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 saison 1 saison 3

Les Mystères de l'Ouest(1965-1969)

Saison 1

Présentation de la saison 1

1. La Nuit des ténèbres (The Night of the Inferno)

2. La Nuit du lit de la mort (The Night of the Deadly Bed)

3. La Nuit de la terreur (The Night the Wizard Shook the Earth)

4. La Nuit de la mort subite (The Night of Sudden Death)

5. La Nuit du tueur désinvolte (Night of the Casual Killer)

6. La Nuit des mille yeux (The Night of a Thousand Eyes)

7. La Nuit du cadavre fluorescent (The Night of the Glowing Corpse)

8. La Nuit du bal fatal (The Night of the Dancing Death)

9. La Nuit du couteau à double tranchant (The Night of the Double-Edged Knife)

10. La Nuit de la ville sans voix (The Night That Terror Stalked the Town)

11. La Nuit du général Grimm (The Night of the Red-Eyed Madmen)

12. La Nuit du détonateur humain (The Night of the Human Trigger)

13. La Nuit du musée maudit (The Night of the Torture Chamber)

14. La Nuit du phare hurlant (The Night of the Howling Light)

15. La Nuit fatale (The Night of the Fatal Trap)

16. La Nuit des automates (The Night of the Steel Assassin)

17. La Nuit où le dragon cria (The Night the Dragon Screamed)

18. La Nuit des esprits de feu (The Night of the Flaming Ghost)

19. La Nuit orientale (The Night of the Grand Emir)

20. La Nuit de l'attentat (The Night of the Whirring Death)

21. La Nuit du marionnettiste (The Night of the Puppeteer)

22. La Nuit des barreaux de l'enfer (The Night of the Bars of Hell)

23. La Nuit du bison à deux pattes(The Night of the Two-Legged Buffalo)

24. La Nuit du magicien (The Night of the Druid's Blood)

25. La Nuit des conquistadors (The Night of the Freebooters)

26. La Nuit de l'élixir de diamant (The Night of the Burning Diamond)

27. La Nuit du printemps meurtrier (The Night of the Murderous Spring)

28. La Nuit de la peste subite (The Night of the Sudden Plague)


PRÉSENTATION DE LA SAISON 1

La série débute par une saison chaotique en raison de plusieurs changements de producteurs. Michael Garrison, producteur de l'épisode pilote, a créé un concept trop onéreux pour les dirigeants de CBS qui décident d'annuler la série. On ne sait comment elle ressuscite miraculeusement - mais sans son créateur - toujours est-il qu'une bataille juridique s'engage entre les dirigeants de la chaîne et Garrison, furieux d'avoir été évincé.

Du coup, le style de la série va varier selon les producteurs qui vont se succéder. Collier Young (futur créateur de L'homme de fer) succède à Garrison le temps de produire trois épisodes purement western (Gunsmoke est en plein succès, tout comme les premiers Leone), donc à l'opposé de ce que voulait faire son prédécesseur. Après plusieurs changements successifs, John Mantley donne une relative stabilité en produisant quelques épisodes de qualité orientés sur la science-fiction. Finalement, Michael Garrison obtient gain de cause et récupère sa série juste à temps pour produire le dernier épisode de la saison.

Cette première mouture des Mystères conserve de ces batailles de coulisses un certain manque d'unité. Les débuts sont satisfaisants mais la série n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Autant le noir-et-blanc n'est pas gênant pour une série très noire et dénuée d'humour comme Les Incorruptibles, autant le concept des Mystères, enjoué voire loufoque, ne peut s'épanouir pleinement qu'avec la couleur. Le nombre élevé d'épisodes en version originale pose problème, le cumul de ces deux éléments ayant empêché la rediffusion de cette saison à la télévision jusqu'à la diffusion complète sur Série Club au début des années 2000.

On peut déplorer aussi le manque d'imagination des scénaristes, on a parfois l'impression de voir toujours la même histoire sous plusieurs variantes. Idem avec la musique, le faible nombre de thèmes créés donnant une impression de redite. Enfin, Artemus Gordon n'a pas encore un rôle très consistant.

Néanmoins, cette première saison ne manque pas de qualités. Le mélange de western, de fantastique, d'action et d'humour propre à la série fonctionne déjà bien et permet de compenser le manque de variété des scénarios.

Mais le principal point fort est la présence dans la plupart des épisodes d'au moins une jeune femme aussi jolie que maléfique, et surtout le rapport que West entretient avec elles. N'ayons pas peur des mots : dans les premiers épisodes Jim a un comportement presque idiot, n'hésitant pas à laisser en liberté de dangereuses criminelles sous prétexte qu'elles ont du charme. Il a aussi tendance à pardonner bien trop facilement à celles qui rentrent dans le droit chemin, bien que la plupart aient tenté de le tuer. Heureusement, les scénaristes ont rectifié le tir par la suite. Du coup, ce rapport particulier avec les actrices, ainsi que la beauté et les qualités de ces dernières donnent un charme particulier à cette saison. Cet aspect sera quelque peu atténué par la suite.

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1. LA NUIT DES TÉNÈBRES
(THE NIGHT OF THE INFERNO)




Résumé : 

Le président Grant charge l'agent spécial James West de mettre fin aux activités d'un révolutionnaire mexicain du nom de Juan Manolo. Accompagné de son ami Artemus Gordon, il part pour le Nouveau-Mexique. Grâce à un mystérieux commerçant chinois, les deux partenaires vont rencontrer l'amie de Manolo, puis connaître de multiples aventures avant de mettre la main sur le révolutionnaire.

