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Les Aigles4-04-01 saison 11

FAITES DE BEAUX RÊVES
(TOO MANY CHRISTMAS TREES)

Steed hangs up his stocking – Emma asks for more

Tournage : 18 février au 1er mars 1965

Diffusion : ITV, 25 décembre 1965 – 1re chaîne ORTF, 21 septembre 1973

Scénario : Tony Williamson

Réalisation : Roy Baker

Mervyn Johns (Brandon Storey), Edwin Richfield (Dr. Felix Teasel), Jeanette Sterke (Janice Crane), Alex Scott (Martin Trasker), Robert James (Jenkins), Barry Warren (Jeremy Wade).

Résumé

Steed a des cauchemars inquiétants et prophétiques à l'approche de Noël. Il a ainsi rêvé la mort d'un collègue en présence d'un Père Noël très étrange. Mrs Peel propose à Steed de passer le réveillon chez l'éditeur Brandon Storey, un amateur de Dickens. Ils y rencontrent Jeremy Wade, un ami de Mrs Peel, ainsi que Janice Crane qui a la particularité de s'introduire dans les rêves. Mrs Peel fait échouer la tentative de télépathie sur Steed, toujours assailli de cauchemars, mais ne peut empêcher l'assassinat de Wade, prêt à faire des révélations. Le complot a pour but d'extirper des secrets à Steed mais les Avengers reprennent les choses en main et lors de la bagarre finale dans la salle des miroirs, Steed abat le Père Noël de ses cauchemars qui n'est autre que Brandon Storey, le cerveau du complot.

Epilogue

Les Avengers quittent les lieux dans une carriole tirée par un cheval. Emma dit à Steed en le regardant tendrement qu'il va enfin pouvoir faire des "sweet dreams" et lui pose son melon sur la tête. Steed tient du gui, symbole des fêtes du premier de l'An. Le gui est peut-être également utilisé par Steed en référence à sa protection contre les méfaits de la sorcellerie sous les druides. En Angleterre, il est aussi important que le houx.


CRITIQUES

4-04-02

 


Denis Chauvet 28 avril 2004

Cet épisode est une référence pour tous les amateurs de la série ; pour certains c'est le meilleur, pour les autres il en est pas loin. Faites de beaux rêves a tous les paramètres de l'épisode inoubliable : une atmosphère particulière, un humour omniprésent, une intrigue inquiétante et une touche de culture britannique.

Too Many Christmas Trees fit sa première apparition le 25 décembre 1965 sur les téléviseurs britanniques et il reste toujours pour moi un programme d'actualité au moment de Noël ; ceci dit, en deuxième partie de soirée, le Père Noël étant ici un personnage traumatisant pour nos bambins ! On peut même dire que le Père Noël est une ordure !

L'osmose entre Steed et Mrs Peel est au zénith et une certaine tendresse est perceptible tout au long de l'épisode par de nombreuses petites scènes parfois anodines. Nous avons droit également à de nombreux échanges intéressants, sans oublier la référence à Cathy Gale : "Mrs Gale ! Oh how nice of her to remember me. What can she be doing in Fort Knox ? ". Allusion au tournage de Honor Blackman dans Goldfinger. En route pour la maison de Storey, Mrs Peel préconise l'entrée de la Bentley au British Museum et Steed féminise sa voiture (comme au début de L'heure perdue) : "The quality of a lady's performance is not measured by her years". Le dialogue au sujet du lit à colonnes est cette fois-ci à double sens sans équivoque possible. Mrs Peel: "I've always rather fancied myself in one of these", Steed : "So have I – I mean, I have, too". Sans oublier le duo entonnant un chant de Noël en se dirigeant vers la salle des miroirs. Ma scène préférée est néanmoins l'ouverture ; Steed rêve et il se voit errer dans une forêt d'arbres de Noël en pyjama avec son melon et son parapluie (scène coupée dans la version Continentales) : "Happy Christmas, John Steed". L'humour dans un Avengers peut être aussi sans paroles !

