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L'homme transparent5-06-02Le mort vivant

LE VENGEUR VOLANT
(THE WINGED AVENGER)

Steed goes birdwatching – Emma does a comic strip

Tournage : décembre 1966

Diffusion : ITV, 18 février 1967 – 2e chaîne ORTF, 28 septembre 1973

Scénario : Richard Harris

Réalisation : Gordon Flemyng & Peter Duffell

Nigel Green (Sir Lexius Cray), Jack MacGowran (Professor Poole), Neil Hallett (Arnie Packer), Colin Jeavons (Stanton), Roy Patrick (Julian), John Garrie (Tay-Ling), Donald Pickering (Peter Roberts), William Fox (Simon Roberts), A.J. Brown (Dawson), Hilary Wontner (Dumayn), John Crocker (Fothers), Ann Sydney (Gerda).

Résumé

Quatre hommes d'affaires sont retrouvés assassinés dans leur bureau pourtant difficile d'accès. Les lacérations des corps orientent les soupçons des Avengers vers un écrivain, possesseur d'un oiseau de proie. Néanmoins, un journal de bandes dessinées retrouvé à proximité d'une victime ne laisse plus de doute : un dessinateur s'identifie à son personnage et se transforme en "vengeur volant" !

Épilogue

Dans l'appartement de Mrs Peel, Steed dessine le repas qu'il a planifié, assaisonné d'un "ping" ("The benevolent avenger strikes again"), tandis qu'Emma est surprise par la vigueur d'un bouchon de champagne – ce qui n'était sûrement pas prévu au scénario. Dans la VO, Mrs Peel prononce "premier cru" puis "deuxième cru".


CRITIQUES

5-06-01

 


Denis Chauvet 17 mai 2005

Le vengeur volant, un des sommets de la saison cinq, tombe à point nommé après un mauvais épisode et fait figure, à juste titre, de chef-d'œuvre pour beaucoup de fans. Cet épisode a en effet les caractéristiques qui ont rendu la série culte : un scénario incroyable, des personnages inoubliables et des scènes d'anthologie.

Un justicier des temps modernes joue à Robin des Bois en commettant des meurtres en accord avec les dessins qu'il a créés. Batman est ainsi mis à l'honneur ! Pour accentuer l'excentricité du personnage (et de l'épisode), l'invention du Professor Poole – des bottes magnétiques – devient la clé du mystère.

Richard Harris, scénariste également de Jeux, a parfaitement compris les rouages de la série et dépeint des personnages qui siéent à cette histoire loufoque.

Jack MacGowran (Professeur Poole) est un des trois excentriques de l'épisode, mais sûrement un des plus mémorables de toute la série "To watch a bird flying is to witness a vision" [Regarder un oiseau voler, c'est être témoin d'une vision]. Ses apparitions au milieu d'un champ essayant de voler ou scotché au plafond, impassible comme une chauve-souris, font partie de l'histoire des Avengers. Nigel Green (Sir Lexius Cray) est également très convaincant en alpiniste invétéré sur lequel les soupçons reposent tout d'abord. Le personnage aux abords sympathiques sait se montrer rapidement froid et distant : "A charming young lady, Tay-Ling". Neil Hallett (Arnie Packer) est le troisième loufoque de cette aventure. Il a décidé de lier sa vendetta à son œuvre ! L'invention du Professeur Poole est une providence pour assouvir ses fantasmes : "And to those who stand between me and my purpose..." [Et à ceux qui se dressent entre moi et mes desseins]. Colin Jeavons (Stanton) ne fait pas oublier Lord Darcy du Club de l'enfer. John Garrie en Tay-Ling est une aberration connue de la série : faire interpréter des rôles d'asiatiques par des européens. Il ne s'en tire pas plus mal que les acteurs jouant des rôles similaires dans Avec vue imprenable ou Le baiser de Midas. Ann Sydney (Gerda) fait, malheureusement, une apparition très courte et nous donne à peine le temps de profiter des atouts qui lui ont permis d'être élue Miss Monde deux ans auparavant. En tout cas, le studio de Winged Avenger Enterprises ressemble plus, sous l'œil bienveillant de Steed, à une 'maison bien fermée' qu'à un lieu de travail ! "A number of girls in various state of exposure !".

