Open menu

Mais qui est Steed?6-18-02Meurtre au programme

ETRANGE HÔTEL
(WISH YOU WERE HERE)

Steed wonders where Tara's got to - Tara takes an endless holiday

Tournage : Terminé le 12 septembre 1968

Diffusion : ITV , 12 février 1969 - TF1, 2ème chaîne ORTF 1er novembre 1969 ( La saison 6 a été diffusée aux Etats-Unis avant son passage au Royaume-Uni. La série étant britannique, seule la date de diffusion en Grande Bretagne, région de Londres, est fournie.)

Scénario : Tony Williamson

Réalisation : Don Chaffey

Liam Redmond (Charles Merrydale), Robert Urquhart (Maxwell), Brook Williams (Basil), Dudley Foster (Parker), Patrick Newell (Mother), Gary Watson (Kendrick), Richard Caldicot (Mellor), Derek Newark (Vickers), David Garth (Brevitt), Louise Pajo (Miss Craven), John Cazabon (Mr. Maple), Sandra Fehr (Attractive girl).

Résumé

L'oncle de Tara n'est pas revenu de vacances. Elle décide de partir à sa recherche et se rend à l'hôtel où il est descendu. Miss King réalise assez rapidement qu'elle est, comme tous les pensionnaires, retenue prisonnière.

Epilogue

Tara arrive chez Steed et réalise qu'il ne peut pas bouger de chez lui …car il garde le bébé des voisins.


CRITIQUES

6-18-01


Denis Chauvet

Avis : Malgré quelques bons moments, le pastiche du Prisonnier tire trop sur la comédie. Steed est rarement présent...et le titre VO résume parfaitement la situation : Wish you were here [dommage que tu ne sois pas là, en gros]. J'ai trouvé cet épisode souvent ridicule et ennuyeux. De plus, l'omniprésence de Tara ne fait qu'accentuer ce sentiment. Un épisode en tout cas qui lui convient bien mais qui n'aurait pas tenu avec Mrs Peel. A voir pour les extérieurs et les nombreux seconds rôles déjà vus dans la série (souvent dans de meilleurs épisodes !).

Avec le recul (nouvel avis, juillet 2011) : Points positifs : rien à part la présence du mastermind Maxwell alias Robert Urquhart, déjà vu dans le superbe Castle De’ath. Points négatifs : une parodie du Prisonnier bavarde et ennuyeuse. Mother sur une balançoire raconte une histoire pénible, Basil l’idiot du village…le genre d’épisodes qui bascule la série dans la niaiserie granguignolesque. Bon pour faire découvrir la série à des enfants de 6/7 ans. 2 à l’époque, 0,5 maintenant mais je n’avais pas eu le temps de revoir tous les épisodes au moment de l’élaboration des fiches !

Steed3003 1er mai 2007

Chapeau Melon et Bottes de Cuir persévère dans la comédie.

Tony Williamson alterne le pire avec le meilleur. Nous l'avons vu par le passé. Heureusement, pour nous, la cuvée est ici bonne, voire excellente par moments. Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas Brian Clemens qui isole une Avengers girl de son partenaire. Il le fera tout de même bientôt dans Pandora. Si Tony Williamson reprend la formule du huis clos, qui avait si bien réussi à l'Héritage diabolique et au Joker, il en pervertit néanmoins le schéma original. Alors que ce type d'épisode était habituellement souvent sombre et angoissant, il en tire ici une comédie réjouissante. Il donne le ton de l'épisode dés la scène d'intro. En effet, l'essentiel des effets comiques d'Etrange hôtel sont tirés du contraste entre la situation apparente (des clients dans un hôtel ouaté où tous leurs désirs sont réalisés) et la situation réelle (la majorité y sont retenus contre leur gré). On imagine d'ailleurs bien la série qu'aurait pu devenir Le Prisonnier si Patrick Mc Goohan avait choisi le même traitement. Une série sûrement meilleure diront les mauvaises langues. L'histoire se suit avec beaucoup de plaisir. Les éléments s'enchaînent et l'étau se resserre progressivement sur notre héroïne, qui ne va pas manquer de courage ni d'imagination pour s'échapper. Pour une fois, la part belle est faite au personnage de Tara King. La seule fois qu'elle avait été autant mise en avant, c'était dans le désastreux Je vous tuerai à midi. La fin de l'épisode prend même des airs de slapstick (tarte à la crème et peau de banane inclus!)! Si la comédie n'est pas toujours des plus fines, elle est souvent irrésistible. Notamment via des personnages qui font honneur à la série. Le neveu de Mère Grand, Basil, s'impose comme LE personnage comique de la saison. Ses quelques scènes avec Steed et Mère Grand sont désopilantes. Enfin, l'intrigue est assez solide, avec un ultime twist surprenant, pour éviter à Etrange hôtel de tomber dans la pitrerie.

