent en vain la suite du lieutenant à la sucette dans les rayons des marchands et les forums se remplissent de l’inévitable question : ‘Quand verra-t-on la seconde saison ?’. Kojak allait-il s’arrêter en cours de route après un départ prodigieux ? Cela ne serait pas la première fois pour les fans de séries ‘oldies’, car Equalizer (après une saison) et Les rues de San Francisco (après deux saisons) ont subi exactement le même sort…

A partir de la seconde saison, Kojak a sûrement le nombre le plus impressionnant d’éditions différentes de DVD de l’histoire des séries. Les éditions scandinave, britannique, française et américaine sont sur le marché. Après un hiatus de cinq années, les fans peuvent enfin découvrir le reste de cette série culte.

En 2010, la série revient dans les bacs en…Scandinavie ! Les copies ne sont pas bonnes et en VO avec des sous-titres scandinaves. Mais pour les impatients, les saisons deux et trois sont enfin disponibles. Mediumrare Entertainment en Angleterre et Universum Film GmbH en Allemagne emboîtent le pas. Les éditions scandinave et britannique sont les mêmes jusque dans la jaquette (seule, la phrase d’accroche change). Les Allemands vont plus loin que les autres et sortent les cinq saisons. Alléchant mais aucune piste audio, ni même de sous-titre, n’est disponible en français et, surtout, plus dérangeant, même pour les anglophones, tous les épisodes sont systématiquement amputés de trois minutes ! En effet, à la télévision allemande, le créneau horaire d’une heure dispose de quinze minutes de publicité et les versions télévisées amputées de trois minutes sont celles mises sur le marché ! Toutes ces versions sortent en saisons intégrales, mais elles ne peuvent contenter que les anglophones, et encore, ceux qui se satisfont d’images délavées et d’épisodes coupés !

L’information circule que les éditions Elephant vont, à leur tour, sortir en France la seconde saison, mais en deux volumes ! La consolation est qu’une version française allait être enfin disponible. Le 15 juin 2011, la première partie de cette saison, douze épisodes, sort dans l’hexagone et la seconde partie, treize épisodes, parait cinq mois plus tard.

Qu’en est-il de la version française ? Pas beaucoup de bons points malheureusement ! Du côté positif, l’édition bénéficie de la VO, contrairement à d’autres séries sorties récemment (L’homme de fer, Mission casse-cou, Derrick, Mannix). C’est utile de le préciser, car de nombreux amateurs de séries, anglophones ou non, préfèrent souvent la VO, avec ou sans-titre, qu’à une VF forcément adaptée, et c’est tout à l’honneur d’Elephant d’y avoir mis la piste VO. En effet, au temps des DVD et du Blu-Ray, certains éditeurs n’ont pas honte de proposer des séries étrangères sans VO. Le bémol de ce côté-là est qu’Elephant a incrusté ces sous-titres français (les seuls disponibles sur l’édition) et qu’il n’est donc pas possible de les retirer. Superflu et dérangeant pour les anglophones.

Malheureusement, les points négatifs l’emportent largement sur les positifs dans l’édition Elephant. Il est précisé qu’une restauration de l’image a été effectuée. Se moque-t-on du monde ? Rien à voir avec l’image quasi-parfaite de la première saison. On en est même très loin ! Néanmoins, je suis possesseur des DVD britanniques Mediumrare –saisons deux et trois - et j’ai pu la comparer avec Elephant. L’édition française est légèrement meilleure ; cela ne se voit pas immédiatement, car les génériques sont tout aussi abîmés sur les deux éditions. De plus, même en mettant la VO, le générique est français (‘Telly Savalas dans Kojak’ et non pas ‘Telly Savalas as Kojak’) et le titre de l’épisode est le français (l’image est même statique à ce moment contrairement aux éditions anglo-saxonnes). Passé ce moment, on note que la copie proposée par Elephant a été épurée de certains défauts récurrents sur les éditions précédentes. Ainsi, les définitions et contours sont meilleurs, les visages ont quelques ‘couleurs’ et ne sont plus délavés. Par contre, on est surpris que ces améliorations soient très hétéroclites : un passage apparemment restauré peut être suivi d’un autre aussi médiocre avec un arrière-plan ‘grouillant’ que sur la version anglaise. Les taches nombreuses, et parfois gênantes car mal placées, sur Mediumrare ont fortement disparu, même s’il en reste, plus discrètes, ça et là.  Une bizarrerie à noter : l’épisode The Chinatown Murders (Crime de lèse-majesté) est en deux parties mais il n’est pas coupé au même endroit ! Elles sont équivalentes sur l’édition anglaise (48 minutes chaque) mais un peu déséquilibrées sur la française (53 minutes puis 43).

Les fans français, non anglophones, ne trouveront pas mieux. La voix chaleureuse d’Henri Djanik, qui colle parfaitement au personnage, est de nouveau audible après six ans d’attente ! Par contre, les anglophones l’éviteront pour plusieurs raisons. Tout d’abord le prix : ceux de l’édition Elephant sont exorbitants (30€ par volume, ce qui met la saison à 60€ !). Rien ne justifie ce tarif, et les fans anglophones impatients – comme moi -, qui se sont jetés sur l’édition Mediumrare n’ont pas à regretter : les quelques améliorations d’images décrites ci-dessus ne justifient pas cet écart de prix, qui est du simple au double. Nulle part ailleurs, la série est sortie de la sorte, les saisons scindées en deux, ce qui démontre surtout une recherche de profit des éditeurs Elephant au détriment de la qualité. Les prix pratiqués sont motivés pour Elephant par la présence de la VO et surtout de la fabrication des sous-titres français, qui sont pourtant souvent fantaisistes avec les dialogues originaux !

Le feuilleton ne s’arrête pas là, car le meilleur est pour la fin. L’épopée de Kojak en DVD est, en effet, pleine de surprises. Le 27 septembre 2011, Shout ! Factory édite enfin la seconde saison aux USA. Incroyable mais vrai, les Etats-Unis étaient encore dépourvus de leur propre édition ! Le moins qu’on puisse dire est que le proverbe ‘Tout vient à point à qui sait attendre’ est de circonstance. Cette édition américaine bénéficie d’une telle restauration qu’elle envoie toutes les sorties étrangères, française comprise, à la poubelle. Toutes les critiques sont unanimes : la qualité audio et vidéo de cette édition équivaut à celle de la première saison tant appréciée. Pour les anglophones, il ne reste plus qu’à revendre l’édition britannique, pas une mince affaire, pour se procurer ce nec-plus-ultra au prix très raisonnable de 30$ la saison. Shout a sorti toute la série, films compris, en l’espace d’un an (entre le 27 septembre 2011 et le 11 septembre 2012), alors que le saucissonnage lucratif d’Elephant, commencé en juin 2011, ne se terminera que le 1er octobre 2014...