Critique :

Ce premier épisode peut être considéré comme un véritable épisode pilote puisqu'il comporte la présentation des personnages principaux et certaines caractéristiques propres qu'on ne retrouvera pas par la suite. Ainsi, c'est le seul épisode sans séquence pré-générique. Les vignettes de fin d'acte sont au nombre de cinq au lieu de quatre et sous une forme qui sera modifiée lors des épisodes suivants, peut-être en raison du changement de producteur.

Ces caractéristiques n'empêchent pas cette première aventure de lancer la série sur de bons rails, ce qui est somme toute normal pour une série où le train tient un rôle prépondérant… Après les premières scènes de présentation des personnages, l'action est un peu longue à se mettre en route, comme souvent au cours de cette saison ; mais une fois l'épisode lancé, le festival de rebondissements, de gadgets, et de suspense produit une excellente impression.

La plupart des marqueurs de la série sont présentés ici : le président Grant, le train, le billard, les gadgets, les adversaires retors et simulateurs, et bien sûr la grâce des actrices avec la ravissante Suzanne Pleshette.

Pour donner tous les atouts à la série dès ses débuts, plusieurs très bons acteurs ont été choisis pour jouer dans le pilote. Nehemiah Persoff et Victor Buono sont parfaits en bandits, on les retrouvera d'ailleurs à plusieurs reprises lors des saisons suivantes. Suzanne Pleshette complète harmonieusement la distribution pour un magnifique trio de vedettes invitées

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2. LA NUIT DU LIT DE LA MORT
(THE NIGHT OF THE DEADLY BED)

Résumé : 

West et Gordon enquêtent sur les activités d'un certain général Florey. Le capitaine Jackson, un de leurs collègues, est tué avant d'avoir pu leur fournir de précieux renseignements, puis West échappe de peu à une embuscade tendue par Gatita, une serveuse qui l'entraîne sur un lit piégé. Les deux agents finissent par découvrir une machine à faire dérailler les trains, mise au point par Florey à des fins criminelles.

Critique :

Un épisode très représentatif de la saison : une intrigue intéressante, quelques bons gadgets, l'ensemble est satisfaisant mais sans génie.

Le fameux lit et la machine à déraillements sont les points forts de cette aventure, tout comme l'interprétation des vedettes invitées. J.D. Cannon a un physique idéal pour jouer les bandits et Barbara Luna est impeccable dans le rôle récurrent de la criminelle malgré elle, séduite par West et bourrée de remords.

o Cet épisode est présenté en VO car il n'existe pas de version française.

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3. LA NUIT DE LA TERREUR
(THE NIGHT THE WIZARD SHOOK THE EARTH)

Résumé :

Le docteur Loveless a l'intention d'assassiner l'inventeur d'un explosif très puissant. Désireux de récupérer la Californie, terre ayant appartenu à ses ancêtres, il menace de faire sauter une bombe qui tuera plus de cinq mille personnes si le gouvernement ne satisfait pas ses revendications.

Critique :

Premier épisode avec le docteur Miguelito Loveless, savant aussi intelligent que diabolique, inventeur génial et misanthrope notoire. Sa petite taille est sans doute à l'origine de sa haine de l'humanité. Secondé par sa compagne Bernadette, il dispose d'un homme de main dévoué en la personne d'un géant nommé Voltaire, interprété par Richard Kiel.

Les capacités de Loveless à manipuler son entourage sont bien mises en exergue avec la fascination qu'il exerce sur la ravissante Greta, l'assistante du professeur Nielsen, qu'il a convaincue de participer à son assassinat. Bien sûr, Greta (magnifique Leslie Parrish…) ignore les desseins réels du docteur.

L'épisode, palpitant à souhait, comporte un passage qui apparaît comme une incongruité lorsqu'on connaît la suite de la série. En effet, il se termine par l'arrestation de Loveless ! Arrêter le docteur Loveless, c'est un peu comme si on arrêtait Fantômas ou Arsène Lupin…

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4. LA NUIT DE LA MORT SUBITE
(THE NIGHT OF THE SUDDEN DEATH)

Résumé :

Des cambrioleurs ont dévalisé l'hôtel de la monnaie de Carson City, emportant le matériel nécessaire à la fabrication de fausse monnaie. West et Gordon les poursuivent au sein d'un cirque dont le propriétaire a besoin d'une quantité importante de faux billets pour acheter un territoire en Afrique.

Critique :

Cet épisode est révélateur des défauts rencontrés habituellement au cours de la saison 1. Le principal est le manque de rythme, dû à de trop nombreux temps morts.

Quelques très bonnes scènes valent tout de même le coup d'œil : une séquence pré-générique passionnante, le combat de West à mains nues contre un crocodile, et le piège qui retient West et Gordon prisonniers. Et une nouvelle fois de très bons acteurs avec Robert Loggia et la toujours appréciée Antoinette Bower.

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5. LA NUIT DU TUEUR DÉSINVOLTE
(THE NIGHT OF THE CASUAL KILLER)

Résumé :

West et Gordon doivent arrêter et amener à Washington un politicien corrompu appelé John Avery. La mission est délicate car le repaire d'Avery, niché au cœur d'une montagne, est difficile d'accès, et l'agent envoyé précédemment par Washington a été tué par les hommes d'Avery. La méthode du cheval de Troie avec les deux agents devenus comédiens ambulants sera-t-elle plus efficace ?