Les premières victimes étant antipathiques (Roberts et son fils), la croisade du vengeur est moins terrifiante pour le spectateur que ne le sera la série de morts violentes dans Un tigre caché. L'identité du meurtrier est devinée assez tôt et, malgré les fausses pistes, auxquelles personne ne croit (l'oiseau de proie de Sir Cray et Julian affublé du déguisement), l'intensité n'atteint pas son paroxysme contrairement à l'épisode précité. Ceci est une des légères faiblesses du scénario. En revanche, la séquence de l'alpinisme fait vraiment illusion, tout comme les bottes magnétiques – invention made in Avengers! L'aspect culte de l'épisode est dû à ses personnages mais aussi à son final gravé dans toutes les mémoires. Les dessins de Frank Bellamy s'alternant avec la réalité symbolisent en effet tout le charme de la série. Peu importe la cohérence (comment Packer a-t-il pu dessiner avec autant de détails des faits futurs ?), l'extravagance est au rendez-vous. La bagarre finale au plafond, malheureusement trop courte, est également représentative de l'esprit Avengers, Steed se défaisant (trop facilement) de Packer à l'aide de planches de dessins d'onomatopées. Cette séquence rappelle par certains côtés la scène finale de La poussière qui tue. La scène finale est une référence évidente à la série américaine Batman (voir Informations complémentaires ) qui a connu un grand succès grâce à un humour de second degré et des onomatopées sous forme de bulles de couleurs fluorescentes pendant les scènes de combat.

Quelques petites scènes notables entre les Avengers ; Mrs Peel posant son menton sur l'épaule de Steed et ce dernier décrivant la créature qu'il vient de voir au studio (Julian déguisé en oiseau) battant des ailes et faisant des bruits ! Mrs. Peel: "Noises?" [Des bruits ?], Steed : "Eee-urp, eee-urp ! It's probably the bird equivalent of : goodbye, nice to have met you." [C'est probablement l'équivalent en oiseau de "au revoir, ravi de vous avoir rencontré"]. Steed expliquant à Mrs Peel sa théorie à l'aide d'une boîte à chaussures et arrivant à la conclusion que le meurtrier a soudoyé le portier : "He bribes the doorman". La réplique de l'épisode est prononcée par Mrs Peel, commentant l'invention du professeur Poole : "'It would ruin the carpet trade". [Cela ruinerait le commerce des tapis]. À noter que Mrs Peel prononce la même phrase dans deux épisodes différents : 'The bird has flown !'.

La musique est de circonstance tout au long de l'épisode mais a tendance à devenir beaucoup trop forte vers la fin, lorsque Steed et Stanton 'volent' au secours de Mrs Peel. Des airs sont empruntés à Batman (Pow-Splat-Bam) pendant la bagarre finale.

La beauté des extérieurs de la demeure du professeur Poole fait oublier certaines scènes qui 'sentent' le studio : la première scène, le vengeur de dos ou les abords de la résidence de Cray lors de la visite nocturne de Mrs Peel.

Quelques effets de réalisation sont très bien rendus : l'ombre de la 'bestiole' sur le visage de Peter Roberts avant son assassinat et surtout les pattes meurtrières du vengeur tapotant le volant ! En revanche, la chute de Dumayn est trop théâtrale pour être crédible.

Mrs Peel est habillée différemment tout au long de l'épisode et porte ainsi plus d'une demi-douzaine de tenues ! Certaines sont à oublier : la parka orange (chez Sir Cray) ou la combinaison marron et jaune (visite nocturne chez Sir Lexius Cray), mais d'autres sont en revanche du meilleur effet : l'ensemble blanc (découverte du second meurtre), la robe de plage rose déjà vue dans L'homme transparent, mais reconnaissable car c'est la tenue principale d'Un tigre caché.

Néanmoins, Mrs Peel porte sa meilleure tenue dans Le vengeur volant lors de sa première visite chez le Professeur Poole : une veste en daim bleue avec des cuissardes assorties en porte jarretière, le tout sur un ensemble noir ! (Cette tenue a d'ailleurs servi pour une photo promotionnelle célèbre, Steed assis sur un cheval à bascule aux côtés de Mrs Peel). Sans oublier la robe rayée blanche et bleue qui apparaît dans pas moins de six épisodes de la cinquième saison !

Mrs Peel n'a pas besoin de bottes spéciales pour sauter le mur d'une façon peu orthodoxe. Pourquoi Packer tue-t-il Julian ? Il est également surprenant que Mrs Peel puisse soupçonner Cray et son aigle d'avoir assassiné Tay-Ling . The Avengers n'est pas en désaccord avec son temps, et surtout pas avec le nôtre, avec la séance d'introduction ou comment congédier quelqu'un ! "'Strength is power, remember that." [La force, c'est le pouvoir, rappelle-toi de cela !].