Robert Jones fut responsable des décors de ce seul épisode (Harry Pottle pour les autres de la saison) mais il a contribué à son succès : la forêt d'arbres de Noël, l'immense maison de l'éditeur, la salle des banquets et la salle des miroirs sont particulièrement saisissantes. Ces superbes décors compensent le peu de scènes en extérieur (la campagne anglaise à l'arrivée chez Storey et l'épilogue). Les costumes donnent une touche spéciale à cet épisode comme plus tard dans la saison Le club de l'enfer et L'économe et le sens de l'histoire ; Mrs Peel en Oliver Twist est " craquante " et John Steed en Sidney Carton criant de vérité. Dès la scène d'ouverture, la musique est superbe et de circonstance. À noter le thème de Meurtre par téléphone lorsqu'Emma découvre le corps de Jeremy Wade et la musique des scènes finales de Castle De'Ath et L'heure perdue pendant le dénouement. Une excellente réalisation de Roy Baker, deux scènes en particulier : le cauchemar de Steed ou il fait face à la guillotine, au bourreau et au Père Noël machiavélique, l'angoisse étant soulignée par une succession rapide d'images et un roulement de tambours, et la scène finale dans la salle des miroirs qui est filmée sous divers angles en utilisant la réflexion, créant ainsi un suspense parfait. À noter également la superposition du roi de carreau avec l'infâme trogne du Père Noël et le balancier de l'horloge !

Deux scènes peuvent choquer : le cauchemar de Steed décrit plus haut et Jeremy Wade retrouvé mort, le regard fixe et recouvert de toiles d'araignée dans le "Hall of Great Expectations".

Mervyn Johns est le second rôle le plus en évidence. "You, Sir, must be John Steed..." et s'ensuit un monologue. L'obsession de Brandon Storey pour Dickens est palpable, le buste de l'écrivain trônant à chaque coin de la demeure. Charles Dickens et Sidney Carton témoignent des références exclusivement britanniques encore d'usage lors de cette saison.

Les quelques reproches qu'on peut trouver à cet épisode sont la présence superflue du Docteur Felix Teasel qui embrouille l'intrigue : il n'est d'aucune aide et on ne sait pas de quel coté il se trouve ! Le rapprochement rêve/passage secret est tiré par les cheveux et nous ne connaissons pas les fameux secrets de Steed !

Quelques curiosités dans l'appartement de Steed : une sorte de poupée Barbie au-dessus du sapin de Noël (première image après le titre), le parapluie accroché au tableau à l'entrée et le sucre dans le pot "wild thyme" ! (le thé est dans le pot " pearl barley " dans Meurtre par téléphone).

EN BREF : Too Many Christmas Trees est un épisode incontournable car il a contribué à faire de la série une légende et le rire du Père Noël n'a pas fini d'effrayer les téléspectateurs. On peut du moins l'espérer...


Steed3003
30 mars 2005

Nous avons vu pour ce début de saison que, tant au niveau artistique que scénaristique, la série avait bien du mal à décoller. Cet épisode, par son ton et son ambition, nous dévoile enfin ce que vont devenir les Avengers.

Ce premier scénario de Tony Williamson pour la série est épatant. Pour un coup d'essai, c'est un vrai coup de maître ; surtout au regard du peu d'expérience que Tony Williamson avait dans le domaine de l'écriture. La série commence, déjà, à faire éclater les talents. Robert Fuest, Ray Austin et John Hough suivront. Tony Williamson écrira ensuite pour Destination Danger, Les Champions, Amicalement Vôtre… En mixant le thème du paranormal, qui avait réussi à la saison 2 avec Warlock, à l'univers de Charles Dickens, tout en baignant dans une ambiance de Noël, Tony Williamson réalise un cocktail aussi étonnant que détonnant. L'intrigue efficace, pleine de suspense et de mystère, maintient habilement le spectateur en haleine. Cette intrigue sera d'ailleurs largement reprise par la suite dans La porte de la mort. L'épisode contient aussi énormément d'humour, avec des dialogues parmi les plus drôles de la série. De plus, tous les personnages ont une réelle épaisseur et, bonne nouvelle, Tony Williamson capture enfin le personnage de Mrs Peel, qui tâtonnait jusqu'ici. Son caractère diffère enfin de celui de Mrs Gale, même si le duo qu'elle forme avec Steed fonctionne toujours un peu de la même manière. Une fois de plus, Steed lui ment pour les besoins de l'enquête. Cerise sur le gâteau : il nous offre un des rares instants de continuité de la série et ces moments se comptent sur les doigts d'une main. Steed reçoit une carte de vœux de… Mrs Gale (une private joke qui ne passe qu'en VO), que celle-ci lui envoie de... Fort Knox évidemment ! Les fans apprécieront.