Critique :

Une aventure typiquement western au scénario très classique se déroulant en trois étapes : investir le repaire, capturer l'homme, et l'emmener au nez et à la barbe de ses complices. L'affaire est compliquée par le traditionnel traître de service et par la présence de l'amie du bandit, rapidement séduite par West. 

Tout cela n'a l'air de rien, mais au final l'épisode se révèle très bon et même parfois passionnant. La partie la plus intéressante est la troisième, quand Jim et Artie déploient des trésors d'ingéniosité pour s'enfuir du repaire avec leur prisonnier et l'amie de ce dernier. 

John Dehner fait une prestation remarquable, il donne une dimension réelle à son personnage. Ruta Lee et Bill Williams sont très satisfaisants malgré le manque d'originalité de leurs personnages.

o Épisode en VO, il n'existe pas de version française.

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6. LA NUIT DES MILLE YEUX
(THE NIGHT OF A THOUSAND EYES)

Résumé :

Des pirates s'attaquent aux bateaux naviguant sur le Mississippi. Les cargaisons sont pillées et les passagers et hommes d'équipage sauvagement assassinés. Le responsable est un ancien capitaine devenu aveugle à la suite d'un accident. West parvient à son repaire sur les indications d'une de ses complices, mais le capitaine Coffin le capture et le fait enfermer dans une cage électrifiée.

Critique :

De très bons moments dans cet épisode, notamment le combat final entre un West temporairement aveugle et Coffin, les deux hommes se retrouvant donc à égalité. Jeff Corey est époustouflant dans ce rôle d'aveugle profondément antipathique, presque inhumain.

Cependant, la gravité du sujet abordé peut faire naître un certain malaise, tout comme le personnage interprété à la perfection par Diane Mc Bain. West lui dit qu'elle est un monstre, et on ne peut que lui donner raison.

D'où la déception de voir Jennifer Wingate s'en sortir aussi bien à la fin de l'épisode. D'accord, Jim est sensible à la beauté féminine et Miss Wingate en a à revendre, mais la manière dont elle se tire d'affaire sans grand dommage laisse penser que West, finalement approuvé par Gordon, a pour une fois franchi la ligne jaune.

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7. LA NUIT DU CADAVRE FLUORESCENT
(THE NIGHT OF THE GLOWING CORPSE)

Résumé :

Un nouveau produit radioactif est dérobé au sein de l'ambassade de France par une femme accompagnée d'un géant. Ce vol risque d'entraîner des complications dans le conflit opposant la France à la Prusse. West et Gordon découvrent que l'instigatrice du vol travaille pour la Prusse et n'est autre que la nièce du savant ayant découvert le produit.

Critique :

Un récit d'espionnage cohérent servi par des acteurs habitués des séries des années 60 et 70 et que l'on a toujours plaisir à retrouver, comme Philip Pine alias André Philippe et Oscar Beregi.

Le scénario exploite habilement le contexte historique de l'époque avec la guerre entre la France et la Prusse, et pour une fois les Français sont présentés sous un jour positif puisque les méchants sont leurs ennemis Prussiens.

Charles Horvath est impressionnant dans le rôle de « Pied de Fer », un homme doté de jambes artificielles à la suite d'un accident de train, que West va retrouver plusieurs fois sur son chemin.

Un nouveau gadget présenté par Gordon en début d'épisode va se révéler bien utile comme on pouvait s'y attendre. Ce procédé cousu de fil blanc est pour le moins maladroit et énerve donc quelque peu, sans remettre en cause la qualité globale de cette aventure.

o Encore un épisode dont il n'existe pas de version française.

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8. LA NUIT DU BAL FATAL
(THE NIGHT OF THE DANCING DEATH)

Résumé :

Les services secrets doivent assurer la protection de la princesse d'Albanie durant son séjour aux États-Unis. Une fausse princesse se présente et est aussitôt tuée par des inconnus. Il semble que la vraie princesse ait été enlevée avant même son arrivée aux États-Unis par une mystérieuse organisation criminelle albanaise. Son frère, le prince Gio, exige sa libération dans les plus brefs délais sous peine de complications diplomatiques.

Critique :

Cet épisode est riche en fausses pistes et en trahisons, l'intrigue n'est certes pas mauvaise mais l'ensemble est quand même un peu léger. Le manque d'envergure des vedettes invitées est sans doute à l'origine de cette impression, c'est même flagrant en ce qui concerne l'adversaire principal.

L'incursion dans l'univers de l'Europe de l'Est est sympathique, on la retrouvera plusieurs fois dans la série. Le fait que le pays soit nommément désigné est appréciable, là où on est habitué à rencontrer de l'imprécision ou des pays imaginaires.

o Épisode disponible uniquement en V.O.

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9. LA NUIT DU COUTEAU À DOUBLE TRANCHANT
(THE NIGHT OF THE DOUBLE-EDGED KNIFE)

Résumé :

Des ouvriers qui travaillaient à la construction d'une ligne de chemin de fer sont assassinés. Les coupables seraient des Cheyennes qui exigeraient une rançon pour cesser leurs attaques. Nos agents secrets vont découvrir l'existence d'un complot visant à faire croire à la responsabilité des Indiens, et décident de faire alliance avec le chef des Cheyennes pour démasquer les véritables coupables.