Cet épisode ancre définitivement la série dans une catégorie bien à part, ayant sa place aussi bien avec les séries policières, ou encore celles d'aventure, de fantastique ou d'espionnage. Les particularités de The Winged Avenger font oublier l'absence de 'diabolical mastermind' et d'humour, pourtant des valeurs fondamentales de la série !

"Eee-urp".

Avec le recul (nouvel avis, janvier 2012) :Toujours un grand moment de cette cinquième saison, un épisode à montrer pour faire découvrir la série. On peut toujours trouver des défauts, mais The Winged Avenger est proche de la perfection avec ses nombreuses scènes-culte.

EN BREF : Un des sommets de la saison cinq qui a contribué au mythe "Avengers".

Steed3003 24 septembre 2004

Cet épisode a définitivement entériné Chapeau Meloncomme la série culte.

On pouvait au départ redouter une grosse déception, et pourtant... Le scénario est merveilleux, passionnant de bout en bout ; jamais ridicule . C'est un exploit : aurait-on pu imaginer un personnage sorti tout droit des comics dans Le Saint? Décidément, nos Avengers peuvent tout se permettre ! L'épisode est un habile whodunnit, rempli de fausses pistes, au dénouement inattendu.

Richard Harris nous offre une belle galerie de personnages, aucun n'est inconsistant ici ; tous ont un caractère bien trempé. Le professeur Poole, avec l'interprétation pleine de démesure de Jack MacGowan, se détache remarquablement de cet épisode.

L'épisode contient quelques scènes cultes. Comme celle de l'alpinisme qui rappelle la séquence du faux train dans Les fossoyeurs. Et surtout le final, ébouriffant tant par son originalité (la superposition de dessins et d'images live) que par son humour (Steed assommant le vengeur volant avec des onomatopées sur fond de parodie de musique de la série Batman). Soulignons également la qualité des trucages. Seul Mission très improbablecontient des effets spéciaux d'une même qualité.

Pas énormément de répliques marquantes dans l'épisode. Sauf peut-être Mrs Peel apprenant l'existence de bottes permettant de marcher au plafond et affirmant, l'air désolé, : "It will ruin the carpet trade" [VF : "Ça va ruiner le commerce des tapis"]. L'humour reste tout de même très présent, quand par exemple Steed explique à Mrs Peel ses "deux possibilités" ou alors quand ils imitent le cri du vengeur volant. L'environnement sonore (bruitage, musique...) est soigné.

Les décors, les extérieurs (la demeure du Professeur Poole est une des plus jolies de la série) et les costumes (superbe tailleur blanc de Mrs Peel) sont eux aussi dans une parfaite harmonie et parachèvent l'extraordinaire réussite.

Enfin, pour les francophiles que nous sommes, nous avons droit à un superbe : "Dernier cru" (prononcez crou!) de Diana Rigg dans le tag final, par ailleurs très drôle.

EN BREF : D'un sujet facilement "casse-gueule", CMBDC nous sort de son chapeau un de ses plus beaux chef-d'œuvre : un classique !

 

Estuaire44 15 Septembre 2013

Malgré maints visionnages, Le Vengeur Volant continue à enthousiasmer par sa qualité globale, l’originalité de son sujet, sa beauté graphique et le soin extrême porté aux moindres détails. On pourra certes objecter qu’il s’agit derechef de la sempiternelle succession de meurtres ou que l’on y trouve quelques simplifications de mise en scène, comme les vêtements s’émancipant de la gravitation universelle ou la position illogique des griffes lors des scènes d’ascension. Il ne s’agit là que de détails, tant l’imagination et le talent règnent sans partage tout au long de cet opus.

Le si dynamique et astucieux scénario de Richard Harris va bien au-delà des clichés, pour narrer une enquête tout à la fois solide et riche en rebondissements. Il sait porter le Whodunit jusqu’à son terme ultime, tout en multipliant les fausses pistes convaincantes. Une grande alternance d’atmosphères, de l’action à l’épouvante en passant par l’humour et l’insolite, maintiennent sans cesse éveillée l’attention du spectateur. Le récit prend également le temps d’approfondir les personnages secondaires, dont  aucun ne se résume à une simple silhouette, sans que cela paraisse ralentir l’action. L’épisode bénéficie également d’une interprétation absolument somptueuse, chaque acteur défendant à merveille la moindre phrase. Outre l’humour de Jack MacGowran, on appréciera particulièrement la stature de Nigel Green apportant une authentique saveur de production à la Hammer à l’opus, tout comme d’ailleurs les délurées vestales de ce très décalé atelier de Comics !