Pour cette première réalisation sur la série, Roy Ward Baker fait un travail remarquable. La séquence d'intro est, à ce titre, une des meilleures de la série. Malgré un manque de moyens évident, la réalisation est de haute volée. Les scènes de rêve sont impressionnantes, notamment la scène de la guillotine. Les quelques scènes d'action sont parfaitement maîtrisées. Le duel entre Mrs Peel et le Père Noël dans la galerie des glaces est épique. Il nous offre même quelques mouvements de caméra chocs inattendus et du plus bel effet. La photographie est splendide avec noir et blanc qui sied ici parfaitement. L'environnement sonore est un des plus soignés de la saison. Les rires du Père Noël vous flanquent littéralement la frousse ! Enfin, le montage est superbe. Admirez ce montage ultra serré pour la scène où Steed se fait hypnotiser avec des cartes. Au niveau artistique, la série atteint un niveau qu'on n'aurait pu lui soupçonner au vu des épisodes précédents. Est-ce parce que le directeur artistique avait changé le temps d'un épisode (c'est ici Robert Jones et non Harry Pottle) ? Sûrement… Les acteurs sont tous très bien dirigés dans cet épisode, notamment Mervyn Johns. Il nous offre une composition puissante avec le rôle de Storey. Nous retrouverons cet excellent comédien dans les New Avengers. Servie par d'excellents dialogues, Diana Rigg cerne ici le personnage de Mrs Peel, un personnage féminin fort certes, mais qui conserve toute sa part de féminité. Contrairement à Mrs Gale apparaissant parfois comme un garçon manqué. Il y a malgré tout quelques fausses notes, comme ce regard éperdument amoureux qu'elle jette à Steed à 13'02" qui rappelle énormément celui qu'aura quelques années plus tard Tara King. Néanmoins, sa composition d'Oliver Twist et de sa réplique culte : "Please sir, I want more" est géniale. À savourer en VO bien entendu ! Patrick Macnee nous offre lui aussi une très belle prestation. Dans un passage, nous pouvons constater que le duo a un joli filet de voix. Quelques petits bémols à la mise en scène cependant : des scènes de dialogue tournées de manière très convenue et un masque du Père Noël plutôt raté. Malgré ces deux points négatifs, voilà un épisode visuellement très réussi et une des meilleures réalisations de Roy Baker.

Mrs Peel pique une petite crise de jalousie, à la lecture des cartes de vœux que Steed a reçues de ses multiples et internationales conquêtes féminines : "Much more of this and I should lose my appetite !" (en VF : "Je déclare forfait, autrement je vais perdre mon appétit !"). Cette dernière n'hésite pas par ailleurs à critiquer le goût immodéré de Steed pour les voitures vintage, mais ce dernier lui rétorque élégamment : "I'm loyal to my old loves !" ["Je suis fidèle à mes vieilles amours !"]. Le nouveau duo avec son mélange unique de respect, d'humour et de complicité est pleinement installé dans cet épisode. Il nous régale de bout en bout.

Les décors, et le scénario le permettait, sont parmi les plus réussis de la saison. On retiendra, notamment, la chambre d'hôte de Steed et son lit impressionnant, ainsi qu'une salle des Grandes espérances particulièrement soignée.

Mrs Peel est femme fatale, dans le manteau de fourrures qu'elle porte au début de l'épisode. Le style hollywoodien des précédents épisodes est toujours d'actualité. Les costumes d'Oliver Twist et de Sidney Carton pour nos deux héros sont eux aussi plutôt réussis.

Une musique plutôt discrète, mais très efficace quand elle se fait entendre, accompagne l’épisode.

EN BREF : Un épisode envoûtant aux indéniables qualités artistiques.