Critique :

Une histoire purement western fort bien menée s'appuyant sur un thème habituel à la série, le respect de West et Gordon envers les Indiens. Il n'est pas sûr que cela soit très réaliste de la part d'agents gouvernementaux dans le contexte de l'époque, mais le message envoyé est tout de même bien sympathique.

Le mariage entre le style western et les caractéristiques particulières de la série (étrangeté des personnages, mégalomanie, vengeance, coupables inattendus…) donne un épisode d'un très bon niveau peuplé de péripéties captivantes.

Saluons les très bonnes performances de Leslie Nielsen dans le rôle à double tranchant du général Ball et de John Drew Barrymore, étonnant de vérité en chef Cheyenne.

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10. LA NUIT DE LA VILLE SANS VOIX
(THE NIGHT THAT TERROR STALKED THE TOWN)

Résumé :

Invité par une jolie jeune femme blonde à monter dans une calèche, West se retrouve aussitôt neutralisé par des gaz soporifiques. La femme est en fait la complice du docteur Loveless. Décidé à se venger de celui qui l'a précédemment arrêté, le nain remplace West par un sosie qui réussit à mystifier Artemus Gordon. Mais Jim compte sur son pouvoir de séduction pour amener la complice de Loveless à changer de camp…

Critique :

Revoilà le fameux docteur Loveless, toujours aussi torturé et vindicatif. Cette aventure généralement surévaluée n'a en fait rien d'extraordinaire. Les épisodes avec le nain ne sont pas forcément meilleurs que les autres, on en compte de très bons comme d'autres plus banals. Ici, il est clair qu'il n'y a pas de quoi crier au génie.

Encore une histoire de doubles et de sosies, recours généralement utilisé par les scénaristes à cours d'idées originales. West est prisonnier et semble en mauvaise posture, mais naturellement son charme amène la belle jeune fille blonde à trahir Loveless pour le sauver. Voilà qui commence à sentir le réchauffé, et il est heureux que, tout en maintenant les rapports ambigus entre West et la gent féminine, les scénaristes laissent tomber ces scénarios simplistes au cours des saisons suivantes.

L'épisode n'est pas mauvais pour autant, mais on peut regretter l'absence d'un scénario plus travaillé, sans doute due à la présence de Loveless, censée assurer à elle seule le spectacle.

Le titre français constitue une énigme : pourquoi la « ville sans voix » ? Ce ne sera pas le seul titre mal choisi au cours de cette saison.

o Initialement diffusé en version française, il ne subsiste hélas de cet épisode que la version originale.

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11. LA NUIT DU GÉNÉRAL GRIMM
(THE NIGHT OF THE RED-EYES MADMAN)

Résumé :

Une jeune femme fait appel à West pour sauver son fiancé, engagé dans une étrange armée de mercenaires basée au cœur du Nevada. Jim et Artie s'infiltrent dans cette académie militaire dirigée par le général Grimm, un mégalomane. Les qualités physiques et intellectuelles de West séduisent Grimm, à la recherche d'hommes forts pour se lancer à la conquête du Sud des États-Unis.

Critique :

Voilà un épisode qui pouvait tourner à la catastrophe si l'acteur incarnant Grimm avait été mal choisi. Heureusement, Martin Landau, dont les qualités ne sont plus à présenter, est crédible à 100% dans ce rôle de guerrier ambitieux. Bien secondé par la séduisante Joan Huntington, il donne une dimension certaine à cette aventure mouvementée.

L'interrogation demeure sur le régime que Grimm voudrait instaurer dans les territoires convoités. Son militarisme musclé suggère une dictature réactionnaire, mais il est aussi promoteur de l'égalité entre hommes et femmes, idée hautement novatrice et même révolutionnaire à l'époque. Pour preuve l'ironie manifestée lors de l'épilogue : Gordon se gausse du général, « forcément fou puisque professant que les femmes sont les égales des hommes ».

Concernant le titre français, il était difficile de traduire littéralement par « La Nuit du fou aux yeux rouges », mais n'aurait-on pas pu trouver mieux que le banal titre retenu ?

o Ce très bon épisode n'a jamais été adapté en français.

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12. LA NUIT DU DÉTONATEUR HUMAIN
(THE NIGHT OF THE HUMAN TRIGGER)

Résumé :

Un tremblement de terre détruit entièrement une ville du Wyoming. Devant la menace d'autres séismes, les habitants s'apprêtent à quitter l'État. West et Gordon échappent à une tentative d'attentat, et en suivant leurs agresseurs parviennent jusqu'au professeur Cadwallader, un géologue dément déterminé à faire fuir tous les habitants du Wyoming en provoquant des séismes artificiels et à devenir président du territoire devenu indépendant.

Critique :

Un épisode contrasté. La minceur du scénario, la lenteur du récit dans sa première partie, et la stupidité des fils de Cadwallader sont les gros points négatifs, heureusement tempérés par des aspects plus réjouissants.

La performance éblouissante de Burgess Meredith, magnifique dans ce rôle de savant fou, tire l'épisode vers le haut. Kathie Browne interprète une fille de Cadwallader autrement plus consistante que ses grotesques frères, heureusement rapidement éliminés.