 Mrs Peel demeure cependant le seul personnage féminin a disposer de dialogues, ce qui la mets judicieusement au premier plan de cet épisode achevant véritablement de l’élever au niveau de super héroïne. Le spectaculaire combat final (absolument renversant) contre un adversaire la couronne ainsi (avec un Emmapeeler prenant des allures de costume ad-hoc), mais l’ensemble de la narration la voit déjà assumer la majeure partie de la tâche, tandis que Steed excelle dans son numéro coutumier d’alliance irrésistible de scepticisme élégant et de brillante fantaisie. C’est bien Emma, admirablement servie par une garde robe changeante et raffinée (merveilleuse Diana Rigg), qui s’oppose en définitive au Mal, mais toutes les scènes du duo font mouche, dans une totale complicité. On apprécie également la continuité des ambitions artistiques de la dame, la peinture succédant ici à la sculpture, cela ajoute du liant à l’univers de la série.

La mise en scène de Peter Duffell et Gordon Flemyng crépite en permanence d’idées audacieuses et au goût certain. L’épisode, sans doute le premier à apparaître rigoureusement inenvisageable en Noir et Blanc, se voit sublimé par un design et une vision graphique hors normes, comme le soin apporté décors à des décors particulièrement variés, aux effets spéciaux, mais aussi au costume du Winged Avenger. Les réalisateurs ne se contentent pas de filmer platement ce travail de production hors normes : bien au contraire leur caméra mobile et sans cesse pertinente apporte l’indispensable vigueur animant le tout. Les fameuses affichettes à onomatopées et la divertissante variante sur la musique de la série Batman constituent le bouquet final achevant de consacrer le triomphe de l’épisode, de même que le tag conclusif, l’un des plus aboutis de Chapeau Melon.

Mais The Winged Avenger se distingue également par sa stimulante approche du fascinant personnage que représente le Chevalier Noir de Gotham. Cet aspect s’étend bien au-delà de la bagarre finale auquel on l’identifie souvent. Car le Winged Avenger apparaît comme une alternative sombre, mais étonnamment  juste et évocatrice, de Batman, par sa psyché traumatisée et obsessionnelle, sa croisade contre le Mal, versant ici dans la pure démence, sa double identité pathologique, son mutisme durant l’action, ou encore les techniques employées (les fameuses ascensions d’immeubles dont la série Batman se fait l’écho avec son second degré habituel). Au total, on retrouve une version certes dévoyée, mais irrésistiblement proche de l’identité la plus sinistre du Caped Crusader (Je suis la Vengeance. Je suis la Nuit. J’ai contemplé l’Abîme et l’Abîme m’a rendu mon regard.).

Remise récemment à l’honneur avec la trilogie enténébrée de Nolan, il s’agit de la vision traditionnelle et historique de Batman. Les Avengers, avec cette acception négative et l’entrain communicatif  de la batille finale, plaident clairement pour celle, antagoniste, donnée par la production d ABC. On éprouve un vrai enthousiasme devant ce pont édifié entre deux séries promouvant, des deux côtés de l’Atlantique, la modernité et l’humour audacieux, voire transgressif et renouvelant ainsi les figures classiques,  avec un bonheur inégalé. D’autre part cet aspect situe agréablement l’opus dans son époque. Après une grande crise durant l’après guerre, les DC Comics se situent durant les années 60 au sommet de ce que les amateurs nomment l’Age d’Argent, connaissant de nouveau une fulgurante popularité et explorant similairement de nouvelles voies. Rien ne manque décidément au succès de cet épisode, l’un  des plus grands de la série, y compris évoquer la créativité tous azimuts de cette prodigieuse décennie. 

EN BREF : Un brillant exercice de style, à la fois visuel et narratif, entremêlant avec génie le monde des Avengers à celui des Comics de super-héros. L'un des sommets de la saison.


VIDÉO


Un combat acrobatique !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

5-06-03

 


Tournage

o La maison de Sir Lexius Cray fut filmée à High Canons situé dans le Well End. Cette magnifique résidence du XVIIIe siècle apparaît dans de nombreuses séries : Destination danger, Le Baron, Le Saint, L’aventurier

o L'extérieur de la résidence du professeur Poole fut filmé à Stanmore City Hall. C'est également la demeure du Brigadier Whitehead dans Bons baisers de Vénus.

o Les bureaux de Simon Roberts and son se trouvent à Sheldon Avenue, Londres. Cet édifice, la tour High Sheldon, fut construit à peine deux ans avant le tournage de l’épisode. Il s’agit encore aujourd’hui d’une résidence de haut standing.