Conclusion : Beaucoup d’éditions sont sorties, mais la dernière en date, l’américaine Shout, est de loin la meilleure. Restauration complète, images superbes, prix abordable, c’est celle qu’il faut pour les anglophones, mais il n’y a rien en français. Ceux qui ne maitrisent pas l’anglais ont le choix entre apprendre la langue ou l’édition Elephant, qui coûte deux fois plus cher avec une image  médiocre.

Comparaisons d’images ; à gauche l’édition américaine Shout restaurée, à droite l’édition française Elephant

Kojak DVD 1

2  Les éditions DVD

- Le pilote

Zone 2  - L’affaire Marcus Nelson (The Marcus-Nelson Murders) n’est pas disponible en français. Edité par Universal Pictures UK le 9 avril 2001, le pilote est accompagné d’un épisode de la première saison, Mojo. Un DVD avec trois épisodes de la première saison suivra le 1er octobre de la même année. Langue : anglais sans aucun sous-titre. 

Zone 1 - Shout ! a sorti les films le 24 janvier 2012 dans un coffret intitulé : Kojak : The Complete Movie CollectionThe Marcus-Nelson Murders en fait partie, avec les sept films tournés après la série, de 1985 à 1991. La qualité du pilote de l’édition US est similaire à la britannique de 2001. 

Kojak DVD 2

 

- Première saison

Zone 2 - Sortie le 21 juin 2005 en France (Universal Pictures), elle comporte 6 DVD et l’édition est la même pour tous les pays européens continentaux. Multi-langues audio (français, anglais, allemand, espagnol), le coffret permet d’avoir les sous-titres dans de nombreuses langues, même l’anglais. La version anglaise, sortie le 18 juillet 2005 (Universal Pictures UK), n’a que l’anglais en audio et sous-titres. Très bonne restauration.  

Après avoir tout sorti, Elephant édite le 3 septembre 2014 la première saison. Contrairement aux autres saisons, il n’y a pas de saucissonnage en deux parties mais le prix est de 40€. Prohibitif quand on sait que l’excellente édition Universal sortie en 2005 est à 14€ !

kojak dvd 2014 1

Zone 1 - La première saison est sortie le 22 mars 2005 (Universal Studios) aux Etats-Unis et au Canada, avec seulement l’anglais en audio et des sous-titres anglais et français. A noter que la jaquette est trompeuse avec celle de la troisième saison sortie en Grande-Bretagne !

Les autres saisons

L’ordre privilégie le rapport qualité/prix.

Shout ! Factory (Etats-Unis, zone 1)

La seconde saison est sortie le 27 septembre 2011 et elle ne propose que l’anglais en audio (sans sous-titres). Elle bénéficie d’une véritable restauration audio et vidéo et elle est la meilleure version sur le marché. Les autres saisons sont de même facture. La troisième saison est sortie le 20 mars 2012,  la quatrième saison, le 1er mai 2012, et la cinquième, et dernière, est arrivée dans les bacs le 11 septembre 2012. Au prix d’environ 30$ le coffret (contre 30€ en France pour une demi-saison), c’est l’édition de référence pour la série. 

Kojak DVD 3

Mediumrare Entertainment (Grande-Bretagne, zone 2)

Les saisons deux et trois sont sorties en même temps, le 26 avril 2010, et les saisons quatre et cinq le 29 août 2011. Comme l’édition US, il n’y a que la VO et pas de sous-titres. L’image, très délavée, n’est pas de bonne qualité et elle est truffée de saletés. L’ensemble est légèrement inférieur à l’édition française, mais les coffrets sont moitié moins chers, ce qui compense. La version britannique n’a pas de chapitrage et la saison entière est répartie sur six DVD (quatre épisodes sur chaque DVD et même cinq sur le dernier) et, par conséquent, il y a plus de compression que sur l’édition Elephant, ce qui explique la différence de qualité de l’image. A peu près le même prix que l’édition US Shout, mais de qualité nettement inférieure. La sucette est de rigueur sur tous les coffrets britanniques !

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Elephant (France, zone 2)

Elephant est le seul éditeur à saucissonner la série, proposant des demi-saisons au prix d’une saison entière pour les concurrents. Ce découpage s’apparente à du soutirage d'oseille. L'Allemagne, la Grande-Bretagne, puis les États-Unis (c'est le bon ordre) ont sorti les saisons d'un bloc au prix inférieur à une demi-saison en France (sur le prix fort généralement constaté). Sans compter que la restauration effectuée sur les DVD US est absente de la sortie Elephant, malgré un bandeau mensonger présent sur la seconde saison. Une édition française uniquement pour ceux qui ne comprennent pas l'anglais et qui se satisfont d'une image médiocre...ou ceux qui ont envie de se faire plumer! De plus, il faut être patient : alors que Shout a sorti toute la série en un an, il en faut plus de deux pour Elephant. La VO est disponible, avec sous-titres français inamovibles, et un chapitrage est présent, contrairement à l’édition britannique.

La seconde saison arrive les 15 juin et 9 novembre 2011. A noter, un visuel intéressant sur la première partie, mais pitoyable pour la seconde, faisant ressembler Kojak à Derrick ! Le premier volume de la saison 3 sort le 22 février 2012, et le second est disponible le 20 juin 2012 aux mêmes conditions. Le premier volume de la saison 4 est sorti le 21 novembre 2012, avec toujours les mêmes désagréments : un prix de demi-saison exorbitant et une absence de restauration de l’image, tandis que la seconde moitié parait le 20 mars 2013, avec une jaquette très peu vendeuse ! Pas de cadeau pour les fans, l’ultime saison est également scindée en deux. La première partie est sortie le 19 juin 2013. Le visuel montre de nouveau Kojak la tête baissée avec une impression de somnolence, un manque d’imagination flagrant des concepteurs. La seconde partie de la cinquième saison sort le 9 octobre 2013, plus de deux ans après la sortie du premier coffret Elephant….

Kojak DVD 4

Contrairement à l’éditeur américain Shout qui a sorti un coffret regroupant les huit téléfilms (pilote compris), Elephant sort la saison 6 le 2 février 2014. Il s’agit des cinq téléfilms tournés entre 1989 et 1991. Le coffret est estampillé ‘saison 6 – volume 1’ mais on se demande ce qu’il est possible de mettre sur un prétendu volume 2. Elephant n’a pas édité le pilote et les deux téléfilms L’affaire Belarus (1985) et Chaque meurtre a son prix (1987). A noter que les cinq films sont, comme une demi-saison, au prix de 30€…

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Le 1er octobre 2014, Elephant sort l’intégrale de la série en 45 DVD. Une intégrale qui n’en est pas une. Il est en effet précisé 123 épisodes sur le coffret mais il en manque trois ! Le pilote The Marcus-Nelson Murders et les deux téléfilms évoqués ci-dessus. Le prix est de 150€, ce qui met la saison à 25€, bien plus économique que la demi-saison à 30€ séparément !