L'idée de tremblements de terre provoqués par des charges de dynamite placées dans des failles naturelles est originale et techniquement convaincante, même si en réalité cela ne suffirait probablement pas (Lex Luthor choisira lui des missiles nucléaires, c'est plus sûr). Enfin, la façon dont Cadwallader entend se débarrasser de West constitue le sommet de l'épisode, avant que Jim ne déjoue sa surveillance grâce à l'habile diversion de son partenaire.

o Encore un épisode jamais traduit en français.

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13. LA NUIT DU MUSÉE MAUDIT
(THE NIGHT OF THE TORTURE CHAMBER)

Résumé :

Le professeur Bolt, grand amateur d'art, a décidé d'acquérir pour son musée les plus célèbres œuvres d'art du monde entier, y compris la fameuse Joconde. Pour y parvenir, il a enlevé le gouverneur de Californie et l'a remplacé par un sosie chargé de détourner l'argent de l'État afin d'acheter les onéreux chefs-d'œuvre. Mais West et Gordon, qui connaissent bien le gouverneur, ne sont pas dupes de la substitution.

Critique :

La présence de Alfred Ryder dans n'importe quel épisode de série est un gage de qualité tant ce grand acteur est parfait, en particulier dans les rôles de méchants. Cet épisode ne déroge pas à la règle ; ici Ryder compose un directeur de musée prêt à toutes les malversations pour satisfaire sa passion de l'art.

La séquence pré-générique lance merveilleusement l'épisode avec la fameuse scène de la statue du gouverneur. Cette statue qui ouvre les yeux et s'anime rappelera des souvenirs aux habitués de la butte Montmartre, où l'on rencontre encore ce genre d'attractions.

On retrouve avec plaisir miss Piecemeal, la ravissante secrétaire du gouverneur aperçue dans « La Nuit de la terreur » où elle était déjà interprétée par Sigris Valdis, en même temps qu'on découvre l'étendue de sa malhonnêteté.

D'autres scènes mémorables ont lieu chez le professeur Bolt, parmi lesquelles les affrontements entre Jim et son hôte, essentiellement verbaux car Alfred Ryder est habitué aux rôles de bandits intellectuels laissant effectuer les basses manœuvres physiques à des hommes de main.

o Cet épisode a fait l'objet d'une version française sans doute perdue ou endommagée, les éditions ou diffusions récentes ayant toutes été effectuées en version originale.

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14. LA NUIT DU PHARE HURLANT
(THE NIGHT OF THE HOWLING LIGHT)

Résumé :

James West est enlevé par un certain docteur Arcularis, un savant mégalomane qui l'enferme dans un phare et lui fait subir un conditionnement psychologique afin de l'amener à tuer le chef indien Ho-Tami. Arcularis est associé avec le fils de Ho-Tami, hostile à l'accord de paix que son père s'apprête à signer avec les « Visages Pâles ».

Critique :

Quelques scènes réussies ne suffisent pas à faire un bon épisode, telle pourrait être la morale tirée de cette histoire bien peu crédible. Les scènes de conditionnement, pénibles à supporter, sont à la limite du ridicule, du genre : « Regarde le méchant indien. Il faut le tuer, tue-le, allez ! tue le méchant indien !». Les Avengers étaient autrement plus convaincants sur un thème similaire dans « Le Visage » ou « Mon rêve le plus fou ».

Evidemment le conditionnement échoue, et comme par hasard, West tue la personne adéquate. Tout cela est tiré par les cheveux, et c'est du déjà vu. De surcroît, aucune vedette invitée ne se distingue, on ne retrouve pas d'acteurs de la trempe d'un Alfred Ryder ou d'un Burgess Meredith.

Du coup, la bonne scène de capture de West à l'hôpital et le final à suspense, lorsqu'Arcularis a conditionné Gordon pour tuer son ami, n'arrivent pas à sauver l'épisode d'un relatif ennui.

o On ne regrettera pas trop l'absence de version française pour cet épisode, dont on aurait sûrement pu trouver un meilleur titre français que la pure traduction littérale du titre original.

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15. LA NUIT FATALE
(THE NIGHT OF THE FATAL TRAP)

Résumé :

Le colonel Vasquez, un bandit mexicain, fait de fréquentes incursions aux États-Unis où il pille des banques. West se fait passer pour un bandit afin de s'introduire dans la bande de Vasquez et attirer ce dernier dans un piège sur le territoire américain où il pourra alors l'arrêter. Gordon en fait de même auprès du lieutenant Vipère, l'adjoint de Vasquez.

Critique :

Avec ce troisième épisode produit par Collier Young, on touche les limites du genre western. L'histoire est loin d'être inintéressante, mais est tellement éloignée du concept créé par Michael Garrison qu'elle n'a plus rien d'original et ressemble à n'importe laquelle des aventures western déjà vues et revues dans tant de films et de séries.

Reste le plaisir de retrouver les personnages et la présence de Joseph Ruskin, acteur on ne peut plus adéquat pour incarner un méchant nommé Vipère.

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16. LA NUIT DES AUTOMATES
(THE NIGHT OF THE STEEL ASSASSIN)

Résumé :

Six anciens militaires sont assassinés par un certain Torres, qui les juge responsables de l'accident dont il a été victime lors de la guerre de Sécession. Gravement blessé, plusieurs parties de son corps ont été recouvertes de plaques d'acier, ce qui le rend partiellement imperméable aux balles. La septième victime doit être le président Grant…

Critique :

Un sujet qui avait tout pour être passionnant et qui s'avère décevant. L'idée d'homme devenu quasiment indestructible grâce à des plaques d'acier était séduisante, d'autant plus qu'elle avait un côté « cybernaute » sonnant agréablement aux oreilles de tout fan des Avengers qui se respecte. Hélas, elle est bien mal exploitée, faute d'un scénario plus imaginatif. Encore une classique histoire de vengeance avec tentative d'assassinat du président Grant.