Estuaire44 27 avril 2013

Too Many Christmas Trees s'affirme clairement à la hauteur de sa prestigieuse réputation le situant parmi les meilleurs opus de la série. On est ainsi d'emblée séduit par la finesse et la qualité de son évocation de l'univers à la fois dur et enchanté de Charles Dickens. L'ensemble des multiples décors, répliques et costumes en constitue une galerie de portraits érudite, mais aussi vivante et enthousiaste. Outre les costumes de célèbres personnages, les clins d'oeil astucieux se multiplient, tels la Guillotine du Conte de Deux Cités, le Little Nell du Magasin d'Antiquités, le manoir tapissé de toiles d'araignées de Miss Havisham, avec le Hall des Grandes Espérances, voire la fascination de Dickens pour les miroirs.  Les décennies s'écoulent et Dickens demeure bien un phare de la culture britannique, trouvant une extension naturelle et réussie dans le domaine audiovisuel.

Le nouveau Docteur, outre le rare privilège de rencontrer l'auteur en personne, a ainsi dédié pas moins de deux épisodes à son oeuvre, l'horrifique The Unquiet Dead et le merveilleux A Christmas Carol. En 2011, la BBC fait sensation avec sa version ambitieusement esthétique des Grandes Espérances, avec Gillian Anderson dans le rôle principal une talentueuse actrice dont on espère qu'elle percera dans le métier. On pourrait également citer la ravigorante relecture de Conan Doyle induite par le Sherlock de Steven Moffat (également scénariste d'un formidable Jekyll), ou l'astucieuse mise en scène de Jane Austen dans Lost in Austen (ITV, 2008). Décidément, bien loin du sempiternel académisme hexagonal, les Britanniques ont le talent d'allier leur patrimoine littéraire à une écriture télévisuelle innovante et Too Many Christmas Trees représente un remarquable ancêtre et chef de file pour cette mouvance des plus enthousiasmantes.

Ce sombre et angoissant conte de Noël (diffusé le 25 décembre 1965) marque les esprits par une impressionnante conjonction de l'ensemble des talents de la série, dans un tout parfaitement harmonieux. La talent et le métier du réalisateur vétéran Roy Ward Baker font merveille, avec un art consommé dans l'instauration d'une atmosphère étrange et angoissante. Cela ressort particulièrement dans les remarquables scènes oniriques, au dégradé subtil entre merveilleux et épouvante, mais aussi les frappantes découvertes de cadavre, les angles biscornus, les gros plans sur des visages particulièrement expressifs. On reconnaît plusieurs des meilleures idées de la Hammer au sommet de son art. La photographie se montre également admirable, Gerry Turpin instaurant un noir et blanc particulièrement somptueux. Laurie Johnson nous offre une grande partition, notamment ces tambours stressants et ces carillons étranges. Les décors impressionnent par leur qualité et leur créativité, que cela soit dans la reconstitution du Noël rêvé par Dickens ou le le monde du cauchemar. Le choix pour cet unique opus du décorateur Robert Jones apparaît judicieux. Harry Pottle excelle dans le design Sixties mais aussi l'art de vivre pratique, mettant un point d'honneur à ce que ses diverses créations soient parfaitement fonctionnelles, or on se situe ici dans une sensation profondément différente.

Clef de voûte de cette convergence, le scénario savamment complexe de Tony Williamson fusionne avec une rare réussite avec la réalisation de Roy Ward Baker. Tony Williamson, à qui l'on devra nombre des meilleurs épisodes Tara King,  comprend admirablement la nature très particulière de l'opus, relevant davantage du Fantastique que de la Science-fiction; contrairement aux autres aventures des Avengers (hormis Warlock et, partiellement, Death's Door). Or le Fantastique est avant tout une atmosphère, tandis que la Science-fiction est un assemblage dynamique de données. L'intrigue joue donc judicieusement principalement la carte de l'ambiance, tandis que le spectateur reste jusqu'à la fin dans l'incompréhension des évènements, mais telle est l'essence des rêves. On regrettera uniquement une conclusion légèrement précipite, avec un certain retour aux poncifs de l'espionnite (certes inscrite dans l'ADN de Chapeau Melon) avec à la clef un poncif aussi rebattu que la révélation de l'identité du leader des méchants, dissimulée sous le masque. C'est d'autant plus dommageable  que cette découverte s'avère largement prévisible. Conserver une part de mystère et d'interrogation aurait sans doute parachevé le récit, mais il aurait fallu pour cela naviguer loin des Avengers, jusqu'à atteindre la Zone crépusculaire.

