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Le legs6-17-01Etrange hôtel

MAIS QUI EST STEED ?
(THEY KEEP KILLING STEED)

Steed is the spy who would not die – Tara has too many of him

Tournage : Terminé le 29 août 1968

Diffusion : ITV, 18 décembre 1968 – TF1, 2e chaîne ORTF 11 octobre 1969 (La saison 6 a été diffusée aux États-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande-Bretagne, région de Londres, est fournie.)

Scénario : Brian Clemens

Réalisation : Robert Fuest

Ian Ogilvy (Baron Von Curt), Ray McAnally (Arcos), Norman Jones (Zerson), Bernard Horsfall (Captain Smythe), Patrick Newell (Mother) with William Ellis, Hal Galili, Nicole Shelby, Rosemary Donnelly, Gloria Connell, Michael Corcoran, Ross Hutchinson, Reg Whitehead, Angharad Rees, Anthony Sheppard, George Ghent.

Résumé

Afin de perturber une conférence sur la paix, un savant a mis au point la chirurgie esthétique instantanée ! Plusieurs Steed sont ainsi créés et Tara elle-même ne sait plus qui est son 'mentor' ! Fort heureusement, l'original a plus d'un tour dans son chapeau melon…

Épilogue

Steed et Tara sont sur des transats sirotant une boisson sous un parasol comme s'ils étaient à la plage. Ils sont en fait dans le salon de l'appartement de Tara King !


CRITIQUES

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Denis Chauvet

Avis : La copie du Saint fait équipe avec Tara dans cet épisode qui alterne le bon et le mauvais. Un QG de Mother très farfelu, des extérieurs surprenants et beaucoup d'action sont les points positifs. Cependant, je n'ai jamais été fan des épisodes avec des 'doubles' et cette aventure n'est ni meilleure ni plus mauvaise que les autres. L'intrigue, comme toujours avec ce genre de thème, a des trous et elle est parfois difficile à suivre. Trop peu d'humour et… un des épilogues les plus crétins de la saison (c'est pas peu dire !). À noter que Steed se débrouille bien aux échecs !

Avec le recul (nouvel avis, juillet 2011) : Points positifs : la carrière, les QG de Mother (barque et base souterraine), Steed et Arcos jouent aux échecs (‘Always win the last battle’), la réplique du baron : ‘The woods are full of them’ (Steeds). Points négatifs : l’histoire de doubles est plus réussie dans Un Steed de trop (encore une conférence !) et Visages, la multitude de Steed (Instant plastic surgery), le baron blond platiné qui est annexé à Tara mise au rencart de l’intrigue, Steed enlevé ‘comme un bleu’, un final décousu et un tag bébête. 1,5 au lieu de 2.

Steed3003 14 juin 2005

Après Un Steed de trop et Interférences, la série renoue avec un de ses thèmes récurrents : les doubles.

Si le scénario est moins réussi que Un Steed de trop, l'intrigue se suit tout de même avec plaisir. Tout d'abord, à défaut de nous surprendre par son inventivité, Brian Clemens parie sur la surenchère dans cet épisode, qui ne nous offre pas un, mais une dizaine de doubles de Steed qui vont se faire décimer petit à petit (d'où le titre original, très drôle d'ailleurs : "They keep killing Steed", "Ils n'arrêtent pas de tuer Steed"). De surcroît, l'intrigue ne cesse d'évoluer et de rebondir et réserve un final haletant (pas la simple bagarre habituelle qui conclut trop souvent les épisodes). De plus, Brian Clemens a eu d'excellentes idées, comme instaurer une voiture comme porte d'entrée au repaire du méchant, le film y fait d'ailleurs écho en choisissant, lui, une cabine téléphonique.

