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Visages

7-09-01Jeu à trois mains

LA GRANDE INTERROGATION
(THE TALE OF THE BIG WHY)

Tournage : août 1976

Diffusion : ITV, 7 décembre 1976 – TF1, 29 janvier 1977

Scénario : Brian Clemens

Réalisation : Robert Fuest

Derek Waring (Harmer), Jenny Runacre (Irene), George Cooper (Brandon), Roy Marsden (Turner), Gary Waldhorne (Roach), Rowland Davis (Poole), Geoffrey Toone (Minister), Maeve Alexander (Mrs Turner).

Résumé

Deux hommes se disputent à propos de Burt Brandon, un prisonnier que Gambit a tenté de faire parler en prenant l'identité de son compagnon de cellule. Brandon a purgé neuf ans pour espionnage et il clame haut et fort qu'il a une information qui prouve qu'un traître est dans le ministère britannique.

Steed et son équipe sont sur le pied de guerre car ils savent que Brandon tentera de vendre ses informations dès sa sortie de prison. La traque commence mais très vite, Brandon est tué par nos deux espions du début qui laissent le cadavre avec ses affaires en lambeaux et sa voiture complètement désossée ! La chasse au paquet de Brandon recommence de plus belle et, grâce à l'analyse de ses bottes, Gambit et Purdey se retrouvent à Neverton mais les deux espions les y devancent, car ils savent qu'ici réside Turner, un pilote ancien ami de Brandon. Gambit et Purdey arrivent juste à temps pour sauver Turner. Il ne dit pas toute la vérité mais sa femme leur apprend qu'elle a envoyé un paquet à la fille de Brandon. Steed se rend alors chez elle pour intercepter le paquet ; il s'agit d'un simple livre : " The Tale of the Big Y ". Steed comprend alors qu'il s'agit d'un endroit du comté du SURREY sur une carte aérienne. Il s'y rend avec Gambit mais la boîte est remplie de pierres ; celle-ci leur est très vite volée par la fille de Brandon puis par nos deux espions tueurs.

Ces derniers enlèvent Purdey car ils pensent que Steed et Gambit ont les preuves tant convoitées. Gambit et Steed arrivent à délivrer Purdey et savent que c'est Turner qui a les documents de Brandon. Purdey et Gambit vont récupérer le contenu de la boîte tandis que Steed reçoit la visite de Harmer, haut fonctionnaire de l'état et ami de Steed. Gambit et Purdey ramènent les preuves en présence de Harmer : il s'agit de huit vieilles photos prises à Vienne. Harmer fait croire qu'elles sont sans importance mais Steed remarque sur l'une d'elles la trahison de Harmer et celui-ci les menace. Sur l'ordre de Steed, Gambit le désarme.

Fin de l'épisode

Purdey demande à Gambit s'ils font de la télépathie : lorsque Steed lui a demandé de désarmer Harmer, Mike savait que l'arme était déchargée. Gambit répond qu'il fait simplement confiance à Steed pour tout sauf les cartes : "Nothing but cards".


CRITIQUES

7-09-02


Denis Chauvet


Avis : Malgré le tandem Clemens-Fuest, cet épisode est le plus faible de la première saison des New Avengers. La meilleure scène, pourtant anodine, est lorsque Gambit invite Purdey au 'restaurant'. Bien qu'elle soit un hit auprès des sites anglo-saxons, cette histoire est ennuyeuse et indigne des Avengers. Le désossement interminable de la voiture et l'humour souvent lourdingue sont des caractéristiques inhabituelles de la série. La chasse au trésor est bien meilleure dans l'aventure du même nom de la cinquième saison ! Oublions donc celle-ci...

Avec le recul (nouvel avis, août 2012): Contrairement à ce que j’écrivais il y a quelques années, cet épisode n’est peut-être pas le plus faible de l’excellente première saison. Certes, il ne peut excéder deux melons, obtenus surtout grâce à une première partie plaisante dans la campagne anglaise et une bonne réalisation de Robert Fuest. Ensuite, cela se gâte sérieusement avec le décès de Brandon. L’intrigue coule à pic avec un final en trois parties consternant, qui sert surtout à tenir les cinquante et une minutes (Purdey est otage dans la clairière, Gambit stoppe l’avion et le rond-de-cuir est démasqué). L’histoire de ce secret enfoui quelque part est inutilement alambiquée, les dialogues sont quelconques et les personnages sont nombreux mais sans saveur (les deux zigotos qui auraient plus leur place dans un épisode de Tara, la jolie fille de Brandon, les deux agriculteurs rustres…). A noter que Steed est en retrait, qu’il n’a pas de copine de la semaine, mais d’excellentes répliques. Les meilleures scènes n’ont pas grand-chose à voir avec l’intrigue : les pintes de bière qui montrent le temps qui s’écoule, Purdey cynique envers Gambit au stand de hot-dogs (‘Did he book ahead ?’) et Steed et Gambit en promenade (‘Think of your soul, Gambit’). Dire que cet épisode est numéro un sur le site The Avengers Forever