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Universum Film GmbH (Allemagne, zone 2)

L’Allemagne est le premier pays où toute la série est sortie, mais les épisodes sont coupés de trois minutes en moyenne, ce qui est rédhibitoire. Par contre, l’image semble correcte, bien meilleure que les éditions britannique et française. Le pilote est sorti le 4 janvier 2006 puis il a fallu attendre le 9 septembre 2010 pour la seconde saison. Le rythme s’accélère ensuite avec les sorties successives de la troisième saison (3 décembre 2010), la quatrième (18 mars 2011) et la cinquième et dernière (17 juin 2011). Les langues disponibles sont l’anglais et l’allemand. A noter la jaquette complètement ratée de la dernière saison. 

- Les autres sorties DVD

En Suède

La saison deux est sortie dans ce pays en premier. Langue audio : anglais, sous-titres : suédois, danois, finlandais, norvégien. L'image est médiocre. A noter que la jaquette est trompeuse avec seconde saison sortie en Grande-Bretagne !

En Hongrie

La première saison a une édition spécifique à ce pays. Langue audio : anglais avec sous-titres hongrois.

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2. BURTON ARMUS SE RAPPELLE KOJAK

 

Au générique de fin, Burton Armus apparait comme conseiller technique.

Telly Savalas et Burton Armus dans une de ses apparitions dans la série (ici, l’épisode The Chinatown Murders de la seconde saison).

Burton Armus aujourd’hui.

Burton Armus est scénariste, ‘story editor’ et producteur et il travailla, entre autres, sur les séries Bronk, Delvecchio, Vega$, Paris, Cassie & Co., Airwolf, Street Hawk, Knight Rider, Star Trek: The Next Generation, Dragnet de la fin des années 80, Adam-12 et NYPD Blue.

La plupart de ses participations sont pour des séries policières et il y a une bonne raison à cela : Armus a passé vingt années dans la police new yorkaise. Sa seconde carrière très inattendue dans le monde des séries a débuté lorsqu’il fut recruté comme conseiller technique pour des séries télévisées tournées en extérieurs. Armus s’essaya à l’écriture et, quand il prit sa retraite de la police en 1976, il déménagea à Los Angeles pour continuer à plein temps.

Le plus long emploi de Burton Armus comme conseiller technique fut pour la série Kojak. Il établit sa réputation d’écrivain de talent avec ses scripts compliqués et d’une authenticité remarquable pour la série. Burton Armus a pris quelques instants pour se remémorer son travail sur Kojak.

Comment avez-vous travaillé exactement pour la série Kojak ?

Pour Kojak, je travaillais encore comme policier. Les scripts m’étaient envoyés à New York. J’allais sur place une fois par an, pour deux ou trois semaines. Mes vacances. Ils me payaient le billet d’avion. La dernière année que j’ai travaillé sur la série, j’avais pris ma retraite et j’étais sur le lieu de tournage mais c’est l’année où ils ont déménagé la série à New York !

En tant que conseiller technique, donniez vous principalement des conseils sur la véracité des scripts ?

Surtout les scripts, et, aussi lorsqu’ils tournaient, sur le déroulement de certaines choses. Ils essayaient d’en tenir compte mais, naturellement, ils ont pris beaucoup de libertés.

Mais ils s’intéressaient, au moins, aux détails techniques.

Au début, ils ont essayé de coller à la réalité. Mais au fur et à mesure qu’ils sont devenus avides et la chaine de plus en plus impliquée, les scénarios étaient de moins en moins véridiques. La cinquième année fut une putain de blague. Ils ont tout simplement fait comme n’importe quelles séries policières stupides qu’on voit maintenant à la télévision.

Diriez-vous que la prestation de Telly Savalas était crédible ?

Eh bien, Telly était Telly. Telly, il accaparait l’écran. Sa personnalité était Kojak. La crédibilité était dans ce qui l’entourait. Le personnage de Kojak était un conglomérat de plusieurs personnes, et surtout de Telly.

Vous avez donc travaillé avec les acteurs sur leur prestation ?

Ils me demandaient ce qui se passait dans la vraie vie de policier et je disais : »Eh bien, c’est ce que nous avons fait. C’est ce que certains gars que je connaissais ont fait. » Ils se servaient de cette expérience. Si les acteurs invités étaient de véritables professionnels, comme Armand Assante ou Jimmy Woods, des gens comme ça, ils s’en souciaient. Mais la plupart d’entre eux étaient simplement contents d’avoir une journée de travail et ils faisaient ce que le metteur en scène disait de faire. Et s’il voulait procéder d’une certaine façon, c’est comme ça que c’était fait.

Telly faisait les choses à sa manière comme la sucette et la connerie de « Who loves ya, baby ». C’était Telly. Il y avait des moments où il faisait simplement ce qu’il voulait. Mais ce n’était pas souvent le cas. Et la chaine allait dans le sens qu’il désirait. Il était la série. S’il n’y avait pas eu Telly, cela n’aurait été qu’une simple série policière assez bonne.

Je croyais que vos propres scripts étaient particulièrement riches en détails authentiques.

Bien, je les écrivais et, par conséquent, ils étaient aussi crédibles que possible. Telly ne pouvait pas prendre trop de libertés avec ces scripts car ils étaient bien cadrés et il n’avait pas le loisir de faire le pitre. La véracité de mes scripts était donc au dessus de la moyenne. Nous essayions de toute façon de faire tous les épisodes avec une certaine crédibilité.

Est-ce que certains de vos épisodes s’inspirent directement de votre vécu dans la police ?

Ouais, au début, c’était le cas. Ensuite, j’ai arrêté car la chaine et Telly furent plus impliqués dans la série et des changements étaient effectués et je ne voulais pas être frustré de la sorte. J’ai donc arrêté d’écrire des histoires basées sur mon expérience. Mais je l’ai fait les deux premières années.

Avez-vous des exemples spécifiques ?

Il y a un épisode où un flic descend un type et ils cherchent à inculper le flic. Je ne me souviens plus de l’affaire. Si vous jetez un coup d’œil à la seconde saison, j’ai dû écrire trois ou quatre histoires. Celles-là sont fidèles à la réalité.

Est-ce que ce n’est pas The Best War in Town où Mark Shera est un flic qui est pris dans une fusillade avec des gangsters pour son premier jour dans le métier ?

Cette histoire est basée sur un fait réel mais pas avec moi. C’était les frères Gallo qui régnaient sur Brooklyn. Ce qui est arrivé est que le flic est intervenu alors qu’il y allait avoir une exécution dans un bar, au moment où ils allaient pendre le type. Et on lui a tiré dessus.

Vous rappelez-vous des producteurs de Kojak ?

Jim McAdams était véritablement le levier derrière tout ça. Il était le producteur de tous les jours et il maintenait le tout dans la bonne direction. Le producteur exécutif était un type du nom de Matt Rapf. Il connaissait son affaire et il était très bon. Mais Jim était le bourreau de travail qui faisait vraiment tout. Il a été sur la série du début à la fin et il a travaillé à Universal pendant vingt-cinq ans (ndlr : il fut producteur également sur Equalizer). Il est mort il y a un ou deux ans. Il vivait dans le Connecticut ; il n’avait pas travaillé depuis plusieurs années et il était très malade. J’avais essayé de lui dégoter du travail mais quand vous êtes cuit, vous êtes cuit.