Bonne idée également d'ajouter un nouveau séducteur pour Tara King afin de pimenter l'intrigue (de la même manière que l'avait fait Levene dans Mon rêve le plus fou). Nous avons aussi droit à un vrai méchant (la denrée se faisant rare au vu des derniers épisodes), diabolique mais sophistiqué. Il n'y a pas vraiment de seconds rôles dans cet épisode, hormis le méchant et le jeune premier, qui met surtout l'accent sur la relation entre Steed et Tara King. Nous avons droit d'ailleurs à la meilleure scène de "doute" (quand nos héros ne savent pas s'ils ont en face d'eux leur vrai partenaire ou un sosie) des quatre épisodes traitant du thème des doubles. Le principal bémol de cet épisode est finalement son manque cruel d'humour, à quelques apparitions de Mère-Grand près. D'autant plus dommage que l'humour est souvent une qualité récurrente chez Clemens. En bref, si l'intrigue n'est pas foncièrement originale, elle réserve de nombreux moments de suspense et se suit avec un réel plaisir.

Après nous avoir émerveillé avec Mon rêve le plus fou et déçu avec Jeux, Robert Fuest revient pour cet épisode. Sa mise en scène bouleverse une fois de plus la série, mais de manière bien plus judicieuse que Jeux. Tout d'abord, on saluera son refus de la facilité : les scènes de dialogues ne sont pas tournées en sempiternel champ/contre champ, les plans américains, c'est-à-dire cadrer un personnage aux épaules (sur-utilisés d'habitude, notamment dans les saisons quatre et cinq de la série), se comptent ici sur les doigts d'une main… Non, il renouvelle les angles avec talent. On retrouvera aussi d'autres marques de son style habituel : montage serré (notamment à la fin, superbement réalisée), utilisation de la caméra à l'épaule (la scène où les Steed se cherchent dans la conférence), des mouvements de caméras audacieux (voir, par exemple, celui de la scène d'intro, quand le faux Steed cherche à s'échapper)… Irréfutablement, Robert Fuest a le sens du rythme (aucune longueur à déplorer) et du suspense.

De plus, il gère le problème des doubles avec intelligence (surtout vu l'ambition du scénario qui fait appel à un moment à 5 Steed dans la même pièce) et réussit à rendre l'épisode crédible. Seules les différentes scènes de combats laissent à désirer (notamment celles où un ou plusieurs "Steeds" sont présents), les doublures sont, encore une fois après Jeux, bien trop visibles à l'écran. Les poursuites en voiture sont, elles, remarquablement mises en scène. La direction d'acteurs est excellente : Macnee se révèle tout à fait convaincant dans sa "sextuple" (!) composition, comme Ian Ogilvy en jeune premier d'ailleurs ; enfin, Ray McAnally, dans le rôle du méchant Arcos, est tout simplement formidable. En bref, Robert Fuest bouleverse une fois de plus les codes de la série sans pour autant la dénaturer ; au contraire, il la transcende.

On ne peut que constater le chemin parcouru entre nos deux héros depuis Ne m'oubliez pas ! dans cette aventure. Alors que le béguin de Tara pour son partenaire (déjà bien pressenti dans Mon rêve le plus fou) semble plus vif que jamais, Steed se comporte comme une figure paternelle à son égard, voir cette réplique qu'il lui dit au début de l'épisode : "These holiday romances, they never last !" [Hélas, ces aventures de vacances ne durent jamais !] lorsque le jeune Von Curt tente de la séduire ou alors la manière protectrice qu'il a de la prendre dans les bras à la fin de l'épisode. On constatera d'ailleurs une réplique très touchante de cette dernière sur le flegme légendaire de son partenaire dans la dernière scène de "doute" à la toute fin de l'épisode : "That's Steed, who else would smile in a time like this ?" [C'est Steed, qui d'autre sourirait dans un moment pareil]. Par ailleurs, cette semaine, Mère-grand a installé son QG au fond d'une rivière (pour le silence !).

Les décors sont dans l'ensemble de bonne tenue (voir notamment la salle de conférence), mais loin d'être inoubliables. On constatera aussi de nombreux extérieurs (dont une carrière un peu terne) dans cet épisode agréablement aéré.

Tara King est très mignonne dans son ensemble rose et bleu. L'assortiment jaune/marron de Steed est beaucoup moins enthousiasmant.

Très discrète durant la première moitié, la musique rythme de manière très efficace l'épisode durant sa seconde partie.

EN BREF : Une intrigue certes classique, mais solide et rondement menée, servie par une mise en scène de haute volée pour un épisode plein de suspense.