Résultat : après une appétissante séquence pré-générique, l'épisode se délite et génère un certain ennui. Les scènes de cabaret sont interminables et ni la scène finale plutôt honorable, ni la belle performance de John Dehner ne réussissent à sortir le spectateur de sa torpeur.

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17. LA NUIT OÙ LE DRAGON CRIA
(THE NIGHT THE DRAGON SCREAMED)

Résumé :

West et Gordon doivent mettre fin au trafic d'opium qui ravage San Francisco. Ils se retrouvent aux prises avec deux bandes rivales dont l'une est dirigée par le colonel Allenby-Smythe, un britannique désireux de s'emparer du pouvoir dans une partie de la Chine.

Critique :

Cette incursion dans l'univers de l'Extrême-Orient est une belle réussite, riche en péripéties et coups de théâtre. L'idée de base est sans doute moins bonne que celle de « La Nuit des automates » mais est beaucoup mieux exploitée et du coup cet épisode est autrement plus consistant que le précédent.

Ben Wright interprète un méchant très représentatif de la série en la personne du colonel Allenby-Smythe. Mais le meilleur de l'épisode reste le personnage de l'homme de main truculent qui oscille entre rapprochement avec West et nouvelle trahison en faveur des bandits. Il ne demande qu'à aller du bon côté mais explique à Jim, sans se départir de son sourire, qu'il n'a personnellement rien contre lui, mais que « hélas, il faut bien vivre »…

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18. LA NUIT DU GRAND ÉMIR
(THE NIGHT OF THE GRAND EMIR)

Résumé :

Ecstasy La Joie, une chanteuse de cabaret, tente à plusieurs reprises d'assassiner un émir en visite aux États-Unis. Elle travaille pour le compte du docteur Bey, mais ce dernier est assassiné par Cable, son homme de main. Cable et ses hommes parviennent à enlever l'émir au profit d'un club d'assassins mondains dirigé par le journaliste Théodore Wigget-Jones.

Critique :

On commence à avoir un aperçu de ce que sera la série dans les saisons suivantes avec ce scénario beaucoup plus percutant que la moyenne de la saison 1. Avec plus d'action et plus d'humour, les producteurs ont enfin trouvé la meilleure formule, celle qui a fait la renommée de la série.

Le scénario fait penser à l'épisode des Avengers « Le Club de l'Enfer », ne serait ce que par l'atmosphère de bourgeoisie décadente dans laquelle se meuvent les conjurés. Et Wiggett Jones fait preuve du même cynisme que John Cartney. Quant à Yvonne Craig, elle crée une Ecstasy La Joie à la fois pugnace, ingénue, et sensuelle, en somme une femme parfaitement dans la lignée de la série.

N'oublions pas les références historiques à la construction du canal de Suez ainsi que la beauté des décors et des costumes, en particulier lors des scènes chez Wigget-Jones.

o Cet épisode est aussi connu sous le titre français de « La nuit orientale ».

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19. LA NUIT DES ESPRITS DE FEU
(THE NIGHT OF THE FLAMING GHOST)

Résumé :

D'énormes quantités de kérosène ont été dérobées des entrepôts nationaux. Au cours de leur enquête, West et Gordon assistent à l'enlèvement de deux jeunes femmes. Le ravisseur n'est autre que l'oncle d'une d'entre elles, un certain Luiz Vasquez. Le commanditaire, John Brown, inventeur d'un puissant lance-flammes, espère s'emparer de la région grâce à cette invention et compte sur la styliste Barbara Bosley, une des deux jeunes femmes, pour lui confectionner un costume isolant.

Critique :

Un épisode fort agréable riche en scènes spectaculaires, du fait surtout des jets de flammes produits par l'invention de John Brown. Du coup, on pardonnera la petite déception ressentie à la découverte des projets de Brown, encore une histoire quelconque de conquête de territoires.

La distribution est particulièrement brillante avec Lynn Loring et Karen Sharpe côté féminin et Robert Ellenstein, un habitué de la série, ainsi que John Doucette côté malfaiteurs. Tous ces comédiens s'avèrent excellents.

o Il n'existe pas de version française pour cet épisode.

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20. LA NUIT DE L'ATTENTAT
(THE NIGHT OF THE WHIRRING DEATH)

Résumé :

Des notables qui avaient prêté de l'argent à l'État de Californie sont victimes d'attentats malgré l'intervention de nos agents gouvernementaux. Le responsable est le docteur Loveless, déterminé à remplacer le gouverneur à la tête de la Californie pour la transformer en royaume destiné aux enfants.

Critique :

Des trouvailles intéressantes à l'image des armes maquillées en jouets, camouflage peu surprenant venant de la part du docteur Loveless. Cet épisode le fait peut-être apparaître plus humain, impression sans doute donnée par l'antipathie qu'inspirent ses victimes : usurier rapace, richissime entrepreneur, femme aux fréquentations louches...