Et Jack Laird ?

Jack Laird était surtout un scénariste. Il était dans le circuit depuis des années et c’était un personnage. Il s’enfermait à clef dans son bureau. C’était un scénariste ; il était producteur pour le titre seulement ce que sont beaucoup aujourd’hui. La force de Jack Laird était sa machine à écrire. Il était très talentueux mais aussi très fou.

Quelle est la proportion de la série tournée à New York et dans les studios Universal à Los Angeles?

Chaque année, ils allaient tourner à New York. Ils y allaient pour une semaine ou deux pour filmer des scènes d’ambiance et d’arrière plan, une ou deux séquences et c’était tout. Lorsqu’ils filmaient à New York, ils s’assuraient qu’ils mettaient en valeur la ville.

Comment la police de New York réagissait à votre lune de miel avec la télévision ?

Ils m’ont laissé tranquille pour la plupart. Le boulot et l’écriture ne se mélangeaient pas. J’écrivais sur mon temps libre. J’ai toujours donné une bonne image de la police. Je n’ai donc pas eu de problème sauf avec quelques gars qui étaient jaloux. Il y avait beaucoup de notoriété en jeu et également de l’argent. Il y avait la jalousie de la vieille école.

Étiez-vous détective pendant cette période ?

Oui. J’étais à la criminelle dans le Bronx à l’époque. J’avais été à Midtown puis à la criminelle du Bronx.

Kojak officiait à Manhattan Sud. Est-ce une affectation réelle ?

J’ai travaillé à Manhattan Sud pendant six ans. Nous avons basé la série à Manhattan Sud car cela nous donnait la possibilité d’aller dans le centre-ville. Les gens, en général, entendaient Manhattan et pensaient centre-ville. Cela a permis de tirer avantage de tout le secteur du centre-ville.

Une chose qui est frappante et drôle dans la série est que Kojak donne toujours des ordres à son chef.

Ouais, Dan Frazer. Très gentleman et un très bon acteur. Bah, c’était Telly. Il s’appropriait la scène.

Mais je pense qu’un véritable lieutenant de la police de New York ne pouvait pas se permettre cette sorte d’insubordination.

Oh, non. Déjà, on ne voyait jamais le capitaine. Il était dans un autre bâtiment. Mais ça marchait dans la série.

Est-ce que le décor principal de la série, les bureaux défraichis et miséreux, était crédible ?

Le plateau du commissariat était crédible. Il a été conçu d’après celui de la brigade Four-Two. Il y avait des photos de la brigade et ils l’ont construit.

Et un lieutenant comme Kojak aurait eu son propre bureau ?

Oui.

Que pensiez vous du personnage interprété par le frère de Telly, George ; le détective Stavros ?

Nous devions lui trouver un boulot. Pas vrai? Et il était sans malice, vraiment sans malice. Il est mort, je peux donc dire la vérité. Allez, c’était une plaisanterie. Mais le public l’aimait bien et ils lui ont donné plus de répliques. Mais il était juste ce qu’il était.

Pendant la première saison, un autre conseiller technique est crédité avec vous, Sonny Grosso, qui était célèbre à l’époque pour être un des détectives de la célèbre affaire qui fut transposée dans le film French Connection.

Sonny était impliqué avec le scénariste originel, Abby Mann. Il connaissait Abby Mann ; donc lorsqu’Abby Mann a écrit The Marcus-Nelson Murders qui fut le pilote de la série, il s’est appuyé sur Sonny. Mais la personnalité de Sonny était insupportable pour le commun des mortels. Ils ont dû lui donner un crédit pendant un certain temps mais il n’avait rien à voir avec la série.

Comment avez-vous été contacté pour Kojak ?

J’avais travaillé sur N.Y.P.D., Madigan, deux films, et ils cherchaient un conseiller technique. J’ai reçu un coup de téléphone et j’ai conclu l’affaire et c’est comme cela que j’ai eu le job. Je savais garder la tête sur les épaules.

Comment avez-vous eu le premier poste de conseiller technique sur N.Y.P.D. en 1967 ?

Je travaillais à Midtown à l’époque et j’étais un peu connu. Au milieu des années 60. Le producteur exécutif, Danny Melnick avait besoin de publicité pour sa série et ils ont fait le rapprochement. Je crois que j’ai eu cent dollars par semaine ou quelque chose comme ça ce qui était beaucoup d’argent à l’époque.

En comparaison combien gagniez-vous comme officier de police ?

Environ cent cinquante dollars par semaine. Ces deux mille dollars par an étaient beaucoup d’argent.  Je pense que je gagnais six ou sept mille dollars par an comme détective et ramasser deux mille dollars comme ça était un cadeau du ciel. Ils m’ont donné deux mille pour ce script. J’ai acheté à ma femme une nouvelle machine à laver et une voiture.

Traduction de l’interview de Burton Armus par Stephen Bowie, novembre 2011. Traduction, copyright, Denis Chauvet.

http://classictvhistory.wordpress.com/tag/burton-armus/

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3. FOCUS SUR LE CRÉATEUR DE LA SÉRIE ABBY MANN

Né en 1927 au sein d’une famille juive d'origine russe, Abby Mann a grandi à Pittsburg dans un quartier catholique. Il commence sa carrière professionnelle dans les années cinquante en écrivant des pièces de théâtre filmées pour la chaîne NBC. Il s'est intéressé ensuite au procès de Nuremberg des criminels de guerre nazis, et il a écrit un script pour une émission de télévision à ce sujet. Il signe son premier scénario cinématographique sur ce procès et Jugement à Nuremberg, réalisé par Stanley Kramer, le révèle en 1961. Le film est un succès international et Abby Mann se voit récompensé d'un oscar du meilleur scénario.   

En 1973, il quitte le cinéma et il se consacre à la télévision pour laquelle il écrit des scénarios de téléfilms et de séries télévisées. Il crée notamment le personnage de Kojak pour le téléfilm The Marcus-Nelson Murders qui lui permet de remporter un Emmy Award. 

Mann s’est intéressé à plusieurs reprises à des thèmes de conscience morale en produisant des films pour la télévision sur des sujets tels que Martin Luther King Jr, l’avocat des droits de l’homme Simon Wiesenthal et le syndicat des camionneurs. La plupart de ses écrits concernent des sujets politiques, principalement les machinations du système judiciaire américain avec les groupes minoritaires victimes de préjugés et d’injustices.

Il décéda en 2008 à Beverly Hills, un jour après Richard Widmark, une des vedettes de Jugement à Nuremberg.