Steed 3003 25 novembre 2004

L'épisode qui prouve que les New Avengers ont du mal à tenir sur la longueur et qu'ils ne bénéficient pas d'une équipe de scénaristes (les Philip Levene ou les Richard Harris nous manquent énormément) chevronnés et à l'inspiration inépuisable. Brian Clemens, seul aux manettes, patine un peu.

6e scénario (sur les 9 premiers épisodes) du, décidément, très productif Brian Clemens sur la série ; celui-ci manifeste l'épuisement de l'inspiration de son auteur. Le thème, très peu original, de la recherche d'un objet de grande valeur (qui avait déjà été exploité dans la série dans des épisodes d'inégale qualité comme La chasse au trésor ou Le legs) est plutôt mal exploité. Surtout dans sa première partie, longue, bavarde et incompréhensible (cela commence à devenir un défaut récurrent aux New Avengers ; cf les scénarios du Baiser de Midas ou de Pour attraper un rat). Au bout de trente minutes, on n'a toujours rien compris et on se dit que, finalement, l'épisode porte très bien son nom. Malgré une Miss Turner pétulante, l'ennui gagne vite. Puis Brian Clemens redresse la barre : l'intrigue prend une nouvelle et beaucoup plus intéressante tournure à partir de la 30e minute et de la découverte du livre : The tale of the big Y. L'humour devient très présent (voir Gambit emmener Purdey dîner dans une baraque à frites vaut le détour !), les enjeux de l'intrigue (aussi redondants et classiques soient-ils) plus clairs et les rebondissements s'enchaînent. À la fin de l'épisode, on ne comprend pas pourquoi Clemens n'a pas décidé d'étaler la deuxième partie (très concentrée en action) au lieu de s'attarder sur la première. Un scénario en demi-teinte donc.

Une fois n'est pas coutume, c'est ici, contrairement à Visages, grâce à la réalisation que l'épisode mérite d'être vu. Robert Fuest (qui a toujours été un excellent artisan sur la série : Mon rêve le plus fou ou Mademoiselle Pandora sont là pour le démontrer) confère ici un soin quasiment cinématographique à un épisode qui ne le méritait pas. La richesse des images, les plans judicieusement choisis et cadrés, les multiples éléments de nombreuses scènes très intelligemment mis en place (la séquence d'introduction, qui s'arrête par ailleurs cette fois à un véritable moment haletant, ou la scène de l'échange avec Purdey) sont là pour en témoigner. Les séquences d'action, avec notamment les nombreux véhicules (moto, voiture), sont très bien filmées. Seule la direction d'acteurs (particulièrement les jeux de Hunt et de Lumley qui sonnent quelquefois terriblement faux) laisse parfois à désirer. Un très bon travail tout de même.

Nos trois agents restent fidèles à eux-mêmes dans cet épisode. On remarquera que Steed récupère un humour plus corrosif et que son chapeau melon révèle une nouvelle (et toujours aussi invraisemblable) vertu. Il applique dorénavant la méthode Coué dans une hilarante promenade bucolique avec Gambit. Enfin, Purdey apparaît ici plus superficielle que d'habitude, moins concernée par l'enquête que ses deux partenaires.

Les extérieurs sont nombreux dans cet épisode, mais malheureusement bien ternes ; surtout comparés à ceux des épisodes précédents. Les intérieurs sont, eux, décorés avec soin (le bureau du ministre).

Quant aux costumes, on remarquera que Purdey est plutôt (faut pas pousser quand même !) bien habillée : les pièces à conviction sont sa veste rouge et sa robe jaune.

La musique descend de nouveau d'un niveau dans cet épisode : on n'y prête même pas attention et pour la série, ce n'est vraiment pas bon signe.