La distribution, talentueuse et expérimentée, apporte un élément clef au succès de l'entreprise. Robert James (Jenkins) suinte jouissivement la fourberie en majordome sans doute déjà issu de The Butler's and Gentleman's Gentlemen Association, tandis que Jeanette Sterke (Janice Crane) apparaît comme une beauté ténébreuse et froide, très hitchcockienne (l'ensemble de l'épisode fait irrésistiblement songer à La Maison du Dr. Edwardes). Alex Scott (Trasker) campe efficacement le chef de bande décidé, mais l'on retiendra surtout la composition d'Edwin Richfield  en psychanalyste intriguant et inquiétant; Une habile diversion mais aussi un parfait exemple de la maestria de cet acteur épatant, admiré également chez Simon Templar. Le vétéran Mervyn Johns (Storey) brille de la maestria d'une figure du cinéma britannique (notamment dans Au cœur de la nuit, 1945, mémorable film d'horreur).

Nos Avengers ne demeurent certes pas en reste au sein de ce vaste chef d'œuvre. Patrick Macnee incarne avec beaucoup de crédibilité un Steed moins triomphant et irradiant d'énergie qu'à l'ordinaire (mais tirant évidemment le ficelles en ultime ressort). Ses scènes avec sa partenaire se révèlent cependant brillante, d'autant que Mrs Peel trouve ici définitivement son tempo, toujours malicieux mais plus complice et féminin que  ne le fut celui de Cathy Gale. On remarque qu'Emma prend avec le sourire d'avoir été peu ou prou manipulée (un travers byzantin dont Steed ne se départira jamais vraiment), une magnanimité qui ne caractérisa jamais notre ethnologue préférée dans des circonstances similaires (bon séjour à Fort Knox). Too Many Christmas Trees marque un jalon puisque c'est la toute première fois que l'on entrevoit la possibilité que nos Avengers forment un couple, par des touches subtiles espacées de scène en scène, voire le fameux final du gui. Diana Rigg est éblouissante de beauté et de talent, bien avant Robin des Bois ou le Far West elle excelle déjà à donner une aura toute de féminité à des vêtures masculines. Peut être est-ce dû à l'amour des grands auteurs, mais on la sent particulièrement ravie et épanouie de se retrouver immergée dans l'univers de Dickens.

EN BREF: L’un des plus grands chefs d’œuvre de la série, avec un superbe hommage à Dickens doublé d’une histoire plaisamment étrange.


VIDÉO


Steed reçoit une carte de voeux de... Fort Knox !


INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

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Tournage

o Les extérieurs de la maison de Brandon Storey ont été tournés au Château Hilfield près d'Elstree.

o Steed et Mrs Peel se rendent chez Brandon Storey en empruntant le croisement The Battleaxes à Elstree.


Continuité

o Emma ramasse les cartes de vœux que Steed vient de recevoir et en laisse tomber une près de la porte.

o On distingue très clairement les doublures de Macnee et Rigg lors du trajet en Bentley. De plus, le pare-brise est baissé sur les plans serrés, mais pas sur les plans larges.


Détails

o Steed reçoit une carte postale de Cathy Gale de Fort Knox, référence directe à Goldfinger, le James Bond que Honor Blackman venait de tourner. En VO : "Mrs Gale ! Oh, how nice of her to remember me. What can she be doing in Fort Knox ?". Aucune allusion à Cathy Gale dans la VF.

o Une célèbre réplique de Steed lorsqu'il parle de sa vieille Bentley : "The quality of a lady's performance is not measured by her years".

o L’échange entre Steed et Mrs Peel dans la Bentley présente un sous-entendu sans équivoque. Steed: “I’m loyal to my old loves.” Mrs Peel: “Yes, I know”.

o Steed en parlant de sa chambre: “There seems to have given me the old curiosity shop. The Old Curiosity Shop, est l'un des deux romans que Charles Dickens a publiés dans sa revue L'Horloge de Maître Humphrey. Cela parle de la jeune Nell Trent qui vit avec son grand-père dans une vieille maison de Londres appelée « The Old Curiosity Shop ».  D’ailleurs, plus tard, lorsque Steed reçoit son carton contenant son déguisement, Mrs Peel s’exclame malicieusement : « I hope it’s Little Nell ».