Continuité

o Lors de l'intro, Mrs Peel peint et l'inscription en rouge "Mrs Peel", en bas à droite de la toile, n'est pas présente ; elle le sera lorsque Steed apparaît !

o En VO, il semble y avoir un problème de doublage, comme s’il manquait un mot, lorsque Sir Lexius Cray évoque les Roberts en prenant le thé avec Mrs Peel : "...tried to ? do me out of the profits!"

o  Cyd Child saute la haie et se dirige vers la propriété de Sir Lexius ; les scènes avec Diana Rigg sont tournées en studio. Ce sont aussi les doublures de Patrick Macnee et Diana Rigg qui arrivent chez le professeur Poole en Bentley et qui montent les escaliers (à gauche). Ce n’est pas non plus Diana Rigg qui sort de la Lotus pour rendre visite à Poole de nuit (à droite), ni de dos, de jour, dans les escaliers lors du final.

o Lorsque Steed et Stanton sont en voiture, un des feux de la Bentley ne fonctionne pas, toujours le gauche. Le cas est similaire dans de brèves scènes de Bons baisers de Vénus et L'oiseau qui en savait trop. N'oublions pas que certains épisodes étaient tournés simultanément !

o Lorsque Steed et Stanton rentrent dans la pièce où Mrs Peel et le Vengeur sont aux prises, les combattants sont bien en hauteur, largement au-dessus de la tête de Steed…presque inaccessibles pour mettre des planches  à dessin dans les pattes du Vengeur !

o À la fin de l'épisode, pourquoi voit-on "le vengeur volant" monter un mur puisqu'il se trouve au même étage que Mrs Peel ? Ce sont d'ailleurs les mêmes images que dans la scène d'introduction.


Détails

o Filmé en studio, le tout premier plan de l’épisode, The Winged Avenger de dos, fait inévitablement penser à un film de la Hammer.

o L'enseigne "Simon Roberts and son – Publishers" est également présente dans l'épisode Caméra meurtre lorsque Mrs Peel rencontre le faux policier.

o Un peu de publicités dans cet épisode : Lorsque Simon Roberts se sert à boire, on distingue nettement des bouteilles de Johnny Walker et Smirnoff. De même, le magnétophone dans le bureau des Roberts est un Grundig.

o C’est exactement le même plan lorsque les Roberts, père puis fils, regardent par la fenêtre.

o Steed et Mrs Peel consultent Birds of the World.

o Admirez la bibliothèque du professeur Poole : ce sont tous des livres en carton (pour faciliter la reproduction du décor à l'envers). De plus chaque volume est identique : "Parliamentary debates 1955-56 – Vol 554" !

o L'adresse de Winged Avenger Enterprises semble être (d'après la manche du professeur Poole) 163, Boxley Road, Heath.

o Tay-Ling découvre l'assassinat du fils Roberts dans le Daily Mail: "Simon Roberts' son murdered". Le titre du journal avant l'assassinat de Dumayn daté du mercredi 30 novembre 1966 : "Dumayn automates his factories. Thousands will be made redundant." [Dumayn automatise ses usines. Des milliers de personnes au chômage].

o La meilleure tenue de l’épisode de Diana Rigg est ‘gâchée’ par un soutien-gorge blanc sous un pull noir, très visible dans la version restaurée Optimum ! (à gauche).. mais l’actrice semble s’être changée dans la scène suivante, dans l’appartement de Steed (à droite) !

o Le nom de Dumayn est tout simplement le nom du voisin du scénariste. (DVD2 de la collection Optimum, commentaires de Richard Harris)

o Dans le tag de fin, entre autres merveilles culinaires, Steed évoque le Chablis 1959. Notre héros se montre toujours aussi connaisseur car il s’agit d’un cru  classé unanimement parmi les meilleurs. Il est figure dans les  « millésimes du siècle », deuxième meilleur niveau du classement usuel en comportant dix. 1928, 1929, 1949 et 1971 le surpassent cependant, en tant que « millésimes du millénaire ».

o La voiture du Winged Avengers est une Austin 1800 Mark 1 de 1965.

o Deux maquettes d’avion sont visibles au domicile du Pr. Poole. On trouve d’abord un Vickers VC 10, avion anglais supersonique de ligne, lancé en 1962 et capable de desservir l’Afrique subsaharienne depuis Londres. Un mini Boeing 707 apparaît ensuite, le jet assurant le succès international de la Pan Am depuis 1958. Les deux avions furent de grands rivaux durant toutes les années 60.