EN BREF : Une histoire manquant de souffle et trop inégale, mais heureusement, la belle réalisation rachète en partie l'épisode.

Estuaire44  25 mai 2015

Après une situation présentée avec célérité, la première partie du récit se montre volontiers stimulante, avec une chasse à l’homme autrement plus dynamique que celle menée également en début de Pour attraper un roi. Le montage s’avère nerveux, sans empêcher pour autant que le spectateur puisse bénéficier de superbes vues de la campagne anglaise, sous un ciel radieux. .L’astucieuse  option d’un mutisme total des protagonistes permet d’optimiser une musique entrainante et guillerette, joliment en phase avec le relatif insolite suscité par la présence de voitures françaises.

Hélas la fastidieuse scène du démontage de la Renault fige le mouvement Dès lors, l’intrigue choisit d’abandonner la forme légère mais distrayante d’une quête du trésor, pour s’orienter vers un salmigondis d’adversaires se croisant et s’entrecroisant, enserrant stérilement l’action dans des lieux répétitifs, au cours de rebondissements trop mécaniques, souvent  assaisonnés d’un humour assez pesant. On passe soudainement de La chasse au trésor à Le Legs, sur un mode encore plus mineur. Le récit bénéficie toujours d’une réalisation alerte et d’un nombre important de scènes en extérieur, l’opus demeurant particulièrement bien pourvu en la matière, mais déçoit par une conclusion très cliché.

Les personnages secondaires ne viendront pas au secours de l’opus, réduits à des silhouettes peu inintéressantes, voire pataudes, comme le duo d’agents de l’Est s’assimilant vite à d’authentiques boulets. Harmer recrée le marronnier voyant un personnage inutile n’être là que pour évidement constituer le vénalfélon. Heureusement que nos héros sont là, car si l’on somme les divers traîtres accumulés depuis les débuts de la nouvelle série, les services secrets anglais s‘avèrent aussi percés qu’une passoire !

De fait, si Clemens semble éprouver du mal à varier ses intrigues au-delà des poncifs de l’espionnage, il s’entend toujours à magistralement défendre ses protagonistes. Purdey, vaillante sur sa moto et à l’esprit toujours affuté (la scène du « restaurant est un régal), Gambit plus homme d’action que jamais et un Steed distillant avec saveur ses irrésistibles répliques humoristique taillées sur mesure sauvent l’épisode du naufrage.

EN BREF : Un scénario peu imaginatif et tournant le dos à son sujet se voit partiellement rattrapé par une mise en scène efficace et des New Avengers en verve.


EXTRAIT VIDÉO


Quelle merveilleuse journée!

 

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Posted by Le Monde des Avengers on Friday, June 5, 2015

Promenade champêtre !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

7-09-03


Tournage

o La maison de Steed est Binfield Manor près de Bracknell dans le Berkshire. Bâtie en 1754 pour Pitt, futur Premier Ministre, cette résidence est désormais la propriété du Sultan de Brunei, qui y séjourne durant la saison de polo.

o Gambit et Purdey sont pris en filature. Scène tournée dans le Buckinghamshire.

Buckingamshire

o Purdey suit Brandon en moto et le perd. Séquence tournée à Iver.

Iver

o Les deux agents de l’Est dévoyés attendent en fait la sortie de Brandon devant la prison d’Aylesbury, dans le Buckinghamshire. Construite en 1847, elle fut une prison pour femmes jusqu’en 1960. Elle est désormais réservée aux jeunes gens particulièrement violents et subissant de lourdes peines. Aylesbury est effectivement une prison placée sous le signe des agents doubles, car elle hébergea Mathilde Carré, dite La Chatte. Cette taupe au sein de la Résistance changea plusieurs fois de camp au cours de la guerre, menant un triple jeu entre Vichy, Abwehr et Intelligence Service.

Continuité

o Sur le bureau du ministre, on peut voir à 18'19", à gauche du ministre, une sorte de téléphone sur une boîte en bois. À 18'43" on y voit, à la place, un cendrier.

La grande interrogation - Continuité 1La grande interrogation - Continuité 2

o Lorsque Purdey voit un avion jaune dans le ciel, ce n’est pas celui de Turner, qui est rouge, mais celui d’Irene.

o Lorsque Gambit stoppe l'avion de Turner, on peut apercevoir un membre de l'équipe de production (à gauche en rouge). 

La grande interrogation - Continuité 3

Détails

o Le logo de la série apparaît sur le haut de Purdey une bonne partie de l'épisode.