Don Chaffey est un metteur en scène surprenant. On ne retrouve en effet aucun des éléments appréciés dans sa précédente réalisation (Le legs), mais les éléments plus critiques ont eux été corrigés. On peut en effet s'interroger sur cette brutale chute de niveau. On peut supposer que le metteur en scène du Prisonnier était mal à l'aise à l'idée de pasticher une série à laquelle il avait tant apporté. Il en avait en effet tourné le pilote et les meilleurs épisodes, dont Echec et mat. Difficile de comprendre pourquoi la production de Chapeau Melon lui a confié les manettes de l'épisode, seulement quelques mois après que ce dernier ait arrêté de travailler pour la série. L'humour aglais sûrement... La mise en scène est incroyablement statique et manque considérablement d'énergie. Tous les plans ne cessent de se ressembler! Par ailleurs, Don Chaffey est apparemment peu doué pour diriger les scènes de comédies. De nombreux gags tombent malheureusement à l'eau à cause de ses approximations. Quand à l'invasion de zooms, tirée elle directement du Prisonnier, elle devient vite insupportable. Le moindre mini évènement donne lieu à un zoom! Nous avions regretté dans Legs le mauvais jeu des acteurs et la mauvaise direction de Don Chaffey. Ici, c'est exactement l'inverse : le casting est plus que parfait et l'alchimie comique fonctionne sans difficulté entre les principaux acteurs. Linda Thorson excelle dans la comédie et porte sans difficulté l'épisode sur ses épaules.

Mère Grand souhaite dicter un blâme à l'attention de Tara King, apprenant que cette dernière s'est, sans son consentement, prise quelques jours de congés. Nous apprenons avec surprise que nos agents ne sont donc pas à l'abri de sanctions hiérarchiques ! Tara King est plus que ravie lorsqu'elle apprend que Steed est inquiète à son sujet. Le doute de son amour pour lui s'estompe d'épisodes en épisodes...

L'hôtel où a lieu toute l'action est, intérieur comme extérieur, plutôt raffiné mais manque de personnalité. Le décor de Mère Grand, faisant référence au Prisonnier, est encore une fois des plus délirants.

Tara King est très mal habillée. Entre son ensemble vert fluo, son polo rayé et son pantalon de femme enceinte qui lui remonte jusqu'à la taille, c'est une catastrophe! Le costume marron de Steed ne remporte pas non plus mes faveurs.

Rien d'important à signaler du côté de la musique. Soit reprise d'anciens thèmes, soit nouveaux thèmes pas emballants; on est pas franchement conquis. Contrairement à ce qu'avait su si bien faire Laurie Johnson dans Clowneries, Howard Blake semble ici avoir du mal à s'adapter au ton comique de l'épisode.

EN BREF : Une superbe comédie qui prouve à quel point la série est à l'aise dans ce genre. Une piètre réalisation l'empêche néanmoins de figurer dans les sommets de la série.