Malheureusement, l'épisode ne tient pas la distance, une nouvelle fois les scénaristes se contentent du personnage de Loveless et du coup ne peaufinent pas le récit. La présence de Barbara Nichols, impeccable interprète de la jolie Bessie Bowens, n'empêche pas de ressentir une pointe de déception.

o Voilà encore un épisode dont la version française n'est plus disponible.

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21. LA NUIT DU MARIONNETTISTE
(THE NIGHT OF THE PUPPETEER)

Résumé :

Deux juges de la Cour Suprême sont assassinés et un troisième ne doit sa vie qu'à l'intervention de James West. Un indice permet à ce dernier de trouver l'auteur des faits, un homme étrange qui vit avec une mystérieuse ballerine dans un univers de marionnettes et veut se venger des magistrats qui l'ont fait condamner à une lourde peine de prison.

Critique :

Un épisode sans rythme, d'une lenteur rarement vue dans la série, donc finalement très ennuyeux. Je me demande quel était l'objectif de la production ; si c'était de fournir un bon somnifère, le but a été largement atteint.

Il est possible que l'aspect esthétique, les marionnettes, et les danses de la ballerine séduisent, tout comme la surprise finale, mais ce n'est pas du tout ainsi que je conçois Les Mystères. Et le public non plus sans doute puisque ce genre d'expérience n'a pas été renouvelé.

o Episode disponible uniquement en version originale.

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22. LA NUIT DES BARREAUX DE L'ENFER
(THE NIGHT OF THE BARS OF HELL)

Résumé :

Un audacieux hold-up a eu lieu dans une petite ville de l'Ouest. West échappe à plusieurs tentatives d'assassinat avant de rencontrer la fille d'un condamné à mort qui l'incite à enquêter au sein du pénitencier local. Il endosse l'identité d'un inspecteur des prisons et découvre que le directeur utilise les prisonniers à des fins criminelles.

Critique :

Les producteurs semblent avoir l'habitude de déconcerter les spectateurs par l'ordre de diffusion des épisodes. Une nouvelle fois, un épisode moyen est suivi d'un excellent. Quoi de commun entre la soporifique « Nuit du Marionnettiste » et ces « Barreaux de l'enfer » trépidants, multipliant les rebondissements et les scènes d'action ? Le dernier quart d'heure constitue le paroxysme avec une succession de coups de théâtre maintenant le spectateur en haleine.

Les scénaristes vont jusqu'à nous présenter une invention nouvelle, en l'occurrence la chaise électrique (!), dont le directeur de la prison serait l'inventeur et le premier cobaye devrait être James West…

o On ne peut que regretter l'absence de version française pour cet épisode passionnant.

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23. LA NUIT DU BISON À DEUX PATTES
(THE NIGHT OF THE TWO-LEGGED BUFFALO)

Résumé :

West et Gordon assurent la protection d'un prince des mers du Sud en visite aux États-Unis. Une jeune anglaise, Lady Béatrice Marquand-Gaynes, et ses deux complices tentent de tuer West et enlèvent le prince. Il s'agit en fait d'un complot fomenté par le prince lui-même afin de ne pas signer le traité de paix offert par les États-Unis. Mais Lady Béatrice le trahit et tente de voler ses bijoux…

Critique :

Les meilleurs atouts de cet épisode sont les acteurs, avec le joli numéro de Dana Winter, tour à tour charmeuse, implacable, et perfide, et la présence de Robert Emhardt dans le rôle inattendu de Claude Duchamps, un Français complice de Lady Béatrice.

La première partie du récit se déroule dans l'hôtel où est attendu le prince. Le jeu de charme de Lady Béatrice et les méandres empruntés par West pour assurer sa mission offrent un spectacle de bonne qualité.

Le seconde partie apparaît quelque peu décevante. Certes, quelques surprises avec la trahison du prince et la volte-face de Lady Béatrice qui décide de voler de ses propres ailes. Mais la séquence très dure où le prince veut s'amuser à chasser West comme un bison procure un certain malaise, accru par la clémence dont font preuve West et Gordon envers ce féroce dignitaire au nom de la raison d'État, après la neutralisation de Lady Béatrice.

o Encore un épisode uniquement en version originale.

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24. LA NUIT DU MAGICIEN
(THE NIGHT OF THE DRUID'S BLOOD)

Résumé :

Le sénateur Waterford demande à West d'enquêter sur la mort dans des conditions troubles de plusieurs scientifiques. La femme du sénateur paraît suspecte puisque Jim découvre qu'elle avait auparavant séduit une des victimes en se présentant sous un faux nom. Son complice, un magicien, enlève West et le remplace par un imposteur couvert de bandages afin de tromper Gordon.

Critique :

De nombreux points positifs dans cet épisode : les péripéties qui amènent West sur le chemin de la vérité sont intéressantes, voire passionnantes. On y rencontre une galerie de personnages variés : médecins, hommes politiques, scientifiques, prestidigitateur….

Ann Elder est l'illustration parfaite de la femme à double face telle qu'on la montre dans la série. Son physique adorable, son visage d'ange cachent une âme perverse ; une de ses victimes la décrit comme une femme « mauvaise » au cours d'une scène à réminiscence de sorcellerie, ce qui sied bien à l'atmosphère magique de l'épisode.

Hélas ! le dénouement gâche le plaisir accumulé auparavant par une histoire de conservation du cerveau des génies absolument grotesque, tant et si bien qu'on a envie de s'écrier alors : « Tout ça pour ça ! ». Dommage…

o Episode existant uniquement en version originale.