Dans une interview fleuve de trois heures enregistrée à Los Angeles le 18 août 2004, le producteur et scénariste Abby Mann parle de ses créations. Dans la quatrième partie, il évoque pendant une vingtaine de minutes The Marcus Nelson Murders, Telly Savalas et la série Kojak.

kojak mann 1

J’ai écrit le pilote de Kojak, mais je n’ai pas continué avec la série qui n’était pas ma tasse de thé, mais qui fut néanmoins un gros succès.

Comment vous est-il venu à l’idée d’écrire The Marcus-Nelson Murders ?

Universal avait un livre sur cette affaire Wylie-Hoffert. Elle est devenue célèbre car l’une des filles assassinées était la nièce d’un auteur connu, Philip Wylie. Ils me l’ont donné en disant : « C’est une histoire intéressante. Les détectives et tous les officiers de police sont arrivés à mettre la main sur celui qui avait tué ces deux filles. » Je suis allé interroger le gars qui était accusé puis j'ai finalement eu l'occasion de parler à l'homme que je désigne comme Kojak et il m’a dit que l’affaire était vraiment bizarre. Ce qui est arrivé et ce qui arrive si souvent, est qu’ils ont ramassé la mauvaise personne et qu’ils ont ensuite arrêté l’enquête. Ils ont essayé que ça colle à l’affaire et quand j'ai commencé à comprendre, quand j'ai parlé à Martin Luther King de ce qu’était le juge assistant, il a déclaré: « Vous ne pouvez pas réformer, sauf si vous réformez toute la société". Non seulement la police était impliquée, il y avait le bureau du District Attorney de Manhattan, le bureau du District Attorney de Brooklyn ; comme à Chicago, il y avait un nid de corruption, non seulement les flics, mais des juges, beaucoup de personnes étaient compromises.

Je voulais trouver la vérité. Cela a commencé à paraître très suspect dès que je m’y suis intéressé. Je n’avais pas réalisé au début que la corruption était aussi répandue qu’elle l’était. Le jeune homme noir était également accusé d'avoir abordé une femme portoricaine et d’avoir tenté de la violer.  Ce qui s'est passé est que Kojak connaissait le véritable assassin. Ils étaient amis et il lui avoua qu'il était le tueur et finalement, le jeune noir a été libéré. Et j'ai payé Kojak et un autre gars pour aller à Porto Rico et parler à la femme. Elle a dit qu'elle avait regardé les suspects à l’identification, elle n'était pas sûre, mais ils l'ont persuadée. Et j'ai commencé à comprendre que si vous devez réformer la prison, vous avez à changer la société dans son ensemble.

Je n'ai pas rencontré la femme portoricaine et elle n'était pas si importante dans l’affaire. J'ai eu un affrontement terrible avec le procureur du district de Brooklyn et finalement Universal eut peur de faire le film. Un point très important à la télévision de l’époque : la seule chose que nous puissions faire était non seulement de traiter les flics comme des héros, mais également comme des saints; c'était le temps de Dragnet (NDLR : série policière américaine de 106 épisodes tournée entre 1967 et 1970). Les studios avaient la trouille. Je n'avais qu'un seul avocat; Marlon Brando voulait le faire pour la simple raison qu'ils avaient peur de lui. Il eut ensuite des problèmes personnels et un nouveau chef à la télévision à la tête d’Universal, Sidney Sheinberg, et il a donné le projet à un homme très courageux à la direction de CBS, Fred Silverman. Ils ont fait le film et j’ai insisté pour que Brando fasse la série mais ils l’ont refusé même pour la série. Le jeune homme qui avait été accusé fut le témoin à mon mariage.

George Whitmore ne m'a pas convaincu du tout quand je l'ai vu. C’était un jeune homme noir très charmant. Il était en liberté sous caution à l'époque et très nerveux et il est allé en prison plus tard. Ce sont le détective à qui j’ai parlé et son avocat qui m’ont convaincu. Je ne me souviens vraiment pas du nom du flic.

Pourquoi avez-vous appelé le personnage Theo Kojak?

C’est assez drôle. Jo Ferrer était sur le tournage du film et il a juste dit: «Je connais un gars nommé Kojak; pourquoi ne pas l'appeler comme ça? ». Je n'avais pas de nom jusqu’à là. Telly fumait beaucoup trop et pour plaisanter, je suis allé sur le plateau, j'ai pris sa cigarette et je lui ai mis une sucette dans la bouche. Les producteurs ont sauté sur l’occasion. Ce n’est pas Telly. J'ai écrit aussi la réplique culte : « Who loves ya, baby? ».  

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Le fait que Savalas soit grec a-t-il influencé le personnage?

Telly ajoutait quelque chose à la série au fur et à mesure qu’elle progressait. Je n’adhérais pas à la série parce que je la voyais d'une manière différente. Je pensais que ce serait merveilleux d’utiliser ce personnage pour des choses importantes. Les producteurs de la série pensaient que ce serait plus efficace à leur façon et ils avaient probablement raison. Je pense que j'ai écrit ‘a show bible’ (des règles à suivre) pour le personnage. Comme beaucoup de détectives décents que je connaissais, il était très dur d’apparence, mais à l'intérieur il était tendre comme de la guimauve. Ce fut une joie de travailler avec Telly; c’était vraiment un gars bien. La vie personnelle du personnage? Kojak a une petite amie dans le téléfilm The Marcus-Nelson Murders: ce n'était pas habituel. Parmi les autres personnes pour le rôle, un acteur détestait cette scène parce que c'était une scène que beaucoup de gens adoraient. Je connaissais un flic qui avait une relation épisodique avec une femme. J'ai fini par me poser des questions à propos de son intérêt pour son travail à l'époque.

Le casting de Savalas n'était pas mon idée. Je pense que c’était celle de Sheinberg. Lorsque Savalas est arrivé au studio à New York, je parlais avec une actrice sur Brando. Telly est venu au milieu de l'hiver, il portait juste une chemise et un paquet de médailles autour du cou. Cette actrice m’a dit: «Mon Dieu, vous ne le prenez pas pour le rôle, j’espère ». J'avais aussi des doutes jusqu'à ce que je l'ai vu. Joe Sargent, le réalisateur, l’aimait bien. Savalas était tout simplement génial; il avait de la compassion et de l’humour. Il ne se prenait pas trop au sérieux. Il était un joueur sensationnel, il a perdu beaucoup d'argent. Il avait aussi un million d'amis et il le méritait.

Pas de souci sur le fait que Savalas soit chauve ?

Pas du tout. C'est l'une des raisons pour lesquelles Silverman et Sid Sheinberg le voulaient. Ce look était intéressant. Il avait plus de fans parmi les femmes qu’Abby! Je me suis sinon exprimé publiquement sur la série, je ne pensais pas que c'était la voie à suivre. Au départ, nous avions ces critiques élogieuses et j’ai pensé que la série devait être plus orientée socialement. Tom Tannenbaum, un des producteurs, a vraiment pris ombrage de cela et il ne voulait plus que je sois producteur. En ce qui concerne les autres protagonistes, James McAdams était un producteur très doué et combatif. Matthew Rapf était un gars très intelligent; il était vraiment un producteur exécutif qui s’occupait très bien de la série et du budget. Pour les lieux de tournage, Sargent a pensé que cela devait se faire à New York parce que les personnages l’exigeaient. C'était tellement implanté à New York et nous avons pensé que la couleur aiderait. J’ai remporté un Emmy Award pour The Marcus-Nelson Murders, mais je n'ai pas participé à la renaissance de Kojak dans les années 90. Pas plus qu’ils se sont souvenus de moi pour la nouvelle série. 