Estuaire44 16 février 2014

Après Miroirs, Tara King se voit derechef propulsée comme protagoniste quasi unique de l'action. Mais, tandis que ce précédent opus, malgré une mise en scène et des extérieurs maritimes fastueux, souffrait d'une intrigue bien trop conventionnelle, il en va tout autrement ici. En effet Tony Willamson a le judicieux panache d'opter pleinement pour une comédie à la fois enlevée et insolite, dont les nombreux gags n'entravent pas une exposition efficacement graduée de la situation. Ce ton correspond idéalement à personnalité juvénile, plus enthousiaste qu'endurcie, de Tara King ce qui autorise un parfait fonctionnement de l'ensemble. On se doute en effet qu'Emma Peel (sans même parler de Cathy Gale!) aurait promptement balayé le château de cartes. On rie beaucoup, tout en goûtant l'étrangeté de la situation et en appréciant que l'auteur manifeste l'élégance d'en définitive laisser l'héroïne triompher seule.

Etrange hôtel (rien à voir avec le Steedopoly) bénéficie en outre de son plaisant aspect de pastiche amical et bon enfant de l'autre monument télévisuel des Sixties britanniques qu'est le Prisonnier. Les Avengers sont d'ailleurs passés maîtres dans cet exercice délicat que constituent les clins d'œil malicieux  décochés à la concurrence. Des titres comme The Girl From Auntie ou Mission Highly Improbable ne laissent guère de place à l’ambiguïté, tandis que le Batman d'ABC était clairement visé par The Winged Avenger et le Saint par le Baron Von Curt de Too Many Steed. Après le judicieux abandon d'un titre de travail trop abrupt (The Prisonner), Tony Willamson nous régale d'une approche plus développée que, parfois, chez ses prédécesseurs, en multipliant les références facétieuses à l'impérissable chef d’œuvre de Patrick McGoohan.

On se plaît ainsi à reconnaître dans la bascule de Mother celle des gardes du quartier général du Numéro 2, ou les promenades en bicyclettes sous le grand soleil se superposant au grand-bi emblématique. Le délicieux jardin de l'hôtel se substitue d'ailleurs à la trompeuse joliesse du Village tandis que le ballon gonflé par Basile évoque naturellement l'inoubliable Rôdeur. L'ombre d'un rideau imite les barreaux de la célèbre image du Numéro 6, tandis que Tara retrouve les intonations de ce dernier, s 'efforçant de secouer et de fédérer les consciences pour échapper à l’oppression. Évidemment l'identité du Numéro 1 demeure une énigme, jusqu'à l'inévitable twist, il est vrai plus prévisible ici que lors de la conclusion du Prisonnier. Mais Tony Williamson se montre franchement ironique face à l'ensemble du genre de la série d'aventures, se moquant des récits artificiellement alambiqués des productions d'espionnage (confrontation Steed- Mother) ou du cliché absolu de l'époque que demeure la Damoiselle en détresse (Tara nous lançant un clin d’œil explicite sur le sujet). Sous ses atours de pure comédie Etrange hôtel résulte plus audacieux qu'il n'y paraît de premier abord, flirtant légèrement avec cette contre-culture alors si en vogue.

Brian Clemens porte le souci du détail jusqu'à confier la caméra à Don Chaffey, réalisateur emblématique du Prisonnier, mais aussi de Destination Danger. Chaffey sait brillamment reconstituer une atmosphère évoquant le Village et ses pièges, de même qu'il parvient à animer autant que possible une action enserrée en quasi huis-clos. Il ne développe pas la traditionnelle  grande bagarre finale, qui aurait été ici hors sujet. Le choix d'un hôtel délicieusement typique pour les extérieurs concoure efficacement à la réussite de l'épisode, même si les créations en studio restent très académiques, hormis bien tendu l'antre de Mother ! Le parking du digne établissement, si anglais (lire absolument At Bertram’s Hotel, d'Agatha Christie) fournit également l'occasion de découvrir nombre de superbes voitures de diverses époques. Sans sembler aussi marquante qu'à d'autres occasions, la musique apporte aussi sa pierre à l'édifice.

Tara anime à merveille l'épisode, portée par une Linda Thorson toujours aussi enthousiaste et charmante, dotée d'une fort plaisante garde robe. Steed voit évidement son rôle se réduire, mais ils se rattrape lors d'un tag de fin agréablement rosse. L'opus bénéficie aussi de solides seconds rôles, portés par des comédiens éprouvés et dans leur emploi, pour la plupart bien connus des amateurs de la série. En contrepoint absolu des tantes aussi invisibles qu'improbables de Steed, l'oncle de Tara ajoute un efficace moteur supplémentaire au récit. Basile, le Max la Menace anglais, parachève l'aspect humoristique de l'épisode et survient à point nommé pour relancer une intrigue enchâssée dans un huis-clos et condamnée de facto à l'immobilisme. On apprécie particulièrement le délectable Dudley Foster, idéal en réceptionniste ironique, cauteleux et satisfait, un idéal Numéro 2 de substitution.

