Eastwood à Cannes

[Denis]

Clint Eastwood présentera salle Debussy la copie restaurée d’Impitoyable dont le Festival fêtera, avec Warner, le 25e anniversaire le 20 mai à 16h45. Le 21 mai à 16h, Clint Eastwood lancera les Leçons de Cinéma du 70ème anniversaire par une conversation en compagnie du critique américain Kenneth Turan.
Six films d’Eastwood furent présentés au Festival de Cannes : Pale Rider, le cavalier solitaire (1985), Bird (1988), Chasseur blanc, cœur noir (1990), Les pleins pouvoirs (1997, hors compétition), Mystic River (2003) et L’échange (2008). Eastwood a également reçu une Palme d’honneur en 2009. Le cinéaste fut auparavant président du jury en 1994, édition qui récompensa avec la Palme d’or Pulp fiction de Quentin Tarantino.

[Denis]

Standing ovation après la projection d'Impitoyable cet après-midi à Cannes.

[Denis]

Clint Eastwood a régalé le Festival de Cannes ce dimanche avec des histoires de sa longue carrière des deux côtés de la caméra, et il a prédit un retour possible en tant qu’acteur et il a dénoncé également la montée du politiquement correct. Il donnait une ‘master class’ à 16h et il fut encore ovationné dans un auditorium plein à craquer.
Hier, la projection d’IMPITOYABLE marquait le 25ème anniversaire du film et ce dimanche, le producteur/ réalisateur de 86 ans (bientôt 87) a déclaré qu’il rejouera ‘un jour’. La dernière fois remonte à 2012 (Une nouvelle chance).
Eastwood n’a pas abordé les événements politiques actuels, mais, tout en discutant de son film controversé de 1971 "Dirty Harry", il s'est penché sur un sujet sur lequel il a déjà parlé: ce qu'on appelle le politiquement correct.
"Beaucoup de gens pensaient que c'était politiquement incorrect", a déclaré Eastwood à propos de "Dirty Harry". «C'était le début de l'époque où nous sommes maintenant, où chacun pense que tout le monde est politiquement correct. Nous nous suicidons en faisant cela. Nous avons perdu notre sens de l'humour. "
Le remake de Sofia Coppola du film de 1971 de Don Siegel intitulé "Les Proies" doit être présenté cette semaine à Cannes, mais Eastwood ne semble pas être au courant du film.
Il se prépare actuellement à mettre en scène "The 15:17 to Paris", qui racontera l’attentat islamiste déjoué en 2015 sur un train en direction de Paris provenant de Bruxelles. Eastwood a déclaré que le film était adapté aux «moments étranges» d'aujourd'hui.
Une grande partie de la conversation, animée par le critique de cinéma du Los Angeles Times Kenneth Turan, a abordé les attitudes d'Eastwood à propos du film: «Si vous avez de la chance avec votre instinct, vous pouvez aussi lui faire confiance», a déclaré Eastwood. «L'intellectualisation, ou la pseudo-intellectualisation, peut vous amener dans une véritable boîte. Un film est une forme d'art émotionnel. Ce n'est pas du tout une forme d'art intellectuel".“Film is an emotional art form, not an intellectual art form at all.”
http://variety.com/2017/film/news/eastw ... 202439258/
http://www.nydailynews.com/newswires/en ... -1.3183658

[Denis]

Cannes 2017 : les petites blagues du grand Clint Eastwood
http://www.leparisien.fr/festival-de-ca ... 971223.php

Dustin Hoffman à Clint Eastwood : "Tu te rends compte qu'on est les plus vieux de la soirée ?"
http://www.lci.fr/festival-de-cannes/vi ... 52764.html

La journée de l’accrédité, il y a ceux qui voient Clint Eastwood et il y a les autres (jour 4)
https://linfotoutcourt.com/cannes-2017- ... credite-4/

[Denis]

[Steed3003]

C'est bien le seul intérêt du Festival de Cannes cette année, entre un film sur le sida et un autre sur Godard, on se croirait dans les années 90. J'ai l'impression que plus les années avancent, plus les choix éditoriaux de Cannes paraissent complètement déconnectés du public. Il y a d'ailleurs très longtemps qu'une Palme d'Or ait été un grand succès populaire, Pulp Fiction il y a plus d'une vingtaine d'années. Je comprends l'importance de Cannes pour les professionels comme marché du film, mais quel intérêt d'une telle médiatisation?

[Dearesttara]

Thierry Frémaux a déclaré que Cannes était une possibilité pour des "films de rencontrer un public qu'ils n'auraient pas eu sinon". Si on peut nuancer cette affirmation en disant que Cannes est réservé à un cercle restreint de réalisateurs, ces mêmes réalisateurs font souvent des films qui n'ont pas vocation à être populaires (j'ai vu le dernier Despléchin, et matin qu'est-ce qu'on s'emmerde ! Enfin, si on veut voir Marion Cotillard totalement à poil...). Cannes, c'est avant tout des films d'auteur, comme Sundance aux US (bon, avec un peu plus de fric à Cannes...). C'est un cinéma qui a besoin de ce battage médiatique pour exister. Des personnes de grand talent comme Kusturica, les frères Coen, Jane Campion... lui doivent beaucoup leur notoriété.
En découle aussi la manie de primer des "films sociaux", vu que Cannes, c'est "des riches qui regardent des pauvres" comme dirait Marla, la blogueuse qui publie mes critiques. Parfois, c'est raté, comme le Dheepan d'Audiard, assurément son pire film ; parfois c'est excellent, comme le Rosetta des frères Dardenne.

J'ai toujours considéré que Pulp Fiction était un malentendu : il était d'ailleurs au départ dans la sélection Un certain regard, et non dans l'officielle, et il a fallu tout l'effort de Gilles Jacob pour qu'il soit éligible. Pulp Fiction est un film d'auteur à petit budget (8 millions de dollars, une bagatelle aux US) qui fait rare, a été un immense succès. Son succès n'était absolument pas couru d'avance, malgré Reservoir Dogs. Pour le coup, le Clint, qui présidait le festival en 1994, a eu le nez creux !

[Steed3003]

J'ai toujours considéré que Pulp Fiction était un malentendu : il était d'ailleurs au départ dans la sélection Un certain regard, et non dans l'officielle, et il a fallu tout l'effort de Gilles Jacob pour qu'il soit éligible. Pulp Fiction est un film d'auteur à petit budget (8 millions de dollars, une bagatelle aux US) qui fait rare, a été un immense succès. Son succès n'était absolument pas couru d'avance, malgré Reservoir Dogs. Pour le coup, le Clint, qui présidait le festival en 1994, a eu le nez creux !

Comme quoi, on en revient toujours à Clint! Bravo à lui, même si je ne suis pas fan de Tarantino, il a vraiment en tout cas lançé sa carrière!

[Denis]

Des riches qui regardent des pauvres. C'est en effet bien résumé.
Je m'intéresse à ces manifestations cinématographiques en fonction des invités. Belmondo aux derniers César, Eastwood à Cannes. Il ne serait pas venu, je n'aurais pas lu un article. Il a quant même eu six films projetés à Cannes, en ou hors compétition. Le premier était Pale Rider en 1985.

[Denis]

La vidéo complète - 58' - de la 'master classe' d'hier, malheureusement c'est doublé et pas sous-titré. C'est très mauvais mais mieux que rien ! Eastwood est plus vif que le traducteur...


Un article du DAILY MAIL : Dirty Harry could not be produced today thanks to political correctness, says its star Clint Eastwood as he claims 'we've lost our sense of humour'
http://www.dailymail.co.uk/news/article ... today.html