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25. LA NUIT DES CONQUISTADORS
(THE NIGHT OF THE FREEBOOTERS)

Résumé :

West et Gordon enquêtent sur le territoire mexicain au sujet d'un certain Thorwald Wolfe qui paraît menacer la sécurité de la Californie. West se fait passer pour un repris de justice et Gordon pour un officier mexicain, ce qui leur permet de découvrir le but de Wolfe : conquérir la Californie à l'aide d'une armée de mercenaires et un char blindé.

Critique :

Un épisode comportant quelques bonnes séquences, mais le tout donne une impression de déjà-vu. À l'image de certains chanteurs qui semblent ressortir toujours le même morceau remixé, l'ambitieux convoitant un territoire, l'armée de petites frappes, West en repris de justice... tout cela a déjà été traité au cours de cette saison.

Reste le char blindé, seule création vraiment originale dans cette histoire. Ce n'est pas la meilleure invention vue dans la série mais faute de mieux, on s'en contentera pour égayer cette aventure.

o Pas de version française pour cet épisode.

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26. LA NUIT DE L'ÉLIXIR DE DIAMANT
(THE NIGHT OF THE BURNING DIAMOND)



Résumé :

À la suite de plusieurs vols de bijoux non élucidés, West se rend à l'ambassade de Serbie pour s'assurer de la protection d'un bijou de grande valeur destiné à une exposition internationale. Il ne peut empêcher le vol de la pierre précieuse. Son enquête va l'amener, ainsi que Gordon, à découvrir le secret de l'invisibilité…

Critique :

Cette incursion dans le domaine de la science-fiction est une grande réussite. Le thème de l'invisibilité a été maintes fois exploité tant au cinéma qu'à la télévision, mais l'originalité de cet épisode est d'offrir une explication tout à fait convaincante au phénomène. Du coup, l'histoire est autrement plus captivante que son équivalent chez les Avengers « L'homme transparent ».

L'épisode est constellé de scènes remarquablement bien réalisées, depuis le vol à l'ambassade de Serbie jusqu'au cambriolage devant compromettre West et Gordon en passant par la fameuse scène de découverte des effets produits par l'élixir de Morgan Midas.

Si l'on ajoute la prestation sans faille du couple de bandits et le final étourdissant, on obtient sans conteste le meilleur épisode de la saison.

o Il est bien dommage que cet épisode ne comporte pas de version française.

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27. LA NUIT DU PRINTEMPS MEURTRIER
(THE NIGHT OF THE MURDEROUS SPRING)



Résumé :

Le docteur Loveless a mis au point une drogue hallucinogène permettant de contrôler l'esprit humain. Après l'avoir testée sur James West, il compte l'utiliser pour dominer le monde en contaminant tous les points d'eau, seul moyen de toucher l'ensemble de la population.

Critique :

La première partie de l'épisode aurait pu devenir un grand moment avec les hallucinations de West, fort bien jouées par Robert Conrad, sans la maladresse de la réalisation qui crée une confusion entre rêves et réalité.

Centrée sur les projets du nain, la deuxième partie montre les effets dévastateurs produits par une drogue qui détruit toute inhibition. Le docteur Loveless prétend que, sous le vernis de la civilisation, l'être humain reste un animal sauvage, féroce et cruel, et il prouve la véracité de sa théorie avec une poignée de son produit semée dans la nourriture des domestiques. Aussitôt les convenances et tabous sociaux disparus, ils ont vite fait de s'entre-tuer. On peut donc voir l'épisode comme une réflexion pessimiste, mais hélas réaliste, sur la nature humaine (on est pas loin des Monstres de Maple Street, grand classique de La Quatrième Dimension).

On peut regretter la fin assez bizarre avec la scène du lac puisqu'on se doute que Loveless ne peut se noyer. Aucune explication ne sera d'ailleurs fournie sur la manière dont il est sorti indemne lors des épisodes suivants.

Au final, il ressort un épisode aux qualités dignes d'un classique mais terni par quelques scènes contestables ou mal réalisées.

o Encore un épisode uniquement disponible en VO.

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28. LA NUIT DE LA PESTE SUBITE
(THE NIGHT OF THE SUDDEN PLAGUE)



Résumé :

Une banque a été pillée dans la bourgade de Willow Springs, dont tous les habitants sont atteints d'une singulière paralysie. Le même phénomène se produit dans une autre ville, ce qui permet à West de remonter jusqu'à l'instigateur de ces méfaits, un médecin inventeur d'une drogue paralysante, réfugié avec ses hommes dans un fort abandonné.

Critique :

Beaucoup de scènes d'action dans cet épisode qui n'est pas sans rappeler « Le S95 » des New Avengers. À moins que ce ne soit l'inverse puisque Les Mystères de l'Ouest sont plus anciens que les aventures de Purdey et Gambit…

C'est toujours un plaisir de voir à l'œuvre Théodore Marcuse, abonné aux rôles de bandits, et acteur remarquablement choisi pour incarner le redoutable docteur Kirby. Le script est signé Ken Kolb, un des meilleurs scénaristes de la série, qui fera beaucoup mieux par la suite que cette aventure plaisante mais loin d'être exceptionnelle.

o La saison se termine par un nouvel épisode jamais traduit en français.

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Crédits photo : TF1 Vidéo.

Images capturées par Mergran.