Estuaire44 16 février 2014

They keep killing Steed souffre avant toute chose des faiblesses de son scénario. Il s’avère peu original, étant déjà le troisième de la série à mettre en scène des sosies de Steed (en attendant le faces des NewAvengers). Si Two's a Crowd représentait évidemment un cas à part d’histoire de double (puisque précisément de double il n’y a point), le présent opus souffre cruellement de la comparaison avec Man With Two Shadows. Là où cette aventure de l’ère Cathy Gale développait psychologiquement le processus d’assimilation à Steed par le double et établissait un troublant effet miroir entre deux agents guère différents en matière de cynisme manipulateur, le présent opus opte pour une mutation gadget, une multiplication de doubles réduits à de simples silhouettés prestement expédiées et une priorité davantage immature, accordée au seul effet visuel et ludique.

De plus l’argument lui même ne convainc guère. Il résulte singulièrement inepte d’observer les mêmes gardes accorder le passage à différents Steed sans rien remarquer de louche. Il ne faut pas confondre la fantaisie du Monde des Avengers avec des impasses scénaristiques que l’auteur fait mine de ne pas voir.  De même l’ensemble du final repose sur un doute existant entre deux Steed aux mêmes vêtements, alors même que l’agent adverse caméléon ignorait tout de sa cible. La similitude de vêture résulte donc comme une pure et inexpliquée coïncidence. On se demande également bien pourquoi Steed demande un taxi alors que sa voiture se situe à un jet de pierre ou pourquoi il n’utilise pas la sempiternelle grille d’aération dès sa première tentative, d’évasion, alors qu’il dispose largement du temps nécessaire pour cela. Le navire prend l’eau de toutes parts.

L’épisode souffre par ailleurs de la faiblesse déjà observée lors de Legacy Of Death : la réitération trop prolongée d’une unique idée unique – ici les sosies immédiats – en guise de développement d’un récit devenant de ce fait répétitif et ennuyeux. Brian Clemens, qui s’en rend évidemment compte, tente d’abréger le drame en prolongeant la séquence finale. Par conséquent il la dope à l’action, mais ce transparent procédé, avoisinant ici le cache-misère, ne saurait remplacer une véritable intrigue. Pour occuper Tara, l’auteur joue la carte d’instaurer un trio au sein d’une série structurée en duo, un exercice malaisé et de fait modérément  convaincant. Lors de The Girl From Auntie, Mrs Peel se montrait autrement moins présente que Steed ici et l’association de ce dernier avec la pimpante Georgie reconstruisait de fait un binôme de protagonistes. Ici la greffe ne prend pas véritablement, le Baron se voyant  perpétuellement mis en porte à faux par ce statut restreint et exogène de substitut à un héros très présent. De plus, malgré l’indéniable talent de Ian Ogilvy, son profil de séducteur impénitent doublé d’aventurier manque de substance vis-à-vis d’un Simon Templar à la présence autrement marquée.

Le providentiel Mother vient comme si souvent à la rescousse, avec son QG sous-marin st son l’immersion en compagnie de Rhonda constituant une vraie perle d’absurdité. Les interprètes principaux se montrent comme toujours parfaits, mais on peut regretter que Macnee n’ai pas loisir de réellement composer un double négatif de Steed. Ray McAnally excelle lui aussi, mais son personnage manque de panache  Retrouver Tykes Water Lake ravira les amateurs, il en ira différemment pour un énième tag consternant. Robert Fuest confirme son talent avec des scènes d’action nerveuse (y compris de poursuite automobile), le décor une nouvelle fois très design 60’s de la salle de conférence ou atmosphère étrange du terrain vague de adversaire, mais il ne s’agit que d’instantanés au sein d’un ensemble bien peu concluant.

EN BREF: Robert Fuest ne parvient pas à contrebalancer les multiples failles d’un scénario optant pour la facilité et la surenchère. Ian Ogilvy, certes irréprochable, ne peut imposer un partenaire de Tara en contradiction avec l’essence de la série, dès lors que Steed demeure dans la partie. 