Acteurs – Actrices

o Nigel Green (1924-1972), acteur britannique connu dans les années soixante. Il a joué dans Zoulou – Ipcress, danger immédiat – La lettre du Kremlin entre autres (ainsi que dans Brouillard de la saison 6). Il est décédé d'une overdose de somnifères alors qu'il accédait au rang de star.

o Jack MacGowran (1918-1973), acteur irlandais très influencé par le théâtre et Samuel Beckett. Il jouait déjà le rôle d'un professeur dans Le bal des vampires. Il est décédé d'une pneumonie peu après le tournage de L'exorciste. Après son installation à Londres en 1954, il se lia d’amitié avec Donal Donnelly, autre grande figure de la communauté irlandaise (le machiavélique Vincent O’Brien de Mort en vol), avec qui il partagea un appartement durant plusieurs années.

o Neil Hallett, décédé en 2005, a joué dans de nombreuses séries britanniques autre que The Avengers : Le Saint, Département S, Amicalement vôtre, Les professionnels, Le retour du Saint, Bergerac… Il a quatre autres participations à la série : Dead of Winter (saison 1), Les évadés du monastère (saison 6), Visages et Steed et la voyante (The New Avengers).

o Colin Jeavons (1929) a un rôle important dans Le club de l'enfer, saison 4. Il tournera dans L'homme à la valise, Paul Temple, Regan, Bergerac et il est l'inspecteur Lestrade dans Sherlock Holmes avec Jeremy Brett.

o Hilary Wontner (1912) a également joué dans La poussière qui tue, saison 4. Il a été évacué de Dunkerque en 1940.

o Ann Sydney fut "Miss Monde" 1964. Elle a très peu tourné après ses débuts au cinéma dans Sebastien en 1968.

À noter que…

o Pour l'édition Optimum sortie en 2010 au Royaume-Uni, un commentaire audio de cet épisode a été fait avec Richard Harris, scénariste, et la participation de Jaz Wiseman.

o Pastiche de Batman, "Eee-urp !" est caractéristique de l'épisode.

o Le personnage de Batman est publié sous forme de comics depuis mai 1939 (sa première apparition eut lieu dans Detective Comics). Batman est une série télévisée américaine, en 120 épisodes de 25 minutes, créée par William Dozier d'après le comic éponyme de Bob Kane, et diffusée entre le 12 janvier 1966 et le 14 mars 1968 sur le réseau ABC.

o À noter le changement de couleur (des vêtements en particulier) lorsque Stanton et Steed sont en voiture. Cela se reproduit souvent dans la série et est dû à la projection d'arrière plan et de problèmes de lumière. Le violet de la robe de Mrs Peel devient rouge dans l'épisode Le village de la mort!

o Deux versions concernant la présence de deux réalisateurs : le réalisateur original Peter Duffell fut remplacé par Gordon Flemyng : "Ce n'était pas un mauvais réalisateur" dit Clemens "son style ne correspondait pas aux Avengers" – (source : The Avengers Dossier) ; ou alors l'équipe de production disposant de peu de temps pour tourner un épisode, deux réalisateurs furent nécessaires pour obtenir les trucages (plans à l'endroit et à l'envers) ? Mystère…

o En VO, le générique du début est "mixte" (titre français mais distribution anglaise) et celui de la fin (de très mauvaise qualité) est français. Pas de sous-titres anglais (DVD kiosque).

o Patrick Macnee précise que Pierre Cardin eut l’idée de marier les couleurs du melon et du parapluie avec le costume. ‘I like that’. (DVD 2 de la collection Optimum, Granada Plus Points).

o Coupures de presse lors de la 1e diffusion française.

Télé 7 Jours

Jours de France

Fiche du Vengeur volant des sites étrangers

En anglais
http://theavengers.tv/forever/peel2-4.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/emmacol/506.html
http://deadline.theavengers.tv/PeelS2-06-WingedAvenger.htm
En flamand
http://home.scarlet.be/~pvandew1/avengers/peel33.htm
En italien

http://www.avengers.it/06col.htm
En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/peel_winged.htm