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4. DOCUMENTAIRE WHO LOVES YA, BABY?

Who Loves Ya, Baby? Featurette, new interviews with cast and crew.

Documentaire de 31’46.

The Marcus-Nelson Murders fut diffusé à l’automne 73 et il constitua le pilote de la série KOJAK qui présenta à l’Amérique un des plus grands personnages de l’histoire de la télévision. Cela allait devenir une des séries les plus regardées de la décennie avec 5 saisons et 118 épisodes puis 7 films pour se terminer définitivement au printemps 90.

C’est l’histoire de Kojak racontée par ceux qui ont connu et travaillé avec l’unique Telly Savalas.

Le documentaire dure plus d’une demi-heure et le retranscrit ci-dessous est constitué des interventions les plus intéressantes dans l’ordre de passage. Les participants interviennent souvent plusieurs fois sur différents points de la série.

Selwyn Raab, journaliste d’investigation. 

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Les racines de Theo Kojak remontent à une célèbre affaire criminelle de l’été 63. Deux jeunes femmes ont été massacrées et une véritable chasse à l’homme s’en est suivi dans laquelle plus de cent détectives furent engagés pour retrouver le ou les tueurs. Un jeune noir de 18 ans, George Whitmore Jr, fut arrêté et accusé du double meurtre. La police a déclaré qu’elle avait des preuves accablantes, 68 pages de confessions et de détails que seul le tueur pouvait savoir. Quelques reporters, dont Raab, ont commencé à creuser le passé de Whitmore et cela ne prit pas un travail de détective pour se rendre compte que Whitmore n’était pas à New York, ni dans les environs, le jour du double meurtre.

Raab a écrit un livre sur cette affaire célèbre et incroyable appelé Justice in the Back Room. L’ouvrage a été choisi par Universal Pictures qui voulait en faire un des premiers grands films pour la télévision. Les producteurs désiraient un flic sexy, une sorte de personnage romantique capable de faire son boulot brillamment. Puisque le script devait utiliser les vrais noms et que le titre original était The Wylie-Hoffert Murders, ils ont pris le nom d’un détective qui avait travaillé sur l’affaire. Les avocats d’Universal ont décrété ensuite qu’on ne pouvait pas utiliser les véritables noms et que le policier allait être le héros mais sous une autre identité. Et Abby Mann, qui était le producteur exécutif du téléfilm rebaptisé entre-temps The Marcus-Nelson Murders, a pris le nom étrange d’un détective grec, Theo Kojak.

Un des attraits de Kojak est l’utilisation de véritables vues de New York, au lieu d’avoir recours à des images bidouillées d’Hollywood. Des rues authentiques, des personnages authentiques, c’était révolutionnaire et le début d’un concept car, jusqu’alors, les histoires de détectives étaient conçues en studio. Kojak a créé une nouvelle sorte de héros comparé au style d’enquêteurs qu’on voyait jusqu’alors à la TV, avec un travail de procédure, la façon que les détectives travaillent, qu’ils découvrent des indices, qu’ils s’occupent d’une affaire…

Alan Metzger, metteur en scène de The Price of Justice et None So Blind

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Le véritable personnage de Kojak fut un reporter qui a dit que c’était impossible, que cela n’avait pas pu se passer comme ça, comment se faisait-il que tous ces policiers de Manhattan n’avaient pas remarqué que Whitmore venait de Brooklyn ; ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Ce reporter a commencé ses investigations et a découvert que les policiers ont brutalisé Whitmore pour le faire avouer.

Erb, le directeur de la photographie, était un type sur lequel on pouvait compter pour faire de belles images et je pouvais ainsi me concentrer sur les acteurs.

Telly m’a toujours mis le sourire aux lèvres. C’était un type merveilleux et intelligent et un superbe acteur. Telly était comme un limier, impossible d’arrêter, et il avait un style captivant. C’était un gars au physique bizarre. Il était grand avec une tête très large et complètement chauve. Mais il y avait toujours cette intelligence qui transperçait derrière ses yeux. 

Il y avait toujours du monde sur le tournage, Telly attirait la foule où qu’il allait. Je marchais dans la foule – c’était très drôle - et j’expliquais ce qu’on faisait et j’essayais de faire participer les gens à l’expérience.

Robert Dorfman, l’assistant du D.A. Fiorelli dans It’s Always Something.

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Il y avait certaines icones télévisuelles dans le domaine policier dramatique des années 50 et 60 comme Perry Mason, Columbo, mais je ne crois pas que j’en ai apprécié une plus que Kojak. Il était si différent et la série est venue à une période où la vision des séries policières était toujours en création. Kojak a servi de modèle pour beaucoup de séries policières.

Telly était un type dur et concentré comme je n’ai jamais vu d’acteurs à la télévision. Cela montre le niveau de confort qu’il possédait pour interpréter Kojak. Il était un vrai héros. Il avait le profile d’une star de cinéma ; les cameramen l’adoraient, et même à un âge mûr, il avait toujours une intensité incroyable. 

Je vivais à New York et le tournage s’effectuait dans les rues de la ville avec le who’s who des acteurs new yorkais. Une des grandes satisfactions d’avoir tourné dans Kojak est qu’il y avait les meilleurs acteurs dans les rues de New York comme Harvey Keitel, Eli Wallach…Telly avait cette énorme belle tête chauve qui sortait de l’obscurité et qui faisait penser à Marlon Brando ; il a vraiment changé les choses pour les chauves. Un excellent acteur et Kojak est l’un des plus grands personnages de télévision. 

J’ai aussi travaillé avec Kevin Dobson, qui est un vrai gentleman et il savait toujours ce qu’il devait faire sur le plateau.

Geoffrey Erb, directeur de la photographie sur Ariana, Flowers for Matty et None So Blind

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Pour Kojak, nous avons adopté une sorte de style emprunté au film noir, bien que cela soit en couleurs. Nous voulions présenter le style avec un sens de la réalité.

Nous avons fait cette sorte de film noir où tout était sombre et morose et cela a abouti à cette série particulière.

Telly Savalas n’était pas Robert Redford et son style était intéressant : il ne le changeait pas sous prétexte que des femmes jouaient dans la série.

Kario Salem, détective Paco Montana dans Ariana, Flowers for Matty et Fatal Flaw

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C’était une série déjà moderne avec un grand impact de New York. Telly était un de ces immigrants qui était devenu complètement américain tout en étant toujours lié à ses racines ; il était un de ces Américains authentiques que seule l’Amérique peut produire.