VIDÉO


Mission de reconnaissance pour Tara !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

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Tournage

o Le pont de Tykes Water Lake à Elstree est une nouvelle fois utilisé pour la série. Steed essaie de convaincre Tara qu'il est bien l'original.

o Les poursuites de voitures furent filmées à Burnham Beeches, le lieu de la conférence est à Caldecote Towers à Bushey et le Ye Olde Sun Hotel se trouve à Northaw.

o Tara saute du pont à Grove Park, Watford pour se rendre au QG sous-marin de Mère-Grand.

o Avant d’accéder à leur quartier général, Mère-Grand et Rhonda apparaissent sur un petit bateau. La scène fut filmée au Tank 2, soit le plus imposant des deux réservoirs d’eau des Studios d’Elstree. Cet imposant décor servit aux scènes nautiques de nombreuses séries des années 60 et 70, ainsi que dans cinq autres épisodes de Chapeau Melon (Dans sept jours le déluge, Les espions font le service, L’oiseau qui en savait trop, Un dangereux marché, et Homicide et vieilles dentelles). Tank 2 fut hélas démoli en 1991, quand les deux tiers du studio furent achetés afin de construire un supermarché… (source : The Avengers on Location)

o Bruno livre l'empreinte des masques à deux agents à Drayton Road. Scène tournée à Shenley Road, Borehamwood.


Continuité

o À 25'32", les vêtements de Tara King (sortie du QG de Mère Grand) sont entièrement mouillés. Le temps de rejoindre la voiture, ses vêtements sont totalement secs (seuls ses cheveux sont encore humides).

o Faites un arrêt sur image de 30'44" à 30'45". Vous noterez une légère variation des teintes de couleurs, qui apporte la preuve que ce plan a été tourné en deux fois et non dans la continuité (la bagarre et le tag final de Clowneries utilisaient le même procédé, pour permettre à Macnee, qui n'était pas transformiste, de changer de costume).


Détails

o L'explosion qui se produit à la fin de l'épisode n'est en fait qu'une image d'archive (c'est celle qui avait été produite pour Un dangereux marché).

o Steed et Arcos jouent aux échecs. Steed s'appuie sur ses cavaliers et Arcos sur ses pions !

Acteurs – Actrices

o Ray McAnally (1926-1989) acteur irlandais. Il a failli devenir prêtre avant de se tourner vers le théâtre où il fit des débuts triomphants en 1962. Il ne fut véritablement reconnu qu'à la fin de sa vie pour des rôles au cinéma dans Mission, A perfect spy, mini-série d'après le roman de John Le Carré, My justify foot et Nous ne sommes pas des anges qui lui ont valu trois récompenses. À la télévision, il participa à L'Homme à la Valise, Paul Temple et surtout à La dynamo vivante de la saison 5.

o Ian Ogilvy (1943) fut proche d'obtenir le rôle de James Bond. La série Le Retour du Saint (1978-1980 ; 24 épisodes) l'a fait connaître. Il apparut également dans cinq épisodes d’Arabesques, et interpréta le Duc de Wellington au cinéma (Waterloo, 1970). Scénariste, il est aussi depuis 2004 l’auteur d’une série d’ouvrages à succès destinés aux enfants : Measle and the Wrathmonk.

o Norman Jones (1935) a joué dans Le Saint, Les Champions, Dr Who, Regan, Les Professionnels, Bergerac, Les Aventures de Sherlock Holmes, L'Inspecteur Morse.

À noter que…

o Commentaire de Patrick Macnee pour cet épisode : "On dit que près de 500km de pellicules ont été utilisés pour la série, ce qui correspond à la distance entre Londres et Aberdeen. La série entière a une durée de 136h et 10min. Assez pour faire trois fois le tour du monde. Les dialogues contiennent 642 millions de mots. Puis-je le croire ?" - (source : bonus DVD)

o Les noms des seconds rôles et des acteurs qui les interprètent n'apparaissent pas au générique.

o Cet épisode devait être tourné en Espagne. Ray McAnally a dû improviser son texte.

o Coupures de presse lors de la 1re diffusion française.

Télé 7 Jours

Télé Poche

Jours de France

Fiche de Mais qui est Steed ? des sites étrangers

En anglais

http://theavengers.tv/forever/king-12.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/tara/612.html
http://deadline.theavengers.tv/King-13-KeepKillingSteed.htm

En flamand

http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king14.htm

En italien

http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#141

 

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