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Les Mystères de l'Ouest

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Posted by Le Monde des Avengers on Saturday, April 4, 2015

Le milieu des années 60 a vu l’apparition d’un nouveau genre de séries télévisées. Alors que les westerns dominaient les productions américaines, l’espionnage fait son apparition, surtout grâce aux importations britanniques (Destination Danger, James Bond...), et va connaître un réel succès, reléguant le western à une époque révolue.

C’est alors que le producteur Michael Garrison a l’idée de mélanger les deux genres et de créer une série hybride qui marquera l’histoire des séries par son originalité.

Les Mystères de l’Ouest est souvent présentée comme une série « western fantastique », ou comme une série d’espionnage se déroulant lors de la conquête de l’Ouest. Elle fait en réalité partie d'un courant appelé le "weird west", qui mélange le Western à des éléments qui lui sont exogènes, le plus souvent fantastiques. Si quelques livres, comics, et épisodes de série (comme les épisodes Western de La Quatrième Dimension du genre Mr.Denton on Doomsday) avaient déjà esquissé ce mouvement, il revient bien à la série d'avoir posé des jalons fondamentaux de ce genre hybride, en y incorporant en plus des éléments d'espionnage et de policier. C'est ce style particulier de la série qui va lui permettre de s’adapter à tous les genres différents qu'elle a pu prendre au cours de ses quatre années d’existence :

En effet, on ne peut parler de série strictement western, même si les producteurs qui ont succédé à Garrison (décédé au cours de la saison 2) ont eu la volonté de « westerniser » la série, notamment lors de la saison 3. Mais même lors de cette saison 3, les épisodes western n’atteignent pas la majorité, et sur l’ensemble de la série on n’en compte guère plus d’une vingtaine sur plus de cent.

Série fantastique ? Certes, les épisodes de ce style ont marqué les fans, mais au total ils sont encore moins nombreux que les épisodes western.

Le policier a eu aussi sa place, mais au fond, Les Mystères de l’Ouest est avant tout le récit des différentes missions qui pouvaient être confiées à des agents fédéraux à la fin du XIXème siècle, missions qui relevaient aussi bien du simple maintien de l’ordre que de la politique internationale ou des relations avec les Indiens. Récit agrémenté d’éléments particuliers purement fictifs propres à captiver le téléspectateur : l’iconoclaste, l’étrange, la fantaisie, l’excentricité, et bien sûr l’humour, prennent une place importante.

Les agents spéciaux James T. West et Artemus Gordon sont chargés par le président Grant de parachever la conquête de l’Ouest. En ces temps tourmentés, beaucoup de terres occidentales ne sont pas encore des États, mais de simples « territoires », en proie à la convoitise de toutes sortes d’aventuriers et de mégalomanes. West et Gordon sont les vigilants gardiens des intérêts de l’Oncle Sam, traquant et pourchassant inlassablement tous ceux qui viennent mettre en danger ses intérêts et la relative unité de la nation.

Pour mener à bien leurs missions, Jim et Artie disposent d’un train privé, le marqueur visuel le plus évident de la série, et de toutes sortes de gadgets propres aux agents secrets qu’ils utilisent le plus souvent pour se tirer d’affaire lorsqu’ils se retrouvent en fâcheuse posture, à la merci de gangsters et d’assassins tous plus hauts-en-couleurs les uns que les autres. Une lame de couteau repliée dans la semelle et un Diringer caché dans la manche droite de sa veste sont les gadgets les plus connus de James West. Citons également des messages codés et l’aide de pigeons voyageurs, très pratiques pour envoyer et recevoir des messages.

Nos deux agents s’entendent parfaitement et sont très complémentaires. S’ils partagent le goût de la bonne chère et surtout des jolies femmes, Gordon est le plus orienté vers les questions scientifiques alors que West est un as de la bagarre.