La télévision est en fait l’immédiateté de votre propre personnalité. Et celle de Telly était excessivement forte avec la réputation qu’il s’était fait.

Vous marchez avec une certaine fierté quand vous tournez à New York. J’ai vraiment aimé ça et si je pourrais revenir en arrière, je le ferais.

L’utilisation par Telly d’une sucette était géniale car cela lui donnait quelque chose avec lequel il pouvait se mouvoir et jouer.

Brian Murray, le District Attorney Neary dans The Price of Justice

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Il avait une personnalité qui resplendissait. Kojak était Telly Savalas.

Telly Savalas avait une personnalité extraordinaire. Il était pur, simple et très authentique. Telly Savalas était Kojak et Kojak était Telly Savalas ; il n’y avait pas une feuille de papier entre les deux. Le succès de Kojak est entièrement dû à Telly Savalas. Et personne ne peut contredire ça.

Il était terriblement drôle et chaleureux et c’était un grand plaisir de travailler avec lui. Vous n’aviez jamais le sentiment qu’il était si bon que ça : il fumait, plaisantait, discutait avec le metteur en scène. Mais lorsque je l’ai vu, j’ai réalisé que sa technique était terriblement simple. Je me suis dit : ‘Cet homme a de la présence, une énorme présence.’ Il remplissait l’écran. 

Kojak était une sorte de pionnier dans les séries comme Capitaine Furillo, c’était centré sur le flic et ses assistants.

Mary Testa, Carmen Guzman dans Fatal Flaw

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Il n’y avait personne comme Telly Savalas. Il était complètement différent de ce qu’on pouvait voir à la télévision. Il avait son propre charme, sa propre nationalité dont il était très fier et qu’il voulait montrer au monde entier. Il était très charismatique et je me souviens du premier jour de tournage. Ce fut fabuleux et c’était un homme très gentil. Il était très professionnel, faisait son travail, quittait le plateau mais il était adorable. J’ai une photo quelque part où je suis assise sur ses genoux.

La série a fait venir de grands acteurs, pas forcément pour les rôles principaux, mais vous voyez les grands acteurs new yorkais dans la série.

Christina Savalas, fille de Telly et producteur associé. 

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Il y avait quelque chose de particulier quand Telly entrait dans une pièce. Tout le monde se retournait et le regardait.

Quand on a un personnage aussi puissant que Kojak, il faut un capitaine traditionnel capable de le réfréner sans trop d’efforts et Dan Frazer a très bien joué ce rôle.

Avant d’être acteur, Dobson était contrôleur des chemins de fer et il était donc prédisposé pour être le lieutenant irlandais de Kojak.

Telly pensait que son personnage était un dur qui n’hésitait pas à brutaliser les criminels et utiliser la sucette l’aidait à se dominer dans ces situations.

Oncle George ne devait pas être dans la série à l’origine. Dans les premiers épisodes, il a le titre de producteur mais il trainait sur le plateau et finalement, parce qu’il était aussi acteur et que mon frère et lui aimaient tourner ensemble, il commença à faire des choses drôles dans des scènes qui furent conservées au montage. Il développa ensuite des attitudes bizarres comme s’occuper des plantes et les arroser.

Ariana Savalas, fille de Telly. 

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Il était juste spécial et magique et il représentait une autre génération d’acteurs. Il avait commencé tard. Il ne s’est jamais véritablement entrainé à part qu’il avait fait du théâtre quand il était plus jeune. Il a toujours aimé jouer mais ce qui le rendait si spécial était son expérience de la vie. Il a participé à la Seconde Guerre mondiale et il avait fait tant de boulots et vécu tant de vies avant de devenir un acteur que lorsqu’il jouait, il n’avait pas à se forcer. Il y avait quelque chose dans cette tête chauve qui rendait tout le monde fou. C’était un homme très attirant mais pas ce que je considère sexy. Il pouvait être inoffensif mais avoir une attitude d’emmerdeur. Il était comme dans la vie réelle dans Kojak. Les hommes voulaient être comme lui et les femmes voulaient être avec lui.

Il suçait des sucettes pour arrêter de fumer. C’est ce que j’ai toujours entendu mais je ne pense pas que ça marchait car sur toutes les photos que j’ai de mon père, il a un cigare dans la bouche !

Candace Savalas, fille de Telly, est l’Officier Witt dans The Price of Justice et Pamela dans les cinq films de la sixième saison.

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Il savait jouer sans que personne ne lui dise comment faire. Il n’avait pas besoin de méthode. Ce fut un immense privilège de travailler avec mon père. J’ai eu l’expérience d’acteur et de l’école de Telly Savalas et celle de mon père dépassait de loin tout ce que j’avais appris.

Tourner à New York avec mon père était sûrement le cauchemar des metteurs en scène. Les passants faisaient comme s’ils le connaissaient et en plein milieu d’un tournage, ils criaient : ‘Hey Telly’. Et le metteur en scène interrompait le tournage : ‘Coupez’. Mais la ville de New York était un personnage de la série à part entière et c’était la ville natale de mon père et il la connaissait très bien. C’était faire justice à New York pour lui car la ville est ethniquement mélangée.

Vous pouvez demander à mille personnes et vous aurez une histoire différente concernant la sucette parce que mon père aura raconté à ces gens des histoires différentes. J’ai entendu que c’était pour arrêter de fumer, mais je pense simplement que la sucette a été trouvée par hasard, pour humaniser son personnage.

Mon père n’est plus là et le décrire comme s’il était encore vivant, c’est comme essayer de décrire un gros dinosaure. Vous pouvez en parler, le voir dans des livres mais vous ne pouvez pas avoir la même impression que de l’avoir vu dans la vraie vie ; il était stupéfiant.  

Gus Savalas, frère de Telly, ‘the Pitman’ dans la saison 6.

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Il était un acteur naturel, sans entrainement particulier. Il était juste lui-même. C’est la façon avec laquelle il a interprété Kojak : être lui-même. J’ai vu de mes propres yeux d’admirables jeunes femmes lui courir après comme si c’était un dieu grec ! Je lui ai dit une fois qu’il était un vrai sex-symbol.

Il a grandi dans les rues de New York. Rien n’était nouveau pour Telly. Il connaissait les gens de New York comme les flics qu’il représentait avec Kojak.

Angie Dickinson, Carolyn Payton dans Fatal Flaw

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Ce que vous voyiez était ce qu’il était. Je pense que Telly jouait lui-même tout le temps. Il était comme ça, il était extrêmement attirant. Telly avait un sens de l’humour et un sex-appeal incroyables, toujours présents. Telly plaisait à tout le monde. Les hommes voulaient être comme Telly et les femmes voulaient être avec lui. Nous étions ensemble un soir, c’était comme être avec Sinatra. Il s’occupait de tout sans montrer qu’il était le patron, il s’occupait de vous sans le montrer, ce qui attirait les femmes ; un côté évident de son sex-symbol. C’était délicieux d’être avec lui.