o Le hall de l'étage menant aux chambres de Steed et Mrs Peel est le même que le couloir des chambres à l'étage de Castle De'ath. Le reste du décor - les escaliers et la grande salle – est à l’identique avec des décorations de Dickens pour l’un et des portraits écossais pour l’autre.

o Pour tromper l’ennemi, Steed chante The Grand Old Duke of York, une comptine. Ensuite, accompagné de  Mrs Peel, il se lance dans Green Grow the Rushes, O, une chanson folklorique anglaise populaire dans le monde anglophone, qui est parfois chantée comme un chant de Noël. Lorsque les deux Avengers se rendent au passage secret, ils terminent leur récital avec deux vers de Oranges and Lemons, une autre comptine, qui fait référence aux cloches des églises de la City de Londres.

o La salle des banquets est une référence à celle de Miss Havisham dans le roman Great Expectations de Dickens écrit en 1861.

o Le titre du journal annonçant la mort de Freddy Marshall : "Mystery death in hotel room. Screams... then man found dead".

o A noter l’expression utilisée par Steed : « as dead as a doornail » qui remonte au XIVe siècle.

Acteurs – Actrices

o Robert James (1924-2004) était un acteur écossais talentueux qui a œuvré pendant cinq décennies que cela soit au théâtre, à la télévision ou au cinéma. Il faisait autorité dans la profession. Il a tourné dans deux autres épisodes de la série : Mort à la carte de la saison trois et Clowneries de la saison six. Il a fait une apparition remarquée dans Dr Who et a tourné dans Les Professionnels et Taggart. Il est décédé de la maladie d'Alzheimer.

o Mervyn Johns (1899-1992) était une star du cinéma britannique pendant la seconde guerre mondiale. Son plus grand rôle d'après guerre est dans le film A Christmas Carol (1951) d'après Dickens. Patrick Macnee y joue le rôle du jeune Jacob Marley ! Steed et la voyante des TNA fut l'avant-dernière apparition de cet acteur gallois.

o Edwin Richfield (1921-1990) a joué dans cinq autres épisodes de la série : La trapéziste de la saison un, Tueurs à gages de la saison deux, L'éléphant blanc de la saison trois, La chasse au trésor de la saison cinq et Miroirs de la saison six. Il a également joué à la télévision dans Ivanhoé et Destination Danger.

À noter que…

o Charles Dickens (1812-1870) est l'un des romanciers anglais les plus populaires. Auteur entre autres d'Oliver Twist (1838) et des Contes de Noël (1843-1846).

o Sidney Carton est un personnage du roman historique de Dickens A Tale Of Two Cities (Le conte des deux cités – 1859).

o Le seul épisode de la saison 4 où Harry Pottle n'est pas le directeur artistique. C'est Robert Jones pour cet épisode.

o Sur le DVD, lors de la scène chez Steed avec ses cartes de vœux, les sous-titres français orthographient mal le nom de Mrs Gale (écrit : "Gayle").

Comparaison éditions DVD Studio Canal / Optimum (par Denis Chauvet):

Pas de coupe entre les deux versions contrairement à la version diffusée sur Continentales où, par exemple, le rêve initial de Steed est tronqué. Par contre, la restauration est perceptible à tout instant ; cet épisode étant très ‘noir et blanc’.

Lors des rêves de Steed, l’apparition du Père Noël et de la maison bénéficient d’un noir profond ce qui change de la version blanchâtre de Studio Canal. Les nombreuses lumières pâlottes et l’obscurité sont parfaitement rendues sur la version britannique, comparez, par exemple, les scènes dans le Hall of Great Expectations….

En tout cas, nos attentes sont, elles, comblées avec la version Optimum.

o Coupures de presse lors de la 1e diffusion française.

Télé 7 Jours


Fiche de Faites de beaux rêves des sites étrangers :

En anglais
http://theavengers.tv/forever/peel1-13.htm
http://www.dissolute.com.au/avweb/emmabw/413.html
http://deadline.theavengers.tv/PeelS1-13-Xmas.htm
En flamand
http://home.scarlet.be/%7Epvandew1/avengers/peel14.htm
En italien
http://www.avengers.it/13bn.htm
En espagnol
http://losvengadores.theavengers.tv/peel_christmas.htm

 

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