Les bagarres, justement, sont un élément essentiel de la série, tellement elles sont magnifiquement réglées et donnent une telle impression de vérité. Il faut dire que Robert Conrad a été engagé pour tenir le rôle de James West de préférence à Rory Calhoun parce qu’il effectue lui-même ses cascades. Il est secondé par une équipe de cascadeurs et d’acteurs cascadeurs particulièrement efficaces : Red West, Dick Cangey…

Le concept original de la série est important, mais n’explique pas son succès à lui seul. L’interprétation des deux acteurs principaux est exceptionnelle. Robert Conrad est un James West parfait en tous points, son charisme et ses qualités physiques faisant merveille. Ross Martin est son complément idéal, on ne dira jamais à quel point il fut un acteur génial, dans ce rôle et dans les autres. Ici, il crève l’écran par sa façon unique de jouer, sa sensibilité et sa faculté à endosser les déguisements les plus improbables.

En effet, Artemus Gordon, ancien comédien, est un spécialiste en déguisements en tous genres. Les deux circonstances les plus courantes poussant Artie à changer d’identité sont d’une part, la nécessité d’intervenir incognito pour sauver West, capturé par des adversaires impitoyables, d’autre part la volonté d’enquêter sans en avoir l’air au sein de milieux souvent hostiles. Gordon n’a pas son pareil pour obtenir des renseignements en se faisant passer pour des personnages naïfs, donc inoffensifs.

Il faut également souligner la qualité de la version française, avec les voix de Jacques Thébault pour James West et de Roger Rudel pour Artemus Gordon. Les épisodes en VO s’avèrent décevants car les vraies voix de Robert Conrad et Ross Martin ne valent pas celles de leurs acteurs de doublage français.

Si nos agents affrontent des adversaires aussi farouches et impitoyables que d’apparences diverses, ils ont un ennemi récurent en la personne du docteur Miguelito Loveless, interprété par Michael Dunn. Loveless est un nain qui ne paye pas de mine, mais en réalité un être tourmenté, inventeur de génie doublé d’un mégalomane de la pire espèce.

Au fur et à mesure de leurs rencontres (il y en aura dix), Loveless est de plus en plus obsédé par la volonté de tuer West et Gordon, mais de manière tellement compliquée et raffinée (typique de son ego) que nos agents finissent toujours par trouver le moyen de s’échapper. Leurs combats se soldent par un match nul puisque Loveless, au contraire des autres adversaires de nos héros, n’est ni capturé (sauf à sa première apparition), ni tué en fin d’épisode. West et Gordon font échouer ses plans, mais il parvient généralement à leur échapper.

Les scénaristes ont tenté de créer un second adversaire récurrent en la personne du comte Carlos Mario Vincenzo Robespierre Manzeppi, aventurier, magicien et poète, interprété par l’excellentissime Victor Buono. Hélas, le comte n’est apparu que dans deux épisodes.

N’oublions pas les femmes, qui tiennent une place importante dans la série. Pour James West, les femmes sont à la fois ravissantes et démoniaques, à l’image de celle du générique qui l’invite à l’embrasser pour essayer de le poignarder. La femme typique de l’univers de la série est une jolie personne qui va séduire West pour l’utiliser, puis tenter de s’en débarrasser. Car les femmes n’ont pas souvent le beau rôle dans la série. Elles représentent une part non négligeable des adversaires, mais constituent également des compagnes ou des complices du bandit principal pas plus sympathiques que ledit gangster.

Si l’on ajoute le générique, ce splendide dessin animé accompagné d’une musique mémorable - signée Richard Markowitz - et la façon particulière de traiter les fins d’acte, avec la dernière image se transformant en dessin, juste avant la coupure publicitaire, on comprendra à quel point cette série aura marqué toute une génération de téléspectateurs et continue encore à fasciner, en raison de son charme, de son ambiance particulière, de sa créativité, et bien entendu du talent de ses interprètes récurrents.

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