Logo Purdey

o Une DS et une R16 : les voitures françaises sont à l'honneur!

La grande interrogation - Continuité 3La grande interrogation Voitures

o Steed et Gambit terminent leur promenade dans un camion à purin.

La grande interrogation

o Le ‘chef d’œuvre’ The Tale of the Big Y que Steed a lu deux fois : "Apart from a rather explicit description of Bessie's mating habits, Bessie is the owner of the Golden Wheel Saloon... a woman of startling proportions.”

La grande interrogation La grande interrogation

o Roue ou jaune, les avions de Turner et d’Irène sont tous deux des de Havilland DH82 Tiger Moth. Ce célèbre biplan des années 30 fut notamment utilisé par la RAF pour la formation de ses pilotes durant la seconde guerre mondiale. Des modèles automatisés furent également conçus, afin de servir d’avions cibles. Le Tiger Moth fut aussi employé comme patrouille côtière, surveillant la Manche. L’absence de radio était compensée par deux pigeons voyageurs embarqués, destinés à prévenir l’Etat Major de toute présence ennemie. Il est toujours très populaire chez les passionnés de voltige aérienne, pour son apparence comme pour sa manœuvrabilité.

o Purdey a varié de moto depuis les événements de Cats Amongst the Pigeons. En effet elle pilote ici non plus une Yamaha DT250, mais une Honda XL 125. Ces deux motos furent en concurrence directe durant les 70’s, destinées à percer le nouveau marché européen du tout terrain. La Honda XL 125 est également aperçue à plusieurs reprises dans Les Professionnels.

Acteurs

o George Cooper (1925) a joué dans deux autres épisodes : La naine blanche, saison 2, et Trop d'indices, saison 6. Également vu dans L'homme à la valise, Le Saint (deux épisodes), Taggart. Dernière apparition en 1995. Son rôle le plus connu demeure Mr Griffith (1985-1992), le concierge de Grange Hill, une série anglaise pour la jeunesse toujours en cours depuis… 1978 ! Également comédien réputé au théâtre, il crée Billy Liar au West End (1960) avant d’en tirer une sitcom populaire (1973).

o Geoffrey Toone (1910-2005) était un grand acteur de théâtre dès les années 30. À la fin de sa carrière, il s'est tourné vers la télévision en Angleterre mais également aux États-Unis (Amicalement vôtre, Dr Who, Colditz). Il tourna dans des films très variés, classiques et horreurs entre autres. Il habita pendant très longtemps avec l'acteur Frank Middlemass (1919-2006), vu dans Du bois vermoulu, saison 6. Il participa aux compagnies de Gielgud et Olivier.

o Jenny Runacre (1943) est née en Afrique du Sud et elle a débuté sa carrière en 1969 dans Good bye, M. Chips. Elle a joué dans Les contes de Canterbury, Le piège (de Huston avec Paul Newman), Les duellistes, les sorcières

La grande interrogation

À noter que...

o Aka : Tale of the Big Y.

o Purdey sur la moto ? Joanna Lumley refusait de se faire doubler. Elle avait été entraînée et désirait faire le travail. La seule exception concernait les scènes en moto. Le cascadeur faisait la plupart des scènes et Wendy Cooper prenait le relais pour les séquences nécessitant l'apparence d'une femme. (Stare back and smile, mémoires de Joanna Lumley, 1989). A gauche, la doublure, à droite Joanna Lumley dans une scène statique. On voit nettement la différence à la forme du nez.

La grande interrogation - Moto La grande interrogation

o Le scénario initial de l’épisode, œuvre de Philip Broadley, fut d’abord refusé par Clemens, qui le réécrivit ensuite de fond en comble. The Tale of the Double Cross, novélisation du texte de Broadley, a été publiée en octobre 2012. le roman n’est disponible qu’en langue anglaise.

o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française.

Télé Magazine

Top Télé


Fiche de l'épisode La grande interrogation des sites étrangers :

En anglais
http://theavengers.tv/forever/newave-8.htm
http://www.dissolute.com.au/the-avengers-tv-series/new-avengers/n08-the-tale-of-the-big-why.html
http://deadline.theavengers.tv/NAS1-08-TaleOfBigY.htm

En flamand
http://home.scarlet.be/%7Epvandew1/avengers/newav09.htm

En italien
http://www.serietv.net/guide/gli-infallibili-tre/stagione_1.htm

 

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