Kojak avait une assurance calme, un sex-appeal même si ce n’était pas le genre Brad Pitt. Un mélange inhabituel de sex-appeal et de force tranquille.

Telly  avait une grande influence et il ne sera jamais oublié.

Roger Robinson, le détective Gil Weaver dans onze épisodes. 

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C’était un type super, j’ai eu beaucoup de bons moments avec Telly. C’était un type rudimentaire, un homme parmi les hommes. Telly Savalas était un être unique. J’ai appris beaucoup à le regarder et en travaillant avec lui. Je n’oublierai jamais une scène qu’on tournait près de la mairie lorsqu’une femme d’une quarantaine d’années nous a vus assis dans une voiture. Telly était au volant et la femme a grimpé sur la voiture, s’est allongée sur le pare-brise et s’est exclamée : ‘Telly, Telly !’. L’acteur a déclaré que c’était la chose la plus bizarre qu’il ait vu.

C’est également merveilleux de travailler avec Dan Frazer. Il était tellement terre-à-terre et il était dans le métier depuis bien plus longtemps que moi.

La grande satisfaction de participer à une série comme Kojak est que tout le monde venait sur le plateau à New York et travailler avec ces gens était grandiose.

Telly disait qu’il n’y avait que des séries policières avec des Blancs ; New York a des Noirs et des Latinos, je veux qu’un Noir soit mon collègue. C’est comme ça que j’ai travaillé sur Kojak.

Nous tournions dans un commissariat qui était supposé représenter celui où Kojak travaille. Les flics n’étaient pas très sympathiques avec moi. Ils devaient penser que j’étais un criminel et lorsque Telly est arrivé, l’attitude a changé et ils étaient tous prêts à me faire du café. Je me suis dit que c’est vraiment bien d’être de ce coté de la loi.

Kevin Dobson, Bobby Crocker dans 117 épisodes et It’s Always Something

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Telly avait un passé au cinéma : Le prisonnier d’Alcatraz, De l’or pour les braves, les douze salopards. On l’adorait, et on se disait qu’on allait travailler avec ce type. On n’y croyait pas.

Je demandais à Telly : ‘Quelle est la solution ?’. Il répondait : ‘Je vais te dire, gamin, c’est évident sans être évident’. J’étais à côté d’une célébrité chauve du cinéma avec des sucettes qui me disait ça ! Mais c’est une leçon admirable.

Dan Frazer est le formidable capitaine McNeil. Je lui ai demandé un jour comment ça s’était passé. Il m’a répondu comme ça : ‘Je viens une fois par semaine et je dis à Kojak : ‘Tu ne peux pas faire ça’ et ‘ok, sois prudent’. Il était le capitaine, le patron, il faisait son boulot très bien.

Quand j’ai obtenu le rôle, Dan Frazer et venu me demander ce qu’on faisait au sujet de la distribution. Je n’en avais rien à faire. J’étais content d’être là. Point. Et dans la distribution, on lit ‘Telly Savalas, Dan Frazer, Kevin Dobson’. J’aurais très bien pu être en seconde position.

Il y a vraiment un sentiment new yorkais dans la série. Je suis de New York, comme Telly et le reste de la distribution.

Travailler à New York, c’est le rêve d’un acteur. Rien ne pouvait aller de travers. Nous tournions un soir sur les toits et je discutais avec un acteur sur ce que nous faisions dans le métier. Et l’acteur, Sylvester Stallone, me dit qu’il avait ce rôle de boxeur dans Rocky prochainement. C’est remarquable de regarder en arrière et de voir ce que ces acteurs sont devenus.

Crocker était le protégé de Kojak, son mentor, et il le regardait parfois comme le fils qu’il n’avait jamais eu. Il était protecteur. Crocker était le flic moyen et avec Kojak, il se surpassait.

Crocker est devenu un assistant du District Attorney et lorsque Kojak le regarde (début de It’s Always Something), il se rend compte que Crocker a fait du bon boulot, que le gosse a fait du bon travail. J’adore cette scène. Il y a un merveilleux jeu de caméra.

Pour la sucette, c’est arrivé dans le cinquième épisode. Telly était assis à son bureau et il y avait aussi George Savalas qui jouait Stavros. Telly a dirigé sa main vers ma pomme et il m’a regardé et  j’ai dit : ‘Non’. Il y avait un type qui avait une sucette dans sa poche. Je suis allé lui demander et je l’ai donnée à Telly. Il m’a regardé, a regardé George puis il a commencé le tournage de la scène en la déballant et c’était parti.

George était une sorte de soulagement ; le regarder vous mettait le sourire. C’est le gars le plus drôle que j’ai rencontré.

Christopher Savalas, fils de Telly.

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Il y avait tant de sa personnalité dans les personnages qu’il jouait, que cela soit un flic ou un psychopathe, il y avait toujours de l’humanité et du réalisme dans tout ce qu’il faisait. J’adore regarder ses films le soir.

Stavros était une version adouci d’oncle George. Stavros faisait des bêtises et arrosait des plantes. Le regarder avec mon père, c’était comme regarder deux enfants de cinq ans !

Glynnis O’Connor, Molly Fitzsimmons dans Flowers for Matty

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On appréciait du personnage qu’il était vulnérable et humain et qu’on tombait amoureux de lui. C’est ce qui est arrivé. Il était une sorte de contradiction : un type grand et imposant qu’on obéissait au doigt et à l’œil mais aussi énormément d’humour et d’humanité. Et il était sexy. Il avait un petit rire sublime qui rendait son visage drôle, et je me suis dit : ‘C’est Telly Savalas ? Super !’.

Les gens ont suivi la série pendant si longtemps surtout pour Telly, qui interprétait un personnage humain et vulnérable avec lequel on pouvait tomber amoureux.

Nina Jones, la réceptionniste de la police dans la sixième saison. 

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Il avait une telle présence. Kojak et Telly Savalas avaient le pouls de la police de New York, ce qui a rendu la série si populaire et beaucoup pensent que c’est la meilleure série policière jamais produite.

Dan Frazer, le capitaine Frank McNeil dans 118 épisodes. 

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Il y avait une sorte de naturel chez Telly. Il était tellement unique avec ce regard qu’il posait sur vous. C’était la première série avec un héros chauve.

Travailler sur Kojak est la meilleure chose qui m’est arrivé dans la vie professionnellement. Vous descendez une rue et, où que vous soyez, vous entendez tout d’un coup un gars qui gueule : ‘Hey, Kojak’. Je ne suis pas Kojak mais c’est la référence de la série. Et ça continue encore aujourd’hui. J’allais chercher le journal en bas récemment et une dame a dit à une amie : ‘Tu as vu le type là-bas, c’est le capitaine de la série Kojak.’

George Savalas n’a jamais joué sur le fait que son frère était la star, il n’a jamais exigé de traitement de faveur.

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