EN BREF: Une merveille d'humour insolite très anglais, l'intrigue jette également de savoureux clins d’œil au Prisonnier. L'épisode s'accorde parfaitement à la personnalité dynamique de Miss Tara King, ainsi qu'à sa prédisposition à la fantaisie.


VIDÉO


Tara au fourneau !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

6-18-03


Tournage

o Tara et Steed arrivent aux bureaux de l'oncle Charles en Rolls. Scène tournée à Star House à Watford.

o L'hôtel Edgwarebury à Elstree a servi de lieu de tournage.


Continuité

o Avez vous remarqué les deux personnes à leur fenêtre à l'arrière plan lorsque Steed et Tara sortent des bureaux de Charles Merrydale au début de l'épisode ?


Détails

Acteurs - Actrices

o Liam Redmond (1913-1989) a joué dans Petit gibier pour gros chasseurs de la saison Emma Peel n&b. Cet acteur irlandais a été cantonné dans sa carrière à des rôles de professeurs, d'inspecteurs et de prêtres.

o Robert Urquhart (1921-1995) a joué dans les films Les 55 jours de Pékin, Gator, Les chiens de guerre mais également à la télévision dans Le Saint, Destination danger - 3 épisodes, L'homme à la valise - 2 épisode, Les champions, Département S, Paul Temple, Les professionnels. Il est l'inoubliable Angus dans l'excellent épisode de la saison 4 : Le fantôme du château De'ath.

o Brook Williams (1938-2005) devint le conseiller et collaborateur de Richard Burton. Il joua d'ailleurs avec lui et Elizabeth Taylor dans Cléopâtre (1962) et dans de nombreux films dont Quand les aigles attaquent, La grande menace, Les oies sauvages. Il fit une oraison aux funérailles de Richard Burton en 1984 en Suisse.

o Dudley Foster (1925-1973) a joué dans deux autres épisodes de la série : L'Heure perdue (saison 4) et Rien ne va plus dans la nursery (saison 5). Il a également tourné dans les séries Police Surgeon, Destination danger, Le Saint et Amicalement vôtre. Il s'est suicidé.

o Richard Caldicot (1908-1995) a participé à Une petite gare désaffectée de la saison 5. Également vu dans Destination danger (2 épisodes), Le Prisonnier, Département S, Paul Temple, UFO, Bergerac, Les mémoires de Sherlock Holmes...

o Derek Newark (1933-1998) a participé à deux autres épisodes de la série : Le cheval de Troie (saison 3) et Bons baisers de Vénus (saison 5). Il a également de nombreuses apparitions dans des séries britanniques : L'homme à la valise (2 épisodes), Le Saint (2 épisodes), Les champions, Département S, Paul Temple, Amicalement votre, Poigne de fer et séduction, Mission casse cou.

A noter que……

o Aka The Prisoner .

o Pastiche de la série Le Prisonnier. Notez la disposition du Q.G. de Mère-Grand qui n'est pas sans évoquer la salle du superviseur dans le Prisonnier. Chose curieuse, Don Chaffey qui réalise cet épisode a également mis en scène des épisodes de Destination danger et du Prisonnier.

o Howard Blake composa la musique de cet épisode.

o Coupures de presse lors de la 1ère diffusion française.

Télé 7 Jours

Télé Poche

Jours de France

Fiche de Etrange hôtel des sites étrangers

En anglais

http://theavengers.tv/forever/king-19.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/tara/619.html
http://deadline.theavengers.tv/King-20-WishYouWereHere.htm

En flamand

http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/king21.htm

En italien

http://www.serietv.net/guide_complete/agente_speciale/stagione_6.htm#148

 

Retour à la saison 6